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3. ABCA.............................................................................................................................................. 89
V. LA GOUVERNANCE ................................................................................................. 91
1.1. Le Gouverneur.............................................................................................................................................. 91
1.2. Les Vice-Gouverneurs ................................................................................................................................. 91
1.3. Le Comité Exécutif ...................................................................................................................................... 91
1.4. Le Conseil d’Administration ....................................................................................................................... 91
I. LE BILAN ................................................................................................................... 98
ix
PNB : Produit Net Bancaire
REPSS : Regional Payment and Settlement System
RTGS : Real Time Gross Settlements
SADC : Southern African Development Community
SRPR (REPSS) : Système Régional de Paiement et de Règlement
SSA Afrique subsaharienne
TCEN : Taux de Change Effectif Nominal
TCER : Taux de Change Effectif Réel
TCN : Titres de Créances Négociables
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
USF : Unité de Stabilité Financière
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SYNTHESE
En 2016, rythme de croissance mondiale modéré
Les économies avancées sont restées résilientes, en dépit des impulsions générées par le Brexit
(retrait du Royaume Uni de l’Union Européenne). L’activité de la zone euro a été soutenue
par la demande intérieure sous l’effet entre autres de la politique accommodante de l’Eurosystème.
L’économie américaine s’est raffermie, fait observé clairement à partir du troisième trimestre
de 2016. Au Japon, l’économie a accusé une croissance modérée sur fond d’amélioration progressive
de l’emploi.
… allant de pair avec une évolution des agrégats économiques plutôt mitigée.
La parité euro/dollar tend vers l’unité dans le courant de l’année 2016, avant de s’en écarter
en fin d’année. Le billet vert s’est renforcé résultant du long maintien du niveau du taux directeur
de la Réserve Fédérale avant la récente révision à la hausse de 5 points de base en décembre 2016.
L’évolution de l’Euro, de son coté, a résulté de la politique de la Banque Centrale Européenne
(BCE) de maintenir ses taux directeurs inchangés pour stimuler une économie européenne toujours
vulnérable.
Les prix des produits de base ont rebondi progressivement. Le début de l’année a commencé
par une baisse continue du prix du baril, se trouvant sous le seuil de 30 dollars US vers la moitié
du mois de janvier. Ensuite, le cours du pétrole s’est en général redressé tout au long de l’année,
en raison entre autres de l’accord conclu entre les pays membres de l’OPEP et les pays producteurs
de réduire la production. Ainsi, le cours du baril s’est accru au delà des 50 dollars US à la fin
de l’année 2016.
Comme auparavant, la poursuite d’une croissance forte et inclusive a toujours été la devise
de l’année 2016. En effet, l’économie nationale s’est bien raffermie enregistrant une croissance
supérieure à celle de l’année 2015. En valeur, la production a connu une accélération réelle
de 4,1 pour cent. Chaque secteur a été le levier de la croissance de l’économie, mais la différence
se trouve au niveau de l’ampleur. Le porteur de croissance a été le secteur tertiaire en raison
de l’accroissement de la valeur ajoutée dans la branche BTP et dans celle du secteur financier.
Pour le secteur secondaire, la croissance a été positive mais relativement inférieure à celle de l’année
2015. Elle a été tirée essentiellement par le dynamisme de la branche « zone franche industrielle »
En chiffres, le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire ont crû respectivement
de 1,6 pour cent, de 3,4 pour cent et de 5,7 pour cent en 2016. En 2015, la croissance respective
a été de -0,7 pour cent, de 7,3 pour cent et de 3,7 pour cent.
La situation excédentaire de la balance des paiements, amorcée en 2014 s’est poursuivie au cours
de l’année 2016. Elle a presque triplé par rapport au solde de l’année 2015. D’une situation
excédentaire de 71,3 millions de DTS en 2015, la balance des paiements s’est soldée à 210,9 millions
de DTS à fin 2016. La dynamique ascendante du solde des transactions courantes, devenu
excédentaire de 18,0 millions de DTS en 2016, contre un déficit de 131,6 millions de DTS en 2015,
a essentiellement expliqué l’amélioration des règlements extérieurs. Les opérations
en capital et financières ont également évolué de manière non négligeable car leur solde est passé
de 209,3 millions de DTS à 214,7 millions de DTS en 2016, cela étant dû au renflouement
des opérations en capital de l’Administration publique.
S’agissant des Opérations Globales du Trésor, le déficit s’est contracté au cours de l’année 2016
du fait, entre autres, de la poursuite de la politique de régulation des dépenses en fonction
de la rentrée des recettes. Ainsi, le déficit de l’Etat a représenté 1,9 pour cent du PIB,
contre 3,7 pour cent en 2015. De même, la prévision inscrite dans la Loi de Finances Rectificative
pour 2016 (LFR 2016) , se chiffrant à 4,5% du PIB, a été largement dépassée.
Au niveau des recettes, les mesures prises pour l’amélioration de la collecte d’impôts ont permis
à l’Etat d’enregistrer des recettes totales s’élevant à 15,2 pour cent du PIB, au lieu de 13,5 pour cent
du PIB estimé dans la LFR 2016. Le taux de pression fiscale a été de 11,4 pour cent, presque
au même niveau que celui prévu dans la LFR 2016.
L’exécution des dépenses a été modulée en 2016 de manière à prioriser les dépenses jugées
obligatoires et celles à caractère social. Rapportées au PIB, les dépenses totales se sont chiffrées
à 16,5 pour cent, contre 16,7 pour cent selon la LFR 2016.
Le déficit de l’Etat a été couvert à hauteur de 71,6 pour cent par les ressources intérieures
et à concurrence de 28,4 pour cent par les ressources extérieures. Les créances nettes sur l’Etat
des banques commerciales ont augmenté de 246,0 milliards d’ariary en 2016, attribuable
principalement à leurs souscriptions au marché des Bons du Trésor par Adjudication
(214,7 milliards d’ariary). Le secteur non bancaire a également participé au financement du déficit
par le biais de souscription nette sur le marché des bons du Trésor Fihary et sur le marché des bons
du Trésor Spéciaux.
…accompagnée par une gestion active de la liquidité sur le marché monétaire et par la
révision du niveau des instruments de BFM.
Durant l’année 2016, les facteurs autonomes (FA) ont fortement augmenté de 39,7 pour cent
contre 5,7 pour cent en 2015. Cette évolution a été erratique en cours d’année. L’année
a été marquée par une flambée du cours de la vanille sur le marché international engendrant
des besoins énormes de liquidités pour la collecte du produit. Cette situation exceptionnelle
a perturbé l’évolution saisonnière de la liquidité en 2016 et un assèchement de la liquidité
a été observé vers la fin du deuxième trimestre, et ce jusqu’au mois d’août 2016. Les FA ont ainsi
L’évolution des indicateurs de stabilité est restée contenue en 2016. En effet, l’inflation
a ralenti à 7,0 pour cent, contre 7,6 pour cent en 2015, du fait notamment de la relative stabilité
du prix de l’énergie. De même, la dépréciation de l’Ariary par rapport aux principales devises
a été modérée eu égard à la forte appréciation de l’Ariary pendant le « choc de vanille ».
BFM a pu reconstituer ses réserves en se portant contrepartie des ventes de devises
sur le MID afin d’équilibrer le marché et également grâce aux aides budgétaires obtenues.
L’obtention de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) a par ailleurs contribué à cette accumulation
de devises.
Comme taux de référence des marchés ; la baisse du taux directeur s’est répercutée
sur les coûts de refinancement dont le taux est rattaché à ce dernier. Les taux
dont la fixation a été dictée par le marché, ont aussi suivi cette tendance et se sont quelque peu
repliés. Les coûts des crédits bancaires ont également observé une évolution faiblement baissière.
Par ailleurs, la rémunération des dépôts et le taux de rendement sur le marché
des BTA ont subi quelques fléchissements.
Au Japon, la croissance est tombée à 0,9 pour cent après le taux de 1,2 pour cent observé en 2015.
Malgré un premier semestre solide porté par la vigueur de la demande intérieure, sur l’ensemble
de l’année, la faiblesse des investissements conjuguée à la baisse continue du yen consécutivement
à la poursuite d’une politique monétaire ultra-accommodante adoptée par la Banque du Japon
a freiné l’activité.
Dans la zone euro, l’activité est restée à un rythme soutenu. Globalement, la vigueur
de la consommation privée consécutivement à la baisse des prix de l’énergie, des taux d’intérêt
faibles ont largement compensé le déficit extérieur résultant principalement de l’affaiblissement
de l’euro vis-à-vis du dollar. Le vote du Brexit au Royaume-Uni n’a eu aucun effet négatif
sur l’économie Britannique ni dans les autres pays de la zone. La consommation, principal moteur
de l’activité est demeurée robuste. La croissance s’est établie à 1,8 pour cent en 2016, niveau
plus élevé que dans la zone euro (1,7 %) ainsi qu’aux Etats-Unis (1,6 %).
Le Brésil a continué à avoir une croissance négative malgré un léger recul de la récession
(de -3,8 % en 2015 à -3,5 % en 2016). Les effets des chocs économiques, telle la baisse des cours
des produits de base et les incertitudes sur la situation politique, ont commencé à se dissiper.
En Russie, les effets combinés de la baisse des prix du pétrole, des sanctions et de l’accès réduit
aux marchés des capitaux ont continué à peser sur l’activité. A l’instar du Brésil, l’économie russe
a commencé à se redresser mais est restée en zone de récession. De -3,7 pour cent en 2015,
le taux n’était plus que de -0,6 pour cent en 2016.
L’activité économique en Chine a connu un ralentissement sous l’effet du rééquilibrage
de son économie au profit de la consommation et des services. La croissance est néanmoins
restée à un niveau élevé de 6,7 pour cent en 2016, légèrement en deçà des 6,9 pour cent observés
en 2015.
Pour sa part, l’Inde a continué à observer une croissance vigoureuse de son activité en 2016.
Le rééquilibrage de l’économie chinoise n’a pas trop affecté l’économie indienne à l’instar
des autres économies émergentes. La confiance est revenue grâce à une nette amélioration
des termes de l’échange, à une action gouvernementale efficace et à un renforcement
des amortisseurs extérieurs. Le taux de croissance du pays est passé de 7,6 pour cent à 6,6
pour cent en 2016.
En Afrique subsaharienne, la croissance a chuté du fait de l’interaction entre la baisse des prix
des produits de base et des conditions politiques et économiques difficiles sur le plan interne.
En 2016, celle-ci s’est chiffrée à 1,6 pour cent contre 3,4 pour cent l’année d’avant.
Tableau 1 - Indicateurs économiques
(variations en pourcentage, sauf indication contraire)
Rubriques 2015 2016
Croissance mondiale 3,2 3,1
dont
Pays avancés 2,1 1,6
Etats-Unis 2,6 1,6
Zone euro 2,0 1,7
Japon 1,2 0,9
Pays émergents et en développement 4,1 4,1
Brésil -3,8 -3,5
Russie -3,7 -0,6
Inde 7,6 6,6
Chine 6,9 6,7
Afrique Subsaharienne 3,4 1,6
Volume du commerce mondial (biens et services) 2,7 1,9
Importations
Economies avancées 4,2 2,4
Pays émergents et en développement -0,6 2,3
Exportations
Economies avancées 3,6 1,8
Pays émergents et en développement 1,3 2,9
Cours des produits de base (en dollars US)
Pétrole -47,2 -15,9
Produits non pétroliers -17,4 -2,7
Produits alimentaires -17,1 1,9
Matières premières agricoles -13,5 -7.6
Métaux -23,1 -7,5
Prix à la consommation
Pays avancés 0,3 0,7
Pays émergents et en développement 4,7 4,5
Taux du LIBOR (en pourcentage)
Dépôts en dollars US (6mois) 0,5 1,0
Dépôts en euros (3mois) -0,0 -0,3
Dépôts en yen (6mois) 0,1 0,0
Pour ce qui est des marchés boursiers internationaux, et malgré un début d’année difficile
où les principales valeurs ont suivi la baisse des cours des produits de base, les bourses
américaines ont atteint des niveaux records en fin d’année grâce à l’élan suscité par l’élection
de Donald Trump et les aspects positifs de son programme notamment la politique de relance
budgétaire. Ainsi les deux principaux indices boursiers américains ont terminé l’année avec
des gains respectifs de 13,4 pour cent pour le Dow Jones et 7,5 pour cent pour le Nasdaq.
En Europe, malgré le Brexit, la Bourse de Londres a enregistré la meilleure performance : +14,4
pour cent d’une fin d’année à l’autre. En revanche, l’indice parisien CAC 40 n’a progressé
que de 4,9 pour cent sur l’année sous l’effet combiné de la baisse des cours du pétrole observée
au premier semestre et le retour de la confiance des investisseurs au dernier trimestre,
dans le sillage des résultats des présidentielles américaines. Au Japon, l’indice NIKKEI a clôturé
l’année à 19 114,9 points soit un gain de 0,4 pour cent.
Sur les marchés de change internationaux, des évolutions marquantes sont à souligner.
Parmi les monnaies principales, le dollar s’est apprécié face à l’euro (+3,48%) et au Yen,
consécutivement à la hausse des taux par la Federal Reserve. La parité euro/dollar s’établissait
de 1,0926 à 1,0545 d’une fin d’année à l’autre.
Tableau 2 - Principaux indices boursiers internationaux
Cours au Cours au Cours au Variation Variation
Valeurs
31/12/2015 30/11/2016 31/12/2016 mensuelle(%) Sur un an (%)
CAC 40 4 653,4 4 756,8 4 862,3 +2,2 +4,9
Dow Jones 17 580,2 19 883,8 19 935,9 +0,3 +13,4
Nasdaq 5 138,1 5 162,7 5 176,6 +0,2 +7,5
NIKKEI 19 038,8 19 080,2 19 114,9 +0,1 +0,4
Les cours des denrées alimentaires ont progressé de 7,0 pour cent en glissement annuel.
Des hausses ayant été constatées pour la plupart de ces produits à l’exception du blé et du maïs.
En moyenne annuelle, l’indice global des prix a connu une légère hausse de 2,1 pour cent
(base 100=2005). A l’instar du blé, les prix du riz sont passés de 380,0 dollars US/tonne en 2015
à 388,3 dollars US/tonne en 2016 soit une hausse de 2,2 pour cent en moyenne sur la période.
Il en est de même pour l’huile de soja (progression de l’indice de 7,3 pour cent).
S’agissant des matières premières agricoles, l’indice des prix de ces produits a diminué
(-5,7 %), consécutivement à un ralentissement de la demande mondiale mais aussi à des facteurs
d’offre. S’agissant du bois d’œuvre, les prix se sont repliés de 4,1 pour cent en 2016 après un recul
de 4,4 pour cent en 2015. Pour ce qui est du coton, les prix ont progressé de 5,4 pour cent
en 2016, après une baisse de 15,3 pour cent entre 2014 et 2015.
Tableau 3 - Indice des cours des produits de base, pétroliers et non pétroliers, 2010-2014
(2005 = 100, en dollars US)
Variations en %
Produits de base Pondérations 2014 2015 2016
2015 2016
Produits de base non pétroliers 36,9 162,3 134,0 131,5 -17,4 -1,9
Denrées alimentaires 16,7 170,1 140,8 143,8 -17,2 2,1
Céréales 3,6 180,2 149,0 131,4 -17,3 -11,8
Blé 1,7 186,7 142,9 110,2 -23,5 -22,9
Riz 0,6 148,2 132,0 134,9 -10,9 2,2
Huiles végétales et tourteaux protéiques 4,4 190,5 152,8 155,9 -19,8 2,0
Huile de soja 0,4 163,9 135,6 145,5 -17,3 7,3
Huile de tournesol 0,2 94,4 89,3 88,2 -5,4 -1,2
Viande 3,7 160,5 137,4 126,6 -14,4 -7,9
Poisson et fruits de mer 3,2 162,0 131,7 161,6 -18,7 22,7
Crevettes 0,7 135,7 160,3 136,2 18,1 -15,0
Sucre 0,9 146,3 118,2 152,1 -19,2 28,7
Boissons 1,8 178,0 172,6 163,9 -3,0 -5,0
Café 0,9 185,0 153,7 156,0 -16,9 1,5
Cacao 0,7 198,3 203,0 187,2 2,4 -7,8
Matières premières agricoles 7,7 138,8 120,1 113,3 -13,5 -5,7
Bois d'œuvre 3,4 109,3 104,5 100,2 -4,4 -4,1
Coton 0,7 150,6 127,6 134,5 -15,3 5,4
Métaux 10,7 164,4 126,6 119,7 -23,0 -5,5
Cuivre 2,8 186,7 149,9 132,4 -19,7 -11,7
Aluminium 3,9 98,3 87,6 84,4 -10,9 -3,7
Nickel 1,1 114,3 80,3 64,9 -29,7 -19,2
Energie 63,1 177,4 97,9 81,7 -44,8 -16,5
Brut au comptant 53,6 181,1 95,6 80,4 -47,2 -15,9
Charbon 2,6 149,1 121,3 138,4 -18,6 14,1
World Economic Outlook – FMI, janvier 2017
Une analyse rétrospective des trois dernières années montre que Madagascar n’a pas encore
atteint son niveau potentiel de croissance. En effet, hormis les années de crise de 2002 et 2009,
la moyenne de long terme du taux de croissance économique du pays s’établit autour de 4,4
pour cent. Néanmoins, le dynamisme des activités économiques s’est accru de 3,3 pour cent
malgré les séquelles laissées par la crise politique. Malheureusement, l’effondrement des cours
des matières premières, les bouleversements climatiques ainsi que les déficiences structurelles
ont contré le sens de l’impulsion. Le rythme de croissance du PIB en 2015 a ainsi été en léger
recul par rapport à 2014, s’établissant à 3,1 pour cent. L’économie malgache s’est, par la suite,
relevée progressivement enregistrant un taux de croissance de 4,2 pour cent en 2016
grâce à l’expansion du secteur tertiaire et des activités de travaux publics ainsi que la reprise
du secteur primaire. Ce dernier a été boosté par des conditions climatiques favorables et la hausse
des prix de la vanille.
Concernant le revenu moyen des citoyens, le PIB en 2016 est estimé à 9,9 milliards de dollars US
avec une population de 24,91 millions d’habitants, soit un PIB par tête de 401,4 de dollars US.
En comparant avec celui de l’année précédente qui s’élevait à 401,8 de dollars US, cet indicateur
dévoile une stagnation du pouvoir d’achat de la population malgache et confirme
que l’extrême pauvreté persiste toujours à Madagascar. En outre, le pays reste encore
très vulnérable aux chocs climatiques et autres chocs exogènes (inondations, invasions
acridiennes, épidémies sanitaires…) pouvant affecter sensiblement les niveaux de vie des citoyens.
1 Données estimatives.
10
Les résultats en matière d’éducation, de santé, de nutrition et d’accès à l’eau sont, en effet,
parmi les plus faibles du monde. Ce qui place Madagascar en cinquième2 position dans les pays
les plus pauvres du monde.
Tableau 4 - Produit Intérieur Brut aux prix constants
En milliards d'ariary
Croissance annuelle (en %)
Rubriques aux prix de 1984
2013 2014 2015 2016 2013/2014 2014/2015 2015/2016
PIB (aux prix du marché) 641,5 662,8 683,5 711,6 3,3 3,1 4,2
PIB (aux coûts des facteurs) 555,7 575,1 590,3 614,5 3,5 2,7 4,0
Impôts indirects 85,9 87,7 92,6 97,1 2,1 5,7 5,7
Le secteur tertiaire a le plus contribué à la croissance par rapport aux deux autres secteurs. Sa part
n’a cessé de croître depuis 2013, pour atteindre 2,3 point en 2016. Vient ensuite le secteur
industriel qui contribue à hauteur de 0,9 point dans la croissance du PIB. Cette performance
est néanmoins contrastée par le recul de sa part contributive depuis 2014. Ce repli est justifié
par la difficulté des entreprises minières à redynamiser leur activité dans un contexte international
morose. Enfin, le secteur primaire a contribué positivement à la croissance, à l’inverse
de la situation en 2015 où sa part contributive était négative. Le secteur de l’agriculture a été,
en effet, aidé par des conditions climatiques favorables, rendant meilleure la productivité sur toute
l’année.
Tableau 5 - Croissances sectorielles et contribution à la croissance du PIB
Contribution à la croissance du PIB Croissance annuelle (en %)
Rubriques
2013 2014 2015 2016 2013/2014 2014/2015 2015/2016
Secteur Primaire -1,8 0,9 -0,2 0,4 3,3 -0,7 1,6
Secteur Secondaire 2,6 1,2 1,1 0,9 8,5 7,3 5,5
Secteur Tertiaire 0,7 1,1 1,7 2,3 2,3 3,5 4,8
Source : Institut National de la Statistique
11
Si l’année précédente a été marquée par une croissance négative du secteur primaire, l’année 2016
a plutôt rendu un résultat positif (+ 1,6%) se traduisant par une reprise des activités
dans les différentes branches composant ce secteur. La prédominance de l’agriculture
dans l’activité de la population malgache fait que cette branche ait une part élevée dans le secteur
primaire. Sa croissance évolue pourtant en dents de scie depuis plusieurs années à cause des aléas
climatiques (+1,4% contre -2,4% en 2015, après +4,5% en 2014). Mais en 2016, la production
agricole a été tout de même meilleure grâce aux bonnes conditions climatiques qui lui ont été
favorables. En conséquence, cette situation a rendu plus stable les prix des produits agricoles,
en particulier le prix du riz, sur le marché local.
Tableau 6 - Secteur primaire : valeur ajoutée aux prix constants
En milliards d'ariary ( aux prix de 1984) Variation annuelle (en pourcentage)
Rubriques
2013 2014 2015 2016 2013/2014 2014/2015 2015/2016
Secteur Primaire 176,7 182,5 181,1 184,0 3,3 -0,7 1,6
Agriculture 83,4 87,2 85,1 86,3 4,5 -2,4 1,4
Elevage et pêche 75,9 78,1 78,7 80,2 2,8 0,8 1,9
Sylviculture 17,4 17,2 17,3 17,5 -1,0 1,0 1,0
Source : Institut National de la Statistique
Cette situation a entravé le procédé normal de la collecte de vanille, et a entrainé une dégradation
de la qualité du produit. En effet, sous la pression de la demande étrangère, les intervenants
dans la filière ont appliqué d’un nouveau procédé de « fast puring » qui consiste à accélérer
la production de l’extrait de vanille (2 jours au lieu de 6 mois), ce qui a réduit la qualité
de la vanille.
Par ailleurs, l’élevage et la pêche ont aussi affiché des performances encourageantes en termes
de croissance (+1,9% contre +0,8% en 2015, après +2,8% en 2014). Cette reprise a été
attribuable à la réalisation du programme sectoriel agriculture, élevage, pêche et le plan national
d’investissement agricole (PSAEP/PNIAEP), initié par l’Etat en 2015. Ce programme, s’étalant
sur quatre ans (2016 – 2020), vise, en effet, à aboutir à une production agricole
et de pêche maritime plus compétitive et durable, et conquérir les marchés d’exportation.
Il est à noter que sa mise en œuvre a déjà apporté ses fruits dès la première année
de son lancement. Les acteurs principaux dans la filière, c’est-à-dire, les producteurs et le secteur
privé, ont affiché plus d’optimisme à ce projet de développement élaboré par l’Etat,
ce qui a rendu plus dynamique les activités d’élevage et de pêche.
12
On note, toutefois, que quelques branches ont su émerger de l’ensemble, en affichant une forte
croissance. La bonne performance de la production des entreprises franches (ZFI) a tiré,
par exemple, la croissance de la production industrielle en 2016. La ZFI a connu une forte
progression (+24% contre -0,3% en 2015, après +2,1% en 2014) suite au retour effectif
de l’AGOA. En corrélation avec les résultats des ZFI, la production des industries textiles a aussi
connu un bond en 2016 alors qu’elle s’est contractée l’année précédente (+3,3% contre -1,5%
en 2015, après +1,7% en 2014).
Parallèlement, les branches « agro-industries alimentaires » et « boissons » ont aussi boosté le rythme
de croissance annuel de l’industrie en 2016. La progression de la branche « agro-industries
alimentaires » a été particulièrement remarquable puisqu’après avoir régressé en 2015
elle a atteint un taux positif à deux chiffres l’année suivante (+11,2 contre -10,1% en 2015,
après +2,0% en 2014). Celle de la branche « boissons » affiche, quant à elle, une tendance continue
à la hausse (+8,9% contre +4,2% en 2015, après +4,0% en 2014). Cette bonne performance
dans les deux branches montre le retour à la normale de la confiance des consommateurs
malgaches, favorisée par la stabilité des prix des produits alimentaires.
Compte tenu de la poursuite à la baisse des prix des matières premières sur le marché
international, les industries extractives n’ont plus retrouvé leur dynamisme d’auparavant.
Le taux de croissance a fortement chuté et est devenu négatif alors qu’elles étaient considérées
13
comme le secteur porteur de l’industrie depuis dix ans (-1,6%, contre +19,5% en 2014,
et après +25,9% en 2013). Le ralentissement des activités dans ce secteur est confirmé
par le fléchissement des exportations des produits miniers (nickel: -10,9%, contre 30,9% en 2015 ;
cobalt : -5,3%, après 18,6% en 2015).
La branche « énergie » a, par ailleurs, affiché une accélération en termes de croissance par rapport
à l’année précédente (+8,3% contre +4,1% en 2015). Les réformes entreprises
par les autorités touchant la société JIRAMA, expliquent en partie cette hausse. Bien que
la capacité de production de l’entreprise soit encore limitée, ces réformes ont quand même
eu les effets escomptés sur sa performance financière. Mais l’origine de cette progression réside
essentiellement dans la baisse du cours des produits pétroliers, allégeant les coûts de production
de la société. A cet effet, la société a pu produire davantage d’électricité par rapport à l’année
précédente (+7,1% contre +3,7% en 2015).
Tableau 8 - Production d’électricité de la JIRAMA (MWh)
Production (MWh) Variation annuelle ( en %)
Rubriques
2014 2015 2016 2014/2015 2015/2016
Production totale 1 487 507 1 542 223 1 651 454 3,7 7,1
Production hydraulique 883 560 876 308 886 544 5,8 1,2
Production thermique 603 946 607 415 764 910 0,6 25,9
Source : JIRAMA
Enfin, les activités des industries pharmaceutiques ont aussi évolué à la hausse,
avec une croissance qui s’établit à 6,9 pour cent en 2016, alors qu’elle était à 2,9 pour cent
en 2015 et 1,5 pour cent en 2014. Les autres branches restantes (les industries de cuir,
la fabrication des matériaux de transport, la fabrication des appareils électriques…) n’ont connu
que des évolutions modestes, si bien que leurs contributions à la croissance sont restées
marginales.
En 2016, la hausse globale de la valeur ajoutée du secteur tertiaire est estimée à 4,8 pour cent,
alors qu’elle s’est établie à 3,5 pour cent une année auparavant. Le développement des activités
de service a beaucoup soutenu la richesse nationale en dégageant une contribution notoire
de 2,3 points de pourcentage, contre 1,7 point en 2015, et après 1,1 point en 2014.
Cette progression découle notamment de la croissance des activités liées aux bâtiments et travaux
publics (+18,6% contre +9,4% en 2015, après +3,1% en 2014). Elle confirme, entre autres,
le retour progressif de la confiance des investisseurs en misant sur le BTP comme une activité
sûre et rentable. La principale activité dans cette branche est constituée par la construction
des infrastructures routières. L’expansion de cette activité en 2016 a été surtout attribuable
aux travaux d’extension des routes dans le cadre de l’organisation du sommet de la francophonie.
Mais la construction des infrastructures hôtelières est également une autre activité non négligeable
dans les BTP. La relance du tourisme en 2016, boostée par la tenue du XVIème sommet
de la francophonie a favorisé l’expansion de cette autre activité.
En parallèle à l’évolution des BTP, la branche « service rendu aux entreprises et ménages » a également
connu une tendance progressive à la hausse, mais avec une croissance moins prononcée
14
(+5,5% contre +5,5% également en 2015, après +1,2% en 2014). La croissance des activités
dans cette branche est, en effet, corrélée positivement à celle des BTP, du fait qu’elle est
constituée en grande partie par des bureaux d’étude en architecture et bâtiments.
L’augmentation des flux d’entrée des touristes dans le territoire national à fin 2016 a aussi
entrainé une expansion des branches liées aux transports. Les branches « transport de marchandises »
et « auxiliaires de transport » en ont, par exemple, tiré profit mais avec des croissances légèrement
en deçà par rapport à l’année précédente (respectivement +3,5% et +7,9%, contre +3,6%
et +9,9% en 2015). A l’inverse, la branche « transport des voyageurs » a plutôt montré un signe
décevant en affichant un taux de croissance négatif de -10,2 pour cent. Ce résultat exceptionnel
est lié notamment à la situation difficile qu’éprouve la société AIR Madagascar. Le redressement
de la société n’a pas encore remis au bon rail sa situation financière.
Par ailleurs, les services des banques ont enregistré des évolutions stables avec une croissance
qui reste à 5,3 pour cent sur les trois dernières années. Celle des services d’assurance a plutôt
montré une évolution encourageante. En effet, son activité a bondi de 5,7 pour cent alors
qu’elle a connu un repli en 2015. Cette croissance quasiment constante des activités bancaires
reflète un comportement de prudence en essayant de limiter leurs prêts pour minimiser les risques
dans un contexte d’incertitude.
A l’instar des banques et assurances, la branche télécommunication a montré également
une progression stable en 2016 (+4,2%, contre +4,6% en 2015, et après +2,1% en 2014).
La reprise timide de la confiance des consommateurs est avancée comme facteur explicatif
de cette évolution lente.
En relation avec les activités du secteur secondaire et primaire, le commerce a enfin connu
un essor en 2016 (+3,1%, contre +1,0% en 2015, et après +2,9% en 2014). Certes, la croissance
de cette branche a augmenté, mais elle reste tout de même modérée reflétant la reprise timide
des activités dans les autres secteurs.
Tableau 9 - Secteur tertiaire : valeur ajoutée aux prix constants
En milliards d'ariary aux prix de 1984 Variation annuelle
Rubriques
2013 2014 2015 2016 2013/2014 2014/2015 2015/2016
Secteur Tertiaire 310,9 318,1 329,2 329,2 2,3 3,5 4,8
B.T.P 27,8 28,7 31,4 31,4 3,1 9,4 18,6
Transports de marchandises 59,3 61,3 63,6 63,6 3,4 3,6 3,5
Transports de voyageurs 16,7 16,3 14,6 14,6 -2,6 -10,3 -10,2
Auxiliaires de transport 13,5 13,8 15,2 15,2 2,5 9,9 7,9
Télécommunication 19,8 20,2 21,1 21,1 2,1 4,6 4,2
Commerce 62,1 63,9 64,5 64,5 2,9 1,0 3,1
Banque 18,9 19,9 21,0 21,0 5,3 5,3 5,3
Assurance 0,4 0,4 0,3 0,3 -3,4 -5,5 5,7
Services 65,7 66,5 70,1 70,1 1,2 5,5 5,5
Administration 26,8 27,1 27,4 27,4 1,4 1,0 1,0
Source : Institut National de la Statistique
15
Contrairement à la situation de l’année 2015, les ressources intérieures ont contribué à 71,6
pour cent au financement du déficit de l’Etat. La contribution du système bancaire qui génère
un impact sur les agrégats monétaires s’est élevée à 226,4 milliards d’ariary, tandis que
le financement non bancaire s’est chiffré à 273,6 milliards d’ariary, par le biais de souscription
nette de titres publics surtout les Bons du Trésor Fihary et les Bons du Trésor Spéciaux.
Tableau 10 - Evolution des Opérations Globales du Trésor et du financement du déficit
(en milliards d’ariary)
Rubriques 2014 2015 2016
Recettes totales 3 246,2 3 517,1 4 827,6
dont Recettes budgétaires 2 653,3 3 092,8 3 738,4
Dons 592,9 424,2 1 089,2
Le solde sur base engagement a été déficitaire de 412,7 milliards d’ariary, mais moins accentué
que celui enregistré durant les années précédentes. De même, le déficit des OGT base caisse s’est
contracté à 599,8 milliards d’ariary du fait, entre autres, du retard de paiements (138,8 milliards
d’ariary) et des crédits de TVA à rembourser (163,8 milliards d’ariary). En pourcentage du PIB,
ce déficit a représenté 1,9 pour cent, alors que la LFR 2016 prévoyait un déficit nettement plus
conséquent de 4,5 pour cent du PIB.
Par source de financement, les ressources locales ont contribué à hauteur de 71,6 pour cent
du déficit, tandis que les emprunts extérieurs à concurrence de 28,4 pour cent, contrairement
à l’année 2015 où la contribution extérieure a été relativement importante. Au niveau
des ressources intérieures, la participation du système bancaire au financement du déficit de l’Etat
s’est élevée à 226,4 milliards d’ariary. Les banques commerciales ont participé à hauteur
de 246,0 milliards d’ariary tandis que BFM a été remboursée pour une valeur de 19,6 milliards
d’ariary.
16
La contribution des banques commerciales s’est effectuée à travers des souscriptions nettes
sur les titres publics, notamment les Bons du Trésor par Adjudication (BTA) de 214,7 milliards
d’ariary et les Bons du Trésor Fihary (BTF) de 89,8 milliards d’ariary. En ce qui concerne
Banky Foiben’i Madagasikara (BFM), elle a été remboursée à hauteur de 19,6 milliards d’ariary.
Ce remboursement a été la résultante de l’accroissement des créances sur l’Etat de 60,7 milliards
d’ariary, en dépit du remboursement des avances statutaires de 78,4 milliards d’ariary, ainsi que
du renflouement des dépôts de l’Etat via essentiellement le déblocage des fonds de la Banque
Mondiale (65,0 millions d’USD) à fin décembre 2016.
Tableau 11 - Evolution du financement du déficit des OGT (base caisse)
(en milliards d’ariary)
Rubriques 2014 2015 2016
Financement du déficit des OGT (base caisse) 626,6 1 052,4 599,8
Financement intérieur 316,6 432,7 429,5
Système bancaire net 117,0 469,6 226,4
BFM 222,2 397,5 -19,6
Banques commerciales -105,2 72,1 246,0
Système non bancaire net 199,6 -36,8 203,2
Secteur non bancaire 16,5 98,0 273,6
Autres financements 183,1 -134,8 -70,5
Le recours net de l’Etat auprès du système non bancaire a été de 203,2 milliards d’ariary en 2016,
contre un désengagement net de 36,8 milliards d’ariary durant l’année précédente. Ce recours
est également effectué par le biais des émissions nettes de bons sur les marchés publics.
Ainsi, les BTF émis se sont chiffrés à 109,0 milliards d’ariary et les Bons du Trésor Spéciaux
à 178,0 milliards d’ariary.
Figure 1 - Evolution du financement du déficit des OGT
(en milliards d’ariary)
Total Système bancaire Système non bancaire Extérieur net Autres financements
1 200
1 052,4
1 000
800
626,6 619,7
599,8
600
400
309,9
469,6
183,1 170,3
200
226,4
117,0
16,5 98,0 273,6
0
-70,5
-134,8
-200
2014 2015 2016
17
En 2016, l’Etat a réalisé un excédent supplémentaire de 1 310,6 milliards d’ariary par rapport
aux recettes de l’année 2015, ce qui a ramené les recettes totales à 4 827,6 milliards d’ariary.
Les recettes totales ont représenté 15,2 pour cent du PIB en 2016, contre 12,3 pour cent en 2015
et 13,5 pour cent prévu dans la LFR 2016. Ces performances ont été enregistrées aussi bien
au niveau des recettes budgétaires que celles sous forme de dons.
Le taux de pression fiscale a été de 11,4 pour cent en 2016. La prévision de la LFR 2016 (11,3%)
a été quelque peu dépassée en raison des actions menées pour l’élargissement de l’assiette fiscale,
entre autres. En termes de volume, ces actions ont permis à l’Etat de dégager un surplus
de 47,8 milliards d’ariary au niveau des recettes fiscales. Les principales sources d’augmentation
ont été surtout observées au niveau des impôts sur les revenus, des impôts sur les capitaux
mobiliers, des impôts sur les plus-values immobilières, de la taxe sur la valeur ajoutée ainsi que
du droit de douanes.
En ce qui concerne les recettes non fiscales, l’Etat a pu collecter 103,3 milliards d’ariary en 2016,
soit un excédent de 34,9 milliards d’ariary par rapport aux prévisions décrites dans la LFR 2016.
Ce résultat a même dépassé de 27,8 pour cent les collectes enregistrées durant l’année 2015.
Les produits de prise de participation ont été principalement à l’origine de cette évolution,
ils ont représenté 76,7 pour cent des recettes non fiscales en 2016, contre 54,3 pour cent en 2015.
Les recettes sous forme de dons ont presque triplé par rapport à celles de 2015. En effet,
leur niveau s’est situé à 1 089,2 milliards d’ariary et a été largement supérieur à la prévision
annuelle inscrite dans la LFR 2016 pour 636,4 milliards d’ariary. Les dons courants représentant
20,9 pour cent des dons totaux sont issus principalement de la Banque Mondiale à hauteur
de 208,6 milliards d’ariary (65 millions d’USD) et de l’Union Européenne pour 17,5
milliards d’ariary (5 millions d’euros).
Tableau 12 - Evolution des recettes publiques
(en milliards d’ariary)
En milliards d’ariary Variations en %
Rubriques
2014 2015 2016 2015 2016
Recettes totales 3 246,2 3 517,1 4 827,6 8,3 37,3
Recettes budgétaires 2 653,3 3 092,8 3 738,4 16,6 20,9
- Recettes fiscales 2 588,8 3 012,0 3 635,2 16,3 20,7
- Recettes fiscales intérieures 1 333,8 1 553,8 1 954,3 16,5 25,8
- Recettes sur le commerce international 1 255,0 1 458,3 1 680,9 16,2 15,3
- Recettes non fiscales 64,5 80,8 103,3 25,2 27,8
Dons 592,9 424,2 1 089,2 -28,4 156,7
- Dons courants 206,8 40,2 227,7
- Dons en capital 386,1 384,1 861,5
Source : Ministère des Finances et du Budget
S’agissant des dons en capital, ils se sont élevés à 861,5 milliards d’ariary. Ils sont principalement
composés des fonds de l’USAID de 236,0 milliards d’ariary, de l’Union Européenne
de 192,0 milliards d’ariary, de l’UNICEF de 98,3 milliards d’ariary et de la Banque Mondiale
de 87,7 milliards d’ariary.
18
1 089,2
4 000
424,2
3 000 592,9
2 000
3 738,4
3 092,8
2 653,3
1 000
0
2014 2015 2016
La structure des ressources budgétaires a révélé la part considérable des recettes fiscales. En 2016,
ces dernières ont représenté 75,3 pour cent des recettes totales, mais se sont repliées par rapport
à celles enregistrées au cours des années antérieures. La part des dons en capital s’est accrue
à 17,8 pour cent, contre 10,9 pour cent en 2015.
Tableau 13 - Structure des recettes publiques
(en pourcentage)
Rubriques 2014 2015 2016
Recettes totales 100,0 100,0 100,0
Recettes budgétaires 81,7 87,9 77,4
- Recettes fiscales 79,7 85,6 75,3
- Recettes non fiscales 2,0 2,3 2,1
Dons 18,3 12,1 22,6
- Dons courants 6,4 1,1 4,7
- Dons en capital 11,9 10,9 17,8
Source : Ministère des Finances et du Budget
L’exécution des dépenses durant cette année s’est focalisée notamment sur la poursuite
du redressement de l’économie, du soutien aux services sociaux de base et sur la pérennisation
de la bonne gouvernance. Ainsi, les dépenses publiques sur la base des engagements ont atteint
16,5 pour cent du PIB, contre 15,3 pour cent du PIB en 2015. Les dépenses courantes
et les dépenses d’investissement ont respectivement augmenté de 7,6 pour cent et de 62,1
pour cent par rapport à l’année précédente.
L’Etat a priorisé des dépenses jugées obligatoires ainsi que celles à caractère social. Les dépenses
de personnel ont augmenté de 14,2 pour cent par rapport à celles de l’année 2015 du fait
principalement de la hausse des salaires des fonctionnaires de 7,5 pour cent en début d’année.
Néanmoins, ces dépenses de personnel sont restées à 5,6 pour cent du PIB, presque au même
niveau que celui de 2015. Les dépenses relatives aux paiements d’intérêts ont également enregistré
une hausse de 20,4 pour cent, mais leur rythme s’est ralenti par rapport à celui de 2015, en raison
surtout du repli des taux sur le marché des BTA vers la fin de l’année.
19
Les dépenses de fonctionnement, de leur coté, ont été engagées à hauteur de 1 201,2 milliards
d’ariary, presque à la même cadence que celui de 2015. Le rythme par composante a été
cependant inégal. En effet contrairement à celles de 2015, les dépenses allouées aux biens
et services se sont accrues de 29,1 pour cent, liées surtout à l’organisation du Sommet
de la Francophonie à Madagascar. Par contre, celles relatives aux transferts et subventions
sont restées presque au même niveau que celui de 2015. Ces dernières ont été principalement
composées par les subventions de la JIRAMA.
Par ailleurs, les dépenses d’investissement ont ponctionné 5,1 pour cent du PIB en 2016,
contre 3,5 pour cent en 2015. En effet, les aides extérieures ont nettement dépassé celles prévues
et la part des dépenses sur ressources intérieures a fortement augmenté grâce aux efforts effectués
dans le paiement des contreparties.
Tableau 14 - Evolution des dépenses publiques
En milliards d’ariary Variation (en %)
Rubriques
2014 2015 2016 2015 2016
Dépenses courantes 2 824,5 3 364,3 3 618,7 19,1 7,6
dont Personnel 1 445,6 1 566,1 1 788,5 8,3 14,2
Fonctionnement 1 044,3 1 122,3 1 201,2 7,5 7,0
Intérêts dus 142,4 230,9 278,1 62,2 20,4
Autres dépenses courantes 192,2 445,0 351,0 131,6 -21,1
Dépenses en capital 999,0 1 000,5 1 621,6 0,1 62,1
Sur ressources intérieures 284,9 274,9 419,0 -3,5 52,4
Sur ressources extérieures 714,1 725,6 1 202,6 1,6 65,7
Dépenses totales (base engagement) 3 823,5 4 364,7 5 240,3 14,2 20,1
Variation des arriérés intérieurs -49,3 -204,7 -187,2 315,4 -8,6
Dépenses totales (base caisse) 3 872,8 4 569,5 5 427,5 18,0 18,8
Source : Ministère des Finances et du Budget
Compte tenu des paiements d’arriérés de 187,2 milliards d’ariary, les dépenses sur la base caisse
se sont élevées à 5 427,5 milliards d’ariary. Elles ont augmenté de 18,8 pour cent par rapport
à celles de 2015.
Tableau 15 - Structure des dépenses publiques
(en pourcentage)
Rubriques 2014 2015 2016
Dépenses totales 100,0 100,0 100,0
Dépenses courantes 72,9 73,6 66,7
Personnel 37,3 34,3 33,0
Fonctionnement 27,0 24,6 22,1
Intérêts dus 3,7 5,1 5,1
Autres dépenses courantes 5,0 9,7 6,5
Dépenses en capital 25,8 21,9 29,9
Sur ressources intérieures 7,4 6,0 7,7
Sur ressources extérieures 18,4 15,9 22,2
Autres dépenses 1,3 4,5 3,4
Source : Ministère des Finances et du Budget
Par composition, la proportion des dépenses courantes s’est repliée à 66,7 pour cent en 2016,
contre 73,6 pour cent en 2015. En revanche, la part des dépenses en capital s’est accrue, passant
de 21,9 pour cent des dépenses totales en 2015 à 29,9 pour cent de l’ensemble en 2016, justifiant
ainsi les efforts de redressement de l’économie.
20
5 000
1 621,6
4 000
1 000,5
999,0
3 000
2 000
3 618,7
3 364,3
2 824,5
1 000
0
2014 2015 2016
Au total, les BTA nouvellement émis sur l’ensemble de l’année 2016 se sont élevés
à 201,3 milliards d’ariary, contre 38,6 milliards d’ariary sur l’année 2015. En conséquence,
le niveau de l’encours global des BTA s’est hissé à 1 267,1 milliards d’ariary à fin décembre 2016,
contre 1 065,8 milliards d’ariary à fin 2015. Le pourcentage de l’encours détenu par le secteur
bancaire s’élève à 79,2 pour cent.
21
Figure 4 - Evolution des opérations sur le marché des BTA, en moyenne par adjudication
(en milliards d’ariary)
120
90
130
60
93
84 84 84
73 76
70 71
66
30 61
57
0
2014 2015 2016
Le rythme des annonces du Trésor sur le marché des BTA est lié à la fois aux tombées
et aux besoins de trésorerie de l’Etat, tout en observant l’évolution des liquidités. Celles-ci ont été
saisonnièrement importantes durant le premier trimestre, puis se sont taries au cours du deuxième
et troisième trimestre avant de se retrouver en situation excédentaire sur le quatrième trimestre.
En 2016, la moyenne des annonces du Trésor a été de 83,8 milliards d’ariary, contre 72,7 milliards
d’ariary en 2015. Ses annonces ont dépassé les titres échus mensuels, mais ont été nettement
modérées entre mai et juillet où la situation de manque de liquidités a été considérable. Ainsi,
le taux de couverture des tombées a été de 110,1 pour cent sur l’année 2016, contre 104,5
pour cent sur l’année précédente.
22
38,0% 37,6%
46,7%
30,5% 31,8%
27,4%
21,4%
22,2%
18,8%
10,2% 8,4%
7,1%
Le premier trimestre a été marqué par l’abondance des liquidités conduisant à la hausse des offres
sur le marché des BTA, situation observée périodiquement. A partir du mois d’avril, la tendance
s’est inversée et les ressources à mobiliser sont devenues de plus en plus rares. Cette période
de rareté de liquidités au niveau du marché des BTA s’est prolongée jusqu’au mois d’août
où les soumissions, en moyenne par adjudication, ont diminué à 24,7 milliards d’ariary, montant
historiquement le plus bas. Néanmoins, les soumissions de BTA ont repris massivement à partir
du mois de septembre et, celles-ci ont significativement dépassé les annonces du Trésor.
Les mesures prises par BFM dont les injections de liquidités à la fois sur le marché monétaire
à travers des appels d’offres positifs (AOP) et sur le Marché Interbancaire des Devises (MID)
par des achats nets de devises ont, entre autres, favorisé cette tendance.
Sur l’ensemble de l’année 2016, les offres présentées sur le marché des BTA se sont chiffrées,
en moyenne par adjudication, à 130,1 milliards d’ariary, contre 92,7 milliards d’ariary durant
l’année 2015. Le taux de couverture des tombées est monté à 170,9 pour cent, contre 133,2
pour cent il y a un an. Comparé à la situation de l’année 2015, les investisseurs ont davantage
mis leurs offres sur les titres à 52 semaines et à 12 semaines au détriment des autres maturités
disponibles sur le marché des BTA. Ils ont toutefois presque respecté le profil des annonces
en 2016.
23
45,7%
48,9%
57,0%
25,6% 19,6%
25,0%
14,7% 18,1%
13,0%
14,0% 13,5%
4,9%
La distribution des soumissions a été principalement en faveur du secteur bancaire qui s’est élevée
à 78,0 pour cent en 2016, en hausse par rapport à l’année précédente. Depuis toujours,
les banques commerciales dominaient le marché des BTA. Malgré la baisse de leurs liquidités
au cours des deuxième et troisième trimestres de 2016, elles en demeurent le principal investisseur
sur ce marché car celles-ci détiennent la majorité de liquidités dans l’économie.
Figure 7 - Structure des soumissions par catégorie de soumissionnaires
(en pourcentage)
17,7% 17,6%
19,8%
78,8% 78,0%
75,9%
24
Du mois d’avril au mois d’août, le montant adjugé a baissé, en moyenne par adjudication,
à 57,9 milliards d’ariary, contre 98,6 milliards d’ariary sur le premier trimestre de 2016 en raison
principalement du repli des soumissions pendant cette période du fait de la rareté de liquidités
surtout au niveau du secteur bancaire. Néanmoins, dès le mois de septembre 2016, le montant
adjugé a augmenté poursuivant la tendance des soumissions. Ainsi, le Trésor a pu adjuger
en moyenne 133,9 milliards d’ariary sur ce mois, contre 33,8 pour cent au mois d’août 2016.
De même, de septembre à fin décembre, le Trésor a pris 928,9 milliards d’ariary sur le marché
des BTA, soit 41,2 pour cent du total des montants adjugés au cours de l’année 2016.
En termes de structure, en relation avec l’évolution des soumissions, la part du montant adjugé
au niveau des bons de maturité de 52 semaines et ceux de 4 semaines a enregistré une hausse
au détriment de celle des autres maturités. A titre d’illustration, la proportion des bons
à 52 semaines est passée de 35,6 pour cent à 45,4 pour cent du montant adjugé de 2015 à 2016.
Figure 8 - Evolution des montants adjugés par maturité sur le marché primaire
en moyenne par adjudication (en milliards d’ariary)
38,6%
45,4%
53,8%
27,4%
21,7%
25,7%
18,6%
19,6%
14,4%
15,4% 13,3%
6,1%
L’émission nette de BTA au cours de 2016 s’est élevée à 201,3 milliards d’ariary,
contre 38,6 milliards d’ariary durant l’année 2015. Elle se résume comme suit : après une émission
nette de 201,0 milliards d’ariary sur le premier trimestre de 2016, le Trésor a procédé
à un remboursement net continu totalisant à 231,5 milliards d’ariary depuis le mois d’avril
au mois d’août. Néanmoins, les quatre derniers mois de 2016 se sont soldés par de nouvelles
émissions de 231,8 milliards d’ariary. Les banques commerciales sont les principaux souscripteurs
de BTA, suivies des Institutions Financières Non Bancaires (OTIV, CEM, etc.).
25
En 2016, le volume échangé sur le marché s’est chiffré à 26,1 milliards d’ariary, soit plus
que le double de celui enregistré de 2015. Par contre, le nombre de transactions est resté presque
stable. Les principaux souscripteurs sur le marché secondaire durant cette année 2016 ont été
les ménages et les autres investisseurs.
Tableau 16 - Evolution des transactions sur le marché secondaire
L’encours global des BTA a été de 1 065,8 milliards d’ariary en décembre 2015, puis s’est accru
progressivement au cours du premier trimestre de 2016 pour se situer à 1 266,8 milliards d’ariary
à fin mars 2016. La tendance s’est pourtant inversée à partir du mois d’avril où il a commencé
à régresser jusqu’au mois d’août 2016 atteignant le niveau le plus bas de 1 035,3 milliards d’ariary.
Compte tenu de l’émission nette de BTA depuis le mois de septembre 2016, l’encours des BTA
a rebondi et s’est terminé à 1 267,1 milliards d’ariary à la fin de l’année 2016.
Illustré par le graphique ci-dessous, l’évolution de l’encours global des BTA est fortement liée
à la dynamique de l’encours des BTA du secteur bancaire. En effet, l’encours détenu
par ce dernier atteint plus de 70 pour cent du total, le reste est réparti entre les autres catégories
de souscripteurs (IFNB et autres).
26
1 267
1 200
1 267
1 200 1 157
1 117 1 109
1 066
1 027
1 000 943
1 004
974
922
871
800 853 850
789
746
724
600
400
77 79
67 66
47 42 41 36 41
0
déc.-14 mars-15 juin-15 sept.-15 déc.-15 mars-16 juin-16 sept.-16 déc.-16
27
Le déficit commercial sur les « biens » est passé de 360,0 millions de DTS en 2014, à 235,1 millions
de DTS en 2015, à 190,0 millions de DTS en 2016. Ce déficit en 2016 a été ramené à 2,7 pour cent
du PIB nominal en 2016, après 3,4 pour cent en 2015, contre 5,1 pour cent en 2014. En effet, la valeur
nominale des « exportations » s’est inscrite en hausse de 6,4 pour cent, supérieure à celle
des « importations » de 2,8 pour cent.
28
a. Les exportations
En 2016, les exportations nominales de « biens » se sont accrues de 6,4 pour cent, par rapport
à la réalisation de l’année précédente. La valeur FOB des exportations a été évaluée à 1556,4
millions de DTS en 2016, après 1463,1 millions de DTS en 2015, contre 1444,8 millions de DTS
deux ans auparavant. Cette évolution favorable des « exportations » a été générée essentiellement
par le bond enregistré par l’exportation de « vanille ». De même, les exportations de la « zone
franche », de « crevettes », d’« essence de girofle », de « cacao en fèves » ont évolué positivement. Le « titane »
a été le seul produit appartenant au secteur extractif, ayant connu une augmentation.
Les expéditions des autres produits miniers comme le « nickel », le « cobalt », ou encore le « chrome »
se sont contractées, et ont limité la performance de l’ensemble des « exportations », en compagnie
du « girofle » et des « produits pétroliers ».
480 468,6
EN MILLIONS DE DTS
440
400 395,6
360
320
280 286,5
240
216,4
200
160
120
80 57,8
32,3
40 20,7 22,8 16,1
TOTAL FOB 7,4
En millions de DTS
0
2009: 682,2
ZIRCONIUM
CAVAGI (*)
COBALT
AUTRES
ZONE FRANCHE
TITANE
CACAO
ARD
CHROMITE
NICKEL
CREVETTES
PRODUITS PETROLIERS
2010: 753,4
2011: 932,8
2012: 989,7
2013: 1265,1
2014: 1444,8
2015: 1463,1 2012 2013 2014 2015 2016
2016: 1556,4(+6,4%) (*) Café, Vanille, Girofle
29
L’exportation de la « zone franche » s’est confortée de 17,8 pour cent en 2016, dont la valeur
nominale a atteint 468,6 millions de DTS, après 397,9 millions de DTS en 2015. L’exportation
de la « zone franche » est classifiée en trois catégories, à savoir, les « crevettes et autres produits
de la pêche », les « textiles » et les « autres ». Chaque catégorie a contribué à l’évolution de l’ensemble
de l’exportation des « entreprises franches ».
L’expédition de « crevettes et autres produits de la pêche » a progressé de 30,9 millions de DTS en 2014,
à 49,3 en 2015, à 64,2 en 2016. Cette bonne tenue a été attribuable presque entièrement
au renchérissement de prix. En effet, après la chute de prix de plus de la moitié l’année
précédente, celui-ci est remonté à 7,1 dollars US/kilo en 2016, après 5,4 dollars US en 2015.
La quantité embarquée a légèrement diminué de 12 782,9 tonnes en 2015 à 12 693,0 tonnes en 2016.
En 2014, le volume envoyé n’a été que de 4 159,1 tonnes, mais le prix moyen du kilo a atteint
11,3 dollars US.
En ce qui concerne les pays de destination du « textile » Malgache, la France détient le pôle
en 2016. Pourtant, sa part a été réduite à 37,4 pour cent, après 39,0 pour cent l’année d’avant.
Ce recul, avec ceux de l’Allemagne, du Royaume Uni, de l’Afrique du Sud ont profité au marché
américain. La proportion destinée aux USA a été élargie de 11,2 pour cent en 2015 à 17,1 pour cent
en 2016. Cette situation traduit le retour de Madagascar au sein de l’AGOA. Toutefois, la part
du marché américain d’avant crise n’est pas encore retrouvée, car depuis l’évènement
sociopolitique de 2009, la répartition géographique de la clientèle de la « zone franche »
a été modifiée.
30
100,0
80,0
60,0
40,0
20,0
0,0
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
France Belgique Espagne Allemagne Royaumes- Unis Etats-Unis Afrique du Sud Autres
Par ailleurs, le taux de couverture3 des importations par les exportations dans le secteur
de la « zone franche » demeure favorable. En 2016, ce taux s’est chiffré à 151,2 pour cent, et a dépassé
celui en 2015 de 141,3 pour cent, mais n’a pas atteint le niveau en 2014, qui a été de 155,0 pour cent.
Les « crevettes » exportées hors zone franche ont également connu une évolution favorable :
de 19,0 millions de DTS en 2015 à 22,8 millions de DTS en 2016, soit +20,4 pour cent. Cette situation
a été due à l’accroissement de la quantité embarquée de 2 566,6 tonnes en 2015 à 3 287,9 tonnes
en 2016, soit +28,1 pour cent. A l’inverse, le prix a diminué de 7,4 dollars US/kilo en 2015
à 7,3 dollars US/kilo en 2016, soit -1,6 pour cent. En 2014, le pays a reçu 20,4 millions de DTS,
suite à l’envoi de 2 807,3 tonnes, au prix de 8,5 dollars US le kilo.
L’exportation d’« essence de girofle » a augmenté de plus de la moitié en 2016. Celle-ci a procuré
15,1 millions de DTS en 2016, contre 10,0 millions de DTS en 2015, n’atteignant toutefois
pas les 17,6 millions de DTS enregistré en 2014. Le volume expédié a progressé de 1 238,4 tonnes
en 2015 à 1 917,6 tonnes en 2016, légèrement inférieur aux 1 941,8 tonnes réalisés en 2014.
Pourtant, le prix à l’export n’a cessé de diminuer en trois ans : de 13 750,3 dollars US/tonne
en 2014 à 11 035,3 dollars US/tonne en 2016, en passant par 11 276,8 dollars US/tonne en 2015.
L’exportation nominale de « cacao en fèves » s’est inscrite en hausse de 12,8 à 16,1 millions de DTS
de 2014 à 2016. Entre 2015 et 2016, la valeur de l’exportation de cette matière première
s’est légèrement accrue de 1,5 pour cent. Le « cacao » a bénéficié d’un renchérissement de prix
sur le marché mondial : de 2 299,2 dollars US/tonne en 2015 à 2 407,4 dollars US/tonne en 2016,
également supérieur à celui de 2014 de 2 355,1 dollars US/tonne. La renommée du « cacao »
Malgache monte en flèche sur le marché international. Ainsi, la quantité expédiée doit être
en mesure de satisfaire la demande mondiale. Sur ces trois dernières années, l’irrégularité
du volume exporté a encore été constatée: partant de 8 231,0 tonnes en 2014, à 9 642,3 tonnes
en 2015, pour descendre à 9 329,5 tonnes en 2016.
3
Exportatio ns FOB
Taux de couverture 100
Importatio ns FOB
31
La performance des « exportations » dans son ensemble a été limitée par l’évolution négative
de quelques produits, surtout « miniers ». En premier lieu, l’expédition de « nickel » est descendue
de 392,6 millions de DTS en 2015 à 286,5 millions de DTS en 2016 (-27,0%). Ce minerai a accusé
les effets néfastes de la chute de cours sur le marché mondial : de 11 637,2 dollars US/tonne
en 2015 à 9 474,6 dollars US/tonne en 2016. La réponse à cette situation aurait été
un accroissement du volume expédié. Ce qui n’a pas été le cas, car la quantité exportée a diminué
de 47 276,0 tonnes en 2015 à 42 135,1 tonnes en 2016 (-10,9%). Pour rappel, le prix du « nickel »
a encore atteint 16 415,9 dollars US/tonne en 2014. Ainsi, même avec une quantité limitée
à 36 106,0 tonnes, la recette correspondante a atteint 390,2 millions de DTS.
Ensuite, l’exportation nominale de « cobalt » s’est repliée de 66,6 millions de DTS en 2015
à 57,8 millions de DTS en 2016, soit -13,2 pour cent. Le prix moyen a diminué de 27 049,3 dollars
US/tonne en 2015 à 24 678,9 dollars US/tonne en 2016 (-8,8%). De même, la quantité envoyée
s’est légèrement contractée de 3 447,5 tonnes en 2015 à 3 265,6 tonnes en 2016. En somme,
l’exportation de ce minerai a procuré 57,8 millions de DTS en 2016, après 66,6 millions de DTS
en 2015. Pour mémoire, la valeur de l’exportation s’est chiffrée à 57,1 millions de DTS en 2014,
suite à l’embarquement de 2 908,0 tonnes, au prix moyen de 29 860,0 dollars US/tonne.
L’exportation nominale de « girofle » a diminué de 114,3 millions de DTS en 2015 à 106,4 millions
de DTS en 2016. Cette baisse de 6,9 pour cent a été due à celle du prix de 9,8 pour cent, si la quantité
a légèrement augmenté de 2,7 pour cent. En trois ans, il y a eu baisse continue du prix
de cette épice : de 9,4 dollars US/kilo en 2014, à 7,9 en 2015, à 7,1 en 2016. A l’opposé, le volume
expédié n’a cessé de croitre en trois ans : de 11 410,9 tonnes en 2014 à 20 780,6 tonnes en 2016,
en passant par 20 239,3 tonnes en 2015. En 2014, la valeur de l’exportation de « girofle »
s’est chiffrée à 72,5 millions de DTS.
Enfin, la réexportation de « produits pétroliers » à destination des îles voisines a reculé en 2016,
tendance observée depuis quelques temps. En effet, la valeur correspondante est descendue
de 53,8 millions de DTS en 2014, à 33,2 millions de DTS en 2015, à 20,7 millions de DTS en 2016.
Le volume embarqué a suivi ce rythme : de 460 365,9 barils US en 2014, à 325 087,4 en 2015,
à 244 763,3 en 2016. Pareillement, le prix moyen a été réduit de 177,6 dollars US le baril en 2014,
à 142,9 dollars US en 2015, à 117,7 dollars US en 2016.
32
b. Les importations
Après la baisse enregistrée en 2015, les importations de « biens » sont reparties en hausse en 2016.
La valeur nominale CAF des importations s’est élevée à 2 054,6 millions de DTS en 2016,
après 1997,8 millions de DTS, soit une majoration de 2,8 pour cent. Cette situation a été entraînée
essentiellement par l’augmentation des importations de produits entrant dans la consommation.
En 2014, les importations ont été évaluées à 2 123,3 millions de DTS.
480
421,7
440
400
364,6
360
305,9
320 295,3
284,1
280
240 224,9
200
157,9
160
120
80
40
TOTAL CAF 0
En millions de DTS
CONSOMMATION
ARD
ALIMENTATION
ZONE FRANCHE
BIENSD'EQUIPEMENT
ENERGIE
MATIERES PREMIERES
L’importation de « biens de consommation » s’est inscrite en hausse de 260,3 millions de DTS en 2014,
à 262,7 millions de DTS en 2015, à 305,9 millions de DTS en 2016. Etant donné l’importance
de cette catégorie de biens pour les ménages, la quantité importée s’est accrue de manière
continue : 165 887,9 tonnes en 2014, à 173 386,0 tonnes en 2015, à 232 660,9 tonnes en 2016.
De plus, leur importation a été favorisée par la baisse de prix : 2 370,9 dollars US/tonne en 2014,
à 1 850,7 dollars US/tonne en 2016, en passant par 2 119,5 dollars US/tonne en 2015.
Après avoir baissé l’année précédente, l’importation de « biens d’alimentation » a augmenté en 2016.
La valeur nominale y afférente a atteint 224,9 millions de DTS, contre 200,5 millions de DTS
en 2015. Cette hausse de 12,2 pour cent a été tirée par les « autres biens d’alimentation ».
L’importation de ces derniers s’est confortée de 133,5 millions de DTS en 2015 à 163,9 millions
de DTS en 2016, soit +21,6 pour cent. Le volume importé a augmenté de 337 337,8 tonnes en 2015
à 431 051,0 tonnes en 2016 (+27,8%), tandis que le prix a diminué de 559,0 dollars US/tonne
en 2015 à 535,8 dollars US/tonne en 2016 (-4,1%). En 2014, l’importation des « autres biens
d’alimentation » a été estimée à 136,7 millions de DTS, suite au débarquement de 310 648,7 tonnes,
au prix moyen de 667,7 dollars US/tonne. En revanche, l’importation de « riz » a diminué
en trois ans : de 99,1 millions de DTS en 2014, à 67,0 millions de DTS en 2015, à 61,0 millions de DTS
en 2016. Suite à de bonnes récoltes ces derniers temps, favorisées par une meilleure pluviométrie
et la vulgarisation des techniques modernes de plantation, les compensations du gap de l’offre
intérieure se sont allégées de 364 710,7 tonnes en 2014 à 221 290,0 tonnes en 2016.
Le prix sur le marché mondial a fortement fluctué : 389,2 dollars US/tonne en 2016, après 371,0
dollars US en 2015, contre 416,5 dollars US en 2014.
33
Les importations des catégories de biens qui suivent se sont contractées en 2016. La valeur
de l’importation d’« énergie », qui est composée principalement de « produits pétroliers » a diminué
en trois ans : de 424,1 millions de DTS en 2014, à 302,3 millions de DTS en 2015, à 284,3 millions
de DTS en 2016. Cet allègement de la facture pétrolière a été attribuable essentiellement
à la réduction du prix d’acquisition, suite à la chute du cours sur le marché mondial. En 2016,
le prix à l’import a été de 68,9 dollars US le baril, contre 79,4 dollars US en 2015, après 128,7 dollars
US en 2014. Pourtant, le volume importé n’a cessé de croître en trois ans : de 5 006 434,9 barils
en 2014 à 5 824 277,8 barils en 2016 (+16,3%).
Comme pour les « matières premières », l’importation de « biens d’équipement » s’est repliée suite
à la réduction du prix, alors que la quantité reçue a augmenté. Le prix moyen d’acquisition
a été limité à 3 638,3 dollars US en 2016, après 4 742,9 dollars US en 2015, soit une baisse
de 23,3 pour cent. Par contre, le volume débarqué est monté de 87 237,4 tonnes en 2015 à 114 259,2
tonnes en 2016 (+31,0%). Cette progression conforte la thèse de la reprise des activités
économiques. En somme, la valeur nominale de l’importation de « biens d’équipement » a légèrement
diminué de 295,8 millions de DTS en 2015 à 295,3 millions de DTS en 2016, contre 282,8 millions
de DTS en 2014. Ces derniers ont résulté d’une importation de 98 979,7 tonnes au prix de 4 341,9
dollars US la tonne.
Tableau 19 - Variation des volumes et des prix moyens des importations
Variations (en pourcentage)
Rubriques
Volume Prix moyens
Alimentation +10,5 +1,6
Dont riz -12,5 +4,9
Énergie (produits pétroliers) +9,3 -13,3
Biens d’équipement +31,0 -23,3
Matières premières +5,3 -6,7
Biens de consommation +34,2 -12,7
Autres régimes douaniers +108,5 -56,6
Produits de la Zone franche +16,2 -5,8
Source : Banky Foiben’i Madagasikara.
34
En effet, les recettes reçues des « services » octroyés par les résidents ont augmenté plus
que les paiements des « services » fournis par les non résidents.
Les recettes générées par les exportations de « services » ont augmenté de 10,8 pour cent.
L’accroissement notable a concerné le « secteur public ». Les « services » relatifs aux « voyages »
ont connu une progression significative, liée sans doute à la hausse des arrivées touristiques
de 20,0 pour cent en 20164. Les « services » de « transport » n’ont évolué que très légèrement, toujours
malmenés par les difficultés rencontrées par la compagnie aérienne nationale. Enfin, les « services »
fournis par le « secteur privé » se sont repliés en 2016. Deux ans plus tôt, les prestations
de « services » des résidents ont généré 858,4 millions de DTS.
Les paiements des importations de « services » se sont accrus de 777,0 millions de DTS en valeur
absolue en 2015 à 813,7 millions de DTS en 2016, soit +4,7 pour cent. La hausse a concerné
notamment les « services » destinés au « secteur public », dont ceux liés au projet. Les « voyages »
ont connu une augmentation très modérée. En revanche, les « services » en faveur du « secteur privé »
ont reculé de 5,3 pour cent. Les « services de transport » se sont quasiment stabilisés entre les deux
périodes examinées. En 2014, les importations de « services » ont dépensé 806,4 millions de DTS.
Le solde des revenus secondaires a tutoyé la barre des 500,0 millions de DTS en 2016 (496,9 millions
de DTS), contre 378,7 millions de DTS en 2015, soit une progression de 31,2 pour cent.
Cette dernière a été tirée essentiellement par les rentrées d’« aides budgétaires » en faveur
de l’Administration publique. Parallèlement, les « transferts sans contrepartie » reçus par les « autres
secteurs privés » ont également connu une augmentation non négligeable. Les « transferts » en 2016
ont dépassé ceux en 2014 de 482,8 millions de DTS.
Le solde des revenus primaires demeure déficitaire en raison notamment de l’importance des IDE
à Madagascar. A ce propos, il y a eu accroissement des paiements de dividendes liés à ces IDE
en 2016. Les paiements des intérêts de la dette, surtout publique, ont également gonflé.
Sans la bonne tenue des revenus tirés des facteurs de production exportés par les résidents,
le déficit du solde des revenus primaires aurait été plus conséquent. Ce solde s’est chiffré
à -328,8 millions de DTS en 2016, après -268,8 millions de DTS en 2015, contre -195,7 millions
de DTS en 2014.
Cette hausse modérée résulte de la bonne tenue des « opérations en capital », opposée au recul
des « transactions financières ». A ce propos, le solde de la première rubrique citée a été multiplié
par deux entre 2015 et 2016 : de 93,1 millions de DTS à 187,0 millions de DTS. Ce poste comprend
en substance les « prêts projets » en faveur de l’Administration publique. En 2014, le solde
du « compte de capital » s’est chiffré à 104,1 millions de DTS.
35
En 2016, le stock nominal de la dette publique extérieure a largement augmenté. Celui-ci s’est
chiffré à 2 621,3 millions de DTS (3 659,0 dollars US) à fin 2016, après 1 822,1 millions de DTS
(2 573,5 dollars US) à fin 2015 (+43,9%). En 2014, l’encours de la dette publique extérieure
s’est tablé à 1 596,4 millions de DTS (2 432,2 dollars US).
En termes relatifs, cet encours de la dette publique extérieure a représenté 36,6 pour cent du PIB
nominal en 2016. Ce ratio est élevé par rapport à celui en 2015 de 25,4 pour cent, ou encore
celui en 2014 de 21,5 pour cent. C’est la première fois depuis l’atteinte du « point d’achèvement »
en 2006 que cet indicateur a franchi la barre symbolique des 30,0 pour cent. Néanmoins, ce ratio
dette publique extérieure/PIB nominal n’a pas franchi le seuil critique de 40,0 pour cent,
et demeure « soutenable ».
Les dettes publiques extérieures ont augmenté quelque soit le type de créanciers. Les dettes
bilatérales se sont accrues de 95,0 pour cent, tandis que les dettes contractées auprès des bailleurs
multilatéraux se sont alourdies de 30,6 pour cent. Les dettes accordées par les autres créanciers
se sont inscrites en hausse de 101,6 pour cent. En ce qui concerne les dettes multilatérales,
qui demeurent prépondérantes dans le portefeuille de dettes publiques, les créances du FAD
et de l’IDA ont augmenté respectivement de 118,9 et de 4,6 pour cent. Quant aux dettes bilatérales,
Club de Paris a été majoré de 91,6 pour cent et Autres institutions de 96,3 pour cent.
Tableau 20 - Stock total de la dette extérieure publique et de BFM
(en millions de DTS)
Rubriques 2014 [*] 2015 [*] 2016 [**]
Encours total de la dette extérieure publique et de BFM 1 652,8 1 908,0 2 728,0
1-Publique 1 596,4 1 822,1 2 621,3
- Multilatérale 1 321,5 1 447,8 1 890,6
BAD 0,3 1,2 5,8
FAD 221,3 266,4 583,1
BIRD 0 0 0
IDA 942,7 1 019,0 1 066,0
Autres 157,2 161,2 235,7
- Bilatérale 263,2 362,2 706,2
Club de Paris 2,5 98,6 188,9
Autres institutions 260,7 263,6 517,3
- Autres créanciers publics 11,7 12,1 24,4
2-BFM 56,4 85,9 106,7
FMI 56,4 85,9 106,7
Source : Banky Foiben’i Madagasikara, [*] Données mises à jour, [**] Réalisations provisoires.
36
En outre, la dette extérieure de BFM a enregistré un accroissement de 24,3 pour cent entre 2015
et 2016. Il sied de noter que celle-ci est composée exclusivement des engagements auprès
du FMI. Elle a augmenté en raison notamment du décaissement de la première tranche
de la « Facilité de Crédit Elargi » en août 2016. En 2014, l’encours de la dette extérieure de BFM
s’est établi à 56,4 millions de DTS.
En 2016, la Position Extérieure Globale (PEG) de Madagascar s’est largement détériorée de 21,2
pour cent. Cette situation a été due au creusement des « engagements financiers extérieurs » de 18,2
pour cent, en dépit de l’amélioration des « avoirs financiers extérieurs » de 11,4 pour cent. Cette dernière
a été expliquée par la forte reconstitution des avoirs de réserve de BFM, et dans une moindre
mesure par les IDE. L’élargissement des « autres engagements » de l’Administration publique
a principalement été à l’origine de la dégradation des « engagements financiers extérieurs ».
5
Tableau 21 - Extrait de la Position Extérieure Globale
(en millions de DTS)
Rubriques 2014 [*] 2015 [**] 2016 [**]
Avoirs financiers extérieurs 1 408,3 1 698,6 1 892,7
1-Investissements directs étrangers 198,9 222,2 284,6
2-Investissements de portefeuille 0,0 0,0 0,0
3-Autres investissements 674,3 876,6 773,6
Dont Autres avoirs 674,3 876,6 773,6
Avoirs des banques de dépôts 229,6 220,8 229,6
Avoirs des autres secteurs 444,7 655,8 544,0
4- Avoirs de réserves 535,2 599,8 834,5
Dont devises (BFM) 464,3 540,8 786,1
5 La PEG est un état statistique résumant, à une date donnée, les stocks d’avoirs et d’engagements financiers des
unités résidentes à l’égard des non-résidentes.
37
38
massifs ont été constatés compte tenu du financement de la campagne de vanille, et au mois
de décembre. Ces retraits expliquent la hausse relativement modérée de ce facteur par rapport
à celle de l’année 2015, laquelle s’est élevée à 555,6 milliards d’ariary. Ainsi, pour l’année 2016,
le facteur « billets » a expliqué pour 46,9 pour cent seulement la hausse de 39,7 pour cent des FA
contre 67,3 pour cent pour la hausse de 5,7 pour cent de l’année précédente.
A l’instar de son évolution au cours des années précédentes, la contribution du facteur « divers »
reste modérée dans l’accroissement des FA. Il s’est accru de 37,9 milliards d’ariary
contre 28,5 milliards d’ariary sur l’année précédente.
39
Toutefois, sans préjudice de ce premier objectif, BFM contribue également à la stabilité financière
et à la solidité du système financier de la République de Madagascar et dans le cadre
de ses attributions décrites ci-dessous, soutient la politique économique générale
du Gouvernement.
2. LES DEFIS
L’atteinte de ces objectifs a été confrontée à différents défis au cours de l’année 2016,
dont l’environnement monétaire peut être subdivisé en trois périodes.
La première couvre le début d’année jusqu’au au mois de mai 2016, pendant laquelle la liquidité
des banques a été confortable avant d’afficher une diminution progressive après le premier
trimestre. Le retour saisonnier des billets et monnaie en circulation, conjugué
aux remboursements nets de crédits effectués par le secteur privé, ainsi que les contreparties
des cessions des devises sur le MID, suite à l’afflux de recettes en faveur des opérateurs,
ont alimenté la liquidité des banques. En conséquence, ces dernières ont souscrits aux bons
du Trésor. Sur cette période, les actions de BFM ont été orientées vers les ponctions
les surliquidités afin d’endiguer tout risque de pressions inflationnistes.
La seconde allait du mois de juin au mois d’août 2016 et correspond à la période de campagne
de vanille. Cette dernière a été principalement préfinancée par des fonds venant de l’extérieur
et les transactions y afférentes ont été effectuées essentiellement en espèces. Les défis majeurs
auxquels BFM a été confrontée au cours de cette année se sont situés à cette période
et consistaient à « amortir les impacts du financement de la campagne de la vanille
sur la liquidité des banques et partant sur leurs activités de financement tout en limitant
l’expansion des agrégats monétaires et la volatilité du taux de change».
Toutefois, dans la mesure où les transactions entre les paysans, les collecteurs et les exportateurs
ont été surtout réalisé en espèces, la circulation fiduciaire a connu une hausse importante
40
qui a réduit, de son côté, la liquidité bancaire. En outre, cette période coïncidait aux paiements
fiscaux des opérateurs. Compte tenu de cet assèchement de la liquidité bancaire, malgré le fait
que les déblocages des crédits à l’économie se sont relativement ralentis, les banques n’ont plus
renouvelés leurs souscriptions en BTA et ce manque à gagner a pesé sur le financement de l’Etat.
Face à cette raréfaction de l’Ariary, BFM, en sa qualité de prêteur de dernier ressort, a mis
à la disposition des banques les ressources nécessaires pour leur permettre d’assurer leurs activités
de financements, dans un environnement où la base monétaire a connu une expansion notable.
Par ailleurs, cette libération de l’Ariary a eu son écho sur le MID et partant sur l’évolution du taux
de change et sur l’économie en général.
La troisième période s’est situé entre septembre et décembre où l’afflux de devises s’est intensifié
et partant les ventes sur le MID. La volatilité de la monnaie locale a été limitée. Après un retour
de billet relativement consistant en octobre, les émissions de billets ont repris leur rythme normal
En parallèle, la liquidité bancaire s’est de nouveau reconstituée, avec une importance considérable.
Les banques ont de nouveau souscrit aux BTA et le financement de l’économie s’est poursuivie.
La situation de la période précédente s’est renversée en termes de liquidité bancaire. Au cours
de cette période, le défi de BFM a été de nouveau d’«éponger les liquidités injectées au cours
de la période précédente et de limiter leurs effets sur la stabilité interne et externe
de la monnaie ».
3. LA MISE EN ŒUVRE
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique monétaire, afin de maîtriser l’expansion
des agrégats monétaires et d’assurer la stabilité interne de l’Ariary, BFM dispose de différents
instruments, à savoir :
-le taux directeur,
-les réserves obligatoires (RO),
-la gestion de la liquidité bancaire par l’intermédiaire des interventions de BFM
sur le marché monétaire (opérations de ponction et d’injection de liquidité).
Même si BFM a procédé depuis octobre 2015 à une revue semestrielle du niveau
de tous les instruments de politique monétaire, l’instrument le plus utilisé en 2016 concerne
la gestion de la liquidité des banques via les interventions de BFM sur le marché monétaire.
La liquidité bancaire a fortement augmenté de 346,4 milliards d’ariary en 2016, contre
46,9 milliards d’ariary en 2015. L’excédent moyen du solde des Facteurs autonomes de la liquidité
bancaire par rapport aux RO a presque triplé entre fin 2015 et fin 2016, passant de 133,9 milliards
d’ariary (19,0 % des RO) au 31 décembre 2015, à 353,3 milliards d’ariary (43,6 % des RO)
au 31 décembre 2016. Pour rappel, cet indicateur guide BFM à évaluer le montant théorique
des interventions à effectuer sur le marché monétaire.
En effet, l’année 2016 a été marquée par une flambée du cours de la vanille sur le marché
international engendrant des besoins énormes de liquidités pour la collecte du produit.
Cette hausse de prix a également été accompagnée par un afflux massif de devises destinées
au préfinancement de la collecte de la vanille « verte ». BFM a dû se porter contrepartie des ventes
des devises sur le MID afin d’équilibrer le marché. Cette situation exceptionnelle a perturbé
l’évolution saisonnière de la liquidité en 2016, notamment celle au deuxième semestre,
mais a permis à BFM de reconstituer ses réserves et d’injecter de la liquidité en Ariary.
Face aux besoins exceptionnels de liquidité pour satisfaire cette campagne de vanille, des banques
ont dû recourir à des demandes de mise en pension de leurs titres, ainsi qu’à des crédits
41
interbancaires pour soulager leurs tensions de trésorerie entre les mois de juin et septembre.
Eu égard à la situation d’insuffisance au niveau du système bancaire, BFM a également dû lancer
des AOP. Toutefois, pour réguler les excédents de liquidité en dehors de cette période,
des opérations de ponction ont été opérées à travers des ventes de titres et des AON. En somme,
les actions de BFM sur le marché monétaire se sont soldées par une ponction nette de liquidité
de 99,5 milliards d’ariary sur l’année et par un encours de ponction de 209,5 milliards d’ariary
à fin décembre 2016.
A l’instar des années antérieures, l’hétérogénéité de la situation des banques a encore été
constatée en 2016. Celle-ci s’est traduite par des échanges interbancaires, dont le montant
cumulé en 2016 a été de 1 332,0 milliards d’ariary et dont le montant cumulé sur un mois
a atteint son niveau le plus élevé en juin de 489,0 milliards d’ariary. La majorité
des échanges de liquidité ont été consentis au taux directeur.
Tableau 23 - Evolution des interventions de BFM (en milliards d'ariary)
2014 2015 2016
Rubriques (Situation à fin de période)
Décembre Décembre Mars Juin Septembre Décembre
Excédent moyen FA-RO (Encours fin
11,1 133,9 362,6 148,9 58,3 353,3
de période)
Interventions (Souscriptions du mois):
Pensions - - - 504,0 185,0 -
AOP - - - 20,0 169,0 -
AON -24,0 -360,0 -150,0 -40,0 -90,0 -965,0
Vente de titres - - -255,5 - - -
Excédent moyen SCB-RO (Encours fin
52,1 74,9 164,4 60,5 120,0 178,1
de période)
Source : BFM / DOM
SCB : Solde en Compte courant des Banques ; FA : Facteurs Autonomes ;
RO : Réserves Obligatoires ; AOP : Appel d'offre positif ; AON : Appel d'offre négatif
Pour limiter l’expansion de la base monétaire dans le but de minimiser le risque d’instabilité
monétaire, BFM a continué ses opérations de ponction au cours de l’année 2016. En effet,
à l’exception du mois de juillet, BFM a toujours procédé à des retraits de liquidité auprès
du système bancaire, soit par voie d’AON ou par des ventes de titres sur les onze autres mois.
Il importe de noter que le mois de juillet est la période la plus difficile pour les banques en termes
de trésorerie du fait de sa coïncidence avec les besoins les plus élevés de numéraires
pour la campagne de vanille.
En période où il y a surabondance de liquidité, BFM a lancé des ventes de titres pour immobiliser
les surliquidités bancaires pendant une période relativement longue, c’est-à-dire à un mois
42
ou plus. Les titres de créances négociables (TCN) mis en vente en 2016 concernent ceux émis
pour la première fois en janvier à maturité de 14, 21 et 28 jours, ainsi que les anciens à maturité
de 3 et 6 mois au cours du quatrième.
Cependant, force a été de constater que les banques ne sont pas intéressées par les placements
auprès de BFM à plus de 28 jours. Les raisons évoquées seraient la rapidité de la rotation
de leurs trésoreries et des prévisions de décaissements importants et fréquents. Les banques
ont préféré être prudentes en gardant une marge confortable de liquidité. De ce fait, les ventes
de titres réalisées ont été limitées puisqu’à partir du moment où les banques diminuent
leurs offres, BFM change de stratégie pour revenir aux opérations principales de ponction
que sont les AON.
Le mois de mars enregistre le cumul mensuel des ventes de titres le plus élevé que ce soit
en montant annoncé par BFM (280,0 milliards d’ariary) ou en montant adjugé (255,5 milliards
d’ariary). Toutefois, les ventes réalisées sur ce mois concernent les TCN nouvellement émis,
à moins d’un mois de maturité. Le tableau ci-après récapitule les ventes de titres de BFM en 2016.
Tableau 24 - Récapitulatif des Ventes de Titres en 2016
(montant en milliards d'ariary)
Rubriques Montant annoncé Montant soumis Montant adjugé TMP (en %)
Janvier 70,0 98,5 70,0 5,5
Février
Mars 280,0 338,5 255,5 3,4
Avril 241,1 105,3 105,3 7,0
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre 120,0 29,5 29,5 7,9
Novembre
Décembre
Total 711,1 571,8 460,3 6,15
En dépit de l’adjudication des titres d’un montant total de 460,3 milliards d’ariary en 2016,
BFM a toujours relayé ces opérations par des lancements d’AON. Les banques ont été plus
enthousiastes sur ce type d’instrument, dont les soumissions ont atteint 4 674,8 milliards d’ariary
sur l’année, face aux annonces de 2 730 milliards d’ariary, soit quasiment le double. Ceci explique
l’importance du volume des transactions sur les AON, plus particulièrement depuis octobre 2016.
En effet, à partir de la seconde moitié de septembre, la liquidité bancaire a de nouveau rebondi
après son assèchement lié à la campagne de vanille, sous l’effet de deux facteurs tels que
les retours nets de billets et les achats nets de devises effectués par BFM sur le MID.
Face à cette surabondance de liquidité au cours des quatre derniers mois de l’année, des ventes
de titres de trois et de six mois de maturité lancées n’ont permis de ponctionner que 29,5 milliards
d’ariary sur une annonce totale de 120,0 milliards d’ariary. Compte tenu de ce désintéressement
des banques aux opérations à long terme, BFM a repris les AON de7 jours, dont les montants
annoncés allaient croissants jusqu’à la fin de l’année 2016 : de 100,0 milliards d’ariary au 21 octobre
à 250,0 milliards d'ariary au 30 décembre. Il en résulte qu’à la fin du mois de décembre, un encours
d’AON de 180,0 milliards d’ariary a été réalisé.
43
Sur cette période, afin de trouver des financements, outre les crédits interbancaires contractés
sur le marché interbancaire, les banques ont multiplié les demandes de mise en pension
de leurs titres auprès de BFM : entre 10,0 et 220,0 milliards d’ariary par jour. Parallèlement,
BFM a, de son côté, lancé des AOP hebdomadaires à raison de 20,0 à 100,0 milliards d’ariary.
Avec le retour de la surliquidité sur le marché, les demandes de mise en pension et les AOP
se sont arrêtées vers mi-septembre de 2016.
Tableau 26 - Récapitulatif des refinancements en 2016
(Montant en milliards d'ariary)
Rubriques Pensions TMP (en %) AOP TMP (en %)
Janvier
Février
Mars
Avril 165,00 9,70
Mai 70,00 9,30
Juin 504,00 9,30 20,00 8,64
Juillet 1 257,20 9,30 252,00 9,08
Août 123,00 9,30 130,00 9,09
Septembre 185,00 9,30 169,00 4,39
Octobre
Novembre
Décembre
Total 2 304,20 9,33 571,00 5,45
44
Sur l’ensemble de l’année, BFM a réalisé des achats nets d’EUR 13,3 millions
et USD 296,5 millions soit une entrée de devises équivalente à la contrevaleur d’USD 311,29
millions contre USD 54,70 millions en 2015.
Tableau 27 - Les opérations sur le MID
Rubriques EUR USD
Janvier 3 578 490 6 044 500
Février 5 681 000 22 823 023
Mars 23 125 12 828 250
Avril 1 911 000 16 870 460
Mai 2 099 000 4 836 800
Juin - -
Juillet -20 000 23 4058 000
Août - 14 839 937
Septembre - 45 631 156
Octobre - 25 315 555
Novembre - 63 239 400
Décembre 5 000 60 099 900
Total 13 277 615 296 533 981
Globalement et sur l’ensemble de l’année, le taux de change nominal était relativement stable ;
une quasi stabilité sur l’EUR/MGA et le DTS/MGA et une légère dépréciation
sur le USD/MGA. Mais cette évolution peut être décomposée en trois périodes distinctes :
De janvier à mi juin, l’Ariary s’est relativement stabilisé, voire en dépréciation.
45
Cette situation fait suite à un afflux de devises sur le MID provenant de la filière vanille
et coïncide également avec la publication du nouvel arrêté sur l’obligation de cession de devises
le 20 juin 2016.
BFM a ainsi continué les achats jusqu’à fin août 2016 pour un total de USD 38,2 millions.
Dans le cadre de l’appui à la politique monétaire, BFM a acheté des devises sur le MID
pour un total de USD 194,9 millions (DTS 142 millions) sur les quatre derniers mois
(contre un objectif initial de DTS 40 millions). Les devises vendues proviennent de la filière
vanille.
Tableau 28 - Comparaison de taux de change 2015 et 2016
EUR/MGA USD/MGA DTS/MGA
Rubriques
Début Fin Variation Début Fin Variation Début Fin Variation
2015 3167,33 3497,62 10,43% 2596,73 3199,21 23,20% 3761 ,88 4443,86 18,13%
2016 3497,62 3509,53 0,34% 3199,21 3347,94 4,65% 4443,86 4486,54 0,96%
46
L’accroissement de 207,1 millions de DTS des AEN de BFM provient de ses réserves.
Ces dernières ont progressé de 234,7 millions de DTS, grâce aux importants achats nets
de devises à hauteur de 226,7 millions de DTS effectués par BFM sur le MID, consécutifs
aux afflux de devises liés notamment aux exportations de la vanille. En outre, les décaissements
des aides budgétaires ont aussi contribué à la reconstitution des AEB de BFM. Ces aides se sont
élevées à 65,2 millions de DTS en 2016, contre 105,3 millions de DTS en 2015. Par ordre
d’importance, ces aides proviennent :
- de la Banque Mondiale pour 48,8 millions de DTS, débloquée vers la fin du mois
de décembre 2016;
- de la Banque Africaine de Développement pour 12,5 millions de DTS, décaissée au mois
d’août 2016;
- de l’Agence Française de Développement pour 3,9 millions de DTS au mois de décembre
2016.
47
Les engagements de BFM envers le reste du monde se sont alourdis de 27,6 millions de DTS
notamment sous l’effet opposé de l’inscription des aides au titre de la FEC mentionnées ci-dessus
et de l’amortissement des prêts auprès du FMI de 10,7 millions de DTS sur l’année.
Figure 17 - Evolution des avoirs extérieurs nets du système bancaire
(en millions de DTS)
Parallèlement, les AEN des banques se sont élargis de 5,1 millions de DTS sur l’année
s’ils ont régressé de 14,0 millions de DTS en 2015. Bien que les banques aient cédé d’importantes
devises sur le MID, leurs AEB ont progressé de 8,8 millions de DTS, compte tenu de l’importance
de l’afflux de devises venant de l’extérieur. Les AEB des banqués sont ainsi portés à 229,6 millions
de DTS à fin 2016 contre 220,8 millions de DTS à fin 2015. Leurs engagements extérieurs
ont légèrement augmenté de 3,7 millions de DTS.
1.2. LES CREANCES NETTES SUR L’ETAT
En 2016, le nouveau financement de l’Etat par le système monétaire a été réduit à 283,2 milliards
d’ariary après avoir atteint 463,4 milliards d’ariary un an auparavant. Les nouvelles créances nettes
sur l’Etat (CNE) du système bancaire ont été de 225,1 milliards d’ariary. En outre, les « autres
créances nettes » se sont accrues de 58,2 milliards d’ariary, sous l’effet opposé de la reconstitution
48
En revanche, les CNE de BFM se sont allégées de 20,9 milliards d’ariary, grâce à la reconstitution
des dépôts de l’Etat de 81,6 milliards d’ariary qui a limité l’effet expansif de 60,7 milliards d’ariary
des créances brutes.
Les déblocages des aides budgétaires ont renfloué les dépôts en devises de 72,1 milliards d’ariary.
Sur l’année, le montant des aides budgétaires décaissées a atteint 329,8 milliards d’ariary
49
dont 219,1 milliards d’ariary provenant de la Banque Mondiale, 57,9 milliards d’ariary de l’AFD
et 52,8 milliards d’ariary de la BAD. Ces aides budgétaires ont été utilisées par l’Etat pour honorer
ses engagements extérieurs et financer ses diverses dépenses. A part les dépôts en devises,
les « Autres avoirs » se sont accrus de 13,6 milliards d’ariary, après la reconstitution du compte
dédié au paiement de subventions de salaires des enseignants non fonctionnaires de 8,7 milliards
d’ariary et celui dédié au remboursement de taxes de 3,1 milliards d’ariary. Parallèlement,
son compte courant s’est renfloué de 6,5 milliards d’ariary.
La hausse des créances butes de 60,7 milliards d’ariary trouve principalement son origine
dans la rétrocession de fonds de 117,2 milliards d’ariary. Une partie de la première tranche
de la FEC (134,9 milliards d’ariary ou 31,5 millions de DTS) débloquée en août 2016, soit 106,7
milliards d’ariary (ou 24,9 millions de DTS), a été rétrocédée à l’Etat sous forme d’avances.
Parallèlement, l’Etat a escompté des lettres de changes supplémentaires de 50,5 milliards d’ariary
entre fin 2015 et fin 2016. Cependant, l’augmentation des créances engendrée par ces deux
facteurs a été limitée par le remboursement des avances statutaires à concurrence de 78,4 milliards
d’ariary et l’amortissement des « prêts et instruments financiers « de 28,6 milliards d’ariary.
La croissance annuelle des créances bancaires sur l’économie s’est fortement décélérée en 2016
si l’on se réfère aux 14,8 pour cent et 18,8 pour cent pour cent observées respectivement
en 2015 et 2014. En effet, elle est descendue à 9,2 pour cent, correspondant à une hausse
de 351,3 milliards d’ariary. Ce ralentissement a été retrouvé aussi bien aux crédits à CT
qu’aux crédits à MLT.
50
Les crédits à MLT ont progressé de 224,9 milliards d’ariary en 2016, contre 300,6 milliards d’ariary
en 2015. Certes, leur accroissement se sont ralentis au vu de l’évolution de l’année précédente.
Néanmoins, comparée au total des crédits bancaires, cette évolution des crédits d’investissement
constitue un signe positif pour la consolidation de la croissance économique. En effet,
sa part contributive dans la hausse des crédits bancaires ne cesse d’augmenter depuis quatre ans,
pour représenter 69,7 pour cent du total, portant à espérer à un retour d’investissement
plus conséquent dans l’avenir.
La progression des crédits à MLT a été soutenue principalement par les crédits d’équipement
et dans une moindre mesure par les crédits immobiliers. Les premiers ont vu leurs encours
s’élargir de 159,4 milliards d’ariary et les seconds de 84,7 milliards d’ariary. L’année dernière,
ces crédits ont respectivement augmenté de 212,2 milliards d’ariary et de 51,9 milliards d’ariary.
Figure 20 - Evolution des crédits bancaires à moyen et long terme
(en milliards d’ariary)
51
A l’inverse, les créances compromises à MLT se sont allégées de 8,0 milliards d’ariary en 2016
si elles se sont alourdies de 21,3 milliards d’ariary en 2015, améliorant ainsi la qualité
de portefeuille à MLT des banques. Leur part dans le total des crédits correspondants a été réduite
à 6,7 pour cent contre 8,0 pour cent un an auparavant.
Par nature de clientèle, les entreprises privées ont bénéficié de 153,2 millions d’ariary de nouveaux
crédits d’investissements tandis que les particuliers ont contracté 96,7 milliards d’ariary.
Par contre, les entreprises publiques ont remboursé, en net, 5,0 milliards d’ariary.
Figure 21 - Variation annuelle des créances bancaires sur l’économie
(en milliards d’ariary)
Sous l’effet divergent de ses composantes, les crédits à court terme (CT) ont progressé
de 103,3 milliards d’ariary ou 5,0 pour cent, soit 29,4 pour cent de la hausse du total des crédits
bancaires en 2016 contre respectivement 195,6 milliards d’ariary ou 10,5 pour cent soit 39,9
pour cent en 2015.
Les « avances sur les marchandises » (F4) ont été le principal facteur explicatif de cette progression
car leurs encours se sont fortement élargis de 116,7 milliards d’ariary. Ainsi, la part de l’encours
des crédits de type F4 dans la totalité des crédits à CT a été portée à 20,2 pour cent
si celle-ci a été de 15,6 pour cent l’année précédente.
52
De même, la « mobilisation des ventes à crédits » (F7) et les « autres crédits à CT » ont connu
une diminution insensible. Ils ont chacun baissé de 5,0 milliards d’ariary.
Dans cet ensemble, les créances compromises à CT se sont alourdies de 10,0 milliards d’ariary.
Néanmoins, la qualité de portefeuille à CT des banques a été maintenue. En effet, la part
des créances douteuses litigieuses et contentieuses dans le total des crédits à court terme demeure
à 13,0 pour cent, comme en 2015.
Figure 22 - Evolution par fiche des crédits bancaires à court terme
(en milliards d’ariary)
(F1) : escompte de papier commercial ; (F4) : crédits garantis marchandises ;
(F5) : crédits garantis produits ; (F6) : découverts ; (F7) : mobilisations de ventes à crédits ;
(F8) : faisances valoir ; (F9) : préfinancements sur collecte des produits ;
CDLC : Créances douteuses, litigieuses et contentieuses
Sur la totalité des crédits à CT supplémentaires de 103,3 milliards d’ariary, 70,1 milliards d’ariary
ont été accordés aux particuliers, 21,6 milliards d’ariary aux entreprises privées et 11,5 milliards
d’ariary aux entreprises publiques.
53
Les APN de BFM ont diminué de 53,7 milliards d’ariary, contre 422,0 milliards d’ariary l’année
dernière. Cette diminution est retrouvée principalement dans le renforcement des fonds propres
de BFM de 96,9 milliards d’ariary 2016, après l’affectation des bénéfices des exercices 2014
et 2015 dans ce poste au mois de décembre. Ces bénéfices ont été classés antérieurement dans
les divers nets. Néanmoins, malgré cette affectation, ces derniers ont aussi baissé de 23,5 milliards
d’ariary, compte tenu de la diminution du volume des comptes d’attentes à régulariser. En outre,
des amortissements nets d’immobilisations de 13,8 milliards d’ariary ont été enregistrés
sur l’année. A l’opposé, les ajustements de devises se sont élargis de 80,5 milliards d’ariary,
soit l’écart entre les gains de change de 203,4 milliards d’ariary, consécutifs à la forte dépréciation
de la monnaie nationale en 2015, et les gains de change de 122,9 milliards d’ariary réalisés en 2016.
Figure 23 - Variation annuelle des autres postes nets
(en milliards d’ariary)
Sur l’année 2016, les APN des banques ont reculé de 33,8 milliards d’ariary, après un recul
plus marqué de 59,6 milliards d’ariary en 2015, sous l’effet divergent de ses éléments constitutifs.
Grâce aux bénéfices réalisés antérieurement, les banques ont renforcé leurs fonds propres
à concurrence de 84,4 milliards d’ariary. Les provisions pour CDLC se sont consolidées
de 12,8 milliards d’ariary. Toutefois, des acquisitions nettes d’immobilisations de 49,3 milliards
d’ariary ont limité ces diminutions. En outre, les Divers nets ont légèrement augmenté
de 14,0 milliards d’ariary sur l’année.
54
Parallèlement, la moyenne mensuelle du solde en compte courant des banques (SCB) s’est élargie
de 208,2 milliards d’ariary, pour s’élever à 988,6 milliards d’ariary en décembre 2016.
En conséquence, l’encours de la liquidité bancaire moyenne s’est chiffré à 177,5 milliards d’ariary ,
représentant 21,9 pour cent des RO requises à cette date, contre 74,9 milliards d’ariary ou 10,6
pour cent des RO requises en décembre 2015, soit un accroissement de 102,6 milliards d’ariary
en 2016.
Cette accélération résulte de la reconstitution des réserves de BFM. En effet, les AEN
ont progressé de 945,8 milliards d’ariary soit 207,0 millions de DTS. A ce titre, ils ont tiré
à la hausse la base monétaire pour 30,8 points de pourcentage.
55
Les autres contreparties de la base monétaire ont été restrictives, limitant cette expansion.
Les ponctions effectuées par BFM ont modéré la croissance de la base monétaire pour 3,2 points
de pourcentage. Les CBQ ont ainsi régressé de 99,5 milliards d’ariary, passant d’un encours
de 110,0 milliards d’ariary à fin 2015 à 209,5 milliards d’ariary à fin 2016.
56
En termes de variation nominale, la masse monétaire a gonflé de 1 491,1 milliards d’ariary contre
953,0 milliards d’ariary l’année précédente. Toutes ses contreparties ont constitué des sources
de création monétaire, à l’exception des APN du système bancaire.
Les créances sur l’économie ont connu une hausse de 318,6 milliards d’ariary et les CNE
de 283,0 milliards d’ariary. A ce titre, le financement du secteur privé et le financement de l’Etat
ont tiré la masse monétaire à la hausse pour respectivement 4,2 points de pourcentage
et 3,8 points de pourcentage.
Tableau 35 - Répartition de l’origine de la croissance de la masse monétaire
(en points de pourcentage)
Rubriques 2014 2015 2016
Masse monétaire M3 11,1 14,6 19,9
Avoirs Extérieurs nets (AEN) 5,3 7,0 13,0
Créances nettes sur l'Etat (CNE) 1,9 7,1 3,8
Créances sur l'économie (CE) 8,9 7,8 4,2
Autres postes nets (APN) -5,0 -7,4 -1,2
Source : BFM, Banques, CEM, CCP
A l’inverse, les APN du système bancaire ont reculé de 87,5 milliards d’ariary sur l’année.
Ils ont modéré pour 1,2 point de pourcentage l’expansion engendrée par les contreparties
mentionnées précédemment.
Toutes les composantes de la masse monétaire se sont inscrites en hausse mais avec des rythmes
différents.
Figure 25 - Variation annuelle de la masse monétaire et de ses composantes
(en milliards d’ariary)
M3 : Masse monétaire M3 ; CF : Circulation Fiduciaire ; DAV : Dépôts à Vue ;
QM : Quasi-monnaie ; DDR : Dépôts en Devises des Résidents
57
Les disponibilités monétaires (M1) ont connu la hausse la plus marquée. Elles se sont élargies
de 1 079,3 milliards d’ariary, contre 487,6 milliards d’ariary en 2015. Les dépôts à vue (DAV)
ont progressé de 562,4 milliards d’ariary, alimentés, entre autres, par les contreparties des cessions
nettes de devises sur le MID effectuées par les banques pour le compte de sa clientèle. De même,
la CF s’est élargie de 516,9 milliards d’ariary sur l’année.
Les premiers se sont amplifiés de 275,5 milliards d’ariary contre 38,3 milliards d’ariary
pour les seconds. La préférence des agents économiques demeure tournée vers les comptes
épargnes, bien que les taux de rémunération des DAT soient généralement supérieurs à ceux
des comptes épargnes. D’autres facteurs, à savoir l’accès à la catégorie de placement et son niveau
de liquidité, ont déterminé le choix des clients.
En effet, contrairement aux DAT, le minimum requis pour l’ouverture des comptes épargne,
s’il existe, est plus accessible à la majorité des déposants. En outre, cette ouverture n’exige
pas de détention préalable d’un compte à vue, du moins dans la plupart des établissements.
Par ailleurs, les épargnes ne présentent pas de maturité et peuvent être retirés à tout moment,
sans aucune pénalité, ce qui n’est pas le cas pour les DAT s’ils sont mobilisés avant l’échéance.
De plus, les taux d’intérêt appliqués sont connus d’avance et demeurent relativement stables
alors que ceux des DAT peuvent varier suivant les périodes. Par ailleurs, les intérêts perçus
sur les épargnes ne sont pas soumis aux IRCM.
Tableau 36 - La masse monétaire et ses composantes
ENCOURS VARIATION ANNUELLE
Rubriques en milliards d'ariary en milliards d’ariary en pourcentage
2014 2015 2016 2015 2016 2014 2015
MASSE MONETAIRE 6 549,3 7 502,3 8 993,3 953,0 1 491,1 14,6 19,9
Disponibilités monétaires 3 912,4 4 400,0 5 479,3 487,6 1 079,3 12,5 24,5
Circulation fiduciaire hors banques 1 825,5 2 115,4 2 632,3 289,9 516,9 15,9 24,4
Dépôts à vue 2 086,8 2 284,6 2 847,0 197,7 562,4 9,5 24,6
Quasi-monnaie 1 785,7 2 199,6 2 513,5 414,0 313,8 23,2 14,3
Dépôts à terme 414,6 582,3 620,7 167,7 38,3 40,4 6,6
Dépôts d'épargne 1 371,0 1 617,3 1 892,8 246,3 275,5 18,0 17,0
auprès banques 1 095,9 1 323,6 1 582,4 227,7 258,8 20,8 19,6
auprès CEM 275,2 293,7 310,4 18,6 16,7 6,8 5,7
Dépôts en devises des résidents 808,7 868,8 955,4 60,1 86,6 7,4 10,0
Dépôts en devises des résidents (en millions DTS) 215,0 195,5 212,9 -19,5 17,4 -9,1 8,9
Obligations 42,6 33,8 45,2 -8,8 11,4 -20,6 33,6
Les dépôts en devises des résidents (DDR) se sont confortés de 86,6 milliards d’ariary
ou 17,4 millions de DTS depuis fin 2015. Malgré les ventes nettes de devises effectuées
par le secteur privé sur le MID au cours de l’année, les DDR se sont reconstitués
grâce aux importants transferts de devises effectués par les sociétés et les particuliers.
L’année précédente, cette catégorie de dépôts a connu une contraction de 19,5 millions de DTS,
qui s’est toutefois traduite par une reconstitution de 60,1 milliards d’ariary en raison
de la dépréciation de la monnaie locale.
58
Ces évolutions des composantes de la masse monétaire ont changé sa structure sur l’année.
Ainsi, la part des M1 s’est élargie de 2,3 points de pourcentage pour constituer 29,3 pour cent
de la masse monétaire à fin décembre 2016. Dans cet ensemble, 1,2 point de pourcentage
est relatif aux DAV qui représentent 31,7 pour cent de la masse monétaire à fin 2016.
La part de la CF s’est aussi allongée de 1,1 point pour former 29,3 pour cent.
En contrepartie, la part de la quasi- monnaie et celle des DDR s’est respectivement rétrécie
de 1,4 et de 1,0 point de pourcentage pour former 27,9 et 10,6 pour cent de la masse monétaire.
L’élargissement de la part de la quasi-monnaie observé depuis cinq ans s’est estompé cette année.
Quant aux obligations, étant donné que seulement quelques établissements bancaires offrent
ce produit qui n’est pas très connu des clients, elles ont légèrement augmenté de 11,4 milliards
d’ariary en 2016 et représentent, 0,5 pour cent de la masse monétaire, comme à fin 2015.
59
Compte tenu de la baisse des liquidités sur la même période, BFM est intervenue
pour approvisionner le marché en lançant des AOP. A l’exception du lancement d’AOP
pour un montant de 100,0 milliards d’ariary en septembre au taux plancher de 4,00 pour cent
dans le but d’équilibrer la trésorerie des banques sans les pénaliser, les autres AOP ont été opérés
au taux directeur de 8,30 pour cent comme taux plancher. Le TMP des AOP a ainsi régressé
en 2016 pour se situer à 5,45 pour cent, contre 8,70 pour cent en 2015. Cette forte baisse
de 3,25 points de pourcentage s’explique par la différence des caractéristiques des opérations
d’AOP sur les deux années : injection de 571,0 milliards d’ariary sur plusieurs annonces, dont la maturité
91 jours pour la dernière lancée avec une exception de taux plancher (4,00 %) en 2016, contre un seul lancement
de 20,0 milliards d’ariary de 7 jours au taux plancher de 8,70 pour cent en 2015.
Certaines banques en difficulté, n’ayant pas trouvé suffisamment de liquidités sur le marché
interbancaire, se sont également refinancées auprès de BFM. Leurs besoins se sont étalés
entre les mois d’avril et de septembre 2016, au taux de 9,70 pour cent avant la baisse
du taux directeur en mai et à 9,30 pour cent après cette baisse, le taux de pension ayant toujours
été maintenu à 1 point de pourcentage au dessus du taux directeur.
Par ailleurs, BFM a procédé à des opérations de ponction des excédents de la liquidité bancaire
sur toute l’année, sauf en juillet, à travers des ventes de titres et des AON
et ceci, afin de maîtriser la croissance monétaire. Le TMP des AON a été relativement
bas en 2016 avec 2,59 pour cent, contre 5,86 pour cent en 2015 (baisse de 3,27 points
de pourcentage). En termes mensuels, à l’exception des mois de janvier et août,
les TMP mensuels ont varié entre 1,40 et 3,20 pour cent. L’abondance des excédents
de liquidité sur une certaine période de temps ayant conduit à une ponction
plus importante justifie la forte concurrence sur les taux. Aux mois de janvier et août 2016,
le TMP a ainsi été particulièrement élevé respectivement de 5,70 et de 7,90 pour cent.
Pour les ventes de titres, les TMP ont, pour toutes maturités confondues, varié entre 3,40
et 7,90 pour cent en 2016, soit un TMP global de 6,15 pour cent sur toute l’année,
contre 7,06 pour cent en 2015.
60
Toutefois, force a été de remarquer que les taux des BTA de 12 et 24 semaines
n’ont pas beaucoup fluctué et se sont presque rapprochés lors du marché du 9 septembre :
7,43 pour cent pour les bons à 12 semaines et 7,84 pour cent pour les BTA de 24 semaines, soit une faible
différence de 0,4 point de pourcentage.
Le TMP global a connu la même tendance que les taux de chaque maturité au cours du premier
trimestre, puis il a varié en dents de scie jusqu’à la fin de l’année. Ayant atteint son niveau
culminant le 4 novembre avec 10,89 pour cent, le TMP global s’est situé à 7,93 pour cent
lors du dernier marché de BTA de 30 décembre 2016. Sur l’ensemble de l’année,
le TMP toutes maturités confondues s’est contracté à 8,51 pour cent en 2016, soit une baisse
de 0,51 point de pourcentage par rapport à celui réalisé en 2015.
Figure 27 - Evolution des taux moyens pondérés des BTA sur le marché primaire
(en pourcentage)
Le TMP sur le marché secondaire n’a pas connu de variation significative, passant de 7,81
pour cent en 2015 à 7,66 pour cent en 2016.
Le taux de base moyen du système bancaire a connu une faible hausse de 0,04 point
de pourcentage en avril. En dépit de la baisse du taux directeur décidée le 15 mai 2016, il est resté
invariant jusqu’à la fin de l’année. Ce taux s’est alors établi à 15,50 pour cent entre avril
et décembre 2016, contre 15,46 pour cent entre janvier et mars. L’effet de cette augmentation
du taux de base moyen sur les taux débiteurs des différentes catégories de crédit n’a pas été
vraiment ressenti sur les crédits à moyen terme. Pour les taux débiteurs, en général, la variation
enregistrée sur l’année 2016 montre une évolution irrégulière, mais la tendance haussière
peut quand même être tracée.
61
Le glissement annuel de l’IPC s’est élevé à 7,0 pour cent à fin 2016, contre 7,6 pour cent
à fin 2015. Le pic a été atteint au mois de janvier, avec un glissement annuel de 7,7 pour cent,
suivi de baisses régulières (7,2% à fin février et 6,6% à fin novembre). En termes de variation
annuelle moyenne, l’inflation a atteint 6,7 pour cent en 2016, contre 7,4 pour cent en 2015.
Lorsque le riz et l’énergie ont été exclus du panier des ménages, l’indice sous-jacent a gagné
de l’ampleur, passant de 6,6 pour cent en 2015 à 8,5 pour cent en 2016.
62
Selon l’origine des produits, les produits locaux et les produits semi-importés ont contribué
en grande partie à la hausse de l’IPC (respectivement de +7,4% et de +6,0% en 2016,
contre +8,0% et +6,6% en 2015). En outre, l’inflation sur les produits importés a été plutôt stable
avec un taux de 4,4 pour cent, contre 4,7 pour cent en 2015, et ce malgré la dépréciation
de l’Ariary. Cette baisse au niveau des produits importés s’explique, entre autres, par la baisse
de la consommation.
Selon le secteur de production, les produits vivriers non transformés et les services
publics et privés ont enregistré des hausses supérieures à celles de l’année précédente
(respectivement de +9,2%, de +8,6% et de +12,1%, contre +8,1%, +1,9% et +4,5% en 2015),
avec des contributions respectives de 1,9 point, 0,3 point et 2,1 points à l’inflation totale.
En outre, les augmentations enregistrées en un an pour les produits manufacturés industriels
et artisanaux sont pratiquement les mêmes que celles enregistrées en 2015 (respectivement
de +5,3% et +5,6%, contre +6,0% et +6,1%). Ces deux produits ont contribué à 1,7 point
et à 0,1 point à l’inflation totale. Par ailleurs, la variation au niveau des produits vivriers
transformés a nettement régressé (+3,2% contre 13,14% en 2015). Ces produits ont contribué
à hauteur de 0,7 point à la variation annuelle de l’IPC. De même, la variation de prix
du PPN a baissé : 5,0 pour cent contre 11,9 pour cent en 2015 et ce, avec une contribution
de 1,8 point à l’inflation totale. La hausse modérée des prix du riz explique ce phénomène,
hausse de 1,1 pour cent, contre 6,1 pour cent en 2015, et contribuant à hauteur de 0,2 point
à l’inflation totale.
Selon la fonction du produit, les prix des ameublements, équipements ménagers et entretiens
courants, des transports, des hôtels, cafés, restaurants et des autres biens et services ont accusé
de très fortes augmentations au cours de l’année (respectivement de 7,3%, de 7,9%, de 13,9%
et de 19,2%, contre 3,5%, 1,8%, 3,9% et 5,7% en 2015). Leurs contributions à l’inflation ont été
respectivement de 0,3 point, 0,6 point, 0,2 point et 0,3 point. Des progressions à un rythme
soutenu ont été enregistrées au niveau des prix des produits alimentaires, boissons et tabacs,
des tissus et vêtements, de la santé et des loisirs, spectacles et cultures (avec respectivement
+5,6%, +4,7%, +15,6%, +8,2%, contre +7,0%, +4,6%, +14,5%, +6,2% en 2015), contribuant
respectivement à hauteur de 2,7 points, 0,3 point, 0,4 point et 0,1 point à l’inflation. En revanche,
la hausse des prix relatifs aux logements, eau, électricité, gaz s’est repliée (8,0%, contre 12,5%
en 2015), contribuant à hauteur de 1,8 point.
63
L’inflation sous-jacente est supérieure à l’inflation globale : elle s’est accélérée par rapport à 2015,
passant de 6,6 pour cent à 8,5 pour cent en 2016. Cette accélération pourrait s’expliquer
en comparant les évolutions annuelles des deux produits stratégiques. En effet, en un an,
les prix du riz ont affiché un ralentissement revenant de 6,1 pour cent en 2015 à 1,6 pour cent
en 2016. De même, les prix de l’énergie ont fléchi de 3,9 pour cent en 2016 contre 16,6 pour cent
en 2015.
Figure 28 - Evolution de l’IPC et de ses composantes
(base 100 : décembre 2013)
64
plus élevé que celui acquis en 2015 de 42,4 millions de DTS. En 2014, l’« achat net » de BFM
n’a été que de 6,5 millions de DTS. Il faudrait remonter en 2011 pour retrouver ce niveau d’« achat »
sur le MID.
Tableau 40 - Soldes des opérations de BFM sur le MID
(+ : position de « vendeur net » du marché)
(en millions de DTS)
Rubriques 2014 2015 2016
Janvier 17,0 4,3 6,9
Février -4,8 0,0 13,9
Mars -11,0 0,0 17,1
Avril -2,3 0,0 13,9
Mai -1,6 0,0 5,2
Juin 0,0 0,0 0,0
Juillet 0,0 0,0 15,8
Août 0,0 0,0 11,6
Septembre 0,0 -12,6 32,5
Octobre 0,0 7,6 13,0
Novembre 0,0 19,1 44,5
Décembre 9,2 24,0 52,3
Total 6,5 42,4 226,7
Sur le marché international, l’euro a perdu de valeur par rapport au dollar US sur l’ensemble
de l’année 2016. La monnaie unique européenne s’est dépréciée de 3,3 pour cent face au billet vert.
Néanmoins, en début d’année et jusqu’au mois d’avril, la valeur de l’euro s’est appréciée
par rapport au dollar US. En effet, depuis la fin de l’année 2015, les difficultés rencontrées
par certains pays de la zone euro ont commencé à se dissiper. Mais à partir du deuxième
trimestre, le spectre du Brexit, qui s’est d’ailleurs concrétisé à la fin du premier semestre
a malmené l’économie européenne.
Figure 29 - Evolution du cours de l’euro sur le marché international
(taux de fin de période)
1,5500
En dollar US
1,5000
1,4500 1,4523
1,4000
1,3870
1,3500 1,3282
1,3248
1,3000
1,3036
1,2500
1,2000
1,1500
1,1000
1,0500 1,0552
2010M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
2011M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
2012M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
2013M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
2014M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
2015M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
2016M01
M02
M03
M04
M05
M06
M07
M08
M09
M10
M11
M12
65
A la fin de l’année 2016, l’euro s’est échangé contre 1,0552 dollar US, après 1,0912 dollar US
à fin 2015. La dépréciation a été plus ou moins atténuée car en dépit des bons résultats affichés,
l’incertitude sur l’élection a pesé sur l’économie américaine. Il sied de noter toutefois que,
ce taux à fin 2016 a été le niveau le plus bas jamais atteint par l’euro, qui n’a cessé de se déprécier
depuis la crise financière. Entre fin 2014 et fin 2016, l’euro a perdu 13,3 pour cent de sa valeur
vis-à-vis de la monnaie américaine.
En outre, le volume des transactions traitées sur le MID a significativement diminué en 2016,
tendance observée depuis trois ans. Le volume cumulé en 2016 a été ramené à 3 159,8 millions
de DTS, qui n’a représenté que 58,3 pour cent du total en 2015 de 5 421,4 millions de DTS. En 2014,
le total des transactions sur le MID s’est élevé à 5 824,3 millions de DTS, soit un dépassement
de 84,3 pour cent par rapport à celui de 2016.
Tableau 41 - Volume cumulé des transactions sur le MID
En millions de DTS % par rapport au
Rubriques
2014 2015 2016 total de 2015
Janvier 263,4 493,9 209,9 3,9
Février 543,2 1081,1 450,3 8,3
Mars 959,8 1869,5 696,3 12,8
Avril 1508,8 2202,9 947,2 17,5
Mai 2058,6 2560,0 1200,4 22,1
Juin 2549,6 2995,2 1478,9 27,3
Juillet 2959,5 3652,7 1749,5 32,3
Août 3324,6 4272,8 2030,2 37,4
Septembre 3980,2 4615,3 2305,0 42,5
Octobre 4894,7 4896,3 2565,0 47,3
Novembre 5496,5 5171,8 2859,8 52,8
Décembre 5824,3 5421,4 3159,8 58,3
Source : Banky Foiben’i Madagasikara
4650
4450 4 486,5
60
52,3
4250
44,5
4050
3850 40
56,1
32,5
3650
24,0
19,1
3 509,5
17,1
3450
15,8
13,9
13,9
26,3
13,0
3 282,5 20
11,6
43,0
29,3
28,6
35,8
3250 3 347,9
17,0
7,6
6,9
15,8
5,2
13,9
13,2
3050
9,2
0,0
2 945,5
9,0
6,4
2850 0
-10,3
-8,0
-11,0
2,6
2650
-12,6
2450
-33,9
-20
2250
2 108,8
2050
1850 -40
JUILLET-10
JUILLET-11
JUILLET-12
JUILLET-13
JUILLET-14
JUILLET-15
JUILLET-16
AVRIL-10
JUIN-10
AOUT-10
AVRIL-11
JUIN-11
AOUT-11
AVRIL-12
JUIN-12
AOUT-12
AVRIL-13
JUIN-13
AOUT-13
AVRIL-14
JUIN-14
AOUT-14
AVRIL-15
JUIN-15
AOUT-15
JUIN-16
AOUT-16
FEV-10
OCT-10
DEC-10
FEV-11
OCT-11
DEC-11
FEV-12
OCT-12
DEC-12
FEV-13
OCT-13
DEC-13
FEV-14
OCT-14
DEC-14
FEV-15
OCT-15
DEC-15
FEV-16
AVR-16
OCT-16
DEC-16
JAN-10
MARS-10
MAI-10
NOV-10
JAN-11
MARS-11
MAI-11
NOV-11
JAN-12
MARS-12
MAI-12
NOV-12
JAN-13
MARS-13
MAI-13
NOV-13
JAN-14
MARS-14
MAI-14
NOV-14
JAN-15
MARS-15
MAI-15
NOV-15
JAN-16
MARS-16
MAI-16
NOV-16
SEPT-10
SEPT-11
SEPT-12
SEPT-13
SEPT-14
SEPT-15
SEPT-16
66
A ce propos, l’Ariary s’est dépréciée de 4,6 pour cent face au dollar US. A fin 2016, la monnaie
américaine s’est échangée contre 3 347,9 Ariary, après 3 199,2 Ariary à fin 2015. Par rapport
à l’euro, la monnaie nationale s’est légèrement dépréciée de 0,3 pour cent. La monnaie unique
européenne a été l’équivalent de 3 509,5 Ariary à fin 2016, contre 3 497,6 Ariary à fin 2015.
Selon l’indice composite des taux de l’Ariary par rapport à ces deux devises, pondérés
des volumes des transactions, l’Ariary a perdu 2,3 pour cent de sa valeur. En 2015, l’Ariary
s’est déprécié de 23,2 et 10,4 pour cent, respectivement face à l’euro et au dollar US, soit une perte
de valeur de 17,6 pour cent selon l’indice composite.
En 2016, l’Ariary a enregistré une appréciation de 5,0 pour cent en termes réels. Cette situation
a résulté de la dépréciation modérée de la monnaie nationale en termes nominaux, mais rongée
par un différentiel d’inflation plus important entre Madagascar et ses partenaires commerciaux.
L’indice TCEN, mesurant les cours de change de l’Ariary en tenant compte des échanges
commerciaux du pays s’est déprécié de 0,9 pour cent à fin 2016. En un an, les cours de la monnaie
domestique face aux monnaies des principaux partenaires commerciaux de Madagascar ont été
disparates : livre sterling : -13,1 pour cent ; yen japonais : +7,8 pour cent ; dollar US : +4,7 pour cent ;
euro : +0,3 pour cent. En ce qui concerne le différentiel d’inflation, Madagascar a enregistré
une inflation de 7,0 pour cent, tandis que la moyenne chez les pays partenaires n’a été que
de 1,0 pour cent. Cet écart significatif a été à l’origine de la perte de compétitivité-prix extérieure
du pays.
Figure 31 - Evolution du TCER, du TCEN et DIFFINFLATION
(Base 100 = décembre 2008)
Une hausse de l’Indice DIFFINFLATION correspond à une inflation intérieure plus élevée que celle observée chez les partenaires commerciaux.
150
148,8
Une hausse du TCER signifie une appréciation de l'ariary en termes réels
140
130
128,1
120
113,3
118,1
113,6
110 111,2
107,9
104,6
100 100,0
90 92,2 91,1
80
76,5
70
JUILLET-10
JUILLET-11
JUILLET-12
JUILLET-13
JUILLET-14
JUILLET-15
JUILLET-16
AVRIL-10
JUIN-10
AOUT-10
AVRIL-11
JUIN-11
AOUT-11
AVRIL-12
JUIN-12
AOUT-12
AVRIL-13
JUIN-13
AOUT-13
AVRIL-14
JUIN-14
AOUT-14
AVRIL-15
JUIN-15
AOUT-15
AVRIL-16
JUIN-16
AOUT-16
DEC-09
FEV-10
OCT-10
DEC-10
FEV-11
OCT-11
DEC-11
FEV-12
OCT-12
DEC-12
FEV-13
OCT-13
DEC-13
FEV-14
OCT-14
DEC-14
FEV-15
OCT-15
DEC-15
FEV-16
OCT-16
DEC-16
JAN-10
NOV-10
JAN-11
NOV-11
JAN-12
NOV-12
JAN-13
NOV-13
JAN-14
NOV-14
JAN-15
NOV-15
JAN-16
NOV-16
MAI-10
MAI-11
MAI-12
MAI-13
MAI-14
MAI-15
MAI-16
MARS-10
MARS-11
MARS-12
MARS-13
MARS-14
MARS-15
MARS-16
SEPT-10
SEPT-11
SEPT-12
SEPT-13
SEPT-14
SEPT-15
SEPT-16
Sur une période plus longue (depuis fin 2009), la perte de compétitivité extérieure a été
plus significative. Le TCER s’est apprécié de 13,6 pour cent, en raison d’un différentiel d’inflation
de 48,8 pour cent, en dépit de la dépréciation nominale de l’Ariary de 23,5 pour cent.
67
Les recettes extérieures se sont contractées de 160,4 millions de DTS en 2015 à 129,2 millions
de DTS en 2016 (-19,5%). Cette baisse a été surtout observée au niveau des prêts et dons venant
des bailleurs. En parallèle, les paiements extérieurs ont connu un accroissement modéré de 127,6
millions de DTS en 2015 à 137,1 millions de DTS en 2016 soit 7,4 pour cent, et sont constitués
par les ordres du Trésor public, en paiement du service de la dette et des transferts courants,
ainsi que les transferts propres de BFM.. En somme, le solde avant intervention a été déficitaire
de 7,9 millions de DTS. Ce sont les acquisitions de devises sur le MID qui ont été à l’origine
de cette reconstitution significative des réserves officielles de change, pour DTS 226,7 millions
(contre DTS 42,4 millions en 2015) grâce à l’afflux de devises sur la filière vanille, et des aides
extérieures, de DTS 96,76 millions (contre DTS 137,72 millions en 2015).
USD 35,09 millions, Facilité Elargie de Crédit Rapide du FMI au 4 août 2016 ;
USD 17,47 millions, reçus de la BAD au 9 aout 2016 ;
EUR 5 millions émanant de l’AFD au 15 décembre 2016 ;
USD 65,43 millions au 28 décembre 2016, déblocage de l’IDA.
Tableau 42 - Extrait du cash flow de Banky Foiben’i Madagasikara
Rubriques 2014 2015 2016
Recettes 138,8 160,4 129,2
Prêts/Dons 116,1 137,9 96,8
Autres Recettes 22,8 22,6 32,5
Paiements 115,3 127,6 137,1
Services de la Dette 61,8 58,6 68,9
Trésor public 48,8 46,8 58,2
BFM. 13,0 11,8 10,7
Autres Paiements 53,5 69,0 68,3
Trésor public 39,8 55,4 53,0
BFM. 13,6 13,7 15,2
Tiers 0,0 0,0 0,0
Solde 23,6 32,8 -7,9
Solde des Interventions sur le MID [+=Achat net] 6,5 42,4 226,7
Ecart de conversion -1,2 -9,4 12,9
Variation des réserves 28,9 65,9 231,7
a. Contexte
Le marché international reste marqué par la morosité économique et la différence de politique
monétaire entre les deux principales zones. Il a également subi plusieurs phénomènes non prévus
par les analystes :
Le report incessant de la hausse du taux directeur US par la FED durant l’année ;
La victoire des partisans du BREXIT au 23 juin 2016 ;
L’élection présidentielle inattendue de Donald Trump, le 8 novembre 2016.
Les taux d’intérêt des investissements en EURO sont restés en territoire négatif.
68
Avec une tendance globale à la baisse, l’EUR/USD a été fortement volatile; passant
de 1.0932 à fin décembre 2015 à 1.0588 à fin décembre 2016 (soit une dépréciation de 3 %),
avec un sommet de 1.1593 en mai 2016 et un plancher de 1.0369 vers fin décembre 2016.
b. Stratégies d’investissement :
Face à un contexte de très faible niveau des taux d’intérêt, le Comité d’Investissement a orienté
la stratégie d’investissement vers les activités alternatives de placement telles que le Dual Currency
Deposit (DCD), et la poursuite des activités de FX Trading.
L’enveloppe sur les DCD a été utilisée pleinement afin d’optimiser les rendements,
tout en respectant le cadre de gestion strict mis en place par le Comité de Risque.
Les autres instruments traditionnels ont été gérés de façon passive.
En termes de rendement, les résultats globaux dégagés au cours de l’année 2016 ont dépassé
celui du portefeuille de référence (Benchmark) :
i. 1er Trim 2016 : - 33.10 pb ;
ii. 2ème Trim 2016 : + 5.30 pb ;
iii. 3ème Trim 2016 : +18.90 pb ;
iv. 4ème Trim 2016 : +30.53 pb.
69
I. L’EMISSION MONETAIRE
En nombre de billets, cette hausse s’est traduite par de fortes augmentations des émissions
dans toutes les coupures comme le montre le tableau ci-dessous.
Tableau 43 - Emissions de billets et monnaies (en valeur)
Emissions (en milliards d'ariary) Evolutions annuelles (en %)
Année 2014 Année 2015 Année 2016 2015/2014 2016/2015
1 301,51 1 062,42 1 425,44 -18,37 34,17
Tableau 44 - Emissions de billets et monnaies (en nombre)
Emissions (en millions de billets) Evolutions annuelles (en %)
BILLETS
Année 2014 Année 2015 Année 2016 2015/2014 2016/2015
AR 10 000 84,15 62,40 82,35 -25,85 31,97
5 000 64,75 61,40 86,10 -5,17 40,23
2 000 39,70 34,05 51,25 -14,23 50,51
1 000 34,60 38,10 40,80 10,12 7,09
500 19,85 23,05 26,10 16,12 13,23
200 40,80 45,70 50,25 12,01 9,96
100 40,75 44,65 49,70 9,57 11,31
En termes de valeur, les coupures d’Ar 10 000 et d’Ar 5 000 accaparent respectivement 71,68
pour cent et 21,63 pour cent de la circulation de billets.
Tableau 46 - Structure des billets en circulation
En montants En nombre de billets
BILLETS
Fin 2014 Fin 2015 Fin 2016 Fin 2014 Fin 2015 Fin 2016
AR 10 000 76,54% 74,40% 71,68% 29,93% 29,55% 29,13%
5 000 17,04% 19,57% 21,63% 13,33% 15,54% 17,58%
2 000 2,75% 2,49% 3,42% 5,38% 4,94% 6,94%
1 000 1,55% 1,51% 1,40% 6,08% 5,99% 5,70%
500 0,65% 0,65% 0,63% 5,12% 5,14% 5,13%
200 0,85% 0,82% 0,73% 16,67% 16,20% 14,87%
100 0,60% 0,57% 0,51% 23,49% 22,64% 20,65%
72
En nombre, les 3 coupures de billets ci-après sont les plus utilisés sur le territoire malgache :
- Ar 10 000 : 29,13 pour cent de la circulation
- Ar 100 : 20,65 pour cent
- Ar 5 000 : 17,58 pour cent
- le nombre de billets ayant servi aux paiements a connu une hausse de 25,52 pour cent
en passant de 783,65 millions de billets (équivalent à 4 940,46 milliards d’ariary) en 2015
à 983,60 millions de billets (équivalent à 6 028,29 milliards d’ariary).
Tableau 47 - Mouvements des billets (en nombre)
Mouvements des billets (en millions de billets) Evolutions annuelles (en %)
Rubriques
Année 2014 Année 2015 Année 2016 2015/2014 2016/2015
Entrées 634,74 712,13 860,86 12,19 20,89
Sorties 678,78 783,65 983,60 15,45 25,52
Les résultats des opérations de tri effectuées en 2016 sont présentés dans le tableau ci-dessous.
En effet, 742,01 millions de billets ont été triés, produisant 593,80 millions de billets valides
d’une valeur de 4 572,05 milliards d’ariary contre 479,32 millions d’une valeur de 3 878,06 milliards
d’ariary en 2015.
Par rapport à l’exercice 2015, un accroissement du taux de récupération en billets valides
d’Ar 10 000 et d’Ar 5 000 a été enregistré en 2016. Ceci est le résultat de la prise de diverses
mesures relatives aux machines de tri afin d’obtenir de meilleurs rendements et de faire face
aux retraits massifs de nos Correspondants.
Tableau 49 - Opérations de tri
(Nombre : en millions de billets - valeur : en milliards d’ariary)
Evolution (en %) Evolution (en %)
Rubriques Année 2014 Année 2015 Année 2016
2015/2014 2016/2015
Opérations de tri Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur Nombre Valeur
Billets triés 495,98 3 855,80 615,47 4 635,44 742,01 5 425,31 24,09 20,22 20,56 17,04
Billets valides 345,94 2 957,74 479,32 3 878,06 593,80 4 572,05 38,56 31,12 23,88 17,90
Taux de
récupération en 69,75% 76,71% 77,88% 83,66% 80,03% 84,27%
billets valides
73
6 Programme d’Evaluation du Système Financier, réalisé conjointement par le FMI et la Banque Mondiale.
74
Le secteur financier des pays développés est caractérisé, entre autres, par un marché financier
très développé, une forte liaison entre les institutions financières et une mobilité effective
des capitaux. Dans les pays en développement, en revanche, le secteur financier est faiblement
développé et peu profond, le marché financier reste exigu, la capacité de supervision
et la disponibilité des données sont faibles, l’activité bancaire est dominée par des filiales
des banques étrangères, la mobilité des capitaux demeure limitée et l’Etat joue un rôle ambigu :
en même temps acteur, régulateur et client du secteur financier.
De ce fait, l’origine des crises financières est différente entre les deux groupements. Dans les pays
développés, la crise financière, notamment celle de 2007-2008 provient souvent des risques
temporels (création des bulles financières) qui ont été amplifiés par des risques structurels
(forte connexion au niveau mondial des institutions financières). Dans les pays en développement,
notamment en Afrique subsaharienne, les risques sont essentiellement structurels, entre autres,
la concentration des crédits à des grands débiteurs, la concentration des activités bancaires
(existence des banques à caractères systémiques), la vulnérabilité à des chocs extérieurs (dépendance
des recettes d’exportations envers quelques produits de base dont les prix sont souvent volatils),
la dollarisation du secteur financier et la dépendance à la santé financière de l’Etat.
Un risque temporel (octroi massif de crédits) a été néanmoins constaté lors d’une entrée massive
des devises, occasionnée par exemple par un « boom » de prix de matières premières, notamment
le pétrole.
Quant à la contagion de la crise, elle est souvent limitée dans le cas des pays en développement.
En général, les pertes restent dans le pays origine de la crise, sauf dans quelques cas où la contagion
pourrait s’étendre au niveau régional. C’est pour cette raison que les crises financières dans les pays
en développement sont souvent méconnues, bien que les pertes occasionnées dans le pays origine
du problème soient non négligeables. Toutefois, le développement au cours de ces dernières années,
des banques panafricaines (Eco Bank, Standard Bank, UBA, BOA…) vont augmenter les risques
de transmission des crises financières dans les pays de SSA. Une crise bancaire dans l’une des filiales
de ces banques panafricaines pourrait s’étendre, non seulement dans son pays d’implantation,
mais aussi dans le pays d’implantation de sa maison mère ou de ses consœurs du même groupe.
75
Ces systèmes automatisés mis en place et gérés par BFM sont utilisés pour le règlement
des opérations entre les établissements participants. Au 31 décembre 2015, le nombre
de participants au S.A.C.R. s’élève à douze (10 banques commerciales, la Paositra Malagasy et BFM).
Par ailleurs, dans le cadre du processus continu de modernisation des systèmes de paiement
à Madagascar, BFM a publié l'instruction N° 001-DSP/16 du 28 avril 2016 relative
à la clôture des Chambres de Compensation Manuelle situées hors d'Antananarivo à compter
du 1er juillet 2016. A terme, le traitement manuel est voué à disparaître car le maintien de la Chambre
de Compensation Manuelle du Siège constitue une disposition transitoire.
Dans sa globalité, l’évolution des opérations traitées au niveau du Système des Paiements de masse
continue de suivre une progression modérée tant en termes de volume qu’en termes de montant.
De 2014 à 2016, le nombre total de ces opérations affichent une hausse de 10,7 pour cent.
Parallèlement, le montant total augmente de 11,4 pour cent et passe de 13 709 milliards en 2014
à 17 017 milliards en 2016.
76
5 000 000
4 351
4 500 000
4 072
3 929
4 000 000
3 500 000
3 000 000
2 500 000
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
Année 2014 Année 2015 Année 2016
18 000 000
17 017
16 000 000
15 174
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
-
Année 2014 Année 2015 Année 2016
77
En montant, la même tendance est observée avec une contraction de 75,6 pour cent comparé
à l’année 2014. Ce fléchissement est imputable à la fermeture des chambres de compensation
manuelle au niveau des Représentations Territoriales.
Figure 34- Paiements de masse : Evolution du nombre total d'opérations traitées
au niveau de chaque système
(en milliers)
5 000 000
4 046
3 891
4 000 000
3 500 000
3 000 000
2 500 000
2 000 000
1 500 000
1 000 000
500 000
37 26 8
-
Ann ée 2014 An née 2015 Ann ée 2016
Télécompensation Comp ensation man uelle
Figure 35- Paiements de masse : Evolution du montant total des opérations traitées
au niveau de chaque système
(en milliards d’ariary)
18 000 000
16 928
16 000 000
14 845
14 000 000
13 342
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
366 329
89
-
Année 2014 Année 2015 Année 2016
Télécompensation Compensation manuelle
78
Sur la période 2014 – 2016, la Télécompensation continue de tenir une importance accrue
dans la composition des paiements de masse.
S’agissant du montant, les chèques, les virements et les lettres de change connaissent une tendance
haussière. En 2016, le montant total de ces instruments se stabilise respectivement à 7 307 milliards
d’ariary, à 8 448 milliards d’ariary et à 1 171 milliards d’ariary.
Figure 36 - Télécompensation : Evolution du nombre d'opérations traitées
par instrument de paiement
(en milliers)
3 000 000
2 498
2 500 000
2 226
2 034
2 000 000
1 785 1 748
1 738
1 500 000
1 000 000
500 000
71 80 95
-
Chèques Virements Lettres de change
79
8 000 000
7 307
7 172
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 171
1 020
838
1 000 000
-
Chèques Virements Lettres de change
A l’instar des années précédentes, l’analyse de la répartition des échanges interbancaires par type
d’instruments de paiements fait ressortir la marginalisation des chèques traités en compensation
manuelle (0,29% en nombre). Au terme de l’année 2016, cet effritement est accentué
par les dispositions relatives à la clôture des Chambres de compensation manuelle hors Siège
de BFM limitant le traitement des chèques ne pouvant pas faire l’objet d’une dématérialisation.
Figure 38 - Paiements de masse : Répartition du nombre de chèques traités
entre les deux systèmes pour l'année 2016
0,29%
99,71%
80
3,17%
96,83%
3 000 000
2 498
2 500 000
2 226
2 034
2 000 000
1 795 1 746 1 754
1 500 000
1 000 000
500 000
98 99 98
-
Chèques Virements Lettres de change
81
9 000 000
8 448
8 000 000
7 336
7 172
7 000 000 6 725
6 360
6 183
6 000 000
5 000 000
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 277 1 232
1 164
1 000 000
-
Chèques Virements Lettres de change
Les opérations rattachées au règlement des soldes de compensation connaissent, par contre,
une légère tendance à la baisse pour se situer à environ 5 500 opérations en 2016. Cette tendance
régressive résulte de la suppression des chambres de compensation manuelle au niveau
des Représentations Territoriales depuis le mois de juillet 2016.
82
90 000
80 989
80 000
72 629
70 062
70 000
60 000
Année 2014
50 000
Année 2015
Année 2016
40 000
30 000
20 000
7 450
10 000
6 874 5 531
-
Opérations propres au RTGS Règlement Compensation
50 000
44 970
45 000
40 000
35 380
35 000
31 372
30 000
Année 2014
25 000 Année 2015
Année 2016
20 000
15 000
10 000
7 135 7 600 7 565
5 000
-
Opérations propres au RTGS Règlement Compensation
83
20%
27%
53%
17%
28%
55%
84
Depuis 2014, le nombre de virements ordinaires connaît une tendance relativement stable,
tournant autour de 22 000 à 23 000 opérations l’année.
En revanche, les opérations fiduciaires poursuivent une évolution progressive pour se situer
à près de 46 000 opérations en 2016.
Au cours des trois dernières années, la tendance progressive des opérations traitées au sein
du RTGS (36%) s’explique, entre autres, par la hausse significative :
des opérations fiduciaires, allant de 11 075 milliards à 15 637 milliards d’ariary ;
des opérations monétaires, passant de 537 millions à 6 385 milliards d’ariary ;
des contreparties des transactions en devises, passant de 727 millions à 5 627 milliards
d’ariary.
85
50 000
45 000
40 000
35 000
30 000
Année 2014
Année 2015
25 000
Année 2016
20 000
15 000
10 000
5 000
-
Pensions livrées intra-
Compensation
Pensions à 1 jour
Contrep. Transactions
Opérations monétaires
Opérations fiduciaires
Autres opérations
Prêts interbancaires
Virements ordinaires
Règlement
journalières
devises
86
Figure 47 - RTGS : Evolution du montant total des opérations réglées par type de transactions
(en milliards d’ariary)
18 000
16 000
14 000
12 000
6 000
4 000
2 000
-
Opérations sur titres
Règlement Compensation
Prêts interbancaires
Pensions à 1 jour
Autres opérations
Virements ordinaires
Contrep. Transactions
Opérations fiduciaires
Opérations monétaires
journalières
devises
87
Les réserves officielles ont pu atteindre le critère de convergence grâce à la hausse des recettes
d’exportations et à l’arrivée des flux d’aides.
REALISATIONS
CRITERES PRIMAIRES
2015 2016
Taux d’inflation inférieur à 5 pour cent 7,6% 7,0%
Déficit budgétaire (hors dons) inférieur à 5 pour cent du PIB -5,2% -5,3%
Financement du déficit par la banque centrale égal à zéro 14,5%* 9,9%*
Réserves extérieures supérieures ou égales à
2,9 3,9
4 mois d’importations
* Avance statutaire en pourcentage des recettes fiscales de l'année précédente.
Le rapport sur la stabilité financière a été soumis au Secrétariat du COMESA vers le mois
de juillet 2016. En effet, les pays du COMESA se sont engagés à évaluer la stabilité
de leurs systèmes financiers et de soumettre les résultats au Secrétariat.
La réunion annuelle de 2016 du comité des Gouverneurs des banques centrales du COMESA
a été reportée au mois de mars 2017.
88
3. ABCA
L’Assemblée annuelle des Gouverneurs des Banques Centrales de l’ABCA s’est tenue à Abuja,
Nigéria au mois d’août 2016. Le thème du Symposium lors de cette Assemblée s’est focalisé
sur « l’abandon des politiques monétaires non conventionnelles : implication sur la politique
monétaire et la stabilité financière en Afrique». Le Symposium a mis en évidence que l’abandon
des politiques monétaires non conventionnelles par les banques centrales des pays développés
89
pourrait entraîner une dépréciation des monnaies nationales des pays africains ainsi qu’une baisse
des flux de capitaux. Face à cette situation, les pays africains devraient diversifier leurs économies
pour renforcer les exportations et limiter les importations. Une meilleure coordination entre
la politique monétaire et budgétaire devrait également exister.
La présidence de la Sous-région Afrique australe de l’ABCA par BFM a été reportée en 2018 faisant
suite à sa demande. En effet, la réunion des gouverneurs de la Sous-région a adopté en 2014
que BFM sera le prochain Président de 2016 à 2018, mais suite à d’autres engagements,
BFM a sollicité le report à 2018 de son mandat. Le Président de l’ABCA 2016-2017 est la Banque
Centrale de Nigéria et la présidence de la Sous-région Afrique Australe sera assurée par la Banque
Centrale de Swaziland. La Banque Centrale de Ghana présidera la Sous-région de l’Afrique
de l’Ouest, la Banque Centrale de Mauritanie pour la Sous-région de l’Afrique du Nord, la Banque
des Etats de l’Afrique Centrale pour la Sous-région de l’Afrique Centrale, la Banque
de la République de Burundi pour la Sous-région de l’Afrique de l’Est.
90
V. LA GOUVERNANCE
1. LES ORGANES DE DECISION
1.1. LE GOUVERNEUR
Le Gouverneur est nommé par décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Conseil
d'Administration de Banky Foiben’i Madagasikara. Son mandat est de cinq ans renouvelable
une fois.
Leur mandat est de cinq ans renouvelable une fois. Ils exercent les fonctions qui leur sont déléguées
par le Gouverneur.
le Gouverneur, Président ;
les deux Vice-Gouverneurs ;
six Administrateurs non exécutifs nommés par décret pris en Conseil des Ministres,
dont deux Administrateurs sont présentés par la Présidence de la République,
deux par le Sénat et deux par l’Assemblée Nationale.
Les Administrateurs sont nommés pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois.
91
2. LES DIRECTIONS
Les différentes directions au Siège de BFM se présentent ainsi :
Tableau 50 - Directions et Directeurs au Siège
Dénominations Directeurs
Directeur auprès du Gouverneur en charge du Pôle Métiers M.RABEANTOANDRO Andrianaivotiana Joé
Directeur auprès du Gouverneur en charge du Contrôle Général
M.RABEARIVONY Niaina
et de l’Organisation
Direction des Achats, du Patrimoine et des Services Généraux Mme RAKOTOARIMANANA Antsa Ny Aina
Direction de l’Audit Interne M.ANDRIAMANALINA David Heriniaina
Direction des Affaires Juridiques M.ANDRIANAIMALAZA Prosper
Direction de l’Animation du Réseau Territorial Mme RABARISOA Volatiana Zoely
Direction de la Comptabilité, des Finances et du Budget M.RABEANTOANDRO Lala Edwin Pascal
Direction des Risques et du Contrôle de Conformité M.RAKOTOMARIA Naritiana
Direction du Centre de Traitement Fiduciaire du Siège M.RAKOTOMANGA Andrianarifidy
Direction de la Dette et des Services Bancaires Mme RAJAONSON Soavelohaja Zafindramiantra
Direction de la Documentation et des Centrales d’Information Mme RASOARILALA Sylvia Monique
Direction des Etudes et des Relations Internationales M.ANDRIAMIHARISOA André
Direction des Opérations Monétaires M.BELALAHY Aubin Aurore
Direction de la Gestion des Réserves de Change Mme RAZAFIMAHAY MBOLARISOA Julie
Direction de la Gestion des Ressources Humaines Mme RAZANADRAIBE Marie Danielle
Direction du Système d’Information Mme RANAIVOSON ANDRIAMIADANA Lala Honorée
Direction de la Stratégie et de l’Organisation M.RASOANAIVO Bruno
Direction du Système de Paiement Mme RAMANALINARIVO Josiane Niriniaina
Direction de la Gestion des Signes Monétaires M.RAKOTOMAHAZO Tantely Xavier
Source : Banky Foiben’i Madagasikara
Les agences en gestion directe de BFM ont été réorganisées en avril 2009 pour devenir désormais
des Représentations Territoriales.
Tableau 51 - Représentations territoriales et Directeurs
Représentations Territoriales Directeurs
Représentation Territoriale de Toamasina Mme RABENARIVELO Njaka Nalisoa
Représentation Territoriale de Fianarantsoa Mme DEWA RAMJEE Rachel
Représentation Territoriale d’Antsiranana M.LEABY Dimitri Patrick
Représentation Territoriale de Taolagnaro Mme RAKOTOMALALA Christiane Miaranarivelo
Représentation Territoriale de Mahajanga M.RAOELINARIVO Dominique César
Représentation Territoriale de Manakara M.RAVONIARISON Tsarajoro
Représentation Territoriale de Morondava Mme LANTOSOA Solonjatovo Rabary
Représentation Territoriale de Nosy Be M.RAKOTOMAVO Ranto
Représentation Territoriale de Sambava M.MATRIO Castelanis
Représentation Territoriale de Toliara M.HOFFMANN Paulin Manassé
Source : Banky Foiben’i Madagasikara
92
L'effectif global est passé de 899 en 2015 à 950 en 2016 dont 629 (66 %) pour le Siège et 321 (34 %)
pour les Représentations Territoriales. Ce mouvement est la résultante de l'embauche de 96 agents,
de 2 réintégrations après un congé sans solde et du départ de 47 agents dont 33 partis à la retraite,
5 licenciés, 4 démissionnaires, 3 en congé sans solde et 2 décédés.
Tableau 53 - Répartition de l’effectif par catégorie
2015 2016
Catégorie Représentations Représentations
Siège Siège
Territoriales Territoriales
Cadres dirigeants 17 0 25 0
Cadres supérieurs 143 12 138 17
Agents de maîtrise 131 44 157 36
Employés de bureau 71 89 85 54
Trieurs 64 50 69 90
Chauffeurs 25 12 30 9
Personnel de service 127 114 125 115
Total 578 321 629 321
Total général 899 950
Le taux d’encadrement est de 19 pour cent dans l’ensemble (180 sur 950). Ce taux est plus élevé
au niveau du Siège que dans les Représentations Territoriales (respectivement de 26 % et 5 %).
66 pour cent des cadres sont affectés dans les Directions rattachées au Pôle Métiers et au Contrôle
Général-Organisation, le reste dans les Directions d’appui.
Les domaines de qualification des cadres supérieurs, agents de maîtrise et employés de bureau
sont résumés dans le tableau ci-après :
Cadres supérieurs Agents de maîtrise Employés de bureau
Domaine
Nombre % Nombre % Nombre %
Economie 42 23 20 10 5 4
Comptabilité-Finance 60 33 29 15 9 6
Gestion 16 8 46 24 27 19
Statistique 7 4 0 0 0 0
Informatique 25 13 17 9 8 6
Droit 14 7 2 1 5 4
Autres 13 7 12 6 5 4
Niveau Bac 3 2 59 31 57 41
Niveau Bepc 0 0 7 4 23 17
Par ailleurs, 17 pour cent des cadres supérieurs (31/180) et 6 pour cent des agents de maîtrise
(6/193) sont titulaires du diplôme de l’ITB (Institut Technique de Banque), diplôme obtenu
en cours de carrière.
Concernant la répartition par sexe, l’effectif masculin représente 63 pour cent de l’effectif total.
Dans l’ensemble, la moyenne d’âge du personnel est de 42 ans au 31 décembre 2016. La tranche
d’âge la plus représentée est celle entre 31 et 35 ans (205 agents) soit 22 pour cent de l’effectif total.
La pyramide des âges de BFM est en forme de toupie.
Concernant la pyramide des âges par sexe, si dans l’ensemble, la population totale féminine
ne représente que 37 pour cent de l’effectif global, ce personnel féminin présente une plus forte
proportion dans les tranches d’âge au dessous de 36 ans, avec un taux de 41 pour cent (113
sur 279).
Figure 48 - Pyramide des âges (ensemble du personnel)
Des efforts particuliers ont été réalisés dans le cadre du renforcement de l’effectif
et des compétences des ressources humaines de BFM.
Tableau 55 - Recrutements effectués en 2016
Catégorie Siège Représentations Territoriales Total
Cadres dirigeants 0 0 0
Cadres supérieurs 3 0 3
Agents de maîtrise 38 1 39
Employés de bureau 40 0 40
Manipulateurs d’espèces 0 2 2
Chauffeurs 1 0 1
Personnel de service 7 4 11
Total 89 7 96
1.2.2. La formation
Ainsi, près de 80 agents (dont 77 % issus des Directions Métiers) ont pu bénéficier
de formations spécialisées et de visites d’études à l'extérieur en privilégiant la coopération
et le partenariat avec des Banques Centrales et des Organismes multilatéraux et accessoirement
auprès de quelques Centres de formation.
Au niveau local, 35 agents ont suivi des formations en techniques bancaires (ITB et BBA),
230 autres ont bénéficié des programmes réalisés en intra muros (arts martiaux, exercices de tirs,
conduite du changement, normes IFRS, écrits professionnels en français, gestion de stock,
administration de Windows server 2012, SMSST, …), 17 agents ont été inscrits aux cours en ligne
dispensés par le FMI.
I. LE BILAN
Au 31 décembre 2016, le total du bilan de Banky Foiben’i Madagasikara s’est élevé
à 6 571,0 milliards d’ariary, en hausse de 1 272,6 milliards d’ariary, soit plus de 24 pour cent,
par rapport à celle de l’exercice 2015 de 5 298,4 milliards d’ariary.
1. LES ACTIFS
Du côté des actifs, la variation positive de 1 272,6 milliards d’ariary du total de la masse bilancielle
de 2015 à 2016 inclut près de 95 pour cent d’évolution à la hausse des actifs courants et 5 pour cent
d’actifs non courants.
Toutefois, les billets en attente de destruction ont diminué de 28,9 milliards d’ariary
(48,7 milliards d’ariary à fin 2016 contre 77,5 milliards d’ariary en 2015).
- Les relations entre BFM et le Trésor Public concernant les actifs courants de BFM
au 31 décembre 2016 sont caractérisées essentiellement par les points ci-après :
des créances statutaires s’élevant à 375,2 milliards d’ariary, composées des avances statutaires
régies par l’article 90 des Statuts de BFM pour 297,6 milliards d’ariary et des escomptes
de lettres de change dans le cadre de l’article 27 pour 77,6 milliards d’ariary,
des prêts et créances d’un montant total de 829,3 milliards d’ariary, composés de titres
de créances négociables en ariary pour un montant total de 709,1 milliards d’ariary
et d’arriérés d’intérêts et de commissions de 120,2 milliards d’ariary (art. 25),
dont 42,9 milliards d’ariary concernant les prêts et créances part à moins d’un an,
98
L’accroissement de 1 281,7 milliards d’ariary du total des passifs (5 125,4 milliards d’ariary en 2015
contre 6 407,1 milliards d’ariary en 2016) est composé de 1 167,6 milliards d’ariary de hausse
des passifs courants (5 432,0 milliards d’ariary en 2016 contre 4 264,4 milliards d’ariary en 2015)
et de 114,1 milliards d’ariary d’augmentation des passifs non courants de BFM (975,1 milliards
d’ariary en 2016 contre 861,0 milliards d’ariary en 2015).
99
- Les dépôts des banques et organismes assimilés résidents ouverts sur les livres
de BFM au 31 décembre 2016 ont également connu une hausse avec 247,9 milliards d’ariary
(1 012,1 milliards d’ariary en 2016 contre 764,2 milliards d’ariary en 2015).
- Les encours au 31 décembre 2016, des titres empruntés et des Appels d’Offres Négatifs (AON)
dans le cadre de l’intervention de BFM sur le marché monétaire s’élèvent
à 209,6 milliards d’ariary contre 110,0 milliards d’ariary à la fin de l’exercice précédent.
- L’encours des dépôts du Trésor Public au 31 décembre 2016, constitués de son compte courant
et de ses dépôts affectés, s’est soldé à 275,0 milliards d’ariary contre 183,7 milliards d’ariary
à fin 2015.
100
Ce résultat déficitaire de 2016 fait suite essentiellement aux charges sur la circulation
fiduciaire et aux charges opérationnelles de l’année lesquelles n’ont pas pu être couvertes,
notamment, par un PNB et un total de résultat de change positifs (réel et latent).
Il est constitué de 75,9 milliards d’ariary de Produit net bancaire (PNB), 117,1 milliards
de pertes issues des charges et produits opérationnels et 28,7 milliards d’ariary de gain
de change latent.
- Composé de 14,8 milliards d’ariary de perte issue des activités ordinaires de BFM
au cours de la période sous revue et de gain de change réel s’élevant à 90,7 milliards
d’ariary, le Produit net bancaire (PNB) de BFM pour l’exercice 2016 s’est soldé
par un gain de 75,9 milliards d’ariary contre 227,1 milliards d’ariary en 2015,
soit une baisse de 151,2 milliards d’ariary.
Le résultat négatif de 14,8 milliards d’ariary des activités ordinaires est surtout
causé par les charges sur la circulation fiduciaire enregistrées au titre de l’exercice 2016
lesquelles ont atteint 81,0 milliards d’ariary, en hausse de 20,3 milliards d’ariary
comparées à leur niveau à la fin de l’exercice précédent. Les autres produits et charges
sur les activités ordinaires de BFM au cours de l’exercice, tels que le résultat
des opérations interbancaires, des opérations avec le Trésor Public et de celles avec
la clientèle, se sont soldés par un gain de 66,1 milliards d’ariary.
- Le gain de change réel de 90,7 milliards d’ariary résulte, notamment, de la dépréciation
de l’Ariary par rapport à l’euro et au dollar américain au cours de l’année. Ce gain
est toutefois en baisse comparé à celui de 2015 lequel s’était élevé au total
à 208,3 milliards d’ariary étant donné que la dépréciation de l’Ariary en 2016 a été
moindre par rapport à celle de 2015.
De leur côté, les produits et charges opérationnels de l’exercice ont engendré une perte
s’élevant à 117,1 milliards d’ariary, composée de 13,6 milliards d’ariary de produits
opérationnels (reprises sur provision et produits divers d’exploitation) et de 130,7 milliards
d’ariary de charges opérationnelles (frais de personnel, impôts et taxes, charges diverses
d’exploitation, dotations aux provisions et aux amortissements).
Enfin, la situation des positions de change de l’année a engendré un gain de change latent
de 28,7 milliards d’ariary, dû essentiellement, d’une part, à la dépréciation de l’Ariary
face à l’Euro et au Dollar américain et, d’autre part, à la hausse des positions de change
libellées dans ces devises.
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105
106
107
Ces textes sont disponibles sur le site web de Banky Foiben’i Madagasikara :
http://www.banque-centrale.mg/
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111
ENGAGEMENTS
AGREGAT (M3) 6 549 305,7 7 502 259,0 8 993 348,4
Agrégat (M2) 5 698 028,6 6 599 637,6 7 992 800,1
Disponibilités Monétaires (M1) 3 912 369,2 4 400 009,4 5 479 346,8
Circulation fiduciaire hors banques 1 825 522,4 2 115 441,1 2 632 333,1
Dépôts à vue 2 086 846,8 2 284 568,3 2 847 013,7
Quasi-monnaie (M2-M1) 1 785 659,4 2 199 628,2 2 513 453,3
Dépôts d'Epargne 1 371 026,7 1 617 308,2 1 892 788,9
Dépôts à terme 414 632,7 582 320,0 620 664,4
Dépôts en devises des résidents 808 658,5 868 792,1 955 368,0
Obligations 42 618,6 33 829,3 45 180,3
AUTRES POSTES NETS 184 468,7 666 147,6 753 673,2
Comptes de capital 1 008 614,2 1 069 938,0 1 264 018,1
Immobilisations (- ) 569 667,0 607 044,3 642 549,2
Divers nets -368 784,0 -156,0 9 319,1
Gains ou pertes de change 114 305,5 203 410,1 122 885,3
TOTAL DES ENGAGEMENTS 6 733 774,4 8 168 406,7 9 747 021,6
DONNEES CONNEXES
----------------
LETTRES DE CHANGE ( - ) 22 625,1 47 512,3 8 367,6
Contrepartie DEPOTS AU C.C.P. 1 809,5 1 967,8 4 300,9
Contrepartie DEPOTS A LA C.E.M 275 158,1 293 748,3 310 434,8
TOTAL AUTRES CREANCES NETTES SUR L’ETAT 254 342,4 248 203,8 306 368,1
112
ENGAGEMENTS
BASE MONETAIRE 2 797 047,3 3 066 105,0 3 844 072,5
Circulation fiduciaire hors banques 1 825 522,4 2 115 441,1 2 632 333,1
Encaisses des Banques 169 993,6 188 179,6 202 371,5
Comptes courants des Banques 801 531,3 762 484,3 1 009 367,8
DEPOTS A VUE DES RESIDENTS 1 149,0 -0,9 45,7
DEPOTS A TERME DES RESIDENTS 0,0 0,0 0,0
DEPOTS EN DEVISES DES RESIDENTS 597,7 579,1 607,8
AVOIRS DE L'ETAT 266 685,1 213 406,5 294 980,8
Comptes courants du Trésor 62 559,1 41 821,0 48 337,8
Fonds de contrevaleur 31 670,5 27 482,8 18 489,2
Autres avoirs 16 459,5 2 091,9 15 696,5
Comptes du Trésor en devises 149 635,6 122 983,9 195 035,1
Encaisses Comptables Publics 6 360,4 19 027,0 17 422,2
ENGAGEMENTS EXTERIEURS A COURT TERME 255 134,1 382 533,6 510 130,1
Dépôts des non-résidents 2 439,1 761,3 30 130,2
Organisations Internationales.+ SMN 504,6 277,6 1 422,4
FAS-FASR - FRPC 252 190,4 381 494,7 478 577,4
ARRIERES DE PAIEMENTS EXTERIEURS 0,0 0,0 0,0
ENGAGEMENTS EXTERIEURS A MOYEN ET LONG TERME 369 016,0 520 329,5 525 326,9
Emprunts Extérieurs 0,0 0,0 0,0
Réaménagements de dettes 0,0 0,0 0,0
Allocation de DTS 369 016,0 520 329,5 525 326,9
AUTRES POSTES NETS -780 798,3 -358 762,1 -305 036,7
Capitaux et réserves 207 750,0 229 735,0 326 654,5
Immobilisations(-) 391 690,4 374 508,8 360 695,6
Divers nets -711 163,5 -417 398,3 -393 880,7
Passif 6 717 726,7 8 462 403,0 10 739 034,0
Actif ( - ) 7 428 890,1 8 879 801,2 11 132 914,7
Gains ou pertes de change 114 305,5 203 410,1 122 885,1
TOTAL DES ENGAGEMENTS 2 908 830,9 3 824 190,7 4 870 127,0
113
ENGAGEMENTS
ENGAGEMENTS AUPRES DE BFM -24 000,0 -110 000,0 -209 500,0
Pensions 0,0 0,0 0,0
Appels d'offre -24 000,0 -110 000,0 -180 000,0
Ventes titres du Trésor 0,0 0,0 -29 500,0
ENGAGEMENTS EXTERIEURS A COURT TERME 99 309,0 99 072,5 103 394,0
Secteur bancaire et assimilé 13 705,7 10 509,1 11 654,4
Secteur non bancaire 85 603,4 88 563,4 91 739,7
ENGAGEMENTS EXTERIEURS A MOYEN ET LONG TERME 54 852,2 34 954,0 48 671,7
Secteur bancaire et assimilé 51 268,2 26 356,0 23 888,0
Secteur non bancaire 3 584,0 8 598,0 24 783,7
AVOIRS DE L'ETAT 368 994,6 374 606,0 408 202,2
Trésor 726,0 526,0 98,0
OPCA 367 737,0 373 078,3 395 868,7
Postes 531,6 1 001,7 12 235,5
DEPOTS DE LA CLIENTELE 4 402 450,4 5 056 694,4 6 000 445,8
Dépôts à vue 2 083 888,3 2 282 601,4 2 842 667,0
Dépôts à terme, dépôts d’épargne et en devises 2 318 562,1 2 774 093,0 3 157 778,7
Dépôts à terme 414 632,7 582 320,0 620 664,4
Dépôts d'épargne 1 095 868,6 1 323 560,0 1 582 354,1
Dép. devises des résidents 808 060,8 868 213,0 954 760,2
OBLIGATIONS 42 618,6 33 829,3 45 180,3
AUTRES POSTES NETS 965 267,0 1 024 909,7 1 058 709,9
Comptes de capital 800 864,2 840 203,0 937 363,6
Fonds propres 542 625,5 589 052,1 673 458,7
Provisions pour CDLC 258 238,7 251 150,8 263 905,0
Immobilisations ( - ) 177 976,6 232 535,5 281 853,6
Divers nets 342 379,4 417 242,2 403 199,9
Passif 667 570,4 790 455,1 817 247,8
Actif ( - ) 325 190,9 373 213,0 414 048,0
TOTAL DES ENGAGEMENTS 5 909 491,9 6 514 066,0 7 455 103,8
114
115
116
117
118
ACTIFS COURANTS
Trésorerie et équivalents de
983 209 561 492,58 3 052 261 877 060,23 0,00 4 035 471 438 552,81 2 609 338 935 609,93
trésorerie
Caisse et divers 981 879 089 900,80 50 137 457,42 0,00 981 929 227 358,22 774 932 309 783,12
Or monétaire 1 235 154 891,11 0,00 0,00 1 235 154 891,11 0,00
Concours aux Etablissements de
crédit et aux institutions financières 95 316 700,67 0,00 0,00 95 316 700,67 94 844 821,34
résidents
Interventions sur le Marché Monétaire 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Autres concours 95 316 700,67 0,00 0,00 95 316 700,67 94 844 821,34
Concours aux banques et aux
institutions financières non 0,00 3 052 211 739 602,81 0,00 3 052 211 739 602,81 1 834 311 781 005,47
résidentes
Créances - emplois assimilés et
parties à court terme des 584 418 806 853,75 687 785 107 241,59 -12 923 650 713,03 1 259 280 263 382,31 1 480 903 276 106,70
créances à long terme
Concours au Trésor Public 381 517 561 920,03 0,00 0,00 381 517 561 920,03 403 079 319 280,40
Prêts au Trésor Public 303 876 944 860,03 0,00 0,00 303 876 944 860,03 375 958 814 159,40
Pension et escompte de Lettres de
77 640 617 060,00 0,00 0,00 77 640 617 060,00 27 120 505 121,00
change
Concours à la Clientèle 3 137 061 828,83 0,00 -192 918 713,03 2 944 143 115,80 1 442 498 834,40
Instruments financiers 42 895 915 864,68 687 785 107 241,59 0,00 730 681 023 106,27 859 868 402 087,10
Titres de transaction 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Titres disponibles à la vente 0,00 687 785 107 241,59 0,00 687 785 107 241,59 831 271 124 888,99
Titres détenus jusqu'à l'échéance 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Prêts et créances 42 895 915 864,68 0,00 0,00 42 895 915 864,68 28 597 277 198,11
Compte de liaison-actifs 0,00 0,00 0,00 0,00 1 301 032 196,05
Comptes d'attente débiteurs 1 010 569 354,34 0,00 0,00 1 010 569 354,34 3 935 268 209,19
Débiteurs divers 108 248 634 833,55 0,00 -12 730 732 000,00 95 517 902 833,55 89 949 088 236,73
Valeurs reçues à l'encaissement 8 409 604 992,00 0,00 0,00 8 409 604 992,00 47 586 811 732,00
Compte de régularisation et divers
39 199 458 060,32 0,00 0,00 39 199 458 060,32 73 740 855 530,83
actifs-courants
TOTAL DES ACTIFS
1 567 628 368 346,33 3 740 046 984 301,82 -12 923 650 713,03 5 294 751 701 935,12 4 090 242 211 716,63
COURANTS
ACTIFS NON COURANTS
Créances et emplois assimilés à
795 559 833 601,38 117 177 900 000,00 0,00 912 737 733 601,38 833 630 631 802,04
long terme
Concours aux Etablissements de
Crédit et Institutions Financières 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Résidents
Concours au Trésor Public 0,00 117 177 900 000,00 0,00 117 177 900 000,00 0,00
Concours à la Clientèle 9 134 709 416,86 0,00 0,00 9 134 709 416,86 4 309 591 707,83
Prêts et créances 786 425 124 184,52 0,00 0,00 786 425 124 184,52 829 321 040 094,21
Immobilisations incorporelles 7 618 901 702,96 0,00 -6 585 013 152,78 1 033 888 550,18 425 277 101,15
Immobilisations corporelles 667 947 746 920,84 0,00 -342 283 602 128,28 325 664 144 792,56 336 138 767 076,53
Immobilisations en cours 34 074 346 246,78 0,00 0,00 34 074 346 246,78 37 888 079 849,17
Immobilisations financières 2 776 796 699,10 0,00 0,00 2 776 796 699,10 56 695 000,00
TOTAL DES ACTIFS NON
1 507 977 625 171,06 117 177 900 000,00 -348 868 615 281,06 1 276 286 909 890,00 1 208 139 450 828,89
COURANTS
TOTAL DES ACTIFS 3 075 605 993 517,39 3 857 224 884 301,82 -361 792 265 994,09 6 571 038 611 825,12 5 298 381 662 545,52
119
PASSIFS COURANTS
Exigibles à court terme et équivalents 5 059 721 920 525,87 30 394 365 728,43 5 090 116 286 254,30 3 973 440 044 327,98
Billets et monnaies émis 3 834 005 868 222,00 0,00 3 834 005 868 222,00 3 097 540 131 722,00
Dépôts des établissements de crédit et institutions
1 221 573 584 947,05 598 009 171,99 1 222 171 594 119,04 874 254 506 432,95
financières résidents
Interventions sur le Marché Monétaire 210 100 140 277,78 0,00 210 100 140 277,78 110 050 594 444,44
Autres dépôts 1 011 473 444 669,27 598 009 171,99 1 012 071 453 841,26 764 203 911 988,51
Dépôts des Banques et des institutions financières
4 142 467 356,82 29 796 356 556,44 33 938 823 913,26 1 645 406 173,03
non résidentes
Produits différés : subventions d'investissement 750 078 054,55 0,00 750 078 054,55 827 760 944,08
Provisions et produits constatés d'avance 7 481 132 057,30 0,00 7 481 132 057,30 5 527 905 663,22
TOTAL DES PASSIFS NON COURANTS 8 231 210 111,85 966 893 925 828,74 975 125 135 940,59 861 048 286 412,96
TOTAL DES PASSIFS 5 177 593 276 576,68 1 229 527 809 270,34 6 407 121 085 847,02 5 125 426 342 270,21
FONDS PROPRES
Capital 111 000 000 000,00 0,00 111 000 000 000,00 111 000 000 000,00
Résultat net -12 513 566 921,43 0,00 -12 513 566 921,43 115 218 079 580,06
Autres Fonds propres et report à nouveau 65 431 092 899,53 0,00 65 431 092 899,53 -53 262 759 304,75
TOTAL DES FONDS PROPRES 163 917 525 978,10 0,00 163 917 525 978,10 172 955 320 275,31
TOTAL DES PASSIFS ET FONDS PROPRES 5 341 510 802 554,78 1 229 527 809 270,34 6 571 038 611 825,12 5 298 381 662 545,52
120
REEVALUATION DES POSITIONS DE CHANGE 28 680 144 030,04 -9 235 932 328,01
Résultat latent 28 680 144 030,04 -9 235 932 328,01
121
122