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UNIVERSITE NORBERT ZONGO BURKINA FASO

-=-=-=-=-=-=-=-=- Unité-Progrès-Justice
INSTITUT UNIVERSITAIRE
DE TECHNOLOGIE
-=-=-=-=-=-=-=-=-
Section : Techniques Tertiaires
-=-=-=-=-=-=-=-=-
Département : Assistance
Administrative / Management des
Entreprises Touristiques et Gestion
des Entreprises Hôtelières
-=-=-=-=-=-=-=-=-

RAPPORT DE STAGE
Stage effectué du ……au ………à ……………au sein de l’entreprise BEPAL
en vue de l’obtention de la Licence Professionnelle
Spécialité : Tourisme et Hôtellerie

THEME :
La crise sécuritaire, un frein pour le développement du
tourisme : Cas de la province du Mouhoun

Rédigé et présenté par :


TAMINI Ouamigni Inès Julienne
Sous la direction de :
Monsieur Tuhansi Augustin BICABA
Grade : ETP
Spécialité : ……………

Composition du jury :
Président :
Membre 1 :
Membre 2 :
Date de la soutenance : ……/……/2023
N° d’Ordre :

Année Académique 2021-2022


SOMMAIRE

SOMMAIRE......................................................................................................................................i

DEDICACE.......................................................................................................................................ii

REMERCIEMENTS.....................................................................................................................iii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................................iv

LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET PHOTOGRAPHIES....................................v

INTRODUCTION GENERALE...............................................................................................1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE.................................................................2

CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE, PROBLEMATIQUE


ET CADRE METHODOLOGIQUE.......................................................................................3

CHAPITRE II : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE


LITTERATURE............................................................................................................................11

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA PROVINCE DU MOUHOUN..........19

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE...................................................................27

CHAPITRE I : ETATS DES LIEUX DU TOURISME DANS LA PROVINCE


DU MOUHOUN............................................................................................................................28

CHAPITRE II : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES


RESULTATS..................................................................................................................................41

CHAPITRE III : SUGGESTIONS ET BILAN DE STAGE.........................................47

CONCLUSION GENERALE...................................................................................................50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................I

ANNEXES.........................................................................................................................................II

TABLE DES MATIERES..........................................................................................................III

i
DEDICACE

ii
REMERCIEMENTS

Nous adressons nos sincères remerciements à toutes les personnes qui, malgré leurs
obligations et occupations, nous ont accordé leur soutien, leur expérience et leur temps, pour
notre formation. Il s’agit de :

Monsieur BICABA T. Augustin, notre Directeur de Mémoire, pour sa disponibilité et ses


conseils

iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BEPAL
:

BMH : Boucle du Mouhoun

DPCAT : Direction Provinciale de la Culture, des Arts et du Tourisme

DRCAT : Direction Régionale de la Culture, des Arts et du Tourisme

FESTIMA : Festival International des Masques de Dédougou

IFU : Identifiant Financier Unique

INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie

MCCAT : Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du


Tourisme (MCCAT)

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme

RCCM : Registre de Commerce et du Crédit Mobilier

SARL : Société à Responsabilité Limitée

iv
LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET PHOTOGRAPHIES

Figure 1 : Carte administrative de la Province du Mouhoun.............................................19

Tableau 1 : Organisation administrative de la Province du Mouhoun..............................22

Tableau 2 : Les principales manifestations culturelles et touristiques dans la Province du


Mouhoun..................................................................................................................................35

Tableau 3 : Répertoire des Etablissements touristiques d'hébergement (ETH) reconnus


de la Province du Mouhoun...................................................................................................36

Tableau 4 : Situation des arrivées de touristes dans la Province du Mouhoun au cours de


l'année 2022.............................................................................................................................38

Tableau 5 : Evolution du taux de fréquentation touristique de la province du Mouhoun


entre 2014 et 2019....................................................................................................................45

Tableau 6 : Evolution du taux de fréquentation touristique de la Province du Mouhoun


durant la période de crise sécuritaire (2020 à 2022)............................................................45

Photo 1 : Exposition d'objets de poterie à Tchériba............................................................29

Photo 2 : Vue partielle de la touffe sacrée du secteur n°6 de Dédougou............................30

Photo 3 : Vue d'ensemble des champs de greniers de Labien.............................................31

Photo 4 : Site du Rond-Point Nazi Boni à Dédougou..........................................................32

Photo 5 : La vieille mosquée de Douroula............................................................................33

Photo 6 : La vieille mosquée de Kérébé................................................................................34

Photo 7 : Le masque (mâle) en fibre de Ouarkoye..............................................................35

v
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : La grille d'observation........................................................................................III

Annexe 2 : Le guide d’entretien avec le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et

du Tourisme du Mouhoun......................................................................................................III

Annexe 3 : Le guide d’entretien avec les guides de tourisme de la province du Mouhoun

..................................................................................................................................................IV

Annexe 4 : Le guide d’entretien administré aux hôteliers...................................................V

1
INTRODUCTION GENERALE

Le tourisme est une activité ancienne, qui a pris au XXe siècle une dimension
planétaire. Il constitue désormais un secteur économique fondamental dans de nombreux pays
développés comme dans des pays en développement, qui en font un facteur essentiel de leur
développement.
Cependant, le tourisme au Burkina Faso fait face à plusieurs facteurs qui entravent son
développement. Au nombre de ses obstacles, on peut noter l’insuffisance des infrastructures,
l’inaccessibilité des sites touristiques due aux mauvais état des voies et la menace sécuritaire
dont souffre le pays depuis les attentats de Janvier 2015. C’est d’ailleurs, sur cette dernière
que nous focaliserons notre étude sur le thème de : « L’impact de la crise sécuritaire sur le
développement du tourisme : cas de la province du Mouhoun ».
La province du Mouhoun, située dans l’Ouest du Burkina Faso, est confrontée depuis
plusieurs années à une crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes, des enlèvements
et des violences intercommunautaires. Cette situation a considérablement affecté le
développement socio-économique de la région, notamment le secteur touristique, qui était en
plein essor avant l’éclatement de la crise sécuritaire et humanitaire. En effet, la province du
Mouhoun regorge des potentialités touristiques assez riche et diversifiés générant ainsi des
revenus et des emplois pour de nombreuse familles. Toutefois, la crise sécuritaire a fortement
perturbé cette dynamique, entrainant une baisse de la fréquentation touristique et des
répercussions économiques importantes pour les acteurs.
Ainsi, le présent rapport de stage est organisé autour de six (06) chapitres répartis en
deux grandes parties. La première partie constitue le cadre théorique de notre étude et
abordera les présentations de la zone d’étude ainsi que de la structure d’accueil, la
problématique et la méthodologie de recherche et les aspects conceptuels et de revue de
littérature. Quant à la deuxième partie, elle est consacrée au cadre pratique à travers l’état des
lieux du tourisme dans la Province du Mouhoun, la présentation et l’analyse des résultats de
recherche et enfin le bilan de stage ainsi que la formulation de propositions et suggestions.

1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUEDE L’ETUDE

Cette première partie est consacrée à la présentation de l’entreprise dans laquelle nous
avons effectué notre stage, à la problématique, à la définition des concepts et la revue de
littérature.

2
CHAPITRE I: PRESENTATION DE L’ENTREPRISE,
PROBLEMATIQUE ET CADRE
METHODOLOGIQUE

Ce chapitre comporte les étapes suivantes : la présentation de l’entreprise, la


problématique, le choix du thème, les objectifs, les questions de recherches, les hypothèses et
la méthodologie.

I. Présentation de la structure d’accueil

Le BEPAL est une Société à Responsabilité Limitée (SARL) avec son siège établi à
Koudougou. Sa présentation peut être résumée comme suit :

I.1. Historique et objet social

Le BEPAL a été créé le 09 Février 2022 pour répondre aux besoins des entreprises qui
désirent être suivies ou conseillées. Avec un capital de 3 000 000 FCFA, il est inscrit au
Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) BFKDG20228069 et a été immatriculé
sous le numéro Identifiant Financier Unique (IFU) 00174240W. Il est situé précisément au
secteur 9 de la ville de Koudougou dans la section BO, au niveau de la parcelle 07,
immatriculation du 15 Février 2022. Comme objet social, il assure les études, l’appui-suivi,
les contrôles et conseils des différentes structures qui n’arrivent pas à le faire. A cela
s’ajoutent les consultations que des entreprises opèrent auprès du bureau, les formations et
productions qu’il effectue, le recrutement de personnel et le placement, la construction des
forages, les travaux de bâtiment public, l’aménagement, les fournitures des matériels et
immobiliers de bureau et les prestations de services divers.

 Etude : les activités d’étude consistent à recueillir et analyser les données nécessaires
pour répondre à une demande spécifique, telle que les études de faisabilité, les études de
marché, les études techniques, les études économiques, etc.

 Appui-suivi : cela peut inclure le soutien aux entreprises pour les projets spécifiques, le
suivi de leur progression et la fourniture de conseils pour surmonter les obstacles
éventuels.

3
 Contrôle et conseils : les activités de contrôle consistent à vérifier la qualité et la
conformité des produits, des processus et des services aux normes et aux spécifications
requises. A cela s’ajoute les conseils aux entreprises pour perfectionner les manquements
ou s’améliorer.

 Recrutement et placement : ce processus consiste à trouver et à recruter des candidats


qualifiés pour des postes quelconques au sein d’une entreprise.

 Production : les activités de production consistent à fabriquer des produits ou à fournir


des services en utilisant des équipements, des matières premières et des méthodes de
production. Tel est le cas des productions des documents par BEPAL.

 Construction : les activités de construction impliquent la planification, la conception, la


construction et réalisation des projets de construction tels que les bâtiments, des routes,
des ponts, des installations industrielles, etc. il faut noter que les travaux de construction
relèvent du second domaine de BEPAL. Par conséquent, il emploie des journaliers pour
exécuter un marché de construction donné.

I.2.Organisation et structuration

Le BEPAL est constitué d’un associé unique qui tient l’ensemble des parts du capital.
Ce dernier est secondé par un gérant qui s’occupe des dossiers les moins compliqués et
constitue une grande aide pour l’associé unique.

I.3.Les missions

Dans l’optique de mettre à la disposition des différentes entreprises un cadre propice


d’activités d’études de marché et de sondage, de conseil pour les affaires et de management,
au regard de son chiffre d’affaires, il fait partie du régime fiscal tel que la contribution des
microentreprises.

II. Problématique

L’industrie du tourisme est souvent considérée comme un moteur clé du développement


économique et social dans de nombreux pays. Cependant, dans certaines régions, la crise
sécuritaire peut avoir un impact considérable sur cette industrie limitant ainsi son potentiel de
développement. La province du Mouhoun, située dans l’Ouest du Burkina est l’un de ces

4
endroits où la crise sécuritaire a entravé le développement de l’activité touristique. En effet,
depuis l’année 2020, cette province est confrontée à une crise sécuritaire qui a eu un impact
négatif sur le développement du tourisme. Cette crise dans la province constitue un frein
majeur pour le développement du tourisme dans la province. En effet, la plupart des touristes
sont sensibles à la sécurité des destinations qu’ils visitent. Lorsqu’une région est considérée
comme dangereuse, les touristes sont moins enclins à s’y rendre, ce qui entraine une baisse de
la fréquentation touristique. Cette baisse de la fréquentation touristique se traduit par une
diminution des revenus pour les acteurs du secteur du tourisme (hôteliers, restaurants, guides
touristiques, etc.), qui sont alors contraints de réduire leurs activités.
Par ailleurs, la crise sécuritaire dans la province du Mouhoun a également eu des
répercussions sur l’image de la province à l’échelle nationale et internationale. En effet,
lorsque des actes de violences sont perpétrés dans une région, cela nuit à son image et à sa
réputation. Cette image négative peut alors décourager les touristes à s’y rendre, ce qui aura
comme conséquence, une diminution significative du nombre de touristes dans la province
affectant ainsi l’économie locale et la croissance du secteur touristique.
De plus, la crise sécuritaire affecte également l’ensemble de l’économie de la province
avec une baisse des investissements et de l’activité commerciale. Les entreprises locales qui
dépendent du tourisme sont particulièrement touchées, avec des pertes financières importantes
et parfois des fermetures définitives.
Une étude menée par l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD)
en 2020 a révélé que la crise a entrainé une baisse de la production agricole dans la province
ce qui a eu un impact négatif sur l’économie locale dans son ensemble.
Il est important de noter que la crise sécuritaire n’est pas la seule raison pour laquelle le
tourisme souffre dans la région. D’autres facteurs, tels que l’infrastructure insuffisante, le
manque de promotion touristique et les problèmes d’accessibilité, peuvent également avoir un
impact sur l’industrie touristique.
En somme, la problématique de la crise sécuritaire a un impact important sur le
développement du tourisme dans la province du Mouhoun. Cependant, en mettant en place
des mesures pour renforcer l’insécurité et améliorer l’infrastructure touristique de la province,
il est possible de promouvoir le développement du tourisme dans cette province et de stimuler
son économie locale.

5
III. Justification du choix du thème

Nous nous sommes penchée sur cette question de la crise sécuritaire et de son impact
sur le développement du tourisme pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous avons effectué
un stage de trois Mois (03) dans un cabinet. Il s’agit du cabinet BEPAL qui est une structure
d’accueil dont le siège se trouve à Koudougou. Cette structure à une autre représentation dans
la ville de Dédougou. Malheureusement, les activités de celui-ci ont été suspendues à cause
notamment de la crise sécuritaire qui sévit dans la province. C’est alors, que cette mission
nous a été confiée par le cabinet de porter notre regard sur ce thème.
Ensuite, vu les nombreuses retombées du tourisme montrant ainsi son importance et sa
contribution non négligeable à l’économie du Burkina Faso en général et dans la province en
particulier, nous avons jugé bon que des réflexions doivent être menées sur ce secteur.
Enfin, il faut noter que la situation de la crise sécuritaire est relativement nouvelle car la
province était calme auparavant contrairement à d’autres régions du pays telles que le sahel,
l’Est. Cette crise a un impact significatif sur la population de la province avec des pertes
humaines importantes, des dommages économiques, des baisses de l’activité touristique.
Ainsi, nous pensons que ce problème mérite d’être analysé. Nous espérons qu’à travers cette
action nous contribuerons à la recherche de solution afin de permettre le développement du
tourisme au Burkina Faso en général et dans la province du Mouhoun en particulier. Nous
pensons que si des actions concrètes sont menées en faveur du tourisme, le développement du
tourisme dans la province sera effectif.

III.1 Justification du choix de la province

Plusieurs raisons justifient notre choix de la province du Mouhoun pour traiter de la


crise sécuritaire en tant que frein au développement du tourisme.
D’abord, la province du Mouhoun a été sélectionnée pour répondre à la mission qui
nous a été confiée. Le cabinet a identifié la crise sécuritaire dans cette province comme un
problème important qui a des répercussions sur le développement du tourisme, et qu’il nous a
chargé d’analyser cette situation.
Ensuite, l’une des raisons de ce choix est que la province du Mouhoun est une province
qui dispose de nombreux sites touristiques intéressants pouvant attirer de nombreux touristes.
Malheureusement elle se trouve dans une région du Burkina Faso qui a été fortement touchée
par la crise sécuritaire ces dernières années mettant ainsi son activité touristique en danger.
6
Cette situation constitue une entrave majeure pour le développement du tourisme dans la
province car la plupart des touristes sont sensibles à la sécurité des destinations qu’ils
choisissent de visiter.
Enfin, nous avons choisi cette option car nous sommes motivés à comprendre et à
partager les enjeux du tourisme dans la province du Mouhoun, à laquelle nous appartenons.
Au regard de tous ces facteurs, nous avons jugé nécessaire de travailler sur ce thème en
prenant l’exemple de la province du Mouhoun.
Ainsi, en tant qu’étudiante en fin de cycle dans le domaine du tourisme, nous avons
choisi de nous pencher sur le cas de la province du Mouhoun pour réaliser une étude critique
du phénomène qui compromet le rayonnement du tourisme dans cette province et pour
proposer des stratégies visant à favoriser son essor. Notre objectif est de trouver des solutions
concrètes pour stimuler le potentiel touristique de cette province et ainsi contribuer à son
développement économique.

IV. Questions, objectifs et hypothèses de la recherche

IV.1. Les questions de recherche

Dans ce rapport de Licence, nous explorerons les questions suivantes :

 Question principale : Quel est l’impact de la crise sécuritaire sur la fréquentation


touristique de la province du Mouhoun ?
 Question secondaire 1 : Quelles sont les principaux facteurs qui influences la
décision des touristes de visiter ou de ne pas visiter la province en raison de la crise
sécuritaire ?
 Question secondaire 2 : Quelles sont les mesures prises pour atténuer les effets
négatifs de la crise sécuritaire ?

IV.2. Les objectifs de recherche

L’objectif principal de notre étude est d’analyser l’impact de la crise sécuritaire sur le
développement du tourisme dans la province du Mouhoun.

Notre étude visait les objectifs secondaires suivants :


7
 Objectif secondaire 1 : Examiner les facteurs qui influences la décision des touristes
de visiter ou de ne pas visiter la province en raison de la crise sécuritaire ;
 Objectif secondaire 2 : Proposer des mesures pour atténuer les effets négatifs de la
crise sécuritaire sur le tourisme.

IV.3. Les hypothèses

L’hypothèse principale de notre étude est que la crise sécuritaire a réduit


considérablement le nombre de touristes visitant la province du Mouhoun.

Nous avons formulé les hypothèses secondaires suivantes :


 Hypothèse secondaire 1 : La sécurité est un facteur clé dans la décision des touristes
de visiter ou de ne pas visiter la province en raison de la crise sécuritaire ;
 Hypothèse secondaire 2 : Le développement de la sécurité dans la province est un
facteur de relance du tourisme dans la province.

Pendant notre recherche, nous confronterons les hypothèses que nous avons émises aux
données que nous collectons sur le terrain. Cette démarche nous permettra de déterminer si
ces hypothèses sont valides ou non, et ainsi de répondre à la question principale de manière
approfondie.

V. Méthodologie de recherche

Pour étudier l’impact de la crise sécuritaire sur le tourisme dans la province du


Mouhoun, nous avons opter pour une méthode de collecte de données combinant des
approches quantitatives et qualitatives. Notre objectif est de comprendre les attitudes et les
opinions des professionnels du tourisme en ce qui concerne le développement du secteur.
Pour ce faire, nous avons prévu de soumettre un questionnaire à un échantillon de personnes
sélectionnées. Afin de recueillir des informations exhaustives sur le tourisme, nous allons
utiliser plusieurs méthodes de collecte de données, notamment l’observation directe, les
entretiens avec des personnes qualifiées et une recherche documentaire approfondie.

8
V.1. L’observation directe

Des informations sur le tourisme dans la province du Mouhoun ont été recueillies par le
biais d’observations directes. Des visites ont été effectuées sur le terrain pour permettre de
comprendre les réalités du tourisme dans cette région. Nous avons visité différents sites
touristiques (la poterie extraordinaire de Tchériba, la place Nazi Boni de Dédougou, le
Lognou les touffes sacrées de Dédougou, etc.) et rencontré des personnes ressources au sein
des services déconcentrés en charge du tourisme, notamment le Directeur Provincial du
Mouhoun ainsi que le Directeur Régional de la Boucle du Mouhoun.

V.2. Entretien avec les personnes ressources

Des enquêtes ont été menées pour obtenir des informations sur l’industrie touristique.
Pour atteindre cet objectif, des guides d’entretiens ont été élaborés pour interroger des
personnes ressources telles que les acteurs du tourisme, les hébergeurs et les guides
touristiques. Les entretiens ont été privilégiés car ils offrent la possibilité de mieux
comprendre les répondants. En ce sens que si une question n’est pas claire, il est possible de la
reformuler pour clarifier les réponses.

V.3. La documentation

Pour mieux mener notre recherche, nous avons principalement exploité des documents
qui traitent de questions relatives au domaine du tourisme. Nous avons consulté des ouvrages
spécialisés ainsi que des mémoires rédigés par nos prédécesseurs à la bibliothèque de
l’Université Norbert Zongo (UNZ) de Koudougou. En complément, nous avons effectué des
recherches sur internet aux fins de collecter des informations utiles à la rédaction de notre
rapport de licence. Ces recherches préliminaires nous ont permis d’affiner notre
problématique de recherche, ainsi que nos outils de collecte de donnée.

VI. Les difficultés rencontrées et limites de l’étude

Des obstacles ont été rencontrés pendant la rédaction de notre document. La première
difficulté était le manque de documentation sur le tourisme en général et spécifiquement sur le
tourisme dans la province du Mouhoun. Cela rendait compliqué d’obtenir certaines
9
informations qui auraient pu améliorer considérablement la qualité de la recherche ainsi que le
contenu du présent rapport.
La deuxième difficulté était liée à l’indisponibilité des personnes ressources pour la
réalisation des entretiens. En effet, certaines personnes ressources ciblées n’avaient pas
suffisamment de temps pour nous recevoir en raison de leurs agendas très chargés. Lorsque
ces personnes avaient le temps de nous recevoir, elles ne coopéraient pas suffisamment et
gardaient certaines informations par devers elles-mêmes (hôteliers et guides touristiques),
certainement par peur au regard surtout du contexte de crise sécuritaire que traverse la
province du Mouhoun au moment de la phase de collecte de données.
La troisième difficulté était liée au mauvais état de certaines voies, ce qui a rendu
difficiles les déplacements sur les sites touristiques.

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CHAPITRE II : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE
LITTERATURE

I. Définition des concepts

Il est souvent utile de clarifier la signification d’un terme, surtout lorsque celui-ci est
spécifique à un domaine particulier ou peut être interpréter de différentes façons. Dans ce
contexte, nous allons définir quelques termes afin de faciliter la compréhension et d’éviter
toute confusion. Nous espérons fournir des expressions précises et pertinentes qui pourrons
nous aider à approfondir notre compréhension du sujet.

VI.1. La crise sécuritaire

La crise sécuritaire fait référence à une situation ou la sécurité d’un pays ou d’une
région est gravement menacée par des actes de violences, de terrorisme, de criminalité ou
d’instabilité politique. Cette crise peut prendre plusieurs formes comme des attentats
terroristes, des attaques de groupes armés, des violences intercommunautaires ou encore des
mouvements de rébellion armée.
Au plan politique et international, la crise sécuritaire est une rupture d’équilibre, une
période intermédiaire, qui se caractérise par un accès bref, soudain et violent qui a une
histoire, un historique, des origines bien précises.
Cependant, cette crise est causée par :

 L’instabilité politique. Depuis la chute du président Blaise Compaoré en 2014, le pays


a connu une série de coups d’Etat, de protestations et de manifestations qui ont créé un
climat d’instabilité politique ;
 La pauvreté et la marginalisation. Le Burkina Faso est l’un des pays en voie de
développement avec des taux de chômages élevés, une faible productivité agricole et
une marginalisation des populations rurales ;
 Les conflits intercommunautaires souvent liés à la gestion des ressources naturelles et
à la concurrence pour l’accès aux terres qui sont fréquents au Burkina Faso ;
 La menace terroriste. Depuis 2015, le Burkina Faso est devenu une cible privilégiée
des groupes terroristes.

11
VI.2. Le développement

Le concept de développement désigne l’ensemble des transformations techniques,


sociales démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la production. Il traduit
l’aspect structurel et qualificatif de la croissance et peut être associé à l’idée de progrès
économique et sociale.
Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Selon François Perroux, le développement est « La combinaison des changements
mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire accroitre cumulativement et
durablement, son produit réel global ».
Le développement implique généralement une planification à long terme et une
coopération entre les parties prenantes y compris les gouvernements ,les entreprises, la société
civile, les communautés locales et les organisations internationales .Les objectifs de
développement peuvent inclure la réduction de la pauvreté ,l’amélioration de la santé, de
l’éducation et de l’infrastructure, la promotion de la durabilité environnementale et de
l’égalité des sexes ,et la création d’opportunités économiques pour tous.
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), « le développement touristique se
réfère à la création de conditions permettant à un pays ou à une région de développer le
secteur touristique de manière durable, en maximisant les avantages économiques, sociaux et
environnementaux pour tous les acteurs impliqués y compris les communautés locales, les
entreprises et les touristes ».

VI.3. Tourisme

Le tourisme est une activité économique qui consiste à voyager pour le plaisir ou la
détente. Cela implique généralement de quitter son lieu de résidence habituel pour visiter un
autre lieu, que ce soit dans son propre pays ou à l’étranger.
Le tourisme peut inclure diverses activités, telles que la visite de sites touristiques, la
participation à des activités de loisirs ou de divertissement, l’exploration de la culture locale,
la découverte de la nature et de l’environnement, ou simplement la relaxation dans un cadre
différent. Le tourisme peut être pratiqué individuellement ou en groupe, et peut varier en

12
fonction de la durée du séjour, du budget, des préférences et des motivations de chaque
voyageur. Il peut également avoir des impacts économiques, sociaux, et environnementaux
sur les destinations touristiques, ainsi que sur les communautés locales et les visiteurs eux-
mêmes.
L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme comme « les activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés
en dehors de leurs environnements habituels pour une période consécutive qui ne dépasse pas
une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs ».
De façon générale, on distingue trois formes de base du tourisme qui sont le tourisme
interne, le tourisme récepteur et le tourisme émetteur.

 Le tourisme interne

L’OMT définit le tourisme interne comme l’ensemble des activités d’un visiteur
résident dans les limites du pays de référence, dans le cadre d’un voyage de tourisme interne
ou d’un voyage de tourisme émetteur. En d’autres termes, le tourisme interne est le tourisme
pratiqué par les résidents d’un pays donné dans leurs propre pays (par exemple le tourisme
des burkinabè à l’intérieur du Burkina Faso).

 Le tourisme récepteur

Le tourisme récepteur est défini comme étant le tourisme des visiteurs des non-résidents
qui voyagent à l’intérieur du territoire économique du pays de référence (ainsi pour le Burkina
Faso, il s’agit du tourisme au Burkina Faso des personnes résidant dans un autre pays que le
Burkina Faso).

 Le tourisme émetteur

Le tourisme émetteur correspond aux activités d’un visiteur résident hors du pays de
référence, dans le cadre d’un voyage du tourisme émetteur ou d’un voyage de tourisme
interne. C’est-à-dire un touriste burkinabè se déplaçant au Niger (pays de référence : où il ne
réside pas) est comptabilisé dans la tourisme émetteur mais aussi dans le tourisme interne
(ainsi pour le Burkina Faso, il s’agit du tourisme des ressortissants burkinabè à l’étranger).

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Les trois principales formes de tourismes susvisées peuvent être associées de
différentes manières, ce qui permet d’aboutir à d’autres formes de tourisme qui sont le
tourisme intérieur, tourisme national et le tourisme international.

 Le tourisme intérieur est la visite d’un pays dans ses limites territoriales par les
étrangers et les nationaux.

 Le tourisme national comprend le tourisme interne plus le tourisme émetteur,


c’est-à-dire les activités des visiteurs résidents (burkinabè) à l’intérieur et en dehors du pays
de référence (Burkina Faso), dans le cadre de voyages du tourisme interne ou émetteur.

 Le tourisme international regroupe le tourisme récepteur et le tourisme


émetteur, c’est-à-dire les activités des visiteurs résidents (burkinabés) en dehors du pays de
référence (Burkina Faso), accomplies dans le cadre de voyages de tourisme soit interne, soit
émetteur et les activités des visiteurs non-résidents à l’intérieur du pays de référence,
accomplies dans le cadre de voyages de tourisme récepteur.

VI.4. Touriste

Un touriste est une personne qui se déplace entre deux emplacements géographiques
pour son plaisir hors de son lieu de vie habituel et qui effectue au moins une nuitée sur place,
ce qui le différencie de l’excursionniste qui fait un aller-retour dans la même journée.
En s’inspirant de la définition du tourisme selon l’OMT, un touriste est une personne
qui se déplace d’un lieu de résidence habituel à un autre endroit pour une période limitée et
pour des raisons non liées à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité. Plus
précisément, un touriste est une personne qui voyage dans un pays autre que celui où elle a sa
résidence habituelle pour une période d’au moins une nuit, mais pas plus d’un an, et dont le
but principal de la visite n’est pas lié à une activité rémunérée dans le pays visité.

VI.5. Site touristique

Un site touristique est tout monument ou tout site naturel, culturel, historique,
archéologique drainant des visiteurs et constituant de ce fait un attrait touristique.

14
 Les sites naturels sont des sites qui offrent des avantages inhérents à leur beauté
naturelle et à leur paysage pittoresque (falaises, végétation, lacs, la faune, collines).
Comme exemple de sites naturels nous avons les cascades de Banfora, les touffes
sacrées de Dédougou, etc.

 Les sites historiques et archéologiques sont des lieux qui ont des valeurs historiques
utilisées à des fins touristiques. C’est l’exemple de la vielle mosquée de Douroula, les
ruines de Loropéni etc.

 Les sites culturels sont des centres d’intérêt culturel comme le monument des
martyrs, la place Maasmè d’Issouka à Koudougou, etc.

VI.6. Potentialités touristiques

Les potentialités touristiques sont les éléments qui attirent les touristes dans une région
ou un pays donné. Elles peuvent inclure des attractions naturelles, culturelles, historiques et
archéologique. Les potentialités touristiques peuvent également être liées à des activités de
loisirs et de divertissement.
En somme, les potentialités touristiques sont toutes les ressources, les activités et les
expériences qui peuvent attirer et satisfaire les touristes dans une région ou un pays donné.
Elles sont essentielles pour le développement du tourisme et contribue à l’économie locale en
stimulant l’industrie du tourisme et en créant des emplois dans le secteur.

VI.7. Offre touristique

L’offre touristique fait référence à l’ensemble des produits et services proposés aux
touristes dans une destination donnée. Cela inclut tout ce qui peut être offert pour répondre
aux besoins des touristes pendant leurs voyages tels que l’hébergement, les activités de loisirs,
les restaurants, les transports, les visites touristiques, les évènements culturels et sportifs, les
attractions touristiques et bien plus encore.
L’offre touristique peut être développée par des entreprise privés, des organisations
publiques, des associations ou des particuliers. Elle peut variée considérablement selon la
destination et le type de tourisme proposé. Par exemple, une destination balnéaire peut offrir

15
principalement des hôtels et des activités nautiques tandis qu’une destination urbaine peut
proposer une variété de musées, de restaurants etc.
L’offre touristique est élément clé du développement touristique d’une région ou d’un
pays, car elle permet de diversifier l’économie locale, de créé des emplois et de stimuler
l’activité économique. Elle peut également contribuer à la préservation de la culture et du
patrimoine d’une destination en valorisant les sites historiques et culturels.

VI.8. Demande touristique

La demande touristique fait référence à la quantité de voyages et d’activités touristiques


que les voyageurs souhaitent effectuer à un moment donné. Cela peut inclure des demandes
pour des destinations spécifiques, des types d’hébergements, des activités touristiques, des
expériences culturelles et des évènements. La demande touristique est influencée par un
certain nombre de facteurs, tels que les conditions économiques, les tendances de voyage, la
disponibilité de l’information et les facteurs culturels. Ainsi, les entreprises du secteur du
tourisme tentent de comprendre la demande touristique pour ajuster leur offre et proposer des
produits et des services adaptés aux attentes des voyageurs.

II. Revue de littérature

Lors de nos recherches sur la problématique de la crise sécuritaire et de son impact sur
le développement du tourisme au Burkina Faso, en particulier dans la province du Mouhoun,
nous n’avons pas trouvé pas d’étude très approfondit à ce sujet. Cependant, cette situation de
la crise sécuritaire comme frein au développement du tourisme est mentionnée dans certains
documents (article, mémoire, thèse) comme étant un problème de développement du tourisme
au Burkina Faso.
En poursuivant nos recherches nous avons découvert dans l’article’ ’Crise sécuritaire et
tourisme au Burkina Faso : analyse des conséquences économiques et sociales dans les zones
touristiques’’ de Kibora L. et Mabille Publié dans la revue internationale d’Economie du
Développement en 2019, étudie les effets de la crise sécuritaire sur le secteur touristique au
Burkina Faso.
Les auteurs commencent par expliquer que le tourisme est un secteur important pour
l’économie burkinabè, avec une contribution d’environ 6% du PIB et fournissant de

16
nombreux emplois directs et indirects. Cependant, depuis 2015, le pays a été confronté à une
insécurité croissante due aux attaques terroristes, ce qui à entraîner une baisse significative du
nombre de touristes visitant le Burkina Faso.
Les auteurs analysent ensuite les conséquences économiques et sociales de cette crise
sur les zones touristiques, en se basant sur des enquêtes auprès des acteurs du secteur
touristique, tels que les hôteliers, les restaurateurs, les agences de voyages, etc. Les résultats
montrent que la baisse de la fréquentation touristique a eu des effets néfastes sur les
entreprises du secteur, entrainent des pertes financières et des licenciements.
De plus, la crise a également eu un impact sur les populations locales qui dépendent du
tourisme pour leur subsistance, telles que les guides touristiques et les vendeurs ambulants.
Les auteurs concluent que la crise sécuritaire a eu des conséquences économiques et
sociales importantes dans les zones touristiques au Burkina Faso. Ils appellent à la mise en
place de mesures de soutien aux entreprises du secteur touristique, ainsi qu’à une amélioration
de la sécurité pour permettre la reprise du tourisme dans le pays.
Allant dans le même sens de Kibora L. et Mabille P, une opinion soutenue par les
agences de voyages et les Tours opérators estime que la crise sécuritaire a eu un impact très
négatif sur l’activité touristique au Burkina Faso car elle a créé une instabilité qui décourage
les visiteurs potentiels. Les touristes sont souvent à la recherche d’un environnement sûr et
stable pour leurs voyages, et la crise actuelle pourrait les dissuader à venir ce qui a comme
conséquence une baisse significative de la demande touristique.
Toujours dans le même sens dans son article intitulé ‘’Tourisme et crise sécuritaire au
Burkina Faso : cas du parc national d’Arly’ ’OUEDRAOGO S. Analyse l’impact de la crise
sécuritaire sur le secteur du tourisme dans le parc national d’Arly, une zone protégée situé
dans le sud-est du Burkina Faso et qui est connue pour sa richesse naturelle et sa faune
sauvage. L’article souligne que la crise sécuritaire a eu des conséquences néfastes sur le
tourisme dans le parc national d’Arly, entraînant une baisse significative du nombre de
visiteur et des recettes touristiques. Les attaques terroristes et les incidents de sécurité ont été
un climat d’insécurité et de peur chez les visiteurs potentiels, qui ont tendance à éviter les
zones à risque. Néanmoins, l’article met également en avant les efforts déployés par les
autorités burkinabè pour relancer le tourisme dans la région. Ces efforts comprennent
notamment la mise en place de mesures de sécurité renforcées, la création de programmes de
formation pour les acteurs du secteur touristique, la diversification de l’offre touristique et la
promotion de la destination.

17
En conclusion, l’article souligne l’importance du tourisme pour le développement
économique du Burkina Faso et pour la protection de son patrimoine naturel. Il appelle à une
action concertée de toutes les parties prenantes pour relever les défis posés par la crise
sécuritaire et pour renforcer le secteur du tourisme dans le parc national d’Arly et dans le pays
dans son ensemble.
Dans un article publié dans le numéro …. de ‘’L’Observateur Paalga’’ du ….2021, le
journaliste burkinabè Armand KINDA explique que la crise sécuritaire a également eu un
impact sur l’économie locale, en particulier sur les activités liées au tourisme. Il souligne que
de nombreux hôtels et restaurants ont dû fermer leurs portes en raison de l’absence de
touristes.

18
19
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA PROVINCE DU
MOUHOUN
Dans ce chapitre, il sera question de présenter la province du Mouhoun dans son
ensemble à travers les éléments que sont l’aspect géographique et naturel, l’organisation
administrative et sociale de la province ainsi que les activités socio-économiques.

I. Les aspects physiques

Cette partie est consacrée à la situation géographique, aux éléments de la nature ainsi
qu’à l’organisation administrative et sociale de la province du Mouhoun.

I.1. La situation géographique de la province

Situé au Nord-Ouest du pays, la région de la boucle du Mouhoun est limitrophe de la


région des Hauts-Bassins au Sud-Ouest, de la province des Balé au Sud-Est, de la région du
Centre-Ouest à l’Est, de la province du Nayala au Nord-Est, de la province du Sourou au
Nord, de la province de la Kossi au Nord-Ouest et de la province des Banwa à l’Ouest.

Figure 1 : Carte administrative de la Province du Mouhoun

20
I.2. La végétation, faune et flore

La Boucle du Mouhoun enregistre des nuances du Nord au Sud. En effet, au Nord dans
le Sud-sahélien, la végétation évolue de la steppe arbustive à la steppe arborée et au Sud à la
savane. Au centre dans le secteur Nord soudanien, dominent les savanes arbustives et
arborées, les formations mixtes des vallées associées aux cultures. Enfin, au Sud dans le
secteur Sud-soudanien, s’étend la savane arborée à boisée avec des forêt galeries le long des
cours d’eau.
Ces formations végétales servent de gite à une faune assez riche et variée. Elle est
constituée en grande partie de petits gibiers (lièvres, antilopes de taille petite), etc. Le gros
gibier rencontré est formé essentiellement de quelques troupeaux d’hippopotames, de buffles,
d’éléphants, (espace intégralement protégé), de phacochères, d’hyènes, etc. Cette végétation
est propice aux sorties de classe en vue de découverte de la nature.

I.3. Le climat

La région de la Boucle du Mouhoun est située dans la zone soudano-sahélienne avec


cependant trois (03) variantes qui sont :

 au Nord, le secteur Sud-sahélien avec une pluviométrie moyenne annuelle de 500 à


700mm ;
 au Centre, le secteur-soudanien avec une pluviométrie moyenne annuelle de 700 à
900mm ;
 au Sud, le secteur-soudanien avec une pluviométrie moyenne annuelle de 100 à
1400mm.

L’année se caractérise dans la Région de la Boucle du Mouhoun par l’alternance de deux


saisons :

 une saison sèche de novembre à mai avec de fortes températures dépassant pas 40°C,
avec l’harmattan comme principal vent dominant à cette période ;
 une saison pluvieuse de juin à octobre marquée par le souffle de la mousson avec des
températures tournant autour de 28°C.

21
I.4. L’hydrographie

Le réseau hydrographique de la région est organisé en un dense chevelu tissé autour du


fleuve Mouhoun qui traverse la région sur 280. L’ensemble du réseau s’organise en cinq sous
bassins versants qui sont le Banifing, le Mouhoun inférieur, le Mouhoun supérieur, le
Nakambé et le Sourou.
Les principaux cours d’eaux de la région sont :

 les cours d’eaux permanents : le Mouhoun, le Sourou, le Nayala, le Nawaka, le


Tibouzou ;
 les cours d’eaux affluents permanents : le Tuy (grand Balé) et le Son (petit Balé) ;
 les cours d’eaux importants temporaires : affluent du Tuy, la Kossi, le Koin, le Zouma.

Le reste du réseau hydrographique est constitué par des cours d’eau tertiaires qui
s’assèchent rapidement dès la fin des pluies.
Les plans d’eau permanents que constituent le Lac Sourou et le fleuve Mouhoun
constituent la principale potentialité pour l’activité de pêche en tant que milieu de vie et de
développement des ressources halieutiques.

I.5. Le relief

La boucle du Mouhoun est une région peu accidentée. Elle est plate sur près de 4/5 de sa
superficie. Le relief est assez monotone et quelques fois interrompu par des affleurements de
grès parfois fortement escarpés. Les collines constituent les hauts ensembles de la région avec
des altitudes variant généralement entre 340 et 458m. Le pic de Konkoliko (dans les Balé) est
le plus haut sommet de la région et culmine à 621m d’altitude. Quant aux plaines, elles
couvrent plus de 70% de la superficie régionale et correspondent à la partie inférieure du
glacis. Elles s’étendent au Nord sur les deux rives du fleuve Sourou et au Centre sur toute la
haute vallée du fleuve Mouhoun, à cheval sur les provinces de la Kossi, des Banwa et du
Mouhoun. L’altitude de ces plaines est généralement inférieure à 300m et atteint son plus
niveau dans les zones d’inondation des cours d’eaux.

22
II. L’organisation administrative et sociale de la province du Mouhoun

II.1. Organisation administrative

Créé par la loi n°2001-013//AN du 02 Juillet 2001 portant création des régions, la
région de la boucle du Mouhoun regroupe les provinces des Balé, des Banwa, de la Kossi, du
Mouhoun, du Nayala et du Sourou qui ont respectivement pour chef lieux, les villes de
Boromo, Solenzo, Nouna, Dédougou, Toma, et Tougan. Cette province compte 191 villages
et 6 secteurs.
Située à 230 km à l’Ouest de la capitale Ouagadougou, à laquelle elle est reliée par la
route nationale 14, la province du Mouhoun est reliée par la route national 10, à 175 km au
Nord-est de la ville de bobo Dioulasso. Les deux principales villes étant reliées aux chefs-
lieux de la province par des voies bitumées permet un déplacement facile des passagers ou
touristes en destination de la province.
La province du Mouhoun compte sept une (01) commune urbaine et six (06) communes
rurales qui sont Bondokuy, Douroula, Kona, Ouarkoye, Safané et Tchériba. Elle est dirigée
par un Haut- commissaire basé au chef-lieu et les communes par les maires de chaque
commune.
Le tableau ci-dessous présente l’organisation administrative bien détaillée de la province :

Tableau 1 : Organisation administrative de la Province du Mouhoun

23
Source : recherche par nous même

II.2. Organisation sociale

A côté de cette organisation administrative, se trouve une organisation, type société


villageoise, dirigée par un chef de village qui est généralement le plus âgé du lignage le plus
anciennement implanté. Cette organisation est essentiellement dominée par trois grands
groupes ethniques qui sont les Bwa, les samos et les marka (dafing et nounis, etc.) et une
diversité culturelle (chaque ethnie a ses coutumes particulières à elles comme la construction
des Nounis, la sortie des masques de la ville de Dédougou) qui se présente donc comme un
atout pour le tourisme. Le pouvoir politique se transmet de frère ainé à frère cadet et de père
en fils, lorsque la branche des pères s’éteint.

III. Les activités socio-économiques dans la province

L’économie de la province du Mouhoun est essentiellement basée sur l’agriculture et


l’élevage qui occupent environ 90% de la population. A ces deux secteurs clés s’ajoute
d’autres activités secondaires.

24
III.1. L’agriculture

La région de la Boucle du Mouhoun est une région agricole par excellence. Elle est
assez bien arrosée (bénéficie d’une bonne répartition des pluies) et renferme, des sols aptes à
la pratique des cultures de rente, au maraîchage et à la petite irrigation.
En fonction du niveau d’équipement, les systèmes de culture existants dans la région
sont :
- les systèmes de culture à traction animale : ils représentent 70% de l’ensemble des
exploitations agricoles contre une moyenne nationale de 27% ;

- les systèmes de culture motorisés : ils constituent environ 1% des systèmes présents et
utilisent une superficie moyenne de 27ha par exploitation ;

- les systèmes de culture manuels : 20 à 30% de l’effectif des systèmes utilisent l’énergie
humaine pour exploiter une superficie moyenne de 5ha. Leur objectif est d’atteindre
l’autosuffisance alimentaire.

Les productions et les rendements dans cette région sont parfois supérieurs aux
moyennes nationales. La plus grande partie des superficies cultivées sont allouées au sorgho
et au mil, qui ont les fortes productions. Il n’y a pas une tendance à l’augmentation des
productions céréalières dans la Boucle du Mouhoun.
Pour les cultures de rente, le coton est la spéculation la plus produite dans la Boucle du
Mouhoun avec une production pouvant atteindre 250000 tonnes dans l’année. Après le coton
viennent le niébé et le sésame avec des productions annuelles inférieures à 100000 tonnes.
L’analyse des productions céréalières par province de la Boucle du Mouhoun indique
que la Kossi est la meilleure productrice de mil tandis que le Mouhoun est le meilleur pour le
sorgho. Pour le maïs et le riz la production a évolué en dent de scie aux cours des 10 dernières
années et il n’y a pas une spécialisation provinciale pour ces deux cultures.
Une analyse des rendements des cultures céréalières dans la Boucle du Mouhoun
montre que seuls le maïs et le riz atteignent des rendements supérieurs à 1,5 t/ha. Les
rendements du mil sont les plus faibles et sont la plupart du temps inférieurs à 1t/ha et les
cultures de rentes à l’exception du coton ont des rendements inférieurs à 1t/ha.

25
III.2. L’élevage

Les activités de l’élevage sont omniprésentes dans les systèmes de production


rencontrés dans la région et sont variables d’une zone à l’autre en raison des conditions agro
climatiques. L’élevage constitue une activité économique importante bénéficiant des atouts
tels l’existence d’une biomasse importante et des axes de transhumance. Les caprins sont les
plus dominants dans le cheptel de la Boucle du Mouhoun, suivent les bovins et ovins.
Le Mouhoun et la Kossi sont les zones d’élevage par excellence de la région. Les Balé
et les Banwa sont les provinces où l’élevage est peu pratiqué.
L’accroissement de la production et faible ou inexistant. Pour les caprins
l’accroissement moyen annuel du nombre de têtes est de 4%, ce qui est absolument faible.
L’élevage dans cette région est confronté à une insuffisance des aménagement et
infrastructures pastorales et à une situation socio sanitaire préoccupante. Cependant, elle
bénéficie d’une disponibilité des résidus agricoles et des produits industriels de même que des
sites potentiels de zones pastorales. Ces facteurs sont un atout pour le développement de cette
activité dans la région.

III.3. Les activités secondaires

Mis à part les principales activités de la province que sont l’agriculture et l’élevage, la
population développe d’autres types d’activités génératrices de revenus que sont le commerce,
l’artisanat, l’exploitation minière, etc.
- Le commerce : le commerce est une autre activité économique importante dans la
province. La ville de Dédougou est un centre commercial important de la région car elle
permet aux agriculteurs et aux artisans locaux de vendre leurs produits sur les marchés locaux
et d’exporter leurs produits vers d’autres régions et pays.

- L’artisanat : la province du Mouhoun est connue pour son riche patrimoine artisanal,
avec une variété de techniques et de savoir-faire transmis de génération en génération. Les
artisans de la province du Mouhoun travaillent avec une grande variété de matériaux
notamment le bois, l’argile, le cuir et le tissu. Les produits les plus courants comprennent des
sculptures en bois, des poteries, des paniers, des tissus tissés à la main et des articles en cuir,
tels que des chaussures et des sacs. Les sculptures en bois de la région sont particulièrement
remarquables, avec des motifs souvent inspirés de la nature et de la culture locale. Les artisans

26
sculptent également des masques et des statues utilisées lors de cérémonies et rituels
religieux.

En somme, l’artisanat de la province du Mouhoun est riche et diversifié, reflétant la


culture et les traditions de cette région de l’Afrique de l’Ouest. Les produits fabriqués par les
artisans locaux sont appréciés à travers le Burkina Faso et au-delà, contribuant ainsi à
l’économie locale et à la promotion de la culture de la région.

- L’exploitation minière : la province du Mouhoun est également riche en ressources


minières, notamment l’or, le zinc et le plomb. L’exploitation minière est une activité
économique importante bien que souvent effectuée de manière informelle.

27
CONCLUSION PARTIELLE

Après avoir exploré la problématique et le cadre théorique de notre étude, ainsi que la
définition des concepts clés et une revue de la littérature plus la présentation de la province,
nous avons présenté la province du Mouhoun et ses particularités.
Nous avons notamment souligné les défis auxquels la province est confrontée. Nous
avons donc posé les bases pour notre étude de terrain à venir, qui nous permettra
d’approfondir notre compréhension sur la problématique de la crise sécuritaire et de son
impact sur le développement du tourisme.
Dans la suite de notre travail, nous chercherons à évaluer les différents leviers de
développement possibles pour la province, en nous appuyant sur les résultats de nos
recherches et sur les données que nous collecterons sur le terrain.

28
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE

Dans cette deuxième partie, nous allons nous pencher sur l’état des lieux du tourisme

dans la province et présenter une analyse détaillée des résultats obtenus.

Nous allons interpréter ces résultats pour comprendre les tendances et les défis auxquels

le secteur touristique est confronté dans la province.

Enfin, nous allons formuler des suggestions pour améliorer la situation actuelle et

dresser un bilan de notre stage.

29
CHAPITRE I : ETATS DES LIEUX DU TOURISME DANS LA
PROVINCE DU MOUHOUN

Dans ce chapitre, nous tenterons de traiter du tourisme dans province du Mouhoun à


travers les points suivants :

 L’offre touristique constituée des potentialités touristiques (sites touristiques,


manifestations culturelles et touristiques, entreprises touristiques d’hébergements,
*/restaurants, infrastructures de loisirs et sportives, agences de voyages touristiques
etc.)
 La demande touristique ;
 Les retombées socio-économiques du tourisme ;
 Les difficultés qui minent le développement du tourisme ;

Mais avant tout, notons que le tourisme dans la province du Mouhoun est géré par une
Direction Provinciale qui est sous l’égide de la Direction Régionale qui elle-même dépend du
Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT)
Son rôle est de mener des actions en faveur du développement de la culture, des arts et
du tourisme dans la province du Mouhoun.

I. L’offre touristique

I.1. Les potentialités culturelles et touristiques

La province du Mouhoun possède un grand potentiel touristique en raison de sa riche


culture, de ses attractions naturelles et de ses sites touristiques.

 Les sites culturels et historiques

 La poterie extraordinaire de Tchériba

Tchériba, situé à environ 49 kilomètres de Dédougou, regroupe des ethnies comme les
Markas, les Mossés, et les peulhs. C’est une localité de culture et d’artisanat. Tchériba est

30
connu sur le plan national et international pour sa production en poterie utilitaire ou
décorative. Les œuvres de l’Association des potières de plusieurs générations, offrent des
objets de tout genre à la clientèle, des objets de décorations, des ustensiles de cuisine ou des
objets constituants des jouets pour enfants.

Photo 1 : Exposition d'objets de poterie à Tchériba

 Les bosquets ou les huit touffes sacrés de Dédougou.

Ces touffes sont présentées dans la quasi-totalité des secteurs de la ville de Dédougou.
Elles sont considérées comme le reste du village de Dédougou. En effet, la ville se trouvait
jadis au milieu d’une forêt dense, ses habitants lui donnèrent donc le nom de BANIKUY qui
signifie en langue Bwa : « village de foret » « Bani » qui signifie foret et « Kuy » qui signifie
domicile. Au fil des temps, la contraction a donné « Bankuy », et jusqu’à nos jours la ville de
Dédougou est appelée la cité du « Bankuy ».

31
Ces touffes ont une valeur sacramentelle car ce sont des lieux de sacrifices. C’est
également le lieu où les masques sont préparés pour leurs sorties. En effet, généralement en
début de Février de chaque année à Dédougou l’on peut voir des masques en feuilles en
parade dans la ville. La tradition exige la sortie de ses masques et cette tradition a longtemps
perduré.

Photo 2 : Vue partielle de la touffe sacrée du secteur n°6 de Dédougou

 Le village aux champs de greniers familiaux de Labien, Sao et


Tikan

Le grenier, dans la tradition africaine est la forme que l’homme a trouvée pour la
conservation des grains de leur culture. A Labien, les familles alignent les greniers de façon
ingénieuse sur pied ; ils peuvent atteindre plusieurs mètres de haut (5-6m), avec des
achèvements architecturaux et en toit en terre battue dont l’intérieur ressemble à celle d’une
habitation. L’architecture de ses greniers peut être revêtu et décorée par de différentes
représentations (humaines, animal, nature). Sur la façade, il y’ a des ouvertures pour accéder à
l’intérieur du grenier.

32
Photo 3 : Vue d'ensemble des champs de greniers de Labien

 Le Lognou ou tête du village (premier site du village)

Il signifie la « la tête du village » en langue Bwa. Situé au cœur de la ville de Dédougou


dans le quartier le plus ancien de la ville, ce lieu sacré est le fétiche tutélaire de la ville. Il est
protégé par le chef de canton et les forgerons qui ont eux seuls le droit de l’approcher.
Les guides nous ont précisés que les photos sont interdites car c’est un lieu sacré.

 La place de Nazi Boni (Dédougou)

Dédougou ou la cité de Bankuy, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun a su


rendre hommage à un homme politique et l’un des premiers écrivains Burkinabè à travers un
monument qui reconnait ses mérites et ses sacrifices. Il s’agit particulièrement de la personne
de Nazi Boni, natif de la région. La ville de Dédougou est marquée par le monument de Nazi
Boni, érigé en face de l’hôtel administratif en direction de la ville. Un monument qui rappelle
à chaque habitant l’honneur du patriotisme et incite à l’exemplarité. En effet, le monument est
placé à la sortie Ouest de la ville sur la route de Bobo Dioulasso. Cet emplacement rappel
incessamment le parcours de Nazi Boni dans la ville de Sya. Le rond-point est un monument
de reconnaissance de Nazi Boni qui a porté sa touche particulière dans l’évolution de la nation
Burkinabè.

33
Photo 4 : Site du Rond-Point Nazi Boni à Dédougou

 Les sites historiques et archéologiques

 Les traces de l’ancien camp militaire

En ce lieu repose les colons morts lors de la colonisation. En effet, après le fameux
congrès de Berlin du 26 Février 1885 qui fut une concertation entre Etats puissants de la
planète, les peuples de l’Afrique devraient subir l’effet de l’impérialisme : la conquête était
ponctuée d’un véritable ethnocide (destruction de la culture, de la civilisation d’un groupe).
Le poste administratif de Dédougou fut créé en 1909 sous le gouverneur de l’Afrique
Occidentale Française (AOF) Amedé William. M Ponty et installé en 1910. Les autorités
coloniales à peine installées dans le pays, se trouvaient confrontées à de multiples problèmes
tels que la non collaboration des populations autochtones, de la révolte islamique en passant
par celle Marka et Bwa jusqu’à Nounouma. Ces « indigènes » étaient décidés et disaient au
commandant blanc « nous voulons la guerre, nous ne donnerons pas nos enfants comme
tirailleurs, nous n’accepterons pas l’autorité du Blanc ». La révolte de 1915 à 1916 causera la
mort de plusieurs hommes aussi bien du côté des indigènes que du côté des colons. C’est un
site très aménagé. Pour visiter ce lieu touristique où se situe l’actuel camp militaire, il faut
d’abord avoir l’autorisation du chef de corps du camp. Ces monuments renferment les corps

34
quatre (04) colons tués en 1927. Nous n’avons malheureusement pas pu être sur place sur le
site.

 La vieille mosquée de Douroula

Douroula signifie « pur, propre ». Situé à 23 km de la province du Mouhoun, il a un


trésor archéologique qui date de plus de trois siècles. La mosquée a été construite vers 1617
avec des matériaux locaux (du bois, de l’argile et du beurre de karité). Elle compte trente-trois
(33) minarets qui représentent le chapelet de prière soit 33X3=99 grains pour certains
chapelets. Le plus grand minaret mesure 35m. Malgré le Viel âge de cette mosquée, elle
accueille encore chaque vendredi des croyants pour la prière.

Photo 5 : La vieille mosquée de Douroula

 La mosquée de Kérébé

La mosquée de Kérébé dans la province du Mouhoun serait la plus ancienne mosquée


du Burkina Faso. Elle a été construite au XV siècle et certaines sources attestent qu’elle serait
descendue du ciel. La mosquée est d’une architecture exceptionnelle et fait la fierté dans la
tout le Dafina. Construite en matériaux locaux (argile, bois, poudre), le beurre de Karité a été
35
utilisé pour la confection des briques. La réfection est faite tous les trois ans. Reconnaissons
que c’est à partir de ces foyers (Mouhoun, Sourou, Kossi, le dafina) que la religion s’est
introduite au Burkina Faso.
Pour le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, lorsqu’un lieu de culte est
ancien, il finit par entrer sur la liste de l’inventaire du patrimoine culturel national. La
mosquée de Kérébé fait partir donc de la liste indicative du patrimoine culturel national.

Photo 6 : La vieille mosquée de Kérébé

I.2. Les manifestations culturelles et touristiques

La province du Mouhoun regorge quelques manifestations culturelles et touristiques


dont la plupart se tiennent de façon périodique. En effet, la plus célèbre d’entre elles est le
Festival International des Masques de Dédougou (FESTIMA) qui a pris depuis ces dernières
années une dimension internationale.
Le festival, née de la volonté des fils de la région fut créé en 1996. Regroupant plus de
5000 festivaliers et 500 sociétés de masques, le festival se tient tous les deux ans entre Février
et Mars. Cependant, il y’a quatre ans de cela que ce festival n’a pas pu se tenir à cause

36
notamment de la COVID 19 et de la crise sécuritaire qui sévit dans la région. La dernière
édition (15e édition) s’est tenue du 29 Février 2020 au 07 Mars 2020 sous le thème :
« Masque, dialogue des cultures et cohésion sociale ». Les parades, spectacles, compétions de
danse de masques, des foires, des expositions diverses sont les principales activités du
FESTIMA.

Photo 7 : Le masque (mâle) en fibre de Ouarkoye

Le tableau ci-dessous résume les principales manifestations culturelles et touristiques de la


province.
Tableau 2 : Les principales manifestations culturelles et touristiques dans la Province du
Mouhoun

Manifestations culturelles Localités Périodes


Journées Burkinabè des Dédougou Mars-Avril
communautés
Festival des Arts et de la Dédougou Mars-Avril
Culture
FESTIMA Dédougou Février- Mars
Festival Banessa/ Bansa Tchériba Mars- Avril
Source : Conçu par Banas nous-même, à partir des données d’enquête et de recherche sur le
terrain.

37
I.3. Les Etablissements Touristiques d’Hébergement (ETH)

On entend par Etablissement Touristique d’Hébergement (ETH) toute entreprise


commerciale qui offre en location des chambres, des suites de chambres ou unité de logement
équipée et meublé à une clientèle principalement touristique ainsi que des prestations annexes
(nourriture, boisson, activité de loisirs et services divers). Ce sont notamment les hôtels,
motels, auberges etc.
Ainsi, on dénombre une vingtaine d’infrastructure d’hébergement dominées par des
auberges, des hôtels, des centres d’accueils dans la province du Mouhoun. Cependant certains
d’entre eux ne sont pas en règle vis-à-vis de l’Etat.
La loi dit que : « Que nul ne peut exploiter un ETH s’il n’est titulaire d’une autorisation
d’exploité délivrée par le ministère chargé du tourisme ». Et nous remarquons que dans la
province du Mouhoun certains ne sont pas en règle ce qui fait que malgré la vingtaine d’ETH
qu’il y’a dans la province, il y’a ceux-là qui sont reconnus par l’Etat et ceux-là qui ne sont pas
reconnus par l’Etat.
Donc pour ceux reconnus par l’Etat nous avons pu retenir une quinzaine représentée
dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3 : Répertoire des Etablissements touristiques d'hébergement (ETH) reconnus de


la Province du Mouhoun

N° d’ordre Dénominations de l’ETH


01 Hôtel Diarra
02 Campement Dofini (auberge)
03 Hôtel Les Routiers
04 Hôtel Loba
05 Hôtel Zind-Naaba
06 Hôtel Espérance
07 Centre spirituel Alfred Diban
08 Hôtel Bon Séjour
09 Résidence Rama
10 Auberge le Bon Choix
11 Hôtel le Mouhoun
12 Auberge la Paix
13 Auberge Yoromou plus
14 Auberge le Prestige
15 Centre des sœurs Sainte Cécile
16 Centre d’Accueil de la cathédrale
17 Camp militaire
Nombre de
chambre
moyenne par

38
hôtel
12
Source : service suivi de la règlementation, des études et de la coopération de la province du
Mouhoun.

I.4. Les établissements de restauration

On entend par restaurant, tout établissement commercial de restauration dont l’activité


principale consiste à la production, la distribution de nourriture et de boisson qui fait une part
importante à la créativité dans la l’élaboration, la présentation et le service des mets.
La province du Mouhoun n’est malheureusement pas une référence en matière de
restaurant car elle n’en dispose pas assez. Mais il existe tout de même quelques restaurants
qui font la fierté de la ville. Les restaurants Lanaya, Dalonkan et Prestige sont les plus connus
dans la province.

I.5. Les infrastructures sportives et de loisirs de la province

La province du Mouhoun compte plusieurs infrastructures de loisirs et sportives pour les


résidents locaux et les visiteurs. Comme exemple nous avons : le stade municipal de
Dédougou, qui est un stade de football pouvant accueillir jusqu’à 5000 spectateurs. Nous
avons également le centre culturel de Dédougou qui abrite une salle de spectacle, une
bibliothèque et un musée et est utilisé pour les évènements culturels et artistiques tout au long
de l’année. Aussi, nous avons la piscine municipale de Dédougou qui est une piscine ouverte
aux publics pour des activités de natations et de détente. Ces infrastructures de loisirs et
sportives sont destinées à promouvoir l’activité physique, la santé et le bien-être.

II. La demande touristique

II.1. Les arrivées

Une arrivée touristique se réfère à l’arrivée d’une personne dans un lieu géographique
en tant que visiteur ou touriste. Cela peut inclure des voyages. L’arrivée touristique est

39
généralement comptabilisée lorsqu’un touriste passe au moins une nuit dans le lieu de
destination.
Dans la province du Mouhoun, le nombre des arrivées dans la province de l’année 2022
se présente comme suit :

Tableau 4 : Situation des arrivées de touristes dans la Province du Mouhoun au cours de


l'année 2022

Périodes de l’année Total / Province


Janvier 740
Février 945
Mars 1089
Avril 1033
Mai 983
Juin 1051
Juillet 993
Aout 919
Septembre 976
Octobre 853
Novembre 848
Décembre 762
Total cumulé / Année 2022 11 202
Source : service chargé des statistiques du tourisme de la DRCAT/ MHN.
En ce qui concerne celles des sites, il faut retenir que la plupart des sites étant non
aménagés, leurs détenteurs ne disposent pas de statistiques sur les fréquentations. Nous
n’avons donc pas eu de statistiques officielles permettant de comprendre la vivacité de
l’activité touristique de ses sites.

II.2. Les motifs de voyages

Dans la province du Mouhoun, selon les acteurs du tourisme, les principaux motifs de
voyages touristiques reposent plus sur des questions professionnelles et d’affaires ainsi que
les manifestations culturelles (FESTIMA …), qui drainent également du monde.

II.3. Les nuitées et les recettes hôtelières

Nous avons voulu donner des chiffres des recettes hôtelières malheureusement nous
sommes dans l’incapacité de le faire car nous n’avons pas pu avoir ces données en mains lors
de nos entretiens avec les hôteliers qui n’ont pas voulu divulguer certaines informations qu’ils
ont jugées confidentielles.

40
II.4. Les chiffres des sites touristiques

Les sites n’étant pas aménagés, il est donc difficile pour les acteurs du tourisme de la
localité d’avoir des données sur les chiffres de ses sites.

III. Les retombées socio-économiques et culturelles

III.1. Les retombés socio-économiques

Le tourisme est bénéfique pour la province du Mouhoun ainsi que pour l’ensemble du
pays car il apporte des devises. Les touristes dépensent de l’argent pendant leurs voyages ou
leurs visites, ce qui se traduit par des recettes pour le secteur touristique. Il est vrai qu’il
n’existe pas de statistiques officielles pour mesurer l’impact économique précis du tourisme,
il est indéniable que les besoins des touristes entraînent des dépenses importantes liées à la
consommation de biens et de services (hôtels, restaurants, visites de sites touristiques, etc.)
contribuant ainsi au développement économique de la province. Les entreprises qui réalisent
des profits paient également des taxes et des impôts, ce qui aide à financer le développement
de la commune, de la province et du pays.
L’un des principaux avantages de l’essor du tourisme dans la province est la création
d’emplois. En effet, le développement de l’activité touristique peut entraîner la création de
nombreux emplois, allants de 5 à 10 personnes pour les restaurants et de 10 à 15 personnes
pour les hôtels. Ces emplois ont un impact positif sur la réduction de la pauvreté, car ils
permettent aux employés de générer des revenus et d’améliore leur pouvoir d’achat. En plus
des emplois directs, il y a également des emplois indirects générés par la production des
services destinés aux touristes, car cela implique des achats locaux tels que des matières
premières utilisées dans la restauration.
Les diverse rencontres touristiques et culturelles encouragent la cohésion sociale en
favorisant l’intensification des contacts sociaux qui peuvent être développés.
Le FESTIMA renforce les liens entre les habitants de la province et de la région, ce qui
contribue à renforcer la cohésion sociale. En d’autres termes, le festival consolide la cohésion
sociale en favorisant le rapprochement entre les différentes communautés locales. Le festival
favorise l’établissement de relations amicales entre les visiteurs étrangers et les habitants
locaux. En d’autres termes, le festival permet de créer des liens amicaux entre les autochtones
et les étrangers qui y participent.

41
III.2. Les retombées culturelles

Sur le plan culturel, l’activité touristique permet un brassage culturel par l’interaction
qu’elle créé entre les visiteurs et les autochtones. A ce niveau, le FESTIMA est un exemple
assez illustratif quand on voit l’ensemble des communautés aussi locales qu’étrangères qu’il
permet de rassembler autour d’activités de partage et d’expressions culturelles. Il aide
également à la promotion et à la valorisation du patrimoine des masques, assure la sauvegarde
de cette tradition, favorise la coopération culturelle.

IV. Les difficultés qui minent le développement du tourisme dans la


province

Mis à part la crise sécuritaire actuelle, il existe d’autres facteurs qui entravent le
développement du tourisme dans la province. Ce sont entre autres le manque d’infrastructures
d’accueils et d’hébergement, l’inaccessibilité des sites touristiques due au mauvais état des
voies, les sites ne sont pas aménagés, la méconnaissance des sites etc.

42
CHAPITRE II : PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS

Le chapitre actuel aborde les points suivants : l’exposition et l’examen des résultats
obtenus, la présentation des hypothèses de recherches formulées et leur interprétation.

I. Présentation et analyse des résultats

Dans le but de disposer des données nécessaires pour vérifier nos hypothèses et
atteindre nos objectifs, nous avons eu à mener des enquêtes et obtenus des résultats. Cette
partie de notre travail fera l’objet de ces enquêtes et des résultats obtenus.

I.1. Déroulement de la collecte

Dans le cadre de notre étude, l’intérêt est porté sur le développement du tourisme dans
la province du Mouhoun. Dans le souci de mieux percevoir le sujet, il était judicieux de
prendre en compte les agents de la Culture des Arts du Tourisme, les hôteliers, les
gestionnaires des sites de la province du Mouhoun.
Les enquêtes se sont déroulées du 13 Mars 2023 au 15 Mars 2023.
Dans la journée du 13 Mars 2023, nous nous sommes entretenue avec les agents des
Directions Régionale et Provinciale de la Culture, des Arts et du Tourisme.
Du 14 Mars au 15 Mars 2023, nous avons réalisé des entretiens avec les gestionnaires
des sites de la localité de Dédougou (Lognou, touffes sacrées, la poterie de Tchériba etc.)
ainsi qu’avec les gestionnaires d’hôtels. Nous nous sommes rendue dans exactement cinq
hôtels mais ce n’est que dans deux hôtels que nous avons été reçue.
Ces enquêtes sont allées très vite (surtout la rencontre avec les agents de la Direction)
parce qu’un rendez-vous avait été déjà fixé.

43
I.2. Résultats issus des entretiens auprès des acteurs du tourisme et de
l’hôtellerie

Lors de ces enquêtes nous avons pu nous entretenir avec les Directeurs Régional et
Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme. Nous avons eu à lui soumettre cinq (5)
questions. L’essentiel à retenir de cet entretien se présente comme suit :
A la question de l’état des lieux du tourisme dans la province du Mouhoun, le directeur
provincial nous fait comprendre que l’offre touristique de la zone est perceptible. En effet, il
nous montre que la province regorge des sites touristiques diversifiés et assez intéressants
« on dénombre entre autres des sites historiques et archéologiques, des sites culturels et des
sites naturels ». Mais dans la province du Mouhoun le tourisme est essentiellement historique
et culturel. En plus de ces sites, les opérateurs économiques depuis un certain temps
s’investissent dans la construction d’infrastructures d’hébergement et de restauration. Cela
rend l’offre touristique appréciable.
Quant aux problèmes auxquels le tourisme fait face dans la province, il nous fait
comprendre que le problème majeur dont souffre le tourisme actuellement est le problème de
la crise sécuritaire. Il nous fait comprendre que l’insécurité dans laquelle nous sommes
plongés, pour ce qui est du cas de la province du Mouhoun, c’est déjà dans les années 2020
qu’ils ont ressenti l’impact de la crise sécuritaire alors que bien avant la crise ils étaient plus
ou moins paisible, plus ou moins en sécurité ce qui fait que beaucoup d’activités culturelles se
tenaient et donnaient lieu à des touristes. C’est le cas par exemple du FESTIMA et plusieurs
autres activités culturelles qui font l’objet d’attraction touristique. Mais maintenant avec cette
crise, parce que déjà en 2020 pour que le FESTIMA (15e édition) qui est l’évènement phare
de la culture de la province du Mouhoun puisse se tenir il y’a eu vraiment des combats et en
2022 le FESTIMA n’a pas pu se tenir à cause de l’impact non seulement de la crise mais aussi
de la COVID 19. Tout ceci a fait que l’activité culturelle comme source d’attraction
touristique est aussi impactée et aujourd’hui on est au plus bas niveau de la fréquentation
touristique. Il ajoute que les hôtels et les restaurants ont vu une diminution du nombre de
clients, ce qui a entrainé une baisse de leurs revenus.
Aussi, il y’a le problème de la difficulté d’accès et le fait que les sites ne sont pas
aménagés. Il nous fait comprendre que cela a un effet néfaste sur toute la chaine de production
touristique. Car pour lui, pour qu’un site soit visité, il faut qu’il soit accessible. En plus, savoir
qu’un site est inaccessible hôte l’envie de le visiter.

44
Un autre problème c’est la méconnaissance des sites touristiques qui est une entrave à
l’épanouissement de l’activité touristique dans la province. Dans la ville de Dédougou par
exemple il n’y a pas mal de sites touristiques mais ils sont totalement méconnus car n’étant
pas aménagés, n’étant pas suffisamment valorisées.
Concernant les mesures prises pour accompagner les acteurs du tourisme dans cette
période de crise, le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme répond de la
manière suivante :
- Il nous fait comprendre que le fait que la Direction Provinciale ait été installée en 2016 dans
la province du Mouhoun, fut la volonté de l’Etat d’apporter des réponses dans ce secteur,
parce que désormais nous avons un répondant à qui nous pouvons poser des questions ;

- L’Etat a mis en place des structures qui regardent maintenant le fonctionnement du secteur
pour qu’il soit sécurisé afin de rassurer les touristes ;

- Il nous fait comprendre que ce que la Direction provinciale fait concrètement sur le terrain
c’est d’encourager les acteurs et mettre à leurs dispositions l’information sur la
réglementation.

I.3. Les entretiens auprès des gestionnaires des sites touristiques

Afin de disposer des données de notre étude, nous nous sommes déplacée sur certains
sites de la province afin de nous entretenir avec les guides de tourisme. Pour ce faire, nous
avons été rencontrer le guide Dédougou ainsi que celui de la commune de Tchériba. Nous
avons pu nous entretenir avec ces guides à qui nous avons soumis sept (7) questions.
Malheureusement toute nos questions n’ont pas été répondu mais certains oui. A l’issue des
entretiens nous avons retenu :
Pour ce qui est de la fréquentation de ces sites, ils nous ont fait comprendre que la
fréquentation touristique actuelle est à son plus bas niveau, la fréquentation est faible. Ils
peuvent recevoir 5 à 10 visiteurs par Mois avec une majorité d’internationaux. Les 3 sur 5 des
nationaux visitant sont des élèves, étudiants à la recherche d’information pour des exposés ou
travail individuel. Le reste des nationaux constituent des visiteurs effectuant des visites
touristiques lorsqu’ils sont de passage dans la localité.
Ils nous ont parlé des solutions qu’ils pensent être importantes pour augmenter le taux
de fréquentation des sites touristiques malgré la crise sécuritaire actuelle. Ce sont :

45
- La promotion d’une image positive de la province pour attirer encore plus les touristes ;

- La mise en place de sécurité supplémentaires pour renforcer la sécurité afin de rassurer les
visiteurs ;

I.4. Les entretiens avec les hôteliers

Pour ce qui est des ETH, nous avons été dans cinq (5) hôtels. Il s’agit de l’hôtel ZIND-
Naaba, de l’hôtel le Mouhoun, de l’hôtel Diarra, de l’hôtel Bon séjour et du Centre d’accueil
Cathédrale. Cependant, seulement deux ont accepté nous recevoir et répondre à nos questions
même certaines questions sont restées sans réponses. Pour les autres hôtels, nous avons laissé
nos guides d’entretiens avec nos cordonnées à l’appui à la réception à l’attention des
personnes habilitées à nous répondre afin d’obtenir un rendez-vous.
Nous n’avons malheureusement pas été recontactée.
Pour les hôteliers qui ont accepté répondre à nos questions, les résultats se présentent
comme suit :
Pour répondre à la question de la fréquentation et au type de clientèle, ils soutiennent
que la fréquentation en ce temps de crise n’est pas élevée et en moyenne ils peuvent recevoir
5 à 10 clients par semaine, mais ils n’ont pas voulu nous donner plus de détails par rapport
aux chiffres qu’ils ont bien voulu garder confidentiels. Ils nous avouent aussi qu’il n’y a pas
de type de client fixe. Cependant, 70% de leur clientèle est constituée de gens venus pour des
séminaires et rencontres diverses.
A la question de savoir s’ils ont des stratégies de mise en œuvre pour attirer plus les
visiteurs dans leurs établissements en ce temps de crise, ils nous ont fait savoir que :
- Ils continuent de développer une présence en ligne forte et attirante, avec un site Web
attractif et une stratégie de marketing efficace sur les réseaux sociaux pour attirer les visiteurs
potentiels ;

- Il y’a le renforcement de la sécurité pour rassurer les touristes pendant leurs séjours dans
leurs établissements ;

- Ils font des offres spéciales et des tarifs réduits pour encourager les visiteurs à réserver des
séjours plus longs ou à revenir plusieurs fois ;

Le tableau ci-dessous présente la dynamique de la fréquentation touristique de la


province du Mouhoun avant la crise sécuritaire, c’est-à-dire entre 2014 à 2019 :
46
Tableau 5 : Evolution du taux de fréquentation touristique de la province du Mouhoun
entre 2014 et 2019

Années 2014 2015 2016 2017 2018 2019


Taux moyen de 23,3% 24,9% 16,3% 18,3% 16,8% 20,2%
fréquentation de la
province
Source : service chargé des statistiques du tourisme de la Direction Régionale de la Culture
des Arts et du Tourisme de la Boucle du Mouhoun (2023)

Le tableau ci-dessous fait la situation de la fréquentation touristique de la province du


Mouhoun pendant la crise sécuritaire, de 2020 à 2022 :

Tableau 6 : Evolution du taux de fréquentation touristique de la Province du Mouhoun


durant la période de crise sécuritaire (2020 à 2022)

Années 2020 2021 2022


Taux de 15,4% 3,93% 2,86%
fréquentation
Source : service chargé des statistiques du tourisme de la Direction Régionale de la Culture
des Arts et du Tourisme de la Boucle du Mouhoun (2023)

I.5. Nos observations

Les chiffres montrent que le taux de fréquentation de la province du Mouhoun était


stable entre 2014 et 2015, avec une légère augmentation de 23,3% à 24,9%. Cependant, à
partir de 2016, le taux de fréquentation a commencé à baisser progressivement jusqu’en 2020,
où il a atteint son plus bas niveau de 15,4%. En 2021 et 2022, le taux de fréquentation a chuté
pour atteindre des niveaux très bas de 3,93% et 2,86% respectivement.
En conclusion, les données montrent que le taux de fréquentation de la province du
Mouhoun a connu une baisse considérable au cours des dernières années, avec une chute
encore plus importante en 2021 et 2022 en raison de la crise sécuritaire.

II. Interprétation

Au terme de nos analyses des réponses sur les conséquences de la crise sécuritaire sur le
tourisme dans la province du Mouhoun, nous pouvons remarquer que les différents entretiens
se rejoignent.
En effet, selon le Directeur Provincial en charge du Tourisme, la crise sécuritaire a
réduit considérablement le nombre de touristes dans la province. C’est également ce que
47
pensent les guides de tourisme qui font remarquer que la crise a réduit le taux de fréquentation
des sites touristiques ainsi que les gestionnaires des hôtels. Le Directeur provincial insiste que
cette situation n’est pas favorable au développement du tourisme dans la province.
Au regard de toutes ces réponses, nous pouvons dire que notre hypothèse principale, à
savoir que « la crise sécuritaire a réduit considérablement le nombre de touristes visitant
la province », est validée.
Suite à l’analyse des réponses sur la question de l’impact de la crise sécuritaire sur le
développement du tourisme cas de la province du Mouhoun, nous pouvons noter que la
plupart des réponses des interviewés s’accordent sur le fait que la crise sécuritaire est un fait
réel dans la province du Mouhoun.
Cette situation d’insécurité peut dissuader les touristes de visiter la province, car ils
peuvent craindre pour leur sécurité et celles de leurs proches. Les touristes sont souvent à la
recherche de destinations sures et paisibles et une zone en proie à des violences et des
attaques terroristes ne répond pas à ces critères. Cela se justifie par la diminution du nombre
de touriste dans la province à cause notamment de la crise sécuritaire. (Voir tableau ci-
dessus).
A la suite de cela, on peut considérer notre hypothèse secondaire N°1 « la sécurité est
un facteur clé dans la décision des touristes de visiter ou de ne pas visiter la province en
raison de la crise sécuritaire » comme validée.
Sur la question des mesures prises pour atténuer les effets négatifs de la crise
sécuritaire, le Directeur provincial de la province, les gestionnaires des sites touristiques ainsi
que les guides touristiques ont trouvés leurs mots à dire afin de contribuer à la relance du
secteur. Ils insistent principalement sur le renforcement de la sécurité dans la province afin de
rassurer les touristes qu’ils sont en sécurité car les touristes recherchent avant tout des
destinations sécurisées où ils peuvent se sentir en sécurité et profiter de leur voyage sans
risquer leur vie. Si la sécurité est améliorée dans la province, cela peut contribuer à attirer les
touristes.
Au regard de toutes ces réponses, nous pouvons dire que notre hypothèse secondaire
N°2 à savoir « le développement de la sécurité dans la province est un facteur de relance
du tourisme dans la province » est validée.

A travers ces analyses, nous constatons que les hypothèses émises plus haut sont
vérifiées.

48
CHAPITRE III : SUGGESTIONS ET BILAN DE STAGE

Dans ce dernier chapitre, nous présenterons nos suggestions pour améliorer le


développement du tourisme dans la province du Mouhoun, ainsi que notre bilan de stage qui
nous permettra de dresser un état des lieux de notre parcours professionnel et de mettre en
lumière les compétences acquises au cours de cette expérience.

I. Suggestions

I.1. Renfoncer la sécurité

La première mesure à prendre est de renforcer la sécurité dans la province en


coopération avec les autorités compétentes et les forces de sécurités locales. En effet, la
sécurité est un élément clé pour le développement du tourisme dans la province du Mouhoun.
Les touristes sont susceptibles de renoncer à visiter une destination qui est considère comme
dangereuse. Les actes terroristes, les conflits armés ou les crimes violents peuvent avoir des
répercussions néfastes sur le tourisme et sur l’économie locale en général. Par conséquent, il
est crucial de prendre des mesures pour renforcer la sécurité et réduire les risques d’incidents
sécuritaires qui pourraient dissuader les touristes de visiter la province. Les autorités locales
peuvent collaborer avec les forces de sécurité pour élaborer des plans de sécurité efficaces et
mettre en place des mesures de présentation et de réponse en cas d’incident. Des patrouilles
de sécurité régulières peuvent également être mises en place pour garantir la sécurité des
touristes dans les zones touristiques et les sites d’intérêt.
Il est à noter que la sécurité ne se limite pas aux incidents violents. Elle peut également
inclure la sécurité routière, la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire, etc. Les autorités
locales peuvent travailler avec les acteurs du tourisme pour s’assurer que les sites touristiques,
les hébergements et les restaurants répondent aux normes de sécurité requises.
Il est donc important de communiquer efficacement sur les mesures de sécurité prises
pour rassurer les touristes et leur donner confiance dans la destination.

49
I.2. Sensibiliser la population aux risques du terrorisme et renforcer la
participation de la société civile dans les efforts de lutte contre le
terrorisme dans la province du Mouhoun

La sensibilisation de la population aux risques du terrorisme est cruciale pour la


prévention et la lutte contre ce fléau. Dans la province du Mouhoun, où des actes terroristes
ont été signalés, il est important de renforcer la participation de la société civile dans les
efforts de lutte contre le terrorisme. Pour sensibiliser la population, il est nécessaire de mener
des campagnes d’informations et de sensibilisation à grande échelle. Ces campagnes peuvent
être menées à travers les médias locaux tels que les radios, la télévision, les journaux, ainsi
que les réseaux sociaux. Les messages doivent être clairs et compréhensibles pour toucher
toutes couches de la population. Il est également important de travailler en collaboration avec
les leaders religieux, les chefs traditionnels, les associations locales et les leaders
communautaires pour atteindre un public plus large.
Pour renforcer la participation de la société civile, il est important de créer des
plateformes de dialogue et de concertation entre les différents acteurs. Ces plateformes
permettront de partager des informations et de coordonner les efforts pour lutter contre le
terrorisme. Les associations locales, les ONG et les organisations de la société civile peuvent
également jouer un rôle important en aidant les autorités à identifier les zones à risque et à
sensibiliser les populations.

I.3. Le Gouvernement doit travailler à l’élimination des causes profondes


du terrorisme

Pour lutter efficacement contre la menace terroriste, il est important de comprendre et


de traiter les causes profondes qui poussent les individus à rejoindre des groupes extrémistes
violents. Les causes sont souvent multifactorielles et complexes, mais certaines tendances se
dégagent. Ce sont la pauvreté, la marginalisation, l’exclusion sociale, les inégalités
économiques et sociales, ainsi que les conflits ethniques et religieux qui sont souvent cités
comme des facteurs qui favorisent le recrutement de terroristes. Les gouvernements doivent
donc travailler à éliminer ces causes profondes en mettant en place des politiques de
développement économiques et qui offrent des opportunités pour tous, en particulier pour les
jeunes qui sont souvent vulnérables à la radicalisation.

50
I.4. Renforcer les actions de promotion touristique

La promotion touristique est un élément clé pour attirer des visiteurs dans la province.
La province doit investir dans la promotion de ses attraits touristiques en développant une
stratégie de marketing efficace. Il est donc important de mettre en place une campagne
publicitaire qui met en avant les destinations phares de la province, les activités touristiques et
les évènements culturels.

I.5. Améliorer l’accessibilité

Il est important d’améliorer les moyens de transports et les voies d’accès pour faciliter
l’accès aux sites touristiques. Les visiteurs doivent pouvoir accéder facilement dans la
province. Il est donc important de développer et améliorer les infrastructures de transport,
notamment les routes.

I.6. Développer encore plus les activités touristiques

Le développement des activités touristiques est essentiel pour attirer encore plus de
touristes dans la province du Mouhoun. La province du Mouhoun est riche en patrimoine
culturel, avec des sites historiques, des festivals, et des cérémonies traditionnelles. Les
autorités locales peuvent promouvoir ces évènements auprès des touristes et encourager les
entreprises touristiques locales à organiser des visites guidées pour les visiteurs. Allant dans
ce sens, le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et du Tourisme du Mouhoun nous a fait
comprendre que cette année 2023 ils ont un projet en cours, celui de faire du balafon un objet
touristique, un objet d’attraction touristique. L’objectif à long terme c’est de pouvoir mettre
en place un musée de balafon dans la province parce que le balafon représente une identité
pour la ville de Dédougou. Donc mettre en place un musée de balafon permettra de vendre
l’image de Dédougou auprès des touristes.

II. Bilan du stage

Après les trois (03) mois de stage au sein de la structure d’accueil BEPAL, nous souhaiterons
dresser un bilan de notre expérience de stage.

51
Pendant notre stage de trois Mois dans la cabinet BEPAL, nous avons été chargée de mener
une mission principale consistant à analyser l’impact de la crise sécuritaire sur le
développement du tourisme dans la province du Mouhoun. Cette mission a été confiée à nous
par le cabinet, qui est une structure d’accueil pour les stagiaires et autre. Cette mission, nous a
été bénéfique car nous avons acquis de nombreuses compétences professionnelles
importantes.

Tout d’abord, nous avons développé nos compétences en recherche en cherchant des
informations sur les tendances touristiques, les données économiques et la situation sécuritaire
de la province du Mouhoun. Nous avons également appris à organiser ces informations de
manière structurée pour créer un rapport clair et concis qui répond aux objectifs de la mission.

Ensuite, nous avons développé nos compétences en analyse de données en utilisant des
tableaux pour présenter nos résultats de manière efficace.

De plus, nous avons acquis des compétences en communication en interagissant avec les
partenaires locaux tels que des représentants d’entreprises touristiques et hôtelières etc. Nous
avons appris à communiquer avec eux de manière professionnelle.

Enfin, nous avons amélioré nos compétences en travail d’équipe en travaillant avec d’autres
stagiaires et en collaborant pour atteindre l’objectif de la mission.
Dans l’ensemble, notre expérience chez BEPAL, a été très enrichissante en termes de
développement de compétences professionnelles importantes telles que la recherche, l’analyse
de données, la communication avec les chefs d’entreprises et la capacité à travailler en équipe.
Ces compétences nous seront utiles dans notre carrière future et dans la poursuite de nos
objectifs professionnels.

CONLUSION PARTIELLE

Notre étude a mis en lumière les enjeux et les défis auxquels est confronté le tourisme dans la
province du Mouhoun. Cependant, elle a également souligné les efforts en cours pour
développer cette activité économique importante, et nous sommes convaincus que des actions
concrètes peuvent être entreprise pour faire de la province du Mouhoun une destination
touristique attractive et dynamique.

52
CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre analyse sur le thème « L’impact de la crise sécuritaire sur le


développement du tourisme : cas de la province du Mouhoun », nous pouvons affirmer que
cette crise a eu des conséquences négatives sur le secteur touristique de la province. Nous
avons pu constater que la sécurité était la préoccupation principale des touristes potentiels, qui
hésitaient à se rendre dans la province du Mouhoun en raison des risques liés à la crise.
Cependant, notre étude a également montré qu’il existait des opportunités pour le
développement du tourisme dans la province du Mouhoun. En effet, la province du Mouhoun
dispose d’un patrimoine culturel, naturel riche et diversifié, qui peut attirer les touristes en
quête de nouvelles expériences. Il est donc essentiel que les autorités locales et les acteurs du
tourisme travaillent ensemble pour promouvoir la province et renforcer la sécurité pour les
visiteurs. Des efforts doivent également être déployées pour améliorer les infrastructures
touristiques et développer de nouvelles offres pour répondre aux attentes des touristes. La
sécurité doit être une priorité pour les autorités locales, qui doivent mettre en place des
mesures pour prévenir les incidents et garantir la sécurité des touristes. Il est également
important de sensibiliser les populations locales à l’importance du tourisme pour l’économie
locale et à leur rôle dans sa promotion. Le développement du tourisme dans la province du
Mouhoun peut contribuer à stimuler l’économie locale et à favoriser le développement
durable de la province. Il peut également contribuer à la préservation du patrimoine culturel et
naturel, en encourageant la valorisation des sites touristiques et la conservation des ressources
naturelles. Retenons que la crise sécuritaire reste une entrave majeure pour le développement
du tourisme dans la province. Cependant, nous sommes convaincus que si des actions
concrètes sont entreprises, nous pouvons lutter contre ce phénomène qui compromet le
rayonnement de l’activité touristique dans la province et nous croyons en l’espoir qu’un jour
ce fléau disparaisse définitivement.

53
54
55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I
ANNEXES

II
Annexe 1 : La grille d'observation

III
Annexe 2 : Le guide d’entretien avec le Directeur Provincial de la Culture, des Arts et
du Tourisme du Mouhoun

Important : Le présent guide d’entretien s’inscrit dans le cadre de la rédaction de notre


rapport de stage sur le thème « La crise sécuritaire, un frein pour le développement du
tourisme au Burkina Faso : Cas de la province du Mouhoun ».
Ce guide vise à collecter des données en vue de cerner l’impact du phénomène de l’insécurité
sur la promotion des activités touristiques dans la Province du Mouhoun d’une part, et d’autre
part identifier ou recueillir des pistes de solutions.
Vos opinions et points de vue sont anonymes et seront traitées dans la confidentialité et ne
sauraient être utilisées à d’autres fins.

1) Quel est l’état des lieux du tourisme dans la province de la boucle du Mouhoun ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

2) Comment se présente l’offre touristique ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

3) Combien de sites touristiques avons-nous au total dans la province ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

4) Y’a-t-il des évènements continus dans la province vue la situation actuelle ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

5) Mis à part le problème de l’insécurité, quelles sont les difficultés qui minent le
développement du tourisme dans la province ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

6) Quelles sont les mesures prises pour accompagner les acteurs du tourisme dans cette
période crise ?

IV
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

Merci pour votre disponibilité et votre contribution à ce travail de recherche !!!!

V
Annexe 3 : Le guide d’entretien avec les guides de tourisme de la province du Mouhoun

Important : Le présent guide d’entretien s’inscrit dans le cadre de la rédaction de notre


rapport de stage sur le thème « La crise sécuritaire, un frein pour le développement du
tourisme au Burkina Faso : Cas de la province du Mouhoun ».
Ce guide vise à collecter des données en vue de cerner l’impact du phénomène de l’insécurité
sur la promotion des activités touristiques dans la Province du Mouhoun d’une part, et d’autre
part identifier ou recueillir des pistes de solutions.
Vos opinions et points de vue sont anonymes et seront traitées dans la confidentialité et ne
sauraient être utilisées à d’autres fins.
1) Qu’est- ce qui fait la particularité de votre site ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

2) Quels types de touristes recevez-vous ? National ou étranger ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

3) Quels sont les motifs de leurs venues ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

4) Quel est le nombre moyen de visiteurs par Mois avant la crise ? Et pendant la crise ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

5) Etes-vous satisfait du niveau de fréquentation du site vue la situation actuelle ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

6) Selon vous, quelles sont les difficultés qui minent le développement du tourisme dans
la province ?
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
….

VI
7) Nous avons remarqué qu’avec l’arrivée de la crise, l’activité touristique n’arrive plus à
bien se développer. Cependant comment malgré cette situation vous arrivé à attirer les
touristes ?
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Merci pour votre disponibilité et votre contribution à ce travail de recherche !!!!

VII
Annexe 4 : Le guide d’entretien administré aux hôteliers

Important : Le présent guide d’entretien s’inscrit dans le cadre de la rédaction de notre


rapport de stage sur le thème « La crise sécuritaire, un frein pour le développement du
tourisme au Burkina Faso : Cas de la province du Mouhoun ».
Ce guide vise à collecter des données en vue de cerner l’impact du phénomène de l’insécurité
sur la promotion des activités touristiques dans la Province du Mouhoun d’une part, et d’autre
part identifier ou recueillir des pistes de solutions.
Vos opinions et points de vue sont anonymes et seront traitées dans la confidentialité et ne
sauraient être utilisées à d’autres fins.

1) Quel est le taux de fréquentation de votre établissement ?


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2) Comment appréciez-vous ce taux de fréquentation ?


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3) Quels sont les principaux motifs de séjours de vos clients ?


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4) Recevez-vous uniquement des touristes dans votre établissement ?


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5) Avez –vous une stratégie de mise en œuvre pour attirer plus les touristique dans votre
établissement au regard de la situation actuelle ?

VIII
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Merci pour votre disponibilité et votre contribution à ce travail de recherche !!!!

IX
TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE.......................................................................................................................................i

DEDICACE........................................................................................................................................ii

REMERCIEMENTS......................................................................................................................iii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................iv

LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET PHOTOGRAPHIES.........................................v

INTRODUCTION GENERALE.................................................................................................1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE.....................................................................2

CHAPITRE I : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE, PROBLEMATIQUE ET


CADRE METHODOLOGIQUE.................................................................................................3

I. Présentation de la structure d’accueil....................................................................3


1.1. Historique et objet social...............................................................................................3
1.2. Organisation et structuration.........................................................................................4
1.3. Les missions....................................................................................................................4
II. Problématique......................................................................................................4
III. Justification du choix du thème..........................................................................5
IV. Questions, objectifs et hypothèses de la recherche............................................7
4.1. Les questions de recherche...........................................................................................7
4.2. Les objectifs de recherche.............................................................................................7
4.3. Les hypothèses................................................................................................................8
V. Méthodologie de recherche.....................................................................................8
5.1. L’observation directe.....................................................................................................8
5.2. Entretien avec les personnes ressources.....................................................................9
5.3. La documentation...........................................................................................................9
VI. Les difficultés rencontrées et limites de l’étude.................................................9
CHAPITRE II : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE LITTERATURE
.............................................................................................................................................................11

I. Définition des concepts..........................................................................................11


6.1. La crise sécuritaire........................................................................................................11
6.2. Le développement.........................................................................................................12
X
6.3. Tourisme.........................................................................................................................12
6.4. Touriste...........................................................................................................................14
6.5. Site touristique...............................................................................................................14
6.6. Potentialités touristiques..............................................................................................15
6.7. Offre touristique............................................................................................................15
6.8. Demande touristique....................................................................................................16
II. Revue de littérature...........................................................................................16
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA PROVINCE DU MOUHOUN................19

I. Les aspects physiques............................................................................................19


1.1. La situation géographique de la province.................................................................19
1.2. La végétation, faune et flore.......................................................................................20
1.3. Le climat.........................................................................................................................20
1.4. L’hydrographie..............................................................................................................21
1.5. Le relief..........................................................................................................................21
II. L’organisation administrative et sociale de la province du Mouhoun...........22
2.1. Organisation administrative........................................................................................22
2.2. Organisation sociale.....................................................................................................23
III. Les activités socio-économiques dans la province...........................................23
3.1. L’agriculture..................................................................................................................23
3.2. L’élevage........................................................................................................................24
3.3. Les activités secondaires.............................................................................................25
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE.......................................................................27

CHAPITRE I : ETATS DES LIEUX DU TOURISME DANS LA PROVINCE DU


MOUHOUN.....................................................................................................................................28

I. L’offre touristique.................................................................................................28
1.1. Les potentialités culturelles et touristiques..............................................................28
1.2. Les manifestations culturelles et touristiques..........................................................34
1.3. Les Etablissements Touristiques d’Hébergement (ETH)......................................36
1.4. Les établissements de restauration.............................................................................37
1.5. Les infrastructures sportives et de loisirs de la province.......................................37
II. La demande touristique.....................................................................................37
2.1. Les arrivées....................................................................................................................37
2.2. Les motifs de voyages..................................................................................................38

XI
2.3. Les nuitées et les recettes hôtelières..........................................................................38
2.4. Les chiffres des sites touristiques..............................................................................39
III. Les retombées socio-économiques et culturelles..............................................39
3.1. Les retombés socio-économiques..............................................................................39
3.2. Les retombées culturelles............................................................................................40
IV. Les difficultés qui minent le développement du tourisme dans la province..40
CHAPITRE II : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS...................................................................................................................................41

I. Présentation et analyse des résultats....................................................................41


1.1. Déroulement de la collecte..........................................................................................41
1.2. Résultats issus des entretiens auprès des acteurs du tourisme et de l’hôtellerie 42
1.3. Les entretiens auprès des gestionnaires des sites touristiques..............................43
1.4. Les entretiens avec les hôteliers.................................................................................44
1.5. Nos observations...........................................................................................................45
II. Interprétation.....................................................................................................45
CHAPITRE III : SUGGESTIONS ET BILAN DE STAGE..............................................47

I. Suggestions.............................................................................................................47
1.1. Renfoncer la sécurité....................................................................................................47
1.2. Sensibiliser la population aux risques du terrorisme et renforcer la participation
de la société civile dans les efforts de lutte contre le terrorisme dans la province du
Mouhoun....................................................................................................................................48
1.3. Les gouvernements doivent travailler à l’élimination des causes profondes du
terrorisme...................................................................................................................................48
1.4. Renforcer les actions de promotion touristique.......................................................49
1.5. Améliorer l’accessibilité..............................................................................................49
1.6. Développer encore plus les activités touristiques...................................................49
II. Bilan du stage.....................................................................................................49
CONCLUSION GENERALE.....................................................................................................50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................................................I

ANNEXES..........................................................................................................................................II

TABLE DES MATIERES............................................................................................................III

XII

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