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GABON

SECTEURS PORTEURS DE LA CROISSANCE ET IMPACT DE LA


PANDEMIE DE LA COVID 19 SUR L’EMPLOI

Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale


Libreville, octobre 2020

Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale


PLAN

INTRODUCTION

I- SECTEURS PORTEURS DE CROISSANCE ECONOMIQUE


a. Secteurs porteurs de croissance en 2020
b. Secteurs porteurs de croissance à moyen terme
II- IMPACT DE LA COVID-19 SUR L’EMPLOI
III- CROISSANCE ET EMPLOI DANS LES SECTEURS PORTEURS ET
PERSPECTIVES

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La crise sanitaire intervenu au Gabon fin mars 2020 a négativement impacté l’activité
économique (pétrole et hors pétrole) et engendré des pertes importantes d’emplois,
notamment dans le secteur privé. Toutefois, malgré ce contexte défavorable, certains secteurs
d’activité ont fait preuve de résilience, enregistrant des taux de croissance positifs. Ces
secteurs, comme l’ensemble des autres secteurs, ont aussi connu des pertes en matière
d’emploi.

I- Secteurs porteurs de croissance


a. Secteurs porteurs de croissance en 2020

Pour rappel, en 2019, les secteurs d’activités qui ont été les plus dynamiques de l’économie
gabonaise sont l’agriculture de rente (+44,8%) notamment les branches de l’huile de palme et
de caoutchouc, les mines (+27,1%), le transport (+22,9%, avec l’accroissement des capacités
du nouveau port), le bois (+10%) et les télécommunications (+7,6%, grâce à l’accélération du
déploiement de la fibre optique). En revanche, sur la période, les filières des BTP (-13,8%),
du pétrole (-1,2%) et de l’énergie & eau (+0,8%) ont connu des évolutions atones. En
définitive, l’année 2019 a été caractérisée par une bonne orientation de l’activité économique :
+3,9% en lien avec la bonne tenue du secteur Hors-pétrole (+2,9%).
L’année 2020 est marquée par un environnement économique et sanitaire défavorable
imputable à la fois à la baisse des cours des matières premières, à la contraction de l’activité
économique mondiale et à l’application de mesures internes visant à lutter contre le covid-19.
L’économie nationale subirait un triple choc lié à la chute de la demande mondiale de nos
principaux produits d’exportations, à la baisse des cours de produits de base et au
ralentissement de certaines activités au niveau national, suite aux mesures de lutte contre la
Covid-19 prises par les Autorités.
Par conséquent, en 2020, la croissance a été révisée à la baisse et l’économie devrait
enregistrer une récession de -1,3% contre une croissance de +3,9% en 2019, résultant des
contre-performances du secteur pétrolier (-5,0%) et hors-pétrole (-0,9%). La pandémie ferait
perdre à l’économie gabonaise plus de 5,3 points de pourcentage par rapport à 2019.

Tableau n°1: Évolution du taux de croissance du PIB en %


PIB 2017 2018 2019 2020
PIB total 0,5 0,5 3,9 -1,3
Pétrole -8,5 -8,2 13,0 -5,0
Hors pétrole 1,7 2,0 2,9 -0,9
Source : DGEPF.

Sur le plan sectoriel, l’année 2020 sera marquée par un ralentissement de l’activité dans le
secteur primaire (+1,5% contre +12,3% en 2019), ainsi qu’une baisse dans les secteurs
secondaire (-4,9% contre +1,5% en 2019) et tertiaire (-1,5% contre +4,1% en 2019).

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 L’activité devrait se contracter davantage dans les branches suivantes :

Secteurs en repli d'activité


2020 2019

-2.9% Commerce 0.7%


-4.8% Services 2.1%
-9.7% BTP 3.1%
-8.3% Autres industries 4.8%
-5.4% Industrie du bois 1.0%
-1.8% boissons
Industries agro-alimentaires, 7.3%
-5.0% Pétrole brut 13.0%

 En revanche, malgré la récession de l’économie mondiale, certains secteurs


économiques seront plutôt résilients. Il s’agit notamment :

Secteurs en hausse d'activité en 2020


Transports & 2.6%
Communications

Raffinage 10.0%

Mines 20.3%

Rente 34.7%

Globalement, pour atteindre ses objectifs de moyen terme (c’est-à-dire accélérer la


transformation structurelle de l’économie, favoriser une création de richesses plus inclusive et
créatrice d’emplois, poursuivre l’assainissement des finances publiques et renforcer sa
position extérieure (-2% du PIB)), le Gabon a mis en œuvre plusieurs réformes économiques
notamment sectorielles. De même, de nombreux projets porteurs seront réalisés ou démarrés,
financés sur ressources de l’Etat, par le secteur privé ou sous forme de partenariats publics-
privés. Les principaux secteurs porteurs de relance économique visés par le gouvernement
sont :
- L’agriculture et la pêche,
- Le bois ;

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- Les mines ;
- L’énergie et l’eau ;
- Les infrastructures ;
- Les industries ;
- Le tourisme et l’habitat ;
- Le numérique.

b. Secteurs porteurs de croissance à moyen terme

A moyen terme, l’économie nationale renouerait avec une croissance positive (+4,7% en
moyenne). Cette reprise s’expliquerait par la relance des activités hors-pétrole (+5,3%) malgré
une progression négative de l’activité pétrolière (-0,6% en moyenne sur la période).

Tableau n°2 : Évolution du taux de croissance du PIB


Moyenne 2021 à
2019 2020 2021 2022 2023
2023
PIB total 3,9 -1,3 2,6 5,4 6,2 4,7%
Pétrole 13,0 -5,0 1,4 -2,4 -1,0 -0,6%
Hors
2,9 -0,9 2,8 6,3 7,0 5,3%
pétrole
Source : DGEPF.

Du point de vue de sectoriel, tous les secteurs d’activité repartiraient à la hausse. En effet, les
secteurs primaire, secondaire et tertiaire progresseraient respectivement de +4,5%, +3,1% et
+1,8% dès 2021.

Tableau n°3 : Évolution du taux de sectoriel


2020 2021
2019 2022 2023
LFR (1) Clôture PLFI
PIB total 3,9% -0,8% -1,3% 2,6% 5,4% 6,2%
Secteur primaire 12,3% 0,4% 1,5% 4,5% 6,7% 5,5%
Secteur secondaire 1,5% -1,9% -4,9% 3,1% 6,8% 8,3%
Secteur tertiaire 4,1% -0,8% -1,5% 1,8% 5,0% 7,2%
Source : DGEPF

La hausse de l’activité du secteur primaire serait tirée par la quasi-totalité de ses branches
(valeurs en moyenne sur la période) : l’agriculture d’exportation (+44,5%), la production
vivrière (+7,4%), la pêche (+7,2%), l’activité minière (+7,4%), l’exploitation forestière
(+3,7%).

Le secteur secondaire progresserait en moyenne de 3,1% sur la période 2021-2023 soutenu


notamment par :
- la hausse de l’activité dans l’industrie agroalimentaire (+4,3%);
- la progression des industries du bois (+6,3%) ;
- la reprise de l’industrie minière (+4,4%) ;
- la croissance des autres industries (+6,7%);
- la consolidation des activités dans le BTP (+13,5%).

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Le secteur tertiaire croitrait de 4,7% à moyen terme grâce à l’ensemble de ses composantes,
à savoir les transports (+7,2%), les télécommunications (+4,1%), le commerce (+3,3%) et les
services (+4,3%).

II- Impact de la Covid-19 sur l’emploi

Du fait de l’impact négatif sur l’activité économie en 2020, l’ampleur des effets s’est traduite
par une dégradation de l’emploi notamment sur les secteurs intensifs en main-d'œuvre. Cela
s’est manifesté par une diminution des effectifs du secteur moderne de 3,7% par rapport à
l’année 2019. Cette progression est fortement influencée par le secteur privé qui enregistre
une baisse de 8,8% de ses effectifs. L’ensemble des secteurs d’activité du privé ont été
négativement impacté. Les plus fortes contractions des effectifs concernent le Commerce (-
27,1%), les mines (-12,4%), le Bois (-10,8%) et l’Agriculture (-10,4 %). Plusieurs entreprises
de ces secteurs ont été marqué par un arrêt ou cessation de leurs activités durant cette période,
entrainant la mise au chômage du personnel de ces entreprises puisque ne pouvant supporter
la charge salariale.

L’impact négatif du covid-19 s’est moins ressenti dans les secteurs de L’Eau, Electricité et
raffinage (-0,1%), les Banques et assurances (-0,8%) et l’industrie Agro-Alimentaire (-1,1%).
Les entreprises de ces secteurs ont continué à exercer leurs activités, bénéficiant d’une
autorisation des autorités contrairement aux autres secteurs.

En valeur absolue dans le privé, les secteurs Commerce (-2561), Bois (-1423) et Agriculture
(-1238) sont les plus touché par les pertes d’emploi. Des politiques spécifiques tel des
allègements fiscaux sont à envisagés pour ces secteurs afin de relancer la création d’emploi en
masse en période post covid-19.

L’emploi dans le secteur Public n’a pas été impacté par la covid-19. Mieux, on enregistre une
augmentation de 0,5% des effectifs du public entre 2019 et fin juin 2020. Avec une évolution

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de 1,3%, la fonction Publique voit ses effectifs passés de 84 783 pour se situer à 85 906
agents. Par contre, les effectifs des agents de la main d’œuvre non permanente (MONP)
connaissent une diminution de 4,4% liée principalement à la poursuite de la politique de non
remplacement systématique des départs à la retraite.

Tableau n°4 : Évolution de l’emploi et pertes enregistrées (en %)


2018 2019 2020* Pertes nettes d'emplois en %
Secteur Public 100 401 99 405 99 885 0,5%
Fonction publique 85 610 84 783 85 906 1,3%
MONP 14 791 14 622 13 979 -4,4%
Secteur Privé 83 963 80 530 73 443 -8,8%
Agriculture 12 681 11 907 10 669 -10,4%
Pétrole 3 852 3 935 3 690 -6,2%
Mines 2 508 2 443 2 140 -12,4%
Bois 13 845 13 182 11 759 -10,8%
Industries Agro-alimentaires 5 354 4 937 4 883 -1,1%
Autres industries 4 861 4 754 4 426 -6,9%
Eau, électricité et raffinage 4 759 4 781 4 776 -0,1%
Bâtiment et travaux publics 4 623 4 301 4 077 -5,2%
Transports et Télécom 8 195 8 562 8 374 -2,2%
Services 9 647 8 545 8 058 -5,7%
Commerce 9 776 9 457 6 896 -27,1%
Banques et Assurances 3 862 3 726 3 696 -0,8%
Total 184 364 179 935 173 328 -3,7%
Source : DGEPF

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III. CROISSANCE ET EMPLOI DANS LES SECTEURS PORTEURS ET
PERSPECTIVES

En 2020, la progression de l’activité économique et de l’emploi dans les secteurs porteurs


de croissance a été négativement impacté par la crise sanitaire liée au Covid-19. A l’instar
des secteurs qui ont enregistré un repli de leurs activités, les secteurs porteurs ont aussi
subi des pertes d’emplois.

Toutefois, une reprise de l’activité à moyen terme se manifesterait mécaniquement par de


nouvelles créations d’emplois dans les secteurs dynamiques identifiés.

Ces créations d’emplois seraient ainsi impulsées par les projets gouvernementaux contenu
le programme de relance économique post covid-19 de l’Etat. L’objectif global pour les
autorités étant de créer au total 30 000 emplois à moyen terme grâce à un ensemble
d’ambitieux projets. Ainsi, l’exploitation du potentiel du pays devrait permettre cette
création nette d’emplois.
Il s’agit entre autres de :

Pétrole : Le principal projet du secteur pétrolier vise à restructurer la Société


Gabonaise de Raffinage et nécessitera un investissement d’environ 250 milliards de
francs à mobiliser dans le cadre d’un partenariat à établir sur les plans technique et
financier ;
Mines : (1) projet « Comilog 2020 » pour un investissement global de 98 milliards de
francs sur deux ans, (2) Optimisation de l’exploitation de manganèse à Okondja dont
le coût du projet est de 5 milliards de francs ;
Projet de Développement de la filière de l’industrie du ciment (CIMAF Gabon) ;
Energie et eau : quatre (4) grands projets programmés dans le segment de la
Production d’électricité et trois (3) projets dans le domaine de l’eau ;
Infrastructures de transport : Construction de la route la Transgabonaise (un
investissement global d’environ 700 milliards de FCFA à financer sous forme de
Partenariat Public Privé) ;
Les projets d’assainissement des bassins versant ;
Mise à niveau et développement des infrastructures ferroviaires
(Transgabonais) ;
Etc….

Tableau n°4 : Impact sur la Croissance et l’emploi en 2020 et perspectives à moyen


terme (en %)

Perspectives à Moyen
Evolution 2020
Terme

Taux de
Taux de Emploi
Emploi croissance
croissance

Secteur primaire 1,5 16 499 5,5 18 537


Agriculture 8,1 10 669 15,2 10 344
Pétrole brut -5,0 3 690 -0,6 5 055

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Mines 20,3 2 140 7,4 3 138
Secteur secondaire -4,9 29 921 6,1 46 003
Agro-industries -1,8 4 883 4,3 6 342
Industrie du bois -5,4 11 759 6,3 13 965
Autres industries -8,3 4 426 6,7 6 342
Electricité, Eau, Raffinage 10,0 4 776 3,5 6 141
BTP -9,7 4 077 13,5 13 448
Secteur tertiaire -1,5 23 328 4,7 34 123
Transports & Communications 2,6 8 374 5,8 10 998
Services -4,8 8 058 4,3 10 976
Commerce -2,9 6 896 3,3 12 148
Source : DGEPF

CONCLUSION

Globalement, avec une récession projetée à -1,3%, en 2020, même les secteurs ont enregistré,
à court terme, une baisse de leur niveau d’activité (par rapport aux prévisions initiales) et
d’importantes pertes en matière d’emploi.

En revanche, le profil des perspectives de croissance et d’emploi dans les secteurs porteurs
identifiés devrait se manifester par le relèvement de ces indicateurs.

Le monde entier fait face, depuis la fin d’année 2019, à une grave crise sanitaire marquée par

la propagation rapide de la pandémie du Covid-19. Cette pandémie qui affecte l’économie

mondiale, affecte aussi celle des pays de l’UEMOA avec des conséquences sur les activités

du secteur privé.

En effet, suite aux premiers cas déclarés dans l’Union et aux mesures barrières et de
distanciation

sociale prises par les Gouvernements des Etats de l’Union, l’activité économique a été

fortement ralentie créant des pertes énormes pour le secteur privé dans tous les secteurs
d’activités.

nécessaire à la

relance de l’appareil productif des entreprises. Car, il y a en effet, le risque d’une récession

économique si des mesures prospectivistes et d’anticipations adéquates ne sont pas prises

pour redresser les entreprises des secteurs d’activités les plus impactés d’une manière
spécifique

et les économies nationales d’une manière générale.

De l’opinion des personnes enqêtées, il ressort que les différentes mesures prises laissent

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penser qu’il s’agit d’une gestion des effets de court terme alors que les effets de long terme

seront, de loin, les plus importants.

Les secteurs d’activités les plus impactés par la crise dans les secteurs des Services (Transport

aérien, Hôtellerie, Tourisme, restauration, etc.) ont besoin de mesures d’urgences pour
reprendre

leurs activités.

la crise du coronavirus offre une occasion pour réfléchir sur la dynamique à impulser au
secteur privé communautaire afin qu’il puisse répondre à des chocs de ce type.

Intro :
Couplé à d’autres facteurs comme la baisse des cours des matières premières, le coronavirus aura un
impact considérable sur l’économie nationale. Selon le gouvernement, l’activité économique
nationale devrait baisser de 0,2% en 2020, après une hausse de 3,9% en 2019.

Il est évidemment encore trop tôt pour avoir une idée de l’impact total du COVID-19 sur
l’ensemble de l’économie mondiale. Le choc d’une pandémie et des mesures de confinement est
à lui seul suffisant pour engendrer une baisse importante de la production mais la combination
d’autres effets perturbateurs (baisse des cours des matières premières,…) sur l’économie réelle
engendrerait très probablement une récession. les prévisions envisagent une chute du PIB de
plus de 15 %.
En plus des effets la croissance, un réel problème se pose suite à l’arrêt de certaines activités, qui
ont dûes mettre des nombreux travailleurs en chômage technique.

avec la crise sanitaire, La question de la relation entre la croissance économique et l’emploi trouve
toute sa pertinence dans le contexte économique récent, marqué par la grande récession.
Le présent article est l’occasion de faire le point sur le développement de cette relation dans le
temps pendant divers épisodes de récession et sur les tendances de fond qui caractérisent
l’évolution du produit intérieur brut (PIB), du volume de travail et de la productivité.
L’article décrit dans un premier temps les secteurs respectifs, au Gabon, qui ont soutenu l’évolution
du PIB, tant à travers la situation économique actuelle que dans une perspective de moyen terme. La
première partie rappelle les relations comptables entre l’activité et l’emploi, tandis que la deuxième
analyse la décomposition sectorielle détaillée du PIB. La troisième partie expose ensuite les
tendances de moyen terme de chacun des éléments de la décomposition sectorielle, ce qui permet
notamment d’aborder l’intensité en emplois de la croissance. La quatrième partie se penche quant à
elle sur le développement des différentes branches d’activité et sur leur contribution aux
changements évoqués plus haut.
Dans un deuxième temps, l’étude examine plus particulièrement la quantification de la relation entre
la croissance et l’emploi tout au long du cycle des affaires et durant différents cycles successifs. La
conclusion tâche de mettre en perspective les résultats saillants de l’étude, tout en dégageant
quelques pistes de réflexion.

1. Situation économique dans le monde avant la crise de la


Covid-19(2)

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1.1. Principales caractéristiques et perspectives de l’économie
mondiale avant Covid-19

Notons ce qui suit au sujet de la situation socio-économique qui prévalait dans


le monde avant Covid-19 :

 La chine est le plus grand importateur de matières premières, la


deuxième économie mondiale (détenant environ 16% du PIB mondial)
et le deuxième consommateur mondial de pétrole.
 Pour ce qui est de la pauvreté au travail en 2019, on compte une
personne sur cinq (dans la population active) touchant un salaire
inférieur à 3,20 USD par jour en termes de parité de pouvoir d’achat,
soit environ plus de 630 millions de personnes.
 En 2019, les marchés de travail restent inégaux et ces inégalités sont
plus marquées qu’avant.
 Avec le recul des tensions sur les prix des produits énergétiques, le taux
annuel d’inflation dans les économies avancées a baissé en 2019; et,
suite à la morosité de l’économie mondiale, il était projeté des faibles
tensions inflationnistes en 2020. L’inflation est restée globalement
modérée aussi pour les économies émergentes et en Afrique, sur fond
des politiques monétaires restrictives et du faible niveau des prix des
produits pétroliers.

(ii) A présent, nous présentons les perspectives économiques dans le monde (en
2020) avant l’apparition de la pandémie de la covid-19 pour après mieux juger
les effets de cette dernière sur les tendances futures de l’économie mondiale.
Suivant le Fond Monétaire International (FMI, 2020), la croissance économique
mondiale devrait s’accélérer à 3,3% en 2020, venant d’environ 2,9% en 2019.
Malgré le ralentissement observé dans les pays avancés et en Chine, l’activité
économique s’était améliorée dans les pays émergents (Brésil, Inde, Mexique,
Russie, Turquie) en 2019. Aussi, notons qu’il était projeté des faibles tensions
inflationnistes en 2020.
(iii)Il était projeté un ralentissement de croissance dans les pays avancés (surtout
aux USA et au Japon), de 1,7% en 2019 à 1,6% en 2020. Par contre, dans les
pays émergents et en développements, on s’attendait à une accélération de la
croissance, de 3,7% en 2019 à 4,4% en 2020. En Afrique Subsaharienne, il était
projeté une consolidation de la croissance économique, de 3,3% en 2019 à 3,5%
en 2020 (tirée par la croissance de deux premières économies, notamment le
Nigeria et l’Afrique du Sud).
1.2. Principales caractéristiques et perspectives de l’économie
congolaises avant Covid-19(1)

Pour ce qui est des effets de la Covid-19 sur les économies africaines, le FMI
(FMI, 2020d) note que la Covid-19, une crise sanitaire qui frappe presque tous
les pays, freine le dynamisme de l’Afrique subsaharienne/ASS malgré les

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progrès réalisés par cette dernière les années précédentes, et rend sombre les
perspectives de croissance pour cette région dans les années à venir.

L’économie congolaise reste fragile et vulnérable aux chocs exogènes au regard


de son caractère extraverti, ce qui justifie des besoins permanents de soutien à la
balance des paiements et des déficits en réserves de change.

La RDC possède une industrie peu développée et tire l’essentiel de sa richesse


de l’exploitation des minerais (en 2018, les produits miniers et hydrocarbure
constituent 99,1% des exportations totales du pays ; ces dernières reposent
principalement, soit 97%, sur les quatre matières premières de base suivantes :
le Cuivre, le Cobalt, l’Or et le Pétrole) qui constitue la principale activité du pays
(BCC, 2020 ; BCC, 2019), laquelle fait fonctionner plusieurs autres secteurs et
procure les réserves de change indispensables pour garantir l’équilibre du
marché des changes. La chine est le principal partenaire commercial de la RDC,
elle demande à elle seule environ 35% des minerais congolais.

Par ailleurs, l’on peut retenir de la situation récente de l’économie congolaise ce qui
suit :

 En 2019, la RDC a enregistré une croissance économique estimée à 4,5%,


venant de 5,8% en 2018. Cette baisse de croissance s’explique grandement
par la chute du cours des matières premières, l’économie congolaise
dépendant en grande partie de ses ressources naturelles.
NB : Faire Analyse en terme de secteurs et emploi
De façon générale, notons qu’en RDC, entre 2018 et 2019, il est enregistré : une accentuation des
déficits publics (étroitesse de l’espace budgétaire réel), la baisse des dépenses d’investissement, la et
la contraction de la croissance et hausse de l’emploi.
Pour ce qui est des perspectives économiques (en 2020) en RDC, avant
l’apparition de la Covid- 19, on s’attendait à un ralentissement de la croissance
économique, de 4,38% en 2019 à 4,05% en 2020, suite à l’arrêt des activités
minières d’une société évoluant dans le secteur (Mutanda Mining). En 2020 et
2021, le secteur tertiaire devrait contribuer en grande partie à la croissance
économique du pays. Suite aux tensions commerciales et géopolitiques dans le
monde, on devrait s’attendre à une baisse du cours des matières premières et des
métaux en 2020.

Les fluctuations du chômage et de la croissance économique tendent à aller dans le même


sens, si bien que de nombreuses analyses, notamment empiriques, ont cherché à préciser la
relation entre ces deux variables. L’une des relations les plus simples et les plus connues est la
loi d’Okun : plus la croissance est forte, plus l’économie génère des emplois. Selon Arthur
Okun (1962), une hausse de 3 % de la production aux Etats-Unis est associée à une baisse du
taux de chômage américain d’un point de pourcentage. Ainsi, si les entreprises ne voient pas
leur chiffre d’affaires s’améliorer, elles n’augmenteront pas leur capacité de production.

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Toutefois, il ne suffit pas que le PIB augmente pour que le chômage diminue : ce n’est qu’à
partir d’un certain taux de croissance que le chômage diminue ; en-deçà, le chômage peut
augmenter, et ce même si la croissance est positive. Selon les reformulations modernes de la
loi d’Okun, ce seuil de croissance correspond peu au prou à la croissance potentielle : il y
aurait alors une relation négative entre le taux de chômage et l’écart de production (output
gap), c’est-à-dire l’écart entre le PIB et sa valeur potentielle. Ainsi, lorsque l’économie
s’essouffle et s’éloigne de son potentiel, alors le chômage tend à augmenter.

1.2 Évolution historique de l’activité et de l’emploi

Le graphique 2 confronte l’évolution de la croissance économique à celle de l’emploi sur une


longue période. Il en ressort clairement que celles-ci sont positivement corrélées. Toutefois,
les moments où se produisent les pics ou les creux du cycle économique ne correspondent pas
à ceux qui caractérisent la croissance de l’emploi. De manière générale, la croissance de
l’emploi n’est affectée par les fluctuations de la demande qu’avec un certain décalage. Ce
délai de réaction n’a pas été stable au cours des cinquante dernières années, dépendant
notamment de la profondeur du ralentissement, de son origine, de sa longueur attendue et du
recours par les employeurs aux instruments de flexibilité.

réaction de l’emploi peuvent être illustrés en fixant le niveau des effectifs au moment du pic
du PIB précédant une récession et en observant le moment où démarre le recul et la durée de
celui-ci. C’est ce que montre le graphique 3 pour les cinq épisodes de récession recensés en
Belgique de 1970 à 2014:

– lors du premier choc pétrolier, dans les années 1970, l’emploi a réagi avec trois trimestres
de retard au tassement de l’activité. Une fois amorcées, les destructions nettes d’emplois ont
été significatives pendant un an, avant de se prolonger à une cadence moins importante;

– au cours de l’épisode de 1980-1981, qui a fait suite au deuxième choc pétrolier, l’emploi a
réagi sans tarder et à un rythme rapide. Les pertes d’effectifs se sont étalées sur une période
de plus de trois ans;

– la récession suivante, enclenchée en 1992, a donné lieu à des pertes nettes d’emplois bien
plus mesurées, avec une contraction presque immédiate mais assez lente et une reprise au
dixième trimestre (soit après deux ans);

– lors de l’épisode de 2001, la baisse d’activité réelle a été relativement faible. Les
destructions nettes de postes de travail n’ont été observées qu’avec un décalage de trois
trimestres et ont été modestes comparativement aux autres crises économiques;

– enfin, lors de la grande récession, l’emploi a suivi le mouvement de déclin de l’activité avec
trois trimestres de retard. Sa croissance d’un trimestre à l’autre est donc devenue négative au
début de 2009. L’ampleur des pertes nettes d’emplois par rapport au pic d’activité ayant
précédé la récession est demeurée bien plus faible que lors des épisodes antérieurs, surtout au
regard de la diminution de l’activité réelle enregistrée. En raison de la crise des dettes

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souveraines dans la zone euro, l’emploi a entamé une nouvelle décrue en Belgique entre 2012
et 2013 (au-delà de l’horizon de 14 trimestres couvert au graphique 3).

Graph : Evolution de l’emploi(barre) et de la croissance economique(ligne)

1)evolution en 2019 ; 2020 ; 2021/23

Un redressement de la croissance—par une politique de stimulation de la demande, en


augmentant les dépenses publiques d’infrastructures par exemple—créera des emplois.

Aussi est-on amené à se demander d’où viendra la croissance. La croissance mondiale a été
trop faible, depuis trop longtemps et a profité à trop peu de gens. La réponse est à trouver à la
fois du côté de la demande et du côté de l’offre.

Ainsi, si les entreprises ne voient pas leur chiffre d’affaires s’améliorer, elles n’augmenteront
pas leur capacité de production. Il est donc essentiel de veiller à ce que la demande soit au
rendez-vous pour soutenir l’offre. Cependant, si des mesures ne sont pas prises en faveur de
l’offre, les gains de production obtenus uniquement grâce à une relance de la demande feront
long feu. L’éventail de mesures de stimulation de l’offre est large, allant de la suppression des
goulets d’étranglement dans le secteur de l’électricité aux réformes des marchés de l’emploi et
des produits. Dans de nombreux pays, il y a d’excellentes raisons d’augmenter les dépenses
d’infrastructures publiques, qui se traduiraient par une relance de la demande à court terme
qui fait cruellement défaut, et stimuleraient aussi l’offre.

Tenant compte de cette crise sanitaire et ses effets, pour l’ASS, il est projeté une récession de 1,6%
cette année, suite à la faiblesse de la demande extérieure et aux perturbations des chaînes de valeur
et des productions nationales, la chute brutale des prix des produits de base et les bouleversements
sectoriels résultants de la Covid-19 auraient un effet négatif sur l’activité économique.

Ladite crise va détériorer les conditions socio-économiques des populations, de par sa nature et à
travers les mesures prises pour freiner sa propagation (endiguement, distanciation sociale),

Sous réserve de l’efficacité des mesures de riposte adoptées, le FMI projette une reprise en ASS en
2021, soit une croissance régionale autour de 4%.

Les projections montrent aussi que la pandémie de la Covid-19 devrait entrainer une forte perte de
bien être pour les ménages avec la baisse de l’emploi

Inclure dans analyse sectorielle : Concernant les effets de la crise de la Covid-19 sur l’économie
congolaise, notons que cette crise est de nature à détériorer davantage le tissu économique du pays

Scénario économique

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Compte tenu de la situation récente sur le marché du travail, de l’« estimation rapide » faite par Statistique
Canada de la baisse du PIB réel en mars et d’une évaluation désagrégée des secteurs touchés, le DPB a
révisé significativement à la baisse son hypothèse sur les répercussions des chocs dus à la pandémie de
COVID-19 et à la chute des prix du pétrole sur l’économie canadienne.

Selon le scénario économique mis à jour, le PIB réel devrait diminuer de 2,5 % au premier trimestre, puis de
20 % au deuxième trimestre (taux non annualisés dans les deux cas). Il devrait ensuite rebondir légèrement
aux troisième et quatrième trimestres alors que les mesures de lutte contre l’épidémie seront graduellement
assouplies.
• En 2020, la croissance du PIB réel serait de -12 %. Il s’agirait ainsi de la croissance de loin la plus faible
jamais enregistrée depuis le début de la série en 1961.
• Pour mettre le tout dans une perspective historique, notons que c’est en 1982 que la plus faible croissance
du PIB réel a été enregistrée (-3,2 %, soit près du quart de la baisse que nous anticipons).

Cela dit, notre hypothèse quant au taux de croissance du PIB réel de -12 % se situe bien dans la fourchette
des taux de croissance suggérée dans les scénarios indicatifs envisagés par la Banque du Canada dans son
Rapport sur la politique monétaire d’avril 2020.

La plus forte baisse prévue du PIB réel, conjuguée à la baisse plus marquée du niveau de prix du PIB,
entraînera une diminution du niveau du PIB nominal — mesure la plus large de l’assiette fiscale du
gouvernement — de 177 milliards de dollars en 2020 par rapport au scénario économique précédent.
• En comparaison à un scénario contrefactuel dans lequel les chocs dus à la pandémie de COVID-19 et à la
chute des prix du pétrole ne se produisent pas, le niveau du PIB nominal serait plus bas de 395 milliards de
dollars (16,6 %) en 2020.
• Le DPB suppose qu’il y aura d’autres pertes d’emplois au deuxième trimestre et que le taux d’emploi (la
part de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi) s’élèvera à 53,8 %, soit 8 points de
pourcentage de moins que son niveau d’avant la crise en février.
• Le taux d’emploi devrait ensuite rebondir quelque peu dans la deuxième moitié de l’année, à mesure que
l’activité économique progressera.

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Par conséquent, le DPB suppose que la baisse du PIB réel en avril (d’un mois à l’autre) sera environ 70 %
plus importante que celle prévue dans l’estimation

Le PIB réel devrait ensuite rebondir légèrement aux troisième et quatrième trimestres à mesure que l’on
commencera, à la fin juin, à assouplir graduellement les mesures de lutte contre l’épidémie et que certaines
entreprises et certains secteurs touchés amorceront le processus de réouverture.

Le PIB réel devrait ensuite rebondir légèrement aux troisième et quatrième trimestres à mesure que l’on
commencera, à la fin juin, à assouplir graduellement les mesures de lutte contre l’épidémie et que certaines
entreprises et certains secteurs touchés amorceront le processus de réouverture.

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Table 2. Augmentation de la dette publique des Etats-Unis en % du PIB

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Typologie des secteurs
Dans les pages suivantes, nous détaillons notre analyse et notre chiffrage de l’évolution de l’activité
dans les grands secteurs de l’économie française selon trois catégories : les secteurs en première
ligne, les secteurs suiveurs et les secteurs résilients.

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Quant à l’emploi, il a connu une baisse d’ensemble de l’ordre de 25%
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2. Les effets induits de la crise du covid 19 dans le secteur des
services
Si le secteur des services est ressorti comme celui qui subit le plus les effets de
la crise, cela est dû à l’arrêt quasi-totale des activités de tourisme (100%),
d’hôtellerie (95%), de restauration (95%), d’agence de voyage (95%). Ces
quatre secteurs subissent les effets des fermetures des frontières et des
confinements des villes présentant des cas positifs.

3. Sur l’emploi
En ce qui concerne l’emploi, il faut noter le grand effort fournit par les entreprises pour maintenir les
emplois. En effet, dans le secteur des services, la plupart des emplois ont été maintenus. Les secteurs
d’activités qui ont procédé à des suppressions d’emplois l’ont fait en général dans une proportion de
moins de 25% (Tourisme, Enseignement, Transport, Restauration, Hôtellerie). Il s’agit pour la plupart
de
contractuels et de personnels non essentiels.
Toutefois certains secteurs comme l’hôtellerie, les agences de voyage et de tourismes, l’enseignement
etc. ont dû recourir à des chômages partiels/chômages techniques pour certaines catégories
d’employés
en réduisant leur effectif salarié dans les proportions de 25% à 50%.

Effets induits sur le commerce


Dans le Commerce, les maillons les plus touchés par la pandémie du COVID-19 concernent le
secteur informel notamment celui de la vente des produits frais, le commerce de détail, le commerce

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de demigros, les exportations et les importations dans les proportions respectives de 96%, 84%, 77%,
43% et 40%. Ces maillons subissent les effets d’une baisse de l’offre et de la demande du fait de
l’arrêt ou du ralentissement des activités en raison de l’observation des mesures barrières et de
distanciation sociale, des mesures de confinement, des restrictions de mouvements de personnes et de
biens qui, dans l’ensemble participeraient à une perturbation du commerce, à la baisse des revenus et
du pouvoir d’achat des ménages.

De ce fait, la tendance de la demande est baissière et induit une limitation des importations à ce qui est
essentiel. Si la fermeture des marchés a mis en difficultés le commerce de détail et particulièrement
celui des produits frais, les mesures de couvre-feu ont mis à mal l’activité des débits de boisson,
restaurants, boîtes de nuit, cinéma, théâtre.
Sur l’emploi
L’emploi dans le secteur du Commerce est resté quasi-stable. Les entreprises n’ont pas eu recours à
des suppressions d’emplois dans la majorité même si elles ont souffert des mesures de fermetures des
marchés.

Effets induits sur le secteur de l’industrie


Dans l’Industrie, les secteurs d’activités les plus impactés par la crise du COVID-19 sont
respectivement l’agro-industrie (77%), le BTP et la construction immobilière (72%), les mines
(62%), l’industrie manufacturière (61%), l’industrie du pétrole (60%). Ce secteur subit les effets
de la rupture des circuits/ perturbation d’approvisionnement en matières premières, de la diminution
des volumes importés des matières premières du fait du confinement des populations des principaux
pays fournisseurs, de la mise en hibernation de certains marchés publics du fait de la situation de crise,
des mesures de restrictions sur les regroupements de personnels et des investissements dans les
équipements de protection.
L’industrie du pétrole et celle minière subissent les effets de la baisse des cours de ces matières
premières sur le marché international.
Sur l’emploi
Les industriels ont en majorité maintenu les emplois malgré les conditions difficiles qu’elles
traversent. En effet, le niveau de l’emploi est ressorti stable pour respectivement 67%, 89%, 91%, 92%
à 93% des entreprises du BTP, de l’agro-industrie, des industries manufacturières et des industries du
pétrole. Les pertes d’emplois ont été plus observées dans le secteur du BTP en raison des mesures de
distanciation sociale à observer sur les chantiers.

Effets induits sur le secteur de l’agriculture

Le secteur de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche semble dans un premier temps le moins


impacté
par la crise du COVID-19. Toutefois les mesures de fermetures de frontières, de marchés, de
confinements
ont eu des effets sur les produits frais et sur la logistique en matière d’exportation. En effet, le Chiffre
d’affaire des entreprises du secteur ressortirait en baisse de moins de 25%. Le niveau de la trésorerie
est
resté stable ainsi que le niveau de l’emploi. Les segments les plus impactés dans ce secteur sont les
maillons exportation de produits frais, légumes et bétails. Ces maillons ont été confrontés à des
difficultés
logistiques d’exportation qui ont entrainé des avaries de produits. Aussi, les entreprises du secteur de
l’Agriculture, s’attendent à des conséquences plus prononcées dans leur secteur d’activités dans les
mois à venir. En effet, les mesures de lutte contre la propagation de la pandémie du COVID-19
pourraient
être source d’une insécurité alimentaire à long terme par le fait de l’indisponibilité des intrants
agricoles,
l’indisponibilité de produits alimentaires de base et l’inflation des prix etc.

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