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[Gabon] Impact

économique du Covid-19 :
Une croissance de 0,2% en
2020
poste par Stevie Mounombou / 9 mai, 2020

Couplé à d’autres facteurs comme la baisse des cours des matières premières, le
coronavirus aura un impact considérable sur l’économie nationale. Selon le
gouvernement, l’activité économique nationale devrait baisser de 0,2% en 2020,
après une hausse de 3,9% en 2019.
La pandémie du coronavirus et d’autres facteurs, comme la baisse des cours des
matières premières, devraient plomber la croissance à 0,2% en 2020. ©
Gabonreview/Shutterstock

L’exercice 2020 s’annonce morose pour l’économie gabonaise, à en croire la note


de conjoncture sur les «Impacts de la crise sanitaire du covid-19 sur le Gabon». Publié
par le ministère de l’Économie, le 8 mai, le document renseigne sur les effets
pervers de la terrible pandémie sur la croissance, les différents secteurs et les
finances publiques.

© Ministère de l’Économie et des Finances

L’impact de la crise sanitaire du Covid-19 sur la croissance entrainera une baisse de


0,2% en 2020 de l’activité économique nationale, après une hausse de 3,9% en
2019. Un repli imputable à la fois à la baisse des cours des matières premières, à la
contraction de l’activité économique mondiale et à l’application de mesures
internes visant à lutter contre le covid-19.

«Cette baisse s’expliquerait par les contre-performances aussi bien du secteur


pétrolier (-4,5% contre +13% en 2019) que du secteur hors pétrole (+0,3% contre
+2,9% en 2019)», a souligné le ministère de l’Économie. Résultats des courses : 2020
sera marquée par un ralentissement de l’activité dans le secteur primaire (+0,4%
contre +12,3% en 2019), ainsi qu’une baisse dans les secteurs secondaire (-1,9%
contre +1,5% en 2019) et tertiaire (-0,2% contre +4,1% en 2019).

S’agissant de l’impact du covid-19 sur les finances publiques, la situation devrait se


dégrader en 2020 après un retour à l’équilibre en 2019 (+1,1% du PIB). Le déficit
public qui pourrait être supérieur à 5% du PIB, conséquence de la baisse des termes
de l’échange et du repli de l’activité économique en 2020.

«Ce retour au déséquilibre des finances publiques en 2020 proviendrait de la chute de


33% des recettes totales par rapport aux objectifs initiaux de la loi de finances 2020.
La chute des recettes serait de -45,8% dans le secteur pétrolier et de -26% dans le hors
pétrole», a expliqué le ministère de l’Économie par souci de transparence. Ce
déséquilibre devrait entrainer une chute des recettes du pays de l’ordre de 700
milliards de francs CFA en 2020, soit une baisse de 33% par rapport à 2019.

Gabon - Impact économique du Covid-19


Veille sur l'impact économique du Covid-19 dans les 54 Etats et gouvernements membres de l'OIF

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GABON
Cette page présente une série de données actualisées sur la situation sanitaire et les mesures de lutte contre
la propagation du Covid-19, sur l’impact de la pandémie sur la croissance, l’emploi, la dette, les
investissements et sur les chaînes de valeur, ainsi que sur les mesures de soutien à l'économie du Gabon.

Situation sanitaire liée au Covid-19


Situation du Gabon au 11/10/2020
80006000400020000Cas ConfirmésRémissionsDécès8835818954
Figure 1
Source : Site de la Johns Hopkins University & Medecine

Impact sur l'emploi


La pandémie du Covid-19 a un impact mondial sur l'emploi, en entraînant un accroissement du
taux de chômage, induit notamment par la fermeture totale ou partielle de lieux de travail.
Pour faire face aux impacts que la pandémie du Covid-19 sur la perte des emplois, le Gabon a
adopté un Plan de riposte et de soutien économique et social avec quatre (04) principales mesures,
notamment, une allocation de chômage technique, le maintien les salaires compris entre 80 000 et
150 000 mille francs CFA (122 et 228 euros).

Secteurs impactés par la pandémie du Covid-19


Secteurs des hydrocarbures, du tourisme, du commerce en gros et détail, de l’hôtellerie, de la
restauration, du transport, de l’industrie manufacturière, , des matières premières, de l’agriculture
d’exportation, des BTP,des industries culturelles, des arts, spectacles et loisirs, des services à la
personne et des petits métiers formels ou informels.

e. Impact sur le marché du travail et l’emploi La réduction des investissements du secteur pétrolier
(coupes dans les dépenses d’exploration de pétrole, annulation des plans de forage probables)
pourrait signifier des années de retard dans les nouvelles découvertes avec des conséquences
négatives sur l’emploi. Les deux grands bassins d’emploi, Libreville et Port-gentil, où réside la grande
masse des chômeurs (9 personnes sur 10) seraient les plus affectés, notamment les femmes (77,9
mois de chômage de longue durée) que les hommes (73,8 mois). En outre, le confinement total ou
partiel aurait gelé ou fortement ralenti une partie des activités des PME et du secteur informel
caractérisés par une situation financière parfois difficile et la précarité des emplois. La combinaison
du choc pétrolier et du confinement, avec leurs conséquences sur d’éventuelles faillites d’entreprises
ou de cessation d’exploitation, aurait des conséquences négatives sur l’emploi avec des effets
cumulatifs dans le temps si des mesures spécifiques ne sont prises pour protéger ou sauvegarder
l’emploi (appuis sectoriels, reconversion, requalification). Les résultats de la simulation montrent que
les travailleurs non qualifiés risqueraient d’être les plus affectés. Impact sur l’emploi (Écart relatif
entre le scénario COVID et le scénario de référence) 2020 2022 2025 Emplois -4,6% -7,1% -9,7%
Emplois ruraux non qualifiés -2,7% -6,7% -11,0% Emplois ruraux qualifiés 0,3% -1,7% -3,5% Emplois
urbains non qualifiés -6,4% -8,8% -11,7% Emplois urbains qualifiés -2,5% -4,5% -5,9% Sur le plan
sectoriel, bien que les pertes d'emplois se constateraient dans les secteurs formel et informel, les
secteurs du commerce de gros et de détail et des services subiraient des pertes d'emplois les plus
importantes.
Gabon : Le Pnud prévoit
77,9 mois de chômage chez
les femmes
poste par Stevie Mounombou / 6 août, 2020

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a réalisé des


prévisions sur l’emploi au Gabon, suite au choc pétrolier. Libreville et Port-Gentil
seraient les zones les plus impactées avec un chômage de longue durée de 77,9
mois chez les femmes, notamment.

En raison du choc pétrolier, le Pnud table sur 77,9 mois de chômage chez les femmes.
© bonjourdakar.com
Amplifié par le Covid-19, le choc pétrolier n’augure rien de bon pour le marché de
l’emploi au Gabon. C’est en tout cas la prévision du Programme des Nations unies
pour le développement (Pnud) dans son rapport de juillet 2020 sur l’impact du
Covid-19 dans le pays.

«La réduction des investissements du secteur pétrolier (coupes dans les dépenses
d’exploration de pétrole, annulation des plans de forage probables) pourrait signifier
des années de retard dans les nouvelles découvertes avec des conséquences
négatives sur l’emploi», a affirmé l’organisation onusienne.

Ainsi, les deux grands bassins d’emploi, Libreville et Port-Gentil, où réside la grande
masse des chômeurs (9 personnes sur 10) seraient les plus affectés, notamment les
femmes (77,9 mois de chômage de longue durée). Les hommes eux, seraient
sensiblement moins impactés avec un chômage de longue durée de 73,8 mois. En
outre, le Pnud estime que le confinement total ou partiel aurait gelé ou fortement
ralenti une partie des activités des PME et du secteur informel caractérisés par une
situation financière parfois difficile et la précarité des emplois.

Grosso modo, la combinaison du choc pétrolier et du confinement, avec leurs


conséquences sur d’éventuelles faillites d’entreprises ou de cessation
d’exploitation, «aurait des conséquences négatives sur l’emploi avec des effets
cumulatifs dans le temps, si des mesures spécifiques ne sont prises pour protéger ou
sauvegarder l’emploi (appuis sectoriels, reconversion, requalification)». La
simulation du Pnud montre que les travailleurs non qualifiés risqueraient d’être les
plus affectés.

104 000 emplois perdus au Gabon du fait du coronavirus à fin juin 2020
ECONOMIE

dimanche, 13 septembre 2020 18:33


(Le Nouveau Gabon) - Selon le récent rapport du Programme des Nations unies pour le
développement (Pnud) sur l’impact socio-économique du coronavirus (Covid-19) au Gabon, il
ressort que les pertes d’emplois, liées à l’arrêt d’activités et la réduction du temps de travail, se
chiffrent à 104.000 au niveau national (46,1% de femmes et 53,8% des hommes).

« L’impact a été plus important en milieu urbain (Libreville et Port Gentil) et sur le commerce
(30,4%), l’éducation (17,1%), les services personnels (10,5%) », relève le rapport.

Par ailleurs, 77,4% des ménages exploitant des entreprises familiales non agricoles ont
enregistré une baisse de revenu. Concernant l’emploi salarié, 64,6% des ménages déclarent
avoir enregistré une baisse de revenu (61,6% à Libreville, 77,3% à Port Gentil et 74,2% à
Franceville). Par source de revenu, les baisses proviennent du salaire (16,7%), de l’activité
agricole (15,9%), des entreprises familiales (9,7%) et des transferts internes (9,6%).

Concernant le bien-être des ménages, seulement 45% des ménages pensent que leur niveau de
vie s’améliorera au cours des 12 prochains mois. Cette espérance est plus forte à Franceville
(54%) et dans le milieu rural (53%).

Concernant les aides gouvernementales, les ménages ont plus bénéficié de la prise en charge
des factures d’électricité (35,3%) et d’eau (11,8%), des denrées alimentaires (9%), des bons
d’achat (4,9%), des transferts d’espèces (0,9%), de la gratuité du transport (0,7%) et du loyer
(0,4%).

Les conséquences socio-économiques de la pandémie de la Covid-19 sont


désastreuses au Gabon au niveau de l’emploi, et pourraient davantage aggraver le
taux de chômage estimé à 20%.
Selon les données du Club tourisme de Libreville, depuis la survenue de la
pandémie de la Covid-19, on dénombre aujourd’hui plus de 20 000 emplois perdus
au niveau du Grand Libreville et 180 établissements fermés depuis plus de 6
mois.
« L’impact a été plus important en milieu urbain (Libreville et Port Gentil) et sur
le commerce (30,4%), l’éducation (17,1%), les services personnels (10,5%) »,
indique le rapport.

2.1 IMPACT SUR L’EMPLOI Au niveau national, l’enquête révèle que près de 104000 personnes ont
perdu leurs emplois depuis la crise sanitaire, composées de 46,1% de femmes et 53,8% des hommes.
L’impact sur l’emploi a été plus important en milieu urbain qu’en milieu rural, particulièrement à
Libreville et Port Gentil. Ainsi, 15,3% des ménages ont au moins un membre qui a perdu un emploi en
raison du coronavirus. Cette proportion est de 20,7% à Port Gentil, 16,7% à Libreville et Franceville,
13,8% dans les autres villes et 11,8% en milieu rural. L’impact en termes de pertes d’emplois a été
plus ressenti dans le secteur moderne que dans le secteur informel, principalement du fait que le
secteur formel a été plus enclin au respect strict des mesures préventives édictées par le
gouvernement. Cela pourrait expliquer pourquoi ce sont les personnes en emploi ayant un niveau
éducatif dépassant le secondaire qui ont été le plus impactées. Les secteurs d’activités les plus
touchés sont la restauration et l’hébergement, le commerce l’éducation, les services personnels
auprès des ménages et les activités scientifiques et techniques. Cette situation est observée au
niveau de toutes les strates.

Graphique 16 : Répartition des personnes ayant perdu leur emploi pendant la crise sanitaire par
secteur d’activités (en %)

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