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MPSI2 Le 21/09/2022

1 Questions de cours
R → R
1. Soit f : . f vérifie-t-elle les phrases suivantes ? Justifier.
x 7→ x2
(a) ∀x ∈ R, ∃y ∈ R, f (x) = y
(b) ∀x ∈ R− , ∃y ∈ R+ , f (x) = y
(c) ∀x ∈ R+ , ∃y ∈ R− , f (x) = y
(d) ∀y ∈ R, ∃x ∈ R, y = f (x)
(e) ∀y ∈ R+ , ∃x ∈ R− , y = f (x)
(f) ∀(a, b) ∈ R2 , a < b ⇒ f (a) ≤ f (b)
R → R
2. Soit f : x −x .
x 7→ e −e 2
(a) Montrer que f est injective.
(b) Déterminer A partie de R telle que f : R → A soit bijective.
(c) Déterminer alors f −1 .
R → R
3. Soit f : . Étudier la parité, la périodicité de f . Factoriser f et étudier
x 7→ cos(2x) − cos(3x)
le signe de f .
p    
X k p+1
4. Soient n et p deux entiers avec 0 ≤ n ≤ p. Montrer que = .
k=n
n n + 1
Deux méthodes sont demandées : un raisonnement par récurrence/l’utilisation des relations de
Pascal.
R → R
5. Soit f : . Dresser le tableau de variation de f puis donner, sans justifier :
x 7→ x3 − 3x
√ √
(a) f ([− 3, 3])
(b) f (R)
(c) f (R+ )
(d) f −1 ([−2, 2])
(e) f −1 (R))
(f) f −1 (R+ )
(g) Déterminer A partie de R telle que f −1 (f (A)) ̸= A.

2 Trigonométrie
1. (a) Justifier l’existence de α ∈]0, π2 [ vérifiant :

5−1
sin α = .
4
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Solution:
Comme, d’après le TVI, sin(]0, π2 [) =]0, 1[, pour√montrer l’existence de α, il suffit de vérifier
√ √
qu’on a 0 < 5−1
4
< 1. Or, 2 5 < 3 donc 14 < 5−1 4
< 12 ce qui permet de conclure.

(b) Calculer cos 4α.



Solution: On a cos(4α)

= 2 cos2 (2α) − 1 et cos(2α) = 1 − 2 sin2 α i.e. cos(2α) = 1+ 5
4
et
finalement, cos(4α) = 5−1
4
.

(c) Résoudre l’équation cos 4x = sin x, x ∈ R et en déduire la valeur de α.


Solution: Soit x ∈ R. On a :
cos 4x = sin x ⇔ cos(4x) = cos( π2 − x)
⇔ ∃k ∈ Z, 4x = π2 − x + 2kπ ou 4x = x − π
2
+ 2kπ
π
⇔ ∃k ∈ Z, x = 10 + 2kπ
5
ou x = − π6 + 2kπ
3

Comme α est solution de l’équation et que α ∈]0, π2 [, on a α = π


10
.

2. On pose S = 12 + cos 2π
5
+ cos 4π
5
.

(a) En simplifiant sin 5 S, montrer qu’on a S = 0.
Solution:
sin 2π
5
S = 12 sin 2π
5
+ cos 2π
5
sin 2π
5
+ cos 4π
5
sin2π
5
= 12 sin 2π 5
+ sin 4π
5
+ sin 6π
5
− sin 2π
5
= 0

(b) Soit u = cos 2π


5
. Montrer qu’on a 2u2 + u − 1
2
= 0.
Solution: On a cos 4π
5
= 2 cos2 2π
5
−1 = 2u2 −1. Ainsi, u+2u2 −1 = − 12 i.e. 2u2 +u− 21 = 0.

(c) En déduire la valeur de cos 2π


5
.

± 20−2 2π
Solution:√Les deux solutions de l’équation précédente sont 8
. Or, x > 0 car 5
∈]0, π2 [
donc x = 5−1
4
.

(d) Est-ce cohérent avec la question 1 ?



π 5−1
Solution: Dans la question √1, on a montré que, pour α = 10
, on a cos(4α) = 4
. On
retrouve donc bien cos 2π
5
= 5−1
4
.

Pn 3
Pn 2
3 k=0 xk = ( k=0 xk ) ?
Soit (xn )n∈N une suite réelle telle que :

∀n ∈ N, x30 + x31 + ... + x3n = (x0 + x1 + ... + xn )2 (∗)

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1. Montrer que x0 = 0 ou x0 = 1.

Solution: On a x30 = x20 donc x0 = 0 ou x0 = 1.

2. Donner deux exemples de suites vérifiant la condition (∗).

Solution: La suite nulle et la suite (n)n∈N .

3. On revient au cas général. Montrer que pour tout n ∈ N, il existe m ∈ N tel que x0 + x1 +
... + xn = m(m+1)
2
. On pourra raisonner par récurrence et résoudre une équation de la forme
x2 − x − m(m + 1) = 0
m(m+1)
Solution: Pour n ∈ N, on note P(n) : ” il existe m ∈ N tel que x0 + x1 + ... + xn = 2
”.
0(0+1) 1(1+1)
• On a bien P(0) puisque qu’on a x0 = 2
ou bien x0 = 2
.
• Soit n ∈ N. On suppose P(n). Montrons qu’on a P(n + 1) :
On a x30 + ... + x3n+1 = (x0 + ... + xn+1 )2 donc
x30 + ... + x3n + x3n+1 = (x0 + ... + xn )2 + 2(x0 + ... + xn )xn+1 + x2n+1 .
Comme x30 +x31 +...+x3n = (x0 + x1 + ... + xn )2 , il reste x3n+1 = 2(x0 +...+xn )xn+1 +x2n+1 .
0(0+1)
Si xn+1 = 0, alors on a xn+1 = 2
.
Si non, on a x2n+1 = 2(x0 +...+xn )+xn+1 . Or, il existe m ∈ N tel que x0 +...+xn = m(m+1)
2
.
Finalement : xn+1 est solution de x2 − x − m(m + 1). Le discriminant est 1 + 4m(m + 1)
i.e. (2m+1)2 et les solutions sont donc 1±(2m+1)
2
. Ainsi, on a xn+1 = m+1 ou xn+1 = −m.
m(m+1)
Dans le premier cas, x0 +x1 +..+xn+1 = 2
+m+1 soit x0 +x1 +..+xn+1 = (m+1)(m+2)
2
(et m + 1 ∈ N).
Dans le second cas, x0 + ... + xn+1 = m(m+1)2
− m soit x0 + x1 + .. + xn+1 = m(m−1)
2
.
Notons que m − 1 ∈ N car si ce n’était pas le cas, on aurait m = 0 et donc on aurait
aussi x0 + ... + xn+1 = 0.(0+1)
2
.
On a bien montré P(n + 1).

4. (a) Soit k ∈ N. On suppose qu’il existe m ∈ N tel que 1 + 2k = m2 . Montrer que m − 1 et m + 1


sont des puissances de 2 puis que k = 3.
Solution: On a m2 − 1 = 2k . Par décomposition de m − 1 et m + 1 en produit de nombres
premiers, on obtient que m − 1 et m + 1 sont des puissances de 2 et leur différence vaut
2 : la seule possibilité est qu’on ait m − 1 = 2 et m + 1 = 4 soit k = 3.
(b) En déduire que si la suite (xn )n∈N de terme général xn = np vérifie (∗) alors p = 1. Que
pensez-vous de la réciproque ?
Solution: x30 + x31 + x32 est un carré donc 1 + 23p est un carré donc p = 1.
Réciproquement, si p = 1, d’après les formules classiques, on a bien pour tout n ∈ N,
(1 + 2 + ... + n)2 = 13 + 23 + ... + n3 .

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4 Problème : Inégalité de Carleman


Le but de ce problème est de montrer l’inégalité suivante (dite inégalité de Carleman) : pour tout
entier N ⩾ 1 et tous réels u1 , . . . , uN strictement positifs,
N N
X 1 X
(u1 × · · · × un ) ⩽ e
n un .
n=1 n=1

Partie I : Inégalité arithmético-géométrique


Soit n ∈ N∗ .
Soit a1 ,...,an n réels strictement positifs. On pose :
n
1X
An = ak ,
n k=1
v
u n
uY
n
Gn = t ak
k=1

An est la moyenne arithmétique de a1 , a2 , ..., an et Gn est la moyenne géométrique de a1 , a2 ,...,an .


Le but de ce problème est de montrer qu’on a
An ≥ Gn .
1. Montrer qu’on a bien A2 ≥ G2 .

Solution:
√ √ √ √ a1 +a2 √
On a ( a1 − a2 )2 ≥ 0 donc a1 + a2 − 2 a1 a2 ≥ 0 soit 2
≥ a1 a2 .
R → R
2. Soit f : . Étudier la fonction f (tableau de variations, limites).
x 7→ ex−1 − x
Solution:
f est dérivable, et, pour tout x ∈ R, f ′ (x) = ex−1 − 1. Ainsi, f ′ (x) ≥ 0 pour x ∈ [1, +∞[
et f ′ (x) ≤ 0 pour x ∈] − ∞, 1]. On en déduit ainsi les variations de f . Pour les limites : on
remarque qu’on a pour x ∈ R, f (x) = ex−1 1 − ex−1 1

x−1 − ex−1
: par croissances comparées, on a
donc f (x) → +∞ lorsque x → +∞.
En −∞, la limite s’obtient directement : c’est +∞.
Finalement :
x −∞ 1 +∞
+∞ +∞
f ↘ ↗
0

3. En déduire que pour tout x ∈ R,


x ≤ ex−1 .

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Solution:
On en déduit que f est positive et donc que pour tout x ∈ R,

x ≤ ex−1 .
ak
4. Pour k ∈ J1, nK, on pose bk = An
. Montrer qu’on a

b1 b2 ...bn ≤ eb1 +b2 +...+bn −n

et en déduire qu’on a
An ≥ Gn .

Solution:
Pour k ∈ J1, nK, on a 0 ≤ bk ≤ ebk −1 . On multiplie ces n inégalités et on obtient b1 b2 ...bn ≤
eb1 −1 eb2 −1 ...ebn −1 soit b1 b2 ...bn ≤ eb1 +b2 +...+bn −n .
a1 +...+an
a1 a2 ...an −n a1 a2 ...an
Ainsi, An
≤e An soit An
≤ 1 et finalement, a1 a2 ...an ≤ Ann soit Gn ≤ An .
n n

Partie II : Preuve de l’inégalité de Carleman


On pose, pour tout entier n ⩾ 1,
 n
1
an = n 1 + .
n

1. Calculer, pour tout entier n ⩾ 1, le produit nk=1 ak .


Q

k (k+1)k
Solution: nk=1 ak = nk=1 k (k+1) = nk=1
Q Q Q
kk kk−1
. On reconnaı̂t un produit télescopique, et on
obtient (n + 1)n .

2. Une preuve élémentaire On se donne un entier N ⩾ 1 et des réels u1 , . . . , uN strictement positifs.


(a) Montrer, que pour tout n ∈ J1, N K on a :
n
Y (a1 u1 ) × · · · × (an un )
uk =
k=1
(n + 1)n

Solution:
OK puisque a1 × ... × an = (n + 1)n

(b) Montrer alors, que pour tout n ∈ J1, N K, on a :

n
! n1 n
Y 1 X
uk ⩽ ak uk .
k=1
n (n + 1) k=1

On pourra utiliser l’inégalité arithmético-géométrique.

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Solution: On a
1
 1
(a1 u1 )×···×(an un ) n
( nk=1 uk ) n =
Q
n
(n+1)
1
1
= n+1
((a1 u1 ) × · · · × (an un )) n
1 a1 u1 +...+an un
≤ n+1 n

(c) En sommant l’inégalité précédente pour n allant de 1 à N , en déduire qu’on a :


N N  k
X 1 X 1
(u1 × · · · × un ) ⩽n 1+ uk .
n=1 k=1
k

1 1 1
On pourra remarquer que pour tout n ∈ J1, N K, = − .
n(n + 1) n n+1
Solution:
Il suffit de sommer l’inégalité précédente pour n allant
 de 1 à N :
PN 1 PN  1 Pn
n=1 (u1 × ... × un ) ≤ k=1 ak uk
n
n=1 n(n+1)
PN Pn  ak uk 
≤ n=1 k=1 n(n+1)
PN PN  ak uk 
≤ k=1 n=k n(n+1)
PN PN 1 1

≤ a k u k −
Pk=1
n
n=k n  n+1
≤ k=1 ak uk k1 − N1+1
Pn ak uk
≤ k=1 k
1 k
PN 
≤ k=1 1 + k uk

(d) Conclure que


N N
X 1 X
(u1 × · · · × un ) n ⩽ e un .
n=1 n=1

On pourra d’abord montrer l’inégalité ln(1 + x) ⩽ x pour tout réel x > −1.
Solution: Soit f : x > −1 7→ ln(1 + x) − x. f est dérivable et pour tout x > −1, on a
−x
f ′ (x) = 1+x
1
− 1 = 1+x .
On en déduit que f est croissante sur ] − 1, 0] et décroissante sur [0, +∞[. f est donc
majorée par f (0) c’est-à-dire 0.
On a donc pour tout x > −1, ln(1 + x) ≤ x.
Appliquant cela à x = k1 , on obtient ln 1 + k1 ≤ k1 dont on déduit k ln 1 + k1 ≤ 1 et
 
k
finalement, 1 + k1 ≤ e1 .

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