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L’ART

Question d’architecture
2022/2023
2nd quadrimestre
Question d’architecture : L’ART
L’objectif essentiel de ce qui qui était désigné comme “Option Art”, aujourd’hui sans doute plus justement
rebaptisé “Question d’architecture : L’ART” tout le long du second quadrimestre est avant tout l’éveil de
l’étudiant en architecture au lien essentiel qu’entretient son futur métier avec l’art. Ce périple en 11 épisodes
tentera de répondre par touches successives à la question centrale : en quoi l’art est nécessaire à l’architecture
et l’architecture à l’art, voire plus encore, en quoi ces deux mondes se rejoignent pour n’en faire qu’un.
Pour ce faire, le cours ne se posera pas sous la forme d’une simple transmission d’informations, mais d’une
provocation à l’interrogation au travers une pensée active de l’art. Pour cela une confrontation réelle et
régulière avec l’art contemporain jalonnera le cours, sous la forme de visites d’expositions, de conférences, de
rencontres avec des artistes et d’exercices pratiques.

L’artiste belge Ann Veronica Janssens avoua un jour avoir commencé des études d’architecture. Son pére était
architecte et lui avait insufflé la passion pour le métier. A l’époque à L’Ecole d’Architecture de La Cambre, un
professeur lui demanda de concevoir une fenêtre. Le cours suivant elle vint avec un veritable châssis vitré en
main. Dés lors, elle se rendit compte que sa véritable vocation était la sculpture (à moins que ce soit le
professeur en question qui l’aurait gentillement reorientée...). Cette expérience lui changea la vie. Aujourd’hui
bon nombre de ses oeuvres prennent en compte la totalité de l’espace architectural. Elle plonge les visiteurs
dans l’expérience perceptive de l’espace.

Si j’évoque cette anecdote, c’est pour mieux faire comprendre de quels liens nous allons parler lors de ce cours
: le geste quelque part fondateur d’Ann Veronica Janssens, traverse toutes les étapes nécessaires et obligatoires
au projet de l’architecte, dont celles fondamentales : le changement d’échelle. Ann Veronica pense directement
à l’échelle 1:1. Cette fenêtre, elle la veut “vraie”, décontextualisée, pour en percevoir sa matérialité, son
esthétique. En faisant cela, elle est effectivement d’abord sculpteur, Elle désolidarise la fenêtre de son sens
premier, son usage.
Par son geste, sa fenêtre n’a d’usage que d’être contemplée, d’être objet d’art.
Hot Pink Turquoise in Copenhagen
Each year, the Danish Museum Louisiana outside Copenhagen incorporates new works of art into its collection with the help of funds
and private donors. In the spring exhibition “Hot Pink Turquoise”, the museum is now exhibiting works by Belgian artist Ann Veronica
Janssens for the first time.
• Pour l’architecte, le processus est à l’inverse. La fenêtre n’est pas l’objet à contempler mais celui qui
permet de contempler. La fenêtre a des utilités, et des usages. La fenêtre est un régulateur d’air, de
température et de lumière. Aussi la fenêtre est à dessiner, à situer, à relier, elle cadre l’extérieur de
l’intérieur, la fenêtre s’intégre à un ensemble, et d’un point de vue esthétique, à former part d’une
composition, d’une façade en l’occurrence. En architecture, la fenêtre est un enjeu technique mais
aussi philosophique fondamental. Entre les meurtrières d’un bunker et la Farnsworth house de
Mies van der Rohe ou la glass house de Philip Johnson l’être humain est à l’abris, dans des
conditions physiques et psychologiques diamétralement opposées.
“Question d’Architecture : L’ART” abordera dans un premier temps cette notion du “faire”.

L’art tout comme l’architecture peuvent être “bien fait, mal fait ou encore pas fait”.
Ce qui est moins banal c’est ce principe d’équivalence que l’artiste Robert Filliou propose: “le bien, le
mal ou le pas” serait à sortir, pour lui, d’un principe hierarchique de valeurs. Si bien Filliou énonce la
question dans le domaine de l’art , qu’en serait-il dans celui de l’architecture...
Nous pouvons voir une réponse dans la démarche d’un architecte comme Luc Deleu. Celui-ci attaque,
par certains projets, le règlement inscrit dans le manuel de déontologie de l’ordre des architectes où
l’architecte est dans l’obligation de veiller sur “l’esthétique” du projet et de conseiller son client, parfois
au dépends des désirs exprimés par ce dernier.
Cette notion du “Faire” induit celle de sa valeur. Que valorise la société exactement dans l’objet d’art.
Le fait qu’il soit bien fait ? la dextérité artisanale ? ou est-ce encore autre chose ? Que veut dire Marcel
Duchamps par son principe d’indifférence ou par son concept iconoclaste du “ready made”.

À ce sujet il est recommandé de lire l’ouvrage de Walter Benjamin “l’oeuvre d’art à l’époque de sa réproductibilité
technique” tout comme l’analyse subtile, plus imagées, de l’album de Tintin, “l’oreille cassée” faites par Michel Serres
où sont abordées toutes ces notions de valeurs et d’aura d’un objet dans notre société.
Un autre rapport entre l’art et l’architecture qui sera abordé est celui de l’exposition.

L’architecte peut être ammener à dessiner, à scénographier une exposition, ou encore concevoir un musée, un
centre d’art, une galerie etc. Comprendre cette question c’est d’abord en comprendre l’enjeu. C’est aussi en
connaître l’histoire (cf. “L’invention des musées” de Roland Scharr, Gallimard ; cf. l’Art de l’exposition, édition du
regard).

Certaines expositions ont transformé le cours de l’histoire de l’art. Par ailleurs, certains artistes font de
l’exposition leur médium - Quelques exemples : la Wiener Sezession, les expositions Futuristes, l’Armory Show à
NY et Chicago, El Lisitzky : l’Espace des abstraits à Hanovre, 1927, le pavillon espagnol à l’exposition universelle
de Paris, 1937...et plus proches d’aujourdhui “When Attitudes becomes Form”, Berne 1969 avec Harald
Szeemann et encore l’exposition Chambre d’Amis à Gand en 1986 de Jan Hoet.
En guise de conclusion, “question d’architecture : L’ART” abordera par des exemples, trois points
essentiels pour apréhender l’art d’aujourd’hui et son rapport à l’architecture:
- le “faire” dans l’art...
- la “valeur” de l’art... et de là, la “valeur” du “faire”.
- la “monstration” de l’art...et de là, la “monstration” de la “valeur” du “faire”.

Aussi au travers ces trois points, en filigrane, le cours abordera la figure de l’artiste et de
l’architecte dans notre société.
Robert Filliou, portrait de l'artiste, bien fait, mal fait, pas fait,
1973
La ligne
« Si des des points sont liés de façon continue, ils forment une ligne. La ligne sera donc pour nous un signe qui peut se diviser en
parties dans sa longueur, mais dont la largeur est si mince qu’on ne peut jamais la fendre…Si plusieurs lignes sont réunies,
comme les fils dans une toile, elles formeront une surface. » - Léon Battista Alberti, De Pictura.

Cette année l’exercice sera régi par un sujet fondamental qui va teinter les cours et les conférences
de ce quadrimestre qui est : la ligne.

Deux références vont nous accompagnés, l’une analytique, l’autre experimentale.

• l’ouvrage « une brève histoire des lignes » (2011) de l’anthropologue britannique Tim Ingold qui
inspire l’exposition éponyme au Centre Pompidou-Metz en 2013. où il distingue les fils et les
traces et qui dit fils, dit tissage, nœuds, textile et qui dit traces dit dessin, écriture, notations.

• Les « Lignes d’erre » ces lignes que l’éducateur libertaire Fernand Deligny retranscrit sous
formes de cartographies en observant les circulations de jeunes autistes mutistes dans un
hameaux des Cévennes. Ces errances seraient induites par un rapport à l’expérience du réel ,
par un rapport aux éléments, aux êtres et aux choses dans cette nature et des noeuds ou des
chevêtres.
La Linea, dessin animé télévisé (années 70’) créé par Oswaldo Cavandoli
Une brève histoire des lignes
de Tim Ingold

« Qu’y a t’il de commun entre marcher, tisser, observer, chanter, raconter une histoire, dessiner et écrire ?
La réponse est que toute ces actions suivent différents types de lignes… »

« …deux grands types de ligne se détachaient nettement des autres : les fils et les traces. »

Maria Lai Legarsi alla montagna ou Se lier à la montagne


Maria Lai Legarsi alla montagna ou Se lier à la montagne
Maria Lai
Ciò che non so (ce que je ne sais pas) , 1984
Yona Friedman

Pictogramme de la Genèse, 1975


Sérigraphie
Encre sur papier
76.5 x 58.2 cm
Marcher, tisser, observer, chanter, raconter une histoire, dessiner et écrire

L’année dernière nous avions centré notre regard sur la marche. Celle-ci continue à nous intéresser dans le cadre de la ligne. Comme dit
Tim Ingold Qu’y a t’il de commun entre marcher, tisser, observer, chanter, raconter une histoire, dessiner et écrire ? La réponse est que
toute ces actions suivent différents types de lignes… ».
Cette année-ci nous allons expérimenter ces rapports élémentaires, nous allons marcher et part de là, tirer des lignes, des fils et des traces,
nous allons observer et faire apparaître ces fils et ces traces, nous allons voir ce que veux dire la ligne pour un architecte, un architecte du
paysage. Justement puisque notre atelier de « Question d’architecture: l’Art » est composé d’architectes et architectes du paysage, nous
allons tisser des liens entre les uns et les autres au moyen de l’art.

dessiner

« Question d’architecure: l’Art » propose d’explorer les échanges entre disciplines. Si l’on en vient à la définition encyclopédique de la
pluridisciplinarité, il s’agit d’un champ abordant un objet d'étude selon les différents points de vue de la juxtaposition des regards
spécialisés. Il s'agit ainsi de faire coexister le travail de plusieurs disciplines à un même objet / sujet d'étude. L'objectif de la
pluridisciplinarité est d’utiliser la complémentarité intrinsèque des disciplines pour la résolution d'un problème.

Comme l’indique son préfixe « trans », la transdisciplinarité est la posture scientifique et intellectuelle qui se situe à la fois entre, à travers
et au-delà de toute discipline. Ce processus d’intégration et de dépassement des disciplines a pour objectif la compréhension de la
complexité du monde...La transdisciplinarité est le projet de la constitution d’un nouvel « espéranto scientifique », une sorte de nouveau
langage ayant pour finalité, entre autres, la mise en place d’« un savoir autonome d'où résultent de nouveaux objets et de nouvelles
méthodes ».

Le dessin est un outil élémentaire de création et de communication. N’importe quel piéton dans la rue dessine pour expliquer un trajet à
un autre, n’importe quel corps de métier de la construction dessine pour expliquer un schéma électrique ou un dispositif spatial et
constructif. Un graffiti sur une porte de toilette ou le dessin d’un géomètre ou géographe sont autant de moyens de marquer, de définir,
de s’approprier un espace. Le dessin permet de garder en mémoire, de construire une pensée. L’écriture est dessin.
Son statut diffère selon qu’il est un moyen de projection, de conception ou qu’il est une finalité en soi, un objet artistique. La façon de
dessiner change entre le moment où un architecte, par exemple, attaque l’ébauche d’une idée et celui où ce même concepteur d’espaces
présente le projet plus abouti au jury d’un concours ou à un client. Les dessins d’un·e architecte, d’un·e sculpteur·e, d’un·e peintre, d’un·e
chorégraphe, d’un·e illustrat·eur·rice, d’un·e dessinat·eur·rice sont sensiblement différents les uns des autres. La différence est intrinsèque
au champ d’action.
Le dessin est pluridisciplinaire par essence et il peut aussi être transdisciplinaire et être l’expression de l’hybridation de différents champs
de recherches.
marcher

Nous allons commencer par marcher et de là va découler des traces , des fils. L’exercice consistera à créer une
démarche plasticienne où il s’agira de toucher à différentes figures ou outils du champ de l’art contemporain,
, notamment l’architecture, l’action, le récit, le dessin, l’écriture, l’intervention urbaine , rurale,
environnementale, la peinture , le dessin, la photographie, la performance, l’installation et surtout la
trasversalité entre toutes ces disciplines.

La marche est le moyen de déplacement le plus fondamental que nous ayons pour nous mouvoir. Des
architectes, des artistes, des paysagistes en ont fait un mode opératoire de base pour toute leur pratique.
L’analyse et l’œuvre sont tributaires des déambulations, certains diront des dérives. Des groupes comme
Stalker et autres explorateurs de l’expérience urbaine, de la dérive empruntée à la pensée de l’Internationale
Situationniste, dérive permettant les dessins de villes au travers ce que Ivan Chtcheglov définit comme
« Psycho-géographies » ? Aussi des artistes comme Richard Long, Amish Fulton, Vito Acconci, Francis Alÿs ou
encore l’artiste roumain André Cadere, (portant sur son épaule ses bois ronds aux segments colorées
disposés dans une logique de permutations) sont autant d’artistes dont la marche génère et/ou véhicule
l’ensemble de leur œuvre.

Parfois simple arpentage, parfois de façon sportive, la marche est fondamentale lorsqu’on parle
d’expérimenter un territoire. Mesurer le nombre de pas, avoir une cadence, sortir des sentiers battus,
découvrir des espaces d’abandon, ou des rives d’un fleuve, d’une rivière ou les bas-côté d’une voie ferrée,
des sentiers oubliés, des terrains vagues, des friches, des marges d’une ville , d’une campagne, penser la
marche comme un outil de création et de compréhension du réel, ou encore la marche à l’origine d’un
détournement, c’est à cela que l’exercice voudra nous mener…différents verbes nous viennent en tête,
marcher, déplacer, placer, mesurer, récolter, cadrer, traverser, dévier, situer et limiter, dévaler, grimper,
escalader, glisser, skater, etc. etc. Autant de verbes qui impliquent le corps, l’objet, la répétition, l’espace.
les lignes d’erre

De marcher à errer il n’y a qu’un pas… L’errance, un autre terme que nous allons explorer. Que veux dire errer,
qu’est-ce qui nous arrive lorsque qu’on se laisse guider par les éléments, les choses auxquelles on ne prête pas
attention lorsque on suit un itinéraire prédeterminé, usuel d’un point A à un point B.

Fernand Deligny, 1913-1996 est un éducateur, écrivain et réalisateur français, une des références majeures de
l’éducation spécialisée. Il a été un opposant farouche à la prise en charge asilaire des enfants difficiles ou
délinquants et des enfants autistes . Son expérience avec ces enfants est à l'origine de lieux alternatifs de l'éducation
spécialisée, à l'image des lieux de vie.
En 1968, Fernand Deligny fonde un réseau de prise en charge d'enfants autistes dans les Cévennes, aux environs de
Monoblet.
Il propose aux adultes (ouvriers, paysans, étudiants, tous éducateurs non diplômés) qui vivent auprès d'eux jour et
nuit de transcrire leurs déplacements et gestes dans les aires de séjour du réseau (des campements à ciel ouvert, des
fermes). Ces cartes ne servent ni à comprendre ni à interpréter les comportements des enfants, mais à conserver la
trace de leurs lignes d’erre.

Si nous evoquons ces lignes d’erre c’est pour trois raisons, l’une celle de l’observation du déplacement, celle du liens
ausx éléments en tat qu’expériences du réel , de l’environnement, du paysage , et pui aussi celui de la question du
déplacement non préderminé dans le temps présent et dans une lecture aux choses d’ordre sensuel et non juste
symbolique.

L’exercice
L’exercice que nous proposons a un aspect linéaire et rhizomique. L’étudiant a un sujet à priori simple, il doit créer
une ligne: une ligne fil, une ligne trace . Cette ligne doit prendre au fil du quadrimestre une teneur liée à une
expérience, une observation, une réflexion , une intervention extramuros dans l’espace complexe de l’urbain, une
cartographie, un tissage, une installation et toute ces modalités d’expression doivent se répondre se suivre , ce liées
elle doivent devenir attitude et démarche plasticienne et intellectuelle.
Des visites d’exposition , des conférences viendront alimenter leur projets, mais c’est surtout l’expérience par le
projet qui sera l’objectif premier de l’atelier
Stalker Osseravtorio Nomade, walking in circles
a lecture of Stalker - Estonian Academy of Arts
Amish Fulton
Richard Long
André Cadere
André Cadere
Francis Alÿs,
Paradox of praxis (sometimes doing something leads to nothing) Mexico 1997.
Francis Alÿs The Green Line , 2004 – The Anti Atlas of Borders
Francis Alÿs, Magnetic shoes
Zapatos magneticos, La Havana ,
Cuba,1994

« Par les rues de la Havane, Francis Alÿs chausse ses chaussures magnétiques et le long de sa marche récolte tous les résidus métalliques
rencontrés sur son chemin. Par cette collecte journalière qui va en s’amplifiant avec son nouveau territoire, il assimile les quartiers qu’il
découvre. »
Vito Acconci, Following piece, october 3-25, 1969.
« each day, I pick out, at random, a person walking in the street.
I follow a different person everyday; I keep following until that person enters a private
place (home, office, etc.) where I can not get in.
Vito Acconci,
architecte, plasticien, poète, architecte du paysage, illustrateur, artiste,
artiste vidéo, producteur de télévision, photographe , performeur

Avant d’expérimenter des médias comme la photographie, le son ou la performance, Vito Acconci se consacrera
d’abord entièrement à la poésie. Ayant fait des études de littérature à Holy Cross College en 1962 et de poésie à
l'université de l'Iowa en 1964, il écrit des nouvelles dans le magazine Olympia et crée la revue 0 to 9. Bien avant de
passer aux visuels, Vito Acconci a déjà une approche très plastique de l’écriture et de la page qu’il considère
comme un espace de performance réduit. C’est à partir de cette notion d’espace qu’il entame une série
d’expérimentations sur différents media afin d’explorer l’espace réel, temporel, social ou encore culturel.
Le performeur
Mais c’est surtout à travers ses performances physiques qu'Acconci sera reconnu. À partir de 1969 avec Following
Pieces, il consacre son travail à l’étude expérimentale de la place de son propre corps et de celle du spectateur
lors de ses performances, notamment présentées à The Kitchen à New York.
Il est demandé aux étudiants en architecture et aux étudiants paysagistes de répo:ndre à l’exercice en prenant la question par le bout du fil
que l’étudiant veut. Il devra

• Observer des lignes


• Errer et laisser des lignes derrière elle/lui
• Rencontrer des nœuds entre les lignes, rencontrer des personnes par exemple, rencontrer des objets
• Dessiner ces lignes (traces) , dessiner des cartographies, des lignes d’erre
• Tirer des fils
• Tresser des fils
• Tendre des fils
• Dénouer des fils physique, conceptuel
• Produire une œuvre qui se tient d’un bout à l’autre, sa finalité est du ressort de l’étudiant, est–ce un film? Est-ce un texte? Est une
architecture? Est-ce une sculpture? Une performance ? Une action? L’important surtout sera le degré d’implication de l’étudiant,
implication personnelle, poétique, politique, personnel. L’œuvre devra faire sens

L’objectif de cet exercice est d’impliquer l’étudiant dans une expérience physique personnelle de l’espace et de sortir, c’est le cas de le dire,
des sentiers battus en étant mentalement et analytiquement actif et créatif : Qu’est que je vois, je sens, je touche, j’entends ? Que fait et vit
mon corps ? qu’est -ce que je peux faire, dire, transformer ou non, quel est mon rôle, et comme dirait le commissaire de la Documenta, Harald
Szeemann, « quelle attitude prendre pour devenir forme ? »
Cet exercice sera accompagné de façon récurrente par l’architecte paysagiste et enseignante au sein de la faculté, Julie Martineau.
Son expérience de la marche comme outil et du paysage , de la cartographie sera cruciale au sein de cette recherche. Elle réalisera
des cours /conférences concernant la ligne, et la marche dans l’art, le paysage et l’architecture comme aussi de la botanique à la
poésie.

Des conférenciers extérieurs viendront jalonner le cours de l’expérience tels Yaël André, et Anya Hess, philosophes, écrivaines
réalisatrices cinématograhiques: « les chats errant » et « Lignes d’erre » / Marc Godts, architecte, théoricien, artiste, performeur:
« Fuck Le Corbusier » / Guy Cardoso, artiste, photographe, ébeniste, sculpteur / Bart Lodewijks, artiste: « de la ligne à la craie » /
Christoph Fink, « l’atlas des mouvements »…. Cette liste peut encore changer en fonction des disponibilités des conférenciers…
Christoph Fink
CHRISTOPH FINK January a calculation sheet, survey sketch movement #35 Ghent - Etna Summit (Sicily, Italy), Bicycle ride.
Le ligne comme frontière , comme barricade
Films et vidéos d’art

• http://www.centredufilmsurlart.com/?-Liste-des-films -

• http://www.ubu.com/

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