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François Ier fait travailler dès 1519 les maîtres maçons les plus expérimentés,
ayant déjà œuvré sur d’autres châteaux royaux. Les travaux débutés en 1519
sont brièvement interrompus en 1525, alors que François Ier est prisonnier de
Charles Quint suite à la défaite de Pavie. Quand le chantier reprend un an plus
tard, le roi décide d’ajouter deux ailes latérales au donjon initial, afin d’y
accueillir ses propres appartements. C’est l’un des plus importants chantiers de
la Renaissance. Environ 220 000 tonnes de pierres de tuffeau (pierre calcaire
claire à grains fins, typique de la vallée de la Loire) arrivent par chariots depuis
le port de Saint-Dyé. À défaut de pouvoir dévier le cours de la Loire, selon le
souhait de François Ier, on se contente de détourner le Cosson par un canal qui
alimente les douves.
Entouré d’un parc clos de murs, aussi vaste que Paris, Chambord n’est pas le
lieu de l’exercice du pouvoir. C’est un lieu de plaisir, de fêtes et de chasses à
l’écart des villes. Il symbolise toutefois le pouvoir par sa magnificence. En
1539, François Ier y accueille Charles Quint qui se montre conquis : on fait ainsi
les honneurs du château à ceux que l’on veut éblouir.
François Ier meurt le 31 mars 1547. Le château n’est pas totalement achevé,
mais son plan global ne sera pas modifié au cours des siècles suivants, comme si
la perfection formelle et la symétrie de l’édifice interdisaient toute intervention
ultérieure de grande ampleur.
Louis XIV se contente en effet de confier à Jules Hardouin-Mansart la
canalisation du Cosson et l’achèvement de l’aile ouest, de la chapelle et de
l’enceinte basse. Ainsi, le Roi Soleil, très conscient de la force symbolique du
monument, met-il la dernière main à une manifestation triomphale du pouvoir
royal.
Le château présente un escalier aussi remarquable par son ordonnance que par sa
position dans l’édifice. Il est construit en plein centre du donjon, à la croisée de
quatre vastes salles. Il se compose de deux rampes jumelles hélicoïdales
s’enroulant l’une au-dessus de l’autre autour d’un noyau creux et ajouré. Cet
escalier dit « à double révolution » dessert les étages principaux de l’édifice,
jusqu’aux terrasses sommitales où il est surmonté par la plus haute tour du
château, la tour-lanterne.
Il exerce depuis le XVIe siècle la même fascination sur les visiteurs du château,
d’une part pour la prouesse architecturale qu’il représente, d’autre part pour la
mise en scène qu’il induit. En effet, deux personnes empruntant chacune l’une
des rampes s’aperçoivent par les fenêtres aménagées dans le noyau mais ne se
rencontrent jamais. Un jeu dont se régalent toujours les touristes, à l’instar des
hôtes du château au cours des siècles.
LE DÉCOR SCULPTÉ
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Un château de la Renaissance
Les architectes
Le plan
Le château est composé d’un corps central carré en croix grecque Cette forme de
plan était rarement utilisée pour des bâtiments laïques.
Ce corps central sera appelé par la suite « le donjon » ( il n’a jamais eu aucune
vocation à la défense ).
François Ier remanie le plan du château de Chambord par l’ajout de deux ailes
au « donjon » et d’un enclos.
L’orientation
Les circulations
Entre les appartements, quatre couloirs venant des « quatre parties du monde »,
mènent à l’escalier central à double révolution.
L’escalier central
Il est probable que l’escalier à double révolution placé au centre de l’édifice, soit
l’œuvre de Léonard de Vinci ou qu’il fut inspiré de ses croquis.
Deux volées d’escaliers suivant un schéma de double hélice.
La tour lanterne
L’escalier est surmonté d’une tour lanterne qui domine toutes les autres tours et
cheminées du château.
Son sommet est coiffé d’une fleur de lys ( symbole de la monarchie française,
période de mutations de l’histoire de France ).
L’escalier donne accès à la grande terrasse qui fait le tour du donjon et offre une
vue sur les cheminées monumentales.
Les terrasses sont encadrées de tourelles et de lucarnes.
Les symboles :
Le deuxième étage est remarquable par ses voûtes à caissons représentant les
symboles royaux. ( Le monogramme « F » pour François, la couronne pour la
royauté, la salamandre emblème du roi ).
Sur les boiseries on retrouve le monogramme et la fleur de lys.
1 ) Ailes
L’aile est un corps de bâtiment qui flanque le corps principal central. Elles sont en général disposées en
paires symétriques.
2V) Escalier
« à double révolution
Escalier constitué de deux escaliers en un. Les deux hélices sont imbriquées l'une dans l'autre sans
jamais se croiser.
3 ) Cheminées
Une cheminée (du latin « caminus », chemin) est un conduit vertical aménagé dans un bâtiment, pour
évacuer gaz et fumées toxiques d'un feu brûlant dans son intérieur.
Ce terme ne désigne à la fois la partie du conduit à fumée dépassant du toit du bâtiment et l’âtre de la
cheminée ornementale d'appartement.
4 ) Tour lanterne
Une tour-lanterne est une tour comportant des ouvertures par lesquelles la lumière peut pénétrer dans
l'édifice, d'où son nom de lanterne.
5 ) Tourelle
Petite tour
6 ) Lucarne
Une lucarne est une ouverture placée en saillie sur la pente d’une toiture permettant d’éclaire ou d’aérer .
7 ) Terrasse
Une terrasse est un élément de l'architecture en extérieur ; À la différence d'un balcon, une terrasse