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INTRODUCTION
CONCLUSION
La crise sanitaire intervenu au Gabon fin mars 2020 a négativement impacté l’activité
économique (pétrole et hors pétrole) et engendré des pertes importantes d’emplois,
notamment dans le secteur privé. Toutefois, malgré ce contexte défavorable, certains secteurs
d’activité ont fait preuve de résilience, enregistrant des taux de croissance positifs. Ces
secteurs, comme l’ensemble des autres secteurs, ont aussi connu des pertes en matière
d’emploi.
Pour rappel, en 2019, les secteurs d’activités qui ont été les plus dynamiques de l’économie
gabonaise sont l’agriculture de rente (+44,8%) notamment les branches de l’huile de palme et
de caoutchouc, les mines (+27,1%), le transport (+22,9%, avec l’accroissement des capacités
du nouveau port), le bois (+10%) et les télécommunications (+7,6%, grâce à l’accélération du
déploiement de la fibre optique). En revanche, sur la période, les filières des BTP (-13,8%),
du pétrole (-1,2%) et de l’énergie & eau (+0,8%) ont connu des évolutions atones. En
définitive, l’année 2019 a été caractérisée par une bonne orientation de l’activité économique :
+3,9% en lien avec la bonne tenue du secteur Hors-pétrole (+2,9%).
L’année 2020 est marquée par un environnement économique et sanitaire défavorable
imputable à la fois à la baisse des cours des matières premières, à la contraction de l’activité
économique mondiale et à l’application de mesures internes visant à lutter contre le covid-19.
L’économie nationale subirait un triple choc lié à la chute de la demande mondiale de nos
principaux produits d’exportations, à la baisse des cours de produits de base et au
ralentissement de certaines activités au niveau national, suite aux mesures de lutte contre la
Covid-19 prises par les Autorités.
Par conséquent, en 2020, la croissance a été révisée à la baisse et l’économie devrait
enregistrer une récession de -1,3% contre une croissance de +3,9% en 2019, résultant des
contre-performances du secteur pétrolier (-5,0%) et hors-pétrole (-0,9%). La pandémie ferait
perdre à l’économie gabonaise plus de 5,3 points de pourcentage par rapport à 2019.
Sur le plan sectoriel, l’année 2020 sera marquée par un ralentissement de l’activité dans le
secteur primaire (+1,5% contre +12,3% en 2019), ainsi qu’une baisse dans les secteurs
secondaire (-4,9% contre +1,5% en 2019) et tertiaire (-1,5% contre +4,1% en 2019).
Raffinage 10.0%
Mines 20.3%
Rente 34.7%
A moyen terme, l’économie nationale renouerait avec une croissance positive (+4,7% en
moyenne). Cette reprise s’expliquerait par la relance des activités hors-pétrole (+5,3%) malgré
une progression négative de l’activité pétrolière (-0,6% en moyenne sur la période).
Du point de vue de sectoriel, tous les secteurs d’activité repartiraient à la hausse. En effet, les
secteurs primaire, secondaire et tertiaire progresseraient respectivement de +4,5%, +3,1% et
+1,8% dès 2021.
La hausse de l’activité du secteur primaire serait tirée par la quasi-totalité de ses branches
(valeurs en moyenne sur la période) : l’agriculture d’exportation (+44,5%), la production
vivrière (+7,4%), la pêche (+7,2%), l’activité minière (+7,4%), l’exploitation forestière
(+3,7%).
Du fait de l’impact négatif sur l’activité économie en 2020, l’ampleur des effets s’est traduite
par une dégradation de l’emploi notamment sur les secteurs intensifs en main-d'œuvre. Cela
s’est manifesté par une diminution des effectifs du secteur moderne de 3,7% par rapport à
l’année 2019. Cette progression est fortement influencée par le secteur privé qui enregistre
une baisse de 8,8% de ses effectifs. L’ensemble des secteurs d’activité du privé ont été
négativement impacté. Les plus fortes contractions des effectifs concernent le Commerce (-
27,1%), les mines (-12,4%), le Bois (-10,8%) et l’Agriculture (-10,4 %). Plusieurs entreprises
de ces secteurs ont été marqué par un arrêt ou cessation de leurs activités durant cette période,
entrainant la mise au chômage du personnel de ces entreprises puisque ne pouvant supporter
la charge salariale.
L’impact négatif du covid-19 s’est moins ressenti dans les secteurs de L’Eau, Electricité et
raffinage (-0,1%), les Banques et assurances (-0,8%) et l’industrie Agro-Alimentaire (-1,1%).
Les entreprises de ces secteurs ont continué à exercer leurs activités, bénéficiant d’une
autorisation des autorités contrairement aux autres secteurs.
En valeur absolue dans le privé, les secteurs Commerce (-2561), Bois (-1423) et Agriculture
(-1238) sont les plus touché par les pertes d’emploi. Des politiques spécifiques tel des
allègements fiscaux sont à envisagés pour ces secteurs afin de relancer la création d’emploi en
masse en période post covid-19.
L’emploi dans le secteur Public n’a pas été impacté par la covid-19. Mieux, on enregistre une
augmentation de 0,5% des effectifs du public entre 2019 et fin juin 2020. Avec une évolution
Ces créations d’emplois seraient ainsi impulsées par les projets gouvernementaux contenu
le programme de relance économique post covid-19 de l’Etat. L’objectif global pour les
autorités étant de créer au total 30 000 emplois à moyen terme grâce à un ensemble
d’ambitieux projets. Ainsi, l’exploitation du potentiel du pays devrait permettre cette
création nette d’emplois.
Il s’agit entre autres de :
Perspectives à Moyen
Evolution 2020
Terme
Taux de
Taux de Emploi
Emploi croissance
croissance
CONCLUSION
Globalement, avec une récession projetée à -1,3%, en 2020, même les secteurs ont enregistré,
à court terme, une baisse de leur niveau d’activité (par rapport aux prévisions initiales) et
d’importantes pertes en matière d’emploi.
En revanche, le profil des perspectives de croissance et d’emploi dans les secteurs porteurs
identifiés devrait se manifester par le relèvement de ces indicateurs.
Le monde entier fait face, depuis la fin d’année 2019, à une grave crise sanitaire marquée par
mondiale, affecte aussi celle des pays de l’UEMOA avec des conséquences sur les activités
du secteur privé.
En effet, suite aux premiers cas déclarés dans l’Union et aux mesures barrières et de
distanciation
sociale prises par les Gouvernements des Etats de l’Union, l’activité économique a été
fortement ralentie créant des pertes énormes pour le secteur privé dans tous les secteurs
d’activités.
nécessaire à la
relance de l’appareil productif des entreprises. Car, il y a en effet, le risque d’une récession
pour redresser les entreprises des secteurs d’activités les plus impactés d’une manière
spécifique
De l’opinion des personnes enqêtées, il ressort que les différentes mesures prises laissent
Les secteurs d’activités les plus impactés par la crise dans les secteurs des Services (Transport
aérien, Hôtellerie, Tourisme, restauration, etc.) ont besoin de mesures d’urgences pour
reprendre
leurs activités.
la crise du coronavirus offre une occasion pour réfléchir sur la dynamique à impulser au
secteur privé communautaire afin qu’il puisse répondre à des chocs de ce type.
Intro :
Couplé à d’autres facteurs comme la baisse des cours des matières premières, le coronavirus aura un
impact considérable sur l’économie nationale. Selon le gouvernement, l’activité économique
nationale devrait baisser de 0,2% en 2020, après une hausse de 3,9% en 2019.
Il est évidemment encore trop tôt pour avoir une idée de l’impact total du COVID-19 sur
l’ensemble de l’économie mondiale. Le choc d’une pandémie et des mesures de confinement est
à lui seul suffisant pour engendrer une baisse importante de la production mais la combination
d’autres effets perturbateurs (baisse des cours des matières premières,…) sur l’économie réelle
engendrerait très probablement une récession. les prévisions envisagent une chute du PIB de
plus de 15 %.
En plus des effets la croissance, un réel problème se pose suite à l’arrêt de certaines activités, qui
ont dûes mettre des nombreux travailleurs en chômage technique.
avec la crise sanitaire, La question de la relation entre la croissance économique et l’emploi trouve
toute sa pertinence dans le contexte économique récent, marqué par la grande récession.
Le présent article est l’occasion de faire le point sur le développement de cette relation dans le
temps pendant divers épisodes de récession et sur les tendances de fond qui caractérisent
l’évolution du produit intérieur brut (PIB), du volume de travail et de la productivité.
L’article décrit dans un premier temps les secteurs respectifs, au Gabon, qui ont soutenu l’évolution
du PIB, tant à travers la situation économique actuelle que dans une perspective de moyen terme. La
première partie rappelle les relations comptables entre l’activité et l’emploi, tandis que la deuxième
analyse la décomposition sectorielle détaillée du PIB. La troisième partie expose ensuite les
tendances de moyen terme de chacun des éléments de la décomposition sectorielle, ce qui permet
notamment d’aborder l’intensité en emplois de la croissance. La quatrième partie se penche quant à
elle sur le développement des différentes branches d’activité et sur leur contribution aux
changements évoqués plus haut.
Dans un deuxième temps, l’étude examine plus particulièrement la quantification de la relation entre
la croissance et l’emploi tout au long du cycle des affaires et durant différents cycles successifs. La
conclusion tâche de mettre en perspective les résultats saillants de l’étude, tout en dégageant
quelques pistes de réflexion.
(ii) A présent, nous présentons les perspectives économiques dans le monde (en
2020) avant l’apparition de la pandémie de la covid-19 pour après mieux juger
les effets de cette dernière sur les tendances futures de l’économie mondiale.
Suivant le Fond Monétaire International (FMI, 2020), la croissance économique
mondiale devrait s’accélérer à 3,3% en 2020, venant d’environ 2,9% en 2019.
Malgré le ralentissement observé dans les pays avancés et en Chine, l’activité
économique s’était améliorée dans les pays émergents (Brésil, Inde, Mexique,
Russie, Turquie) en 2019. Aussi, notons qu’il était projeté des faibles tensions
inflationnistes en 2020.
(iii)Il était projeté un ralentissement de croissance dans les pays avancés (surtout
aux USA et au Japon), de 1,7% en 2019 à 1,6% en 2020. Par contre, dans les
pays émergents et en développements, on s’attendait à une accélération de la
croissance, de 3,7% en 2019 à 4,4% en 2020. En Afrique Subsaharienne, il était
projeté une consolidation de la croissance économique, de 3,3% en 2019 à 3,5%
en 2020 (tirée par la croissance de deux premières économies, notamment le
Nigeria et l’Afrique du Sud).
1.2. Principales caractéristiques et perspectives de l’économie
congolaises avant Covid-19(1)
Pour ce qui est des effets de la Covid-19 sur les économies africaines, le FMI
(FMI, 2020d) note que la Covid-19, une crise sanitaire qui frappe presque tous
les pays, freine le dynamisme de l’Afrique subsaharienne/ASS malgré les
Par ailleurs, l’on peut retenir de la situation récente de l’économie congolaise ce qui
suit :
réaction de l’emploi peuvent être illustrés en fixant le niveau des effectifs au moment du pic
du PIB précédant une récession et en observant le moment où démarre le recul et la durée de
celui-ci. C’est ce que montre le graphique 3 pour les cinq épisodes de récession recensés en
Belgique de 1970 à 2014:
– lors du premier choc pétrolier, dans les années 1970, l’emploi a réagi avec trois trimestres
de retard au tassement de l’activité. Une fois amorcées, les destructions nettes d’emplois ont
été significatives pendant un an, avant de se prolonger à une cadence moins importante;
– au cours de l’épisode de 1980-1981, qui a fait suite au deuxième choc pétrolier, l’emploi a
réagi sans tarder et à un rythme rapide. Les pertes d’effectifs se sont étalées sur une période
de plus de trois ans;
– la récession suivante, enclenchée en 1992, a donné lieu à des pertes nettes d’emplois bien
plus mesurées, avec une contraction presque immédiate mais assez lente et une reprise au
dixième trimestre (soit après deux ans);
– lors de l’épisode de 2001, la baisse d’activité réelle a été relativement faible. Les
destructions nettes de postes de travail n’ont été observées qu’avec un décalage de trois
trimestres et ont été modestes comparativement aux autres crises économiques;
– enfin, lors de la grande récession, l’emploi a suivi le mouvement de déclin de l’activité avec
trois trimestres de retard. Sa croissance d’un trimestre à l’autre est donc devenue négative au
début de 2009. L’ampleur des pertes nettes d’emplois par rapport au pic d’activité ayant
précédé la récession est demeurée bien plus faible que lors des épisodes antérieurs, surtout au
regard de la diminution de l’activité réelle enregistrée. En raison de la crise des dettes
Aussi est-on amené à se demander d’où viendra la croissance. La croissance mondiale a été
trop faible, depuis trop longtemps et a profité à trop peu de gens. La réponse est à trouver à la
fois du côté de la demande et du côté de l’offre.
Ainsi, si les entreprises ne voient pas leur chiffre d’affaires s’améliorer, elles n’augmenteront
pas leur capacité de production. Il est donc essentiel de veiller à ce que la demande soit au
rendez-vous pour soutenir l’offre. Cependant, si des mesures ne sont pas prises en faveur de
l’offre, les gains de production obtenus uniquement grâce à une relance de la demande feront
long feu. L’éventail de mesures de stimulation de l’offre est large, allant de la suppression des
goulets d’étranglement dans le secteur de l’électricité aux réformes des marchés de l’emploi et
des produits. Dans de nombreux pays, il y a d’excellentes raisons d’augmenter les dépenses
d’infrastructures publiques, qui se traduiraient par une relance de la demande à court terme
qui fait cruellement défaut, et stimuleraient aussi l’offre.
Tenant compte de cette crise sanitaire et ses effets, pour l’ASS, il est projeté une récession de 1,6%
cette année, suite à la faiblesse de la demande extérieure et aux perturbations des chaînes de valeur
et des productions nationales, la chute brutale des prix des produits de base et les bouleversements
sectoriels résultants de la Covid-19 auraient un effet négatif sur l’activité économique.
Ladite crise va détériorer les conditions socio-économiques des populations, de par sa nature et à
travers les mesures prises pour freiner sa propagation (endiguement, distanciation sociale),
Sous réserve de l’efficacité des mesures de riposte adoptées, le FMI projette une reprise en ASS en
2021, soit une croissance régionale autour de 4%.
Les projections montrent aussi que la pandémie de la Covid-19 devrait entrainer une forte perte de
bien être pour les ménages avec la baisse de l’emploi
Inclure dans analyse sectorielle : Concernant les effets de la crise de la Covid-19 sur l’économie
congolaise, notons que cette crise est de nature à détériorer davantage le tissu économique du pays
Scénario économique
Selon le scénario économique mis à jour, le PIB réel devrait diminuer de 2,5 % au premier trimestre, puis de
20 % au deuxième trimestre (taux non annualisés dans les deux cas). Il devrait ensuite rebondir légèrement
aux troisième et quatrième trimestres alors que les mesures de lutte contre l’épidémie seront graduellement
assouplies.
• En 2020, la croissance du PIB réel serait de -12 %. Il s’agirait ainsi de la croissance de loin la plus faible
jamais enregistrée depuis le début de la série en 1961.
• Pour mettre le tout dans une perspective historique, notons que c’est en 1982 que la plus faible croissance
du PIB réel a été enregistrée (-3,2 %, soit près du quart de la baisse que nous anticipons).
Cela dit, notre hypothèse quant au taux de croissance du PIB réel de -12 % se situe bien dans la fourchette
des taux de croissance suggérée dans les scénarios indicatifs envisagés par la Banque du Canada dans son
Rapport sur la politique monétaire d’avril 2020.
La plus forte baisse prévue du PIB réel, conjuguée à la baisse plus marquée du niveau de prix du PIB,
entraînera une diminution du niveau du PIB nominal — mesure la plus large de l’assiette fiscale du
gouvernement — de 177 milliards de dollars en 2020 par rapport au scénario économique précédent.
• En comparaison à un scénario contrefactuel dans lequel les chocs dus à la pandémie de COVID-19 et à la
chute des prix du pétrole ne se produisent pas, le niveau du PIB nominal serait plus bas de 395 milliards de
dollars (16,6 %) en 2020.
• Le DPB suppose qu’il y aura d’autres pertes d’emplois au deuxième trimestre et que le taux d’emploi (la
part de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi) s’élèvera à 53,8 %, soit 8 points de
pourcentage de moins que son niveau d’avant la crise en février.
• Le taux d’emploi devrait ensuite rebondir quelque peu dans la deuxième moitié de l’année, à mesure que
l’activité économique progressera.
Le PIB réel devrait ensuite rebondir légèrement aux troisième et quatrième trimestres à mesure que l’on
commencera, à la fin juin, à assouplir graduellement les mesures de lutte contre l’épidémie et que certaines
entreprises et certains secteurs touchés amorceront le processus de réouverture.
Le PIB réel devrait ensuite rebondir légèrement aux troisième et quatrième trimestres à mesure que l’on
commencera, à la fin juin, à assouplir graduellement les mesures de lutte contre l’épidémie et que certaines
entreprises et certains secteurs touchés amorceront le processus de réouverture.
3. Sur l’emploi
En ce qui concerne l’emploi, il faut noter le grand effort fournit par les entreprises pour maintenir les
emplois. En effet, dans le secteur des services, la plupart des emplois ont été maintenus. Les secteurs
d’activités qui ont procédé à des suppressions d’emplois l’ont fait en général dans une proportion de
moins de 25% (Tourisme, Enseignement, Transport, Restauration, Hôtellerie). Il s’agit pour la plupart
de
contractuels et de personnels non essentiels.
Toutefois certains secteurs comme l’hôtellerie, les agences de voyage et de tourismes, l’enseignement
etc. ont dû recourir à des chômages partiels/chômages techniques pour certaines catégories
d’employés
en réduisant leur effectif salarié dans les proportions de 25% à 50%.
De ce fait, la tendance de la demande est baissière et induit une limitation des importations à ce qui est
essentiel. Si la fermeture des marchés a mis en difficultés le commerce de détail et particulièrement
celui des produits frais, les mesures de couvre-feu ont mis à mal l’activité des débits de boisson,
restaurants, boîtes de nuit, cinéma, théâtre.
Sur l’emploi
L’emploi dans le secteur du Commerce est resté quasi-stable. Les entreprises n’ont pas eu recours à
des suppressions d’emplois dans la majorité même si elles ont souffert des mesures de fermetures des
marchés.