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DE LA FILIÈRE VÉHICULES
INDUSTRIELS ET UTILITAIRES
Novembre 2023
ÉCONOMIE GÉNÉRALE 3
COMMERCE ET RÉPARATION
DE VÉHICULES INDUSTRIELS 5
TRANSPORT ROUTIER 12
DE MARCHANDISES
PARCS ET IMMATRICULATIONS 18
DE VÉHICULES LOURDS ET VUL
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE 27
ET SÉCURITÉ ROUTIÈRE
ÉDITO
Les marchés de la carrosserie-construction des véhi- Des choix technologiques sont à opérer dans le cadre de
cules industriels et des véhicules utilitaires sont plus que la transition énergétique mais les évolutions tarifaires
jamais marqués par une très forte hétérogénéité dans des différentes énergies tout comme les obligations ré-
leurs évolutions et leurs perspectives. Les crises succes- glementaires qui affectent toute la chaine du véhicule,
sives rencontrées depuis 2020 ont considérablement de sa conception à la réception, compliquent la donne.
affecté le secteur et changent désormais l’approche des
Les investissements en jeu, tant pour les véhicules que
acteurs et ceci pour l’ensemble de la filière.
pour les infrastructures dont ils dépendent, sont de na-
En effet, au-delà de l’incertitude économique du mo- ture à revoir le modèle économique de toutes les activi-
ment, le secteur de la distribution VI est également tés de transport. Le nombre d’acteurs éligibles est donc
amené à se projeter sur le long terme afin de toujours réduit, pris en étau entre les échéances des ZFE conti-
pouvoir proposer des véhicules adaptés aux besoins des nuellement repoussées et les objectifs européens de ré-
utilisateurs du fait d’un lent mais profond changement duction d’émission CO2 imposés aux constructeurs. De
de nos métiers de distribution et de réparation avec très plus, l’accompagnement financier mis en place par l’État
peu de visibilité sur l’avenir. reste à la fois insuffisant et difficile d’accès par une trop
forte exigence des cahiers des charges.
Nous vivons une période sans précédent qui se pro-
longe (crise des gilets jaunes, crise sanitaire …) et la re- L’une des ambitions du panorama VI/VUL, fruit de la colla-
prise économique en sortie de la crise COVID-19 a été
freinée par les pénuries de composants et de matières
boration entre Mobilians et FFC constructeurs, que nous
vous proposons ici est donc, précisément, de concentrer
1
premières puis remise en cause par l’éruption du conflit des informations qui doivent vous permettre d’identifier
ukrainien corrélé à une période d’inflation constante en et comprendre les enjeux de la filière VI - VUL de manière
particulier concernant les prix de l’énergie. objective, chiffrée et synthétique. Les clés proposées ici
s’appuient sur un aperçu large des facteurs influençant
L’heure est aujourd’hui à l’adaptation permanente pour
ces métiers aujourd’hui et surtout à l’avenir, puisqu’il est
concilier les attentes des marchés, aussi bien privés que
prévu de rééditer régulièrement cette étude.
publics, et les capacités de production qui font l’objet
de tensions multiples. Ces tensions se manifestent très
nettement dans la fourniture des châssis, les coûts des
matières premières, les difficultés de recrutement et la
supply-chain. Dans ce contexte économique difficile se
percutent un changement de business model et le né-
cessaire changement d’usage des moyens de mobilité,
et de fait l’électrification (ou la gazéification) du parc des
véhicules industriels est beaucoup plus lente que ce qui
a été réalisé dans le domaine du véhicule léger.
ÉCONOMIE
GÉNÉRALE
• POINT GÉNÉRAL SUR L’ÉCONOMIE
Euribor 3 mois Le 1er semestre 2023 a vu une progression du l’industrie ou du bâtiment et la trésorerie
PIB plutôt favorable avec un acquis de croissance se dégrade dans l’industrie et les services.
à août 2023
de 0,8 % sur les 6 premiers mois dont 0,5 % La problématique de l’inflation se réduit. Les prix
+ 3,78 % pour le 2ème trimestre. Bien que les nuages s’ac- des matières premières ont globalement retrou-
cumulent sur l’économie française, toutes les vé un niveau plus acceptable pour les entreprises
janv. 22 : - 0,56 % composantes ne sont pas à l’arrêt. Les expor- malgré un renchérissement notoire de l’euro
(Banque de France) tations ont porté l’économie alors que la de- face au dollar (1,10 €/$ en avril). La BCE a forte-
mande intérieure, dont la consommation des ment remonté ses taux ce qui ralentit également
ménages était en net ralentissement ainsi que l’inflation. Cependant, cela provoque également
•
les variations de stocks. un ralentissement de la consommation des mé-
nages qui pèse sur les entreprises et leur faculté
Prévision Les taux d’intérêts ont continué à progresser.
à répercuter les hausses des prix de production.
d’évolution Les politiques des pays développés cherchent
du PIB à enrayer l’inflation par une remontée rapide
Le climat de l’emploi mesuré par l’INSEE se dé-
des taux de financement et en conséquence,
+ 0,8 % limitent les investissements des entreprises et
grade clairement à partir du mois d’août. At-
tendu depuis plusieurs mois avec la remontée
en 2023 des ménages.
rapide des défaillances d’entreprises, c’est le
L’INSEE note une dégradation du climat des secteur des services qui est le plus concerné ac-
2022 : + 2,5 % affaires des entreprises au mois d’août. Ce ra- tuellement ainsi que l’industrie manufacturière.
(OCDE) lentissement reste limité autour de la moyenne Cela n’empêche pas les difficultés de recrute-
longue de l’indicateur. Dans la plupart des sec- ment toujours aussi élevées dans l’enquête de
• teurs (industrie, services, commerce de détail), conjoncture de la Banque de France.
les variations restent modérées.
En perspective, la Banque de France continue à
Évolution des prix Selon la Banque de France, les perspectives être optimiste pour le troisième trimestre. En se
de production d’activité sont néanmoins moins favorables. basant sur l’acquis à fin juin, sur les données de
industrielle Dans son enquête mensuelle de conjoncture, l’enquête du mois de juillet ainsi que sur d’autres
les carnets de commandes sont inférieurs à indicateurs, elle estime que le PIB serait en lé-
135,5 juin 2023 ceux des mois précédents qu’il s’agisse de gère hausse au 3ème trimestre.
125,1 janvier 2022
ÉVOLUTION DES DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES SUR 10 ANS
102,6 janvier 2021
(INSEE) 70 000 1 664 1 647 1 543
0
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
LE TRM LE BÂTIMENT
L’activité du Transport Routier de Marchandises pour le 1er Après une année 2022 plutôt favorable, le début 2023
trimestre 2023 est en recul de 2,1 % par rapport au 4ème tri- montre des signes de fort ralentissement dans le secteur
mestre 2022. Ce ralentissement était pressenti dans la plupart du bâtiment. La plupart des indicateurs d’activité sont en
des études de conjoncture du secteur et les perspectives ne net recul avec la montée des taux d’intérêt, en particulier les
sont pas très optimistes. logements neufs.
L’évolution de l’activité au 2ème trimestre mesurée par la FNTR Cependant, la Banque de France, dans son enquête men-
indique que la situation se dégrade et que les perspectives du suelle auprès des chefs d’entreprises au mois d’août, note
3ème trimestre ne sont pas meilleures. Ces indicateurs passent encore une bonne tenue de son indicateur d’activité sur le
sous leur moyenne de long terme. premier semestre. Le gros œuvre serait en difficulté mais le
second œuvre resterait stable.
Le moral des chefs d’entreprises sur la situation de leur entreprise
est à un niveau faible, intermédiaire entre la situation au moment En termes de prix, les difficultés d’approvisionnement se ra-
de la crise de la COVID-19 et la moyenne de longue durée. réfient, les prix des matières premières sont plutôt en baisse
et donc les augmentations de prix sont moins nécessaires et
La principale raison de cette déprime est le niveau des marges
pèsent moins sur les trésoreries.
qui se sont dégradées du fait de la faible demande et de la forte
augmentation des coûts, notamment celui des carburants. Les recrutement restent très difficiles dans les entreprises
avec 57 % d’entre elles qui éprouvent des difficultés à trouver
Selon TLF, les prix du TRM ont nettement augmenté (+ 10 %
du personnel.
sur un an en 2022) permettant d’améliorer le chiffre d’affaires
des entreprises mais cela est resté insuffisant au vu de l’aug-
LES TRAVAUX PUBLICS
mentation des charges (+ 17 % en 2022 selon le CNR).
Les carnets de commandes pour 2023 se vident peu à peu.
Ces difficultés s’ajoutent à celles de l’emploi. Les effectifs de
La demande publique n’est pas assez dynamique pour assurer
conducteurs sont jugés à la baisse chez une majorité de trans-
un renouvellement de l’activité et les chefs d’entreprises sont
porteurs et les difficultés de recrutement restent très élevées.
assez pessimistes pour la fin de l’année.
D’après la dernière enquête de l’INSEE, en janvier 2023, 65 %
des transporteurs rencontrent des difficultés de recrutement. Les principaux freins à l’activité mesurés par l’enquête sur le
climat des affaires de la FNTP/INSEE au 2ème trimestre restent
LE COMMERCE DE GROS les contraintes de main-d’œuvre et le manque de demande.
INTER-
VIEW
Regards
croisés La localisation du site de production constitue dès lors un
paramètre déterminant pour l’adéquation de l’offre à la de-
mande et la capacité d’attirer et conserver des talents.
Concernant la distribution VI, on constate des disparités
importantes mais avec peu d’évolutions pour le moment.
La cartographie du territoire montre de grandes disparités
en ce qui concerne les différents indicateurs ainsi si l’Au-
vergne-Rhône-Alpes est sur la première marche du podium
(suivi par Nouvelle-Aquitaine) concernant le nombre de sala-
La carrosserie-construction est par nature une activité de riés de notre branche, sur le plan des immatriculations, c’est
proximité, au plus proche des besoins d’une clientèle très la Bretagne qui fait la course en tête. Concernant l’activité
variée. Le secteur, essentiellement représenté par des TPE/ logistique, sans surprise, c’est en Île-de-France que nous re-
PME, répond à un maillage territorial qui reflète cette inte- trouvons la plus forte concentration.
raction forte avec les marchés locaux. A côté de ces particularités régionales, nous devons consta-
Les disparités économiques des différents territoires ter que les phénomènes de concentration restent soutenus
ont un impact étroit sur la densité de l’offre des carros- dans nos secteurs tant dans le domaaine du transport que
siers-constructeurs qui doivent, en outre, composer avec, dans celui de la distribution ce qui perturbe les analyses.
d’une part, la complexité croissante des véhicules qui font Dans le secteur du Commerce et de la réparation de véhi-
appel à des savoir-faire multiples (chaudronnerie, soudure, cules industriels, outre le ralentissement des investisse-
électricité, hydraulique, numérique, levage …) dont le sour- ments, nous constatons, également, une nette reprise des
cing est délicat et, d’autre part, la nécessité de disposer d’in- phénomènes de concentration. Etant donné les tendances
frastructures susceptibles d’accueillir des véhicules pour des économiques ainsi que la pyramide des âges des dirigeants,
transformations qui peuvent s’étaler sur plusieurs mois. il est peu probable que ce phénomène ralentisse.
83 %
cela, 2 409 entreprises sans salariés. En 2021, la
création d’entreprises touche pour moitié des en-
tités unipersonnelles. Sur les 384 autres nouvelles
des salariés entreprises, les SAS et SARL dont le statut permet
sont dans l’intégration de salariés sont 197.
des entreprises Pour les établissements avec salarié(s), la pro-
de plus gression est linéaire et représente 8,7 % depuis + de 10 salariés 610
de 10 salariés 2016. Le nombre de salariés a progressé de 7,8 % 1 à 10 salariés 1 480
depuis 2016 mais a reculé depuis 2 ans de 1,2 %.
La répartition des salariés des entreprises PART DES SALARIÉS SELON LA TAILLE DES ENTREPRISES
montre que près de la moitié des salariés
sont intégrés dans des entreprises de 50 50 salariés et plus 46,3 %
salariés et plus et 83 % le sont dans
11 à 49 salariés 36,5 %
des entreprises de plus de 10 salariés.
Cela montre la très grande concentration 6 à 10 salariés 8,8 %
des salariés autour de quelques entreprises
pour ce secteur d’activité. 1 à 5 salariés 8,4 % Source : URSAFF, données 2021
UN ECLAIRAGE SPECIFIQUE :
LA SITUATION DE L’APRES-VENTE
Le service après-vente, vital pour les réseaux de tement. On voit aussi, toujours afin de faciliter la
distributions , reste une part considérable du prise en charge des véhicules, l’apparition de so-
chiffre d’affaires des réseaux (40%, la part de lutions de maintenance prédictive ou de télédia-
la réparation et du SAV selon l’Observatoire du gnostic. Il est encore trop tôt pour prédire l’in-
Véhicule Industriel). Mais il souffre encore du cidence que cela va avoir sur les effectifs. Pour
manque d’effectifs en atelier. Certains acteurs l’heure et comme depuis de très nombreuses
de la filière créent alors des dispositifs en faveur années, la majorité des entreprises du métier
de l’après-vente, comme des écoles de l’après- cherchent à embaucher et former de nouveaux
vente, pour répondre aux problèmes de recru- collaborateurs pour faire croître leurs effectifs.
Chefs d’entreprise 1,5 % Le profil en CSP des salariés est composé sur-
tout d’ouvriers qualifiés, bien au-dessus de la
Cadres, agents maîtrise 28,9 %
branche des services de l’automobile où il ne
Employés 11,4 % sont que 39,1 %. En revanche, les employés
47,7 % sont sous-représentés (18,8 % pour l’ensemble
Ouvriers qualifiés
de la branche).
Ouvriers non-qualifiés 3,6 % Source : Insee-Anfa, 2020
+ de 5 ans 41,70 %
De 1 à 5 ans 42,50 %
2 1 3
2 902 SALARIÉS 3 944 SALARIÉS 2 628 SALARIÉS
11,4 % 15,5 % 10,3 %
L’ENSEMBLE DES RÉGIONS
Source : Commerce et réparation
Les entreprises de commerce et de réparation de véhicules industriels de véhicules industriels
(ape : 4519Z et 4520B) - Source :
se répartissent géographiquement de façon plutôt homogène dans l’hexagone. URSAFF, données 2021
2 158 / 128
PAYS DE LA LOIRE
OCCITANIE
3 429 / 107
1 386 / 101
NOMBRE DE SALARIÉS
Les Pays-de-Loire arrivent en seconde position en termes de L’Occitanie, malgré un nombre de salariés faible (1 386), est
salariés du secteur avec 3 429 salariés pour 107 entreprises, dynamique avec une croissance de 12,3 % du nombre de sa-
soit 32 salariés par entreprise. Si le nombre d’entreprises a lariés alors que la Bretagne, de taille équivalente (1 314 sala-
progressé de 7 % en 5 ans, le nombre de salariés a stagné, la riés), a stagné depuis 5 ans (- 0,2 %).
progression n’étant que de 1,5 %.
LES RÉGIONS LES MOINS
Vient ensuite le Grand-Est avec près de 3 000 salariés
CONCENTRÉES DE LA FILIÈRE
(2 918 exactement) en légère régression en 5 ans (- 1,1 %) et
un nombre d’entreprises assez faible et en net recul. Cela L’Île-de-France n’arrive qu’en 10ème place sur 13 avec 1 229
reste une des régions de France dont les entreprises du sec- salariés. Elle stagne en nombre d’entreprises depuis 5 ans
teur sont, en moyenne, celles qui occupent le plus de salariés mais présente une progression de 17,6 % pour le nombre
avec 37,9 salariés. de salariés. La région, pourtant fournie en termes de dis-
tributeurs VI et de parc de véhicules lourds, peine à dispo-
LES RÉGIONS DE TAILLE INTERMÉDIAIRE ser de carrossiers-constructeurs pénalisée en autres, par le
manque de surfaces nécessaires pour l’activité.
On trouve ensuite 3 régions de taille similaire : la Norman-
die regroupe 2 263 salariés dans seulement 72 entreprises Les 3 régions qui ont le moins de salariés dans le secteur de
(31,4 salariés en moyenne) est relativement dynamique avec la carrosserie industrielle sont le Centre-Val-de-Loire avec
une progression du nombre de salariés de 7,6 % en 5 ans. 779 salariés pour 43 entreprises et un recul du nombre de
Vient ensuite la Nouvelle-Aquitaine avec 2 158 salariés dans salariés depuis 5 ans de 5,1 %, Provence-Alpes-Côte d’Azur
128 entités (16,9 salariés par entreprise) sur un profil très avec 541 salariés mais une progression de 9,3 % et la Corse
dynamique puisqu’il s’agit de la région qui a le plus progressé avec 17 salariés employés par 3 entreprises.
(+ 20,4 %) en nombre de salariés sur 5 ans. Et enfin la Bour-
35 % -
PIB régional (€) BTP Transport de marchandises Commerce et réparation de VI Carrosserie industrielle
30 % -
25 % -
20 % -
15 % -
10 % -
5%-
0%-
e es r t
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L’ENSEMBLE DES RÉGIONS
Le graphique ci-dessus représente la part relative (poids de chaque région dans un secteur) de la filière VI (distribution
et carrosserie industrielle) et le poids au regard du poids des deux secteurs clients majeurs, TRM et BTP (en termes
de salariés), le tout au regard du poids du PIB régional afin de mettre en perspective la place de chaque secteur
dans les différentes régions, ci-dessous les faits majeurs qui ressortent de cette synthèse.
Parmi les activités majeures qui ont un impact sur le NIVEAU 2019
potentiel de la filière VI on trouve la supply chain, secteur
Profession du transport
indissociable des activités économiques, industrielles de marchandises
et commerciales et de la mobilité sous-jacente réalisée
très majoritairement par le TRM. 692 000 salariés
En effet, avec 10 % de création du PIB français et 150 000 Compte d’autrui 445 000
entreprises, 5ème recruteur en France, la filière logistique Compte propre 247 000
compte 1,8 million d’emplois en France, 200 Md€
de chiffre d’affaires soit 4 fois la filière automobile. Profession de l’entreposage
et de la manutention
587 000 salariés
Compte d’autrui 130 000
Compte propre 457 000
Ensemble transport
de marchandises et logistique
n
1 463 000
L
a France métropolitaine dispose
de 83 millions de m² d’entrepôts
60 % des EPL se situent dans les aires logistiques denses et au vu du et de plateformes logistiques (EPL)
développement des sites e-commerce, les entrepôts se rapprochent des de 5 000 m² ou plus fin 2021.
zones urbaines (+ 75 % d’entrepôts en métropole durant la dernière dé-
S
eulement 30 % de ces EPL sont
cennie) pour atténuer les coûts du dernier kilomètre représentant près de
exploités par des entreprises du
40 % des coûts logistiques.
secteur des transports ou de la logistique.
En 2021, la région des Hauts-de-France est celle qui regroupe la plus
Par entrepôt ou plateforme logistique
grande surface d’entrepôts (16 % de la surface logistique métropolitaine),
(EPL), on entend tout espace dédié à
suivie de l’Île-de-France (15 %), de l’Auvergne-Rhône-Alpes (12 %) et de
l’entreposage, ainsi qu’aux opérations
la région Grand Est (12 %). Ces quatre régions regroupent ainsi plus de la
logistiques telles que la préparation
moitié des surfaces d’EPL de 5 000 m² ou plus. Elles constituent en outre
de commandes, le conditionnement,
les quatre régions qui comptent le plus d’EPL de 30 000 m² ou plus en
la réception ou l’expédition de mar-
captant plus de la moitié d’entre eux.
chandises.
Avec ses quatre grandes portes internationales (Le Havre/Rouen, Dun-
kerque/Calais hauts de France, Marseille, Roissy-CDG) et ses trois axes
logistiques stratégiques majeurs (Méditerranée Rhône-Saône, Seine et
Nord), la France bénéficie d’une position privilégiée en Europe.
Naturellement, la très forte augmentation du prix du car- Le transport routier de marchandises évolue dans un
burant pèse sur le TRM qui reste « le sang » de notre acti- contexte incertain où les chefs d’entreprises doivent tenir
vité économique et pour ce métier, ce n’est pas la vente à compte des exigences croissantes des pouvoirs publics et
prix coûtant du gasoil qui créée une incertitude mais bien la de la clientèle en matière de décarbonation de la mobilité,
perspective du déremboursement de la TICPE. mais aussi des contraintes opérationnelles et économiques
Etant donné les investissements à engager et les aides à traditionnelles du secteur. En effet, le TRM doit faire face à
prévoir pour accélérer la transition écologique dans ce do- un renchérissement des coûts de l’énergie et à des augmen-
maine, stopper un tel dispositif (même au prétexte de ré- tations inéluctables des autres charges.
affecter les sommes sur des aides à la conversion) risque Le TRM non seulement français, mais également européen,
de rendre toute incitation à l’investissement totalement tente de préserver son attractivité, dans un contexte où
infructueuse, l’existence même de certaines entreprises qui certains passent sous silence le caractère fondamental de
ne pourront pas répercuter leurs hausses chez leurs clients cette activité.
étant remise en cause. Le coût total de revient (TCO – Total Cost of Ownership)
Par ailleurs, pour revenir aux budgets alloués à notre stra- des véhicules demeure la clé des entreprises de TRM qui
tégie nationale concernant la transition énergétique du do- doivent, dès à présent, arbitrer leurs orientations en ma-
maine des transports, il devient urgent que chacun puisse tière de transition énergétique de leurs flottes.
prendre conscience des montants tout à fait dispropor-
tionnés consentis au fret ferroviaire ou au transport fluvial.
Constatant que, depuis plusieurs décennies, ces aides n’ont
pas été efficaces, il est temps désormais d’aider dans les
mêmes proportions ceux qui effectuent réellement l’essen-
tiel et la quasi-totalité du transport de marchandise sur le
territoire au quotidien : le transport routier.
UN PHÉNOMÈNE DE CONCENTRATION
Le TRM est engagé depuis de nombreuses années dans une es entreprises de taille intermédiaire actives au niveau-
D
démarche de concentration se caractérisant par : régional ou local, en grande partie en sous-traitance des
groupes.
es grands groupes d’origine française disposant d’une
L
dimension européenne notamment pour les activités de O
n notera en parallèle le poids très important des groupe-
messagerie et étant en capacité d’exercer leur activité par ments (ASTRE, FLO, France Bennes…) représentant une
recours à tous les modes de transport : route, rail, over alternative aux grands groupes, en terme de maillage national,
seas… (Geodis, XPO, STEF…). via la mise en commun des moyens et des outils de gestion
collective (bourse de fret notamment).
es champions de dimension nationale ou grand régionale
D
exerçant une activité soit globale soit concentrée sur des
spécialités.
ent. + 50 salariés 1 303 1 706 31 % Le nombre moyen de salariés pour la tranche 50 et + est
de 108 par entreprises montrant bien le poids des grands
Nbre total ent. 41 203 123 973 306 % groupes dans le TRM français.
Le nombre d’établissements sans salarié du TRM a explosé De ce, fait on constate que le secteur du TRM ne comprend
dans la période récente du fait de la croissance exponen- que 21 336 entreprises avec salariés en 2020 ce qui repré-
tielle des indépendants de la livraison urbaine liée à la crise sente un chiffre très stable sur longue période, la moyenne
de la COVID-19 et à la très forte évolution du e-commerce à étant de 21 500 entreprise sur la période 2008 – 2020.
partir de fin 2019.
Le TRM regroupé sous les NAF 4941A, 4941B, 5320Z et8010Z
En 2021, près de 100 000 établissements ont été créés dans représente 417 938 salariés au 31/12/2021.
la branche (97 500 pour le TRM dont plus de 90 000 pour le
On note également l’impact limité des procédures judi-
seul code APE 5320Z (autres activités de poste et courrier),
ciaires (RJ – LJ) en nombre de personnes avec 4 818 salariés
après une hausse de 28 % entre 2018 et 2019 et 40 % entre
concernés en 2020 et seulement 3 524 salariés en 2021 soit
2019 et 2020.
moins de 1 % de l’ensemble de l’effectif de la branche.
ITEMS Source
Parc total tracteurs (nombre) 216 387 SDES
Immatriculations moyenne annuelle 25 000 CCFA
Taux de rotation théorique en année 8,7 Extrapolation étude
Âge moyen des tracteurs des entreprises du TRM 3,8 CNR enquête annuelle 2022
Part des tracteurs EURO VI dans le parc TRM 95 % CNR enquête annuelle 2023
en % en % en % VAR
2000 2010 2020
du total du total du total 2020/2000
Pavillon français
29,7 11 % 29,9 10 % 20,7 7% - 30 %
pour compte propre
pavillon français
133,4 51 % 134,5 46 % 137,9 48 % 3%
pour compte d'autrui
pavillon français
21,2 8% 10,0 3% 6,4 2% - 70 %
international
Total pavillon
184,3 70 % 174,4 60 % 165,0 57 % - 11 %
français +3,5 t
pavillon
79,5 30 % 115,2 40 % 124,8 43 % 57 %
étranger
Total TRM
263,8 289,6 289,8 10 %
intérieur en France
Source : SDES
Le transport par lots palettisés est le mode Les attentes clients, les moyens à développer
majeur en France avec ce que cela suppose (parc véhicules, sous-traitance, supply-chain)
comme maillage réseau et comme technicité, permettent aux entreprises françaises de de-
VARIATION PART
TYPE TRANSPORT 2014 2021
2021/2014 DU MODE
Dont
Source : SDES
PARC
ET IMMATRICULATIONS PARC Global tracteur 2 164 100 %
TRM et location liée au TRM 1 528 71 %
Compte propre total 606 29 %
60 % 43 % 52 %
Agriculture et IAA
5 802 9% 76 8% 624 8%
(APE 01, 02, 03, 10, 11 et 12)
Construction (APE 41, 42, 43) 10 019 15 % 303 31 % 1 092 13 %
Commerce (APE 45, 46, 47) 19 567 29 % 198 20 % 2 707 33 %
Autres 31 494 47 % 395 41 % 3 724 46 %
Total hors TRM 66 882 100 % 971 100% 8 147 100 %
40 % 57 % 48 %
Total 167 678 1 714 17 142
Source : SDES
Le transport réservé à l’agriculture et aux IAA représente 30 % du Les activités agricoles et agroalimentaires n’en conservent
trafic total en t/kms, les matériaux de construction 20 %, les pas moins un impact majeur eu égard à l’ensemble des flux
marchandises groupées 21 %, les courriers et colis un peu quotidiens traités notamment avec des véhicules légers non
plus de 5 %. répertoriés ici.
La vision historique en unité t/kms donne donc une vision L’impact essentiel des flux de messagerie et du e-commerce
très « macro » des réalités du transport routier en France. dans l’ensemble des trafics de marchandises serait bien évi-
demment à traiter sous un angle différent.
LE PAVILLON FRANCAIS
ET L’EUROPE
UN RECENTRAGE STRUCTURELLE
SUR L’ACTIVITE NATIONALE
Avec 1 950 milliards de tonnes-kilomètres réali- L’activité internationale représente plus du tiers
sées en 2021, le transport routier de marchandises (38,4 %) de l’activité de transport routier de mar-
européen progresse de 6,6 % par rapport à 2020. chandises dans l’ensemble des pays européens.
Le pavillon français maintient son quatrième rang
Selon les pavillons, la part de l’activité internatio-
19,5 %
européen en termes d’activité.
nale diffère considérablement.
Les transporteurs français prennent en charge
Alors qu’elle avoisine 10 % de l’activité des pavil-
poids du pavillon 92,5 % du transport national. En revanche, les
lons allemand et français, l’activité internationale
polonais dans le total transports internationaux vers ou depuis la
représente près des deux tiers de l’activité du pa-
européen France sont réalisés à plus de 90 % par les pa-
villon polonais.
villons étrangers. La France occupe donc le 4ème
rang en Europe et les 4 premiers pavillons réa- L’activité internationale est également particu-
lisent plus de la moitié de l’activité européenne lièrement élevée dans les autres pays d’Europe
de transport routier de marchandises (57,4 %). de l’Est.
PAYS
ACTIVITÉ NATIONALE ACTIVITÉ INTERNATIONALE
D’IMMATRICULATION ACTIVITÉ DES PAVILLONS
DES PAVILLONS DES PAVILLONS
DU PAVILLON (en milliards de t-km)
(en milliards de t-km) (en milliards de t-km)
Le marché français est le deuxième pays européen en termes de volume d’activité de cabotage,
après l’Allemagne. Les marchés allemands et français représentent ainsi près de trois quarts du
cabotage européen avec respectivement 50,6 % et 24,2 % des parts de marché pour ce type de
transport.
UNE VISION
RÉGIONALE
L’Île-de-France est la région principale avec 20 % des salariés prises de messagerie vs les entreprises de transport longue
du secteur et près de 25 % des entreprises. Près d’une en- distance.
treprise sur 4 du TRM français est francilienne et représente
L’autre région à plus de 10 % de l’effectif national est l’Au-
1 salarié sur 5. Elle est en très forte progression puisqu’en
vergne-Rhône-Alpes avec 12,7 % des salariés mais avec une
5 ans, elle a cru de 31 % de salariés.
moindre dynamique avec une progression du nombre de
En revanche, elle présente un nombre de salariés par entre- salariés depuis 5 ans de 14 % (18,3 % pour l’ensemble des
prise très faible ce qui est dû à la forte présence d’entre- régions).
le Grand Est et ses 8,6 % du total français fait partie des Parmi les régions les moins importantes en poids relatif cu-
régions les moins dynamiques avec une progression du mulé (soit 19 % du total national), on note que :
nombre de salariés de seulement 13 %.
La Bretagne représente 5,6 % du national avec une dyna-
2 régions plus faiblement représentées en termes de salariés mique d’emploi qui tend vers la moyenne nationale et sur-
(autour de 7 %), ont un taux de recrutement particulièrement tout un nombre de salariés par entreprise très élevé (23,2),
élevé depuis 5 ans : l’Occitanie qui progresse de 23,0 % en (cf. la présence de groupes nationaux ou grands régionaux
5 ans et Provence-Alpes-Côte d’Azur de 22,5 %. autour de l’IAA).
Pays-de-la-Loire (7,0 % des effectifs nationaux) ont la ca- Le Centre Val de Loire et la Bourgogne Franche Comté
ractéristique d’avoir le plus grand nombre de salariés par ont à la fois un poids relatif faible et une faible croissance
entreprise avec 24,5 salariés. En revanche, l’évolution des des effectifs, constat similaire pour la Normandie malgré
effectifs est faible avec 10,8 % de salariés supplémentaires un poids plus significatif.
durant les 5 dernières années.
Un « pas si mauvais 1er semestre » mais une forte Depuis 2020, le marché de la carrosserie-construction,
baisse qui s’annonce (impact du chronotachygraphe tant en véhicules industriels lourds qu’en véhicules
et des carnets de commandes vides), les immatricula- utilitaires légers, doit s’adapter à un fonctionnement
tions de véhicules industriels (VUL compris) ont aug- par à-coups. Les perturbations sur la supply-chain
menté de près de 20% depuis début 2023 au niveau des châssis en raison des problèmes de fournitures
européen et de 22% à fin août pour les plus de 5t en des micro-processeurs et la forte inflation des matières
France. Cette forte hausse est liée à plusieurs facteurs premières et des énergies ont bouleversé une méca-
distincts. Ainsi, concernant les VUL, il s’agit princi- nique bien huilée : les délais de livraison habituellement
palement d’un rattrapage des années précédentes. comptés en semaines, le sont désormais en mois.
Pour les VI, en revanche, l’arrivée des nouveaux sys- Dans un marché globalement mature en termes de vo-
tèmes de tachygraphes liée aux nouvelles directives lume, ce facteur vient en collision avec l’incertitude en
du paquet mobilité a entraîné une accélération des matière de choix à opérer pour répondre aux exigences
immatriculations avant l’échéance du mois d’août. de la transition énergétique. Ces éléments conduisent
Ce premier semestre n’est donc pas représentatif et à un attentisme global des secteurs clients et donc un
à l’instar de ce qui s’est passé en 2019, nous ne de- ralentissement du taux de renouvellement du parc.
vrions donc pas avoir en fin d’année une si forte varia-
tion du marché. En revanche, la très forte augmenta-
tion des coûts des véhicules et de leurs équipements
liés à l’augmentation des coûts de financement pèse
énormément sur les prises de commandes. En paral-
lèle et malgré toutes les aides mises en place à travers
les différents appels à projets, la part de véhicules
électriques dans les immatriculations reste (très)
faible en France (moins de 0,8 %) comme en Europe
(0,6%), loin des objectifs des instances européennes
PAROLE
d’atteindre un transport à 90% vert en 2040. D’EXPERTS
ÂGE MOYEN
PARC POIDS DU PARC DANS POIDS ÂGE MOYEN
PAYS DU PARC PARC VANS
TRUCKS 2021 TOTAL EUROPE PARC VANS PARC VANS
TRUCKS
Source : ACEA
L’EUROPE EN SYNTHÈSE
Le parc polonais de VI est le plus important d’Europe en de véhicules plus techniques et spécifiques et de plus
nombre mais c’est aussi un parc qui comprend une quote- fort tonnage (cf. les statistiques du parc par tonnage
part de véhicules très anciens à l’exception du parc trac- par ailleurs).
teurs utilisé pour l’activité internationale : on est ici loin de
A
ugmentation du parc tracteur en part relative et absolue
la problématique des ZFE, se pose la question de l’ampleur
(poids des grands groupes en forte concentration ?).
du renouvellement qui serait nécessaire.
P
arc porteur influencé par une plus forte longévité
Ce phénomène est également constaté pour les autres pays
des véhicules et une plus forte productivité.
de l’est majeurs en transport : Tchéquie, Roumanie mais
également au sud de l’Europe avec l’Espagne et l’Italie qui
PARC FRANCE EN NOMBRE ET %
présentent un profil similaire.
ÉVOL 2013 /
TYPE 2013 2022
Les parcs VI de l’Allemagne, la France et les Pays-Bas 2022
montrent le même profil d’âge pour un poids relatif du parc TOTAL VI 587 053 616 467 5,0 %
en rapport avec l’activité économique développée.
Le parc VUL (vans) présente une problématique similaire. CAMIONS 314 912 307 433 - 2,4 %
T
endance très stable sur le long terme et part assez CAMION 53,6 % 49,9 %
constante entre les deux grandes catégories tracteurs et
TRACTEUR
porteurs. 33,3 % 35,7 %
ROUTIER
B
aisse des « camions » contrebalancée par VASP LOURD 13,1 % 14,5 %
une hausse significative des VASP composés
Source : SDES
STRUCTURE 47 %
PAR ÂGE du parc camions
à plus de 10 ans
IMMATRICULATIONS,
STRUCTURE PAR CLASSE DE TONNAGE
MARCHÉ IMMATRICULATIONS
VASP dont la part passe de 19 à 22 % (part
MOYENNE MOYENNE
PLUS
PLUS BAS des VASP dans le total Camions + VASP).
TYPE HAUT SUR
À 10 ANS À 20 ANS SUR 20 ANS
20 ANS En termes de secteur d’activité,on note le
TOTAL VI 45 959 46 559 57 504 34 217 poids dominant du TRM, en toute logique
avec une dominante évidente dans le parc
TRACTEURS 25 423 25 000 30 200 16 313 tracteurs.
PORTEURS 20 536 21 559 27 401 16 163 Avec un poids équivalent, les véhicules gérés
par la filière VI et les activités de location
SEMIS
21 107 22 115 30 086 16 397 pèsent également un tiers, une part signi-
ET REMORQUES
ficative de ce parc étant au final également
VUL 418 781 413 868 479 749 348 075 dédiée aux activités de TRM (parc messagerie
loué et locations internes au TRM, les chiffres
Source : CCFA - FFC constructeurs
sur ce dernier point n’étant pas disponibles
du fait de groupes de transport exerçant tout
à la fois et sans visibilité statistique des activi-
ET D’AUTRE PART...
tés de transport pour compte d’autrui et de
e parc tracteur est en croissance et on verra
L mise à disposition de véhicules à des tiers).
par ailleurs que l’âge moyen de ce parc baisse
Parmi les autres activités majeures, on
sensiblement du fait d’une rotation plus
trouve le BTP et les activités de gestion de
rapide de ces véhicules sous l’impact
déchets qui pèsent 16 % du total et utilisent
de la forte croissance des grandes flottes
les mêmes typologies de véhicules, le point
(et de + de 50 salariés).
de rencontre le plus évident entre TP et dé-
Le parc carrossé évolue plus faiblement chets étant le poids dominant de déchets liés
(1 %) et on constate un accroissement du aux activités de BTP qui peuvent être recen-
parc de véhicules « outils » spécifiques, les sés dans l’un ou l’autre des secteurs.
EN SYNTHÈSE
Sur la décennie écoulée, on constate une grande stabilité du parc porteur avec une croissance
de 1 %. L’évolution significative tient à un glissement vers les véhicules de 26 tonnes et plus
qui s’accroit de 30 000 unités soit 10 % du total parc. La croissance de ce segment est de 35 %,
et il représente dorénavant 40 % du parc total.
PARC IMMATRICULATIONS
COMMENTAIRES
Le DRY FRET (porteurs fourgons et bâchés) est le parc sentent un tiers des immatriculations en nombre
le plus important dédié aux activités de transport avec un taux de renouvellement en forte croissance
et messagerie moyenne distance mais avec un taux ces dix dernières années. À noter le poids très impor-
de renouvellement (rotation) faible, certains véhicules tant des Bennes amovibles dans le total Bennes (plus
du compte propre faiblement utilisés ayant un âge ou moins 50 % suivant les années), les achats concer-
élevé. Les deux secteurs les plus riches techniquement nant les activités de BTP et du déchet, voire le domaine
et économiquement parlant, Bennes et Frigos repré- agricole.
PARC IMMATRICULATIONS
COMMENTAIRES
Le DRY FRET est le secteur dominant en matière de se- on peut y voir une productivité améliorée voire des ef-
mis avec une prédominance des Fourgons depuis plus forts des utilisateurs en termes d’optimisation des flux.
de 10 ans. C’est un parc dont le taux de renouvellement Le parc Citernes a un taux de renouvellement faible
correspond à une durée d’utilisation plutôt longue sa- inhérent à la longévité des véhicules concernés
chant qu’il y a environ 1,5 semis pour 1 tracteur en parc. et d’un niveau d’entretien élevé tenant à la techni-
Tout comme en porteur les segments les plus riches cité des semis et au suivi du risque (cf. le transport
économiquement, Bennes et Frigos, ont une moyenne de matières dangereuses).
d’immatriculations en baisse ces dix dernières années,
50 % - COMMENTAIRES
Le kilométrage moyen est inférieur à 150 kms Les véhicules utilisés pour les services sont très
et une majorité des trajets est inférieure à 80 kms. majoritairement de type dérivés VP et camionnettes.
PARC IMMATRICULATIONS
moyenne moyenne
TYPE nb rotation rotation
10 ans 20 ans
BENNES 277 853 15 720 17,7 16 472 16,9
COMMENTAIRES
L
e segment Bennes est de très loin le plus important L
e parc et les immatriculations de Plateaux devraient
en rapport avec les activités du BTP et plus largement faire l’objet d’une vision en détail afin de déterminer
les activités de gestion des espaces verts publics ou le poids des véhicules type Pick-up dans le total des
privés. L’âge moyen avec un taux de renouvellement Plateaux.
(rotation) élevé tient à des activités de courte distance
L
a catégorie des Fourgons la plus importante au sens
et à un marché de seconde main important.
de Fourgons « tôlés » sortis d’usine devrait également
L
es immatriculations ont un trend baissier avec une faire l’objet d’un retraitement afin d’y faire apparaitre
moyenne des immatriculations à 10 ans inférieure les fourgons type châssis-cabine équipés de caisse
de 10 % à la moyenne sur 20 ans. (caisse 20 m3 de façon générale), ce segment pouvant
représenter jusqu’à 20 000 unités certaines années.
LE PARC ROULANT,
HAUTS-DE-FRANCE PROFESSIONNEL,
PART VI-VUL : 8,7 % FRANÇAIS
DONT TRACTEURS ROUTIERS : 13,2 %
Camions
NORMANDIE 280 675
TOTAL VI-VUL : 5,6 %
DONT TRACTEURS ROUTIERS : 8,1 %
GRAND EST
BRETAGNE VUL
TOTAL VI-VUL : 8,3 %
TOTAL VI-VUL : 5,7 % 68 352
DONT TRACTEURS ROUTIERS :11,0 %
DONT TRACTEURS ROUTIERS : 7,3 % ILE-DE-FRANCE
TOTAL VI-VUL : 15,1 %
DONT TRACTEURS ROUTIERS : 7,3 % Tracteurs routiers
PAYS DE LOIRE 214 545
TOTAL VI-VUL : 6,8 % BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ
DONT TRACTEURS ROUTIERS : 8,5 % TOTAL VI-VUL : 4,4 %
Autocars
CENTRE-VAL-DE-LOIRE 90 712
TOTAL VI-VUL : 4,0 %
CORSE
TOTAL VI-VUL : 0,7 %
Source : SDES
EN SYNTHÈSE
NOUVELLE AQUITAINE
82 817
68 072
14 %
12 %
SON ENVIRONNEMENT OCCITANIE 59 004 10 %
GLOBAL
ILE-DE-FRANCE 57 616 10 %
GRAND EST 53 601 9%
HAUTS DE FRANCE 48 454 8%
PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR 45 566 8%
BRETAGNE 39 153 7%
COMMENTAIRES
PAYS-DE-LA-LOIRE 37 736 6%
La synthèse du parc VI est présentée au NORMANDIE 33 509 6%
regard de son environnement économique, BOURGOGNE-FRANCE-COMTÉ 31 513 5%
de la filière transport et de la distribution
CENTRE-VAL DE LOIRE 26 372 4%
VI afin de tenter de mettre en évidence
une vision régionale de la filière VI. CORSE 3 991 1%
TOTAL GÉNÉRAL 587 404 100 %
Un travail similaire n’a pu être proposé
Source : UTAC OTC enquête annuelle
concernant les carrossiers-constructeurs
dans la mesure où le maillage régional ne
TOP 5 DISTRIBUTION VI %
répond pas aux mêmes critères que la filière
VI ou le secteur du TRM (cf. l’impact des ETI
du secteur à vocation nationale et/ou euro- 16 %
péenne et les carrossiers-constructeurs ré-
gionaux ou locaux susceptibles d’intervenir 11 %
sur toute la palette du métier : réparation
et construction, production de carrosseries
spécialisés en petit volume. 10 %
45 % AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
NOUVELLE AQUITAINE
TOP 5 POIDS DU PIB EN % ÎLE-DE-FRANCE
10 %
PAYS DE LA LOIRE
ILE-DE-FRANCE 8% OCCITANIE
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES AUTRES RÉGIONS
NOUVELLE AQUITAINE
OCCITANIE
HAUTS DE FRANCE TOP 5 ENTREPRISES TRM
AUTRES RÉGIONS 35 % NOMBRE NOMBRE
RÉGIONS
31 % SALARIÉS ENTREPRISES
On constate que poids régional des parcs est fortement La région dominante tant en matière de TRM que de parc
influencé par le poids économique des régions, les et distribution VI est sans surprise la région Auvergne-
4 régions les plus « riches » étant celles qui ont les parcs Rhône-Alpes qui cumule un environnement économique
les plus importants. fort et une zone de flux de transport et de logistique
majeure.
On note toutefois le poids économique ultradominant de
la région Île-de-France qui ne s’accompagne pas d’un parc L’Occitanie et surtout la Nouvelle Aquitaine ont une filière
proportionnellement aussi important (31 % du PIB national VI significativement plus forte en % que leur poids dans
mais seulement 10 % du parc VI et de la distribution VI), le les entreprises du TRM, voire dans le PIB.
rang dominant occupé en matière de TRM étant surtout le
Les Pays-de-la-Loire ont un poids relatif important en
reflet du poids des sièges sociaux des entreprises de trans-
matière de distribution VI supérieur aux autres items (liens
port implanté en IDF.
avec une position centrale dans les flux ? Présence de sites
secondaires de groupes du TRM ?).
26 PANORAMA DE LA FILIERE VEHICULES INDUSTRIELS ET UTILITAIRES
TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE
ET SÉCURITÉ
ROUTIÈRE
S
Regards
croisés
Disposer d’un encadrement européen pour harmoniser
les obligations et les dérogations dans les ZFE paraît né-
cessaire car il y a souvent une assimilation entre ZFE et
objectifs de réduction de GES alors qu’il s’agit bien de
dispositions, de stratégie et de calendrier différents.
Entre mises en place distinctes selon les pôles urbains
L’amélioration de la sécurité des véhicules est une trajec- ou conditions de dérogations distinctes selon la nature
toire forte des pouvoirs publics, qui s’inscrit dans le long des véhicules, chaque ville est devenue un cas particulier
terme tant au niveau mondial, qu’européen ou national. au niveau français comme au niveau européen (il y a plus
Les carrossiers-constructeurs sont familiers de ces obli- de 245 Low Emission Zones (LEZ) en Europe). Les calen-
gations et de leurs évolutions régulières qui requièrent driers, les catégories, la progressivité de mise en place
une veille réglementaire constante et l’anticipation des et au moins une partie des dérogations locales ou non
échéances afin d’assurer la mise à la route de véhicules doivent être communes à l’ensemble de ces zones faute
conformes dès leur première immatriculation. de quoi les calendriers seront invariablement repoussés…
Si la dépollution des véhicules concerne uniquement leur tout comme les décisions d’investissements dans les
motorisation, la décarbonation ouvre la voie à un élargis- technologies considérées comme propres.
sement de la prise en compte de tous les paramètres des Il faut une vision claire des objectifs liés à Euro 7 et aux
VI et VUL. Ainsi, à l’instar du WLTP qui prend en compte réductions des GES car le calendrier s’appliquant pour
le poids et la surface frontale des VUL, les véhicules in- les poids lourds est toujours en discussion au moment où
dustriels lourds doivent prochainement s’inscrire dans nous rédigeons ces lignes. Pour le moment, l’objectif est
une démarche d’amélioration de leurs émissions de gaz à de 90% de réduction en 2040 et donc, en 15 ans il fau-
effet de serre. Ceci va constituer le challenge central de la drait inverser la situation actuelle où plus de 90 % des
profession d’ici la fin de la décennie. véhicules mis à la route sont des diesels.
LE POINT DE DÉPART :
LA GESTION DE L’EXISTANT
TOTAL ÉNERGIE 616 467 100 % 307 433 100 % 219 834 100 % 89 200 100 %
DIESEL 606 837 98,4 % 303 516 98,7 % 216 467 98,5 % 86 854 97,4 %
GNV 8 692 1,4 % 3 460 1,5 % 3 204 1,5 % 2 028 2,3 %
HYBRIDE 277 0,0 % 212 0,0 % 5 0,0 % 59 0,1 %
ELECTRIQUE 180 0,0 % 95 0,0 % 7 0,0 % 78 0,1 %
B100 E 85 0,0 % 5 0,0 % 80 0,0 % - 0,0 %
H2 3 0,0 % - 0,0 % - 0,0 % 3 0,0 %
DIVERS 391 0,0 % 109 0,1 % 144 0,1 % 178 0,2 %
Source : SDES
LA GESTION DE L’EXISTANT :
CONSTAT ET PERSPECTIVES
COMMENTAIRE
Cumul
2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 immat.
2023/30
% immat.
annuelles
5% 15 % 27 % 30 % 35 % 40 % 45 % 50 %
nouvelles
énergies
2 300 6 900 12 420 13 800 16 100 18 400 20 700 23 000 113 620
d
éployer des offres alternatives par les constructeurs,
e
t respecter des conditions économiques viables (cf. le TCO).
On constate, en effet, historiquement, une forte juillet 2023, suivi d’un comité ministériel a enté-
complexité des réglementations de circulation riné un assouplissement du dispositif en France.
urbaine : au sein d’une même agglomération Un assouplissement du calendrier de restric-
ou d’un même PTU (périmètre des transports tions semble inévitable, et figure donc parmi
urbains), des variations importantes entre les les propositions, celle de repousser à 2030
différents critères utilisés pour réglementer le l’interdiction des véhicules Crit’air 2 au lieu de
5
transport de marchandises existent. Au sein des 2025 aujourd’hui. De la même façon, concer-
communes et à l’échelle des agglomérations nant l’élargissement des ZFE-m obligatoires, le
entre les villes (d’une ville à une autre), au sein rapport préconise de décaler au 1er janvier 2030
Nombre des métropoles (d’une commune à une autre, la date butoir pour leur déploiement dans les
d’agglomérations avec une forte fragmentation des règles), et agglomérations de plus de 150 000 habitants
qui resteraient même à l’intérieur des villes (zones piétonnes, au lieu du 1er janvier 2025.
soumises centres-villes, rues spécifiques) de grandes va-
à l’application riations s’appliquent dans la réglementation de
Le ministre de la Transition écologique a, ainsi,
stricte du cadre la circulation et du stationnement.
annoncé que seules les agglomérations en-
ZFE originel. core concernées par le dépassement de seuils
Cette complexité confirmée par le cadre d’appli- de pollution réglementaires déploieront une
cation des ZFE donne lieu à de nombreux débats ZFE. Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen
et c’est ainsi, sous la « pression » de l’ensemble de sont aujourd’hui dans ce cas. Toutes les autres
la filière « transport » (task force, livre blanc TLF…) agglomérations de plus de 150 000 habitants,
qu’un rapport du comité national de concertation en principe soumises à cette obligation, en se-
sur la question des zones à faibles émissions de raient donc exemptées.
AXE CONTENU
Ensemble des actions qui concernent le véhicule et la remorque (accessoires,
motorisation, pneumatiques…) visant l’accélération de la modernisation de la flotte
VÉHICULE - Choix d'équipements, accessoires, pneumatiques économes en carburant
- Bridage des moteurs à 80-85 km/h…
- Formation à l’écoconduite
CONDUCTEUR - Instauration de primes incitatives
- Ensemble des actions portant sur le comportement des conducteurs.
Objectif CO2 concerne toutes les entreprises de transport pour Le suivi annuel permet de réévaluer chaque année ses émis-
compte d’autrui, quelle que soit leur taille ou leur activité, et les sions de GES, et calcule sa progression, pour ajuster son plan
entreprises et chargeurs ayant une flotte en compte propre d’actions, le site www.objectifco2.fr intègre un outil qui permet,
(pour le compte propre exclusivement, seuls les véhicules ayant après saisie des données d’exploitation de mesurer et de suivre
un PTAC supérieur à 3,5 tonnes sont concernés). Quatre seg- les émissions de GES et de polluants atmosphériques, les indi-
ments de véhicules associant un gabarit à un usage principal et cateurs de performance environnementale, le suivi de la mise en
un PTAC ont été retenus (inf 3,5 t / 3,6 – 12 t / sup. 12 t pour les œuvre du plan d’actions personnalisé et des objectifs chiffrés
porteurs / 40 t pour les ensembles routiers). sur lesquels les entreprises s’engagent.
CONSTAT ET PERSPECTIVES
02
69 % pour les automobilistes.
ACCIDENTS CORPORELS AVEC PRÉSENCE Mettre fin, par abrogation, à l’application d’un grand
DE POIDS LOURDS nombre de règlement UE relatifs aux homologations et ré-
ceptions des véhicules à moteur et de leurs remorques en ce
DONNÉES 2011 2016 2021 qui concerne le montage de systèmes, sous-système, com-
posants ou entités techniques.
Accidents corp. 3 055 2 797 2 545
avec poids lourds Il a donc pour objectif de mettre en place de nouvelles exi- Q
gences dans la conception des véhicules afin d’améliorer né
Gravité* 18,3 17,6 15,4
leur sécurité en généralisant des technologies existantes
% PL présents 3% 3% 3% pour certaines catégories de véhicules, à toutes les catégo-
Nombre ries de véhicules, tel que (non exhaustifs) :
de personnes tués 15 % 14 % 13 %
adaptation intelligente de la vitesse,
*NB DE TUÉS POUR 100 ACCIDENTS CORPORELS
facilitation de l’installation d’un éthylomètre
antidémarrage,
Dès qu’un véhicule sert à transporter des charges ou du matériel, à déplacer des équipes
ou qu’il a une fonction utilitaire, il doit satisfaire à un certain nombre d’exigences.
Un véhicule de série ne peut y répondre sans un minimum d’aménagements voire
de modifications pour assurer la meilleure sécurité possible.
Quels sont les outils Quels sont les pièces Quelles sont les sources
Dans quelles conditions Quel est le conducteur
nécessaires à l’exercice et matériaux nécessaires d’énergies autonomes
circule le véhicule ? et l’effectif transporté ?
du métier ? à l’exercice du métier ? nécessaires ?
En guise de synthèse et dans le but de nous projeter vers Nous avons ainsi retenu des indicateurs macro-écono-
nos prochaines communications, nous avons souhaité vous miques susceptibles d’impacter notre filière et nos métiers
proposer un certain nombre d’indicateurs-clefs à suivre, en respectifs, c’est-à-dire un indice d’activité globale, un indice
lien avec le panorama proposé en cette fin d’exercice 2023. d’évolution des prix et les défaillances d’entreprises qui
Ces indicateurs, qui ont pour vocation de servir de repères à concernent l’ensemble de l’environnement économique au-
notre filière, sont représentatifs du cadre dans lequel nous quel nous appartenons. Vous trouverez également des indi-
évoluons. On notera cependant que les chiffres proposés, cateurs plus directement liés à nos activités, c’est-à-dire les
bien que correspondant à des points de repères historiques immatriculations et le parc, à mettre en perspectives avec
objectifs, n’expriment pas totalement la complexité de la les approches plus détaillées et ciblées qui pourraient être
période que nous vivons. les nôtres par ailleurs.
Nous serons également amenés à faire évoluer cette pre-
C’est pourquoi nos métiers ont plus que jamais besoin de mière liste afin de coller au plus près aux questionnements
sources d’échanges variées et suivies dans le temps afin de et aux préoccupations de nos adhérents et de l’ensemble
disposer d’une vision prospective… autant qu’il est possible. de la filière VI/VUL.
45 959
(moyenne sur 10 ans
2013 – 2022)
Défaillances Évolution
des entreprises du prix des énergies
50 104 Gasoil Pro
(12 mois glissants
à fin Juin) (+ 70 %)
Indices d’activité
économique 131,6
(indice à fin août,
CONCLUSION
Nous aurons le temps de préciser, dans les pro- nous essaierons de rendre compte avec notam-
chaines éditions, ce que deviendra Euro 7, quelle ment les travaux en cours sur les poids et dimen-
sera la place des carburants liquides bas carbone sions ou l’inclusion des évolutions liées au règle-
ou quelles seront finalement les échéances de la ment de sécurité GSR II.
norme VECTO (quota d’émission de CO2 imposé Enfin et c’est également un niveau de suivi essen-
aux constructeurs de VI). tiel de nos secteurs d’activité déjà privilégié
L’intégration, en 2028, du transport dans le calcul dans cette publication , nous ne manquerons pas
des quotas carbone est également encore à pré- de souligner à l’avenir l’importance du facteur
ciser mais aura un impact majeur sur l’évolution humain et l’importance de contribuer à la forma-
de la typologie des ventes de matériels et donc tion et à l’emploi de notre filière en parfaite col-
de nos métiers. laboration notamment avec les acteurs institu-
Plus globalement c’est la complexité croissante tionnels de nos branches respectives (AFT, ANFA-
du cadre dans lequel évolue notre filière dont OPCO MOBILITES).