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2, Place du Clauzel
43000 Le Puy-en-Velay
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Une Vierge noire, objet de nombreux pèlerinages au cours des siècles, trône sur un maître-autel baroque.
L'actuelle effigie remplace celle qui aurait été offerte par Saint Louis à son retour de la croisade d’Égypte, et qui
fut brûlée lors de la Révolution française.
La cathédrale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 18621. Elle a été
inscrite en 1998 sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-
Compostelle en France.
Sommaire
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1 Description
3 La façade
4 Le porche du For
5 La nef
6 Le clocher
7 Le cloître
8 La Vierge Noire
11 La cathédrale-basilique au cinéma
12 Notes et références
13 Annexes
Érigée au XIIe siècle, la cathédrale est insolite du fait de la diversité de ses styles, et témoigne de la richesse
passée de l'art roman.
On y trouve de fortes influences byzantines en même temps que des structures qui rappellent celles du sud-ouest
de la France. Construite à partir de pierres volcaniques de divers coloris, la façade occidentale, faite de pierres
polychromes, de parements mosaïqués, d'arcades en plein cintre et de petits frontons, possède un porche à trois
arcs auquel on accède, depuis une rue de la ville, par un large et long escalier en pierre de 134 marches. Si de
très belles statues et mosaïques décorent le portail, l'intérieur abrite de superbes fresques dorées.
La couleur sombre des pierres donne à l'intérieur un aspect austère, mais l'on est impressionné par la hauteur
des six coupoles, l'abondance des voûtes qui la couronnent et par le soubassement voûté sur lequel elle
s’appuie.
Le chœur repose directement sur le rocher, mais pour agrandir la cathédrale aux XIe et XIIe siècles afin d’accueillir
les pèlerins toujours plus nombreux, quatre travées supplémentaires ont été audacieusement construites sur le
vide ; pour rattraper un dénivelé de 17 m, d’importants piliers soutiennent les hautes arcades.
Cette basilique, construite en plusieurs campagnes, peut être datée du XIe siècle pour l'abside, le carré du
transept et les deux dernières travées. Toutefois, l’édifice menaçant ruine au début du XIXe siècle, il fit l’objet,
entre 1844 et 1870, dans sa quasi-totalité, d’une démolition suivie d’une reconstruction à l’identique, hormis
l'abside et la coupole de croisée, qui furent refaites sous une forme différente.
La cathédrale en 1836, avant sa démolition-reconstruction
Le 15 août 1095, à l'occasion de la fête de l'Assomption célébrée au Puy, le pape Urbain II annonça la première
croisade (1095-1098) et désigna l'évêque de la ville, Adhémar de Monteil, pour la mener à bien. Accompagné
d'environ quatre cents croisés vellaves, l'auteur du célèbre Salve Regina quitta donc le Puy pour l'Orient. Il fut
mortellement blessé lors du siège d'Antioche, mais d'autres eurent la chance de revenir dans leur patrie.
Imprégnés d'une nouvelle culture, ces anciens croisés influencèrent les créations de leur ville.
Dans le même temps, le Puy rassemblait les fidèles en partance et de retour de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les pèlerins transformés par les œuvres qu’ils avaient pu découvrir dans les Espagnes alors occupées par les
Arabes, eurent eux aussi un rôle dans la diffusion de l’art oriental au Puy.
La façade de la cathédrale se dresse au haut d'un grand escalier. Elle comporte cinq étages d'architecture en
appareil polychrome avec décoration de pierres disposées comme une mosaïque, et provenant des carrières de
la région. Certains ont voulu voir l'origine de cette ornementation mozarabe dans le nombre considérable
d'Espagnols qui fréquenta, au Moyen Âge, le pèlerinage à la Vierge noire. D'autres l'attribuent à l'influence des
Croisés.
Avec ses arcs en plein cintre, cette façade appartient au style roman et peut être datée de la fin du XIIe siècle.
Un escalier de 102 marches, qui se continue sous le porche, débouche sous la nef. Cet escalier occupe toute la
largeur de l'édifice durant les deux premières travées, puis se rétrécit pour ne plus avoir que celle du vaisseau
central pendant les deux travées suivantes, contre les murs desquelles ont été placées les portes en bois sculpté
qui se trouvaient autrefois sur la façade.
Cette curieuse disposition s'explique par la déclivité du terrain et le manque de place. En raison des foules
attirées au XIIIe siècle par le pèlerinage, il fallut agrandir l'église. Comme il n'y avait plus de place sur le rocher, les
architectes décidèrent de construire en quelque sorte dans le vide, pour supporter les nouvelles troisième et
quatrième travées.
L'escalier aboutit à la porte Dorée. Derrière celle-ci, dix-sept marches conduisent au centre de la nef. On aboutit
entre les deux piliers devant lesquels ont été placées les statues de Saint-Louis et de Jeanne d'Arc, exactement
en face du maître-autel. Ce qui a permis à un religieux de dire que « l'on entre dans l'église par le nombril et que
l'on en sort par les deux oreilles. »
En 2010, une statue de Saint-Jacques de Compostelle2, en bois de hêtre, mesurant 1,70 mètres, créée
par Dominique Kaeppelin, est installée au sommet des grands escaliers de la cathédrale, pour marquer le départ
du Camino de la Via Podiensis, du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Façade vue de la rue des Tables
Le porche du For
Le porche du For est un magnifique morceau d'architecture, datant de l'extrême fin du XIIe siècle. Il donne sur la
place du même nom (du latin forum), en terrasse au-dessus des toits de la vieille ville.
Bien qu'appartenant par tous ses éléments au style roman, il est recouvert d'une voûte montée sur croisées
d'ogives. Les grands arcs en plein cintre du rez-de-chaussée sont détachés et réunis à l'archivolte par trois quilles
de pierre, dont l'une représente un personnage. Le premier étage, qui contient une chapelle du XVIe siècle, est
éclairé, sur chacune de ses faces, par des baies gothiques et est couvert d'un berceau.
Deux portes ouvrent sur ce porche. La plus petite, dénommée porte papale, est réservée au souverain pontife et
a reçu, en 1847, un linteau retrouvé lors de fouilles, portant l'inscription : Scrutari papa Vive Deo, donnant ainsi le
nom de l'architecte. L'autre est romane et ses vantaux sont ornés de deux têtes de lions en bronze. L'ensemble
constitue une très belle réussite.
Les six travées de la nef sont voûtées de coupoles barlongues supportées par des trompes en cul-de-four ; le
carré du transept est couvert d'une tour octogonale ajourée par deux étages de fenêtres et terminée par une
coupole. Cette tour repose sur quatre grosses piles flanquées de colonnes engagées qui prennent appui sur un
énorme socle rectangulaire de 2 m de hauteur. Le passage du plan carré se fait au moyen de trompes en cul-de-
four. Cette tour-lanterne est également appelée « le clocher angélique ».
Les bas-côtés sont couverts de voûtes d'arêtes, sauf en ce qui concerne les deux travées ouest qui ont reçu des
voûtes sur croisées d'ogives.
Vue de la nef vers l'est. Au fond : chœur avec la Vierge Noire. À gauche : chaire.
Les seules travées intactes (3e et 4e) ainsi que le clocher remontent au milieu du XIIe siècle. Quant aux autres
travées et à la façade, elles datent de la fin du XIIe siècle.
On verra dans ce sanctuaire un grand tableau (bas-côté sud) peint par Giraud, célébrant le jubilé de 1864. Le
jubilé du Puy est un des plus anciens existant au monde.
On verra également un chemin de Croix en émail et, au revers de la façade, un beau relief en bois doré
duXVIIIe siècle, représentant saint André crucifié.
La chaire, remarquable, est de la fin du XVIIIe siècle. Le maître-autel, édifié aux frais du Chapitre de Notre-Dame,
est l’œuvre de Jean-Claude Portal. Il est orné d'un bas-relief montrant la scène de l'Annonciation et surmonté
d'un pélican. Des bronzes du célèbre Caffieri le décorent. C'est sur le maître-autel qu'est placée la célèbre
Vierge, couronnée le 8 juin 1856, qui a remplacé l'antique statue brûlée place du Martouret.
L'abside est décorée de peintures modernes, mais il subsiste, dans le croisillon nord, des fresques paraissant
dater du XIe siècle. Ce sont celles qui représentent les Saintes Femmes au tombeau (au-dessus de l'autel du
Sacré-Cœur) et un Saint-Michel géant (dans la tribune).
Enfin, deux beaux tableaux exécutés au XVIIe siècle servent d'ex-voto en souvenir des pestes de 1630 et 1653.
Dans la troisième travée du bas-côté nord s'ouvre la chapelle des reliques, qui occupe l'étage supérieur du
bâtiment dit des « mâchicoulis ». Ce vaste vaisseau, couvert d'un berceau brisé monté sur doubleaux, était
autrefois divisé par un plancher et possédait deux étages. Au rez-de-chaussée se trouvait la bibliothèque du
Chapitre, au-dessus la salle des États du Velay. On y admire une magnifique fresque représentant les Arts
libéraux, datant de la fin du XVe siècle, et dont on ignore l'auteur. Découverte par Prosper Mérimée en 1850, elle
est malheureusement incomplète et ne montre que quatre des sept arts : la Grammaire avec Priscien, la Logique
avec Aristote, la Rhétorique avec Cicéron et la Musique avec Tubal.
Les coupoles des deux premières travées occidentales de la nef, non appareillées, reposent directement sur les
trompes d'angle et sur les portions de mur surmontant les fenêtres —particularités qui les distinguent des deux
coupoles suivantes.
Sous le porche, portes en bois sculpté du XIIe siècle représentant des épisodes de la vie du Christ.
Les fresques d’influence byzantine et italienne sous le proche et dans le transept nord, en particulier
Les étages supérieurs sont soutenus par des arcs bandés portant des berceaux. Ces arcs prennent appui sur des
piles isolées, de telle sorte qu'à partir du quatrième étage, le poids de la maçonnerie retombe directement sur les
piles.
Le clocher est de plus en plus ajouré à mesure que l'on s'élève du sol au sommet. Le rez-de-chaussée contient
trois tombeaux, ceux de deux chanoines et celui d'un évêque. « C'est à sa forme pyramidale et à son coq,
symbole de la vigilance républicaine » qu'il doit, paraît-il[précision nécessaire], de ne pas avoir été démoli sous la
Révolution.
On ne peut s'empêcher d'évoquer l'architecture arabe en Espagne lorsqu'on voit cette mosaïque polychrome de
losanges rouges, ocres, blancs ou noirs qui décore ses arcs. Ici, la lave calcinée se marie au grès blanc. La
brèche basaltique a pris avec le temps une coloration rose ou mordorée qui fait ressortir l'incrustation de briques
de diverses tonalités. C'est cette richesse incomparable qui a fait écrire à Émile Mâle que la magnificence de
cette ornementation peut rivaliser avec celle de Cordoue ou de Grenade. Les galeries prennent jour sur le préau
au moyen de grandes arcades en plein cintre reposant sur des piliers carrés, dont les quatre côtés sont garnis de
colonnes monolithes dégagées. Celles placées sur les faces latérales des piliers supportent un deuxième arc
s'insérant sous les arcades, tandis que celles de l'intérieur servent d'appui aux voûtes des galeries. On compte
cinq arcades au nord et au sud, et dix sur les deux autres côtés.
On remarque également l'influence hispano-mauresque à travers la cheminée romane du bâtiment des
Clergeons, qui ressemble fortement à un petit minaret de mosquée.
À remarquer la variété des sujets traités sur les chapiteaux, mais il faut surtout regarder la richesse extraordinaire
de la corniche qui court au-dessus des écoinçons mosaïqués, où la verve du Moyen Âge s'est donné libre cours.
Cependant une grande partie de la corniche a été remaniée au XIXe siècle. On y retrouve quelques-uns des
7 péchés capitaux : la gourmandise (une chèvre se gavant de raisins), la colère (un chien mordant la queue d'un
démon), la paresse (un moine qui caresse nonchalamment le cou d'un cochon)…
Une admirable grille romane en fer forgé ferme le passage conduisant à la cathédrale. Magnifique ouvrage
de ferronnerie, elle fut réalisée par des compagnons au début du XIIe siècle. Elle se compose de différents
panneaux comportant à chaque fois le même motif. L'ensemble, très régulier, est allégé à travers la technique du
poinçonnage à chaud des motifs de la grille.
Après la polychromie des claveaux et la cheminée romane « minaret », cette grille romane par sa ressemblance
avec les moucharabieh du Maroc, de l'Égypte, etc. est selon certains historiens un témoignage du caractère
oriental de l'ensemble cloître et cathédrale du Puy.
Le côté ouest de ce cloître est dominé par un grand bâtiment du XIIIe siècle, qui faisait partie, autrefois, du
système défensif de la cathédrale et du palais épiscopal. Ce bâtiment dit « des mâchicoulis » contient au rez-de-
chaussée, la chapelle des reliques et au premier étage, un musée d'art religieux. Il est pourvu de mâchicoulis
protégés par un mur en saillie et reposant alternativement sur des piliers carrés et sur des colonnes.
Chapiteau.
La statue du XVIIe siècle qui se trouve actuellement sur le maître-autel provient de l'ancienne chapelle Saint-
Maurice du Refuge. Elle fut couronnée par l'évêque du Puy au nom du Pape Pie IX, le 8 juin 18563, jour
anniversaire de la destruction de la précédente effigie, qui fut brûlée par les ultra-révolutionnaires de Louis
Guyardin (le représentant de la Convention en mission en Haute-Loire) le 8 juin 1794, jour de Pentecôte, devenu
celui de l'Être Suprême.
Au Xe siècle, le concile du Puy avait autorisé pour la première fois les reliquaires en ronde-bosse à l'image
humaine, d'où la floraison des statues dites « chefs » et des Vierges en majesté, d'abord dans le centre de la
France, puis dans tout le pays. La Vierge noire du Puy a pu contenir des reliques, étant la plus ancienne connue ;
il est tout à fait possible qu'elle ait servi de modèle aux autres. Il ne reste aucune trace de l'image de la Vierge
vénérée dans la cathédrale avant la fin du Xe siècle, sinon quelques représentations hypothétiques.
Elle aurait été remplacée par celle offerte par le roi Louis IX ou Saint-Louis au retour de la septième croisade ; il
est attesté que Saint-Louis est venu en pèlerinage au Puy-Sainte-Marie (podium sanctae mariae) en
1254. Faujas de Saint-Fond a pu l’étudier à loisir, il en laissa, en 1778, une description et Veyrenc en exécuta
alors une gravure4. Il s'agissait d'une statue en cèdre de 71 cm de haut représentant la Vierge assise sur un
trône, l'Enfant Jésus sur les genoux. Si les visages de la Mère et de L'Enfant étaient d'un noir foncé, les mains,
en revanche, étaient peintes en blanc. Sur le visage de Marie se détachaient des yeux en verre et un nez
démesuré. La Vierge était vêtue d'une robe de style oriental dans les tons rouge, bleu-vert et ocre et était
couronnée d'une sorte de casque à oreillettes en cuivre doré, orné de camées antiques. La statue était
entièrement enveloppée de plusieurs bandes d'une toile assez fine, fortement collées sur le bois et peintes. Selon
Faujas de Saint-Fond, il s'agissait d'une statue très ancienne d'Isis, déesse égyptienne de la fécondité, que l'on
avait métamorphosée en Vierge. Il est vrai que des statuettes d'Isis tenant Horus sur les genoux lui ressemblent
de façon frappante5.
Une autre thèse en fait une statue éthiopienne (peut-être une vierge copte ?).[réf. nécessaire] Certains spécialistes
d'histoire de l'art évoquent la possibilité d'une statue dont le bois était clair à l'origine puis se serait oxydé
naturellement suite à l'exposition prolongée à l'encens et à la fumée des cierges…
En janvier 1794, la Vierge Noire arrachée de son autel fut dépouillée de ses richesses (pierres précieuses,
dorures…) et reléguée aux Archives. On se souvint malheureusement d'elle : le 8 juin 1794, jour de la Pentecôte,
les représentants du pouvoir révolutionnaire, dont Louis Guyardin, vinrent la chercher pour la brûler place du
Martouret. Quand les toiles enduites de couleur eurent fini de se consumer, une petite porte secrète pratiquée
dans le dos de la statue s'ouvrit et une sorte de parchemin roulé en boule en sortit ; malgré les protestations, on
ne chercha pas à savoir ce qu'il contenait. Certains pensent que sur ce parchemin était inscrite l'origine exacte de
la vierge noire.
Chaque 15 août a lieu la procession solennelle de la Vierge Noire à travers les rues de la haute ville.
La légende de la Pierre des Fièvres ou Pierre des
Apparitions[modifier | modifier le code]
La Pierre aux Fièvres est à l'origine de la construction de la cathédrale et proviendrait d'un dolmen dont elle tenait
lieu de table.
L'abbé Chanai nous en raconte l'histoire. Au IIIe siècle, une femme veuve, souffrant de fièvre maligne vint, sur
l'ordre de la Vierge, se coucher sur cette dalle et se releva guérie. Saint Georges du Velay, premier évêque du
Velay, prévenu de ce miracle, serait alors venu de Saint-Paulien, son siège épiscopal, pour voir cette pierre.
Quoiqu'on fût au mois de juillet, il la trouva recouverte d'une épaisse couche de neige, sur laquelle un cerf aurait,
en courant, tracé le plan d'un sanctuaire. Ne pouvant édifier l'église immédiatement, le prélat fit entourer ce
dessin d'une haie d'épines sèches, qui, le lendemain, fut trouvée toute fleurie.
Clocher
Le temps passa, puis une autre guérison miraculeuse eut lieu dans des conditions identiques, un paralytique
étendu sur la table miraculeuse se releva guéri, et la Vierge renouvela son souhait. L'évêque de l'époque, Vosy,
s'en fut alors à Rome pour obtenir du pape l'autorisation de construire une basilique sur ce rocher indiqué par la
Vierge, à l'emplacement d'un sanctuaire païen, et de transférer son siège épiscopal sur le mont sacré. Scutaire,
sénateur et architecte romain, aurait été chargé par le Saint Père de la construction. L'église achevée, l'évêque et
son adjoint se dirigèrent de nouveau vers Rome afin d'en obtenir la consécration. En chemin, deux vieillards leur
conseillèrent de retourner d'où ils venaient, les chargèrent de reliques et disparurent sur ces mots : « Nous vous
précédons et vaquerons à tout. » Quand Vosy et Scutaire arrivèrent à Anis, ils trouvèrent leur église baignée
d'une lumière irréelle et les cloches animées par des êtres invisibles. La dédicace de la première église du Puy
fut l’œuvre des anges, dit-on ; pour cette raison, elle fut appelée chambre angélique. Telle serait, selon la
légende, l'origine de ce sanctuaire et la raison pour laquelle cette pierre est exposée sous le porche.
Le Puy-en-Velay est, avec Chartres, le plus ancien sanctuaire marial de la Gaule chrétienne. On a retrouvé sous
le pavé du chœur les fondations de cette première église qui mesurait 12 m × 24 m. De nos jours encore, des
pèlerins s'allongent sur la pierre pour en recevoir les bienfaits.
Isabelle Romée, alors qu'elle se rendait de Vaucouleurs à Chinon, vint y prier pour sa fille Jeanne d’Arc en 1429,
avec les frères et deux des meilleurs compagnons de Jeanne.
En dehors du jubilé, se déroule chaque année, le jour du 15 août, une grande fête dite de l'Assomption de la
Vierge, au cours de laquelle la Vierge Noire est portée en procession à travers les rues de la ville, en présence
des plus hautes autorités civiles et religieuses et d'une multitude de participants.
Historique
Visite extérieure
Celui-ci
s'adressait en
effet aux
pèlerins du
jubilé qui avait
lieu chaque fois
que la fête de
l'Annonciation
tombait un
vendredi saint.
Porche du For
Un linteau en batière du
VIe siècle couronne la
porte dite papale. Il est
orné d'un chrisme et de
l'inscription
suivante: scutari papa
vive deo (vivez en dieu,
Scutaire, père de la
patrie). Le nom de porte
papale pourrait venir
d'une mauvaise
interprétation du
mot papa. Il est
néanmoins vrai que ce
porche était réservé
aux hauts dignitaires
ecclésiastiques et aux
papes.
Le programme
iconographique
des chapiteaux et
des culotsse lit dans le sens
des aiguilles d'une montre à
partir d'une main ouverte
sculptée dans l'angle du
transept et du chevet.
Il s'agit de la main du
Créateur, d'où partent des
représentations de l'ordre
végétal, de l'ordre animal
(griffons),
Le chevet
Clocher
Le Cloître
Accolé au côté
nord de la
cathédrale,
lecloître est
classé
monument
historique
depuis 1860. Il
a été construit
entre le XI et le
XIIIe siècle. Il a
fait l'objet de
restaurations au
XIXe
siècle. Mérimée
le qualifie de
plus beau
cloître de
France.
Les arcades
cintrées à double
rouleau ont
des claveauxpolych
romes. Elles sont
surmontées de
mosaïques
colorées.
Les épais piliers qui
les soutiennent sont
agrémentés de
colonnettes engagées
aux chapiteaux
sculptés. La galerie
ouest est adossée au
bâtiment des
mâchicoulis, qui
symbolise le pouvoir
temporel de l'évêque.
Visite intérieure
La nef compte six
travées. L'escalier
principal grimpe
sous les travées de
la nef et débouche
en face du choeur.
La nef est bordée
de collatéraux voût
és d'arêtes qui
fournissent
l'éclairage par de
grandes baies
cintrées. A l'ouest,
un orgue
s'intercale entre la
première et la
deuxième travée.
On voit également
plusieurs chapiteaux
représentant des
hommes assis dans un
décor végétal et qui
tiennent un phylactère.
A la croisée du transept, marquée
par quatre piles rectangulaires à
colonnes engagées, s'élève une
tour octogonale surmontée d'une
coupole. Les bras du transept,
voûtés en plein cintre, comportent
des tribunes sous lesquelles sont
aménagées des chapelles. Deux
baies cintrées éclairent les
tribunes.
Le choeur à
fond plat est
voûté
en berceau cintr
é. Il est éclairé
par plusieurs
baies en plein
cintre.
On y trouve une
Vierge noire qui
n'est pas celle
que l'on voyait
initialement au
Puy.
Historique
Visite extérieure
Au pied du rocher
(88 mètres de
haut et 57 mètres
de diamètre à la
base), on trouve
les restes de la
chapelle saint
Gabriel. On peut
approcher la
chapelle saint
Michel au terme
d'une ascension
de 268 marches.
La chapelle
primitive est plus
élevée que celle
du XIIe siècle et
elle dépasse donc
de l'enceinte.
Visite intérieure
Après
un narthex d'une travée, un
petit escalier correspondant à
une seconde travée, mène à
un couloir de huit travées
irrégulières,voûtées d'arêtes,
qui reposent sur des colonnes
renflées à la base, ornées
de chapiteaux à motifs
végétaux.
Ces arcades
entourent un espace
voûté d'arêtes qui
précède le choeur.
Deux autres
chapelles ont été
aménagées. Celle du
sud-est comporte
quatre petites travées
qui surplombent
l'escalier d'entrée.
Un linteau encastré
dans un mur signale
l'emplacement de la
porte du premier
édifice. La chapelle
du nord-est est à
peine creusée. Les
raccordements entre
les deux églises sont
maladroits.
sur l’un des sites les plus pittoresques du monde, au centre d’un bassin verdoyant qui emprunte une impressionnante originalité aux
Ces aiguilles de pierre, restes d’anciennes cheminées volcaniques émergent d’un paysage bien plus vieux que la chaîne des Puys. Plu
maginaire assimile volontiers ces sommets à des échelles permettant d’accéder au ciel. C’est ainsi que le rocher d’Aiguille haut de 85 m
urg du Puy, d’où saint Michel est particulièrement bien placé pour pourfendre le dragon.
ge
e le flanc méridional d’une colline isolée, le mont Anis, lieu de culte gaulois avant d’être un temple romain puis une cathédrale. L’accè
e des Tables, puis un escalier de soixante marches aboutissant à un porche établi sous l’église et communiquant avec elle par une au
Croisade, de cet écrin de la Vierge Noire à demi construit sur le vide et dominé par un clocher haut de 56 m. Roman ? Byzantin ? Moza
able. Pas plus que ne l’est cette autre merveille, le cloître voisin où processionnaient les chanoines, l’un des plus beaux
e au Puy dès le Xe siècle et aurait servi de modèle à toutes les Majestés auvergnates. A partir du XVIe siècle, les pèlerins lui offrent d
dessin antérieur à sa destruction du 8 juin 1794 : Elle aurait été la première « vierge au manteau ». La Vierge actuelle provient de la
siècle. Elle a été officiellement couronnée le 8 juin 1856 par l’é
uge » est bien plus récente, perchée à la place de l’ancienne citadelle du rocher Corneille depuis le 12 septembre 1860. Elle se place da
un peu partout au XIXe siècle pendant la rechristianisation. En 1853 l’évêque du Puy lança un concours entre sculpteurs, auquel répon
assieux fut retenu. Une souscription internationale fut lancée. Napoléon III, en remerciement de ce que, pendant la guerre de Crimé
e mois d’un siège très difficile, donna les 213 canons pris aux Russes par le général Pélissier.
Dame de France
Bonnassieux
ssières (Loire) il taillait dès l’enfance des figures de saints dans des chutes de bois. Il étudie à Lyon puis à l’école des Beaux-Arts de P
chrétien ». Il obtient le Grand Prix de Rome en 1836 pour Socrate buvant la ciguë. Il fait carrière à Paris où il cumule les honneurs. Not
consécration populaire.
nage historique
r les pèlerins dont l’afflux ne s’est jamais tari. Dès le Moyen Age et jusqu’à aujourd’hui, l'économie du Puy repose presque entièr
de la « chère petite vierge ». La ville s’est lentement organisée pour faire face aux fameux jours de « jubilés », ces grandes fêtes qui
mars, jour de l’Annonciation (lorsque la mort du Christ coïncide avec l’annonce de sa naissance faite à Marie l’ange Gabriel). Chaque ju
s milliers de pèlerins. Au moment des Rogations également l’affluence était grande, ce qui n’allait pas sans causer morts par étou
55, 1406, 1418, 1428… les chroniques rapportent des mouvements de foule causant la mort de centaines, voire de milliers de pèlerin
oussée. Peu à peu la ville s’organise : Elle ferme les portes lorsque la foule se fait par trop dense, elle abat des maisons pour créer des
ce du Plot…). Malgré tout, la ville est prospère, riche en magasins de souvenirs ou d’ex-votos, en h
ritoire des évêques fut le premier ensemble entièrement classé par Malraux ce qui lui vaut d’avoir un magnifique groupe d’éléments ar
uy est plus que jamais ville de pèlerinage. Elle fait partie, avec Auray, Lisieux, Nevers, Paray-le-Monial et Rocamadour des « villes-san
rrencer Lourdes. Les recteurs, directeurs diocésains de pèlerinages, délégués à la pastorale du tourisme ont compris qu’ils avaient to
du tourisme dans ces lieux où se mêlent la dévotion, la curiosité, la culture. Tout est prêt pour le prochain jubilé de 2005.
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Le trésor de la cathédrale se trouve dans la sacristie qui est située à l’extrémité du collatéral sud, sur la droite du chœur, près du porche
du For. On peut y remarquer, divers objets d’art sacré, sculptures, peintures et souvenirs liés au pèlerinage à la Vierge Noire.
On peut ainsi y admirer des œuvres du sculpteur Pierre Vaneau, quatre anges porteurs de torches, un cadre en bois sculpté évoquant la
Trinité, entourant un Christ en ivoire, le Martyre de Saint André (XVIIe siècle). Mais on peut aussi y voir une tête de Christ en cuivre
ciselé (XVe siècle), provenant d’un monument situé place du For, une croix de procession, croix pommelée (en cuivre) avec branches
cylindriques (XVIe siècles) ainsi que des reproductions photographiques représentant des pages de la bible de Théodulfe, manuscrit du
IXe siècle.
Par ailleurs, le trésor abrite divers objets se rattachant à la statue de Notre Dame du Puy, à son pèlerinage et à son histoire : targe de
procession ; manteaux, couronnes, pantoufles de la statue, médailles et ouvrages anciens sur les Jubilés, ainsi que des gravures
anciennes, représentant la statue de la Vierge noire, vénérée pendant des siècles et brûlée pendant la révolution française. Quelques
souvenirs rappellent de plus l’érection de la statue de Notre Dame de France, sur le rocher Corneille en 1860.
Il convient enfin de signaler quelques œuvres majeures qui sont placées à l’intérieur de la cathédrale :
une Vierge de pitié, primitif sur bois exécuté au début du XVIe siècle.
deux grands ex voto : le Vœu de la Peste, peint par Jean Solvain en 1630 ; les six Consuls du Puy en 1653, signé Jean François.
Saint Laurent distribuant des aumônes, Jean Solvain (XVIIe siècle).
le Martyre de Saint André, sculpture en bois doré, attribuée à Pierre Vaneau (XVIIe siècle).
Tête du Christ- XVème siècle
Informations pratiques :
Jours et heures d’ouverture du magasin sacristie du trésor de la cathédrale du Puy-en-Velay : Avril/Septembre : tous les jours de 10h à
12h et de 14h à 18h. Octobre : tous les jours de 10h à 12h et de 15h à 18h. Novembre/Mars : samedi, dimanche et vacances scolaires,
de 10h à 12h et de 15h à 17h.
L’accès au trésor de la cathédrale est libre. Visitez le site internet de la Cathédrale du Puy en Velay