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La cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay est un monument majeur de l'art roman et de


l'Occident chrétien. Elle a été érigée en basilique mineure un bref apostolique de Pie IX, le 11 février 1856.

Une Vierge noire, objet de nombreux pèlerinages au cours des siècles, trône sur un maître-autel baroque.
L'actuelle effigie remplace celle qui aurait été offerte par Saint Louis à son retour de la croisade d’Égypte, et qui
fut brûlée lors de la Révolution française.

La cathédrale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 18621. Elle a été
inscrite en 1998 sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-
Compostelle en France.

Sommaire
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 1 Description

 2 L’art oriental au Puy

 3 La façade

 4 Le porche du For

 5 La nef

o 5.1 À voir dans la cathédrale

 6 Le clocher

 7 Le cloître

 8 La Vierge Noire

 9 La légende de la Pierre des Fièvres ou Pierre des Apparitions


 10 Le jubilé du Puy-en-Velay

 11 La cathédrale-basilique au cinéma

 12 Notes et références

 13 Annexes

o 13.1 Articles connexes

o 13.2 Sources et bibliographie

o 13.3 Liens externes

Description[modifier | modifier le code]


De facture romane, la cathédrale Notre-Dame du Puy se dresse au pied du rocher Corneille, un promontoire
d'origine volcanique dominé par une statue de la Vierge en acier moulé provenant des canons pris
aux Russes à Sébastopol.

Plan au sol (le nord est en bas).

Érigée au XIIe siècle, la cathédrale est insolite du fait de la diversité de ses styles, et témoigne de la richesse
passée de l'art roman.

On y trouve de fortes influences byzantines en même temps que des structures qui rappellent celles du sud-ouest
de la France. Construite à partir de pierres volcaniques de divers coloris, la façade occidentale, faite de pierres
polychromes, de parements mosaïqués, d'arcades en plein cintre et de petits frontons, possède un porche à trois
arcs auquel on accède, depuis une rue de la ville, par un large et long escalier en pierre de 134 marches. Si de
très belles statues et mosaïques décorent le portail, l'intérieur abrite de superbes fresques dorées.

La couleur sombre des pierres donne à l'intérieur un aspect austère, mais l'on est impressionné par la hauteur
des six coupoles, l'abondance des voûtes qui la couronnent et par le soubassement voûté sur lequel elle
s’appuie.

Le chœur repose directement sur le rocher, mais pour agrandir la cathédrale aux XIe et XIIe siècles afin d’accueillir
les pèlerins toujours plus nombreux, quatre travées supplémentaires ont été audacieusement construites sur le
vide ; pour rattraper un dénivelé de 17 m, d’importants piliers soutiennent les hautes arcades.

Cette basilique, construite en plusieurs campagnes, peut être datée du XIe siècle pour l'abside, le carré du
transept et les deux dernières travées. Toutefois, l’édifice menaçant ruine au début du XIXe siècle, il fit l’objet,
entre 1844 et 1870, dans sa quasi-totalité, d’une démolition suivie d’une reconstruction à l’identique, hormis
l'abside et la coupole de croisée, qui furent refaites sous une forme différente.
La cathédrale en 1836, avant sa démolition-reconstruction

L’art oriental au Puy[modifier | modifier le code]


L'aspect oriental de la cathédrale et de nombreux autres édifices de la ville surprend le visiteur. Émile
Mâle remarquait la ressemblance frappante qui existe entre la mosquée de Cordoue et le cloître du Puy,
l'assemblage de matériaux rouges et blancs de là-bas (brique et pierre) se transforme, sur la terre volcanique du
Velay, en polychromie noire et blanche (lave et pierre.) Cette influence de l'art arabe est intimement liée à
l'histoire de la ville.

Le 15 août 1095, à l'occasion de la fête de l'Assomption célébrée au Puy, le pape Urbain II annonça la première
croisade (1095-1098) et désigna l'évêque de la ville, Adhémar de Monteil, pour la mener à bien. Accompagné
d'environ quatre cents croisés vellaves, l'auteur du célèbre Salve Regina quitta donc le Puy pour l'Orient. Il fut
mortellement blessé lors du siège d'Antioche, mais d'autres eurent la chance de revenir dans leur patrie.
Imprégnés d'une nouvelle culture, ces anciens croisés influencèrent les créations de leur ville.

Dans le même temps, le Puy rassemblait les fidèles en partance et de retour de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les pèlerins transformés par les œuvres qu’ils avaient pu découvrir dans les Espagnes alors occupées par les
Arabes, eurent eux aussi un rôle dans la diffusion de l’art oriental au Puy.

La façade[modifier | modifier le code]


La façade occidentale

La façade de la cathédrale se dresse au haut d'un grand escalier. Elle comporte cinq étages d'architecture en
appareil polychrome avec décoration de pierres disposées comme une mosaïque, et provenant des carrières de
la région. Certains ont voulu voir l'origine de cette ornementation mozarabe dans le nombre considérable
d'Espagnols qui fréquenta, au Moyen Âge, le pèlerinage à la Vierge noire. D'autres l'attribuent à l'influence des
Croisés.

Avec ses arcs en plein cintre, cette façade appartient au style roman et peut être datée de la fin du XIIe siècle.

Un escalier de 102 marches, qui se continue sous le porche, débouche sous la nef. Cet escalier occupe toute la
largeur de l'édifice durant les deux premières travées, puis se rétrécit pour ne plus avoir que celle du vaisseau
central pendant les deux travées suivantes, contre les murs desquelles ont été placées les portes en bois sculpté
qui se trouvaient autrefois sur la façade.

Cette curieuse disposition s'explique par la déclivité du terrain et le manque de place. En raison des foules
attirées au XIIIe siècle par le pèlerinage, il fallut agrandir l'église. Comme il n'y avait plus de place sur le rocher, les
architectes décidèrent de construire en quelque sorte dans le vide, pour supporter les nouvelles troisième et
quatrième travées.

L'escalier aboutit à la porte Dorée. Derrière celle-ci, dix-sept marches conduisent au centre de la nef. On aboutit
entre les deux piliers devant lesquels ont été placées les statues de Saint-Louis et de Jeanne d'Arc, exactement
en face du maître-autel. Ce qui a permis à un religieux de dire que « l'on entre dans l'église par le nombril et que
l'on en sort par les deux oreilles. »

En 2010, une statue de Saint-Jacques de Compostelle2, en bois de hêtre, mesurant 1,70 mètres, créée
par Dominique Kaeppelin, est installée au sommet des grands escaliers de la cathédrale, pour marquer le départ
du Camino de la Via Podiensis, du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.


Façade vue de la rue des Tables

Détail d'une porte de cèdre

Porche occidental, fresques romanes

Le porche du For[modifier | modifier le code]

Le porche du For

Le porche du For est un magnifique morceau d'architecture, datant de l'extrême fin du XIIe siècle. Il donne sur la
place du même nom (du latin forum), en terrasse au-dessus des toits de la vieille ville.

Bien qu'appartenant par tous ses éléments au style roman, il est recouvert d'une voûte montée sur croisées
d'ogives. Les grands arcs en plein cintre du rez-de-chaussée sont détachés et réunis à l'archivolte par trois quilles
de pierre, dont l'une représente un personnage. Le premier étage, qui contient une chapelle du XVIe siècle, est
éclairé, sur chacune de ses faces, par des baies gothiques et est couvert d'un berceau.
Deux portes ouvrent sur ce porche. La plus petite, dénommée porte papale, est réservée au souverain pontife et
a reçu, en 1847, un linteau retrouvé lors de fouilles, portant l'inscription : Scrutari papa Vive Deo, donnant ainsi le
nom de l'architecte. L'autre est romane et ses vantaux sont ornés de deux têtes de lions en bronze. L'ensemble
constitue une très belle réussite.

La nef[modifier | modifier le code]


En plan, cette église offre la forme de la croix latine et comprend une nef à six travées, à laquelle sont accolées
deux bas-côtés de même hauteur, un transeptsaillant, dont chaque bras se termine par deux absidioles jumelles,
au-dessus desquelles se trouve une tribune ; l'édifice s'achève par une absiderectangulaire flanquée de deux
absidioles à chevet plat.

Coupoles couvrant la nef.

Les six travées de la nef sont voûtées de coupoles barlongues supportées par des trompes en cul-de-four ; le
carré du transept est couvert d'une tour octogonale ajourée par deux étages de fenêtres et terminée par une
coupole. Cette tour repose sur quatre grosses piles flanquées de colonnes engagées qui prennent appui sur un
énorme socle rectangulaire de 2 m de hauteur. Le passage du plan carré se fait au moyen de trompes en cul-de-
four. Cette tour-lanterne est également appelée « le clocher angélique ».
Les bas-côtés sont couverts de voûtes d'arêtes, sauf en ce qui concerne les deux travées ouest qui ont reçu des
voûtes sur croisées d'ogives.

Vue de la nef vers l'est. Au fond : chœur avec la Vierge Noire. À gauche : chaire.

Les seules travées intactes (3e et 4e) ainsi que le clocher remontent au milieu du XIIe siècle. Quant aux autres
travées et à la façade, elles datent de la fin du XIIe siècle.

On verra dans ce sanctuaire un grand tableau (bas-côté sud) peint par Giraud, célébrant le jubilé de 1864. Le
jubilé du Puy est un des plus anciens existant au monde.

On verra également un chemin de Croix en émail et, au revers de la façade, un beau relief en bois doré
duXVIIIe siècle, représentant saint André crucifié.
La chaire, remarquable, est de la fin du XVIIIe siècle. Le maître-autel, édifié aux frais du Chapitre de Notre-Dame,
est l’œuvre de Jean-Claude Portal. Il est orné d'un bas-relief montrant la scène de l'Annonciation et surmonté
d'un pélican. Des bronzes du célèbre Caffieri le décorent. C'est sur le maître-autel qu'est placée la célèbre
Vierge, couronnée le 8 juin 1856, qui a remplacé l'antique statue brûlée place du Martouret.

L'abside est décorée de peintures modernes, mais il subsiste, dans le croisillon nord, des fresques paraissant
dater du XIe siècle. Ce sont celles qui représentent les Saintes Femmes au tombeau (au-dessus de l'autel du
Sacré-Cœur) et un Saint-Michel géant (dans la tribune).

Enfin, deux beaux tableaux exécutés au XVIIe siècle servent d'ex-voto en souvenir des pestes de 1630 et 1653.

Dans la troisième travée du bas-côté nord s'ouvre la chapelle des reliques, qui occupe l'étage supérieur du
bâtiment dit des « mâchicoulis ». Ce vaste vaisseau, couvert d'un berceau brisé monté sur doubleaux, était
autrefois divisé par un plancher et possédait deux étages. Au rez-de-chaussée se trouvait la bibliothèque du
Chapitre, au-dessus la salle des États du Velay. On y admire une magnifique fresque représentant les Arts
libéraux, datant de la fin du XVe siècle, et dont on ignore l'auteur. Découverte par Prosper Mérimée en 1850, elle
est malheureusement incomplète et ne montre que quatre des sept arts : la Grammaire avec Priscien, la Logique
avec Aristote, la Rhétorique avec Cicéron et la Musique avec Tubal.

Les coupoles des deux premières travées occidentales de la nef, non appareillées, reposent directement sur les
trompes d'angle et sur les portions de mur surmontant les fenêtres —particularités qui les distinguent des deux
coupoles suivantes.

À voir dans la cathédrale[modifier | modifier le code]

Petite pietà (XVe siècle).

 La chapelle du Saint-Sacrement présente, sur un immense reliquaire du XVIIe siècle, la copie

contemporaine de la statue de la Vierge noire à l'Enfant.

 Statue de Notre-Dame du Puy (Vierge noire)

 Statue de saint Jacques.

 Sous le porche, portes en bois sculpté du XIIe siècle représentant des épisodes de la vie du Christ.

 Le trésor de la sacristie et celui d’Art religieux au-dessus du cloître.

 Le baptistère Saint-Jean, à proximité, qui renferme des expositions estivales.

 Les fresques d’influence byzantine et italienne sous le proche et dans le transept nord, en particulier

celle de saint Michel.


 Dans la sacristie, il y a un livre d’or réservé aux pèlerins.
Le clocher[modifier | modifier le code]
Haut de 56 m, c'est une construction indépendante de l'église. De plan carré, il comprend sept étages de même
dessin, mais chacun d'eux est marqué par un léger retrait, en sorte que l'édifice fait penser à des cubes
superposés.

Les étages supérieurs sont soutenus par des arcs bandés portant des berceaux. Ces arcs prennent appui sur des
piles isolées, de telle sorte qu'à partir du quatrième étage, le poids de la maçonnerie retombe directement sur les
piles.

Le clocher est de plus en plus ajouré à mesure que l'on s'élève du sol au sommet. Le rez-de-chaussée contient
trois tombeaux, ceux de deux chanoines et celui d'un évêque. « C'est à sa forme pyramidale et à son coq,
symbole de la vigilance républicaine » qu'il doit, paraît-il[précision nécessaire], de ne pas avoir été démoli sous la
Révolution.

Il abrite quatre cloches dont un bourdon.

Le cloître[modifier | modifier le code]


De forme rectangulaire, ses galeries sont voûtées d'arêtes. Datant du XIIe siècle, il est de style roman, mais a été
restauré entre 1850 et 1857 par les architectes Viollet-le-Duc et Mallay.

On ne peut s'empêcher d'évoquer l'architecture arabe en Espagne lorsqu'on voit cette mosaïque polychrome de
losanges rouges, ocres, blancs ou noirs qui décore ses arcs. Ici, la lave calcinée se marie au grès blanc. La
brèche basaltique a pris avec le temps une coloration rose ou mordorée qui fait ressortir l'incrustation de briques
de diverses tonalités. C'est cette richesse incomparable qui a fait écrire à Émile Mâle que la magnificence de
cette ornementation peut rivaliser avec celle de Cordoue ou de Grenade. Les galeries prennent jour sur le préau
au moyen de grandes arcades en plein cintre reposant sur des piliers carrés, dont les quatre côtés sont garnis de
colonnes monolithes dégagées. Celles placées sur les faces latérales des piliers supportent un deuxième arc
s'insérant sous les arcades, tandis que celles de l'intérieur servent d'appui aux voûtes des galeries. On compte
cinq arcades au nord et au sud, et dix sur les deux autres côtés.
On remarque également l'influence hispano-mauresque à travers la cheminée romane du bâtiment des
Clergeons, qui ressemble fortement à un petit minaret de mosquée.

À remarquer la variété des sujets traités sur les chapiteaux, mais il faut surtout regarder la richesse extraordinaire
de la corniche qui court au-dessus des écoinçons mosaïqués, où la verve du Moyen Âge s'est donné libre cours.
Cependant une grande partie de la corniche a été remaniée au XIXe siècle. On y retrouve quelques-uns des
7 péchés capitaux : la gourmandise (une chèvre se gavant de raisins), la colère (un chien mordant la queue d'un
démon), la paresse (un moine qui caresse nonchalamment le cou d'un cochon)…

Une admirable grille romane en fer forgé ferme le passage conduisant à la cathédrale. Magnifique ouvrage
de ferronnerie, elle fut réalisée par des compagnons au début du XIIe siècle. Elle se compose de différents
panneaux comportant à chaque fois le même motif. L'ensemble, très régulier, est allégé à travers la technique du
poinçonnage à chaud des motifs de la grille.

Après la polychromie des claveaux et la cheminée romane « minaret », cette grille romane par sa ressemblance
avec les moucharabieh du Maroc, de l'Égypte, etc. est selon certains historiens un témoignage du caractère
oriental de l'ensemble cloître et cathédrale du Puy.

Le côté ouest de ce cloître est dominé par un grand bâtiment du XIIIe siècle, qui faisait partie, autrefois, du
système défensif de la cathédrale et du palais épiscopal. Ce bâtiment dit « des mâchicoulis » contient au rez-de-
chaussée, la chapelle des reliques et au premier étage, un musée d'art religieux. Il est pourvu de mâchicoulis
protégés par un mur en saillie et reposant alternativement sur des piliers carrés et sur des colonnes.

Le cloître est géré par le centre des monuments nationaux.


Cloître, angle sud-est.

Chapiteau.

Frise historiée au-dessus des arcades.

La Vierge Noire[modifier | modifier le code]

La Vierge noire actuelle, reposant sur le maître-autel.

La statue du XVIIe siècle qui se trouve actuellement sur le maître-autel provient de l'ancienne chapelle Saint-
Maurice du Refuge. Elle fut couronnée par l'évêque du Puy au nom du Pape Pie IX, le 8 juin 18563, jour
anniversaire de la destruction de la précédente effigie, qui fut brûlée par les ultra-révolutionnaires de Louis
Guyardin (le représentant de la Convention en mission en Haute-Loire) le 8 juin 1794, jour de Pentecôte, devenu
celui de l'Être Suprême.

Au Xe siècle, le concile du Puy avait autorisé pour la première fois les reliquaires en ronde-bosse à l'image
humaine, d'où la floraison des statues dites « chefs » et des Vierges en majesté, d'abord dans le centre de la
France, puis dans tout le pays. La Vierge noire du Puy a pu contenir des reliques, étant la plus ancienne connue ;
il est tout à fait possible qu'elle ait servi de modèle aux autres. Il ne reste aucune trace de l'image de la Vierge
vénérée dans la cathédrale avant la fin du Xe siècle, sinon quelques représentations hypothétiques.

Vierge noire Notre-Dame du Puy-en-Velay, gravure de Veyrenc, 1778.

Elle aurait été remplacée par celle offerte par le roi Louis IX ou Saint-Louis au retour de la septième croisade ; il
est attesté que Saint-Louis est venu en pèlerinage au Puy-Sainte-Marie (podium sanctae mariae) en
1254. Faujas de Saint-Fond a pu l’étudier à loisir, il en laissa, en 1778, une description et Veyrenc en exécuta
alors une gravure4. Il s'agissait d'une statue en cèdre de 71 cm de haut représentant la Vierge assise sur un
trône, l'Enfant Jésus sur les genoux. Si les visages de la Mère et de L'Enfant étaient d'un noir foncé, les mains,
en revanche, étaient peintes en blanc. Sur le visage de Marie se détachaient des yeux en verre et un nez
démesuré. La Vierge était vêtue d'une robe de style oriental dans les tons rouge, bleu-vert et ocre et était
couronnée d'une sorte de casque à oreillettes en cuivre doré, orné de camées antiques. La statue était
entièrement enveloppée de plusieurs bandes d'une toile assez fine, fortement collées sur le bois et peintes. Selon
Faujas de Saint-Fond, il s'agissait d'une statue très ancienne d'Isis, déesse égyptienne de la fécondité, que l'on
avait métamorphosée en Vierge. Il est vrai que des statuettes d'Isis tenant Horus sur les genoux lui ressemblent
de façon frappante5.

Une autre thèse en fait une statue éthiopienne (peut-être une vierge copte ?).[réf. nécessaire] Certains spécialistes
d'histoire de l'art évoquent la possibilité d'une statue dont le bois était clair à l'origine puis se serait oxydé
naturellement suite à l'exposition prolongée à l'encens et à la fumée des cierges…

En janvier 1794, la Vierge Noire arrachée de son autel fut dépouillée de ses richesses (pierres précieuses,
dorures…) et reléguée aux Archives. On se souvint malheureusement d'elle : le 8 juin 1794, jour de la Pentecôte,
les représentants du pouvoir révolutionnaire, dont Louis Guyardin, vinrent la chercher pour la brûler place du
Martouret. Quand les toiles enduites de couleur eurent fini de se consumer, une petite porte secrète pratiquée
dans le dos de la statue s'ouvrit et une sorte de parchemin roulé en boule en sortit ; malgré les protestations, on
ne chercha pas à savoir ce qu'il contenait. Certains pensent que sur ce parchemin était inscrite l'origine exacte de
la vierge noire.

Chaque 15 août a lieu la procession solennelle de la Vierge Noire à travers les rues de la haute ville.
La légende de la Pierre des Fièvres ou Pierre des
Apparitions[modifier | modifier le code]
La Pierre aux Fièvres est à l'origine de la construction de la cathédrale et proviendrait d'un dolmen dont elle tenait
lieu de table.

L'abbé Chanai nous en raconte l'histoire. Au IIIe siècle, une femme veuve, souffrant de fièvre maligne vint, sur
l'ordre de la Vierge, se coucher sur cette dalle et se releva guérie. Saint Georges du Velay, premier évêque du
Velay, prévenu de ce miracle, serait alors venu de Saint-Paulien, son siège épiscopal, pour voir cette pierre.
Quoiqu'on fût au mois de juillet, il la trouva recouverte d'une épaisse couche de neige, sur laquelle un cerf aurait,
en courant, tracé le plan d'un sanctuaire. Ne pouvant édifier l'église immédiatement, le prélat fit entourer ce
dessin d'une haie d'épines sèches, qui, le lendemain, fut trouvée toute fleurie.

Clocher

Le temps passa, puis une autre guérison miraculeuse eut lieu dans des conditions identiques, un paralytique
étendu sur la table miraculeuse se releva guéri, et la Vierge renouvela son souhait. L'évêque de l'époque, Vosy,
s'en fut alors à Rome pour obtenir du pape l'autorisation de construire une basilique sur ce rocher indiqué par la
Vierge, à l'emplacement d'un sanctuaire païen, et de transférer son siège épiscopal sur le mont sacré. Scutaire,
sénateur et architecte romain, aurait été chargé par le Saint Père de la construction. L'église achevée, l'évêque et
son adjoint se dirigèrent de nouveau vers Rome afin d'en obtenir la consécration. En chemin, deux vieillards leur
conseillèrent de retourner d'où ils venaient, les chargèrent de reliques et disparurent sur ces mots : « Nous vous
précédons et vaquerons à tout. » Quand Vosy et Scutaire arrivèrent à Anis, ils trouvèrent leur église baignée
d'une lumière irréelle et les cloches animées par des êtres invisibles. La dédicace de la première église du Puy
fut l’œuvre des anges, dit-on ; pour cette raison, elle fut appelée chambre angélique. Telle serait, selon la
légende, l'origine de ce sanctuaire et la raison pour laquelle cette pierre est exposée sous le porche.

Le Puy-en-Velay est, avec Chartres, le plus ancien sanctuaire marial de la Gaule chrétienne. On a retrouvé sous
le pavé du chœur les fondations de cette première église qui mesurait 12 m × 24 m. De nos jours encore, des
pèlerins s'allongent sur la pierre pour en recevoir les bienfaits.

Le jubilé du Puy-en-Velay[modifier | modifier le code]


En 992, Bernhard, un moine allemand, avait prédit la fin du monde pour le 25 mars de cette année-là, ce jour de
l'Annonciation étant également celui duVendredi saint. Le nombre de pèlerins fut si considérable au Puy que le
pape Jean XV institua pour la ville un jubilé chaque fois que le jour de l'Annonciation coïnciderait avec le
Vendredi Saint. C'est le plus ancien jubilé après ceux de Rome et de Jérusalem. Le premier jubilé connu de
Notre-Dame du Puy eut lieu en 1065. Ces jubilés connurent un tel succès qu'en 1407 deux cents pèlerins périrent
étouffés dans la presse. Rois et papes les fréquentèrent. On en compte 29 depuis le premier célébré en 992.
L'avant-dernier en 1932 rassembla plus de300 000 pèlerins. Le dernier a été célébré en 2005 et le prochain le
sera en 2016. Ensuite, il faudra attendre… 2157 !

Isabelle Romée, alors qu'elle se rendait de Vaucouleurs à Chinon, vint y prier pour sa fille Jeanne d’Arc en 1429,
avec les frères et deux des meilleurs compagnons de Jeanne.

En dehors du jubilé, se déroule chaque année, le jour du 15 août, une grande fête dite de l'Assomption de la
Vierge, au cours de laquelle la Vierge Noire est portée en procession à travers les rues de la ville, en présence
des plus hautes autorités civiles et religieuses et d'une multitude de participants.

Historique

Le Puy-en-Velay est le lieu d'un ancien culte


païen, peut-être celte (on observe une
influence celtique sur la frise du chevet) ou
orientale (les bas-reliefs du chevet ont
adopté des motifs orientaux). Plusieurs
légendes expliquent l'intérêt porté par les
chrétiens à cet endroit: une femme aurait
guéri, sur une dalle phonolithique (qu'on
trouve aujourd'hui dans l'église). Elle reçoit
l'ordre céleste d'avertir l'évêque saint Paulien
de construire une église au Puy.

On raconte aussi qu'un cerf


(symbole de l'âme aux prises avec
les tentations du monde serait
apparu pour délimiter dans la
neige les traces du sanctuaire.
Enfin, des vieillards auraient
apporté aux évêques Vosy et
Scutaire les premières reliques de
la vierge. Le Puy devient évêché
en 593. Jusqu'au IXe siècle, il n'y
a pas de pèlerinage vraiment
important vers le Puy. A cette
époque, le Puy subit la rivalité de
l'abbaye de Monastier.
En 950, l'évêque du Puy Godescalc est le
premier pèlerin à faire le chemin deSaint
Jacques de Compostelle. Après son retour, le
Puy devient le point de départ de l'une des
voies les plus importantes vers la Galice (via
Podiensis).
En 1051, l'évêque reçoit le pallium (le Puy est
élevé au rang d'archevêché). en 1077
commence un pèlerinage suivi. Le Puy
bénéficie d'abord d'une ferveur populaire avant
d'intéresser les puissants. Adhémar de
Monteil, évêque du Puy, est nommé chef de la
première croisade en 1095 par le pape Urbain
II. Le culte se développe sous la protection
des rois et des papes qui font du Puy un
bastion anti-cathare. De nombreux conciles y
sont tenus et les papes y effectuent plusieurs
visites. Les jubilés attirent les foules et de
nombreuses indulgences sont attachées au
pèlerinage.

Saint Louis fait don d'une


vierge reliquaire originaire du Soudan qui est
détruite à la Révolution mais dont on a conservé
une copie. Au XIXe siècle, on assiste à un
engouement du culte marial qui aboutit à une
reconnaissance du dogme de l'Immaculée
Conception. La cité ponote profite grandement
de cette vague qui persiste encore aujourd'hui.

La construction de la cathédrale actuelle


commence à la fin du XIe siècle. L'essentiel des
travaux est effectué au XIIe siècle. L'ancienne
église est utilisée comme chevet. On lui ajoute
un clocher, un transept puis une nef de
deux travées. Lors d'une deuxième campagne
de travaux, deux autres travées sont ajoutées
avec un porche. Une troisième campagne
permet la construction des dernières travées qui
reposent sur des piliers dans le vide.
Le porche du For est édifié à la fin du XIIe
siècle. Il est surmonté d'une chapelle au
XVIe. En 1427, un tremblement de terre rend
nécessaire l'ajout d'un gros arc-boutant dans
la façade. Celui-ci sera finalement enlevé à
la fin du XIXe siècle. Avant le XVIIIe siècle,
l'entrée de l'église se faisait par un souterrain
qui débouchait presqu'au niveau du choeur.
Un nouveau passage est créé par
l'archevêque Gallard et provoque la
fermeture de l'ancien passage. Une entrée
latérale est percée au XIXe siècle. L'église
qui menace ruine subit alors de nombreuses
restaurations pas toujours heureuses.

L'architecte Mallay détruit en 1845 une tour


défensive du XIIe siècle qui était reliée à la
cathédrale par le bâtiment des mâchicoulis. Il fait
également disparaître les fresques du croisillon
sud. Son successeur, l'architecte Mimey (1865)
détruit le chevet et le reconstruit de façon
arbitraire. Entre 1885 et 1888, l'architecte
Petitgrand reconstitue le clocher pyramidal du
chevet. Au XXe siècle, des travaux ont permis de
retrouver l'entrée initiale de l'église, par un
immense escalier débouchant comme une trappe
au coeur de la cathédrale.

Visite extérieure

Verticalement, la façade est partagée en


trois. Les trois grands portails sont
surmontés d'arcades aveugles. Au-
dessus, on trouve trois baies vitrées.
Lepignon central est orné d'arcatures
aveugles. Il est entouré de faux clochers
ajourés. La polychromie des pierres
utilisées constitue la principale beauté de
cette façade et l'inscrit dans le style
roman auvergnat.
La porte dorée

Les pèlerins avaient


l'habitude de pénétrer dans
l'église en son centre, en
passant par un porche situé
en dessous de l'église. Il
comporte trois travées.

Les deux premières sont voûtées


d'ogives et encadrées de bas-côtés et
la troisième, romane, est entourée de
chapelles latérales closes par des
portes en bois.
Le programme des portes sculptées
peut se lire de bas en haut. Sur la
porte sud, on trouve la résurrection de
Lazare, les Rameaux, le baiser de
Judas, les saintes femmes au
tombeau, la Crucifixion et la
Pentecôte. Sur la porte nord est
représenté le cycle de l'enfance du
Christ.
Les travées sont séparées les unes
des autres par une dizaine de
marches. Au fond de la troisième
travée, on trouve la pierre des fièvres,
un dolmen sur lequel la Vierge serait
apparue et qui serait depuis à l'origine
de guérisons miraculeuses.

Cette travée est ornée de fresques


d'inspiration byzantine (Transfiguration,
Vierge en majesté), peut-être peintes
par un artiste arabe. L'association
entre l'iconographie de la Vierge et
celle du Christ s'explique par les
destinataires de ce décor.

Celui-ci
s'adressait en
effet aux
pèlerins du
jubilé qui avait
lieu chaque fois
que la fête de
l'Annonciation
tombait un
vendredi saint.
Porche du For

Le porche du For se situe à


l'angle méridional
du chevet et dutransept sud.
Il est voûté d'ogives et est
ouvert par des arcades à
l'est et au sud.

Les voussures de ses arcades


sont surmontées d'un arc isolé
concentrique relié à la voussure
supérieure par des petits pilastres.

Un linteau en batière du
VIe siècle couronne la
porte dite papale. Il est
orné d'un chrisme et de
l'inscription
suivante: scutari papa
vive deo (vivez en dieu,
Scutaire, père de la
patrie). Le nom de porte
papale pourrait venir
d'une mauvaise
interprétation du
mot papa. Il est
néanmoins vrai que ce
porche était réservé
aux hauts dignitaires
ecclésiastiques et aux
papes.

Le programme
iconographique
des chapiteaux et
des culotsse lit dans le sens
des aiguilles d'une montre à
partir d'une main ouverte
sculptée dans l'angle du
transept et du chevet.
Il s'agit de la main du
Créateur, d'où partent des
représentations de l'ordre
végétal, de l'ordre animal
(griffons),

de l'ordre humain (un


homme et une
femme couronnés, la
femme avec une
queue de sirène et
l'homme s'agrippant
au feuillage,
symboles de
fécondité),
et de l'ordre céleste (têtes
couronnées et fleurs dans
les voussures). La clef de
voûte est ornée d'un
dragon ailé.

Le chevet

Peu de recul est


offert au visiteur
pour observer
lechevet à fond
plat. Il présente
de riches
décorations à
ses niveaux les
plus élevés, au-
dessus de
fenêtres en
plein cintre.
Au niveau inférieur, une frise
d'influence celtique court sur le
mur. En dessous, on trouve de
curieux remplois dont l'origine
est incertaine.

Clocher

Situé derrière le choeur, de manière originale,


le clocher pyramidal date du XIIe siècle. Il a été
reconstruit pour la dernière fois en 1887. Il
s'agit d'une superposition de sept cubes qui va
en diminuant. Le décor, quasiment impossible
à observer sans jumelles, se concentre dans
les chapiteaux qui se trouvent aux angles des
différents niveaux. Au premier niveau, on
trouve des ouvriers représentés en atlantes. A
l'étage supérieur se pressent des personnages
armés et une psychomachie, avec des
inscriptions pour les quatre vertus cardinales.
Au-dessus on voit un adoubement et une
entrée dans un ordre militaire, probablement
les Templiers, qui symbolisent le détachement
du monde. Au troisième niveau sont montrées
des scènes de l'Apocalypse (hommes aux
prises avec des dragons).

Le Cloître
Accolé au côté
nord de la
cathédrale,
lecloître est
classé
monument
historique
depuis 1860. Il
a été construit
entre le XI et le
XIIIe siècle. Il a
fait l'objet de
restaurations au
XIXe
siècle. Mérimée
le qualifie de
plus beau
cloître de
France.

Les arcades
cintrées à double
rouleau ont
des claveauxpolych
romes. Elles sont
surmontées de
mosaïques
colorées.
Les épais piliers qui
les soutiennent sont
agrémentés de
colonnettes engagées
aux chapiteaux
sculptés. La galerie
ouest est adossée au
bâtiment des
mâchicoulis, qui
symbolise le pouvoir
temporel de l'évêque.

C'est dans cette galerie


qu'on trouve un
chapiteau portant un
abbé et une abbesse et
celui des centaures qui
symbolise la luxure.

On y trouve un chapiteau représentant la


luxure : une centauresse, qui porte le sceptre
de la victoire, fuit devant un centaure.
La galerie sud est la plus
ancienne, mais la plus
remaniée par les
restaurations. Les galeries
sont voûtées d'arêtes. Ci-
contre, la galerie ouest.

La galerie est ouvre


sur la
salle capitulaire. Une
porte joliment
sculptée de motifs
géométriques en
marque l'entrée. Elle
a aussi servi de
chapelle mortuaire
(elle abrite les
tombes
de chanoines de
1309 à la révolution).
Elle est voûtée en
berceau brisé. Au
fond, se trouve une
fresque du XIIIe
siècle représentant la
Crucifixion.

Visite intérieure
La nef compte six
travées. L'escalier
principal grimpe
sous les travées de
la nef et débouche
en face du choeur.
La nef est bordée
de collatéraux voût
és d'arêtes qui
fournissent
l'éclairage par de
grandes baies
cintrées. A l'ouest,
un orgue
s'intercale entre la
première et la
deuxième travée.

Les deux travées


orientales de la nef sont
surmontées
decoupoles octogonales
sur trompes.
Dans les
deux
travées
médianes,
plus
récentes,
les
grandes
arcades
sont
brisées.
Dans ces
travées, les
coupoles
reposent
sur un
tambour
orné de
huit
arcades
sur
colonnettes
. Dans les
sixième et
cinquième
travées, les
piliers sont
cruciforme
s.

Un des groupements de chapiteaux


les plus intéressants se situe entre la
première et la deuxième travées, au
niveau de l'orgue. Les scènes sont
disposées autour d'un pilier
cruciforme sur le côté sud de la nef.
A l'est se trouve symbolisée une lutte
du vice et de la vertu. Deux
personnages sont assis de part et
d'autre d'une sirène représentant la
tentation. L'homme représentant le
bien est accompagné d'un dragon
ailé, l'autre s'accroche au feuillage et
est accompagné d'un animal à tête
humaine.
Sur la colonne de l'angle nord-est,
des hommes en tirent d'autres vers
le ciel par les cheveux. Au nord
(partiellement masqué par l'orgue),
le Ciel est représenté par l'Agneau
et les vieillards. A l'ouest, on trouve
des personnages à mi-corps
s'inscrivant dans des volutes ou des
feuillages. Au sud du pilier, on voit
des végétaux (ordre végétal), un
animal à queue de poissons (ordre
aquatique), un animal à queue
retournée (ordre terrestre) et un
aigle (ordre céleste).

On voit également
plusieurs chapiteaux
représentant des
hommes assis dans un
décor végétal et qui
tiennent un phylactère.
A la croisée du transept, marquée
par quatre piles rectangulaires à
colonnes engagées, s'élève une
tour octogonale surmontée d'une
coupole. Les bras du transept,
voûtés en plein cintre, comportent
des tribunes sous lesquelles sont
aménagées des chapelles. Deux
baies cintrées éclairent les
tribunes.

Dans les chapelles


situées sous la tribune
du transept nord, on
voit des fresques
représentant les
saintes femmes au
tombeau et le supplice
de Sainte Catherine.
Dans la tribune nord (ci-contre),
on peut voir des fresques
consacrées à saint Michel, au
jugement de Salomon, à saint
Etienne écrasant un dragon et à
une scène de martyre.

Dans la tribune sud, on trouve


des peintures plus récentes
relatives aux prophètes et aux
rois de l'ancien testament ainsi
qu'à des scènes montrant le
Christ instituant l'Eglise.

Le choeur à
fond plat est
voûté
en berceau cintr
é. Il est éclairé
par plusieurs
baies en plein
cintre.

On y trouve une
Vierge noire qui
n'est pas celle
que l'on voyait
initialement au
Puy.
Historique

Le rocher d'Aiguilhe est


considéré comme une montjoie
(pyramide de pierre élevé par
les pèlerins) naturelle. Il s'agit
d'un piton volcanique. Une
légende celtique s'y rattache et
desarchanges y étaient
traditionnellement vénérés. On
trouve de nombreuses
excavations dans la roche :
elles accueillaient des ermites.

L'évêque Godescalc et Trianus (doyen de


la cathédrale) sont à l'initiative de la
première construction de la chapelle en
962. Elle s'inspire, de façon plus
modeste, du modèle d'Aix-la-Chapelle.
Cet édifice primitif a été englobé dans un
monument plus vaste du XIIe siècle, dont
le plan, très original, suit les contours de
la plate-forme qui accueille l'église au
sommet du mont.
La façade et le clocher sont de
cette époque, ainsi que les
fresques. L'ascension du mont est
alors perçue comme un
complément au pèlerinage
consacré à la Vierge. En 1247, le
clocher est foudroyé. En 1562, les
protestants détruisent la statue
de Saint Michel.

Au XIXe, l'architecte Mallay


reconstruit le clocher.
Prosper Mérimée ordonne
un débadigeonnage en
1851. Anatole d'Auvergne
restaure les fresques. Enfin,
en 1955, l'autel est
également restauré.

Visite extérieure
Au pied du rocher
(88 mètres de
haut et 57 mètres
de diamètre à la
base), on trouve
les restes de la
chapelle saint
Gabriel. On peut
approcher la
chapelle saint
Michel au terme
d'une ascension
de 268 marches.
La chapelle
primitive est plus
élevée que celle
du XIIe siècle et
elle dépasse donc
de l'enceinte.

L'entrée se situe sur la façade sud-est. Elle


se distingue par ses lobes arabisants et sa
polychromie caractéristique du roman
auvergnat. Au centre, une grande arcade,
soulignée par de petits carreaux en losange,
est entourée de colonnettes surmontées
de chapiteaux à motifs végétaux, animaux et
humains. Cette arcade abrite trois lobes
richement sculptés, auxécoinçons sont
garnis de motifs végétaux.
Ils représentant l'agneau et deux
groupes de quatre vieillards, vision
évoquant l'Apocalypse. Au sein de
cette arcade s'inscrit
untympan sans motifs. Deux têtes
vomissant des rinceaux l'entourent,
tandis que deux sirènes se
montrent au linteau. L'une des
sirènes a une queue de poisson,
l'autre a une queue de serpent : à
elles deux, elles amènent tous les
maux de la terre et de la mer.

Au dessus d'une corniche,


cinq arcades abritent des scènes
sculptées. De gauche à droite,
on voit Saint Jean, la Vierge,
le Christ (avec l'alpha et
l'oméga), Saint Michelet Saint
Pierre.

Visite intérieure

Après
un narthex d'une travée, un
petit escalier correspondant à
une seconde travée, mène à
un couloir de huit travées
irrégulières,voûtées d'arêtes,
qui reposent sur des colonnes
renflées à la base, ornées
de chapiteaux à motifs
végétaux.
Ces arcades
entourent un espace
voûté d'arêtes qui
précède le choeur.

Le choeur, carré, est


éclairé par plusieurs
baiescintrées. Deux
minuscules chapelles
semicirculaires sont
creusées au nord et à
l'est. Ce sont des
éléments de l'édifice
primitif.
Le choeur est voûté d'une
coupole faiblement pyramidale,
ornée d'une fresque
représentant le Jugement
dernier. A l'est, on voit le Christ,
les élus et les damnés, à l'ouest,
saint Michel. Au nord et au sud
se dressent des séraphins.

Deux autres
chapelles ont été
aménagées. Celle du
sud-est comporte
quatre petites travées
qui surplombent
l'escalier d'entrée.
Un linteau encastré
dans un mur signale
l'emplacement de la
porte du premier
édifice. La chapelle
du nord-est est à
peine creusée. Les
raccordements entre
les deux églises sont
maladroits.

sur l’un des sites les plus pittoresques du monde, au centre d’un bassin verdoyant qui emprunte une impressionnante originalité aux
Ces aiguilles de pierre, restes d’anciennes cheminées volcaniques émergent d’un paysage bien plus vieux que la chaîne des Puys. Plu
maginaire assimile volontiers ces sommets à des échelles permettant d’accéder au ciel. C’est ainsi que le rocher d’Aiguille haut de 85 m
urg du Puy, d’où saint Michel est particulièrement bien placé pour pourfendre le dragon.

ge

e le flanc méridional d’une colline isolée, le mont Anis, lieu de culte gaulois avant d’être un temple romain puis une cathédrale. L’accè
e des Tables, puis un escalier de soixante marches aboutissant à un porche établi sous l’église et communiquant avec elle par une au
Croisade, de cet écrin de la Vierge Noire à demi construit sur le vide et dominé par un clocher haut de 56 m. Roman ? Byzantin ? Moza
able. Pas plus que ne l’est cette autre merveille, le cloître voisin où processionnaient les chanoines, l’un des plus beaux
e au Puy dès le Xe siècle et aurait servi de modèle à toutes les Majestés auvergnates. A partir du XVIe siècle, les pèlerins lui offrent d
dessin antérieur à sa destruction du 8 juin 1794 : Elle aurait été la première « vierge au manteau ». La Vierge actuelle provient de la
siècle. Elle a été officiellement couronnée le 8 juin 1856 par l’é
uge » est bien plus récente, perchée à la place de l’ancienne citadelle du rocher Corneille depuis le 12 septembre 1860. Elle se place da
un peu partout au XIXe siècle pendant la rechristianisation. En 1853 l’évêque du Puy lança un concours entre sculpteurs, auquel répon
assieux fut retenu. Une souscription internationale fut lancée. Napoléon III, en remerciement de ce que, pendant la guerre de Crimé
e mois d’un siège très difficile, donna les 213 canons pris aux Russes par le général Pélissier.

Dame de France

Bonnassieux
ssières (Loire) il taillait dès l’enfance des figures de saints dans des chutes de bois. Il étudie à Lyon puis à l’école des Beaux-Arts de P
chrétien ». Il obtient le Grand Prix de Rome en 1836 pour Socrate buvant la ciguë. Il fait carrière à Paris où il cumule les honneurs. Not
consécration populaire.

nage historique

r les pèlerins dont l’afflux ne s’est jamais tari. Dès le Moyen Age et jusqu’à aujourd’hui, l'économie du Puy repose presque entièr
de la « chère petite vierge ». La ville s’est lentement organisée pour faire face aux fameux jours de « jubilés », ces grandes fêtes qui
mars, jour de l’Annonciation (lorsque la mort du Christ coïncide avec l’annonce de sa naissance faite à Marie l’ange Gabriel). Chaque ju
s milliers de pèlerins. Au moment des Rogations également l’affluence était grande, ce qui n’allait pas sans causer morts par étou

55, 1406, 1418, 1428… les chroniques rapportent des mouvements de foule causant la mort de centaines, voire de milliers de pèlerin
oussée. Peu à peu la ville s’organise : Elle ferme les portes lorsque la foule se fait par trop dense, elle abat des maisons pour créer des
ce du Plot…). Malgré tout, la ville est prospère, riche en magasins de souvenirs ou d’ex-votos, en h
ritoire des évêques fut le premier ensemble entièrement classé par Malraux ce qui lui vaut d’avoir un magnifique groupe d’éléments ar
uy est plus que jamais ville de pèlerinage. Elle fait partie, avec Auray, Lisieux, Nevers, Paray-le-Monial et Rocamadour des « villes-san
rrencer Lourdes. Les recteurs, directeurs diocésains de pèlerinages, délégués à la pastorale du tourisme ont compris qu’ils avaient to
du tourisme dans ces lieux où se mêlent la dévotion, la curiosité, la culture. Tout est prêt pour le prochain jubilé de 2005.

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Le trésor de la cathédrale se trouve dans la sacristie qui est située à l’extrémité du collatéral sud, sur la droite du chœur, près du porche
du For. On peut y remarquer, divers objets d’art sacré, sculptures, peintures et souvenirs liés au pèlerinage à la Vierge Noire.
On peut ainsi y admirer des œuvres du sculpteur Pierre Vaneau, quatre anges porteurs de torches, un cadre en bois sculpté évoquant la
Trinité, entourant un Christ en ivoire, le Martyre de Saint André (XVIIe siècle). Mais on peut aussi y voir une tête de Christ en cuivre
ciselé (XVe siècle), provenant d’un monument situé place du For, une croix de procession, croix pommelée (en cuivre) avec branches
cylindriques (XVIe siècles) ainsi que des reproductions photographiques représentant des pages de la bible de Théodulfe, manuscrit du
IXe siècle.
Par ailleurs, le trésor abrite divers objets se rattachant à la statue de Notre Dame du Puy, à son pèlerinage et à son histoire : targe de
procession ; manteaux, couronnes, pantoufles de la statue, médailles et ouvrages anciens sur les Jubilés, ainsi que des gravures
anciennes, représentant la statue de la Vierge noire, vénérée pendant des siècles et brûlée pendant la révolution française. Quelques
souvenirs rappellent de plus l’érection de la statue de Notre Dame de France, sur le rocher Corneille en 1860.
Il convient enfin de signaler quelques œuvres majeures qui sont placées à l’intérieur de la cathédrale :
une Vierge de pitié, primitif sur bois exécuté au début du XVIe siècle.
deux grands ex voto : le Vœu de la Peste, peint par Jean Solvain en 1630 ; les six Consuls du Puy en 1653, signé Jean François.
Saint Laurent distribuant des aumônes, Jean Solvain (XVIIe siècle).
le Martyre de Saint André, sculpture en bois doré, attribuée à Pierre Vaneau (XVIIe siècle).
Tête du Christ- XVème siècle
Informations pratiques :
Jours et heures d’ouverture du magasin sacristie du trésor de la cathédrale du Puy-en-Velay : Avril/Septembre : tous les jours de 10h à
12h et de 14h à 18h. Octobre : tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 18h. Novembre/Mars : samedi, dimanche et vacances scolaires,
de 10h à 12h et de 15h à 17h.
L’accès au trésor de la cathédrale est libre. Visitez le site internet de la Cathédrale du Puy en Velay

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