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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHESCIENTIFIQUE

UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET


DES SCIENCES DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES COMMERCIALES


MEMOIRE
De Fin d’études En Vue D’obtention Du Diplôme De Master En Sciences
Commerciales

OPTION : FINANCE ET COMMERCE INTERNATIONAL


Thème :
IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES EN ALGERIE : LE
ROLE DE LA BANQUE NATIXIS ALGERIE DANS LE
FINANCEMENT DES ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA WILAYA
DE TIZI-OUZOU

Présenté par : Encadré par :

-Mr : AIT SAADA Hamou -Mme : TITOUCHE Rosa

-Melle : AMEDAH Dalila

Devant un jury composé de :

- Présidente : Mme SOUKI Hakima, Maitre assistante classe A, UMMTO


- Examinateur : Mr FERRAT Merzouk, Maitre assistante classe A, UMMTO
- Rapporteur : Mme TITOUCHE Rosa, Maitre assistante classe A, UMMTO

PROMOTION 2018
Dédicaces

A mes très chers parents

Vous représentez pour moi le symbole de la bonté par


excellence, la source de tendresse et l'exemple du
dévouement qui n'ont pas cessés de m'encourager et de prier
pour moi. Vous prières m'ont été d'un grand secours pour
mener à bien mes études.

Je vous dédié ce travail, aussi modeste soit-il, en témoignage


de mon profond amour. Puisse dieu, vous préserver et vous
accorder santé, longue vie et bonheur.

À mon binôme Hamou à la mémoire des agréables moments


passés ensembles et avec toute l’équipe.

A mes sœurs : qui m'ont soutenu toutes ces années et qui ont
été présente près de moi pour m'aider et m'encourager,

A mes frères : pour leur aide, leur amour et leur soutien

A mes très chers neveux Ahcène et Youcef et mes adorables


nièces Léna, Louise et Émilie.

A mes amis(e) fidèles : Damia, Souhila, Ania, Lylia, Nabila,


Yassine, Yacine, Rabah en souvenir de l'amitié et de ce que
nous avons partagé.

A tous mes collègues d'études et à mes enseignants.

Dalila et Hamou
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 2

 CHAPITRE 1 : L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

INTRODUCTION .................................................................................................................... 7

SECTION 1 : LES STRATEGIES D’IMPLANTATIONS BANCAIRES ......................... 8

SECTION 2 : LES FORMES D’IMPLANTATIONS BANCAIRES A L’ETRANGER……...23

CONCLUSION………………………………………………………………………………36

 CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE


D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

INTRODUCTION ................................................................................................................. 38

SECTION 1 : HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DU SYSTEME BANCAIRE


ALGERIEN............................................................................................................................. 40

SECTION 2 : LES CONDITIONS D’EXERCICES D’IMPLANTATIONS DES


BANQUES ETRANGERES EN ALGERIE ........................................................................ 50

CONCLUSION....................................................................................................................... 71

 CHAPITRE 3 : CONTRIBUTION DE L’AGENCE NATIXIS DANS LE


FINANCEMENT ECONOMIQUE DE LA WILAYA DE TIZI-OUZOU

INTRODUCTION .................................................................................................................. 73

SECTION 1 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L’AGENCE NATIXIS


TIZI-OUZOU ......................................................................................................................... 74

SECTION 2 : LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUES FINANCES PAR


L’AGENCE NATIXIS TIZI-OUZOU.................................................................................. 86

CONCLUSION..................................................................................................................... 108

CONCLUSION GENERALE............................................................................................................111
LISTE DES SCHEMAS, GRAPHES
 Liste des schémas
Schéma n° 01 : Les vagues d’internationalisation des banques .............................................. 11

Schéma n°02 : La distinction entre le Back Office et Front Office ........................................ 73

Schéma n°03 : organigramme de l’agence n°151 de Tizi-Ouzou ........................................... 81

Schéma n°04 : Représentation du Groupe BPCE................................................................................69

 Liste des graphes


Graphe n° 01 : Représentation de l’évolution du nombre de filiales et de succursales
étrangères installées en France ................................................................................................. 33

Graphe n°02 : la part des crédits pour chaque secteur en (%) ................................................ 92

Graphe n° 03 : la répartition des secteurs selon les montants................................................. 94

Graphe n°04 : représentation graphique de l’évolution des clients de Natixis durant les
dernières années ....................................................................................................................... 97

Graphe n°05 : représentation de nombre de client selon les secteurs d’activité.................... .99

Graphe n° 06 : Représentation graphique du PNB ............................................................... 100


LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 01 : Résumé des fonctions du bureau de représentation....................................... 26

Tableau n° 02 : présentation de quelques exemples de banques affiliées............................... 28

Tableau n° 03 : Présentation de l’évolution du nombre de filiales et de succursales étrangères


installées en France .................................................................................................................. 33

Tableau n°04 : la présentation des banques étrangères installées en Algérie ......................... 61

Tableau n° 05 : Répartition des banques publiques et privées en Algérie.............................. 62

Tableau n°06 : Evolution des ressources collectées des banques publiques (y compris CNEP)
et des banques privées .............................................................................................................. 64

Tableau n°07 : Répartition des crédits par banques publiques (y compris CNEP) et banques65

Tableau n° 09 : présentation des services proposés par l’agence Natixis Tizi-Ouzou ........... 76

Tableau n° 10 : Présentation des secteurs à alléger ................................................................ 83

Tableau n°11 : représentation des secteurs à interdire............................................................ 86

Tableau n°12 : représentation des secteurs à privilégiés ........................................................ 88

Tableau n°13 : les critères de l’octroi des crédits ................................................................... 90

Tableau n°14 : les crédits distribués pour chaque secteur d’activité en (%) .......................... 91

Tableau n°15 : Présentation des secteurs d’activité selon le montant de financement ........... 93

Tableau n° 16: l’évolution des clients durant les dernières années 96


LISTE DES ABREVIATIONS
-ABC: Arab Banking Coorporation.

-ABCA: Arabe Banking Coorporation Bahreïn-Algeria.

-ALM: Asset and liability managements.

-ARTS: Algeria Real Time Settlement.

-ATCI : Algeria Télé Compensation Interbancaire.

-BA : Banque d’Algérie.

-BADR : la Banque de l’Agriculture et de Développement Rural.

-BCA : Banque Centrale d’Algérie.

-BCIA : Banque pour le Commerce et l’Industrie d’Algérie.

-BDL : Banque de Développement Local.

-BEA : Banque Extérieure d’Algérie.

-BFBP : Banque Fédéral Banque Populaire.

-BNA : La Banque Nationale d’Algérie.

-BP : British Pétrolium.

-BPCE : Banque Populaire Caisse d’Epargne.

-BRI : Banque des Règlements Internationaux.

-BTP : Bâtiments et Travaux Publics.

-CA : Chiffre d’Affaire.

-CAD : Caisse Algérienne du Développement.

-CAOC : Chargé d’Accueil et d’Opérations Courantes.

-CCI : Chambre de Commerce International.

-CECEI : Comité des Etablissements de Crédit et des Entreprises d’Investissements.

-CIB : Carte Inter bancaire.


-CMC : Conseil de la Monnaie et du Crédit.

-CNCE : Caisse National des Caisse d’Epargne.


-CNEP :Caisse Nationale d’Épargne et de Prévoyance.

-CNMA : Caisse Nationale de Mutualité Agricole.

-CNRC : Caisse Nationale des Registres de Commerce.

-COT : Chargé des Opérations Techniques.

-COT Comex : Chargé des Opérations Techniques du Commerce Extérieur.

-COT DOM : Chargé des Opérations Techniques Domestiques.

-COT : chargé des Opérations Techniques.

-CPA : Crédit Populaire d’Algérie.

-DRH : Direction des Ressources Humaines.

-DZD : Dinar Algérien.

-EEE : Espace Economique Europeen.

-ENIEM : entreprise nationale de l’industrie et de l’électro ménagère.

-FBF : Fédération des Banques Françaises.

-GATT: General Agreement on Tariffs and Trade.

-GCPP : Gestion des Comptes Professionnels et Particuliers.

-HSBC: Hong Kong & Shanghai Banking Coorporation.

-IDE : Investissement direct à l’étranger.

-LFC : Loi de Finance Complémentaire.

-OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique.

-OMC : Organisation Mondiale du Commerce.

-PME : Petites et Moyennes Entreprises.


-PNB : Produit Net Bancaire.

-RDO : Responsable des Opérations.

-SGA : Société Générale Algérie.

-SNC : Société en Nom Collectif.

-SPA : Société Par Actions.

-UE : Union Européenne.

-UEM : Union Economique et Monétaire.


INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE

Les banques sont au cœur de l’économie, et considérées comme l’un des moteurs de
la mondialisation, tout en s’adaptant à l’évolution de la conjoncture mondiale, et
environnement politique et commercial des pays, dans le but d’offrir des prestations
répondant aux objectifs et aux exigences des acteurs économiques dans un espace complexe
où la concurrences est pure et parfaite.

Avec le phénomène de l’internationalisation, les capitaux financiers bougent


quotidiennement d’un coin du monde à l’autre, grâce à l’élimination des frontières qui sont
devenues presque inexistantes et les banques finançant ce commerce se sont lancées à la
conquête des marchés internationaux.

De plus, cette internationalisation a pris une ampleur exceptionnelle et cela en passant


par trois étapes essentielles, ainsi, les banques anglaises seront les premières à déclencher la
première vague pour ouvrir des succursales dans les territoires colonisés durant les années
1830. Puis la seconde phase sera lancée par les banques américaines dès les années 1960, qui
s’intéressent aux grandes places financières dans les pays développés. La troisième vague
sera, quant à elle, amorcée par les banques européennes au début des années 1990 qui ont
intensifié leurs implantations en Amérique latine.

L’expansion des activités des banques à partir des années 1990 a été engendrée par
une désintermédiation qui développe des produits financiers. L’arrivée de la nouvelle
technologie et le renforcement de la réglementation et l’accès direct des entreprises au
financement, en plus du décloisonnement des marchés qui se traduit par une libre circulation
des capitaux par l’abolition du contrôle des changes et suppression des mesures qui
empêcheraient la mondialisation des banques, ainsi la déréglementation bancaire exprime
comme la suppression des règlement de contrôle sur les prix des services bancaires pour la
circulation plus fluide des flux financiers, sont les trois éléments marquants qui ont rendu
l’internationalisation, pour certaines banques, une nécessité.

En Algérie, la hausse des flux d’IDE dans le secteur bancaire est plus récente. En effet,
c’est à partir des années 2000 que les IDE ont considérablement augmenté en Algérie avec
l’implantation d’une dizaine de banques étrangères. A travers les réformes économiques et
financières visant la libéralisation du commerce extérieur. Ces réformes ont défini, au milieu
des années quatre-vingt-dix, le cadre réglementaire avec l’introduction d’un certain

2
INTRODUCTION GENERALE

assouplissement dans les réglementations des changes tout en préservant les attributions et les
missions de l’Etat qui a conservé son rôle de régulateur de l’économie.

Dans le cadre de l’attraction des IDE avec l’amélioration du climat de


l’investissement, et la présence de plusieurs banques publiques et privées algériennes, les
banques privées étrangères développent des modèles économiques pour une rentabilité
maximale, elles visent toujours à augmenter leurs profits(en se démarquant des autres
banques) et cette préoccupation est encore plus vive aujourd’hui avec l’accélération de la
concurrence.

 Problématique

Travailler de manière approfondie sur l’objet de l’investissement direct étranger


bancaire en Algérie induit un questionnement très dense. Nous proposons, alors, une question
centrale de recherche qui sera notre point de départ :

 Quelle est la politique commerciale adoptée par la banque Natixis Algérie

(Agence n°151) pour financer les activités économiques dans la wilaya de Tizi-Ouzou ?

De nombreuses questions découlent de notre question principale, à savoir :

 Quels sont les origines de l’internationalisation bancaire ?


 Pourquoi les banques s’implantent à l’étranger ?
 Quels sont les facteurs explicatifs et les déterminants de l’internationalisation
bancaire ?
 Pourquoi les banques étrangères choisissent de s’installer en Algérie ?
 Quelle est le rôle de la banque étrangère en Algérie ?

 Quelle clientèle vise la banque Natixis Algérie ?


 Quels sont les secteurs d’activités économiques financés par la banque étrangère
Natixis Tizi-Ouzou ?

 Intérêt du sujet :

Premièrement, ce thème est dans un cadre général de la globalisation financière et le


phénomène de l’internationalisation puis dans un cadre spécifique parle sur l’économie

3
INTRODUCTION GENERALE

bancaire et financière (particulièrement de la finance internationale), objet central dans notre


formation.

Deuxièmement, ce phénomène de l’internationalisation bancaire suivi par une


globalisation financière, c’est pour cela les pays en voie de développement sont obligés
d’intégrer cette globalisation par une réforme et la mise en place d’un cadre réglementaire
adapté, à fin d’ouvrir des opportunités d’attraction des IDE, et profité des avantages des
banques, qui peuvent apporter aux économies.

Enfin, le choix de la banque NATIXIS ALGERIE est motivé par la volonté de


comprendre à travers elle, la contribution des banques étrangères au financement de
l’économie algérienne.
 Les hypothèses :

Hypothèse 1 : L’évolution de l’investissements direct à l’étrange en Algérie, a motivé les


banques étrangères à suivre leurs clients sur les marchés étrangers. Facteur incitant ces
dernières notamment Natixis Algérie à s’installer dans notre pays.

Hypothèse 2 : La domination des banques publiques a réduit la marge de participation des


banques étrangères dans le financement de l’économie algérienne.

Hypothèse 3 : L’évolution de l’investissement direct à l’étranger en Algérie, a stimulé les


banques étrangères à suivre leurs clients à l’international. Facteur incitant ces dernières
notamment Natixis Algérie à s’installer dans notre pays, afin de maximiser ses profits.

 Méthodologie de recherche

Pour répondre à notre problématique nous avons divisé notre travail en deux parties :

- Partie théorique appuyée sur une recherche documentaire constituée d’ouvrages sur les
théories classiques de l’internationalisation, de textes réglementaires ainsi que des thèses et
mémoires en relation avec ce thème.

-Partie pratique basée sur une collecte de données et de statistiques à la banque NATIXIS
ALGERIE agence de Tizi-Ouzou.

4
INTRODUCTION GENERALE

 Structure du mémoire

Pour mener à bien notre travail de recherche et pouvoir apporter des éléments réponse à
notre problématique, nous avons structuré notre travail en trois chapitres.

 Le premier chapitre présentera le phénomène d’internationalisation des banques à


travers son évolution dans le temps, et ses différents fondements théoriques et modes
d’implantations à l’étranger.
 Le deuxième chapitre traitera l’évolution du système bancaire algérien pendant la période
de l’économie dirigée, et son ouverture à l’extérieur pendant les années 1980, ainsi que
les conditions et formes d’implantations des banques étrangères en Algérie.
 Le troisième et dernier chapitre sera consacré à l’analyse de la contribution d’une banque
étrangère à savoir la banque NATIXIS Algérie, sa politique commerciale, et le
financement des activités économiques dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

5
CHAPITRE 1 :
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

INTRODUCTION

La finance, était le siège de transformation d’une grande ampleur et des


bouleversements étaient remarqués dans les pays développés, après la disparition du système
de BrettonWoods la finance était un vecteur des changements dans le paysage économique
mondial.

En effet, la structure de l’épargne des ménages étaient bouleversées, les investisseurs


institutionnels montent en puissance, alors que les banques commerciales rencontrent de
grandes difficultés, les marchés de titre, et des contrats financiers (marché dérivé) ont
proliféré et sont devenu étroitement interdépendante grâce aux mouvements de capitaux. Dans
ce contexte de globalisation financière accompagnée de processus de l’internationalisation,
plusieurs institutions bancaires ont profité a s’internationalisé par le mouvement et la
libération des capitaux et des services financiers dans le cadre de GATT puis de l’OMC, pour
s’implanter dans d’autres pays, et élargir leur part de marché dans le monde.

Selon certains auteurs tels que Marois (1979), Sautter (1982), Heinkel et Levi (1992),
Blandon (1998) pour s’implanter à l’étranger, s’implanter à l’étranger, la banque
multinationale dispose, de plusieurs possibilités d’implantation dont les plus répondus :
bureau de représentation, la succursale, la banque affiliée, et la filiale.

A travers ces quatre formes de représentation bancaire, les grandes banques ont
progressivement étendu leurs réseaux à l’étranger, c’est ainsi et au fil du temps que les
grandes banques on construit un réseau d’implantation dense à l’étranger.

Dans ce chapitre, nous allons essayer de présenter le phénomène de


l’internationalisation bancaire à travers ces étapes et fondements théoriques en s’appuyant sur
les principaux facteurs du processus. Puis dans la deuxième section, nous allons faire la
comparaison entre la banque multinationale et internationale afin d’expliquer les différents
modes d’implantations, des banques à l’étranger.

7
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

SECTION 1 : LES STRATEGIES D’IMPLANTATION BANCAIRE

Afin de pénétrer les marchés financiers internationaux, les banques multinationales


procurent à plusieurs stratégies et processus pour implanter leurs filiales et élargir leur
présence dans plusieurs pays.

1-1-L’IMPLANTATION D’ENTREPRISES A L’ETRANGER

Implantation d’entreprise à l’étranger est importante aux firmes multinationales, afin


de fuir la concurrence, gagner des parts de marché dans d’autres pays, et cherche toujours à se
localiser dans ces pays où il existe différents facteurs (main d’œuvres moins couteuse et
qualifiée, la matière première), ces facteurs incitent à développer l’entreprise et accroitre son
chiffre d’affaire.

1-1-1-Définition de l’implantation d’entreprise à l’étranger

L’importance du lieu d’implantation dans le sucées d’une entreprise est souvent sous-
estimée. Il est pourtant essentiel d’y consacrer suffisamment d’attention et de tenir compte de
différents critères afin de prendre une décision bien pesée et murement réfléchie.

De nombreux facteurs jouent, en effet, un rôle dans le choix du lieu d’implantation


idéal de votre entreprise. Il existe plusieurs éléments à prendre en considération : l’activité de
l’entreprise, l’accessibilité, l’image et les coûts.1

Pour implanter une entreprise à l’étranger, elle doit accepter d’entrer dans la
mondialisation et assurer sa présence et la suite de ses activités dans les pays ciblés, par
ailleurs à toute entreprise désirant faire la grande exportation et se trouve dans l’obligation
d’avoir un relais permanant dans ses pays ciblés.

L’implantation à l’étranger d’une entreprise est une démarche complexe à laquelle il


faut se préparer à l’avance, ce qui offre de grandes opportunités, mais entraine également des
difficultés, ce qui mène les entreprises à passer d’un processus de recherche et établie des
études qui permettent de s’implanter à l’étranger.

L’entreprise doit identifier la zone d’investissement en prenant en considération les


facteurs suivants2 :

1
https://www.1819.brussels/fr/implantatio-obligations/ou-sinstaller/quel-est-le-lieu-dimplantation-ideal-de-
ma-societe

8
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

-Stabilité politico-économique du pays

-Existence des créneaux porteurs

-Cadre juridique et fiscal avantageux

-Culture de pays/adaptation de produit ou service

-Ressources/compétences nécessaires

Avant de prendre la décision de l’implantation à l’étranger, entreprise doit faire un


diagnostic interne afin d’évaluer ses forces et ses faiblisses et analyse les ressources dont elle
dispose. Finalement le choix de mode d’implantation par l’entreprise qui désire s’implanter à
l’étranger.

1.2. DEFINITION DE L’INTERNATIONALISATION

Étymologiquement, le mot internationalisation vient du latin ‘inter’ qui veut dire entre,
et ‘Natio’ qui signifie naissance.
En économie, l’internationalisation est une stratégie de développement d'une
entreprise au-delà de son marché national d'origine. Elle peut se manifester par l'implantation
d'unités de production dans d'autres pays ou la conquête de plusieurs marchés nationaux.
Selon Michael Porter, L'internationalisation est l’extension des entreprises hors des frontières
de leurs pays d'origine3.
1.2.1. Les trois dimensions de l’internationalisation
Dans l’internationalisation, nous pouvons distinguer trois dimensions, qu’elle soit
mercantile, organisationnelle ou technologique, chacune a ses propres motivations et finalités.

1.2.1.1. L’internationalisation mercantile


C’est la première dimension d’internationalisation que l’entreprise a connue, elle
touche principalement aux flux de marchandises et aux capacités d’une entreprise à acquérir
des parts de marchés et organiser son approvisionnement. Cette dimension englobe toute les
formes traditionnelles d’internationalisation des entreprises, à savoir les opérations

2
https://www.petite-entreprise.net/P-1457-136-G1-s-implante-a-l-etranger-comment-s-ypreparer.html

3
http://fr.slideshare.net/EstebanGiner1/sance-annexe-2-linternationalisation-des-entreprises.

9
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

d’importation et d’exportation, d’investissement direct étranger, et de sous-traitance


internationale4.

L’exportation répond à un besoin de conquêtes de nouveaux marchés et de répartition


du risque entre plusieurs marchés présentant des cycles économiques différents, et
d’allongement du cycle de vie du produit.

La sous-traitance, les investissements directs étrangers et les délocalisations visent à


combler les insuffisances du système productif national en termes d’indisponibilité de la main
d’œuvre ou des matières premières, ou encore pour remédier aux coûts de production trop
élevés. Ils permettent aussi d’accéder à des produits plus innovants, de meilleure qualité ou
plus adaptés, pour profiter de l’expertise d’entreprises à l’étranger et de leur savoir-faire. Ces
stratégies d’internationalisation ne visent pas seulement à répondre au besoin de croissance,
mais aussi d’efficience et de compétitivité, en exploitant les opportunités offertes sur les
autres marchés.

1.2.1.2. L’internationalisation technologique


Elle consiste à adopter les normes de production internationale, d’investir dans des
équipements performants et dans des technologies qui permettent une production de bonne
qualité adaptée aux exigences du commerce international.
Les entreprises internationalisent leurs modes et leurs systèmes de production, du fait que les
systèmes disponibles sur leurs marchés nationaux ne sont pas adéquats, Cependant, grâce à la
technologie, aux systèmes de production performants et à la capacité d’apprentissage qu’une
entreprise peut réduire ses couts de production ,d’innover continuellement, d’atteindre les
standards de qualité requis par les marchés ultra compétitifs et d’intégrer les chaines de
valeurs mondiales5.

4
Document de réflexion, « Mondialisation et PME: l’internationalisation des activités comme
solution».Université de Renne, Paris 2009.disponible sur :
Publication/160/45/838/1/27821/8/F339840152_Forum_Int.pdf.
5
Douar Brahim, « Essai d’analyse du processus d’internationalisation des PME », Thèse de doctorat en science
économique. Université Mouloud Mammeri TiziOuzou 2015. Page 7. Disponible sur
:http://www.ummto.dz/IMG/pdf/DOUAR_BRAHIM.pdf

10
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.2.1.3. L’internationalisation organisationnelle


Pour coordonner ses activités dans plusieurs marchés et avec plusieurs partenaires, les
entreprises doivent s’organiser, c’est l’internationalisation organisationnelle qui vient en
appuis aux deux autres dimensions d’internationalisation (mercantile et technologique) 6.
Ainsi, l’internationalisation provoque des changements dans le déroulement des activités, car
il faut :
- Embaucher du personnel compétant et parfois immigrant, ce qui demande l’implantation de
pratiques de gestion de ressources humaines adaptées ;
- L’utilisation des technologies de gestion plus sophistiquées ;
- L’implantation d’une culture et la formation continue, pour mettre à jour continuellement les
compétences du personnel.
Cette dimension d’internationalisation a pour objectif le contrôle de la valeur, la
gestion de risque et la gestion des ressources et des activités dans des contextes plus
complexes.

1.3. Les étapes de l’internationalisation bancaire


L’internationalisation des banques a connue, selon De Paula (2002), trois principales
étapes7.

1.3.1. La première étape


Selon Jones (1990), l’internationalisation des banques a débuté dès le 19ème siècle et
plus précisément dans les années18308. Elle a conduit les banques britanniques dès 1830 et
quelques autres banques européennes à ouvrir des succursales dans les territoires colonisés,
notamment en Australie, aux Caraïbes et en Amérique du Nord. Deux décennies plus tard,
elles établissent des représentations en Amérique latine, en Afrique du Sud, en Inde et en Asie
Les banques anglaises seront les premières à déclencher cette vague, notamment dans les
colonies. Elles seront rejointes plus tard par d’autres banques européennes, notamment par les
banques espagnoles et françaises qui s’installent en Afrique du Sud, et en Amérique Latine.

6
https://www.portaildescours.ulaval.ca/
7
Repris dans MehediNekheli, Catherine Kayrotis, « Stratégies bancaires internationales ». Edition Economica.
Paris 2007, page 71.
8
Toudart Jessy : « analyse et comparaison des stratégies d’internationalisation des banques » Thèse de
doctorat en science de gestion. Université Montesquieu-Bordeaux IV ; France ; 2012 ; p 33. Disponible sur :
www.theses.fr/2012BOR40046.pdf

11
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.3.2. La deuxième étape

Elle débute dans les années 19609 pour les banques américaines, et dans les années
1980 pour les banques japonaises. Les banques multinationales de cette seconde vague
différente de celles du 19éme siècle, entre autres, par le choix de leurs implantations
géographiques. Ainsi, elles s’intéressent principalement aux grands centres financiers
internationaux comme Londres et New York. Les banques américaines choisissent les pays de
10
l’Europe de l’ouest, attirées par le marché des eurodollars, tandis que les banques
européennes et japonaises s’orientent vers le marché américain 11.

1.3.3. La troisième étape


Elle démarre au début des années 199012 et marque l’apogée de l’internationalisation
des banques européennes qui ont multiplient leurs implantations en Asie du Sud, en Europe
centrale et de l’Est et en Amérique latine (notamment au Brésil et en Argentine).
D’après (de Paula, 2002), Les banques européennes sont à l’origine de cette troisième vague,
notamment les banques espagnoles. En effet, La particularité de cette troisième vague est que
l’environnement économique et juridique durant cette période était en plein bouleversement.
L’introduction de la monnaie unique en Europe a conduit les banques à faire face à de
nouveaux défis. Les menaces pour ces banques résident dans un risque de perte de
compétitivité dans la mesure où la monnaie unique a nettoyé une grande partie des profits que
les banques d’affaire réalisaient sur les activités de gros (change, banque commerciale). Des
écarts de compétitivité sont apparus entre les banques des pays membres de l’Union
Economique et Monétaire (UEM) et les autres institutions financières. Mais le plus inquiétant
est l’impact qu’a eu l’Union Européenne sur les activités de la banque de gros, à savoir les
opérations de change ou encore les activités des banques commerciales (comme les prêts aux
entreprises).
En France, le décloisonnement, la déspécialisation, et la déréglementation du système
bancaire et financier, amène le concept de « banque universelle ».

9
Toudart Jessy : « analyse et comparaison des stratégies d’internationalisation des banques » Thèse de
doctorat en science de gestion. Université Montesquieu-Bordeaux IV ; France ; 2012 ; p 33. Disponible sur :
www.theses.fr/2012BOR40046.pdf
10
Un eurodollar est un dépôt libellé en dollars dans n’importe quelle banque située hors des Etats-Unis, y
compris les filiales des banques américaines.
11
Toudart Jessy : « analyse et comparaison des stratégies d’internationalisation des banques » Thèse de
doctorat en science de gestion. Université Montesquieu-Bordeaux IV ; France ; 2012 ; p 34. Disponible sur :
www.theses.fr/2012BOR40046.pdf
12
Idem.p.34

12
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

De la même manière aux États-Unis, l’abrogation du Glass-Steagall Acte19 13permet


en 1999 une redéfinition du métier bancaire et de nouvelles opportunités pour les banques
américaines. Alors que lors des premières phases d’internationalisation, le métier bancaire
exporté était essentiellement la banque de détail, la troisième phase semble redéfinir une
stratégie d’internationalisation des métiers dans la mesure où, la banque universelle et la
gestion d’actif se révèlent être des créneaux porteurs.
Le graphique suivant nous montre les trois vagues principales de l’internationalisation
bancaire :
Schéma n° 1 : Les vagues d’internationalisation des banques

-Banques anglaises, puis banques française


Première vague et espagnoles
1830
-Intervention dans les colonies

Deuxième vague -Banques américaines intervention sur les


grandes places financières (européen,
1960
asiatique)

-Internationalisation de la banque de détail

Troisième vague -Banques européennes (espagnoles)


1960 -Intensification des implantations dans les
pays développés

-Concept de la banque universelle

Source : Thèse Troudart J., « Analyse et comparaison des stratégies d’internationalisation des
banques », thèse dirigée par Mr. Eric LAMARQUE, Université MONTESQUIEU -
BORDEAUX IV, École Doctorale ENTREPRISE, ÉCONOMIE, SOCIÉTÉ, Doctorat en
science de gestion, 2012, p. 36.

13
Le Glass-steagallAct est une loi américaine votée en 1933, pendant la grande dépression, qui vit la faillite de
près de 5000 banques. Cette loi interdisait aux banques commerciales de pratiquer des investissements, donc leur
interdisait toute pratique spéculative. Le périmètre, d’un côté des banques de dépôt et de prêts, et de l’autre des
banques d’investissement financier, était donc clairement défini. Toutefois dans les années 1980, la frontière
entre les deux types de banque devint poreuse, car elles furent autorisées à détenir des sociétés de courtage et des
fonds mutualisés, agissant à la fois comme intermédiaire et comme donneurs d’ordre.
Cette loi a finalement été abolie sous l’administration Clinton, en 1999. Beaucoup d’experts estiment que cette
confusion de rôles est à l’origine de la crise financière de 2008.

13
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.4. LES FONDEMENTS THEORIQUES DE L’INTERNATIONALISATION


BANCAIRE
Les travaux portant sur les stratégies d’internationalisation des banques sont peu
nombreux, les modèles utilisés sont liés aux théories des multinationales14
L’expansion des activités en dehors des frontières se font sur les avantages spécifiques et à
son savoir-faire (expertises managériales, technologie, expérience, différenciation des
produits) sur l’existence des couts de transaction (liés à la défaillance des marchés de bien et
de capitaux) et sur les bénéfices liés à la localisation (cout des inputs, fiscalité, perspective de
croissance économique, contexte social, risque politique)
Ces théories raisonnent donc en termes de (cout/bénéfice), pour arriver à s’investir
dans un ou plusieurs pays. Les auteurs lesquels analysent l’ensemble des couts auxquels une
banque multinationale doit faire face et examiner le bénéfice quelle peuvent retirerde leurs
investissements.

1.4.1. L’internationalisation selon Hymer et Kindleberger


Dès les années 1960, des auteurs ont appréhendé l'internationalisation sur la base d'un
constat simple: pour supporter les avantages dont bénéficient les firmes locales ayant une
bonne connaissance de leur marché national, les firmes étrangères doivent présenter d'autres
avantages que ne possèdent pas les firmes locales déjà présentes 15.
Cette idée fut d'abord développée par Kindleberger en 1969, puis par Hymer en 1976.
C’est sur leurs travaux que se sont appuyés la plupart des auteurs pour caractériser
l'internationalisation des banques, Hymer et Kindleberger sont tous deux partis du constat que
les firmes multinationales et le marché parfait sont des éléments incompatibles 16.
En effet, sur un marché parfait, la présence de profits excessifs induit l'entrée de nouveaux
acteurs sur ce marché qui vont faire augmenter la concurrence et disparaître tout profit
excessif, mais en aucune façon ce phénomène ne justifie l'entrée de concurrents étrangers.

14
Arvisenet Philippe et Céline Choulet, « la stratégie d’internationalisation des institutions financières » Revue
en économie bancaire, Paris. 2008. Page75. Disponible sur :
http://revue-risques.fr/revue/risques/html/Risques_75_0021.html
15
Amelon Jean Louis et Cardebat Jean-Marie, « les nouveaux défis de l’internationalisation, quel
développement international pour les entreprises après la crise ». Edition. De Boeck. Bruxelles.2010, Page, 137.
16
Hymer Stephen, « the International Operations of National Firms: a Study of Direct Foreign Investment ».
Edition, Massachusetts, États-Unis 1960. Page 09. Disponible sur :
http://www.fep.up.pt/docentes/fcastro/chapter%202.pdf

14
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.4.1.1. L’internationalisation selon Hymer


Hymer postule alors sur le fait de l'imperfection du marché pour expliquer
l'internationalisation des firmes. En effet, les firmes locales possèdent des avantages sur leur
marché national grâce à leur connaissance des clients, de l'environnement et des avantages en
matière de coordination et de communication, leurs activités se situant uniquement sur le
marché national17.
Ces avantages des firmes locales sont présentés comme des coûts que rencontrent les
firmes multinationales désireuses de s'implanter sur le marché, et pour pouvoir surmonter ces
désavantages, les firmes étrangères entrantes présentent d'autres avantages qu'elles peuvent
transférer et réutiliser sur le marché local.
Pour Hymer ces avantages sont des avantages intangibles propres à la firme et qui sont
de trois natures: technologie, personnel qualifié et savoir-faire « business techniques »18.
Hymer explique le développement d'IDE bancaires par le fait que les marchés internationaux
pour ces actifs spécifiques soient imparfaits et le choix optimal pour une firme au regard du
rapport coût-bénéfice passe par un investissement direct dans le pays ciblé19.
Par ailleurs, Hymer envisage les IDE comme le moyen de maintenir le pouvoir de
marché pour des firmes en situation oligopolistique. En entrant sur un marché étranger, ces
firmes cherchent à défendre leur place en utilisant les IDE car c'est la manière la plus efficace
de transférer leurs avantages intangibles.

1.4.1.2. L’internationalisation selon Kindeleberger


Kindleberger a adopté une approche très similaire alors même qu'il n'avait pas eu
connaissance des travaux de Hymer. Kindleberger fait cependant appel à des facteurs plus
larges pour expliquer l'imperfection des marchés, comme l'image de marque, l'accès à certains
marchés (notamment de matières premières, comme les marchés des capitaux dans le cas des
banques internationales)

17
Baptiste Lopvet, « la stratégie d’internationalisation de Citigroup, le supermarché bancaire globale »,
Mémoire de recherche en science politique. Université de Toulouse, Paris 2010. Disponible sur :
memoires.sciencespo-toulouse.fr
18
Benziane Iman, « les déterminants de l’internationalisation des entreprises cas du secteur de la distribution
en France » Thèse de doctorat en science de gestion. Université de Lille, France 2002. Page 32. Disponible sur :
https://ori-nuxeo.univ-lille1.fr/nuxeo/site/esupversions/43ad582a-08f5-4c6c-8a44-5abc9c897349
19
http://dinoandishe.mobile.1klik.ir/Theories-of-the-Multinational-Enterprise.html.

15
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.4.2. L’internationalisation selon le cycle e vie des produits de Vernon.


La théorie du cycle de vie des produits de Vernon constitue un autre point d'ancrage
des théories de l'internationalisation des firmes (multinationales américaines).
Vernon met l'accent sur l'innovation et le développement du processus de production.
A travers un cycle de vie en quatre étapes (lancement, croissance, maturité, et déclin) 20.
L'innovation est donc l'introduction de nouveaux produits permettant à la firme de
bénéficier d'un monopole temporaire sur son marché domestique. La proximité avec le
consommateur est essentielle pour comprendre ses besoins et y répondre au mieux, alors que
des concurrents entrent sur le marché et réduisent les marges de la firme, celle-ci commence à
exporter ses produits.
Lorsque le marché arrive à saturation et qu'il n'est plus possible pour la firme de
bénéficier des avantages que lui procurent l'innovation, elle s'implante à l'étranger pour
utiliser de la façon la plus efficiente ses produits 21. Cette implantation à l’étranger se fait pour
deux raisons principales :
- La première est liée au fait que certains marchés étrangers sont moins avancés que le marché
de la firme. Cette dernière peut alors s'implanter à l'étranger pour se rapprocher de ses
consommateurs, bénéficier de coûts de production et de transport moindres et continuer à
jouir d'une situation de monopole basé sur l'innovation.

- La deuxième tient aux coûts de production moindres à l'étranger, ce qui permet à la firme de
réimporter les produits vers son marché national où elle disposera désormais d'un avantage de
coût22.

1.4.2.1. Conclusion de la théorie du cycle de vie de Vernon


Le modèle de Vernon fait référence à certains avantages compétitifs évoqués par
Hymer et Kindleberger en termes de technologie, La firme maximise donc le profit qu'elle
peut faire grâce à l'innovation, et par le jeu de la structure oligopolistique23 des marchés, la
firme innovatrice est ensuite suivie par ses concurrents qui s'internationalisent à leur tour pour
ne pas perdre de parts de marchés au niveau global. L'innovation engendre ainsi un processus

20
Vernon Raymond., « International investment and international trade in the product cycle ». Edition,
Quarterly, Etats-Unis 1966. Page 180. Disponible sur : http://bev.berkeley.edu/ipe/
21
Amelon Jean Louis et Cardebat Jean Marie, Op.cit. Page 139.
22
http://id.erudit.org/iderudit/045621ar.
23
Forme de marché dans lequel un très petit nombre d'entreprises ont le monopole de l'offre d'une
marchandise ou d'un service et sont ainsi soustraites au régime de libre concurrence.

16
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

perpétuel d'internationalisation des firmes, en fonction de leurs produits et de leur avance


technologique.
La théorie du cycle de vie des produits de Vernon permet donc d'appréhender les IDE
de façon dynamique et de comprendre les différentes vagues d'internationalisation des firmes.
En outre, la focalisation sur l'innovation et l'avance technologique de cette théorie met en
avant la possession d'avantages spécifiques comme déterminant de l'internationalisation des
firmes, Il faut cependant noter les difficultés d'utiliser ce modèle pour la compréhension de
l'internationalisation des banques. Si certaines avancées technologiques peuvent donner un
avantage significatif à une banque, l'essentiel de l'innovation qui peut se réaliser sur les
produits bancaires en eux-mêmes (prêts, solutions d'épargne, facilités de paiement) est très
facilement imitable par la concurrence.

1.5. LES FACTEURS EXPLICATIFS DE L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE


La première étude considère l’internationalisation des banques comme vassale, qui
dépend des IDE et du commerce international, alors aujourd’hui cette internationalisation
libère les mouvements des capitaux et la naissance des nouveaux métiers bancaire dans la
mesure que chaque banque est un (Market Mix), et cette articulation de métier varie d’un pays
à un autre.
Les facteurs explicatifs évoquent dans la littérature pour expliquer
24
l’internationalisation des banques peuvent être regroupés en trois grandes catégories

1.5.1. Le degré d’intégration entre le pays d’origine et le pays d’accueil


Ici ce sont essentiellement le commerce international et les IDE qui sont invoqués,
c'est-à-dire que les banques accompagnent leurs clients sur les marchés étrangers 25.
Ainsi Grubel(1977), tente d’expliquer cet avantage par la localisation des banques
dans un pays étranger, et la raison se trouve dans la connaissance des besoins des clients des
pays d’origine cela est un avantage comparatif, outre les banques veillent à suivre leurs clients
pour que les banques des pays d’accueil n’aient pas l’opportunité d’acquérir cette
connaissance.

24
Jeffers Esther, Pastre Olivier, « La TGBE: La Très Grande Bagarre bancaire Européenne », Edition Economica,
Paris, 2005, Page 24.
25
Internationalisation Des Entreprises. « Quels sont les fondements de l’internationalisation de la production ».
Disponible sur : http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES435A.pdf

17
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.5.2. Les barrières institutionnelles et réglementaires


D’apres Goldberg et jhonson (1990), qui constatent que l’activité bancaire américaine
à l’étranger avait une relation avec l’environnement moins réglementé, un commerce
international important, et un niveau bas des impôts domestique, ces variables explicatives
donnent aux banques le choix du pays d’accueil26.
Buche (2003), dit que les banques s’engagent dans des investissements à
l’international à cause de la réglementation, les coûts d’informations ainsi la langue.
L’importance de chacun de ces facteurs varie en fonction du pays d’origine et choisit un
modèle d’internationalisation.

1.5.3. Les conditions bancaires dans le pays d’accueil et la possibilité de réaliser des
profits
D’après Focareli et Pozzolo (2000), après avoir étudié un échantillon de 260 banques
de l’OCDE, afin de déterminer les facteurs de l’internationalisation des banques et leur choix
d’implantation, ils concluent que les profits potentiels des pays d’accueil sont un facteur
important dans la décision des banques. Alors les banques vont dans les pays où la croissance
économique prévue forte, plus un système bancaire moins efficace.
On ajoute, l’environnement réglementaire et le degré de la concurrence bancaire dans les pays
d’accueil jouent aussi un rôle où les banques préfèrent choisir les marchés moins concentrés
et ceux les restrictions réglementaires sont moins contraignantes.

1.6. LES DETERMINANTS DE L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE


Les raisons principales de la diversification géographique des banques sont regroupées en
deux catégories qui sont

1.6.1. Les déterminants internes


Il existe quatre principaux facteurs liés à l’installation des banques étrangères à savoir : la
réalisation de profit, le suivi de la clientèle, l’accès au capital et les motivations
managériales27.

26
NizarLakhoua « internationalisation des petites et moyennes banques dans les pays en voie de
développement : cas de la Tunisie » Mémoire de recherche en science de gestion. Université du Québec,
Canada 1998, page 12. Disponible sur : depot-e.uqtr.ca/3555/1/000654691.pdf
27
Thèse TROUDART Jessy, Op.cit. Page 15.

18
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

1.6.1.1. Réalisation des profits


[Deng et Elysiani (2008)]. Bout et Schmeits (2000), suggèrent que la diversification
permet aux banques de réduire la volatilité des résultats. La première raison de l’expansion
internationale des banques est la cherchent de la performance et l’efficacité, en
s’internationalisant les banques essayent de diminuer les coûts, cela dû à l’élargissement de
leurs bases des dépôts ou à l’exploitation de nouvelles ressources.
Ainsi, l’expansion géographique abaisse les risques et accroit à la valeur d’entreprise, pour
Berger (2000), plus les banque se diversifier géographiquement plus procure une meilleures
performance en élargissant le pouvoir de marché et en améliorant l’efficacité des institutions
financières. De son coté, Caves (1981) affirme que les institutions, en se diversifiant,
augmente non seulement leur pouvoir du marché, aussi exploite des ressources qui ne sont pas
encore disponible.

1.6.1.2. Suivre la clientèle et trouver de nouv( eaux clients


D’après Dietsch, (1992), l’expansion internationale s’explique par la relation de long
terme entre une banque et ses clients, ce lien pousse les banque à suivre leurs clientèles à
l’étranger, et c’est pour sa les banques accompagne leurs clients à l’étranger28.
Pour Grubbel (1977), les banques suivent leurs clients à l’étranger peuvent exploiter leur
connaissance acquise sur le marché local plus acquisition d’une autre au marché d’accueilcela
permet à récolter des informations sur les marchés étrangers afin d’implanter des filiales aux
futur.
Selon Casson (1990), la stratégie de suivre la clientèle est un moyen de tester un
nouveau marché. Les études des années 1980, celle proposées par Goldberg et Saunders
(1981) ont prouvé que les investissements directs à l’étranger opérés étaient liés à la présence
des banques dans les pays ciblés. Ainsi, la décision de développer au-delà des frontières est le
souhait des banques de trouver de nouveaux clients. En effet, on suivant les clients existant,
elles essaient de construire un autre portefeuille composé d’une clientèle étranger 29.
Pour Molyneux (2003), si la banque opère depuis son pays d’origine ses activités sa va
générer des coûts élevés, donc avec le processus de l’internationalisation, alors l’implantation

28
Conférence dirigée par Delphine Lahet, Maître de Conférences « L’implantation de banques étrangères dans
les pays émergents », Université De Bordeaux, Paris 2014. Disponible sur :
ftp://ftp.repec.org/opt/ReDIF/RePEc/laf/Newsletter9.pdf
29
www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2007-2-page-167.html

19
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

des filiales à l’étranger est moins couteuse, et augmenter son portefeuille de clients dans les
pays d’accueils.
Enfin une implantation dans le pays cible réduit les barrières à l’entrée et permet de
diminuer les coûts.

1.6.1.3. L’accès au capital et la liquidité


L’accées au capital est une problématique propre aux établissements bancaires, en
effet le coût du capital d’une banque est différent de celui d’une entreprise industrielle, il est
plus important que les entreprises industrielles.
Pour Acharyaet al. (2006), les banques décident de s’internationaliser et diversifier
leurs activités géographiquement afin de fuir un environnement réglementaire qui exige un
capital étroit aux filiales et des restrictions en termes de crédit.
Ainsi, la diversification géographique est un moyen de diminuer les coûts, de diminuer les
risques liés aux prêts, en effet, les revenus nets des intérêts sont pour la banque une source de
profit intéressante, alors les banques par l’internationalisation leur permet d’avoir des gains
élevé si les taux d’intérêts augmentent dans les pays étrangers.
Selon (Slager, 2004), la différence des taux d’intérêt peut dans ce cas être soit un
facteur d’attraction soit un facteur de rejet : un facteur d’attraction si les taux d’intérêt sont
plus élevés dans le pays étranger, un facteur de rejet dans le cas contraire.

1.6.1.4. Motivations managériales


Amihud et Lev (1981) mentionnent que les décisions prises dans une entreprise sont
généralement associées aux motivations du gestionnaire et non à la seule décision des
actionnaires.
Berger et Ofek (1996), ainsi que Demsetz et Strahan (1997) font valoir que
l’établissement à l’étranger est directement lié au désir du gestionnaire de protéger son
emploi, son pouvoir et de diversifier son propre risque. Aussi, les décisions du gestionnaire en
termes de diversification de marchés sont fonction de sa propre rémunération ou des
avantages indirects qu’il peut recevoir après la diversification. D’ailleurs, d’après Lamarque
(2003), la vague de fusions dans le secteur bancaire français reflète les changements dans la
gouvernance des banques françaises.

20
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

De ce fait, la recherche de l’efficience et de la performance, le désir de suivre ses


clients et d’en trouver d’autres et la volonté du gestionnaire de diversifier son propre risque
sont autant de facteurs qui poussent à l’internationalisation bancaire.

1.6.2. Les déterminants externes


Les facteurs externes sont, quant à eux, représentés par les innovations financières, la
réglementation, le risque pays et par la similitude des cultures 30.

1.6.2.1. Les innovations financières et le progrès technologique


Le progrès technologique accompagné avec les changements économiques et
financiers encourage souvent l’expansion transfrontalière.
Miller et parkhe (2002) ont montré que les banques américaines étaient intéressées par les
pays ou l’activité bancaire bien développées.
Les innovations financières sont une garantie pour les banques de réaliser une
économie d’échelle et créer de la valeur. Ainsi la création des centres d’appels ou les services
bancaires en ligne, ces facteurs développent de nouvelles opportunités pour gagner de la
performance. Aussi l’ensemble des innovations financières et bancaire adopté par les pays est
un résultat qui construit la stratégie bancaire international.

1.6.2.2. La réglementation
La réglementation a également un impact sur le choix de diversification géographique
des banques, par exemple, la déréglementation du secteur bancaire français dans les années
1980 a entraîné l'augmentation des partenariats bancaires, En conséquence, les banques ont
opéré une diversification dans plusieurs activités différentes ainsi que dans des régions
variées.
Aux États-Unis, le Gramm-Leach-BilleyAct en 1999, a permis aux banques de
diversifier leurs activités et a impulsé un mouvement de fusions et acquisitions entre banques
de détail et banques d'investissement et même les sociétés d’assurances.
De plus, la réglementation renforce l’exigence en matière de liquidité. En Europe, les
réformes réglementaires Bâle III ont influencé sur les fusions-acquisitions internationales
réalisées dans le secteur bancaire. Selon Nekhili et Karyotis (2008), avait déjà eu des

30
TROUDART Jessy, Op Cit, Page 16.

21
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

conséquences sur les opérations internationales en particulier sur la gestion des risques
opérationnels et de crédit ainsi que sur la répartition des capitaux propres.
De ce fait, la réglementation du pays d’origine et celle du pays cible sont des facteurs
déterminants pour l’expansion internationale.

1.6.2.3. Le risque pays


Le risque pays représente aussi un facteur discriminant pour l'établissement à
l'étranger. Cerruti et al. (2007) estiment que le risque pays est le résultat des déterminants
politiques et économiques comme la stabilité des taux de change ou le niveau de dette
publique. Pour ces auteurs, le risque pays est composé des risques économiques et politiques.
Coeurderoy et Quelin (1997) expliquent également que la stratégie internationale des banques
est composée de différents risques politiques, économiques et sociaux, Les différences de
langues et de culture représentent aussi un risque pays31.

1.6.2.4. Les déterminants historiques et culturels


Selon Slager (2004). L’histoire et la culture peuvent être des facteurs influant sur le
choix de pays d’accueil par les banques, notamment si le pays domestique partage la même
culture et la même langue que le pays cible. Lorsqu’une institution financière s’implante dans
un pays qui possède le même langage, il apparaît plus facile pour celle-ci de proposer des
produits adaptés à la clientèle locale32.
D’ailleurs, la plupart des stratégies de mondialisation des banques européennes ont
pour point d’appui l’héritage colonial, de même pour les banques espagnoles et anglaises ont
opté dans un premier temps pour une installation dans les anciennes colonies.
Les logiques de l’internationalisation bancaire sont donc à la fois rythmées par des facteurs
propres à la banque, mais également par des déterminants extérieurs. Ces caractéristiques
nous démontrent que les banques recherchent avant toutes choses de meilleures conditions
d’exploitation33.

31
Court Kali, Dworkin Alexis, Lavergne Thomas, Pons Théo « Stratégie et internationalisation », Synthèse en
science de gestion. Université De Bordeaux, Paris 2012. Disponible sur :
storage.canalblog.com/94/59/32865/85437152.pdf
32
Nekhili Mehdi, Boubacar Hamadou, Op.cit. Page 168.
33
El AntarySalwa, « Tendances actuelles de l'industrie bancaire et nouvelle division internationale du travail »,
Thèse en science de gestion. http://ema.revues.org/1587.

22
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

SECTION 2 : LES FORMES D’IMPLANTATION BANCAIRE A


L’ETRANGER

L’option du mode d’implantation à l’étranger est un élément important dans la


stratégie d’internationalisation. Dans cette section, nous allons traiter quatre formes les plus
répondues d’implantation bancaire à l’étranger, mais avant, il nous faudra d’abord définir et
présenter les principales activités de la banque multinationale ainsi que de la banque
internationale.

2-1-LA DIFFERENCE ENTRE UNE BANQUE MULTINATIONALE ET UNE


BANQUE INTERNATIONALE

Selon NEKHILI et KAYROTIS, il est plus juste donc de préciser les différences
entre une banque internationale et multinationale et leurs principales activités.

2-1-1 Banque internationale

Une banque internationale est une banque qui exerce des activités au niveau
international ou mondial. Elle dispose donc de succursales dans plusieurs pays. Ses clients
peuvent bénéficier de ses services dans chacun des pays où elle est implantée et avec la même
qualité que dans leur pays de résidence.34

On peut distinguer trois catégories de banques internationales35 :

 Les banques largement implantées au niveau international (qui couvrent de nombreux


pays dans chaque continent) ;

 Les banques implantées dans 1 ou 2 pays seulement ;

 Les banques qui ont une portée internationale dans des domaines bien spécifiques.
A l'encontre de la banque multinationale, la banque internationale mène des activités à
l’étranger, depuis son pays d’origine, sans avoir la nécessité de s’installer physiquement dans
d’autres pays, c’est le cas par exemple de la (Bank of America) lorsqu’elle subventionnedes
prêts à des banques polonaises depuis les Etats Unis.

34
https://banque.ooreka.fr/comprendre/banque-internationale
35
Idem

23
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

DE PAULA (2002) indique qu’il existe une différence entre la banque multinationale et la
banque internationale. Cette dernière mène des opérations bancaires internationales à
travers les financements du commerce extérieur et les prêts octroyés aux entreprises et aux
gouvernements étrangers.

2-1-2 -Banque multinationale

Il n’existe pas une définition largement acceptée de la banque multinationale.


Il existe toutefois, une définition absolue qui consiste à considérer la banque multinationale
comme la rivale, dans le domaine bancaire, de la firme multinationale industrielle. C’est alors
à la définition de cette dernière que la banque multinationale est renvoyée36. Les banques
multinationales sont nombreuses comme BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole,
HSBC…..etc.

La majorité a admis que la firme multinationale est la firme qui, par le biais de ses
investissements directs, organise un contrôle des activités de production dans plus d’un pays,
et qui conçoit sa stratégie dans une optique mondiale. Transposée du domaine industriel à un
domaine bancaire, cette définition donne à penser qu’une banque est multinationale dès lors
qu’elle mène une activité de « production » dans plus d’un pays37.

GRAY et GRAY (1981) soulignent qu’une banque multinationale est un établissement


financier qui collecte des dépôts et accorde des crédits grâce à des entités localisées
dans plusieurs pays38.

Toutefois, ces définitions demeurent insuffisantes , la définition la plus appropriée est :


une banque est multinationale lorsque, outre ses activités internationales et son réseau
d’établissement à l’étranger , elle oriente ces activités internationales et ce réseau vers le
financement d’activités industrielles à l’étranger, vers la prise de participation au capital
d’entreprises industrielles, privées ou publiques ,à l’étranger , ou vers la constitution d’un
groupe financier( industriel et bancaire) multinational39.

36
http://financebanque.blogspot.com/2010/05/definition-de-la-banque-multinationale.html
37
Idem
38
Repris dans ZiboucheBoufnar, « Les déterminants du choix de la présence des banques étrangère en Algérie
cas de BNP Paribas », Mémoire de magistère en science économiques. Université Mouloud Mammeri,
Tizi-Ouzou 2010, Page 50. Disponible sur : www.ummto.dz/IMG/pdf/Taous_ZIBOUCHE_Epouse_BOUFNAR.pd
39
http://financebanque.blogspot.com

24
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

Par ailleurs, les activités de la banque multinationale peuvent être divisées en trois grandes
catégories: la banque de détail à l’international, la banque de financement et d’investissement,
et la gestion d’actifs et la banque privée.

2-2 LES ACTIVITES DE LA BANQUE DE DETAIL

D’après DESMICHT (2004) la banque de détail vise trois types de marchés : Le marché
des particuliers, le marché des professionnels, et le marché des associations de proximité.
L’auteur distingue trois catégories de particuliers.40Elle est aussi appelée banque à réseau,
retail banking ou banque de proximité.

Selon (GRUBEL, 1977), les activités de banque de détail à l’étranger relèvent de


l’intermédiation (collecte de dépôts et octroi de crédits), de gestion des moyens de
paiement (comptes chèque, cartes de virement bancaire) et de la distribution des
produits d’assurances (assurances vie, assurances dommage et prévoyance)41.

2-3 LES ACTIVITES DE FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT

Sont aussi appelées des banques d’affaires (investment banking). A travers cette activité,
elles procèdent à la collecte des ressources sur les marchés pour une clientèle composée de
très grandes entreprises et parfois d’Etats pour lesquelles les banques d’affaires proposent
des financements et les accompagnent sur les marchés de capitaux en dirigeant leurs
émissions de titres42.

De nos jours, les activités de banque de gros à l’international sont très répandues, elles
concernent l’ensemble des services et produits destinés aux financements complexes, aux
montages financiers, ainsi que les conseils et les interventions en fonds propres.

La banque de gros recouvre une grande étendue de métiers exercés le plus souvent au
sein de filiales spécialisées. Selon LEMARQUE (2003), suivant l’organisation des
établissements, on retrouve toutes les activités au sein d’une structure dédiée à la banque
d’investissement. Les opérations de banques de gros sont généralement destinées à des clients
importants (particuliers fortunés, grandes entreprises) et réalisées au niveau international 43.

40
ZiboucheBoufnar, Idem. Page 51
41
MehediNekheli, Catherine Kayrotis, Op.Cit. Page 74
42
Source: TROUDART Jessy. Op.cit. Page 57.
43
Repris dans ZiboucheBoufnar, « Les déterminants du choix de la présence des banques étrangère en Algérie
cas de BNP Paribas », Mémoire de magistère en science économiques. Université Mouloud Mammeri,

25
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

2-4 LES ACTIVITES DE GESTION D’ACTIFS ET DE BANQUE PRIVEE

Constitue un métier à travers lequel la banque multinationale propose principalement


des prestations de services Elle porte essentiellement sur la gestion des portefeuilles de titres
pour le compte d’une clientèle composée d’investisseurs institutionnels tels que les
compagnies d’assurances, les caisses de retraite et de particuliers très fortunés. Cette activité
s’adresse également aux organismes de placements collectifs en valeurs mobilières
(OPCVM), on parle alors de gestion d’actifs souvent dénommée gestion collective 44.

2-5 LES FORMES D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

On distingue quatre formes essentielles d’implantation bancaire à l’étranger: le bureau de


représentation, la banque affiliée, la filiale et la succursale. Pour NEKHITI et KARYOTIS
(2008) ces formes d’implantation peuvent être regroupées en deux grands groupes :

 Les formes d’implantations dépendantes de la banque mère ;


 Les formes d’implantations autonomes de la banque mère.

2-5-1 Les formes d’implantations dépendantes de la banque mère

La succursale et le bureau de représentation sont les deux types d’implantation


dépendant de la banque-mère.

2-5-1-1 Le bureau de représentation

Il s’agit de la forme d’implantation la plus utilisée. Le bureau de représentation n’a pas


le pouvoir d’effectuer directement des opérations bancaires 45. Son rôle est essentiellement
d’informer et de conseiller les clients de la banque et la banque elle-même et la représenter et
aussi d’assurer la publicité de la banque-mère avant son implantation effective dans le pays
d’accueil46.

Tizi6Ouzou 2010, Page 50. Disponible sur : www.ummto.dz/IMG/pdf/Taous_ZIBOUCHE_Epouse_BOUFNAR.pd


44
Idem
45
Cette définition provient de la Fédération Bancaire Française : (FBF) c’est un organisme qui représente les
banques implantées en France et les banques françaises implantées à l'étranger .

26
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

Pour BLANDON (1998), cette forme d’implantation permet à la banque-mère de


mener des études approfondies sur le pays visé et d’améliorer les relations d’affaires avec les
clients locaux.

Cependant, le bureau de représentation étant de petite taille ne lui permet de traiter


beaucoup d’affaires et limite assez vite la clientèle potentielle de la banque dans le pays visé.
Le tableau suivant nous résume les fonctions du bureau de représentation.

Tableau n° 01 : Résumé des fonctions du bureau de représentation

Mode d’implantation Ses fonctions


1. Maintenir la relation avec la clientèle de la banque établie à
l’étranger ou effectuant des transactions internationales ;
2. Collecter des informations utiles pour la banque et ses clients
Bureau de du pays d’origine ;
représentation 3. Promouvoir les affaires de la banque mère à l’étranger ;
4. Recherche de nouveaux marchés et faire connaitre l’offre de la
banque aux clients potentiels ;
5. Créer et développer et entretenir des affaires publiques dans le
pays d’implantation.
Source : BoubakarHamadou « Internationalisation bancaire : déterminant du choix et de la
performance des formes d’implantation bancaire à l’étranger », Thèse de Doctorat en Sciences
de Gestion, Reims ; 2007 ; France ; p36.

2-5-1-2 La succursale

La succursale est une entité dépendante par rapport à la maison-mère, même si ses
règles d’exploitation (comptabilité, déclaration de résultats) témoignent d’une certaine
indépendance, elle exerce une activité commerciale, dispose d’une clientèle propre mais elle
n’a pas d’autonomie juridique 47 . En France, la législation bancaire définit la succursale
comme un siège d’exploitation dépendant directement de la banque-mère et qui ne constitue
pas une entité juridique indépendante de celle-ci. A ce titre, elle n’a pas de personnalité
47
HamadouBoubakar « Les déterminants des formes d’implantation bancaire à l’étranger », Cahier de
recherche 2008, http://www.giref.uqam.ca/fr/index.php.Consulté 10.09. 2018.

27
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

morale. Cette forme d’implantation n’est pas évidente et comporte de nombreux


inconvénients.

Les étapes administratives sont conséquentes et l’entité est soumise à une contrainte de
demande d’autorisation du gouvernement local (TROUDART, 2010). En plus, avec l’absence
d'un réseau d'agence, la création d'une succursale devient plus coûteuse que l'acquisition d'une
banque locale (dans le cas d'une filiale)48.

Néanmoins, cette forme d’implantation a, aussi, des avantages (MAROIS, 1979)49 :

- Un contrôle maximum sur la gestion de l’établissement à l’étranger ;

- Une sécurité accrue pour les déposants et autres clients ; dans la mesure où, tout le poids
de la banque-mère sert en quelque sorte de garantie aux activités de l’agence ;

- Une possibilité de mobiliser des fonds plus importants en faveur des emprunteurs
locaux, grâce aux disponibilités de la banque-mère, dans lesquelles la succursale peut puiser.

2-5-2 Les formes d’implantation juridiquement autonomes de la banque-mère

La banque affiliée et la filiale sont les deux types d’implantation autonome d’une
banque mère.

2-5-2-1 La banque affiliée

Elle est un établissement avec une dénomination locale dans lequel la banque-mère
détient une participation inférieure à 50%. Cette participation financière au capital peut être
réalisée de trois façons (BOUBAKAR, 2008) :

1. Par l'ouverture du capital social de la banque-mère en prenant de nouvelles parts dans le


capital de la banque affiliée ;

48
HamadouBoubakar « Les déterminants des formes d’implantation bancaire à l’étranger », Cahier de
recherche 2008, page 3.
49
Repris dans le mémoire « STRATEGIES D’INTERNATIONALISATION DES BANQUES DANS LES PAYS EN
DEVELOPPEMENT CAS DE L’ALGERIE »Melle BABA HAMED Karima Université d’Oran 2, soutenu en 2016. page
56.

28
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

2. Par le rachat des titres détenus par d'autres actionnaires tout en maintenant intact son capital
social ;

3. Par l’engagement dans de nouvelles activités dans le pays d'accueil et l'invitation d'autres
établissements bancaires (pouvant être eux-mêmes étrangers) à la joindre. Elle se
contente ainsi d'une participation minoritaire dans la nouvelle banque. C'est une forme
d'implantation à l'étranger dans laquelle la maison-mère est en partenariat avec d'autres
parties. Juridiquement, la banque affiliée est régie par la loi locale et exerce ses activités en
conformité avec cette législation.

Tableau n° 02 : présentation de quelques exemples de banques affiliées

Banques affiliées Banque mères Pays d’accueil Part du capital


Bencodeldesarrolo Crédit agricole Chili 23.66
BICI Gabon BNP Paribas Gabon 46.67
Banque SaudiFransi Clayon Arabie Saoudite 31.10
PT Bank PermataTbk Standard Chartered Indonésie 31.55
KoreanFrenchBankingCorp Société générale Coré du sud 41.45
BIA Niger Banque Belgolaise Niger 35.00
Bank of HungarianSavings DZ Bank AG Hongrie 30.00
Source : Boubacar Hamouda, « Internationalisation bancaire : déterminant du choix et de la
performance des formes d’implantation bancaire à l’étranger », Thèse de Doctorat en Sciences
de Gestion, Reims ; 2007 ; France ; p 39.

2-5-2-2 La filiale

C’est la forme la plus autonome des implantations. C’est une société caractérisée
d’une personnalité morale, autonome par rapport à la banque mère et peut posséder un
patrimoine distinct50. TSCHOEGL (2004, p. 4) dit que : « la filiale bancaire est une entité
localement constituée en société par actions et légalement séparée de la banque-mère qui y
détient plus de 50 % du capital ». La filiale est alors une société locale de nationalité,
juridiquement indépendante de la banque-mère et contrôlée majoritairement par celle-ci. Le

50
Hamadou BOUBACAR, disponible sur : http://www.giref.uqam.ca/fr/index.php

29
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

choix de cette implantation est lié à la volonté d’intégrer de manière importante le marché
bancaire local51.

Selon (BOUBAKAR, 2008) la filiale bancaire peut être créée de trois façons :

o la création d'une banque ex nihilo (à partir de rien, out of nothing) ;


o le rachat d'une banque existante ;
o la création d'une banque en partenariat avec d'autres banques.

2-6 LES LOGIQUES DE L’INTERNATIONALISATION

En pratique, l’internationalisation des banques obéit à trois logiques :

2-6-1 Une logique opportuniste, liée à un environnement plus porteur

Grace au développement du commerce international et des échanges de biens, les


banques se globalisent afin d’accompagner leurs entreprises clientes, elles-mêmes déjà
présentes ou en phase d’implantation à l’étranger. Généralement les flux financiers et le
choix des banques cibles, dans le cas d’opérations de fusions acquisitions, dépendent
minutieusement des liens commerciaux entre le pays d’origine et le pays cible52.

Vers la fin des années 1980, les changements dans le domaine financier (innovations
financières et politiques de dérégulation) ont favorisé l’évolution des marchés financiers. Le
mouvement de globalisation financière depuis le milieu des années 1990 a constitué un
puissant stimulateur de l’internationalisation bancaire, via l’émergence d’un marché global
des services financiers (Couppey-Soubeyran, Plihon et Saïdane, 2006)53.

2-6-2 Une logique défensive, liée à la maturité des marchés nationaux

Le renforcement des marchés bancaires des pays industrialisés, diminue la possibilité


de croissance des banques sur leur marché national et les incite à des mouvements
internationaux54.

51
Idem : page.4.
52
Jean-Paul Lemaire, Dunod 2013, 3ème édition « Stratégies d’internationalisation. Nouveaux enjeux
d’ouverture des organisations, des activités et des territoires » disponible sur :
https://www.erudit.org/fr/revues/mi/2013-v18-n1-mi01139/1022227ar.pdf
53
www.selenium-consulting.com.
54
Guir Roger, « Logiques d'internationalisation et théorie de l'organisation industrielle : le cas des
investissements industriels français en Amérique du Nord », Revue, http://www.persee.fr/doc/rei_0154-

30
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

On distingue trois éléments essentiels poussant les banques à poursuivre leur


croissance en dehors des frontières nationales :

- Le niveau d’union à l’intérieur du pays d’origine constitue, au-delà d’un certain


seuil, un obstacle à sa poursuite, et en cela un premier élément (l’Italie et l’Allemagne, dont
les marchés bancaires présentent un certain retard en matière de consolidation, privilégient
encore les rapprochements nationaux, comme l’illustre la fusion d’Unicredit et Capitalia en
2007, et le rachat de Dresdner Bank par Commerzbank annoncé en août 2008).

- la réglementation relative à la concurrence (dans les activités de banque de détail


principalement), qui interdit certains rapprochements nationaux par crainte d’abus de position
dominante.

- L’intensité de la concurrence entre groupes bancaires des pays industrialisés et


l’écrasement des marges d’intérêt, constituent un troisième aspect motivant la recherche
d’autres sources de revenus sur des marchés plus prometteurs.

Les rapprochements internationaux, en permettant à une banque d’atteindre un niveau


suffisant de capitalisation, se justifient également par la volonté d’échapper aux prédateurs
potentiels que constituent les géants bancaires, dont les capitalisations boursières et les
résultats se sont élevés avec le mouvement de consolidation (les banques européennes
constituent, par exemple, des cibles potentielles pour les groupes américains ou asiatiques)55.

2-6-3 Une logique offensive, liée aux relais de croissance offerts par les nouveaux
marchés

La logique de développement international des banques des pays industrialisés se


justifie par la recherche de nouveaux relais de croissance, à fort potentiel, en dehors des
marchés ayant déjà atteint un degré de maturité élevé Trois facteurs d’expansions
internationales de banques peuvent être cités56 :

- Le pouvoir des activités de banque de détail à s’internationaliser, la conquête d’une


nouvelle clientèle (faiblement bancarisée et peu équipée), le développement des ventes

3229_1982_num_21_1_2054?q=le++cas++des++investissements++industriels++fran%C3%A7ais++en++Am%
C3%A9rique++du++Nord.
55
http://dspace.univ-tlemcen.dz/bitstream/112/3195/1/kissi-hamidou.Aouicha.Mag.pdf
56
AouichaKissiHamidou, « Le Marketing des Produits Bancaires Cas des produits Trade Finance de la Société
Générale Paris » Mémoire de magister en science économique. Université De Tlemcen. Page 29. Disponible sur
: dspace.univ-tlemcen.dz/bitstream/112/3195/1/kissi-hamidou.Aouicha.Mag.pd

31
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

croisées (pour les groupes déjà implantés à l’étranger) et, les opportunités de transfert de
compétences sont de puissants facteurs d’expansion internationale.

- La gestion d’actifs présente également un excellent potentiel de développement au-


delà. Des frontières nationales, en raison, notamment, du manque d’outils ou d’expérience
en matière de gestion de l’épargne associé au vieillissement démographique dans certaines
régions du monde. Ces relais sont d’autant plus prometteurs que les pays concernés affichent
des taux de croissance économique et/ou démographique élevés.

- Les stratégies d’externalisation, via la sous-traitance de certaines fonctions à l’étranger (off


shoring), participe au mouvement d’internationalisation des banques (notamment des
activités de support informatique ou comptable).Selon CASSOU, 2007, au-delà de la
réduction des coûts, les opérations de délocalisation favorisent l’accès à de nouvelles
technologies ou à des compétences non disponibles au plan interne, permettent de développer
de nouvelles offres de services ou encore de stimuler l’émergence de nouveaux marchés.

2-7 L’EVOLUTION DE L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE DANS LE


MONDE

Nous allons présenter l’internationalisation bancaire dans certains pays tels que la
France, les Etats-Unis, le choix de ces pays tient au fait qu’ils concentrent l’essentiel du
système bancaire mondial57.

2-7-1 L’implantions des banques françaises à l’étranger

En France de grandes banques comme BNP Paribas et la société générale sont depuis
le siècle passé, implantées sous forme des filiales et des succursales, notamment dans d’autres
régions du monde, essentiellement à l’union européenne (UE). Les établissements de crédit
français ont choisi prioritairement six pays de l’UE pour s’internationaliser, en 2014 d’après
le CECEI (comité des établissements de crédits et des entreprises d’investissement) a recensé
101 filiales et 23 succursales au Royaume-Unis, 30 filiales et 20 succursales en Espagne, 34

57
http://esurfi.banque-france.fr

32
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

filiales et 21 succursales en Italie, 35 filiales et 21 succursales en Allemagne, 36 filiale et 6


succursales au Luxembourg, et enfin 26 filiales et 10 succursales en Belgique58.

Cette présence européenne est justifiée par l’adoption de la directive bancaire du 19


juin 1989 définissant les conditions de reconnaissance mutuelle entre les Etats membres de
l’UE à travers le principe de l’agrément unique59.

2-7-2 L’implantations des banques étrangères en France

De nombreuses banques étrangères sont implantées dans l’hexagone, ou elles


disposent de filiales, de succursales et bureaux de représentation, contrairement aux banques
françaises en termes de formes d’implantation à l’étranger, le schéma suivant montre que
lorsqu’il s’agit de s’implanter en France, les banques étrangères préfèrent la succursale au
détriment de la filiale. La figure suivante nous montre le nombre de filiales et succursales
étrangères implantées en France.

Le tableau suivant présente l’évolution du nombre de filiales et de succursales


étrangères installées en France depuis 2007 jusqu’à 2014.

Tableau n° 03 : Présentation de l’évolution du nombre de filiales et de succursales étrangères


installées en France

ANNEES 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014


FILIALES 40 20 20 20 22 19 17 11
SUCCURSALES 80 90 90 90 86 88 89 80
HORS ESPACE 40 37 37 36 37 35 36 12
ECONOMIQUE
EUROPEEN (EEE)

FILIALES 19 19 19 19 19 19 19 15
SUCCURSALES 25 22 22 22 20 18 19 14
TOTAL 204 188 188 187 184 179 180 132
Source : CCI60 2015 et calculs personnels

58
Données fournies par le (CECI). Disponible sur : https://fr.wikipedia.org
59
Selon ce principe toute banque agréée par un des Etats membres peut s’implanter librement dans les
autres Etats de l’UE.

33
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

Graphe n° 01 : Représentation de l’évolution du nombre de filiales et de succursales


étrangères installées en France

180
filiales
160

140
succursales
120

100 hors EEE

80
Filiales
60

40 Succursales2

20
TOTAL
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Source : A partir du tableau n° 03

En 2014, on dénombrait 132 implantations appartenant à des banques étrangères d’origine


européenne ou à des pays tiers61.

2-7-3 L’implantions des banques américaines à l’étranger

Contrairement aux banques françaises et anglaises dont l’internationalisation a été


surtout favorisée par les possibilités d’implantation dans les anciennes colonies, les banques
américaines ont bénéficié de la puissante position économique et politique qu’occupent les
Etats-Unis depuis la deuxième guerre mondiale62.

On a dénombré 7 établissements bancaires détenant 95 représentations à l’étranger


avec 126 banques et 731 implantations étrangères en 1976 63 . Selon WELLEN, les prêts
accordés à l’étranger par les banques américaines s’élèvent à 131 Milliards de dollars, les
filiales et succursales comptabilisent à l’étranger un montant d’actifs égal à 511 milliards de

60
La Chambre du Commerce International
61
http://esurfi.banque-france.fr
62
Données fournies par la Fédéral Reserve Board. Disponible sur :
https://www.federalreserve.gov/newsevents
63
Idem

34
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

dollars. Ainsi, les banques multinationales totalisent à elle seules, environ 15% des prêts
transfrontaliers.

2-7-4 L’implantation des banques étrangères aux États-Unis

Depuis 1997, on remarque une diminution importante du nombre des établissements


bancaires étrangers sur le sol américain, due à la conjoncture économique et aux mouvements
de fusion acquisitions internationales, parmi les causes de cette diminution, on peut citer le
renforcement des lois de supervision et de contrôle des activités de banques multinationales.

Malgré la baisse du nombre de succursales qui est passé de 358 en 1991 à 238 en
2014, celles-ci constituent, en nombre, la première forme organisationnelle par laquelle les
banques multinationales pénètrent le marché américain.

35
L’INTERNATIONALISATION BANCAIRE

CONCLUSION

Le processus d’internationalisation des banques a évolué d’une manière rapide surtout


avec le développement de la globalisation financière et le processus de mondialisation, en
effet la libéralisation des secteurs bancaires dans plusieurs pays ont permis aux banques
multinationales de renforcer leur présence à l’étranger.

Cependant, beaucoup d’auteurs ont expliqué le phénomène d’internationalisation des


banques par les avantages et les inconvénients de ce dernier.

Ainsi l’internationalisation est devenue un enjeu de croissance pour les grandes banques
dès les années 1990 et 2000 où plusieurs stratégies d’expansion ont été développées : le cas
des stratégies des fusions-acquisitions, des stratégies de partenariat, des stratégies d’alliance.

En revanche, les formes organisationnelles de représentation bancaire à l’étranger


différent les unes des autres en termes de couts d’établissement, d’organisation de contrôle et
d’implication dans le secteur bancaire du pays d’accueil. En effet, il faut faire une distinction
entre une banque multinationale et une banque internationale, la banque internationale agira
principalement à partir de ses politiques d’exportation et depuis son pays d’origine par contre
la banque multinationale se distingue par son mode d’implantation à l’étranger, elle va
directement intervenir par le bais de sa filiale, de sa succursale, ou tout autre moyen
d’implantation.

36
CHAPITRE 2 :

L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE


D’IMPLANTATION DES BANQUES
ETRANGERES
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

INTRODUCTION

Dans la plupart des pays en développement, le système bancaire occupe une place
majeure dans le financement de l’économie, et constitue l’élément essentiel dans le système
financier des pays.

De ce fait, plusieurs de ces pays en développement se sont lancés dans une


concurrence en vue d’attirer le plus de banques étrangères et bénéficier de leurs avantages. En
effet, les banques internationales peuvent procurer beaucoup de plus. D’abord, elles
augmentent les capitaux disponibles dans les pays d’accueils et incitent la concurrence sur le
marché intérieur, ainsi elles servent au transfert des technologies, des compétences, des
capacités d’innovation, et des pratiques d’organisations et de gestion.

Les banques étrangères jouent un rôle dans la transformation économique et la


libéralisation des systèmes bancaires, l’Algérie a décidé d’ouvrir son secteur bancaire à la
concurrence étrangère, ce qui a permis la transition de l’Algérie vers une économie de marché
et bouleversé le secteur bancaire algérien qui est passé d’un système de monobanque à un
système bancaire moderne.

Cette libéralisation dans le secteur bancaire algérien nous a conduit à nous interroger sur :

 Le contenu de la réforme du système bancaire algérien


 Les conditions d’exercices et l’implantation de la banque étrangère en Algérie
 Les acteurs privés étrangers et la part du marché qu’ils détiennent dans le secteur
bancaire algérien

Pour répondre aux questions ci-dessus, nous avons organisé le deuxième chapitre comme
suit :

Dans la première section, nous essayerons de présenter l’évolution et les réformes du


secteur bancaire algérien depuis l’Indépendance, en passant d’une économie dirigée qui a
caractérisé le pays à son ouverture à l’extérieur par la suite, en exposant les principales lois et
textes législatifs qui ont marqué cette période et qui ont permis aux banques privées
étrangères de pénétrer le marché algérien. Dans la deuxième section, nous expliquerons la
réglementation dans laquelle ces banques privées exercent leurs activités et les principaux
modes d’implantation en Algérie, ainsi, les acteurs privés qui interviennent dans le secteur

38
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

bancaire algérien, et la part de ces banques sur le marché des capitaux et leur introduction
dans le but de transiter vers une économie de marché via l’accélération du rythme de
consolidation et sa dynamique de développement.

39
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

SECTION 1 : HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DU SYSTEME


BANCAIRE ALGERIEN

Etant donné que le système bancaire algérien est le reflet des choix du modèle de
développement et du système économique, son analyse couvre la période qui va de
l'indépendance jusqu'à nos jours. L'édification d'un système bancaire algérien après
l'indépendance de l'Algérie s'effectuera selon une double orientation :

 La première consiste à créer un institut d'émission spécifiquement algérien, la


Banque Centrale d'Algérie, et une monnaie nationale, le dinar algérien (DA).

 La seconde, c'est la résolution de la charte d'Algérie, qui est, au lendemain de


l'indépendance, le document de référence, notamment en matière économique1.

Il apparut, alors, préférable de faire une présentation historique traversée par le système
bancaire algérien.

1-1-EMERGENCE DU SYSTEME BANCAIRE ALGERIEN

A de l’indépendance de l'Algérie, le système bancaire se composait de filiales


des banques étrangères implantées au nord du pays, notamment dans les villes portuaires, et
dont la finalité était d'assurer les opérations bancaires et financières nécessaires aux
transactions commerciales.

1-1-1- L’étape de la récupération de la souveraineté nationale (1962 – 1963)

Pour concrétiser la souveraineté nationale de l’Algérie, d’abord, un Trésor Public a été


mis en place en août 1962. Ensuite, en créant son propre institut d’émission (qui porte le
nom de la Banque Centrale d’Algérie) qui a été créée en décembre 1962 et succède à partir
du 02 janvier 1963, à la banque d’Algérie. Enfin l’Etat a émis une nouvelle unité monétaire
nationale en 1964 qui est le dinar algérien (DA) remplaçant ainsi le franc algérien (FA)2.

1
Charte d'Alger : premier congrès du FLN-16/21 AVRIL 1964.
2
Naas Abdelkrim, « Le système bancaire algérien, De la décolonisation à l’économie de marché », Edition

40
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

1-1-1-1 Le Trésor Public

Le Trésor Public algérien fut créé Le 29 Août 1962, il a pris en charge les
activités traditionnelles de la fonction du Trésor (émission de la monnaie et l'adaptation des
recettes aux dépenses de l'Etat) ainsi qu'une fonction exceptionnelle du : crédit à l'économie3.

1-1-1-2 La Banque Centrale d’Algérie

L’institut d’émission de l’Algérie indépendante, dénommé « Banque Centrale de


l’Algérie », fut créé par la loi n°624. Et voté par l’Assemblée constituante le 12 décembre
1962. Elle fut dotée de tous les statuts d'un institut d'émission, afin de créer les
conditions favorables à un développement ordonné de l'économie nationale. La Banque
Centrale exerce les fonctions d'émission de la monnaie fiduciaire, les fonctions de banque des
banques, de banque d’Etat et de banque de change5.

1-1-1-3 La mise en circulation du Dinar Algérien (DA)

L’émission de billets de banque relevait des fonctions de la Banque Centrale,


tandis que l’émission des pièces de monnaie métallique relevait des fonctions du Trésor
Public 6. Le 10 Avril 1964, le « Dinar Algérien » est devenu l'unité monétaire du pays,
date à laquelle il a remplacé le nouveau franc algérien par la loi n°647.

INAS, Paris, 2003, page 9.


3
Le Trésor public octroyait des crédits d’investissement au secteur économique. Il accordait, par exemple, des
prêts d’équipement à long terme remboursables aux entreprises publiques dans le cadre des investissements
planifiés, des subventions non remboursables à certaines entreprises publiques, des garanties qui lui font
supporter totalement ou partiellement le risque de non remboursement des prêts…etc.
4
Du 13 décembre 1962 portant création et fixant les statuts de la banque centrale d’Algérie.
5
Naas A. « Le système bancaire algérien : de la décolonisation à l’économie de marché », édition INAS, Paris,
2003, p 12.
6
Cette répartition sera abolie par la loi bancaire n°86 du 19 août 1986 et la Banque Centrale d’Algérie
se chargera d’émettre les pièces de monnaie métallique.
7
Du 10 avril 1964 instituant l’unité monétaire nationale.

41
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

1-1-2 L’étape de la mise en place du système bancaire algérien (1963-1967)

Dans le prolongement de l’édification d’un système bancaire national, des mesures ont
été prises dès le lendemain de l’indépendance par la mise en place de nouveaux organismes,
l’un chargé du financement du développement, la Caisse Algérienne du Développement
(CAD) et l’autre, de la mobilisation de l’épargne, la Caisse Nationale d’Épargne et de
Prévoyance (CNEP).

1-1-2-1 La Caisse Algérienne de Développement (CAD)

Fut créé le 03 mars 19638 ; elle a pour objectif en premier lieu, de prendre la
relève d’organisme français ayant cessé leurs activités, et vise en second lieu, la mise
en place d’un instrument privilégié pour le développement, ses missions ont été très
importantes et multidimensionnelles et complexes (gestion du budget équipement et de
commerce extérieur).

1-1- 2-2 La Caisse Nationale d’Épargne et de Prévoyance (CNEP)

Était créée le 10 août 1964, sous forme d'établissement public jouissant de l'autonomie
financière ; dont la mission consistait à collecter l'épargne destinée à la construction
du logement. Son activité sera orientée par la suite vers le financement des programmes
planifiés d'habitat collectif.

1-1- 3 L’étape de la nationalisation du système bancaire algérien (1966 - 1967)

L’adoption du système socialiste, la création d’entreprises nationales et les grands


objectifs fixés en matière de développement économique ont engendré des besoins financiers
importants d’où la nationalisation des banques privées.

En effet, la nationalisation de l'appareil bancaire en Algérie en 1966 et 1968 a doté


l'Etat d'un grand instrument de développement qui était auparavant dominé par le capital

8
Naas (2003), ibid., p. 32.

42
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

étranger9. Cette nationalisation n’a pas été, seulement, l'effet du socialisme mais aussi et
surtout du refus des banques étrangères à financer l'économie de l'Algérie indépendante.

1-1- 3-1 La Banque Nationale d’Algérie (BNA)

Elle répond au souci de prendre en charge le financement du secteur socialiste où les


activités exercées sont basées sur celles des banques privées ayant cessé leurs activités. En
matière de collecte des ressources, elle peut recevoir du public des dépôts de fonds sous toutes
formes (fonds remboursables à vue, à préavis ou à terme), et pour les crédits, elle
peut consentir toutes formes de prêts ou avances par elle-même ou en participation. En
1967, elle prend le relais de la (BCA) pour le financement de l’agriculture et
monopoliser10 le financement du secteur agricole en 196811.

1-1- 3-2 La création du crédit populaire d’Algérie(CPA)

Quelques peu après la création de la BNA, le système bancaire national a été renforcé
par la mise en place d'un autre intermédiaire financier bancaire : le CPA, créé par
l’ordonnance n° 6612 du 29 décembre 1966.

La CPA bénéficie du patrimoine des banques populaires dissoutes le 31 décembre


1966 à savoir : la banque populaire commerciale et industrielle d’Alger, la banque
populaire commerciale et industrielle d’Oran, la banque populaire commerciale et
industrielle de Constantine, la banque populaire commerciale et industrielle d’Annaba et
la banque régionale du crédit populaire d’Alger. Ses missions se traduisent essentiellement
par les activités suivantes, l’hôtellerie et le tourisme, l’artisanat, les professions libérales.

1-1- 3- 3 La Banque Extérieure d’Algérie (BEA)

Fut créée le 1er octobre 1967 par ordonnance N° 6713, dernière phase du processus,
le système bancaire national va revêtir une forme qui ne connaitra pratiquement pas de
changement pendant plus d’un quart de siècle, pour cela, elle est considérée comme

9
Les banques privées s’impliquaient peu dans le financement du développement et préféraient les opérations du
commerce extérieur qui procuraient une rentabilité immédiate.
10
L’ordonnance du 24 septembre 1968 va dissoudre la caisse algérienne de crédit agricole mutuel (CACAM), les
caisses régionales et locales, la caisse centrale des sociétés agricoles de prévoyance(SAP) et la caisse des prêts
agricoles pour changer la BNA, unique établissement du financement de toute l’agriculture.
11
La banque nationale d’Algérie a été créée par l’ordonnance n°66-178 du 13 juin 1966.
12
Ordonnance n°66 du 29 décembre 1966 portant création du crédit populaire d’Algérie.
13
Ordonnance n°67 du 1ER Octobre 1967 portant création de la Banque Extérieure d’Algérie.

43
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

banque de dépôts au même titre que la BNA et le CPA, ayant comme mission principale de
faciliter et de développer les rapports économiques de l’Algérie avec les autres pays dans
le cadre de la planification financière14.

Comme le souligne à juste titre15P. PASCALLON« l’algérianisation des structures


financières peut être considérée comme terminée ».

2. LE SYSTEME BANCAIRE ET LA PLANIFICATION FINANCIERE 1970-1987

L’algérianisation des banques et la mise en place du système bancaire national à partir


de 1966, ont permis une amélioration sensible du financement de l’économie, cette évolution
s’est traduite par un désengagement progressif de la banque centrale, en effet après
l’indépendance, le financement de l’économie par la banque centrale a été déterminant,
représentant près de la moitié de la masse monétaire environ 54% en 1965, représentés par
des financements du secteur public. Avec la création des banques nationales, les
interventions de la banque centrale diminuent de moitié(en termes relatifs), et ne représente
plus que 20% à 50% de la masse monétaire entre1967 et 196916.

2-1 Le rôle des banques publiques dans la gestion des ressources

En matière de collecte des ressources, le rôle des banques va être différent qu’il
s’agisse de la collecte de l’épargne du secteur privé, formé par les entreprises privées
et les ménages, ou du secteur public constitué par les entreprises publiques. Concernant
l’affectation des ressources aux entreprises publiques, la banque intervient à deux niveaux ;
via le financement des besoins d’exploitation, et le financement des investissements à long
terme assuré par des intermédiaires financiers spécialisés, la BAD, la CNEP, la BNA, puis la
BADR pour le financement du secteur agricole17.

14
http://www.bea.dz.
15
ZourdaniSafia, « le financement des opérations du commerce extérieur en Algérie : cas de la BNA » mémoire
de magister en science économique, Université Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, 2012. Page 8 Disponible sur :
www.ummto.dz/IMG/pdf/Memoire_de_Magister_de_Mlle_ZOURDANI_Safia.pdf.
16
Naas Abdelkrim, op.cit. Page 56.
17
Selon A. Naas

44
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

Quant au secteur privé, le crédit bancaire accordé aux entreprises privées obéit
au principe que tout développement ou création d’entreprises industrielles ou touristiques doit
au préalable recevoir l’agrément prévu par le code des investissements18.

2-2 La création de banques spécialisées

En application du critère de la spécialisation des entreprises publiques, deux banques


spécialisées ont été créées à savoir : la banque de l’agriculture et de développement
rural(BADR)19, créée en 1982 à partir des structures de la BNA, cette dernière a pour mission
de contribuer au développement de l’agriculture et à la promotion des activités
agricoles, artisanales et agroindustrielles, de ce fait, sa création peut être assimilée à une
opération de déconcentration d’une partie de l’activité de la BNA.

Puis la banque de développement local(BDL)20créée en 1985 à partir des structures du


CPA, chargée du financement des entreprises locales, sous tutelle des Wilayas et des
communes.

3- LES REFORMES DES ANNEES 1990

Dans le cadre de la restructuration organique 21 , qui a été mise en œuvre par les
autorités pour l’ensemble des entreprises publiques lors du premier quinquennat. Un nouveau
cadre dans lequel la banque centrale et les intermédiaires financiers sont appelés à évoluer, a
été mis en place en 1990 par la loi relative à la monnaie et au crédit, élaborée sur la base du
principe de l’indépendance de la banque centrale par rapport au pouvoir exécutif.

Par ailleurs, elle fixe de nouvelles règles qui concernent la création des
banques, l’organisation et la gestion de l’intermédiation financière bancaire, il est important

18
Sur le rôle de la CAD dans les commissions d’investissements.
19
Décret n°82 du 13 mars 1982 portant création de la banque d’agriculture et du développement rurale et fixant
ses statuts.
20
Décret n°85 du 30 avril 1985 portant création de la banque de développement local et fixant son statuts
21
Cette restructuration s’est opéré sur la base de deux critères, d’abord la spécialisation des entreprises
d’une manière à faire la nuance entre la fonction de production et celle de distribution, ensuite la régionalisation
des entreprises, c’est-à-dire déplacer leur siège sociale en dehors de la capitale Alger.

45
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

de relever que ce nouveau cadre remplace celui prévu par la loi de 1986 relative au régime des
banques et du crédit dénommée communément « loi bancaire ».

3-1 La loi bancaire du 19 Août 1986 :

Cette loi est relative au régime des banques et des crédits. Elle a été élaborée dans un
contexte caractérisé par :

- La gestion de l'économie, qui demeure planifiée centralement et la mise en œuvre du


deuxième plan quadriennal.

- La crise financière et économique aiguë, apparue à la suite de la chute conjuguée des prix
des hydrocarbures et des cours du dollar américain. Son principal objectif est d'apporter des
aménagements au mode du financement du secteur public économique.

o La loi relative au régime des banques et des crédits prévoit :

- L'élaboration d'un plan national de crédit.

- Une participation plus active du système bancaire dans le processus du financement de


l'économie.

La loi bancaire introduit également de nouvelles dispositions, en matière de garanties


pour les banques et les déposants. Dans ce cadre, il est à relever que le secteur bancaire s’est,
pour la première fois, instauré par la loi bancaire du 20/08/198622.

3-2 La loi relative à la monnaie et au crédit

La 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit va constituer la clef de


vote du nouveau système bancaire algérien. Les mesures les plus déterminantes sont sans
aucun doute, l’ouverture de l’activité bancaire au capital privé national, mais aussi étranger, et
la libre détermination des taux d’intérêts bancaires par les banques sans l’intervention de

22
https://www.memoireonline.com/07/09/2323/m_Etude-analytique-dun-financement-bancaire-Credit-
dinvestissment-cas-CNEPBANQUE-1.html Consulté le 30/06/2018.

46
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

l’Etat dont les principes posés par la loi sont applicables à tous les organismes
bancaires, qu’ils soient la propriété de l’Etat ou du privé23.

La loi réhabilite notamment la banque centrale dans ses missions, réorganise les
relations entre cette dernière et le trésor public redéfinit le rôle des banques et introduit des
standards internationaux dans la gestion de la monnaie et du crédit. Elle créée des
organes nouveaux autonomes et érige le principe de commercialité comme mode de
gouvernance des banques. La loi de 1990 consacre les principes suivants :

- L’autonomie de la banque centrale qui devient la Banque d’Algérie24.

- La régulation du système bancaire par des autorités administratives indépendantes.

- La séparation entre l’autorité de réglementation et d’agrément des banques et l’autorité de


supervision.

- Le monopole des banques sur les opérations de banque.

3-3 L’actualisation de la loi sur la monnaie et le crédit du 14 Avril 1990

Cette loi a connue plusieurs aménagements et actualisations, on distingue


essentiellement :

3-3-1 Les aménagements de 2001

La loi sur la monnaie et le crédit a connu des aménagements en 2001, ces deniers ont
été introduits par l’ordonnance bancaire n°01-01 du 27 Février 2001modifiant et complétant
la loi bancaire n°90-10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et crédit, dont
l’objectif principal est de scinder le conseil de la monnaie et du crédit en organes, à savoir :

- Le premier organe constitué du conseil d’administration, chargé de l’administration de la


banque d’Algérie.

23
BenhalimaAmmour, « Le système bancaire Algérien: textes et réalités ».Editions Dahlab, Alger 1996
Page 96.
24
Article 12 de la loi n° 90-10 du 10 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.

47
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

- Le second organe constitué par le conseil de la monnaie et du crédit, chargé de jouer le rôle
de l’autorité monétaire.

3-3-2 L’actualisation de 2003

L’année 2003 a été consacrée à l’actualisation de la loi 90-10.En effet, le texte


modifiant l’ancienne loi fait suite au scandale financier qui a éclaboussé le milieu bancaire au
cours de cette période et qui s’est soldé par la mise en faillite de deux banques à
capitaux privés, à savoir : la banque EL KHALIFA, et la Banque pour le Commerce
et l’Industrie d’Algérie(BCIA)25.

Ensuite, l’ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit a


pour objet de consolider le système, à abroger la loi sur la monnaie et le crédit de 1990,
cependant, la nouvelle banque centrale perd, qu’un peu de son autonomie vis-à-vis du pouvoir
politique, les membres du conseil de la monnaie et du crédit et du conseil d’administration de
la banque d’Algérie sont tous nommés par le président de la république26.

L’ordonnance consolide notamment le régime déjà établi par la loi de 1990 en


introduisant de nouveaux principes et/ou en le définissant plus précisément : le secret
professionnel, les changes et les mouvements de capitaux et la protection des
déposants, l’objectif de ce dernier est « de renforcer la sécurité financière, améliorer
nettement le système de paiement et la qualité du marché ».

Selon le législateur, ce nouveau texte répond à un triple objectifs :

Permettre à la banque d’Algérie de mieux exercer ses prérogatives,


Renforcer la concentration entre la banque d’Algérie et le gouvernement en
matière financière.
Permettre une protection des banques et de l’épargne publique27.

25
Article 02 la présence loi est publiée au journal officiel le 25 octobre 2003
26
www.droit-algerie.com. Consulté le 25/06/2018.
27
SADEG Abdelkrim. Op.cit. Page 14.

48
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

3-3-3 L’actualisation de 2010

Aussi, l’ordonnance bancaire N° 10 – 04 du 26 Août 2010 modifiant et complétant


l’ordonnance bancaire N° 03–11 relative à la monnaie et au crédit, a introduit de nouveaux
durcissements concernant la législation réglementant l’activité des banques étrangères
installées en Algérie, cette ordonnance bancaire stipule que « l’Etat détient une action
spécifique dans le capital des banques et établissements financiers à capitaux privés en
vertu, de laquelle, il est représenté, sans droit de vote au sein des organismes sociaux ». Aussi,
elle oblige les intérêts algériens de détenir la majorité du capital (51%) dans les
banques et les établissements financiers lancés par les investisseurs étrangers 28

28
Journal officiel de LA république algérienne N °50, Ordonnance n10-04 du 26 aout 2010 modifiant
et complétant l’ordonnance n03-11 correspondant au 26 aout 2003 relative à la monnaie et au crédit. Disponible
sur : www.mf.gov.dz/article_pdf/upl-d6fde17c4a029aecea945e2959f270af.pdf.

49
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

SECTION 2 : LES CONDITIONS D’EXERCICES D’IMPLANTATION


DES BANQUES ETRANGERES EN ALGERIE

L’activité des banques privées à capitaux nationaux et étrangers est soumise à


certaines règles et normes à respecter qui sont émises par le conseil de la monnaie et du
crédit29 (CMC) et la banque d’Algérie, les banques étrangères exercent leur activité bancaire
selon un instrument réglementaire consolidé qui gère la relation entre une banque et une autre
banque, ou la banque centrale d’Algérie envers d’autres banques,en plus, ce règlement
impose aux banques privées de respecter certaines conditions.

2.1. LES CONDITIONS D’IMPLANTATIONS


L’activité bancaire peut s’exercer en Algérie sous la forme d’une société de personne
moral ou de succursale et coopérative, Les conditions d’implantations varient sensiblement
selon la forme envisagée, mais quelle que soit cette forme, l’exercice de l’activité bancaire est
subordonné à l’obtention d’une autorisation du conseil de la monnaie et du crédit et d’un
agrément du gouverneur de la banque d’Algérie. Ces conditions sont les suivantes :

2.1.1. Conditions de forme


Les conditions d’établissement des banques sont régies par l’ordonnance n°03-11 du
26 aout 2003, modifiée et complétée par l’ordonnance n°10-04 du 26 aout 2010.

2.1.2. Le capital social


Le capital minimum initial auquel devront souscrire ces institutions (règlement n°08-
01 du 23 décembre 2008) est fixé à 10 milliards de Dinar algérien, Le capital social minimum,
tel que fixé doit être libéré en totalité et en numéraire à la constitution (article 88 de
l’ordonnance n°03-11)30.
Aux termes de l’ordonnance n°03-11 et de la réglementation prudentielle en vigueur
(règlement n°91-09 du 14 aout 1991 et en n°95-04 du 20 Avril 1995), le capital minimum est
considérer en relation avec les perspectives d’évolution de l’activité de la banque et le niveau

29
Appelé notamment l’organe de réglementation d’agrément, en tant qu’autorité monétaire il édicte des
règlements bancaires et financiers de l’activité bancaire, composé de 09 membres, suivant l’article 58 de
l’ordonnance du 26/08/2003.
30
Guide des Banque et des établissements financiers, 2015, Page 29. Disponible sur : https://www.kpmg.com

50
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

du risque encouru. A ce titre les établissements bancaires doivent justifier qu’à tout moment
leur actif excède effectivement le passif, dont ils sont tenus envers les tiers, d’un montant au
moins égal au capital minimum fixé par la réglementation en vigueur (article 89 de
l’ordonnance n° 03-11)31.
Par ailleurs, les fonds propres réglementaire doivent représenter un taux de couverture
de risque qui ne saurait être inférieur à 9.5% (règlement 14-01 du 16 février 2014 coefficients
de solvabilité applicables aux banques).

2.1.3. La qualité des dirigeants


Les dirigeants doivent répondre aux exigences requises d’honorabilité, de moralité et
de compétence et avoir d’expérience professionnelle en matière bancaire32 (règlement n°92-
05 du 22 mars 1992 et ordonnance n°10-04 du 26 aout 2010).
En pratique, les banques et les établissements financiers établis avant la nouvelle
ordonnance ne sont pas soumis à la règle du partenariat. Cependant, la mise en conformité
sera due à l’occasion de toute modification à l’immatriculation du registre de commerce
apportée par la sociétés de droit algérien, dont les actionnaires sont majoritairement étrangers
puisque, aux termes de la loi de finance complémentaires pour 2010 « toute modification de
l’immatriculation au registre de commerce entraine, au préalable la mise en conformité de la
société aux règles de répartition du capital », exception faite des modifications suivantes :
- La modification du capital social (augmentation ou diminution) qui n’entraine pas un
changement de l’actionnariat et de la répartition entre les actionnaires ;

- La suppression d’une activité ou le rajout d’une activité connexe ;

- La modification de l’activité suite à la modification de la nomenclature des activités ;

- La désignation des gérants ou des dirigeants de la société ;

- Le changement d’adresse du siège social.

31
Sadeg Abdelkrim, « réglementation de l’activité bancaire », Edition, association des compétences algériennes
Alger 2006 Page 13.
32
Guide des Banque et des établissements financiers. Idem, Page 30.

51
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.1.4. La forme sociale


Les banques et les établissements financiers de droit algérien doivent être constitués
sous forme de (SPA) sociétés par actions selon (l’article 83 de l’ordonnance n°03-11,
modifiée et complétée), cependant les dispositions relatives aux sociétés par actions définies
par le code de commerce ont vocation à s’appliquer33.
Au titres des spécificités, la détermination effective de l’orientation de l’activité d’une
banque ou d’un établissement financier et la responsabilité de sa gestion doivent être assurées
par deux personnes au moins, ce principe est applicable aux succursales des banques et des
établissements financiers, dans la mesure ou les banques et les établissements financiers dont
le siège social à l’étranger, sont tenu de désigner deux personnes au moins auxquelles ils
confient la détermination effective de l’activité e la responsabilité de la gestion de leurs
succursales en Algérie34.
Dans tous les cas, les deux personnes désignées doivent occuper les fonctions les plus
élevées dans la hiérarchie et doivent avoir le statut de résident, il convient de préciser, qu’au
sens de l’ordonnance relative à la monnaie et au crédit sont considérées comme résidentes en
Algérie , les personnes physiques ou morales qui y ont le centre principal de leur activités
économiques et qu’au sens fiscal, cela recouvre « le lieu dans lequel le contribuable effectue
ses principaux investissements, ou il possède le siège de son entreprise e ou encore au pays
dans lequel il perçoit la majeur partie de ses revenus ».

2.2. LES FORMES D’IMPLANTIONS DES BANQUES ETRANGERES EN ALGERIE

La présence des banques étrangères en Algérie apparait sousdifférentes formes, selon


leur stratégie et leur capacité de financement.

2.2.1. Les succursales des banques étrangères


La distinction entre les personnes morales de droit algérien et les succursales
d’établissements ayant leur siège à l’étranger n’emporte pas sur le plan de la réglementation

33
La SPA comporte au minimum sept actionnaires dont la responsabilité est limitée aux apports. Le capital
social minimum des SPA est de cinq millions de dinars, elle sont dirigées et administrées, soit par un conseil
d’administration, soit par un directoire avec conseil de surveillance.
34
Mansouri Mansour, « Système et Pratique Bancaire en Algérie ». Edition Distribution Houma, Alger 2005,
Page 43.

52
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

bancaire, de différences significatives de traitement. Les banques et les établissements


financiers dont le siège social est à l’étranger sont tenus d’affecter une dotation à leurs
succursales en Algérie au moins égale au capital minimum exigé des banques et des
établissements financiers de droit algérien relevant de la même catégorie, il est également
exigé d’elles, la publication des états financiers35.
Sur le plan fiscal, la loi de finance pour l’année 2008 (article 10) considère comme
revenus distribués : « les bénéfices transférés à une société étrangère non résidente par sa
succursale établie en Algérie ou toute autre installation professionnelle au sens fiscal ».
Concernant leur implantation, la nouvelle mouture de l’ordonnance n°03-11 de 2003 n’a pas
modifié les dispositions relatives à l’implantation des banques étrangères au moyen de
succursale, ce moyen général des investissements étrangers impose pour tout investissement
étranger, le partenariat comme modalité d’implantation pour toutes les activités économiques
de production de biens et services.

2.2.2. Les bureaux de représentations


L’ouverture de bureaux de représentation de banques est régie par le règlement
n°91-10 du 14 aout 1991 portant conditions d’ouverture des bureaux de représentation des
banques, pour cela, l’ouverture d’un bureau de représentation doit être autorisée par le conseil
de la monnaie et du crédit, ceci dit, les banques doivent saisir le conseil d’une demande
formulée par un responsable durement habilité, cette dernière doit comporter tous les
documents et les éléments d’information requis pour son examen par le conseil.

Pour exemple, seront requis un exemplaire des statuts de la banque requérant, les
trois derniers rapports financiers certifiés par les commissaires aux comptes et avalisés par le
conseil d’administration, la liste des actionnaires et des dirigeants de ces établissements et la
décision de nomination du responsable du bureau de représentation36.
Le dossier est accompagné d’une fiche de renseignements suivant le modèle établi
par la banque d’Algérie, l’autorisation est accordée pour une période de trois années
renouvelable. Le responsable est choisi parmi le personnel de la banque ou de l’établissement
financier concerné.

35
Constitution de la banque et d’établissement financier et d’installation de succursale de banque et
d’établissement financier étranger, Règlement de la Banque d’Algérie n°06-02 du 24 septembre 2006,
www.Droit-Afrique.com.
36
http://www.mincommerce.gov.dz/fichiers/burliason.pdf.

53
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.2.3. Les coopératives d’épargne et de crédit


Cette forme a été instituée par la loi n°07-01 du 27 février 2007 relative aux caisses
d’épargne et de crédit, c’est une nouvelle catégorie de banque introduite dans le droit bancaire
algérien. Selon Karim Djoudi, il s’agit «de mutuelles qui peuvent être constituées par une
catégorie de travailleurs issus d'une même entité et dont l'attribution d'agrément relève de la
Banque d'Algérie».
La coopérative a pour objectif d’encourager l’épargne et d’utiliser des fonds mis en commun
par ses membres pour leur accorder des prêts et leur fournir des services financiers, la
coopérative appartient à ses membres et est gérée selon des principes mutualistes 37.
Aux termes de la loi susmentionnée, la coopérative est une société civile à capital variable
dotée de la personnalité morale avec un minimum de membres au moment de la constitution
fixé à 100, elle peut être constituée par des personnes physiques et morales, mais seules les
personnes physiques, membres de la coopérative peuvent bénéficier de ses services.
Par ailleurs, le capital minimum exigé est fixé à 500 millions de dinars entièrement libérale au
moment de la constitution, la coopérative peut octroyer tous types de crédits à ses membres et
peut recevoir des dépôts et ouvrir des comptes pour les membres également, elle émet et gère,
sous réserve d’une autorisation du conseil de la monnaie et du crédit, ces principaux organes
sont :
- L’assemblée générale ;

- Le conseil d’administration ;
- Le comité de contrôle ;

- Le comité de crédit ;

- Le directeur général.

2.2.4. L’implantation de réseau


Le règlement n°97-02 du 06 Avril 1997 relatif aux conditions d’implantation du réseau
des banques et d’établissements financiers modifié et complété en 2002 (règlement n°2002-
05) consacre le principe de la liberté d’ouverture, de transformation, de transfert ou de cession
de guichets pour les banques et les établissements financiers ainsi que les succursales de

37
OukaziGhania, « Finance : Des coopératives d'épargne et de crédit pour les salariés »,Publié dans Le Quotidien
d'Oran le 16 - 04 - 2009, . Disponible sur :http://www.djazairess.com

54
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

banques et d’établissements étrangers, cependant, il reste que l’établissement d’un guichet lui-
même est subordonné à l’autorisation expresse et préalable de la banque d’Algérie38.
Selon les dispositions réglementaires, l’autorisation est accordée sur la base d’un
dossier relatif à chaque guichet et est remis en appui du programme annuel de développement
du réseau des banques et des établissements financiers qui sera apprécié, notamment sur la
base des capacités financières et managériales du demandeur, mais aussi sur la base des
conditions de prise en charge de la sécurité des biens ou encore la qualification des
responsables du guichet.

2.3. LES RAISONS D’IMPLANTATION DES BANQUES EN ALGERIE

Au début, la présence des banques étrangères en Algérie et leur position sur le marché
est une position exploratrice dans leurs activités, car elles ne disposent pas d’assez de
connaissancessur le client algérien, en plus, les banques étrangères ne peuvent pas développer
de nouvelles gammes de produits. A travers le temps, ces institutions élargissent leur réseau
avec l’implantation des filialessur le territoire national, on remarque une volonté
d’accompagner le développement des entreprises, ainsi que l’accroissement de leur impact sur
le marché local.

L’implantation des banques étrangères est rendu possible grâce à la loi 90-10 relative à
la monnaie et au crédit, qui offre aux banques étrangères la possibilité de s’installer en
Algérie alors que toutes les banques suivent l’évolution des réformes délivrées par l’Etat,
notamment la sécurisation des moyens de paiement, et cela se traduit par l’introduction de
nouveaux moyens de paiement plus efficaces et plus rapides afin de dynamiser et moderniser
l’activité bancaire.

Cependant, l’intérêt des banques étrangères s’explique aussi par l’importance du


marché national, et la situation économique de l’Algérie offre de nombreuses opportunités,
comme la privatisation des entreprises publiques entamées par les pouvoirs publics, à
commencer par l’ouverture du CPA, qui est confiée à la banque ROTHSCHILD et d’autres
entreprises dans différents secteurs.

38
Règlement de la Banque d’Algérie n°06-02 du 24 septembre 2006.Op.cit.

55
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

Le but de l’installation des banques étrangères en premiers lieu est d’accompagner


leurs clients domestiques (les grandes entreprises étrangères), ainsi leurs missions principales
est d’intégrer et de contribuer à l’activité économique et financière de l’Algérie, en mettant
des produits aux entreprises, professionnelles, et particuliers, comme elles participent aux
opérations de financement du commerce international.

2.3.1. LES FACTEURS D’ATTRACTIVITE DES BANQUES ETRANGERES

Il existe divers facteurs et éléments qui rendent le secteur bancaire algérien attirant aux
investisseurs financiers étrangers

2.3.1.1. La libéralisation et réformes de l’économie

Après l’adaptation d’une politique de libéralisation du marché, l’Algériea mis en place


un nouveau dispositif pour soutenir les investisseurs privés nationaux et étrangers, plusieurs
textes législatifs étaient promulgués ou améliorés à cet effet :

 La loi sur la monnaie et le crédit


 Code du commerce
 Code des investissements
 L’ordonnance relative à la gestion des capitaux marchands de l’Etat
 L’ordonnance relative à la privatisation des entreprises publiques
 La loi sur la concurrence

2.3.1.2. L’intégration dans l’économie mondiale

L’accord d’association avec l’union européenneet l’adhésion à OMC (organisation


mondiale du commerce), a permis aux partenaires de l’Algérie d’améliorer la relation
économique et financière.Ainsi, la présence des entreprises et des banques étrangères dans le
marché local, ce qui donnera l’avantage à l’économie nationale de s’ouvrir beaucoup plus à la
concurrence des produits et services étrangères, ce qui aura pour conséquence de rendre le
secteur privé plus intense en terme de compétitivité, par ailleurs, c’est le moyen de sortir le
pays de la dépendance des hydrocarbures.

56
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.3.1.3. La proximité géographique des marchés potentiels

La situation géographique de l’Algérie entre l’Europe et l’Afrique et les pays Arabes


lui donne une position géostratégique pour la mise en valeur de son potentiel
d’investissement, en plus du fait qu’elle encourage les investissements étrangers orientés vers
l’exportation, et la création d’une zone de libre-échange entre l’Europe et les pays Arabes,
cela se résulte par la présence de plusieurs banques françaises et arabes.

2.3.1.4. La modernisation de l’infrastructure du système bancaire algérien


Lancée en 2003, le développement des instruments et moyens de paiement est un bon
indicateur de financement d’une économie.Cette modernisation, dont la finalité repose sur le
système de règlement bruts en temps réel de gros montants (dénommé : Algeria Real Time
Settlement dit ARTS), appelé généralement RTGS et un système de télé compensation des
instruments de paiement de masse géré par le centre interbancaire de pré-compensation,
dénommé (Algeria Télé Compensation Interbancaire dit : ATCI).La mise en place de ces deux
systèmes a nécessité aussi une mise à niveau du système d’information des banques qui s’est
poursuivi de manière graduelle et dans uncadre juridique spécifique et actualisé qui ont été
mis en place durant l’année 2005.
Ces deux systèmes vont faciliter le développement de l’intermédiation bancaire aux
particuliers tels que les cartes de crédit et les cartes de paiement, cela a renforcé les liens
institutionnels et financiers avec les marchés financiers mondiaux et créer un environnement
favorisant la participation des banques étrangères au marché financier algérien.

2.3.1.5. Les nouvelles règles prudentielles


Le nouveau dispositif international élaboré en Suisse appelé (Bale II) mis en forme par
la banque des règlements internationaux (BRI), a été mis en œuvre en Algérie à partir de
2008, (appliqué par les banques en 2010) et il vise à l’amélioration des capacités de gestion
des risques bancaires par les banques centrales du monde entier.
Le processus vise à élever le niveau de bancarisation très faible en Algérie et à rendre plus
fluide les opérations interbancaires, en améliorant les réseaux de communications et
modernisations des moyens de paiements.

57
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.4. LES BANQUES PRIVEES EN ALGERIE

Après avoir orienté l’économie algérienne vers une économie de marché, plusieurs
banques étrangères venues s’installer en Algérie, parmi ces banques, les banques françaises
ont été les premières à pénétrer et à s’implanter dans le pays. Ce qui a encouragé ces banques
à se présenter en Algérie, le rapprochement culturel et historique entre les deux pays, puis la
proximité géographique. Natixis est la première banque à avoir obtenu l’agrément de la
banque d’Algérie en 2000, suivi par société générale et BNParibas en 2002. En 2007
CALYON ALGERIE est à son tour agréé par les autorités monétaires pour se développer sur
le segment de la banque d’investissement, alors que les trois autres banques ont choisi de
développer les services d’une banque universelle.

Près d’une centaines d’agences françaises étaient opérationnelles à la fin de l’année


2009, où les deux filiales BNP et société générale cherchent à atteindre 150 agences vers la
fin de 2015, et 100 agences pour Natixis, hélas cet objectif d’extension de réseau n’est pas
atteint réellement.

A part les banques françaises et de l’américaine CITY BANK, les autres banques sont
majoritairement à capitaux arabes, les banques privées à capitaux étrangers focalisent leurs
activités de CORPORATE FINANCE, par ailleurs les banques islamiques accompagnent le
courant d’affaire de leur pays d’origine, alors se concentrent sur les opérations de commerce
international.

2.4.1. Les acteurs privés dans le secteur bancaire algérien


Il existe plusieurs banques étrangères dans le secteur bancaire algérien comme les
banques françaises, les banques des pays du golfe, américaines.

2.4.1.1. Les banques étrangères d’origines françaises


Les banques françaises présentes en Algérie qui exercent leurs activités sont au
nombre de quatre et qui sont répartit dans le territoire national avec un certain nombre
d’agences.

58
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.4.1.1.1 Société Générale Algérie (SGA)


Société Générale Algérie, détenue à 100% par le Groupe Société Générale (France),
est l’une des toutes premières banques privées à s’installer en Algérie, soit depuis 2000. Son
réseau, en constante croissance, compte actuellement 86 agences dont 11 Centres d’Affaires
ou Business Center dédiés à la clientèle des entreprises. La Société Générale Algérie offre une
gamme diversifiée et innovante de services bancaires à plus de 335 000 clients Particuliers,
Professionnels et Entreprises. L’effectif de la banque est de 1 360 collaborateurs au 31
décembre 2015. Elle a un statut de banque universelle.

2.4.1.1.2. BNP Paribas El Djazaïr


BNP Paribas El Djazair est une filiale du groupe à 100% BNP Paribas (France), un
leader européen des services financiers, la création de la filiale a suivi l’activation du bureau
de représentation du groupe à travers la BNCA (actuelle BNA) en 2000.
Elle a vu le jour en 2002 avec l’ambition de construire un important réseau d’agences
en Algérie, elle est devenue en moins de 13 ans l’une des banques du secteur privé les plus
importantes sur le territoire algérien, forte de ses succès, elle s’est activement déployée et
compte 71 agence ouvertes. Elle couvre ainsi progressivement le territoire algérien avec une
implantation dans 19 Willayas, cette stratégie témoigne de son ambition d’être une banque
citoyenne au service du développement économique de l’Algérie39.

2.4.1.1.3. Natixis Banque


Natixis Algérie est la première banque française implantée en Algérie depuis 1999
étant comme une filiale des banques populaires sous le nom AMANA Banque.
Avec près de 685 collaborateurs et 28 agences opérationnelles réparties sur tout le territoire
algérien, elle offre une gamme étendue de produits et services financiers aux grandes
entreprises, PME-PMI, professionnels et particuliers.
Par ailleurs, en 2011, Natixis Algérie a mis en place un réseau de 20 agences bancaires
opérationnelles répartis sur le territoire national, dans les années qui suivent la banque Natixis
Algérie met en marche 9 agences pour élargir son réseau on essayant de couvrir le marché
local.

39
www.bnpparibas.dz.

59
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.4.1.1.4. Calyon Algérie SPA


C'est la filiale de la banque de financement et d'investissement du groupe Crédit
Agricole CIB, qui a obtenu l'agrément pour l'ouverture d'une banque de plein exercice en
Algérie après avoir été présente par l'intermédiaire d'un bureau de représentation. Son
principal objectif est d'accompagner ses clients et de participer au développement du marché
algérien.

2.4.1.2. Banques étrangères d’origine arabe


Le nombre de banques étrangères implantées en Algérie, d’origine arabe, s’élève à
sept banques :

2.4.1.2.1. Arab Bank PLC-Algeria (Arab Bank PLC)


Arabe Bank PLC-Algeria est une succursale du groupe bancaire et financier jordanien,
agréée en octobre 2001 avec le statut de banque universelle. Son réseau est composé de quatre
(04) agences.
Le groupe est spécialisé dans le développement et le financement des grands projets
d'infrastructures au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Avec plus de 500 agences à travers
trente pays, couvrant les cinq continents, l'Arabe Bank est le plus grand groupe arabe qui
bénéficie d'une présence internationale importante ; il est présent dans les grandes places
financièrescomme NewYork, Londres, Singapour, Zurich, Paris, Francfort, Bahreïn et Dubaï40

2.4.1.2.2. Fransabank El-Djazair


Fransabank est l'héritière en ligne directe d'une des premières banques installées au
Liban : le crédit foncier d'Algérie et de Tunisie qui a ouvert une succursale à Beyrouth en
1921. Au fil des décennies, la banque s'est transformée en un groupe bancaire et financier
comptant une dizaine de filiales spécialisées dans la banque de détail, l'étude de projets, la
structuration de financements, la banque d'investissements, le crédit-bail, la bancassurance et
l'immobilier. Le groupe Fransabank est aujourd'hui présent au Liban, en France, en Syrie, en
Biélorussie, au Soudan, à Chypre, en Irak, aux Emirats Arabes Unis, à Cuba, en Côte d'Ivoire
ainsi qu'en Algérie. En plus de ces implantations directes, Fransabank dispose d'un très large
réseau de correspondants, parmi lesquels figurent la plupart des grandes banques

40
www.arabbank.dz.

60
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

internationales. La puissance financière, le dynamisme et la modernité du Groupe Fransabank


sont de nature à apporter un soutien déterminant pour un développement plus important et
plus rapide de ses filiales41.
Fransabank El-Djazair SPA créée en 2006, elle obtient un agrément de plein exercice
en janvier 2010, elle compte deux agences.

2.4.1.2.3. Asalam Bank Algeria SPA


La création de la banque Al Salam Algérie est le fruit d’une coopération émiratie et
algérienne, la banque a été constituée avec un capital souscrit et libéré de 7.2 milliard de
dinars algérien, en vue d’offrir des services bancaires islamique adaptés, allant de pair avec le
rythme de développement en Algérie.
La liste des fondateurs de la banque comprend un nombre de personnalités et
d’institutions financières éminentes à savoir : Emaar Real E State company and
AmlakFinancingcompany, Dubaï islamique assurance company et autre.
Le siège social situé à Alger est réservé aux grands investisseurs, une deuxième
agence est dédiée aux particuliers, le réseau connaitra un développement durable dans les
années à venir. En effet, la banque Al Salam Bank-Alegria a été agréée en 200842

2.4.1.2.4. Gulf Bank Algeria (AGB)


Filial de Borgan Bank group et membre d’un des plus éminents groupe d’affaire du
Moyen Orient « Kuwait Project Company », Bank Gulf Algeria au capital 10 000 000 000
DZD débute son activité en mars 2004 et se fixe pour la principale mission de contribuer au
développement économique et financier de l’Algérie, en offrant aux particuliers,
professionnels et aux entreprises, une gamme étendue de produits, elle dispose aujourd’hui de
55 agences43.

2.4.1.2.5. Trust Bank Algeria


Trust Bank Algeria est une banque de droit algérien, à capitaux privés, créée en date
du 30 décembre 2002, sous la forme de société par actions (SPA) d'un capital initial de 750
millions de dinars, qui a été porté à 2,5 milliards de dinars, en février 2006.

41
www.fransabank.dz.
42
www.alsalamalgeria.com.
43
www.agb.dz.

61
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

Une augmentation de capital a été décidée par les actionnaires durant l’exercice 2009, pour
arriver à un capital de 10 milliards de dinars, conformément aux nouvelles dispositions du
Conseil de la Monnaie et du Crédit44.

2.4.1.2.6. Housing Bank for Trade and Finance


The Housing Bank for Trade and Finance Algéria s’appuie sur la riche expérience du
groupe Housing Bank et sur son savoir-faire de plus de trente ans dans le domaine financier et
bancaire tant domestique qu’international et a opté, dès le démarrage de ses activités, en
Octobre 2003 en Algérie, pour le lancement d’une gamme variée de produits adaptés à une
clientèle de luxe et exigeante. Sa stratégie de développement est l’accompagnement des
entreprises algériennes de toutes dimensions dans leurs activités courantes et dans leurs
investissements sur la base de produits et services appropriés et de qualité compétitive et
moderne. Elle présente dans les principaux pôles économiques régionaux du pays, Alger,
Oran, Blida, Sétif, Bejaia, Constantine45.
Dans le cadre de son activité de banque universelle et pour le dénouement des
opérations du commerce extérieur, Housing Bank dispose d’un réseau de banques
correspondantes internationales de premier ordre dans tous les Continents.

2.4.1.2.7. Arab Banking Corporation-Algeria (ABC-Algeria)


ABC-Algeria est une filiale d’Arabe Banking Corporation Bahreïn, c’est la première
banque internationale privée installée en Algérie suite à l'obtention de son agrément de
banque auprès du Conseil de la Monnaie et du Crédit de la Banque d'Algérie en Septembre
1998.Le Groupe ABC a joué un rôle soutenu dans le financement de l’économie algérienne.
Depuis sa création ABC Bank Algeria propose des services personnalisés destinés à une
clientèle d’entreprises. La banque porte une attention toute particulière à la satisfaction des
besoins de ses Clients et compte à cet effet développer ses services bancaires et élargir son
réseau d’agences pour mieux les servir. Elle compte 18 agences46.

44
www.trust-bank-algeria.com.
45
www.housingbankdz.com.
46
www.arabbank.dz.

62
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

2.4.1.3. Autres
Le reste des banques installées en Algérie sont d’origine américaine (Citibank),
britannique (HSBC) et une autre banque mixte (Bank Al Baraka).

2.4.1.3.1. Citibank
Citibank est présente en Algérie depuis 1992. Après avoir ouvert un bureau de liaison
(ou de représentation), la banque a demandé et obtenu une licence bancaire commerciale.
Citibank a été autorisée à ouvrir une succursale en 1998. La banque est présente en Algérie
dans des secteurs comme la finance bancaire et la finance d’entreprise, ses activités se
concentrent autour de l’investissement étranger. Elle ne travaille qu’avec une clientèle haut de
gamme comme les compagnies pétrolières à l’image de BP, Anadarko ou Haliburton et
d’autres firmes qui explorent ou exploitent l’or noir en partenariat avec Sonatrach. La banque
dispose d’un réseau de quatre (04) agences, est c’est une filiale de City Bank of New York 47.

2.4.1.3.2. HSBC Algérie


HSBC est l’un des premiers groupes de services bancaires et financiers au monde. Il
propose à plus de 45 millions de clients ses services et produits à travers quatre activités
mondiales: Banque de particuliers et de gestion de patrimoine, Banque d’entreprises, Banque
de financement, d’investissement et de marchés, et Banque privée pour la gestion de fortune.
Son réseau couvre 71 pays et territoires en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique,
en Amérique du Nord et en Amérique latine.
HSBC Algérie a été agréée en 2008 en tant que succursale de banque, elle exerce
toutes les activités reconnues aux banque, elle dispose de deux (02) agences48.

2.4.1.3.3. Bank Al Baraka Algérie


Al Baraka banque est la première banque ayant pour activité le « Banking Islamique »
à s’implanter en Algérie, elle démarre ses activités en 1991, ses actionnaires sont la BADR et
le groupe d’Allah al baraka (Arabie Saoudite), elle a le statut de banque universelle49.

47
https://www.algerianbanks.com/index.php/citibank-na-algeria.
48
www.algeria.hsbc.com.
49
http://www.albaraka-bank.com/fr.

63
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

Aux termes de ses statuts, la banque a pour objet social les opérations de banque et
d’investissement conformes à la Shari’a, ses activités doivent inclure la dimension sociale, la
banque a également pour objet statuaire la gestion des fonds Zakat.
Les modes de financement que propose la banque sont les mêmes que ceux des banques
islamiques à travers le monde, la banque est implantée sur tout le territoire national, son
réseau totalise 25 agences, elle développe, par ailleurs, la micro finance conforme, là aussi à
la Shari’a dans la région de Ghardaïa.

2.4.2. Activités des banques étrangères


Le tableau suivant affiche les activités principales des banques étrangères ainsi que le
nombre d’agences dont elles disposent :
Tableau n°4 : la présentation des banques étrangères installées en Algérie
Banque Pays d’origine Activité principale
ABC Banque Bahreïn services personnalisés
destinés à une clientèle
d’entreprise

AGB Algeria Kuwait la gamme la plus innovante


de produits et services
financiers personnalisés, tant
conventionnels que
conformes aux préceptes de
la Chariâa.

Al Baraka banque Arabie saoudite Produits islamiques.

Arab Bank PLC ------- ----------------

Algeria

Asalam Bank Algeria UEA Financement de


l’investissement et du
commerce international.

BNP Paribas El Djazair France Banque universelle avec


extension du nombre
d’agences.

Citibank USA Clientèle de grandes

64
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES
entreprises et secteurs des
hydrocarbures.

Fransabank El-Djazzair Liban clientèle composée de PME


ainsi que de grands groupes
nationaux et
internationaux… offrant
tous les produits et services
d’une banque commerciale à
vocation universelle.

Housing Bank for Jordanie mise en place un système de


management de la qualité
Trade and Finance
dans le but d’assurer une
croissance régulière de ses
résultats…

HSBC Londres accompagne ses clients et


propose des services
bancaires aux entreprises et
aux particuliers.

Natixis Algérie France Grands clients, perspective


de développer le crédit bail.

Société Générale France Priorité donnée au


financement des grandes
Algérie
entreprises. Son réseau
d’agences est en
développement.

Services de banques
Trust Bank Algeria ------
universelles.

Source : rapport de bancarisation de masse en Algérie (2006).

On remarque que le secteur bancaire privé, constitué de filiales de grands groupes


bancaires internationaux, est en progression mais reste assez peu développé en termes
d’ouverture de guichets.

65
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

Cette situation explique les activités de ces banques qui visent d'abord une clientèle
d'entreprises et de particuliers hauts de gamme ; puis, une clientèle plus large de particuliers
salariés et de PME. Ce dernier type de clientèle bénéficie des services bancaires d’épargne, de
crédit et de moyens de paiement divers.
Par contre, les clients à faible revenu et les très petites entreprises (artisans,
agriculteurs…) ne sont pas concernés par ces offres parce qu’ils sont liés aux dispositifs
publics d'aide à la création de la micro-entreprise et de lutte contre le chômage50.

2.5. TENDANCE DES BANQUES ETRANGERES DANS LE SECTEUR BANCAIRE


ALGERIEN

A la fin 2016, le système bancaire demeure toujours constitué de vingt-neuf (29)


banques et établissements financiers, ayant tous leur siège social à Alger, dont 51:

- six (6) banques publiques, dont la caisse d'épargne ;

- quatorze (14) banques privées à capitaux étrangers, dont une à capitaux mixtes ;
- trois (3) établissements financiers, dont deux publics ;
- cinq (5) sociétés de leasing dont trois (3) publiques ;
- une (1) mutuelle d'assurance agricole agréée pour effectuer des opérations de banque qui a
opté, à fin 2009, pour le statut d’établissement financier.
Les banques, en tant qu’intermédiaires financiers, assurent la collecte des ressources
auprès du public, distribuent des crédits à la clientèle directement ou par le biais d’acquisition
d’obligations émises sur le marché financier par les entreprises et autres institutions
financières et mettent à la disposition de la clientèle des moyens de paiement et assurent leur
gestion. Elles effectuent aussi différentes opérations bancaires connexes. En revanche, les
établissements financiers effectuent toutes les opérations de banques à l’exception de la
collecte de dépôts auprès du public et de la gestion des moyens de paiement.
Dans le paysage bancaire algérien, bien que les banques publiques demeurent toujours
prédominantes par l’importance de leurs réseaux d’agences réparties sur tout le territoire
national, le réseau d’agences des banques privées s’est densifié au cours des dernières années
50
Ces dispositifs interviennent au moment de la création de l'entreprise et associent financement et assistance
technique. Les crédits sont, normalement, octroyé par des banques publiques ; à travers les agences publiques
chargées de l'exécution du dispositif (l’Agence Nationale pour le Soutien à l’Emploi des Jeunes (ANSEJ), la
Caisse Nationale d’Allocation Chômage (CNAC) et l’Agence Nationale de Gestion du Microcrédit (ANGEM))
dans un délai court avec un taux bonifié et des exonérations fiscales.
51
www.bank-of-algerie.dz/html/banque.htm consulté le 28.06.2018

66
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

pour représenter près du quart du réseau des agences bancaires. Néanmoins, le réseau
d’agences des banques privées est implanté principalement au nord du pays alors que celui
des banques publiques couvre l’ensemble du territoire national

2.5.1. Nombres d’agences


En termes de structure du secteur bancaire, les banques publiques prédominent par
l’importance de leurs réseaux d’agences réparties sur tout le territoire national.Même si le
rythme d’implantation d’agences des banques privées s’accélère ces dernières années, dans la
mesure où la progression soutenue de l’activité de ces dernières contribue au développement
de la concurrence, aussi bien au niveau de la collecte des ressources qu’au niveau de la
distribution des crédits et de l’offre de services bancaires de base à la clientèle.
Le tableau suivant représente l’évolution du nombre d’agences en Algérie :
Tableau n° 5 : Répartition des banques publiques et privées en Algérie
Années 2012 2013 2014 2015 2016
Banques 1091 1098 1113 1123 1134
publiques
Banques 301 309 325 346 355
privées
Source : rapport de la banque d’Algérie 2016
Interprétation :
A la fin de décembre 2016, le réseau des banques publiques comprend 1 134 agences,
celui des banques privées 355 agences et celui des établissements financiers 88 agences contre
respectivement 1 123 agences, 346 agences et 88 agences à fin 2015. Le total des guichets
d’agences des banques et établissements financiers s’établit, ainsi, à 1 577 contre 1 557 en
2015, soit un guichet pour 25 900 habitants (25 660 habitants en 2015). Le ratio population
active/guichets bancaires est demeuré quasiment stable à 7 680 personnes en âge de travailler
par guichet bancaire en 2016 contre à 7 600 personnes en 2015. Quant aux centres des
chèques postaux, il dispose d’un réseau d’agences, à la fin de 2016, beaucoup plus dense que
celui des banques avec 3 654 guichets reliés électroniquement et répartis sur l’ensemble du
territoire national, soit un guichet pour 3 320 personnes actives. Au total, l’ensemble des

67
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

guichets des banques et des chèques postaux s’élève à 5 231, soit un ratio population
active/guichets de 2 316 personnes par guichet contre 2 320 personnes en 2015.52
Bien que le développement des opérations avec le reste du monde représente encore
l’élément central de leur activité, l’activité des banques étrangères a progressé aussi bien dans
la mobilisation des ressources que dans la distribution des crédits.

2.5.2. Les ressources collectées


Après avoir analysé les résultats mentionnés et classés dans le tableau ci-dessous qui
montre les statistiques durant les cinq dernières années, on peut en ressortir par les
interprétations suivantes :

Tableau n°6 : Evolution des ressources collectées des banques publiques (y compris CNEP)
et des banques privées
En milliards de dinars ; fin de période
Nature de dépôt 2012 2013 2014 2015 2016
1.Dépôt à vue 2356.4 3537.5 4428.2 3891.7 3732.2
Banques publiques 2823.3 2942.2 3705.5 3297.7 3060.5
Banques privées 533.1 595.3 722.7 594.0 671.7
2.Dépôt à terme 3333.6 3691.7 4090.3 4443.4 4409.3
Banques publiques 3053.6 3380.4 3800.2 4075.8 4010.7
Dont les dépôts en devises 295.9 324.2 348.8 428.8 412.8
Banques privées 280.0 311.3 290.1 367.6 398.6
Dont les dépôts en devises 43.3 45.7 56.0 67.2 66.6
3.Dépôts en garanties ° 548.0 558.2 599.0 865.6 938.4
Banques publiques 426.2 419.4 494.4 751.2 833.7
Dont les dépôts en devises 3.8 3.0 1.4 8.8 3.9
Banques privées 121.8 138.8 104.6 114.4 104.7
Dont les dépôts en devises 1.1 1.4 1.9 1.8 6.3
4.Total des ressources collectées 7238.0 7787.4 9117.5 9200.7 9079.9
Part des banques publiques 87.1% 86.6% 87.7% 88.3% 87.1%
Part des banques privées 12.9% 13.4% 12.3% 11.7% 12.9%

° Dépôts de garantie des engagements par signature (crédit documentaire, avals et cautions).
Source : rapport de la banque d’Algérie 2016.

Le tableau montre un équilibre et des légères fluctuations dans les pourcentages entre les
cinq années de la part des dépôts des banques publiques et même privées, en même temps, les
banques publiques sont largement plus importantes que ceux des banques privées.

52
www.bank-of-algerie.dz/htm/rapport.htm

68
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

Après la diminution enregistrée en 2014 et 2015, la part des dépôts des banques privées passe
à 12,9 % en 2016.
De même, les dépôts à terme sont en légère baisse dans les banques publiques (-1,6 %)
et en hausse dans les banques privées (8,4 %) contre des hausses aussi bien dans les banques
publiques et privées en 2015, respectivement de 7,3 % et 26,7 %. Cela a induit une
augmentation de la part des dépôts à terme dans le total de dépôts collectés à vue et à terme
qui passent de 53,3 % à fin 2015 à 54,2 % à fin 2016.53
Les dépôts reçus en garantie des engagements par signature à fin 2016 (crédits
documentaires, avals et cautions) sont en hausse dans les banques publiques (11,0 %) mais en
baisse dans les banques privées (-8,5 %). Globalement, ils ont néanmoins augmenté de 8,4 %,
soit une hausse de 14,7 % pour les dépôts en garantie de crédits documentaires et une baisse
de 8,1 % pour les dépôts de garantie des avals et cautions.54

2.5.3 Crédit distribués


Le tableau ci-après décrit le profil de l’activité de crédits à l'économie des banques :
Tableau n°7 : Répartition des crédits par banques publiques (y compris CNEP) et banques
privées
En milliard de dinars ; fin de période
Crédits des banque /secteurs 2012 2013 2014 2015 2016
1-Crédits au secteur public 2040.7 2434.3 3382.9 3689.0 3952.8
Banques publiques 2040.7 2434.3 3373.4 3679.5 3943.3
Crédit direct 2010.6 2409.4 3210.3 3521.9 3789.5
Achat d’obligations 30.1 24.9 163.1 157.6 153.8
Banques privées 0.0 0.0 9.5 9.5 9.5
Crédits directs 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
Achat d’obligations 0.0 0.0 9.5 9.5 9.5
2- Crédits au secteur privé 2244.9 2720.2 3120.0 3586.6 3955.0
Banques publiques 1675.4 2023.2 2338.7 2687.1 2982.0
Crédit direct 1669.0 2016.8 2338.5 2685.4 2982.0
Achat d’obligations 6.4 6.4 0.2 1.7 0.0
Banques privées 569.5 697.0 781.3 899.5 973.0
Crédits directs 569.4 696.9 781.3 899.5 973.0
Achat d’obligations 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0
3-Total des crédits distribués 4285.6 5154.5 6502.9 7275.6 7907.8
(nets des crédits rachetés)
Part des banques publiques 86.7 86.5 87.8 87.5 87.6
Part des banques privées 13.3 13.5. 12.2 12.5 12.4
Source : rapport de la banque d’Algérie 2016.
53
Rapport annuel de la Banque d’Algérie chapitre VI p.62
54
Rapport annuel de la Banque d’Algérie chapitre VI p.62

69
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

- Total des crédits distribués par les banques s’établie à 7907.8 milliards de dinars à la
fin de 2016, correspondant à un accroissement considérable par rapport à l’année 2015
- Le total des crédits distribués par les banques publiques (soit 87.6%) est supérieur à
celui des banques privées (soit 12.4%) à la fin de 2016.

- Les banques publiques assurent la totalité du financement du secteur public (l'encours


des crédits distribués au secteur public représente 49.9 % du total des crédits à
l'économie) et contribuent au financement du secteur privé (2982 milliards de DA en
2016) ;

- Les crédits distribués par les banques privées portent, seulement, sur le financement
du secteur privé (entreprises privées et ménages).

- L’implication des banques privées dans la distribution des crédits reste très timide
même si elle a augmenté de 781.3 milliards de DA en 2014 à 973 milliards de DA en
2016.

70
CHAPITRE 2 : L’EXPERIENCE ALGERIENNE EN MATIERE
D’IMPLANTATION DES BANQUES ETRANGERES

CONCLUSION

Après avoir récupéré sa souveraineté, l’Algérie procède à la création de sa propre


monnaie nationale le dinar algérien (DA), et la banque centrale d’Algérie, puis la mise en
place d’un système bancaire national avec l’institution des intermédiaires financiers bancaires
et non bancaires.
Par ailleurs, le système bancaire algérien, a connu une évolution remarquable, en passant par
deux (02) phases très importantes :
Une première phase, où le système était considéré comme véritablement national,
fermé sur lui-même sous le régime de l’économie dirigée.
Une deuxième phase, où le système cherche à s’ouvrir à nouveau vers l’extérieur, avec
le risque d’une certaine dépendance vis-à-vis des institutions extérieures.
Cependant, les changements qui ont caractérisé le secteur bancaire, soit dans ses structures,
soit dans ses prérogatives, résultent de divers événements d’ordre politique, économique, et
social.
C’est ainsi que les pouvoirs publics ont été amenés à renforcer le secteur par la
création de nouvelles banques spécialisées, ensuite à modifier les textes réglementaires
régissant les banques (loi n°86-12 du 19/08/1986 relative au régime des banques et du crédit).
Cependant, les réformes économiques initiées depuis 1988, se sont concrétisées par la
promulgation de plusieurs lois, dont la 90-10 du 14/045/1990 relative à la monnaie et au
crédit, depuis l’activité bancaire algérienne s’est améliorée et renforcée via d’autres loi, qui
visent à compléter cette dernière.
C’est dans ce cadre que l’on assiste à l’ouverture du secteur bancaire à l’extérieure
notamment à l’implantation des filiales de banques étrangères en Algérie.

71
CHAPITRE 3 :
CONTRIBUTION DE LA BANQUE NATIXIS (AGENCE NATIXIS N°151)
DANS LE FINANCEMENT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE DE LA
WILAYA DE TIZI-OUZ
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

INTRODUCTION

L’ouverture du secteur bancaire algérien a permis à plusieurs banques étrangères de


s’implanter afin d’exercer leurs activités et profiter des avantages du marché local. Par
ailleurs, cela a permis de créer un mouvement et un dynamisme du secteur bancaire algérien,
donnant aussi aux entreprises, de nouvelles possibilités de financement.

Afin de tirer les bénéfices d’un mois de stage pratique au niveau de l’agence Natixis
N°151 Tizi-Ouzou, située au boulevard STITTI ALI, et mettre en pratique les
développements théoriques précédents, nous allons présenter les résultats de l’étude que nous
avons effectuée, en posant des questions aux différents employés de l’agence tel que le chargé
de la clientèle Corporate, professionnel et des particuliers. Cela nous a permis de faire une
analyse générale sur l’activité d’une banque étrangère qui est l’agence Natixis Tizi-Ouzou, et
sur sa contribution dans le financement de l’activité économique de la willaya de Tizi-Ouzou.
Cette dernière se focalise sur le développement local de Tizi-Ouzou caractérisé par la
dynamique spatiale ville/industrie qui a induit, ces dernières années à une large extension des
agglomérations urbaines et l’implantation d’un réseau industriel qui se trouve sur des sites
facile d’accès (le long de la vallée duSébaou : Tadmaït, Draâ-Ben-Khedda, Tizi-Ouzou,
Oued-Aïssi, Tamda, Azazga, Fréha).

Dans la première section de ce chapitre, nous allons faire une présentation générale de
l’agence Natixis Tizi-Ouzou, son organisation et son fonctionnement.
La deuxième section sera consacrée à la présentation des différents secteurs d’activités
économiques financées par l’agence, ainsi qu’à de diverses statistiques liées à l’activité de
l’agence.

73
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

SECTION 1 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE


L’AGENCE NATIXIS TIZI-OUZOU

Natixis est une banque d’investissement et de financement, de gestion, d’assurance et


de services financiers, issue du groupe BPCE 1 , 2éme groupe bancaire en France avec 36
millions de clients en 2014 à travers ses deux réseaux, à savoir, Banque Populaire et Caisse
d’Epargne.
En effet, avec plus de 20898 collaborateurs dont 38% présent dans 38 pays 2 (voir annexe
n° 1), Natixis intervient dans trois domaines d’activités dans lesquels elle dispose d’expertise
à savoir : la banque de grande clientèle, d’épargne et d’assurance, elle accompagne de
manière durable, dans le monde entier sa propre clientèle d’entreprises, d’institutions
financières, d’investisseurs institutionnels ainsi que la clientèle de particuliers, professionnels
et PME.

1.1.HISTORIQUE DE NATIXIS

3
Natixis Banques Populaires résultait de l’apport en juillet 1999 des activités
opérationnelles de la caisse centrale des banques populaires fondée en 1921 a Natixis holding,
issue lui-même du Crédit National fondé en 1919, elle est constituée notamment par la
réalisation des opérations d’apports suivants :
- D’une part, un apport à Natixis Banque Populaire par la CNCE 4 de certaines de ses filiales et
participations dans les métiers de la Banque de Financement, d’Investissement et de Service
ainsi que d’une partie des certificats coopératifs d’Investissement (CCI)émis depuis 2004 par
chaque caisse d’épargne et de prévoyance.

- D’autre part, un apport à Natixis Banques Populaires par la SNC5 « Champion, véhicule »
constitué par la Banque Fédérale des Banques Populaires (BFBP) et les Banque Populaires.
Le 26 février 2009, le conseil d’administration de la BFBP et le conseil de surveillance de la
CNCE, ont approuvé les principes de rapprochement de leurs deux organes centraux
permettant la constitution du deuxième groupe bancaire français.

1
Le groupe BPCE : Banque populaire et caisse d’épargne.
2
Rapport annuel de la Natixis(chiffres clés 2017).
3
Rapport financier annuel 204 publié par la banque Natixis. Page 06Disponible sur
https://www.natixis.com/natixis/upload/docs/application/natixis-docderef-2014 consulté le 06 Octobre 2018.
4
CNCE : Caisse National des Caisse d’Epargne.
5
SNC : Société Nom Collectif

74
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Par ailleurs, Natixis est affilée à BPCE 6, depuis le 31 juillet 2009 en remplacement de la
double affiliation de Natixis à la CNCE et à la BFBP.
Au 31 décembre 2014, BPCE détenait 71,46 % du capital de Natixis (71,52 % des droits de
vote)7.
La structure du Groupe BPCE au 31 décembre 2014 était la suivante

schéma n°04 : Représentation du Groupe BPCE.

Source : Rapport financier annuel 2014 de la banque Natixis

1.2.PRESENTATION DE L’AGENCE NATIXIS ALGERIE

Natixis Algérie est la filiale du Groupe BPCE8 adossée à Natixis (pôle services financiers
spécialisés) installé en Algérie depuis 1999, sous le nom d’AMANA banque.

6
BPCE : Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
7
Rapport financier annuel Op.cit. Page 07.
8
BPCE : Banque Populaire Caisse d’Epargne.

75
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Avec plus de 750 collaborateurs et 28 agences réparties sur tout le territoire, Natixis Algérie
offre une gamme étendue de produits et services financiers aux grandes entreprises, PME-
PMI, professionnels et particuliers.

Natixis Algérie assure également des prestations de service pour le compte de Natixis.
Banque universelle, Natixis Algérie établit un véritable partenariat financier avec tous ses
clients grâce à une approche basée sur :

 Des expertises de métiers reconnues


 Des conseils à forte valeur ajoutée pour apporter des solutions sur mesure
 Un accompagnement de proximité grâce au réseau de l’agence
 Une personnalisation de la relation client et développement de solution adaptées à
chaque client 9
1.3.RESEAU DE LA NATIXIS ALGERIE

A ce jour, le réseau de Natixis Algérie comprend 28 agences opérationnelles réparties sur


les régions Ouest, Centre, Est, ainsi que trois directions régionales.

Ces agences sont installées dans les régions :

Tableau n° 08 : Installation des agences de la banque Natixis Algérie selon les régions
(voir annexe n°2)

Réseaux Nom d’agence Numéro d’agence Type d’agence


Centre
Hydra 1 00001 Agence mixte
Hydra 2 00164 Retail
Didouche 00163 Corporate
Rouiba 00162 Mixte
TiziOuzou 00151 Retail
Larbi Ben Mhedi 00163 Mixte
Gue de Constantine 00166 Mixte
Cheraga 00267 Retail

9
Document de référence et Rapport financier annuel Natixis Algérie 2011. Page 02.Disponible sur :
https://ebanking.algerie.natixis.com/EBanking/misc.do?ressource=Rapport_annuel_2011_Natixis_Algerie.pdf.

76
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Medea 00261 Mixte


Blida 00091 Mixte
Est
Setif 00191 Corporate
Setif 00192 Mixte
Bejaia 00061 Mixte
Akbou 00062 Mixte
Bordj Bou-Arreridj 00341 Mixte
Annaba 00231 Mixte
Batna 00051 Mixte
Constantine 00251 Mixte

Ouest
Oran 1 00311 Retail
Oran 2 00312 Corporate
Oran 3 00313 Mixte
Oran 4 00314 Mixte
Tlemcen 00131 Mixte
Sidibel Abbes 00221 Mixte
Mascara 00291 Mixte
Relizane 00481 Mixte
Mostaganem 00271 Mixte
Chlef 00021 Mixte
Source : élaboré par nous même à partir de document interne de l’agence

1.4. DESCRIPTION DE L’AGENCE NATIXIS TIZI-OUZOU


L’Agence de Tizi-Ouzou est implantée dans la wilaya depuis 2008, dans le cadre de
l’élargissement du réseau d’agences de Natixis Algérie. A l’intérieure de l’agence, le
personnel est chargé de plusieurs tâches, à la fois multiples et complémentaires. En effet,
chaque employé à des tâches bien définit, ils collaborent le mieux possible afin de satisfaire
les clients.
L’agence Natixis Tizi-Ouzou traite un volume d’activité lié aux entreprises
(Corporate) et aux particuliers (Retail). Elle comprenne un Front Office et un Back Office.

77
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

1.4.1. Les clients de l’agence


Les clients de l’agences Natixis sont classés en trois catégories qui sont :

1.4.1.1.Retail professionnel
Il s’agit des personnes physiques considérées comme professionnels : commerçant,
artisans, les professions libérales (médecins, avocats…) etc. Dans l’agence Natixis le retail
professionnel représente les clients qui ont moins de 1000000 DA de chiffre d’affaire selon le
gestionnaire de la clientèle professionnel.

1.4.1.2.Retail particulier
Il s’agit des personnes physiques qui peuvent êtres : salariées, retraitées dans l’agence
Natixis de Tizi-Ouzou, plus les salariés des entreprises domiciliés à l’agence, ainsi ces
entreprises profitent des services destinés à leurs employés par la banque.

1.4.1.3.Corporate
C’est l’entreprise qui est une personne morale composée d’un ensemble de moyens
humains, moyens de financements et moyens matériels mis en œuvre pour accomplir certaines
missions, elle peut être : une usine, une agence de voyage, un super marché. Dans l’agence
Natixis le corporate représente les clients qui ont plus de 25000000 DA de chiffre d’affaire
selon le gestionnaire de la clientèle corporate.

1.4.2. Les compartiments de l’agence Natixis


L’agence Natixis Tizi-Ouzou est divisée en deux compartiments qui sont définis
comme suit10 :

1.5. Le Front Office


Désigne la partie frontale de l’entreprise, visible par la clientèle et en contact direct
avec elle, comme les équipes de marketing (les chargés d’accueil, les chargés de clientèle.)

10
Document de référence, Natixis Algérie à partir de document interne de l’agence. Op.cit. Page 04.

78
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

1.6. Le Back Office


A l’inverse des parties aux quelles le client n’a pas accès. Il s’agit donc de tous les
processus internes de l’entreprise (gestion des ressources humaines, comptabilité).
Le schéma suivant montre la distinction entre le back office et le front office, ces
derniers sont séparés par une ligne de visibilité par les clients
Schéma n° 02 : La distinction entre le Back Office et Front Office11.

« Lien de visibilité de l’agence par le client »

BACK OFFICE FRONT OFFICE

Élément Elément

Managers du personnel Le personnel du personnel


au contact avec le front au contact direct avec les
office (soutient au clients (processus de
front) : délivrance du client) : Client

-service de commerce -service d’accueil


extérieur Lien
-chargé de la clientèle…
Service de portefeuille Relation1

Ne produit pas directement le service Le vrai prestataire, il produit le service

mais assure l’interaction avec le client

Source : élaboré par nous même à partir d’un document interne de l’agence

11
Document interne de l’agence Natixis

79
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

1.7. LE ROLE DE FRONT OFFICE


Le fonctionnement du front office est réparti en plusieurs taches, celle de chargé
d’accueils, le chargé de gestionnaire de client professionnel, particulier et corporate.

1.7.1. Les taches des chargées d’accueils et des opérations courantes


Les chargés d’accueil sont la première image de la banque auprès du client, ils doivent
être professionnels et garantir une efficacité et une réactivité. Ainsi, ils doivent maitriser
l’organisation du personnel de la banque pour une prise en charge infaillible de la clientèle et
aussi avoir une connaissance de tous les produits bancaires.

1.7.2. Les taches de gestionnaire des clients Particuliers


Le gestionnaire des clients particuliers s’occupe de réaliser les différents crédits de la
banque pour chaque client ayant un revenu mensuel de 35000 DA ou plus, le crédit c’est :
-Crédit habitat.
-l’offre salarier12.
-Banxybank13.

1.7.3. Les taches du gestionnaire des clients Professionnels


Le gestionnaire des clients Professionnels est chargé de prendre en charge toute
personne physique activant dans le cadre des fonctions libérales, ayant un chiffre d’affaire
annuel égal à 1000 000 DA justifié par un bilan annuel, les produits concernés sont :
- Le leasing.
- La ligne de crédit d’exploitation et d’investissement
- Les avances sur facture.
- Les cautions.(Voir annexes n° 3et 4)
-crédit à long terme (crédit d’investissement).

12
La domiciliation des salariés des entreprises ayant déjà un compte à Natixis comme clinique SLIMANA
13
Une application en ligne offerte par Natixis à partir d’un Smartphone, tablette... C’est l’ouverture d’un compte
bancaire en ligne sans avoir à se présenter à la banque

80
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

1.7.4. Les taches du chargé d’affaires des clients corporates


Il est chargé de prendre en charge toute personne physique et morale ayant un capital
supérieur à 25000 000 DA, que le client justifie avec un bilan annuel. Pour les produits, on
trouve les mêmes que ceux proposés aux professionnels.

1.8. LE ROLE DU BACK OFFICE

Le fonctionnement de Back Office est réparti en plusieurs taches, celle du chargé des
opérations techniques domestique, du commerce extérieur et d’assistant administratif.

1.8.1. Les taches du chargé des opérations techniques domestiques


Le chargé des opérations techniques domestiques prend en charge : la remise de
chèque après et la demande de chèque de banque et du chéquier :

1.8.2. Les taches du chargé d’opérations technique du commerce extérieur


Le chargé des opérations techniques du commerce extérieur prend en charge
l’opération de la domiciliation bancaire qui est une opération administrative qui permet de
domicilier une marchandise importée et/ou exportée et vérifier les opérations commerciales
avec la législation en vigueur, cette opération se réalise sous deux modes de règlements :

1.8.2.1. Le crédit documentaire


C’est un mode de paiement aujourd’hui souvent utilisé pour sécuriser les transactions
du commerce international, il s’agit d’un engagement de la banque émettrice, à la demande de
donneur d’ordre, d’effectuer un paiement en faveur du vendeur sur présentation de certains
documents. Ces derniers attestent de l’expédition des marchandises, le crédit documentaire est
régi par les Règles et Usances Uniformes relatives aux crédits documentaires (RUU n°500)
élaborées par la chambre de commerce internationale14.

1.8.2.2. La remise documentaire


La remise documentaire ou encaissement documentaire est une procédure bancaire
codifiée par la chambre du commerce internationale, elle est fondée sur le principe que le
client n’obtient les documents relatifs à l’opération que contre paiement ou acceptation d’une

14
Gomez-Bassac Valérie, « Commerce international », Edition Foucher-Vanves, Paris 2009, page136.

81
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

traite. En effet, les documents sont envoyés par la banque du fournisseur à la banque du client,
le paiement intervient obligatoirement le jour de la remise des documents complets au client.
Puis le service de COT doit établir les états mensuels et trimestriels afin que la Banque
d’Algérie procède à l’apurement des dossiers15.

1.8.2.3. Les taches de l’assistant administratif


Il assure la gestion administrative du personnel exerçant au niveau de l’agence.
L’assistant administratif est chargé d’assurer la gestion des moyens et des biens, ainsi il est
chargé de :
-Assurer la gestion administrative du personnel de l’agence en concertation avec la DRH ;
-Assurer les formalités de déclaration financière et fiscale auprès des institutions concernées ;
-Veiller au respect de la réglementation en matière de gestion des ressources humaines de
l’agence ;
-Veiller au bon suivi de l’assiduité et à l’hygiène et sécurité du personnel ;
-Assister le directeur d’agence dans l’application de la réglementation en vigueur et la
discipline du travail au niveau des équipes de l’agence.

1.9. LES SERVICES PROPOSES PAR L’AGENCE NATIXIS

Afin de satisfaire ses clients, la banque Natixis ALGERIE offre plusieurs services,
cela dans le but de faciliter leur vie quotidienne, et de se rapprocher d’eux. Parmi ces produits
on trouve :

Tableau n° 09 : présentation des services proposés par l’agence Natixis Tizi-Ouzou

Clients Particuliers Professionnels Corporate


Services
1. Compte et -opération et services au -opération et services au -opération et services au
services divers compte compte compte
-prestations diverses -prestations diverses -prestations diverses
-demande d’historique -demande d’historique -demande d’historique
-banque à distance(E- -banque à distance (E- -banque à distance(E-
Banking) Banking) Banking)

15
Duboin Jacques et François Duphil, « Commerce international », Edition Foucher, paris 2002, page 107.

82
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

-location de coffre-fort -location de coffre-fort -location de coffre-fort


-les incidents -les incidents -les incidents

2. Opération de -Les retraits -Les retraits -Les retraits


caisse et de -virement ordonné -virement ordonné -virement ordonné
portefeuille -Les prélèvements -Les prélèvements -Les prélèvements
-Le chèque -Le chèque -Le chèque
-Le chèque de banque -Le chèque de banque -Le chèque de banque
-Les versements -Les versements -Les versements
-Les virements -Les virements -Les virements
-Lettre de change/baillet à -Lettre de change/baillet à
ordre ordre
-Les effets -Les effets
-Escompte d’effets -Escompte d’effets
3. Financement -Les prêts -les frais d’études de dossier de
-Aménagement avec crédit
hypothèque -Crédit de trésorerie
-Aménagement sans -Crédit par signature
hypothèque -Crédit d’investissement
-Extension /surélévation -Crédit syndiqué
-Achat de biens immobiliers -Crédit-bail
finis ou enceins
-Achat en vente sur plan

4. épargne et -Compte épargne -Comptes devises -Comptes devises


placement -Compte devise -Dépôt à terme devise -Dépôt à terme devise
5. Opérations à -Transfert A l’import : A l’import :
l’international -La domiciliation -La domiciliation
-Le crédit documentaire -Le crédit documentaire
-La remise documentaire -La remise documentaire
-Le transfert -Le transfert
A l’export : A l’export :

83
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

-La domiciliation -La domiciliation


-Le crédit documentaire -Le crédit documentaire
-La remise documentaire -La remise documentaire
-Le rapatriement -Le rapatriement

-Services et opérations -Services et opérations Services et opérations


6. Monétique monétique monétique monétique
Source : conception personnelle par un document interne de l’agence.

1.10. L’AMENAGEMENT INTERNE DE L’AGENCE


L’aménagement interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou comprend les bureaux
suivants :
- Bureau n°01 : Il est occupé par le gestionnaire des clients Retail Professionnels qui ont un
capital inférieur à 15000000 DA.
- Bureau n°02 : Il est occupé par le gestionnaire des clients Retail Particulier.
- Bureau n°03 : Réservé pour le chargé des clientèles corporate qui ont un capital supérieur à
15000000 DA.
- Bureau n°04 : Réservé pour le chargé d’affaires corporate 1.
- Bureau n°05 : Réservé pour le chargé d’affaires corporate 2.
-Bureau n°06 : Réservé pour les opérations de commerce extérieur et les opérations
domestiques.
- Bureau n°07 : Réservé au responsable des opérations domestiques qui est le sous-directeur
de l’agence.
- Bureau n°08 : Bureau du directeur de l’agence.

En effet, l’organisation administrative de l’agence Natixis Tizi-Ouzou est répartie sur


deux cellules intérieures, la première est celle du département commercial et la deuxième est
celle du département des opérations internes, à la tête de la hiérarchie il se trouve le directeur
de l’agence, le schéma qui suit présente l’organisation administrative de l’agence Natixis Tizi-
Ouzou.

84
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Schéma n°03 : organigramme de l’agence n°151 de Tizi-Ouzou16

Direction général

Assistance
administrative

Front office Back office

Responsable des
opérations

Chargé de Gestion
clientèle clientèle Chargé des Chargé des
professionnelle opérations opérations
particulier techniques avec l’étranger

Chargé des Chargé des


Chargé de Chargé d’accueil
opérations opérations
la clientèle et des opérations
techniques techniques
courantes
domestiques caisses

Chargé des
opérations
techniques caisses

Source : document interne à la Natixis.

16
Document interne à l’agence Natixis

85
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

SECTION 2 : LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUES


FINANCES PAR L’AGENCE NATIXIS TIZI-OUZOU

En ce qui concerne cette section, nous allons présenter les différents secteurs
d’activités financés par l’agence Natixis, aussi nous allons élaborer l’évolution de l’effectif
des clients, et on terminera par une interprétation du Produit Net Bancaire (PNB) au cours des
trois dernières années.

Agence Natixis Tizi-Ouzou dès son installation dans la wilaya son activité s’est
focalisée sur le corporate et le professionnel, ses clients étaient estimés à 555 en 2015, après
avoir acquis assez d’expérience sur le marché local, Natixis s’est retrouvée dans l’obligation
de faire face à la concurrence accrue avec d’autres agences comme Société Générale, BNP
Paribas, et même les banques publiques.

En 2018, l’agence de Tizi-Ouzou contient une clientèle estimée à 929 clients, la


sélection des clients de Natixis se fait à travers le partenariat bilatéral signé entre la banque
Natixis et la caisse nationale des registres de commerce (CNRC) offrant l’avantage à Natixis
de choisir et ses clients.

L’agence Natixis Tizi-Ouzou est guidée dans le choix du financement des secteurs
d’activités par une politique commerciale et risque préparée et modifiée chaque année par la
direction générale cette dernière sélectionne les secteurs à financer de la façon suivante (voir
annexe n°6) :

 Des secteurs à alléger ;


 Des secteurs à interdire ;
 Des secteurs à privilégier.

86
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

2.1. LA POLITIQUE COMMERCIALE ET RISQUE DE L’AGENCE NATIXIS TIZI-


OUZOU

La banque Natixis adopte une politique commerciale qui consiste à définir les besoins de
ses clients pour les fidéliser et développer son image en vue d'attirer de nouveaux clients. Aussi, lui
permet une bonne maîtrise de ses secteurs d’activités financés afin de proposer ses produits
(le préfinancement, crédit à moyen terme et crédit-bail…etc.), néanmoins, la banque adopte
également une politique risque qui lui permet de minimiser les risques liés aux secteurs
financés, Natixis fait en sorte de :

- Minimiser les risques (délais de paiement croissants et difficilement anticipables)

- D’éviter les lois trop strictes dictées par l’Etat, en se référant à la loi de finance
complémentaire
- S’adapter à la conjecture et nouvelles contraintes règlementaires du moment

- Une baisse des carnets de commandes (gels des projets) ;

- Une dégradation de la situation financière.

2.1.1. Les secteurs économiques à alléger

Avant de choisir le secteur dont l’agence doit focaliser son financement, elle doit faire
une sélection selon les critères et les branches d’activités.

Tableau n° 10 : Présentation des secteurs à alléger (voir annexe n°6)

Secteur d’activité Critère Une vision sectorielle


plus fragmentée
Négoce de denrées 2 points d’attention :
alimentaires -Difficulté à suivre des
importateurs en céréales/denrées
alimentaires non producteurs
car comportement opportuniste
(recherche permanente de prix
intéressants sur des marchés
internationaux) et exposés aux

87
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

risques de change.
-Cas particulier des négociants de
produits de première nécessité
protégés des marchés par
organismes publics dédiés. Fin
peu probable mais toujours
possible de ce système de
subventions
BTP et matériaux de Tout le secteur BTPH passe à Le BTP-matériaux de
construction. alléger et une méfiance construction
renforcée sur les petits du BTP Le BTP travaillant
non notés (CA <150MDZd), de pour le secteur privé
qualification <5 et travaillant
exclusivement pour des A alléger :
administrations notamment •Le BTP participant aux
locales (APC…). chantiers financés par
La plus grande sélectivité est de l’Etat ou les
mise dès le montage du dossier collectivités locales
en agence notamment pour le •Les négociants et
petit BTP travaillant en sous- importateurs de
traitance de donneurs d’ordres matériaux de
qui ont seuls accès à la créance construction et ronds à
publique. béton

Pharmacie et santé En privilégiant les acteurs de Pharmacie-santé


Les importateurs
taille significative ou installés sur
pharmaceutiques
une niche bien établie compte
A alléger
tenu du mouvement de
Les grossistes
concentration et modernisation
pharmaceutiques
amorcé.
Cliniques privées et cabinets
médicaux.

88
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Poursuite de la sortie des


négociants et importateurs
secondaires.
Renforcer notre niveau de
vigilance sur les cliniques
privées qui devraient être
confrontées à des difficultés
croissantes pour acquérir de
l’équipement à 100% importé
(règlementation à l’importation,
dépréciation DZD)
Négoce de produits Le segment des importateurs de
sidérurgiques ronds à béton très important en
raison des très nombreux
chantiers de BTP dans le pays.
Maintien à alléger mais sous
surveillance pour un éventuel
passage à interdire car c’est un
secteur pour lequel des licences
d’importation et quotas
viennent d’être mis en place. La
demande va en outre se ralentir
avec le gel des grands travaux
financés par l’Etat. Enfin, un
des secteurs où le pays veut le
plus vite possible être
autosuffisant d’où installation de
producteurs turc et qatari

Matériel informatique Les importateurs de matériel Produits


informatique et bureautique en informatiques,
privilégiant ceux ayant réussi à bureautiques et

89
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

développer une activité de électroniques


montage/fabrication sur place. Les importateurs et
Privilégier les assembleurs sur grossistes
les importateurs mais le secteur a
beaucoup attiré ces dernières
années et doit maintenant se
professionnaliser. Le négoce,
handicapé par le poids de
l’informel, est à envisager de
manière sélective
Véhicules roulants 2 sous-secteurs devenus Automobile et matériel
totalement distincts en termes roulant
d’attractivité : •Les importateurs de
Véhicules de tourisme : véhicules et engins
maintien à alléger mais avec utilitaires, de poids
vigilance renforcée. Marché lourds, engins BTP et
durablement déprimé. Mise en agricoles
place de contingents (2016 152 A alléger
000 unités soit moins de 30% du Les importateurs de
volume de 2012 année record). véhicules de tourisme
Montée des taxes affectant
directement ou indirectement
l’achat d’automobiles.
Véhicules et engins utilitaires :
maintien à alléger. Importations
nécessaires pour relancer
l’agriculture (tracteurs),
développer les transports publics
(bus) mais se heurtant aux
difficultés budgétaires de l’Etat et
au gel des travaux dans BTP.
Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou

90
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Interprétation

Le tableau montre que la sélection des secteurs d’activité a financé est faite d’une
manière stricte, dont la direction générale mis des directives et des instructions bien précises,
cela se traduit dans les critères exigés par cette dernière pour chaque secteur, car il se trouve
que dans un seul secteur l’agence peut financer une activité et ignorer une autre activité,
comme Le BTP-matériaux de construction, l’agence finance Le BTP qui travail pour le
secteur privé et allège le financement des BTP qui participent aux chantiers financés par l’Etat
ou les collectivités locales, donc l’agence doit choisir soigneusement et faire une sélection des
secteurs d’activités a financé.

2.1.2. Les secteurs économiques à interdire

Pour éviter les pertes liées au financement des secteurs à risque élevé pour la banque,
la direction générale de Natixis Algérie à interdit le financement de quelques secteurs
d’activités économique, ces derniers sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau n° 11 : Présentation des secteurs à interdire (voir annexe n°6)

Secteur d’activité Critère


Agriculture de 1ère phase et commerce de Interdiction étendue au commerce de viande
viande (maitrise chaine du froid, scandales à
répétition …)
Ouvrir une réflexion lorsqu’ il s’agit du
financement de matériel agricole pour
l’agribusiness notamment pour de grands
corporates clients anciens de Natixis

Minoterie Interdiction portant sur « nouvelles


minoteries » car marché concentré entre
quelques entreprises ne laissant pas de place
aux nouveaux entrants
Pas de place pour des nouveaux entrants et
une dépendance de tous les acteurs aux
subventions publiques et mécanismes de

91
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

compensation les accompagnants.

Négoce de métaux ferreux et non-ferreux à Négoce de métaux ferreux et non-ferreux à


l’exportation l’exportation

Promotion immobilière Inexpérience de Natixis dans ce domaine,


(voir annexe n°4) secteur volatil et spéculatif
Probabilité accrue de retournement du
marché.
Habitat social Dominé par les banques publiques

Compagnies aériennes Aucune opération de crédit ne sera autorisée.


L’entrée en relations avec des compagnies
aériennes doit exclusivement s’envisager
comme un moyen de capter du flux ou de la
ressource

Médias (presse et autres) Secteur Interdit

Associations sportives Clubs de football, …etc.

Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou

Interprétation

Cette interdiction du financement des secteurs cités dans le tableau est due à la
domination des banques publiques de certains secteurs, le cas du secteur agricole en évitant
l’invisibilité de certains clients et les délais croissant de remboursement des crédits. Le
manque d’expérience de la banque Natixis Algérie dans le domaine de la promotion
immobilière et l’habitat social représente une faible rentabilité à la banque Natixis Algérie.

92
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

2.1.3. Les secteurs économiques à privilégier

Afin de maximiser ses profits et mettre en valeur son savoir-faire, la banque Natixis
Algérie focalise son financement sur les secteurs d’activités suivants :

Tableau n°12 : représentation des secteurs à privilégiés (voir annexe n°6)

Secteur d’activité Critères Une vision


sectorielle beaucoup
plus fragmentée
Industrie agro-alimentaire Maintien de cette Agroalimentaire
Les importateurs et
surreprésentation en
négociants
distinguant désormais les
agroalimentaires
producteurs avec une sous
limite de 20% et les
importateurs négociants purs
avec une sous limite de 10%
BTP hors matériaux de Dégradation de tout le secteur
Construction à alléger et création s’un seuil
sectoriel de 15% car
Aujourd’hui : allongement des
délais de paiement de l’Etat et
demain (18 mois-2 ans): chute
drastique des plans de charge
avec gel des projets publics
Phénomène affectant petits
comme grands du BTP et
indépendant de la qualification
mais à relier à la dépendance
envers les travaux financés par
l’Etat et les collectivités locales.
Santé et Pharmacie Renforcement de la
préférence à la production de
médicaments en regard du

93
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

négoce/importation.

Sous-secteur Matériel de
radiologie et équipements
médicaux : dégradation du
sous-secteur à alléger. Le
renchérissement du $ et de l’€
pour du matériel 100% importé
réduit d’autant la capacité de
remboursement des
radiologues du secteur privé ;
de plus, contraintes budgétaires
des hôpitaux publics

Chimie de transformation Production d’engrais, produits


Industries métallurgiques vétérinaires, matières plastiques
Industries métallurgiques
Production de biens de Equipements électroménagers
consommation Renforcement sectoriel tout en
accroissant la sélectivité entre
assembleurs car la filière est en
cours de professionnalisation et
concentration
Télécommunications Malgré forte croissance
prévisible des taxes car la
demande reste très forte en
particulier dans la jeunesse
Energie Un secteur qui reste « cas hrich»
en Algérie en raison des
contraintes réglementaires
Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou

94
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Interprétation

Ce privilège de financement de ces secteurs est le résultat de la stratégie de la banque


Natixis qui se caractérise par le financement des entreprises dans les secteurs de production et
de construction qui génèrent des gains à la banque Natixis Algérie.

2.4. LE REGLEMENT QUI REGIT LES OPERATIONS DU COMMERCE


EXTERIEUR DE L’AGENCE DE TIZI-OUZOU (LA LOI DE FINANCE
COMPLEMENTAIRE 2017)

Après la promulgation de la loi de finance de 2017, plusieurs articles et textes


législatifs ont annulé les crédits à la consommation, les crédits à long terme. Cette
réglementation mis en place des lois pour encourager le secteur de production et faire face à la
fuite des capitaux à l’étranger, la loi principale destiner aux activités bancaires étrangères est :

- la provision 120% des30 jours :c’est une provision financière qui régis sur les futures
importations des biens destinés à la revente en l’état, qui oblige le client a payé 120% du
montant de l’importation c’est-à-dire une marge de 20% (les risques impayés, assurance),
ainsi le client doit régler la valeur du produit trente (30) jours avant l’expédition de la
marchandise, cette loi affecte négativement l’activité de la banque puisque les clients ont
l’habitude d’effectuer trois à quatre opérations par mois ce qui a engendré une réduction de
l’activité de Natixis.
Natixis Algérie est installée sur le territoire national, alors toutes ses agences ont
l’obligation de se soumettre aux conjonctures et aux règlements délivrés par les autorités
publiques locales afin de s’adapter au paysage économique et commercial actuel du pays.

L’agence de Tizi-Ouzou change chaque année sa politique commerciale et politique


risque 17 par l’ordre de la direction générale de Natixis Algérie, parmi ces politiques de
financement, la banque a mis un dispositif qui est le préfinancement pour ses clients
(Corporate, Retail Professionnel) :

-Dispositif 50%/50% et 75%/25% : c’est un préfinancement destiné pour tous les clients de
la banque qui exercent dans le commerce extérieur par exemple importation de matières

17
Document interne élaboré par la direction générale de Natixis sous forme d’une charte divisée en secteurs
d’activités qui ordonne aux agences de la Natixis Algérie de suivre les différentes instructions et exigences
dictées dans cette charte.

95
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

premières ou des produits semi-finis destinés à une activité de production ou à une


consommation finale. Ce préfinancement est utilisé au cas de manque de financement dans le
portefeuille des clients permanant de l’agence Tizi-Ouzou qui ont besoin des capitaux pour
acquérir des biens de l’étranger, la banque s’engage partiellement (50%,75%, ou 25% de la
somme a payé) à la place de son client afin d’accomplir cette opération à l’international.
Cette loi prévoit que la banque paye une marge du prix (une marge des 120%) de
produit importé en faveur de son client, après l’expédition de la marchandise par le
fournisseur, la banque crédite le compte de son client afin de rembourser la somme payée au
début de l’opération en bénéficiant d’un taux d’intérêt à sa faveur.

2.5. L’ASPECT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE DE L’AGENCE NATIXIS TIZI-


OUZOU

La banque Natixis Algérie dès sa présence au pays vise les entreprises du marché
local, cela a limité ses activités puisque les banques publiques dominent le marché dans ce
segment. Ces dernières années l’agence de Tizi-Ouzou a diversifié sa clientèle entre
Corporate, Retail Professionnel, et Retail Particulier, pour accroitre son produit net bancaire
(PNB) et augmenter sa rentabilité et faire face à la concurrence accrue avec les autres banques
publiques et privées étrangères existantes en Algérie.

Natixis Algérie veille toujours à minimiser les risques et augmenter les opportunités de
financements saints et rentables. Pour cela la Direction Générale a mis des critères pour
s’engager à financer une activité et éviter une autre :

Tableau n°13 : les critères de l’octroi des crédits

Les critères favorisant l’octroi des crédits Les critères défavorisant l’octroi des crédits
-Se recentrer sur les secteurs les moins -Des délais de paiement croissants et difficilement
exposés à la crise /présentant le plus de anticipablescar de plus en plus différenciés même au
visibilité ; sein des administrations ;
-Privilégier les entreprises les mieux notées -De nouvelles contraintes réglementaires (cahier des
et aux bilans les plus solides ; charges) ;
-Programmer des sorties de relations -Une baisse des carnets de commandes (gels des
préventives pour qu’elles puissent être le plus projets) ;
possibles progressives ; -Une dégradation de leur situation financière.

96
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

-Tenir compte que l’octroi de tout crédit


supplémentaire vient accroitre la base de
provisionnement collectif, provisionnement
collectif qui vient de fortement augmenter
avec la dégradation de la note pays ;
-La dégradation conjoncturelle ouvre aussi
des opportunités et doit nous permettre de :
• chercher à identifier les gagnants et savoir
satisfaire leurs besoins en accroissant
ponctuellement les expositions
• devenir conseiller et plus simple fournisseur
de crédits
Source : conception personnelle à partir d’un document interne de l’agence

2.5.1. Le pourcentage des crédits octroyés par l’agence Natixis pour chaque secteur

La diversification de l’activité économique et commerciale dans la wilaya de Tizi-


Ouzou donne l’opportunité à l’agence Natixis d’offrir ses crédits selon les secteurs d’activités.

Tableau n°14 : les crédits distribués pour chaque secteur d’activité en (%)

Secteur d’activité Pourcentage(%) des crédits distribués


BTP-Matériel de construction 20
Pharmacie et santé 17
Agroalimentaire 17
Automobile- matériel roulant 17
Biens de consommation 11
Chimie 7
Télécommunication 3
Electricité 3
Métallurgie 2
Sidérurgie 2
Négoce informatique 1
Compagnies aériennes 0

97
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Source : perception personnelle (voir annexe n°6)

Graphe n°02 : la part des crédits pour chaque secteur en (%)

1 0
3 2
3
2 20
7

11
17

17
17

BTP pharmacie et santé agroalimentaire


automobile-matériel roulant biens de consommation chimie
télécommunication electricité métallurgie
sidérurgie négoce informatique compagnies aériennes

Source : perception personnelle à partir du tableau n°14

Interprétation

Plus de 70 du portefeuille crédit sur 4 secteurs largement dominants (agroalimentaire,


BTPH, pharmacie et santé, automobile). Les autres répartitions sectorielles restent marginales,
reflet de la faible diversification de l’économie algérienne.

2.5.2. Répartition des secteurs d’activités selon le montant de financement

Le tableau suivant représente les secteurs d’activités économiques financés par


l’agence Natixis Tizi-Ouzou selon les montants :

98
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Tableau n°15 : Présentation des secteurs d’activités selon le montant de financement (voir
annexe n°7):

Secteur d’activité
Million DA

Année 2018

Commerce extérieur 1972.6

Industrie 788.6

Construction 418.9

Services collectifs sociaux personnels 166.9

Commerce domestique 130.5

Santé et action sociale 24

Total 3500.9

Source : hitparade 2017jusqu’au septembre 2018

99
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Graphe n° 03 : la répartition des secteurs selon les montants

2018

12% 1%
5%
56%

22%

4%

industrie commerce domestique


commerce exterieur construction
santé et action sociale services collectifs sociaux personnels

Source : à partir tableau n°15


Commentaire
Nous remarquons que la tranche dominante est celle du commerce extérieur avec 56%
du total de financement, et cela est dû au financement des importateurs qui activent
essentiellement dans l’importation des engins et matériels de constructions, matériels
informatiques, bureautiques, matériels roulants, les médicaments…etc, car la demande de ces
biens est trop élevée sur le marché local, ce qui rend ce secteur très rentable pour l’agence,
aussi elle finance les entreprises qui veulent acquérir des véhicules commerciaux pour le
transport de marchandises.
À la deuxième position, on trouve le secteur de l’industrie avec 22% du total de
financement, cela est dû au financement de l’importation des équipements de production
(machines, pièces…), et au financement des entreprises qui activent dans l’agroalimentaire
(production de boissons, chocolat, lait), aussi les entreprises qui activent dans la fabrication de
l’emballage et dans la fabrication du plastique, ces entreprises constituent la clientèle
Corporate de l’agence.
D’ailleurs cette dernière propose des lignes de crédits, pour toute l’année à ces
entreprises en contrepartie, elle prend un intérêt appréciable et cela s’applique au
RetailCorporate et Retail Professionnel.

100
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Ensuite on trouve le secteur de construction avec 12% du total de financement cela est
dû au financement de l’activité des entreprises de bâtiment, l’agence leur propose des cautions
de soumission et des cautions de bonne exécution parce que ces dernières sont exigées par
l’administration publique, afin d’être sûre que le soumissionnaire à une bonne attention
d’exécuter le marché. Aussi l’agence finance l’acquisition des équipements et de matériel de
réalisation. Selon le chargé de Retail Corporate, la wilaya de Tizi-Ouzou détient un nombre
très élevé d’entreprises de bâtiment à l’échelle national, ainsi le volume important des projets
lancés par la wilaya ce qui rend ce secteur très intéressant et plus rentable pour l’agence.
Le secteur suivant est celui du commerce domestique avec 4% de financement, cela
dû aux distributeurs des biens destinés à la consommation qui exercent leurs activités en
faveur de sa clientèle (commerçant de gros) en faisant appel à l’agence de Tizi-Ouzou pour
des lignes de crédits.
Puis, santé et action sociale avec1% pour les cliniques médicales et centre d’imagerie
médicale, en effet le nombre des cliniques dans la wilaya donne une opportunité pour la
l’agence Natixis de les financer et octroyer des crédits bail Médicales.

De ce fait, et après des entretiens que nous avons tenus avec les chargés de clientèles, il existe
plusieurs facteurs qui favorisent le choix de financement des secteurs d’activités par l’agence
Natixis comme :
- La place géographique ; en effet, la wilaya de Tizi-Ouzou est caractérisée par une forte
proportion d’un certain nombre d’activités qui sont ; le commerce (l’agroalimentaire, centres
commerciaux), construction et la santé contrairement aux autres agences de Natixis, le cas de
l’agence de Blida et de Sétif qui optent pour des grands projets industriels favorisés par leur
place.
- La proportion de l’informelle est minime ; il se trouve que la majorité des entreprises et
commerçants déclarent leurs activités au trésor public ce qui instaure un certain climat de
confiance entre ces clients et l’agence et cela facilite le déblocage des actifs et assure le
remboursement en contrepartie.

101
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

2.6. EVOLUTION DE LA CLIENTELE

Durant la période de stage que nous avons effectué au sein de l’agence de Natixis Tizi-
Ouzou, nous avons remarqué que le nombre des clients a légèrement augmenté entre 2016 et
2017 et une baisse remarquable en 2018 avec 929 clients. On constate aussi que le segment
particulier domine les autres segments Corporate, et les professionnels, par contre, on déduit
une hausse progressive dans le segment des Corporates de la wilaya de Tizi-Ouzou qui
s’intéressent de plus en plus à la banque Natixis malgré la forte concurrence des banques
publiques et privées.

L’agence de Tizi-Ouzou, travaille aussi avec des clients en d’hors wilaya comme
Bejaia, Bouira, Boumerdes, de ce fait, Natixis dispose d’un personnel compétent qui
travaillent avec des logiciels développés citant le logiciel Trade 18 , hitparade 19 , pour la
domiciliation et la validation des comptes aux opérations à l’international, tout en essayant
d’améliorer ses produits et satisfaire ses clients. Parmi ces produits on peut citer la banque en
ligne E-banking20, E-notif21.

Par ailleurs, Les particuliers de l’agence ne sont pas financés par la banque, ils
bénéficient d’une prestation de service qui se résume dans la gestion de leurs salaires, par
contre les Corporates et les Retail Professionnels profitent des services proposés dans les
opérations à l’international et le commerce extérieur plus la gestion de leurs portefeuilles.

Le tableau suivant présente l’évolution de la clientèle de l’agence Natixis Tizi-Ouzou


au cours des dernières années 2016 jusqu’au septembre 2018.

18
Un logiciel de la banque utilisé pour la domiciliation et la validation des dossiers de crédit documentaire,
remise documentaire et toute opération du commerce extérieur.
19
Logiciels qui permettent à la banque Natixis de mieux classifier ses clients et effectuer des statistiques selon
leurs secteurs d’activités
20
Un service bancaire assuré par voie électronique (internet) à la faveur des clients : consultation des comptes,
virement, achat de produits financiers, etc.
21
Un service bancaire par voie électronique qui consiste à recevoir des notifications sur boite e-mail des
opérations et offres ou des avis de paiements ou non paiements e faites par la banque.

102
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Tableau n° 16 :l’évolution des clients durant les dernières années

Segment Nombre de client


2016 2017 2018
Corporate 80 88 92
Retail professionnel 276 324 321
Retail Particulier 748 769 516
Total 1104 1181 929
Source : document interne de l’agence Natixis (logiciel hitparade 2016 au septembre 2018)

Graphe n° 04 : représentation graphique de l’évolution des clients de Natixis durant les


dernières années.

corporate retail professionnel retail particulier total

1400

1200

1000

800

600

400

200

0
2016 2017 2018

Source : logiciel hitparade à partir du tableau n°16

Interprétation

Entre 2016 et 2017, on remarque une stabilité du nombre des clients de la banque
Natixis, alors qu’en 2018 on remarque une baisse des clients qui est due à la fermeture de plus
de 200 comptes domiciliés (comptes inactifs depuis 2008) à l’agence de Tizi-Ouzou. En effet,
l’existence de ces comptes qui bénéficies des prestations de la banque comme la délivrance

103
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

des chèques et des cartes magnétiques gratuitement, plus les rémunérations pour chaque
placement des Retails Particuliers engendre des pertes pour Natixis, il y’a aussi les nouvelles
contraintes réglementaires de la Banque Centrale pour toutes les banques (cahier des charges),
et rejeter les comptes inactifs domiciliés plus de 6 mois.

2.6.1. Répartition des secteurs d’activités économiques selon le nombre de client

Nous allons présenter les secteurs d’activité économique financés par l’agence Natixis
Tizi-Ouzou depuis son installation par rapport au nombre de clients de chaque secteur et cela
se résume dans le tableau suivant :

Tableau n°17 : la répartition des clients de l’agence de Tizi-Ouzou par secteur en 2018 (voir
annexe n°7) :

Activité par branche Secteur d’activité Segmentation de Nombre


économique la banque Natixis. de client

Industrie agroalimentaire Industrie Production 126


Chimie de Industrie
Transformation
Secteur Industrie
Pharmaceutique
Production de biens Industrie
de consommation
BTP et travaux publics Construction
Importateur Commerce extérieur Revente en 271
Négoce (commerce de gros) Commerce extérieur l’état
Distributeur 22 Commerce domestique
Importation des matériels médicaux (pour Santé et action sociale Prestation des 16
une utilisation au sein des établissements services
médicaux).

Services collectifs sociaux personnels Service domestique Destiné pour les 516
RetailParticulier

22
Article 75 de la loi de finance complémentaire 2009, page45.

104
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Total Total 929


Source : Perception personnelle

Graphe n°05: représentation de nombre de client selon les secteurs d’activité

le nombre de clients pour chaque secteur


d'activité

14%

55% 29%

2%

production revente en l'état prestation des services services domestiques

Source : à partir de tableau n°17

Commentaire

Nous avons remarqué que la tranche de la clientèle dominante est la tranche du secteur
de services collectifs sociaux personnels qui représente le Retail particulier avec 55%de la
totalité de nombre de clients, cette domination est due à l’octroi de crédit à la consommation
et des prêts immobiliers offerts par l’agence Natixis durant les deux premières années (2008
/2009) de son installation dans la wilaya de Tizi-Ouzou. À partir de 2009 l’agence Natixis
Tizi-Ouzou a mis fin au financement des particuliers suite à l’interdiction de financement de
crédit à la consommation, instaurée par le gouvernement Algérien dans la loi de finance
complémentaire Aout 2009 23 . En plus, l’offre salariée qui permet aux Corporate de
transmettre les salaires à leur employés par l’intermédiaire de l’agence Natixis en ouvrant des
comptes pour chaque salariés des entreprises domiciliés dans la banque, ce qui a induit une

23
Article 75 de la loi de finance complémentaire 2009, page45.

105
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

augmentation dans le segment de Retail Particulier qui a pris une large part dans le nombre
des clients de l’agence Natixis Tizi-Ouzou.

2.7. LE PRODUIT NET BANCAIRE

L’activité de l’agence Natixis Tizi-Ouzou a connu une baisse durant les trois dernières
années dans le produit net bancaire comme le montre le tableau suivant :

Graphe n° 06 : Représentation graphique du PNB

PNB

250 216
200 163 153
143 147
150 125
100
54 54
50 11
0
-50 -21 -10 -18 -23 -14
-46
-100
retail
corporate retail particulier non classifié total
professionnel
2016 216 11 -46 -18 163
2017 143 54 -21 -23 153
2018 125 54 -10 -14 147

Source : (voir annexe n°7)

Interprétation

Durant les trois dernières années, l’activité de la banque Natixis a subis une baisse
successive de son PNB, cela est le reflet de la crise qui a touché le pays et ses institutions
après la chute des prix des hydrocarbures depuis 2014.

Par ailleurs, l’Etat algérien a mis en place des instructions et exigences édictées par la
loi de finance 2017, qui ont affecté le financement du commerce extérieur en limitant les

106
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

importations sachant que le commerce extérieur est considéré comme l’activité essentielle de
l’agence Natixis.

Après un entretien avec la chargée de la clientèle de l’agence de Tizi-Ouzou, cette


diminution du PNB rentre dans le règlement instauré par les autorités publiques qui obligent
les banques étrangères a limité leurs crédits aux importateurs (suppression du crédit à la
consommation, crédit privilégiés, crédit à long terme), ces règlements destinés pour les
concessionnaires de l’agence qui importent des véhicules neufs et qui ont l’obligation à un
cahier des charges restreins en répondant au dossier conforme demandé par l’agence, cette
baisse du PNB due aussi à la révision des comptes inactifs depuis plus de 6 mois, ce qui a
vraiment eu un impact négatif sur l’activité de la banque en 2018.

On remarque aussi des pertes dans le segment Retail Particulier, à cause des crédits à
la consommation octroyés aux particuliers dès son installation dans la wilaya, outre aux
sommes placées à l’agence de ses Retails Particulier qui sont rémunérés chaque fin d’année,
ainsi les commissions payées pour la Banque Centrale pour chaque opération effectuer alors
les sommes a versé se varies selon le nombre de transactions à chaque année.

La chargée de clientèle affirme aussi que l’augmentation des recettes douanières sur
les produits intermédiaires qui sont passées de 10% à 15% en 2017 24engendre une marge en
plus pour les activités de la revente en l’état, ces dispositifs ont réduit le PNB de l’agence de
Tizi-Ouzou.

Enfin, l’activité de la banque Natixis ces dernières années est cerné sur les secteurs qui
encouragent l’investissement local comme le financement des projets des BTP et de
construction, les activités de la revente en l’état afin d’importer des produit intermédiaires, et
la promotion du secteur de production (l’industrie agroalimentaire, l’électroménager) afin de
créer un secteur productif solide, satisfaire le marché local par des produits et services
nationales, ainsi faire face à la fuite des capitaux et devises.

24
Article n°80 de la loi de finance complémentaire 2017

107
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

Conclusion

Le but alloué à cette étude est d’analyser la contribution d’une banque étrangère, en
matière de financement de différents agents économiques opérant dans la wilaya de Tizi-
Ouzou.
A l’instar du reste des banques privées, exerçant sur le territoire de la wilaya de Tizi-
Ouzou, l’agence Natixis adopte une stratégie de compétitivité, permettant de faire face aux
concurrents et de maximiser ses profits, pour cela la recherche de gains suffisants et durables
devient la cible principale de la politique définie par l’agence, de plus sa focalisation sur le
financement du commerce extérieur, l’exploitation et l’investissement offre une opportunité
permettant à l’agence d‘être plus rentable.
D’autre part, comme nous l’avons précisé dans la partie théorique le système bancaire
algérien a connu plusieurs réaménagements et bouleversements. Depuis la promulgation de la
loi sur la monnaie et le crédit en 1990 et son ouverture à l’étranger, à nos jours, les banques
étrangères, y compris Natixis Algérie trouvent des difficultés pour faire face aux changements
dans le cadre juridique et règlementaire dans les lois de finance élaborées par l’Etat,
néanmoins, les banques étrangères doivent adopter des stratégies et des dispositifs
convenables aux conjonctures et à la fragilité de l’économie locale, en effet, d’après le chargé
de la clientèle , l’agence de Tizi-Ouzou en 2009, profite des crédits offerts pour le secteur
automobile et au secteur pharmaceutique (des crédits de consommation pour les
concessionnaires de voiture afin d’acquérir des véhicules neufs, et l’importation des
médicaments), engendre des profits et une augmentation du PNB. L’interdiction de ce genre
d’importation par la loi de finance 2014, à affecter l’activité de la banque, en se focalisant sur
l’octroi de crédits qui encourage l’investissements et la production nationale, elle s’intéressait
aussi aux nouveaux marchés, avec d’autre politique commerciale, et donc faire face à d’autres
concurrents, ce qui a réduit ses gains et affecté l’activité de l’agence.
Enfin, et selon les résultats de l’étude effectuée, on a constaté que l’agence a
marginalisé certains secteurs d’activité, comme l’industrie, l’agriculture, et la pêche malgré la
présence de grandes entreprises industrielles publiques comme l’ENIEM, Et la capacité
agricole remarquable de la wilaya de Tizi-Ouzou, ainsi l’existence de deux ports (Tigzirt et
Azfoune).Cela est dû à plusieurs obstacles comme la législation qui interdit la domiciliation
des entreprises publiques chez les banques privées ce qui représente une marge à gagner

108
Chapitre 3 : Contribution De La Banque Natixis (Agence n°151) Dans Le
Financement De L’activité Economique Da La Wilaya De Tizi-Ouzou

considérable pour ces dernières , et l’absence de volonté des autorités locales à développer le
secteur agricole et la faible capacité nautique des deux ports.

109
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Au fil de notre mémoire nous avons abordé le processus de l’internationalisation
bancaire qui trouve son origine dans l’intensification de la concurrence et la consolidation des
systèmes financiers adoptés par les pays, la mise en œuvre de la règle des 3D
(déréglementation, décloisonnement, désintermédiation) qui représentent la racine du
phénomène de mondialisation financière qui a mené à une concurrence igue sur les marchés
internationaux, ainsi, a poussé les banques à s’implanter dans plusieurs territoires dans le
monde et trouver des solutions pour faire face à la saturation des marchés locaux.

L’Algérie n’est pas en marge de cette nouvelle conception, néanmoins, son insertion
dans cette dynamique de mondialisation de l’économie et d’intensification des échanges
commerciaux nécessite des adaptations. Dans cette optique, le système bancaire algérien dès
la concrétisation de sa souveraineté nationale il s’est imposé en introduisant de nouvelles
politiques commençant par la création de son propre institut d’émission (la Banque
Centrale d’Algérie) ensuit, l’émission de la nouvelle unité monétaire nationale qui est le dinar
algérien (DA), afin de donner l’opportunité aux secteurs privés et encourager les
Investissements Directs à l’Etranger. La complexité croissante de l’activité bancaire et
financière a mis à rude épreuve les systèmes de gestion hérités de la gestion administrée des
entreprises et des banques nationales. De ce fait, l’Algérie a entrepris des réformes bancaires
permettant l’implantation des banques étrangères ce qui a lui permis le passage vers une
économie de marché et bouleverser son secteur bancaire algérien en passant d’un système de
monobanque à un système bancaire moderne.

Les banques étrangères installées en Algérie connaissent un développement progressif


en matière d’extension de leurs réseaux d’agences, et de la participation au financement des
particuliers et des entreprises privées, mais il faut reconnaître qu’elles sont au service de leurs
clients domestiques opérant en Algérie. Ces derniers interviennent sur le marché algérien dans
les différents secteurs d’activités comme le secteur pétrolier, automobile, l’agroalimentaire,
industrie pharmaceutique…etc.

A cet effet, l’Algérie déploie beaucoup d’efforts depuis quelques années pour attirer
les capitaux étrangers, mais ces efforts restent toujours modestes vus les nombres des FMN
qui sont implantées en Algérie en particulier le nombre des banques, et n’arrive pas àprofiter
des avantages de sa proximité avec l’Europe et ses ressources sauf dans le domaine des
hydrocarbures et de télécommunications. Ce qui recule de plus en plus son économie. En plus

111
CONCLUSION GENERALE
le système bancaire algérien reste encore aujourd’hui largement dominé par les banques
publiques avec près de 90% du financement de l’économie algérienne.

Parmi les premières banques étrangères installées en Algérie, on trouve la banque


Natixis Algérie, cette dernière possède un réseau d’agences important, une expérience et un
savoir-faire reconnus au niveau mondial. C’est pour ces raisons que nous avons choisi sa
seule agence présente à Tizi-Ouzou pour essayer d’analyser, son rôle dans le financement de
l’économie de cette wilaya.

Nous allons faire un récapitulatif de l’objet de notre étude et les principaux résultats en
essayant de répondre aux questions posées dans notre problématique, puis présenter
les limites de celle-ci ainsi que les perspectives de recherche.

L’internationalisation bancaire trouve, d’abord, son origine dans :


- Le bouleversement des années 1980 (règles des 3D)
- L’intégration économique (Union Européenne, ALENA)
- L’innovation technologique
- La création des produits financiers innovants (produits dérivés)
- L’écart entre l’économie réelle et les opérations financières dans le monde.

La banque peut choisir l’internationalisation comme une stratégie offensive afin


d’acquérir des marchés et avoir des bénéfices en s’appuyant sur ses avantages
concurrentiels (innovations technologiques, qualités des ressources humaines,
diversification dans le portefeuille, croissance économique des pays …etc.) qui lui
permettent d’affronter la concurrence. L’internationalisation des banques est devenue,
alors, un vrai enjeu de croissance.

A la faveur des différentes reformes, le marché algérien a suscité l'intérêt de plusieurs


groupes bancaires internationaux qui ont trouvé en Algérie un terrain attractif
pour activer dans des conditions favorables (tel que le nombre insuffisant de
banques existantes en Algérie comparé au nombre de la population, l'accélération des
réformes entreprises dans ce cadre pour le développement et l'investissement dont la
facilité du processus d'installation…etc.)

112
CONCLUSION GENERALE

Les banques étrangères, sont amenées à renforcer leur statut en Algérie par :

 L’amélioration de leur intermédiation financière via une plus grande prise de risque ;
 La mise en œuvre de tout leur savoir-faire pour attirer plus de clients et veiller
à les satisfaire ;
 La création de nouveaux produits et services innovants et l'amélioration continue
de la qualité d’offre ;
 L’accélération de leur expansion à travers le territoire national et l’investissement dans
les ressources humaines.

En ce qui concerne la clientèle, la banque Natixis vise en premier lieu les grandes
entreprises (corporates) n’empêche, la banque travaille également avec le Retail
professionnel(commerçants, artisans, les professions libérales (médecins, avocats…)
ainsi, le Retail particulier (salariées, retraitées dans l’agence Natixis de Tizi-Ouzou,
plus les salariés des entreprises domiciliées à l’agence…etc.). la sélection des clients
se fait à travers un partenariat bilatéral signé entre la banque et la caisse nationale des
registres de commerce (CNRC), offre l’avantage à Natixis de choisir ses clients ainsi
une récolte maximale des clients qui seront à sa faveur.

L’agence Natixis Tizi-Ouzou est guidée dans le choix du financement des secteurs
d’activités par la direction générale cette dernière sélectionne les secteurs à financer,
on peut les résumer comme suit :
 Des secteurs à alléger : la banque
 Des secteurs à interdire
 Des secteurs à privilégiés.

Les principaux résultats que nous avons dégagés après le traitement des données
collectées sont :
 Les entraves réglementaires mises en place par les pouvoirs publics comme
l’interdiction de financement des entreprises publiques par les banques étrangères, ne

113
CONCLUSION GENERALE
permet pas de faire bénéficier l’économie algérienne de leur expérience et de
leur savoir-faire, ce qui infirme la première hypothèse.
 La forte domination des banques publiques sur le marché bancaire national ne permet
pas aux banques étrangères de jouer un rôle important dans le financement de
l’économie algérienne, ce qui confirme la deuxième hypothèse.
 L’agence Natixis Tizi-Ouzou, à l’instar des autres banques étrangères, se focalise
essentiellement sur le financement des opérations spéculatives basées sur la rentabilité
immédiate c’est-à-dire le commerce extérieur (financement des importations), ce qui
génère d’une part des gains importants pour ces banques et d’autre part
encourage l’activité les entreprises exportatrices européennes puisque l’Europe est
parmi les premiers partenaires économiques de l’Algérie, ce constat confirme la
troisième hypothèse.

 Limites de la recherche

Tous les travaux de recherche contiennent un certain nombre de limites et lacunes qui
manquent pour compléter notre travail de recherche

 La première limite concerne la richesse et la largeur du sujet à savoir la stratégie


d’internationalisation et la complexité des relations entre les différentes banques
internationales ainsi l’avantage compétitif des institutions financières, cela nous a
obligé à focaliser notre recherche que sur les concepts majeurs.
 La deuxième limite se réfère à la stratégie de la recherche adoptée, on s’appuyant
uniquement sur l’étude du financement des activités économiques d’une seule banque
étrangère installée en Algérie, cette étude se trouve restreinte par l'expérience propre
d’un seul pays en développement.
 Vue le manque d’information et l’accès interdit à certaines données, on a cerné notre
travail avec le peu de statistique et bilans qu’on a eu de la banque ce qui a limiter notre
analyse et recherche, cela a induit une orientation vers des méthodes et des calculs
personnels.

114
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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l’internationalisation, quel développement international pour les entreprises après la
crise ». Edition. De Boeck. Bruxelles. 2010.

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 Documents et rapports
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 Rapport de la Banque d’Algérie 2016

 Rapport financier annuel 2017 publié par la banque Natixis.

 Textes juridiques
 Ordonnances
 L’ordonnance du 24 septembre 1968 va dissoudre la caisse algérienne de crédit
agricole mutuel (CACAM), les caisses régionales et locales, la caisse centrale des
sociétés agricoles de prévoyance(SAP) et la caisse des prêts agricoles pour changer la
BNA, unique établissement du financement de toute l’agriculture.
 L’ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit.
 L’ordonnance n°66-178 du 13 juin 1966.
 La banque nationale d’Algérie a été créée par l’ordonnance n°66-178 du 13 juin 1966.
 Ordonnance n°66 du 29 décembre 1966 portant création du crédit populaire
d’Algérie.

 Articles
 Article 02 la présence loi est publiée au journal officiel le 25 octobre 2003
 Article 12 de la loi n° 90-10 du 10 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.
 Article 75 de la loi de finance complémentaire 2009, page45.
 Article n°80 de la loi de finance complémentaire 2017
 Lois
 Constitution de la banque et d’établissement financier et d’installation de succursale
de banque et d’établissement financier étranger, Règlement de la Banque d’Algérie
n°06-02 du 24 septembre 2006, www.Droit-Afrique.com.
 La loi bancaire n°86 du 19 août 1986 et la Banque Centrale d’Algérie se chargera
d’émettre les pièces de monnaie métallique
 Loi de finance complémentaire aout 2009.
 Loi de finance complémentaire juillet 2017.

 Décrets
 Décret n°82 du 13 mars 1982 portant création de la banque d’agriculture et du
 Décret n°85 du 30 avril 1985 portant création de la banque de développement local et
fixant son statue développement rurale et fixant ses statuts.
 Règlement de la Banque d’Algérie n°06-02 du 24 septembre 2006.

 Liste des Sites internet


 http://esurfi.banque-france.fr
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 http://financebanque.blogspot.com

 http://financebanque.blogspot.com/2010/05/definition-de-la-banque-
multinationale.html
 http://fr.slideshare.net/EstebanGiner1/sance-annexe-2-linternationalisation-des-
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 http://id.erudit.org/iderudit/045621ar.

 http://revue-risques.fr/revue/risques/html/Risques_75_0021.html
 http://www.bea.dz.
 http://www.mincommerce.gov.dz/fichiers/burliason.pdf.
 https://banque.ooreka.fr/comprendre/banque-internationale
 https://www.1819.brussels/fr/implantatio-obligations/ou-sinstaller/quel-est-le-lieu-
dimplantation-ideal-de-ma-societe
 https://www.algerianbanks.com/index.php/citibank-na-algeria.
 https://www.federalreserve.gov/newsevents

 https://www.memoireonline.com/07/09/2323/m_Etude-analytique-dun-financement-
bancaire-Credit-dinvestissment-cas-CNEPBANQUE-1.html Consulté le 30/06/2018.
 https://www.petite-entreprise.net/P-1457-136-G1-s-implante-a-l-etranger-comment-s-
ypreparer.html
 https://www.portaildescours.ulaval.ca/
 www.agb.dz.
 www.alsalamalgeria.com.
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 www.bank-of-algerie.dz/htm/rapport.htm
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 www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2007-2-page-167.html

 www.droit-algerie.com.
 www.fransabank.dz.
 WWW.HOUSINGBANKDZ.COM.

 WWW.SELENIUM-CONSULTING.COM.
 WWW.TRUST-BANK-ALGERIA.COM.
LISTE
 DES ANNEXES

Liste des annexes
 Annexe n° 01 : présentation du réseau de la banque Natixis dans le
monde
 Annexe n°02 : présentation des agences Natixis Algérie
 Annexe n°03 : caution de bonne éxecution
 Annexe n°04 : caution de restitution d’avance forfaitaire
 Annexe n° 05 : note de la direction générale 2014
 Annexe n°06 : note de la banque Natixis 2016
 Annexe n°07 : hitparade 2016, 2017, jusqu’au septembre 2018
ANNEXES
Annexe n°01 :présentation du réseau de la banque Natixis
dans le monde

Source : www.natixis.com
.Annexe n°02 : présentation des agences Natixis Algérie

Source : www.natixis.dz
Annexe n°03 : caution de bonne éxecution

Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou


Annexe n°04 : caution de restitution d’avance forfaitaire

Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou


Annexe n°05 : note de la direction générale 2014
Annexe n°06 : note de la banque Natixis 2016
Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou
Annexe n° 07 : Hitparade 2016, 2017, 2018
1. mentant totale du Retail Professionnel 2017

2. mentant totale du Retail Professionnel 2016

3. mentant totale du Retail Professionnel 2018

4. mentant totale du Retail particulier Septembre 2018

5.mentant totale du Retail particulier 2017


6. mentant totale du Retail particulier 2016

7. mentant du PNB 2018

8. mentant du PNB 2017

9. mentant du PNB 2016

10. mentant total du corporate 2016

11. mentant total du corporate Septembre 2018


12. mentant total du corporate 2016

Source : document interne de l’agence Natixis Tizi-Ouzou


TABLE DES MATIERES
Remerciement

Dédicaces

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Liste des schémas, graphes

Sommaire

Introduction générale............................................................................................................... 2

Chapitre 1 : l’internationalisation bancaire .......................................................................... 7

Introduction .............................................................................................................................. 7

Section1 : les stratégies d’implantations bancaires ............................................................... 8

1-1-l’implantation d’entreprises à l’étranger ........................................................................ 8

1-1-1-définition de l’implantation d’entreprise à l’étranger ................................................ 8

1.2. Définition de l’internationalisation.................................................................................. 9

1.2.1les trois dimensions de l’internationalisation................................................................. 9

1.2.1.1. L’internationalisation mercantile .............................................................................. 9

1.2.1.2. L’internationalisation technologique....................................................................... 10

1.2.1.3. L’internationalisation organisationnelle ................................................................. 11

1.3. Les étapes de l’internationalisation bancaire ............................................................... 11

1.3.1. La première étape......................................................................................................... 11

1.3.2. La deuxième étape ........................................................................................................ 12

1.3.3. La troisième étape ........................................................................................................ 12

1.4. Les fondements théoriques de l’internationalisation Bancaire ............................................ 14

1.4.1. L’internationalisation selon hymer et kindleberger ................................................. 14


1.4.1.1. L’internationalisation selon hymer.......................................................................... 15

1.4.1.2. L’internationalisation selon kindeleberger ............................................................. 15

1.4.2. L’internationalisation selon le cycle e vie des produits de vernon........................... 16

1.4.2.1. Conclusion de la théorie du cycle de vie de vernon ................................................ 16

1.5. Les facteurs explicatifs de l’internationalisation bancaire .......................................... 17

1.5.1. Le degré d’intégration entre le pays d’origine et le pays d’accueil ......................... 17

1.5.2. Les barrières institutionnelles et réglementaires....................................................... 18

1.5.3. Les conditions bancaires dans le pays d’accueil et la possibilité de réaliser des
profits....................................................................................................................................... 18

1.6. Les déterminants de l’internationalisation bancaire ................................................... 18

1.6.1. Les déterminants internes ........................................................................................... 18

1.6.1.1. Réalisation des profits ............................................................................................... 18

1.6.1.2. Suivre la clientèle et trouver de nouveaux clients .................................................. 19

1.6.1.3. L’accès au capital et la liquidité............................................................................... 19

1.6.1.4. Motivations managériales......................................................................................... 20

1.6.2. Les déterminants externes ........................................................................................... 21

1.6.2.1. Les innovations financières et le progrès technologique........................................ 21

1.6.2.2. La réglementation ..................................................................................................... 21

1.6.2.3. Le risque pays ............................................................................................................ 22

1.6.2.4. Les déterminants historiques et culturels ............................................................... 22

Section 2 : les formes d’implantations bancaires à l’étranger ........................................... 23

2-1 la différence entre une banque multinationale et la banque internationale .................. 23

2.1. La différence entre une banque multinationale et une banque internationale......................23


2-1-1 banque internationale................................................................................................... 23

2-1-2 -banque multinationale ................................................................................................ 24

2-2 les activités de la banque de détail.................................................................................. 25

2-3 les activités de financement et d’investissement............................................................ 25

2-4 les activités de gestion d’actifs et de banque privée ...................................................... 26

2-5 les formes d’implantation des banques étrangères ....................................................... 26

2-5-1 les formes d’implantations dépendantes de la banque mère .................................... 26

2-5-1-1 le bureau de représentation ...................................................................................... 26

2-5-1-2 la succursale ............................................................................................................... 27

2-5-2 les formes d’implantation juridiquement autonomes de la banque-mère............... 28

2-5-2-1 la banque affiliée........................................................................................................ 28

2-5-2-2 la filiale ...................................................................................................................... 29

2-6 les logiques de l’internationalisation .............................................................................. 30

2-6-1 une logique opportuniste, liée à un environnement plus porteur............................. 30

2-6-2 une logique défensive, liée à la maturité des marchés nationaux ............................. 30

2-6-3 une logique offensive, liée aux relais de croissance offerts par les nouveaux
marchés ................................................................................................................................... 31

2-7 l’évolution de l’internationalisation bancaire dans le monde ...................................... 32

2-1 l’implantions des banques françaises à l’étranger ........................................................ 32

2-7-2 l’implantation des banques étrangères en France ..................................................... 33

2-7-3l’implantions des banques américaines à l’étranger .................................................. 34

2-7-4 l’implantation des banques étrangères aux Etats-Unis............................................. 35

Conclusion............................................................................................................................... 36
Chapitre 2 : l’expérience algérienne en matière d’implantation des banques étrangères37

Introduction ........................................................................................................................... 38

Section 1 : historique de l’évolution du système bancaire algérien ................................... 40

1-1-émergence du système bancaire algérien....................................................................... 40

1-1-1- l’étape de la récupération de la souveraineté nationale (1962 – 1963) ................... 40

1-1-1-1 le trésor public ........................................................................................................... 41

1-1-1-2 la banque centrale d’Algérie .................................................................................... 41

1-1-1-3 la mise en circulation du dinar algérien (da) .......................................................... 41

1-1-2 l’étape de la mise en place du système bancaire algérien (1963-1967) .................... 42

1-1-2-1 la caisse algérienne de développement (cad)........................................................... 42

1-1- 2-2 la caisse nationale d’épargne et de prévoyance (cnep).......................................... 42

1-1- 3 l’étape de la nationalisation du système bancaire algérien (1966 - 1967)............... 42

1-1- 3-1 la banque nationale d’Algérie (bna) ....................................................................... 43

1-1- 3-2 la création du crédit populaire d’Algérie (cpa) .................................................... 43

1-1- 3- 3 la banque extérieure d’Algérie (bea) ..................................................................... 44

2. Le système bancaire et la planification financière 1970-1987 ........................................ 44

2-1 le rôle des banques publiques dans la gestion des ressources ...................................... 44

2-2 la création de banques spécialisées ................................................................................. 45

3- les réformes des années 1980-1990 ................................................................................... 45

3-1 la loi bancaire du 19 août 1986 ....................................................................................... 46

3-2 la loi relative à la monnaie et au crédit .......................................................................... 47

3-3 l’actualisation de la loi sur la monnaie et le crédit du 14 avril 1990 ........................... 47

3-3-1 les aménagements de 2001 ........................................................................................... 48


3-3-2 l’actualisation de 2003 .................................................................................................. 48

3-3-3 l’actualisation de 2010 .................................................................................................. 49

Section 2 : les conditions d’exercices d’implantation des banques étrangères en Algérie50

2.1. Les conditions d’implantations ...................................................................................... 50

2.1.1. Conditions de forme ..................................................................................................... 50

2.1.2. Le capital social ............................................................................................................ 50

2.1.3. La qualité des dirigeants.............................................................................................. 51

2.1.4. La forme sociale............................................................................................................ 52

2.2. Les formes d’implantions des banques étrangères en Algérie .................................... 52

2.2.1. Les succursales des banques étrangères..................................................................... 52

2.2.2. Les bureaux de représentations .................................................................................. 53

2.2.3. Les coopératives d’épargne et de crédit ..................................................................... 54

2.2.4. L’implantation de réseau............................................................................................. 54

2.3. Les raisons d’implantation des banques en Algérie ..................................................... 55

2.3.1. Les facteurs d’attractivité des banques étrangères ................................................... 55

2.3.1.1. La libéralisation et réformes de l’économie ............................................................ 56

2.3.1.2. L’intégration dans l’économie mondiale................................................................. 56

2.3.1.3. La proximité géographique des marchés potentiels............................................... 57

2.3.1.4. La modernisation de l’infrastructure du système bancaire algérien ................... 57

2.3.1.5. Les nouvelles règles prudentielles ............................................................................ 57

2.4. Les banques privées en Algérie ...................................................................................... 58

2.4.1. Les acteurs privés dans le secteur bancaire algérien ................................................ 58

2.4.1.1. Les banques étrangères d’origines françaises ........................................................ 58


2.4.1.1.1 Société générale Algérie (sga)................................................................................. 59

2.4.1.1.2. Bnp PARIBAS el djazaïr ....................................................................................... 59

2.4.1.1.3. Natixis-banque........................................................................................................ 59

2.4.1.1.4. Calyon Algérie spa ................................................................................................. 60

2.4.1.2. Banques étrangères d’origine arabe ........................................................................ 60

2.4.1.2.1. Arab bank plc-Algeria (arab bank plc)................................................................ 60

2.4.1.2.2. Fransabank el-djazair............................................................................................ 61

2.4.1.2.3. Asalambankalgeria spa.......................................................................................... 61

2.4.1.2.4. Gulf bankalgeria (agb)........................................................................................... 61

2.4.1.2.5. Trust bankalgeria ................................................................................................... 62

2.4.1.2.6. Housing bank for trade and finance..................................................................... 62

2.4.1.2.7. Arab banking corporation-Algeria (abc-algeria) ................................................ 63

2.4.1.3. Autres ......................................................................................................................... 63

2.4.1.3.1. Citibank................................................................................................................... 63

2.4.1.3.2. Hsbc Algérie............................................................................................................ 63

2.4.1.3.3. Bank al baraka Algérie .......................................................................................... 63

2.4.2. Activités des banques étrangères ................................................................................ 64

2.5. Tendance des banques étrangères dans le secteur bancaire algérien......................... 66

2.5.1. Nombres d’agences....................................................................................................... 67

2.5.2. Les ressources collectées .............................................................................................. 68

2.5.3. Les crédits distribués ................................................................................................... 69

Conclusion............................................................................................................................... 71
Chapitre 3 : contribution de l’agence Natixis dans le financement économique de la
wilaya de Tizi-Ouzou ............................................................................................................. 72

Introduction ............................................................................................................................ 73

Section 1 : organisation et fonctionnement de l’agence Natixis Tizi-Ouzou..................... 74

1.1. Historique de Natixis....................................................................................................... 74

1.2. Présentation de l’agence Natixis Algérie ....................................................................... 75

1.3.Réseau de la Natixis Algérie ............................................................................................ 76

1.4. Description de l’agence Natixis Tizi-Ouzou .................................................................. 77

1.4.1. Les clients de l’agence .................................................................................................. 78

1.4.1.1. Retail professionnel.................................................................................................... 78

1.4.1.2. Retail particulier ........................................................................................................ 78

1.4.1.3. Corporate .................................................................................................................... 78

1.4.2. Les compartiments de l’agence Natixis ...................................................................... 78

1.5. Le front office .................................................................................................................. 78

1.6. Le back office................................................................................................................... 79

1.7. Le rôle du front office ..................................................................................................... 80

1.7.1. Les taches des chargées d’accueils et des opérations courantes............................... 80

1.7.2. Les taches de gestionnaire des clients particuliers .................................................... 80

1.7.3. Les taches du gestionnaire des clients professionnels ............................................... 80

1.7.4. Les taches du chargé d’affaires des clients corporates ............................................. 80

1.8. Le rôle du back office...................................................................................................... 81

1.8.1. Les taches du chargé des opérations techniques domestiques ................................. 81

1.8.2. Les taches du chargé d’opérations technique du commerce extérieur ................... 81


1.8.2.1. Le crédit documentaire ............................................................................................. 81

1.8.2.2. La remise documentaire ........................................................................................... 81

1.8.2.3. Les taches de l’assistant administratif..................................................................... 81

1.9. Les services proposés par l’agence Natixis ................................................................... 82

1.10. L’aménagement interne de l’agence ............................................................................ 84

Section 2 : les secteurs d’activités économiques finances par l’agence Natixis T.O......... 85

2.1. La politique commerciale et risque de l’agence Natixis Tizi-Ouzou .......................... 86

2.1.1. Les secteurs économiques à alléger............................................................................. 87

2.1.2. Les secteurs économiques à interdire ......................................................................... 91

2.1.3. Les secteurs économiques à privilégiés....................................................................... 93

2.2. Le règlement qui régit les opérations du commerce extérieur de l’agence de Tizi-
Ouzou (la loi de finance complémentaire 2017)................................................................... 95

2.3. L’aspect de l’activité économique de l’agence Natixis Tizi-Ouzou............................. 96

2.3.1. Le pourcentage des crédits octroyés par l’agence Natixis pour chaque secteur .... 97

2.3.2. Répartition des secteurs d’activités selon le montant de financement .................... 98

2.4. Evolution de la clientèle ................................................................................................ 102

2.4.1. Répartition des secteurs d’activités économiques selon le nombre de client ........ 104

2.5. Le produit net bancaire ................................................................................................ 106

Conclusion............................................................................................................................. 108

Conclusion générale ...........................................................................................................................110

Bibliographie ......................................................................................................................................116

Liste des annexes

Annexes
Table des matières

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