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Tout commence ici, encore et encore comme une boucle in nie.

Ça s’est passé un jour de printemps, une certaine après-midi.


Dans une clairière isolé du monde,
Où se trouvait un grand arbre seul qui recueillait sous ces branches des âmes solitaires

Il y avait là un jeune poète en fuite,


Muni d’une guitare, il était prêt à partir
Il tentait de fuir ce monde encore et encore

Le printemps doit eurir pour que l’été soit beau

Assis sous l’arbre solitaire, il ne voit que les jacinthes.


Son coeur sou rait à cette vue,
Il se mit alors à réciter les premiers vers qui lui vient:
« Puisque la loi du destin me l’interdit, tu seras présent en moi éternellement, et ton nom
sera sur mes lèvres dèles à ta mémoire.
Ma lyre, sous mes doigts, et mes chants, retentiront pour toi et, eur nouvelle marquée
d’une inscription, tu symboliseras mes plaintes. »

À la n de sa tirade, il entendit le bruissement des branches au-dessus de lui


Un autre être solitaire
Il s’était réfugié dans le creux de cette écorce
Ou il espérait monter assez haut pour apercevoir la liberté

« -Pourquoi es-tu si triste? Lui demanda le jeune homme.


—Pardon, mais…
—Ces eurs ne sont pas douleur. Le coupa-t-il. Elles sont la promesse d’un amour.
—D’un amour perdu ?
— Non, d’un amour qui renaitra à chaque printemps »

Le jeune poète n’aimait pas cette version de l’histoire.


Elle était trop simple face à la réalité
Elle était bien moins douloureuse
( Elle pouvait être fausse sans l’être. )

« —Je suis A… Dit le jeune poète, un petit sourire aux lèvres.


— Je m’appelle H… lui répondit le jeune homme »

Il laissait son corps pendre en arrière sur une branche, se sentant déstabiliser par le
sourire d’ A.

C’était un jour de printemps, une certaine après-midi


Le jour de leur rencontre

A appréciait chacune de ces rencontres avec H


C’était si simple, si facile ici sous l’arbre solitaire
Leurs mots coulaient comme l’eau claire du ruisseau
Leurs rires accompagnaient les gazouillements des moineaux.
Leurs mains se frôlaient aussi délicatement que les ailes d’un oiseau.

Sous le calme paisible de l’arbre solitaire, ils ne sentaient pas encore le vent s’agitait.
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Le jeune poète dédiait ces nuits à la musique où il signait chacun de ces vers à son
nouveau compagnon
Il laissait sa muse guidait sa plume jusqu’au petit matin où il le retrouvait encore et encore

Le jeune homme s’enfermait dans sa bulle le soir pour ne pas entendre le vent cognait
contre sa vitre.
Il se sentait souvent prisonnier, observer et surveiller
Il se sentait bien au creux de l’arbre solitaire
Il se sentait mieux avec lui

Il était son secret. Son précieux petit secret

Ils savaient pourtant la vérité tous les deux, plus le temps passé plus ils se souvenaient
Mais ils préféraient oublier le dénouement de leur histoire.
Tout cela été du passé pour eux, ils étaient de nouvelles personnes avec un destin
di érent.

A était une star de la nuit, qui savait en ammer toute une foule avec trois notes.
Un soleil illuminant toute une pièce par son énergie
H brillait sur le terrain de basket comme une étoile dans le ciel.
Parmi tous les joueurs, on ne voyait que lui.

Ils étaient le soleil et l’étoile


L’artiste et la muse
Lui, et ces yeux bleus; lui et ces boucles noirs
Le printemps et l’été

« -Tu es fait pour briller, lui rappelait souvent H.


—Je ne brille que pour toi, lui répondait toujours A»

H ne croyait pas à cette réalité ctionnelle


Tous les soirs le vent tapé sur son carreau
Faisant vibrer son téléphone

Le corps recroquevillait sous la couverture


Il s’e orçait d’imaginer les caresses du rayon de soleil pour oublier ceux du vent

Il n’aimait pas le vent


Plus exactement, il le préférait calme lorsque celui-ci se fau lait docilement.
Même éteint, tout sonné comme en alerte chez lui
Des portes qui se ferment, des casiers qui claquent,
des rires moqueurs qui s’envolent dans la nature comme une brise hivernale.
Un coup qui frappe aussi vite qu’une vague
Il était une étoile fébrile

A entendait le tonnerre grondait dans le ciel chaque soir


Il était un jeune poète rempli de témérité
Chaque soir, il augmentait le son de sa guitare décidé à le faire taire
Il voulait prouver au monde ce dont il était capable
Sa force était sa ténacité
Son arme était sa musique
Il était un soleil èr
ff
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Chaque jour, la même tornade frappait le jeune homme
C’est un ballon qui lui échappe des mains, une passe violente, une moquerie au coin du
couloir, des mots sombres glissés un par un dans son casier
Un vent froid qui se glisse sous son maillot
Un frisson de malaise
Le rire moqueur de son camarade qui met en avant ces mains dites innocentes

Chaque n d’après-midi, ces pieds le guident sous l’arbre solitaire


Ici-bas, le vent ne l’atteint pas
A est toujours là, assis, paisiblement grattant quelques accords
Chaude comme les rayons du soleil, vivante et délicate
Il aimait les mains du poète
Pour leurs douceurs, pour leur réconfort
Il aimait sa tignasse blonde, la courbe de ces lèvres
Il l’aimait tout simplement

La discussion n’était pas son fort


Exprimer le mal, ce qu’il ressentait au fond de lui
Impossible
Il n’arrivait à rien
A se mé ait, il voyait le mal sur le visage de son compagnon

L’inquiétude ge les liens


Plus personne ne bouge ni ose parler
Deux inconnus assis côte à côte avec un coeur qui hurle en silence
De douleur ou d’amour
Les deux vont ensemble
Le soleil et l’étoile ensemble sur le même ciel
Séparé par le temps

Son secret n’était plus caché


Tout le monde savait, tout le monde regarder
Une étoile pointait du doigt, dénigré
Brille-t-elle de la mauvaise couleur ?
H croit désespérément à cette arc-en-ciel de bleu
A brandi ce drapeau arc-en-ciel à chacun de xes concerts
Pourquoi-lui n’a pas le droit de le faire ?
Le vent ne fait pas voler ce bout de tissu
Le vent le chamboule, le fait trébucher, le fait échouer
Cela l’amuse de le pousser à bout
l’Étoile ne brille plus, elle sombre

Immortelle et Mortel
Noble et Pauvre
Tout est opposition
Homme et Homme
L’identique est dégout
l’époque, le statut, les mentalités
tout peut changer mais rien ne change
Tout recommence encore et encore
fi
fi
fi
Les dieux sont contre eux
Le vent s’acharne sur lui encore et encore
Cela ne cesse jamais
Il en a assez
La douleur est intense au fond de lui
Un précipice sans n
Il est à bout
Il a atteint le bord de la falaise

Le vent sou e une mélodie qu’il a déjà entendue


Ils l’ont déjà tous entendu
Ce n’est pas Thanatos qui joue
La mélodie d’un amour perdu, d’un amour qui attend
Il l’a déjà entendu une première fois
Il l’a entendu un jour entrain de jouer au disque

« Ce n’est pas le début et la n est encore loin


Tu occuperas toujours mes pensées
Jusqu’à notre prochaine rencontre
Tout ce que j’ai gardé pour moi,
Il était encore trop tôt pour tout te le dire
Ce n’est pas encore le moment pour nous
Mais
J’ai été enchanté de te rencontrer »

A arrivait vers l’arbre solitaire


L’air y était pesant
le vent laissait derrière lui une mélodie qu’il connaissait
Il l’avait déjà vécu
La musique le geait sur place
Il l’avait déjà vécu
le corps immobile et la corde autour du cou
H commençait une valse avec le vent
Sous l’arbre du pendu

Tout recommence encore et encore


C’était un jour de printemps, une certaine après-midi
Le jour de leurs coeurs brisés

Tout recommence ici, encore et encore comme une boucle in nie.


Ça s’est passé un jour de printemps, une certaine après-midi.
Le printemps laissait place à l’été

Un jeune poète en fuite attendait ici le retour de son amour


Seul au milieu des Jacinthes
Il écrivait sur un bout de papier
« Les étoiles manquent au Soleil, le petit matin venu »

Tout recommence mais leur amour reste inchangé


Les Jacinthes re euriront le printemps prochain
Ils se rejoindront encore et encore
Un jour de printemps, une certaine après-midi
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fi
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