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Pandémie de Covid-19 

: que nous
disent les chiffres du chômage ?

Ce projet est réalisé par : Wissal BRITEL


Alae ERRIDA
Yasser BENJDAA
Ilyass ASSAOUL
Encadré par : Prof. Mourad TOUNSI

Introduction_________________________________________________________________2
L’impact de la covid-19 sur l’économie mondiale___________________________________2
Plusieurs pays ont accusé une hausse prononcée du chômage après le déclenchement de la pandémie___3

L'impact du COVID-19 sur le marché du travail_____________________________________5


Une perspective marocaine_______________________________________________________________5
Une prescriptive française :________________________________________________________________6
Des taux de rebond "post-crise" inégaux selon les secteurs professionnels__________________________7

Conclusion__________________________________________________________________8

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14 Introduction

La crise sanitaire de la Covid-19 a provoqué une crise économique d’une ampleur inédite.


Selon la dernière estimation de (l’Insee) Institut national de la statistique et des études
économiques, le PIB a subi une chute de 8,3 % en 2020, l’indicateur de climat des affaires
reste à un niveau très faible et l’Insee a recensé 360 000 emplois supprimés en 2020. Dans ce
contexte sans précédent, (l’Unedic) association chargée par délégation de service public de la
gestion de l'assurance chômage publie une enquête, conduite par l’institut (CSA) institut de
référence des études marketing et d’opinion, pour comprendre les effets de cette crise sur le
marché du travail. Lors du premier confinement de mars 2020, une majorité d’établissements
(81 %) a eu recours à l’activité partielle. Cette proportion a baissé durant l’été, tout en restant
à un niveau élevé (43 %). Les entreprises qui n’ont pas eu recours au dispositif déclarent en
majorité disposer de suffisamment de trésorerie pour maintenir les salaires (62 %) ou ne pas
être impactées par la crise (52 %). Une part beaucoup plus faible explique ne pas avoir eu
recours à l’activité partielle du fait de la possibilité de poursuivre leur activité en télétravail
(26 %). L’étude montre par ailleurs que les ouvriers et employés ont plus souvent été placés
en activité partielle (1 sur 2), que les cadres (3 sur 10), pendant le premier confinement. Cet
écart s’explique probablement par les cadres qui ont davantage à faire du télétravail (42 % vs
4 % des ouvriers et 22 % des employés). De plus la problématique qui se pose dans ce
contexte c’est comment la crise sanitaire du covid-19 a impacté sans précèdent l’économe
mondiale et le marché de travail en général. Pour répondre à cette problématique nous
abordons le plan suivant : -l’économie mondiale bouleversé par la crise ; -l’impact de la
covid-19 sur le projet professionnel, le recrutement et la recherche d’emploi ; -les prévisions
et les statistiques appliquées pour atténuer les effets de la pandémie sur le monde du travail
afin de trouver des solutions adaptées à cette situation.

15 L’impact de la covid-19 sur l’économie mondiale

La pandémie de COVID-19 a déclenché une crise sanitaire mondiale sans équivalent de


mémoire d’homme. Son retentissement sur l’économie et les sociétés du monde entier a été à
la fois profond et massif. Le choc initial a frappé de vastes pans de l’économie, la crainte de la
contagion et les restrictions rigoureuses à l’appui de la distanciation physique ayant mis
l’activité économique en veille dans de nombreux pays. À mesure que les populations et les
pouvoirs publics ont appris à vivre avec le virus, les comportements se sont adaptés et les
restrictions sont devenues plus sélectives. Si bon nombre de salariés ont ainsi pu retourner au
travail, d’autres ont continué de souffrir de la situation.
Près d’un an et demi après le début de la crise économique déclenchée par la pandémie du
COVID-19, une lueur est enfin visible au bout du tunnel. Néanmoins, alors même que
l’activité redémarre dans l’OCDE, les marchés du travail sont confrontés à des problèmes
colossaux. Au fil de la crise, les catégories les plus atteintes par ses effets cataclysmiques ont
varié. Certaines, notamment les salariés occupant des emplois peu rémunérateurs, les peu
qualifiés, et les jeunes, sont cependant restées dans l'œil du cyclone. Ces groupes ont non
seulement été les plus touchés par les réductions d’heures travaillées, mais l’ont plus souvent
été sous forme de chômage. La nature et la rapidité de la reprise du marché du travail seront
sans doute déterminées par divers facteurs : le nombre d’emplois actuellement « gelés » que
l’état d’urgence sanitaire et la crise économique détruiront à terme, entraînant un nouvel
accroissement des pertes d’emplois parmi les salariés en mise à pied temporaire ou en
horaires réduits ; la facilité avec laquelle ceux qui sont devenus inactifs peuvent réintégrer la
vie active ; et , pour finir, l’ampleur des créations d’emplois pour satisfaire aux besoins du
nombre grandissant de personnes actuellement sans travail.

16 Plusieurs pays ont accusé une hausse prononcée du chômage après le déclenchement de la
pandémie
La crise du COVID-19 a profondément bouleversé les marchés du travail dans l’OCDE. En
avril 2020, suite à l’irruption de la crise, le taux de chômage de l’OCDE a enregistré une
hausse sans précédent de 3 points de pourcentage, atteignant 8.8 % - le taux le plus élevé
observé depuis dix ans. En un mois à peine, tous les progrès réalisés depuis la crise financière
ont été réduits à néant. Cette flambée du chômage tient en grande partie aux hausses
substantielles observées dans des pays comme les États-Unis et le Canada, où le recours
massif aux mises à pied temporaires a gonflé les chiffres à mesure que les entreprises
fermaient et envoyaient leurs salariés se mettre à l’abri du virus chez eux. Rien qu’aux États-
Unis, en un mois seulement, le nombre de chômeurs a enflé de près de 16 millions pour
atteindre plus de 23 millions en avril 2020). Ce chiffre a ensuite chuté, diminuant de plus de
moitié au cours des six mois suivants, à mesure que l’activité économique redémarrait et que
les entreprises rappelaient leurs salariés.

Ailleurs dans l’OCDE (notamment dans les pays qui ont fait amplement appel aux dispositifs
de maintien dans l’emploi qui permettent aux employeurs de réduire le coût de la main
d’œuvre en diminuant le nombre d’heures de travail des salariés maintenus en poste), malgré
la hausse du chômage, le nombre de demandeurs d’emploi n’a que modérément augmenté en
regard de l’ampleur du choc : il n’a en effet progressé que d’un point de pourcentage dans la
majorité des pays au cours de 2020.

17 COMPOSITION DE LA VARIATION DU NON-EMPLOI


Au cours des troisième et quatrième trimestres de 2020, dans le contexte d’un
assouplissement des restrictions aux déplacements, la part des personnes en marge du marché
du travail dans le taux de chômage a légèrement reculé, diminuant de plus de deux points au
Canada, au Chili, en Irlande et au Mexique, et de plus de 1.8 point en Espagne. Elle n’a
continué à progresser qu’en Estonie, en Grèce, en Islande, en République slovaque et en
Slovénie ; Elle demeure toutefois supérieure aux niveaux constatés avant la crise dans tous les
pays hormis l’Australie, la Lettonie et le Luxembourg.

Difficultés financières des ménages déclarant une perte d’emploi depuis le début de
la pandémie
L’ampleur et les effets du chômage de longue durée pendant la crise induite par le COVID-19
influeront à long terme sur le creusement des vulnérabilités sur le marché du travail. Déjà, des
études liminaires indiquent qu’en général, les catégories qui enregistraient les taux de
chômage les plus élevés en avril affichaient aussi les taux de réemploi les plus faibles.
Comme la crise perdure, un abîme risque de se creuser entre ceux qui ont pu travailler à
domicile et ceux qui ont subi une perte d’emploi et de revenu (voir OCDE, mais aussi entre
ceux qui ont surmonté la crise grâce au travail en horaires réduits et à de courtes périodes de
mise à pied temporaire et ceux qui se sont retrouvés sans emploi, de plus en plus éloignés de
la vie active, et exposés au risque de séquelles durables.

18 L'impact du COVID-19 sur le marché du travail

19 Une perspective marocaine

L’apparition de de la COVID-19 a engendré une crise sanitaire mondiale, qui s’est rapidement
transformé à d’autres crises bouleversant le vécu des humains de par la planète. En ce qui
concerne les marchés mondiaux, notamment du travail, les incertitudes ont fortement impacté
les comportements des agents. Aussi, les mises sous restrictions, totales ou partielles, des
facteurs de production ont eu leur incidence sur l’activité globale -via différents canaux -, y
compris celle des acteurs du marché du travail.

À court terme, la pandémie est synonyme de fortes perturbations pour les citoyens et les
marchés du travail. Celles-là concernent les revenues et les dépenses des particuliers comme
elles portent sur l’activité des entreprises et donc les dynamiques de création d’emploi et de
séparation. Elles touchent aussi au fonctionnement des marchés du travail dans un temps où
des fonctions telle que l’intermédiation, au sens large, et particulièrement la collecte
d’information sur les forces de travail et les tendances des emplois sont devenues difficiles à
maintenir. Également, les gouvernements étaient et sont appelés à protéger les travailleurs et
soutenir les entreprises dans un contexte sans précédent de difficultés économiques et
financières.

En 2020, la situation du marché du travail a connu, sous l’effet conjugué de la pandémie de la


COVID-19 et de la campagne agricole sèche, une détérioration caractérisée par une
destruction des postes d’emploi, une chute du volume horaire du travail et une hausse du
chômage, du sous-emploi et de l’inactivité.

En 2020, la situation du marché du travail a connu, sous l’effet conjugué de la pandémie de la


COVID-19 et de la campagne agricole sèche, une détérioration caractérisée par une
destruction des postes d’emploi, une chute du volume horaire du travail et une hausse du
chômage, du sous-emploi et de l’inactivité.
Dans ce contexte, l’économie nationale a perdu 432.000 postes d’emploi contre une création
de 165.000 postes en 2019. Cette perte a concerné les deux milieux (295.000 en milieu rural
et 137 000 en milieu urbain) et tous les secteurs d’activité économique. Le secteur des
services a perdu 107.000 postes, celui de l’"agriculture, forêt et pêche" 273.000, celui de
l’“industrie y compris l'artisanat" 37.000, et celui des BTP 9.000.
En plus de la perte des postes d’emploi, le nombre d’heures travaillées par semaine a baissé
de 20% de 494 millions heures à 394 millions heures, ce qui correspond à 2,1 millions
emplois à temps plein. Le nombre moyen d'heures travaillées par semaine est passé de 45,2 à
37,5 heures.
Le chômage s’établit à 1.429.000 personnes au niveau national, avec une hausse de 322.000
personnes faisant passer le taux de chômage de 9,2% à 11,9%, au niveau national, de 12,9% à
15,8% en milieu urbain et de 3,7% à 5,9% en milieu rural.
La population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 1.127.000 personnes contre
1.001.000 une année auparavant. Le taux de sous-emploi est passé de 9,2% à 10,7%, au
niveau national, de 8,3% à 10,1% en milieu urbain et de 10,4% à 11,6% en milieu rural.

20 Une prescriptive française :     

La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publie un


suivi hebdomadaire de la situation du marché du travail en France durant la crise du
coronavirus. Depuis le 1er mars 2020, 1 283 000 demandes de chômage partiel ont été
déposées par 1,015 million d'entreprises. Ce dispositif leur permet de réduire ou de suspendre
leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation au moins égale à 84% de leur
salaire net versée par l’État et l'Unedic. 12,4 millions de salariés bénéficient à ce jour du
chômage partiel, soit 300 000 de plus en une semaine.

21 Plus de treize millions de salariés concernés par l'activité partielle, Activité partielle pour motif
de Coronavirus depuis le 1er mars 2020

22 Des taux de rebond "post-crise" inégaux selon les secteurs professionnels


En 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a engendré 296 000 destructions d’emploi, ce qui
représente 1,2% des emplois. Un taux relativement faible en regard de la baisse du taux
d’activité (8%) grâce, notamment, au dispositif d’indemnisation du chômage partiel.

L’arrêt forcé de l’activité pendant plusieurs mois a affecté plus particulièrement certains
secteurs professionnels avec des taux de rebond "post-crise" inégaux. Parmi eux :

 L’hébergement et restauration ;
 Les arts et spectacles ;
 Le commerce ;
 Les activités financières et d’assurance ;
 La fabrication de matériels de transport.
En revanche, d’autres secteurs, pour certains déjà en tension avant la crise, sont en forte
demande de recrutements. C’est le cas par exemple de :
La santé ;
 L’hébergement médico-social ;
 La construction ;
 L’enseignement ;
 L’informatique.

23 Conclusion

La pandémie de Covid-19 a impacté plus des millions d’emplois à travers le monde,


ainsi que des milliers d’entreprises. Entre confinement, restriction de déplacements et
fermeture des commerces non-essentiels, l’économie a connu une récession inédite, la
plus forte depuis des décennies, malgré les mesures d’urgence prises par la plupart des
États membres de l’UE pour protéger leur tissu industriel et les emplois. L'impact est très
hétérogène selon les secteurs d'activité un arrêt presque total dans les activités de
restauration et d'hébergement, une division par plus de 2 de l'activité dans le transport –,
ce qui indique la nature très spécifique du choc. Les estimations réalisées sur la perte
d’activité ont été effectuées pendant le confinement et après. Le tableau ci-après se veut
une tentative de projection des impacts à l’horizon 2025 de la crise économique née de la
Covid-19. Il se base sur un scénario de fond d’une reprise mondiale timide en moyenne et
en forme d’escalier, c’est-à dire orientée en moyenne à la hausse, mais avec des stop and
go. C’est une esquisse à débattre au fur et à mesure que les données commenceront à être
publiées. COVID-19 a ouvert la voie à la transformation numérique alors que les
entreprises réorientent leurs opérations pour faire face aux fermetures de bureaux, aux
déplacements restreints et aux interruptions d’approvisionnement. Pour certaines
entreprises, cela signifie adopter la facturation électronique, utiliser davantage la signature
électronique, recourir à l’online banking, passer du B2B à un modèle direct au
consommateur, ou utiliser le streaming virtuel pour remplacer les réunions, les
conférences et les événements. Au fur et à mesure que les entreprises et les particuliers
composent avec les nouvelles mesures, des moyens plus productifs d’effectuer le même
travail apparaissent, ce qui a un effet d’entraînement sur les feuilles de route numériques.

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