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Paysage et implantation

L’architecture grecque émerge en mer Egée,


au milieu d’un paysage qui se caractérise par la grande variété
de ses sites naturels.
Il se compose d’espaces définis qui semblent disposé au
peuplement humain.
Des vallées et des plaines fertiles de petites dimensions sont
limitées par de hautes montagnes arides.
Au centre et au sud, les îles forment des ponts reliant les
continents.
La protection assurée par les montagnes garantit à l’espace
égéen un développement distinct et la position des îles favorise
les échanges culturels et humains.
La mer Egée est une mer intérieure du bassin méditerranéen, située entre l'Europe et
l'Asie. Elle s'étend de la Crète au sud jusqu'au détroit des Dardanelles au nord, et entre la
Grèce à l’ouest et la Turquie à l’est.
Même s’il y avait une certaine régularité dans les
implantations grecques,
elles étaient toujours voulues comme endroits individuel,
auquel on ne permettait pas de grandir au-delà d’une
certaine dimension.
A partir du 5e siècle AJC, c’est une grille orthogonale qui
organisa le plus souvent la planification de la cité.
Mais, contrastant avec l’importance symbolique de
l’espace orthogonale adopté en Egypte, l’architecture
grecque l’utilise uniquement pour faciliter l’élaboration des
plans et la fondation de nouvelles colonies.
Comme tel, il ne présentait nulle fonction symbolique
au-delà de la définition d’une grille orthogonale,
commune à tous les citoyens de la cité grecque.

Son centre était réservé à l’agora, un espace circonscrit


où se produisent les rencontres publiques. Il n’y a pas
d’axes majeurs et la position des monuments principaux
est toujours déterminée par le paysage environnant.
CIVILISATION MINOENNE 2000 AV.J.C. Apparue en
Crête, 2000 ans Av. J.C. La première civilisation connue en
Europe.
On repère l’origine de cette civilisation au 3eme millénaire
Av. J.C., quand les peuples de la mer Egée adoptent le
bronze (inventé en Crête et au Proche Orient)

• Minoenne le légendaire Minos qui régna sur Cnossos


• Cnossos: (sur le littoral nord de la Crête), est le plus
grand palais minoen, construit vers 1900 av. J.C. Ses
bâtiments à plusieurs étages sont disposés autour d’une
cour centrale et abritent des pièces d’apparat
somptueusement décorées.
L'Égée mycénienne
Venus du nord au cours du XXe s. avant J.-C., les Achéens
créent dans le Péloponnèse les puissants royaumes de Mycènes,
Tirynthe, Pylos et celui de Gla en Béotie.
CIVILISATION MYCENIENNE 1600/12OO AV.JC. Mycènes,
vers 1600/1200 Av. J.C.

CIVILISATION CLASSIQUE 500/356 AV.JC.

CIVILISATION HELLENISTIQUE 356/30 AV.JC

Comme en Egypte, l’habitation grecque était faite de torchis.


La pierre était réservée aux édifices sacrés et publics.
La civilisation grecque a déterminé pendant 2500 ans le cours
de la civilisation occidentale.
L’architecture grecque est essentiellement celle de la « polis » =
cité = ville en tant que centre religieux enserré dans des
murailles et des temples.
VII e siècle av. jc. :
Les principes essentiels du portique (la stoa), de la colonnade
péristyle et des colonnades intérieures sont établis.

VI e siècle av. jc. :


Des édifices aux vastes proportions marquent une maîtrise des
formes et des techniques de la pierre (différents styles sont apparus :
dorique, ionique, corinthien).

Ve siècle av. jc:


Connaît l’épanouissement de l’architecture classique faite de
géométrie, de clarté et de volumétrie plus que d’espaces intérieurs
proprement dits (temple d’Héra à Paestum, le Parthénon, le temple
d’Athéna Niké sur l’acropole d’Athène...)
2. Les Cités
A partir du Ve siècle av. jc. C’est une grille orthogonale
(attribuée à Hippodamos de Milet) qui organisa le plus souvent
la planification de la cité. Le centre de la grille était réservé à
l’agora.
Un espace circonscrit ou se produisaient les rencontres
publiques.

Paestum
En grec poseidonia, le site est constitué par une plaine fertile
entre la mer et la terre, situé au sud de Naples est l’un des sites
grecs les mieux conservés d’Italie, fondée vers le VIIe siècle av.
jc. Par des Achéens de Sybaris.
Le plan de la ville
était organisé selon
une grille
orthogonale, à
l’intérieur de
laquelle un grand
espace
rectangulaire
réservé à l’agora.
Trois temples
doriques bien
conservés. Deux
temples d’Héra
(450 av. jc.) et un
temple d’Athéna
(510 av. jc.). Plan de la ville de Paestum
Athènes
Le site d’Athènes est
occupé depuis 3000 ans av.
jc. Sur la colline escarpée de
l’acropole (ville haute) se
dressaient une forteresse et
un sanctuaire principal.
Athènes fut la capitale
artistique et culturelle de la
Grèce antique, les plus
grandes figures de la pensée
occidentale y enseignèrent
(Socrate, Aristote, Platon..)
avant d’être éclipsée par
Alexandrie et Rome.
L’Acropole d’Athènes Située sur
une colline, véritable « ville haute »
dominant la « ville basse »,
l'Acropole abritait des temples et
divers bâtiments de l'Athènes
antique : Parthénon, Érechthéion,
Propylées (porche monumental en
avant d’un temple ou d’une Son aménagement, ordonné
citadelle), temple d'Athéna ...etc; et conçu, en grande partie,
par le sculpteur Phidias,
date pour l'essentiel de la
seconde moitié du Ve siècle
av. J.-C. Édifié entre 447 et
432 av. J.- C., le Parthénon,
au sommet, est l'un des plus
beaux exemples de
l'architecture grecque
classique.
3. Les Edifices
Le temple

La place du temple est primordiale dans l’architecture


grecque, en tant que demeure d’une divinité particulière.
L’organisation générale est orthogonale et le plan axial, mais
cette axialité n’était pas soulignée (contrairement à
l’architecture égyptienne).

Superficiellement les temples grecs se ressemblent tous, mais


regardés attentivement ils révèlent d’importantes différences
de forme et d’expression. La seule particularité commune à
tous les temples est la Cella ou (Naos) longitudinale où
s’élevait la statue du dieu.
Le temple
d'Héphaïstos à Temple de Zeus L'Érechthéion à
Athènes, olympien à Athènes, montrant
montrant des Athènes, montrant des colonnes à
colonnes avec des colonnes avec chapiteau ionique
chapiteau chapiteau
dorique corinthien
Différents types de temples
Suivons le schéma :
Les colonnes de la façade sont comprises entre les deux
murs latéraux : elles sont in antis ;
les colonnes sont in antis devant et derrière le bâtiment :
le temple est in antis double.
Le temple est rond : c'est une tholos.
Les colonnes de la façade couvrent toute la largeur du
temple : le temple est prostyle ;
même disposition, mais le temple a des colonnes devant et
derrière : le temple est amphiprostyle.
Le temple est entouré d'une double rangée de colonnes : il
est diptère ;
il est entouré d'une simple rangée de colonnes : il est
périptère.
Les colonnes sont engagées dans les murs : le temple est
pseudo-périptère ;
même chose, mais avec deux rangées de colonnes : il est
pseudo-diptère.
Le Parthénon
Le Parthénon mesure 69,5 mètres sur
30,88 mètres en marbre du Pentélique.
L'édifice est aménagé de manière à mettre
en valeur la statue de Phidias : la
péristasis (espace de la colonnade
extérieur), le pronaos (vestibule d'entrée
dans le naos) et l'opisthodome
(symétrique, à l'arrière du pronaos) sont
fortement réduits pour ménager de la
place.
Le naos (ou cella) est large de 9,815 mètres et entouré d'une
colonnade faisant retour arrière derrière la statue. La seconde
chambre, derrière la statue, abrite le trésor de la ligue de Délos.
PARTHENON
L'ARCHITECTURE DE LA GRECE ANTIQUE
Parmi les autres édifices grecs : l’habitation, le stoa, et le
théâtre.

L’habitation Maison
introvertie ou les
chambres sont
groupées autour
d’une cour
• Le stoa un long portique à colonnes qui servait à isoler l’agora
et à abriter du soleil et de la pluie. Il s’agit d’un édifice unilatéral
allongé.

Stoa restaurée d' Attale,


Athènes
Le théâtre ne fut qu’un cercle à l’intérieur duquel
l’ensemble des personnes participait au jeu du
drame. Dans la période classique les participants se
divisèrent en acteurs et spectateurs : la continuité du
cercle fut ainsi rompue.

Le théâtre d'Hérode Atticus, Athènes


En demi cercle, le théâtre s’adossait à la pente de la
colline, ou se formait un auditorium naturel. Il se
formait de trois parties :
1. l’enceinte : gradins ou
se plaçaient les
spectateurs
2. l’orchestra : espace
circulaire (diamètre
environ 20 mètres
3. La scène (Skene) :
plate formede un à
deux mètres, sur
laquelle évoluent les
acteurs.
Les spectateurs (14 000 à Epidaure, 20 000 à Argos) disposaient de 40 cm sur les
gradins, hauts de 40 cm environ ; les privilégiés avaient droit à des sièges dits de
proédrie », trônes ou bancs à dossier et accoudoirs, installés notamment au
premier rang.
L’agora Place publique concentrant les activités
religieuses, commerciales et administratives des cités de la
Grèce classique.

A l'origine, lieu d’Assemblée du peuple, l'agora était


un endroit vaste et ouvert sur la ville, étroitement lié à la
notion d’ esplanade, elle s'entoura progressivement des
grands bâtiments administratifs de la cité.

L'installation des monuments cultuels n'intervint


qu'en second lieu. Puis l'agora perdit peu à peu sa dimension
politique pour prendre une fonction plus nettement
commerciale.
4. Les ordres

Par le terme d'ordre, on entend chacun des styles de construction


des architectures antiques et classiques.
Les parties constituantes des colonnes classiques sont la
base,le fut et le chapiteau.
Aux trois ordres grecs (dorique, ionique et corinthien), les
Romains ont ajouté l'ordre toscan et l'ordre composite.
L’ordre dorique : colonnes trapues et chapiteaux non décorés
L’ordre ionique : colonnes plus énoncées, chapiteaux décorés de
volutes Les colonnes ioniques ont environ huit diamètres et demi de
hauteur. . Elles reposent sur une base haute d'un demi diamètre. Le
fût des colonnes présente ordinairement vingt-quatre cannelures,
séparées par un listel.
L’ordre corinthien : des chapiteaux décorés avec des feuilles
d’acanthe stylisées.
Le fût de la colonne corinthienne est ordinairement lisse,
quand les colonnes sont de porphyre ou de granite ; et cannelé
quand elles sont de marbre.
Le nombre de cannelures varie de vingt à trente-deux (il est
le plus souvent de vingt-quatre), suivant le diamètre de la
colonne ; et, comme il convient qu'une cannelure corresponde
au milieu de chacune des quatre faces du chapiteau, le nombre
de cannelures doit être divisible par quatre.
Les corrections optiques
Les Grecs avaient découvert que l'œil déforme ce qu'il voit. Ils
corrigèrent donc l'objet pour que la perception soit harmonieuse.
La façade du Parthénon n'est pas rectangulaire, mais déformée.
Les colonnes ne sont pas cylindriques.

Entablement (horizontal) : léger renflement, légère convexité


Fronton (vertical); léger surplomb des dalles Colonne (cylindre):
légère convexité au tiers de la hauteur (galbe) Colonne d’angle:
diamètre augmenté Divergence des colonnes vers le centre :
(inclinaison des axes)
PAESTUM
Façade temple grec
L’architecture Grecque
I/ Paysage et implantations
II/ Courants artistiques et formes architecturales primitives
III/ Les édifices
• L’habitation
•Le palais
•Sanctuaire et temple
•Les monuments de l’architecture civile
Conclusion :
•conception de l’espace et évolution historique
IV/ Les ordres architectoniques
•Ordre dorique
•Ordre ionique
•Ordre corinthien
Conclusion :
•les domaines propres des divers ordres, leurs rôles, leur
association
•l’articulation
V/ L’urbanisme
Conclusion générale
II/ Courants artistiques et formes architecturales
primitives

En Grèce l’architecture se caractérise par une évolution


complexe : l’invasion dorienne, venue du Nord peu après la
guerre de Troie, a fait de la Grèce comme un monde
nouveau.
Les Doriens, une race de montagnards, favorisent une
architecture épurée et qui vise avant tout à la sévère beauté
des lignes.
Désormais, le génie dorien et les traditions ioniennes vont
s’associer sans se confondre. La double origine ionienne et
dorienne dont le peuple grec est issu se manifeste à travers
les ordres architectoniques.
L’âge de bronze moyen (2600-2000 AJC) :

En Crête, c’est l’époque des premiers palais (Cnossos, Mallia


et Phaistos) ; une architecture minoenne en référence à
Minoen est naît grâce à la construction de ces palais.
Cnossos se développe et devient la première ville de la
Méditerranée.
Par son commerce maritime, la culture minoenne est en
relation avec l’Egypte, la Phénicie et la terre mère grecque.
L’architecture minoenne
Qui est naît de la construction des grands palais se
caractérise par une complexité évidente sous forme de
labyrinthe – qui désigne, en grec, une architecture à plan
compliqué). Il se compose de constructions de différentes
hauteurs et profondeurs qui ne sont pas réunies par un
système d’axes de symétrie et d’alignement, mais par un
ordre complexe d’ensemble.
L’ordre minoen
Se présente sous forme d’un support en bois ; un fût
rétrécis vers le bas, qui repose sur une dalle en pierre
(plinthe), ronde ou angulaire. Le chapiteau est formé par un
coussinet entre les annelets et les liens. Un abaque carré
porte la poutre en saillie.
L’âge de bronze récent (1600-1100) :
La Crête dépend des rois de Mycènes et se rattache à la terre mère
grecque. Les principales villes fondées sont Péloponnèse, Attique,
Béotie, Mycènes. La culture mycénienne reprend beaucoup
d’éléments de la culture minoenne, mais suit sa propre voie une
architecture.
L’architecture mycénienne s’oppose à l’architecture minoenne dans
ses types de construction comme le mégaron et dans la recherche de
la monumentalité à l’instar de la technique monumentale du
mégalithe.
La porte d’entrée du Trésor d’Atrée à Mycènes demeure l’exemple
classique de « la construction mégalithique » : quatre blocs
monolithes pesant plusieurs tonnes forment un encadrement de
pierre d’environ
3,25 m de hauteur te 3 m de largeur. Au-dessus du linteau, le triangle
de décharge est évidé. Il est fermé par une dalle de pierre
triangulaire haute de 3 m, sculptée sur le côté face de deux lionnes.
Le mégaron représente dans l’architecture mycénienne
aussi bien la pièce principale de l’habitation que les
bâtiments et les lieux de réunion.
C’est un corps de bâtiment d’une simplicité
élémentaire : rectangle long avec murs latéraux,
subdivisé en une seule pièce principale et une ou deux
secondaires.
La façade s’ouvre en général par un vestibule ouvert,
soutenu par des colonnes et avec des statues en saillie.
Le mégaron est une construction à orientation nette ;
les pièces sont disposées en enfilade alors que l’accès
est placé dans l’axe central
III/ Les édifices
•L’habitation
A l’époque grecque se distinguaient trois types
d’habitation :

La maison à pastas : Sa parcelle de forme régulière


d’environ 17 m x 17 m est desservie par un chemin
central venant du Sud. Elle occupe une parcelle. L’aile
avant de la maison est haute d’un étage ; elle comprend
une cour précédée d’un vestibule et flanquée sur les
deux côtés (Est et Ouest) de pièces d’habitations. Dans
l’aile Nord s’élève un portique qui traverse la maison. Il
s’ouvre vers la cour, par une colonnade et dessert les
pièces principales de la maison. Un escalier mène à
l’étage supérieur au-dessus de l’aile Sud.
La maison à péristyle : Elle a une cour pour centre.
Une colonnade qui en fait le tour sur 3 ou 4 côtés
dessert les différentes ailes de la maison.

La maison à cour avec mégaron : Derrière le vestibule,


un étroit couloir conduit latéralement vers l’extérieur
de la maison et s’ouvre par une colonnade sur la cour
intérieure, autour de laquelle sont disposées selon la
tradition les différentes ailes de la maison, à un ou
deux étages. La pièce principale, le mégaron, en
constitue la caractéristique avec son vestibule
couronné d’un pignon et son toit saillant.
•Le palais

Palais minoen : Le palais de CNOSSOS qui couvre une superficie de


22000 m² représente une conception en labyrinthe. Il est édifié
autour d’une cour centrale de forme rectangulaire. L’aile Ouest
englobe les espaces réservés au culte et aux cérémonies officielles. A
la différence d’autres palais, dans l’aile Est, sont insérés les
appartements royaux.
Forteresse mycénienne : Vaste enceinte fortifiée, elle est construite en
des endroits très difficiles d’accès. Dans la ville de Troie II, un
ensemble de mégarons est bâti sur le sommet de la colline. Six
grandes constructions organisées en longueur se côtoient en deux
groupes parallèles. Pour marquer l’entrée, le plan du mégaron se
transforme en propylée. La forme de la ville forteresse est circulaire
avec remparts circulaires, les mégarons sont placés dans une
situation permettant d’exercer le contrôle.
•Sanctuaire et temple

Sanctuaire : la plus importante forteresse sanctuaire de


l’Attique est au 12e siècle AJC l’Acropole d’Athènes.

L’emplacement des temples dans ce lieu sacré ne suit aucun


plan contraignant. Les portes monumentales (propylées)
s’adaptent sans rapport direct avec le temple à un endroit
convenable du mur du téménos.
Temple : les temples primitifs (temple d’Apollon à Dreros)
conserve la forme du mégaron mycénien.
Les temples à péristyle présentent l’association des
structures contrastées du mégaron fermé à orientation
marquée et du péristyle ouvert sur tout son périmètre.
Dans le noyau central du temple on remarque la
construction orientée du mégaron tandis que son enveloppe
présente un péristyle qui tend vers une uniformité
esthétique.
Le plan général est construit symétriquement aussi bien
selon l’axe longitudinal que selon l’axe transversal.
L’espace central appelé cella peut posséder une à trois nefs.
En effet, des colonnades intérieures subdivisent en trois nefs
la cella.
A l’extérieur, ce qui donne au temple sa physionomie, c’est
sa colonnade et son fronton.
•Les monuments de l’architecture civile

Propylée : il constitue l’entrée à l’habitation royale ou au


sanctuaire ; il se forme de vestibules antérieur et postérieur, chacun
avec une colonnade dorique ou ionique ainsi qu’un mur de porche
central. Le triangle du fronton se dresse en façade au-dessus de
l’entrée.
Théâtre : l’architecture des théâtres comme celle des propylées est
une branche de l’art religieux des Grecs.
Des gradins sans toiture, sont étagés sur le flan d’une colline suivant
un plan concentrique.
L’orchestre est une plate forme vide, réservé aux évolutions des
chœurs. La scène proprement dite est une tribune étroite, isolée en
avant d’une cour de service qui a pour fond une élégante colonnade
dorique.
Bouleutérion : c’est le siège du conseil de l’Etat et la
commission exécutive. Il consiste en une salle
rectangulaire avec des gradins en hauteur, sur les deux
côtés. A la fin du Ve siècle AJC un autre type se dégage :
une salle carrée avec des gradins en hauteur, disposés sur
trois côtés, comme dans un théâtre.
Stoa : espace d’échanges commerciaux, elle présente une
longueur de 116,5 m et ferme le côté sud de l’agora.
Haute de deux étages, elle est fondée sur un podium. Les
galeries longitudinales desservent au niveau de chaque
étage 21 boutiques.
Conclusion :

•L’architecture sacrée grecque ne représente pas l’image d’un espace


unique et global ; des significations particulières y sont symbolisées.
•La forme de l’édifice individuel et le groupement de plusieurs de ces
édifices se basent sur des principes d’organisation différente.
•Le concept grec de l’espace est pluraliste.
•L’interaction harmonieuse de plusieurs modes d’organisation
spatiale dans l’architecture grecque classique résulte d’une évolution
historique.
•Le point de départ commun au temple et à l’habitation fut le simple
mégaron se développant dans deux directions opposées. Le temple
devient la manifestation d’un caractère bien défini alors que
l’habitation évolue vers la différentiation fonctionnelle.
IV/ Les ordres architectoniques
•Ordre dorique
Les éléments caractéristiques de l’ordre dorique seront ainsi
décrits :
Soubassement :
l’ordre repose sur un socle à forte saillie, fait d’assises en retraite qui
règnent au pourtour de l’édifice. Au VIe siècle, ces assises de
soubassement sont des escaliers (3 degrés). La dernière marche
appelée stylobate sert de support aux colonnes.
Colonne : leur degré d’élancement et leur espacement d’axe en axe
déterminent le caractère plastic du temple.
•/Base :
cette plate-forme circulaire, observée au pied de la plupart des
colonnes égyptiennes, n’existe dans l’ordre dorique qu’à titre
exceptionnel.
•/Fût :
les fûts les plus anciens sont monolithes. On ne se décide
que peu à peu à construire des fûts par tambours. Le
diamètre décroît du pied du fût à son sommet.
En surface, apparaissent des cannelures au nombre de 20
ou seulement 16 ; la section des cannelures est un arc de
cercle très aplati et l’arête est en général vive.
•/Chapiteau :
il joue le rôle constructif de sous-poutre et, au point de
vue décoratif, le rôle d’une transition entre la section
circulaire du fût et les lignes droites de l’entablement. Il
se compose de deux membres : un tailloir faisant sous-
poutre ; une échine faisant raccord.
Entablement (épistyle) :
•Architrave : l’architrave, le poitrail qui porte les membres
supérieurs de l’entablement, était de bois dans les temples
primitifs. Vers le VIe siècle survient le changement des
matériaux : une poutre de pierre prend la place d’un
poitrail en charpente. La portée se réduit alors et
l’architrave devient une poutre agissante. Sa décoration se
réduit à un bandeau lisse.
•Frise : interposée entre l’architrave et la corniche, elle est
constituée par une alternance de triglyphes formant ou
simulant une ossature, et de métope faisant office de
remplissage. Les triglyphes sont des pillettes ou des
monolithes ; et les métopes sont des dalles minces. Les
triglyphes portent sur leur flanc des rainures verticales où
les métopes se glissent à coulisse. Le tout donne une
construction légère, chargeant peu l’architrave. Les
métopes offrent une surface idéale pour les représentations
figurées. Chaque métope offre un tableau.
•Ordre ionique

Soubassement : C’est sous la forme d’un perron continu que se


présente le soubassement des colonnades ioniques, avec 2 à 4 degrés.
.
Colonne : Avec ou sans podium les colonnes sont montées en trois
parties
•/Base : elle prend la forme, soit d’un disque ordinairement profilé,
et débordant le fût, soit d’un disque reposant sur le soubassement
par l’intermédiaire d’une plinthe carré.
•/Fût : il est effilé et haut avec un léger rétrécissement au
sommet. Ses cannelures sont au départ au nombre de 48,
mais plus tard de 24 avec l’introduction de méplats. Ce
qui donne un profil longiligne au fût.
•/Chapiteau : Les premiers sont à feuilles enroulées,
ensuite à volutes éoliennes.
Entablement (épistyle) :
Il s’agit d’un entablement mince dont les éléments sont
une architrave à bandes, une frise sans triglyphe et une
corniche peu saillante, sans mutules, généralement ornée
d’une rangée de denticules.
•Ordre corinthien
se distingue par le chapiteau à corbeille de feuillage ;
c’est une variété plus riche de l’ordre ionique.
Conclusion :

•les domaines propres des divers ordres, leurs rôles, leur


association
Le dorique, par son monumental aspect, est tout désigné
comme l’ordre des très grands temples.
C’est l’ordre ionique qui décore les édifices de modestes
proportions. L’ordre corinthien convient aux édifices qui
comportent l’élégance plus que la majesté.
Dés le Ve siècle, l’ionique tend à devenir l’ordre des intérieurs
(propylées d’Athènes p.ex.). L’ordre corinthien semble, par sa
délicatesse, fait pour les intérieurs.
Les ordres sont parfois superposés. Leur légèreté commande
leur superposition.
•l’articulation
C’est l’ordre dorique qui a le mieux concrétisé la
présence du temple.
Le caractère de l’ordre dorique peut exprimer une idée
de poids enraciné dans la terre.
Sans base les colonnes doriques reposent lourdement sur
le sol et leurs fûts à cannelures semblent incarner la force
musculaire masculine.
L’ordre ionique personnifie la grâce et la beauté féminine.
Le Corbusier disait « on s’est attendrit et on a fait de
l’ionique ».
V/ L’urbanisme
L’ordonnancement urbain a comme référence désignée le
système hippodamique (en référence à Hippodamos de Milet)/
•Le tracé des rues est régulier sous forme de damier.
•L’occupation au sol est rationnelle.
•Le réseau de voies se coupant à angle droit divise la ville en
îlots (insulae) identiques.

Conclusion générale
La distribution géographique des styles répond à la répartition
des races. A l’est de la Grèce l’ordre ionique règne sans
partage ; l’occident du monde grec est le domaine du dorique.
Et entre les deux groupes, la Grèce propre, où les deux races se
sont mêlées, reste comme un foyer commun où les deux styles
se perpétuent et se développent à la fois. L’Acropole d’Athènes
n’appartient ni à l’un ni à l’autre, c’est l’art grec tout entier
qu’elle résume.

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