Vous êtes sur la page 1sur 5

MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE LA RELANCE

---------------------
DIRECTION GENERALE DE L’ECONOMIE ET DE LA POLITIQUE FISCALE

Proposition de Termes de Référence


Etude sectorielle sur « les secteurs porteurs de croissance et l’impact de la
crise sanitaire COVID-19 sur l’emploi au Gabon »
Octobre-Novembre 2020

1. Contexte et justification

Depuis plus de neuf mois, le monde fait face à une grave crise sanitaire
provoquée par le corona virus. Aucun continent ni aucun pays n’a été épargné.
L’apparition des premiers cas a été signalée à Wuhan, en Chine, le 31 décembre
2019. La Covid-19 est devenu quelques semaines après, une pandémie. Ses effets
négatifs se font ressentir pleinement sur le plan socio-économique au niveau
mondial.

Entre autres effets, on enregistre la contraction de l’activité économique


mondiale1 (-4,4%) qui se traduit par plusieurs pertes d’emplois (près de 25
millions selon une estimation globale de l’OIT 2,). Tous les pays affectés ont pris
des mesures de mitigation selon leurs contextes respectifs. Ces mesures (parmi
lesquelles le confinement, le couvre-feu, etc.) ont produit des chocs aussi bien de
demande que d’offre.

Le Gabon n’échappe pas à ce contexte et la pandémie COVID -19 représente une


crise sanitaire et économique sans précédent pour le pays. En effet, le premier cas
a été annoncé le 13 mars 2020 et le nombre de cas est allé croissant avant de ralentir
fortement depuis la fin août. Au 25 octobre 2020, la pandémie a fait 54 décès et on
dénombre 8919 cas confirmés d’infections.

En quelques mois, la propagation du virus a mis en péril les efforts de


redressement de l’économie impulsés par le Gouvernement dans le cadre du plan
de relance 2017-2019 (qui a entrainé une remontée de la croissance), tout comme
elle menace la vie et les moyens de subsistance de milliers de personnes.

Face à l’urgence, le pays a adopté un certain nombre de mesures allant du


confinement des populations, l’arrêt des activités non-essentielles, la fermeture
des frontières, la communication de masse sur les mesures de prévention,
l’encouragement des entreprises à pratiquer du télétravail et recourir à chômage
technique pour les personnes à risques, le dépistage de masse, la prise en charge
1
Déjà pénalisé par plusieurs autres facteurs comme la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
2
http://www.ilo.org/global/about- the-ilo/newsroom/news/WCMS_738742/lang-en/index.htm
1|Page
sanitaire des cas confirmés à travers l’aménagement des sites dédiés. A cela
s’ajoute l’adoption des mesures pour assurer le filet de sécurité sociale des
Gabonais Economiquement Faibles (GEF) affectées directement par la crise,
notamment la gratuité des factures d’eau et d’électricité, la prise en charge du
ticket modérateur. De même, le Gouvernement a fait appel aux partenaires
techniques et financiers pour apporter leurs appuis aux efforts déployés.

Cependant, les mesures de confinement ont entrainé des coûts économiques et


sociaux élevés. En effet, dans les dernières projections, l’activité économique
subirait une contraction de -1,3% du PIB en 20203, ce qui représente le pire
résultat enregistré depuis une décennie. La baisse de production serait encore plus
importante pour le secteur pétrolier (-5,0% contre +13,0% en 2019) mais aussi
pour le hors pétrole (-0,9% contre +2,9% en 2019). Plusieurs entreprises ont été
sont sinistrées en particulier dans le tourisme (hôtels, restaurants et activités
connexes), les transports (aérien, terrestre, maritime et fluvial), les activités
culturelles et enfin dans le bâtiment et travaux publics.

Toutefois, la croissance devrait rebondir modestement en 2021 à 2,6%, et serait


beaucoup plus dynamique à moyen terme. Toutefois, alors que la vision se tourne
vers l'avenir, les incertitudes liées à la trajectoire du Covid-19 pèsent encore sur
une reprise durable.

Par effets induits, le marché du travail devrait être impacté négativement


avec probablement de nombreuses pertes d’emplois (formels et informels) et à
diverses proportions dans l’ensemble des secteurs, pouvant rendre la croissance non
inclusive en cette année.

Ce rapide panorama n’épuise pas l’ensemble des effets de la crise du Covid-19 sur
l’activité économique et le marché du travail, le comportement ou le ressenti des
entreprises et des personnes en emploi ou en quête d’emploi pas plus que ses effets
sur l’organisation, les conditions de travail et les politiques publiques.

La situation de l’emploi est en effet préoccupante car non seulement plusieurs


secteurs, même parmi les plus résilients, ont vus leur activité baisser par rapport
aux projections sectorielles pré-Covid, avec souvent un effet négatif sur la
demande de main d’œuvre.

Afin de mieux cerner la situation, le Comité National Economique et Financier


(CNEF), en sa séance du 17 juillet 2020, avait préconisé la mise en place d’un
Comité Technique chargé de mener une étude sectorielle sur la croissance
économique et de faire une évaluation des effets de la pandémie Covid-19 sur
l’emploi au Gabon avec un accent particulier sur les secteurs économiques
porteurs de croissance.

3
Combiné à l’effet de la chute brutale du prix du baril de Brent (consécutive à la crise sanitaire), fluctuant entre 22
et 30 dollars en avril par rapport à son niveau de 60 dollars en février 2020, l’évolution de l’activité est révélatrice
d’une crise qui a forcément entraîné cette récession.

2|Page
2. Objectifs

Dans le cadre du suivi de la recommandation du CNEF qui demande de mener une


étude sur « les secteurs porteurs de croissance et l’impact de la COVID 19 sur
l’emploi », l’exercice vise un double objectif : (i) identifier les activités
sectorielles qui porteront la croissance ; (ii) évaluer l’impact de la covid-19 sur le
monde du travail, avec un accent particulier sur les secteurs économiques et les
emplois déjà affectés ou susceptibles d’être touchés par la crise.

3. Résultats attendus de l’étude

 Une estimation des impacts immédiats sur la croissance économique et sur


l’emploi avec un accent sur les secteurs porteurs (qui ont permis
d’atténuer l’impact négatif sur l’activité globale);

 Une évaluation des principaux indicateurs économiques à court et moyen


terme ;
 Proposer des recommandations à faire porter par le CNEF en vue de la
relance économique.

4. Livrables

Dans le cadre de sa mission, l’équipe devrait fournir dans les délais impartis les
livrables suivants :
 Produire les termes de référence de l’étude ;
 Produire un premier draft de l’étude pour recueillir les commentaires ;
 Produire un rapport final de l’étude.

5. Méthodologie

En termes d’approche méthodologique, le travail sera fait en deux séquences :


- Dans la première séquence, il s’agira de collecter les données de
référence (analyse de la situation avant et pendant la crise) et
d’observer les évolutions/effets sur les activités économiques pour en
sortir les tendances lourdes. Cette phase permettra d’exploiter les
données disponibles des différentes administrations comme la DGEPF,
la BEAC, la CNSS, le Ministère du Travail (DGT) ;
- Dans la deuxième séquence, l’ampleur de la situation sera quantifiée
au moyen des calculs et des projections. Et, sur la base des résultats de
l’ensemble des analyses quantitatives, nous procéderons à la phase de
rédaction du rapport.

3|Page
6. Durée

La mission durera un (1) mois de travail jusqu’à la finalisation du rapport d’étude


à compter la validation des termes de références.
Mois 1
Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
Rubrique
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
Recherche
documentaire

Collecte de
données

Traitement et
analyse de
données

Rédaction du
rapport

Transmission
projet de
rapport

Prise en
compte des
amendements

Transmission
du rapport
définitif

7. Equipe technique

Les travaux seront coordonnés par :


- Coordonnateur Général : Directeur Général de l’Economie et de la
Politique Fiscale
- Coordonnateur Général Adjoint : Directeur National BEAC ;
- Autres membres de l’équipe de rédaction (10):
• Direction de la Prévision et Analyses Economiques (DGEPF) (3) ;
• Direction des Programmes Sectoriels (DGEPF) (2) ;
• BEAC (2) ;
• CNSS (1) ;
• DG Travail (1) ;
• ONE (1)

4|Page
8. Budget prévisionnel

Prix unitaire x Quantité


Désignation Quantité Prix unitaire
(FCFA)

Ordinateurs portables 10 400 000 4 000 000


Location
2 700 000 1 400 000
véhicules/Enquêtes
Déplacements
(Carburant) 100 000 200 000

Impression documents 500 000 500 000


Séances de travail de
5 50 000 250 000
groupe (Pause-café)
Perdiems 12 1 000 000 12 000 000
Imprévus 500 000 500 000
Total 18 850 000

5|Page

Vous aimerez peut-être aussi