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BRUNELLO THEO-21810227

Le monument que nous allons étudier est le Parthénon d’Athènes, construit entre 447 et 432
avant notre ère dans la période classique par les architectes Ictinos, Callicratès et Phidias. Il a été
réalisé sur les restes de l’Hécatompédon, temple de calcaire détruit par les Perses au VIe siècle. Le
Parthénon a pour but d’abriter une imposante statue chryséléphantine en or, de douze mètres de
haut, à l’effigie de la déesse Athéna, protectrice d’Athènes. Ce monument est à la fois un temple
dorique et un trésor dont l’architecture publique était destinée aux offrandes que l’on venait déposer
à la déesse.
Nous pouvons voir sur le plan de masse qu'il s'agit d'un bâtiment dorique, périptère et octostyle
situé au rez-de-chaussée et possédant une entrée à l’Ouest et une entrée à l’Est. Il mesure 13,72
mètres de haut dont 67,5 mètres pour les façades Nord et Sud et 31 mètres pour les façades Est et
Ouest. Il repose sur un crépis à trois degrés mesurant chacun 0,55m. Nous pouvons comparer ce
bâtiment monumental aux grands temples ioniques tels que celui dédié à la déesse chasseresse
Artémis à Éphèse en Turquie, ou encore celui dédié au dieu solaire Apollon Patroos, à Athènes.

Notons que la façade principale s’ouvre à l’Est, ce qui n’est pas commun dans les
monuments doriques. Le bâtiment dispose de trois stylobates deux fois moins hauts que les degrés
du crépis. La peristasis est octostyle et est composée au total de 46 colonnes verticales de marbre
blanc du Pentélique, elles-mêmes composées de dix à douze tambours, selon les colonnes, desquels
nous pouvons compter vingt cannelures par tambour. Nous observons que la réduction du dernier
entrecolonnement aux angles permet aux tailloirs de ne pas se toucher. Sur la partie inférieure de
l’entablement nous voyons que l’architrave, qui repose sur l’abaque des chapiteaux doriques, est
composée de réglets à gouttes et d’inscriptions grecques qui sont entourées de soleils dorés en
relief. Au niveau de la frise, qui se sépare de l’architrave par la taenia, nous identifions des métopes
composés de personnages humains et mythologiques dont l’un d’eux est accompagné du centaure
sage Chiron, qui fut adopté par Athéna et Apollon. Ces personnages sont également en relief et sont
regroupés par deux sur fond rouge. Ils sont séparés par 15 triglyphes bleus qui sont face aux
mutules de la corniche horizontale.
La partie supérieure est composée d’un toit à quatre pans à tuile de terre cuite et à la charpente de
bois. Nous observons en suivant, deux acrotères d’angles, dont un au dessus du fronton, qui sont
en forme de sphinges polychromes. Ils viennent surplomber une corniche rampante richement
sculptée. Entre ces deux corniches il y a sur le fronton un tympan, sur fond rouge, avec une
représentation polychromique du panthéon Olympien dont celle de Zeus, assis au centre.
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En pénétrant par l’entrée principale à l’Est, nous arrivons au vestibule de la salle du Sékos
qui est amphiprostyle et qui est surélevé de deux degrés par rapport au reste du bâtiment. Cette
salle, appelée le pronaos, est la partie qui est fermée et qui est entourée d’orthostate sur lesquels
reposes trois grandes cloisons de pierres peintes en rouge à l’extérieur. Au centre de celle-ci se
dressent 4 colonnes verticales en parfaite symétrie. Sa nef centrale a une portée phénoménale de
onze mètres de haut, ce qui est de l’ordre du grandiose pour l’époque. Quant à ses nefs latérales,
elles sont éclairées par deux fenêtres mesurant 9,75x4,20 mètres. Dans la continuité de cette pièce
nous voyons le Naos, séparé par un mur. C’est la pièce où doit se tenir la statue de la divinité et
celle qui possède 23 colonnes verticales à l’intérieur. Son entrée se fait par l’Ouest et elle est
également amphiprostyle. Notons aussi que l’édifice possède un opisthodome à l’arrière du
vestibule d’entrée du Naos, qui ouvre une porte vers une pièce destinée aux jeunes femmes
célibataires et totalement dévouées au service de la déesse Athéna. Cette pièce est à l’origine du
nom de l’édifice qui signifie « la demeure des vierges ».

Ce monument s’inscrit dans la catégorie des grands temples de l’antiquité en symbolisant la


suprématie athénienne par son architecture. Il est le temple qui a le plus inspiré les architectes néo-
classiques de la fin du XVIIIe siècle, comme on peut le remarquer sur la porte de Brandebourg de
Carl Gotthard Langhans à Berlin, réalisée de 1788 à 1791. Nous retrouvons cette inspiration
également dans les bâtiments de prestige destinés aux institutions culturelles et financières.

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