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GUIDE LE PUY

a) cathédrale Visite extérieure :


La construction de la cathédrale actuelle commence à la fin du XIe siècle. L'essentiel des travaux est
effectué au XIIe siècle. L'ancienne église est utilisée comme chevet. On lui ajoute un clocher,
un transept puis une nef de deux travées. Lors d'une deuxième campagne de travaux, deux autres
travées sont ajoutées avec un porche. Une troisième campagne permet la construction des dernières
travées qui reposent sur des piliers dans le vide.
Verticalement, la façade est partagée en trois. Les trois grands portails sont surmontés
d'arcades aveugles. Au-dessus, on trouve trois baies vitrées. Le pignon central est orné d'arcatures
aveugles. Il est entouré de faux clochers ajourés. La polychromie des pierres utilisées constitue la
principale beauté de cette façade et l'inscrit dans le style roman auvergnat.
La porte dorée Les pèlerins avaient l'habitude de pénétrer dans l'église en son centre, en passant par un
porche situé en dessous de l'église. Il comporte trois travées. Les deux premières sont voûtées
d'ogives et encadrées de bas-côtés et la troisième, romane, est entourée de chapelles latérales closes
par des portes en bois.
Le programme des portes sculptées peut se lire de bas en haut. Sur la porte sud, on trouve la
résurrection de Lazare, les Rameaux, le baiser de Judas, les saintes femmes au tombeau, la Crucifixion
et la Pentecôte. Sur la porte nord est représenté le cycle de l'enfance du Christ. Les travées sont
séparées les unes des autres par une dizaine de marches. Au fond de la troisième travée, on trouve la
pierre des fièvres, un dolmen sur lequel la Vierge serait apparue et qui serait depuis à l'origine de
guérisons miraculeuses.Une travée est ornée de fresques d'inspiration byzantine (Transfiguration,
Vierge en majesté), peut-être peintes par un artiste arabe. L'association entre l'iconographie de la
Vierge et celle du Christ s'explique par les destinataires de ce décor. Celui-ci s'adressait en effet aux
pèlerins du jubilé qui avait lieu chaque fois que la fête de l'Annonciation tombait un vendredi saint

Porche du For : Le porche du For se situe à l'angle méridional du chevet et dutransept sud. Il est
voûté d'ogives et est ouvert par des arcades à l'est et au sud. Les voussures de ses arcades sont
surmontées d'un arc isolé concentrique relié à la voussure supérieure par des petits pilastres ;
Un linteau en batière du VIe siècle couronne la porte dite papale. Il est orné d'un chrisme et de
l'inscription suivante: scutari papa vive deo (vivez en dieu, Scutaire, père de la patrie). Le nom de
porte papale pourrait venir d'une mauvaise interprétation du mot papa. Il est néanmoins vrai que ce
porche était réservé aux hauts dignitaires ecclésiastiques et aux papes.Le programme iconographique
des chapiteaux et des culotsse lit dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'une main ouverte
sculptée dans l'angle du transept et du chevet.
Il s'agit de la main du Créateur, d'où partent des représentations de l'ordre végétal, de l'ordre animal
(griffons), de l'ordre humain (un homme et une femme couronnés, la femme avec une queue de sirène
et l'homme s'agrippant au feuillage, symboles de fécondité), et de l'ordre céleste (têtes couronnées et
fleurs dans les voussures). La clef de voûte est ornée d'un dragon ailé.
Le chevet : Peu de recul est offert au visiteur pour observer lechevet à fond plat. Il présente de riches
décorations à ses niveaux les plus élevés, au-dessus de fenêtres en plein cintre. Au niveau inférieur,
une frise d'influence celtique court sur le mur. En dessous, on trouve de curieux remplois dont l'origine
est incertaine.
Clocher : Situé derrière le choeur, de manière originale, le clocher pyramidal date du XIIe siècle. Il a
été reconstruit pour la dernière fois en 1887. Il s'agit d'une superposition de sept cubes qui va en
diminuant. Le décor, quasiment impossible à observer sans jumelles, se concentre dans
les chapiteaux qui se trouvent aux angles des différents niveaux. Au premier niveau, on trouve des
ouvriers représentés en atlantes. A l'étage supérieur se pressent des personnages armés et une
psychomachie, avec des inscriptions pour les quatre vertus cardinales. Au-dessus on voit un
adoubement et une entrée dans un ordre militaire, probablement les Templiers, qui symbolisent le
détachement du monde. Au troisième niveau sont montrées des scènes de l'Apocalypse (hommes aux
prises avec des dragons).
Visite intérieure Les seules travées intactes (3e et 4e) ainsi que le clocher remontent au milieu
du xiie siècle. Quant aux autres travées et à la façade, elles datent de la fin du xiie siècle.

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On verra dans ce sanctuaire un grand tableau (bas-côté sud) peint par Giraud, célébrant le jubilé de
1864. Le jubilé du Puy est un des plus anciens existant au monde.
On verra également un chemin de Croix en émail et, au revers de la façade, un beau relief en bois doré
duxviiie siècle, représentant saint André crucifié.
La chaire, remarquable, est de la fin du xviiie siècle. Le maître-autel, édifié aux frais du Chapitre de
Notre-Dame, est l’œuvre de Jean-Claude Portal. Il est orné d'un bas-relief montrant la scène de
l'Annonciation et surmonté d'un pélican. Des bronzes du célèbre Caffieri le décorent. C'est sur le
maître-autel qu'est placée la célèbre Vierge, couronnée le 8 juin 1856, qui a remplacé l'antique statue
brûlée place du Martouret.
L'abside est décorée de peintures modernes, mais il subsiste, dans le croisillon nord, des fresques
paraissant dater du xie siècle. Ce sont celles qui représentent les Saintes Femmes au tombeau (au-
dessus de l'autel du Sacré-Cœur) et un Saint-Michel géant (dans la tribune).
Enfin, deux beaux tableaux exécutés au xviie siècle servent d'ex-voto en souvenir des pestes de 1630
et 1653.
Dans la troisième travée du bas-côté nord s'ouvre la chapelle des reliques, qui occupe l'étage supérieur
du bâtiment dit des « mâchicoulis ». Ce vaste vaisseau, couvert d'un berceau brisé monté sur
doubleaux, était autrefois divisé par un plancher et possédait deux étages. Au rez-de-chaussée se
trouvait la bibliothèque du Chapitre, au-dessus la salle des États du Velay. On y admire une
magnifique fresque représentant les Arts libéraux, datant de la fin du xve siècle, et dont on ignore
l'auteur. Découverte par Prosper Mérimée en 1850, elle est malheureusement incomplète et ne montre
que quatre des sept arts : la Grammaire avec Priscien, la Logique avec Aristote, la Rhétorique
avec Cicéron et la Musique avec Tubal.
Les coupoles des deux premières travées occidentales de la nef, non appareillées, reposent directement
sur les trompes d'angle et sur les portions de mur surmontant les fenêtres —particularités qui les
distinguent des deux coupoles suivantes.
A Voir : La chapelle du Saint-Sacrement présente, sur un immense reliquaire du xviie siècle, la copie
contemporaine de la statue de la Vierge noire à l'Enfant.
Statue de Notre-Dame du Puy (Vierge noire)
Statue de saint Jacques.
Sous le porche, portes en bois sculpté du xiie siècle représentant des épisodes de la vie du Christ.
Le trésor de la sacristie et celui d’Art religieux au-dessus du cloître.
Le baptistère Saint-Jean, à proximité, qui renferme des expositions estivales.
Les fresques d’influence byzantine et italienne sous le proche et dans le transept nord, en particulier
celle de saint Michel
La nef compte six travées. L'escalier principal grimpe sous les travées de la nef et débouche en face
du choeur.
La nef est bordée de collatéraux voûtés d'arêtes qui fournissent l'éclairage par de grandes baies
cintrées. A l'ouest, un orgue s'intercale entre la première et la deuxième travée.
Les deux travées orientales de la nef sont surmontées decoupoles octogonales sur trompes. Dans les
deux travées médianes, plus récentes, les grandes arcades sont brisées. Dans ces travées, les coupoles
reposent sur un tambour orné de huit arcades sur colonnettes. Dans les sixième et cinquième travées,
les piliers sont cruciformes.
Un des groupements de chapiteaux les plus intéressants se situe entre la première et la deuxième
travées, au niveau de l'orgue. Les scènes sont disposées autour d'un pilier cruciforme sur le côté sud de
la nef. A l'est se trouve symbolisée une lutte du vice et de la vertu. Deux personnages sont assis de part
et d'autre d'une sirène représentant la tentation. L'homme représentant le bien est accompagné d'un
dragon ailé, l'autre s'accroche au feuillage et est accompagné d'un animal à tête humaine. Sur la
colonne de l'angle nord-est, des hommes en tirent d'autres vers le ciel par les cheveux. Au nord
(partiellement masqué par l'orgue), le Ciel est représenté par l'Agneau et les vieillards. A l'ouest, on
trouve des personnages à mi-corps s'inscrivant dans des volutes ou des feuillages. Au sud du pilier, on
voit des végétaux (ordre végétal), un animal à queue de poissons (ordre aquatique), un animal à queue
retournée (ordre terrestre) et un aigle (ordre céleste). On voit également plusieurs chapiteaux
représentant des hommes assis dans un décor végétal et qui tiennent un phylactère.
A la croisée du transept, marquée par quatre piles rectangulaires à colonnes engagées, s'élève une tour
octogonale surmontée d'une coupole. Les bras du transept, voûtés en plein cintre, comportent

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des tribunes sous lesquelles sont aménagées des chapelles. Deux baies cintrées éclairent les tribunes.
Dans les chapelles situées sous la tribune du transept nord, on voit des fresques représentant les saintes
femmes au tombeau et le supplice de Sainte Catherine. Dans la tribune nord (ci-contre), on peut voir
des fresques consacrées à saint Michel, au jugement de Salomon, à saint Etienne écrasant un dragon et
à une scène de martyre.
Dans la tribune sud, on trouve des peintures plus récentes relatives aux prophètes et aux rois de
l'ancien testament ainsi qu'à des scènes montrant le Christ instituant l'Eglise.
Le choeur à fond plat est voûté en berceau cintré. Il est éclairé par plusieurs baies en plein cintre.
Vierge noire : La statue du xviie siècle qui se trouve actuellement sur le maître-autel provient de
l'ancienne chapelle Saint-Maurice du Refuge. Elle fut couronnée par l'évêque du Puy au nom du
Pape Pie IX, le 8 juin 18563, jour anniversaire de la destruction de la précédente effigie, don de St
Louis, qui fut brûlée par les révolutionnaires de Louis Guyardin (le représentant de la Convention en
mission en Haute-Loire) le 8 juin 1794, jour de Pentecôte, devenu celui de l'Être Suprême. En janvier
1794, la Vierge Noire arrachée de son autel fut dépouillée de ses richesses (pierres précieuses,
dorures…) et reléguée aux Archives. On se souvint malheureusement d'elle : le 8 juin 1794, jour de la
Pentecôte, les représentants du pouvoir révolutionnaire, dont Louis Guyardin, vinrent la chercher pour
la brûler place du Martouret. Chaque 15 août a lieu la procession solennelle de la Vierge Noire à
travers les rues de la haute ville.
Trésor : Le trésor de la cathédrale se trouve dans la sacristie qui est située à l’extrémité du collatéral
sud, sur la droite du chœur, près du porche du For. On peut y remarquer, divers objets d’art sacré,
sculptures, peintures et souvenirs liés au pèlerinage à la Vierge Noire.
On peut ainsi y admirer des œuvres du sculpteur Pierre Vaneau, quatre anges porteurs de torches, un
cadre en bois sculpté évoquant la Trinité, entourant un Christ en ivoire, le Martyre de Saint André
(XVIIe siècle). Mais on peut aussi y voir une tête de Christ en cuivre ciselé (XVe siècle), provenant
d’un monument situé place du For, une croix de procession, croix pommelée (en cuivre) avec branches
cylindriques (XVIe siècles) ainsi que des reproductions photographiques représentant des pages de
la bible de Théodulfe, manuscrit du IXe siècle.
Par ailleurs, le trésor abrite divers objets se rattachant à la statue de Notre Dame du Puy, à son
pèlerinage et à son histoire : targe de procession ; manteaux, couronnes, pantoufles de la statue,
médailles et ouvrages anciens sur les Jubilés, ainsi que des gravures anciennes, représentant la statue
de la Vierge noire, vénérée pendant des siècles et brûlée pendant la révolution française. Quelques
souvenirs rappellent de plus l’érection de la statue de Notre Dame de France, sur le rocher Corneille en
1860.
Il convient enfin de signaler quelques œuvres majeures qui sont placées à l’intérieur de la cathédrale :
une Vierge de pitié, primitif sur bois exécuté au début du XVIe siècle.
deux grands ex voto : le Vœu de la Peste, peint par Jean Solvain en 1630 ; les six Consuls du Puy en
1653, signé Jean François.
Saint Laurent distribuant des aumônes, Jean Solvain (XVIIe siècle).
le Martyre de Saint André, sculpture en bois doré, attribuée à Pierre Vaneau (XVIIe siècle).

Cloître : Accolé au côté nord de la cathédrale, lecloître est classé monument historique depuis 1860. Il
a été construit entre le XI et le XIIIe siècle. Il a fait l'objet de restaurations au XIXe siècle. Mérimée le
qualifie de plus beau cloître de France. Les arcades cintrées à double rouleau ont
des claveauxpolychromes. Elles sont surmontées de mosaïques colorées. Les épais piliers qui les
soutiennent sont agrémentés de colonnettes engagées aux chapiteaux sculptés. La galerie ouest est
adossée au bâtiment des mâchicoulis, qui symbolise le pouvoir temporel de l'évêque. C'est dans cette
galerie qu'on trouve un chapiteau portant un abbé et une abbesse et celui des centaures qui symbolise
la luxure. On y trouve un chapiteau représentant la luxure : une centauresse, qui porte le sceptre de la
victoire, fuit devant un centaure.
La galerie sud est la plus ancienne, mais la plus remaniée par les restaurations. Les galeries sont
voûtées d'arêtes. Ci-contre, la galerie ouest. La galerie est ouvre sur la salle capitulaire. Une porte
joliment sculptée de motifs géométriques en marque l'entrée. Elle a aussi servi de chapelle mortuaire
(elle abrite les tombes de chanoines de 1309 à la révolution). Elle est voûtée en berceau brisé. Au
fond, se trouve une fresque du XIIIe siècle représentant la Crucifixion.

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ST MICHEL
Le rocher d'Aiguilhe est considéré comme une montjoie (pyramide de pierre élevé par les pèlerins)
naturelle. Il s'agit d'un piton volcanique. Une légende celtique s'y rattache et desarchanges y étaient
traditionnellement vénérés. On trouve de nombreuses excavations dans la roche : elles accueillaient
des ermites. L'évêque Godescalc et Trianus (doyen de la cathédrale) sont à l'initiative de la première
construction de la chapelle en 962. Elle s'inspire, de façon plus modeste, du modèle d'Aix-la-Chapelle.
Cet édifice primitif a été englobé dans un monument plus vaste du XIIe siècle, dont le plan, très
original, suit les contours de la plate-forme qui accueille l'église au sommet du mont. La façade et le
clocher sont de cette époque, ainsi que les fresques. L'ascension du mont est alors perçue comme un
complément au pèlerinage consacré à la Vierge. En 1247, le clocher est foudroyé. En 1562, les
protestants détruisent la statue de Saint Michel Au XIXe, l'architecte Mallay reconstruit le clocher.
Prosper Mérimée ordonne un débadigeonnage en 1851. Anatole d'Auvergne restaure les fresques.
Enfin, en 1955, l'autel est également restauré.
Visite extérieure

Au pied du rocher (88 mètres de haut et 57 mètres de diamètre à la base), on trouve les restes de la
chapelle saint Gabriel. On peut approcher la chapelle saint Michel au terme d'une ascension de 268
marches. La chapelle primitive est plus élevée que celle du XIIe siècle et elle dépasse donc de
l'enceinte. L'entrée se situe sur la façade sud-est. Elle se distingue par ses lobes arabisants et sa
polychromie caractéristique du roman auvergnat. Au centre, une grande arcade, soulignée par de petits
carreaux en losange, est entourée de colonnettes surmontées de chapiteaux à motifs végétaux, animaux
et humains. Cette arcade abrite trois lobes richement sculptés, auxécoinçons sont garnis de motifs
végétaux. Ils représentant l'agneau et deux groupes de quatre vieillards, vision évoquant l'Apocalypse.
Au sein de cette arcade s'inscrit untympan sans motifs. Deux têtes vomissant des rinceaux l'entourent,
tandis que deux sirènes se montrent au linteau. L'une des sirènes a une queue de poisson, l'autre a une
queue de serpent : à elles deux, elles amènent tous les maux de la terre et de la mer. Au dessus d'une
corniche, cinq arcades abritent des scènes sculptées. De gauche à droite, on voit Saint Jean, la Vierge,
le Christ (avec l'alpha et l'oméga), Saint Michelet Saint Pierre.

Visite intérieure
Après un narthex d'une travée, un petit escalier correspondant à une seconde travée, mène à un couloir
de huit travées irrégulières,voûtées d'arêtes, qui reposent sur des colonnes renflées à la base, ornées
de chapiteaux à motifs végétaux. Ces arcades entourent un espace voûté d'arêtes qui précède le choeur.
Le choeur, carré, est éclairé par plusieurs baiescintrées. Deux minuscules chapelles semicirculaires
sont creusées au nord et à l'est. Ce sont des éléments de l'édifice primitif.
Le choeur est voûté d'une coupole faiblement pyramidale, ornée d'une fresque représentant
le Jugement dernier. A l'est, on voit le Christ, les élus et les damnés, à l'ouest, saint Michel. Au nord et
au sud se dressent des séraphins. Deux autres chapelles ont été aménagées. Celle du sud-est comporte
quatre petites travées qui surplombent l'escalier d'entrée. Un linteau encastré dans un mur signale
l'emplacement de la porte du premier édifice. La chapelle du nord-est est à peine creusée. Les
raccordements entre les deux églises sont maladroits.

Chapelle des pénitents blancs


promise à la destruction pendant la Révolution, elle fut sauvée grâce à la corporation des bouchers qui
l'utilisèrent comme dépôt et séchoir de cuirs.
La partie la plus remarquable de la chapelle est le plafond à caissons du 17ème consacré à
l'Assomption de la Vierge.
sur la paroi Nord les instruments et emblèmes de la Passion portés par les confrères lors de la
procession du Jeudi-Saint
ll comporte 75 compartiments peints dont 54 angelots tous tournés vers le panneau central dans une
grande variété d'attitudes
dans le chœur une collection de bâtons de confrérie et lanternes de procession.
le maître-autel est du XVIIe, modifié au XIXème il est entouré des bustes reliquaires représentant
Saint-Pierre et Saint-Régis La vie de la Vierge est illustrée par une suite de tableaux entourant les
côtés de la nef

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C’est l’évêque Antoine de Senecterre qui regroupe plusieursconfréries déjà existantes : Saint-
Sacrement, Gonfalon, Miséricorde ( assistance aux condamnés)… Il veut " restructurer "
ces confréries pour les adapter aux besoins du temps. Le Concile de Trente qui venait d’avoir lieu
avait donné un grand élan spirituel en Europe. Des hommes se regroupent donc dans
laconfrérie des Pénitents Blancs pour vivre leur foi, développer leur spiritualité et en témoigner en tous
milieux sociaux.

Statue ND de France
Le 8 septembre 1855, jour de la fête de la nativité de la Vierge, le général Pélissier est vainqueur
durant la guerre de Crimée au siège de Sébastopol.

En signe de gratitude, il conseille à l’évêque du Puy-en-Velay, Mgr de Morlhon, de solliciter auprès de


l’empereur Napoléon III quelques-uns des canons pris à l’ennemi pour construire la statue que le
diocèse du Puy souhaite dédier à Notre-Dame de France.

Sculptée par Jean-Marie Bonnassieux, la statue, réalisée en fonte de fer à partir des 213 canons pris
aux russes à Sébastopol, est édifiée entre 1856 et 1860. La Vierge debout, reine (la couronne) du ciel
(les étoiles) et de la terre (l’hémisphère sous ses pieds), symbolise la victoire du Bien sur le Mal (le
serpent qu’elle écrase). Elle présente la ville à son fils pour qu’il la bénisse. Le statuaire Bonnassieux
dut mettre l’enfant sur le bras droit de la Vierge, élément inhabituel dans la statuaire, permettant à
l’Enfant de bénir la ville sans cacher le visage de sa mère.

Le Rocher Corneille d’origine volcanique qui culmine à 757 mètres d’altitude et à 132 mètres au-
dessus de la ville, est couronné par la statue monumentale de Notre-Dame de France. Elle mesure 16
mètres (22,70 m avec le piédestal) pour un poids total de 835 tonnes (110 tonnes pour la statue, 680 T
le piédestal en pierre et 45 T son revêtement en fer).

Eglise st Laurent
Cet exemple d'art gothique en Velay faisait partie d'un couvent de dominicains. Remarquable portail
de style flamboyant. Une nef qui surprend par son ampleur, une chapelle du 14e s., des pavages
réalisés par Daniel Dezeuze (du groupe Supports/Surface) et l'un des multiples tombeaux de Bertrand
Du Guesclin, tué à Châteauneuf-de-Randon (1380), et qui, comme l'on sait, fut débité au détail sur la
route ramenant sa dépouille en Bretagne : ici, on a laissé les entrailles du connétable.

ST JOSEPH DE BON ESPOIR


HISTOIRE CHRETIENNE D’ESPALY ST MARCEL, ville du Sanctuaire Saint Joseph
1er Chapitre : LE ROCHER D’ESPALY (autrefois)
La signification du vocable " Saint Joseph Bon Espoir"
mardi 30 septembre 2008

Bon Espoir
Ce vocable vient de l’abbé Fontanille, fondateur du sanctuaire. Laissons-le nous expliquer le sens de
ce vocable :
" Saluons avec amour et reconnaissance l’auguste gardien de Jésus sous le titre de BON ESPOIR. Par
Saint Joseph bon espoir à la terre ! Elle est la possession de Jésus-Christ, qui l’a conquise au prix de
son sang, et qui l’a reçue en héritage du Père Eternel. Or Saint Joseph a été établi le gouverneur de
toute la possession du Christ. Cette possession, il la gardera.
BON ESPOIR à la terre !" abbé Ch. Fontanille ( 1890)
LE ROCHER D’ESPALY (autrefois)

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Rien n’est pittoresque comme la position du rocher d’Espaly ; rien n’est ravissant comme le coup
d’œil dont on jouit de cet observatoire aérien : un panorama immense et des plus beaux qui soit au
monde se déroule devant vous : au Nord, s’étale un gracieux et riche coteau surplombant Paradis et
Saint Marcel, et couronné lui-même par la belle montagne de la Denise, la Borne qui est comme toute
les rivières l’âme et la vie du paysage, baigne les pieds du coteau de l’Ermitage. Au midi les hauteurs
de Ronzon ; puis sur le versant de la colline du même nom, entre la route de Saugues et celle de
Langeac, courent les trains en partance pour Clermont-Ferrand, Craponne et la Chaise-Dieu. Au
couchant, la délicieuse vallée de la Bernarde entre Ceyssac et la montagne de basaltes prismatiques
semblables à des tuyaux d’orgues qu’on appelle les orgues d’Espaly. Mais c’est au levant surtout que
l’aspect est ravissant. La Borne, après avoir roulé entre ses vergers et des prairies, arrose les murs et
les jardins de St Laurent ; puis elle serpente autour du Dyck d’Aiguilhe surmonté de la chapelle de
Saint Michel ; un peu plus à l’est, la ville du Puy en Velay, la cité privilégiée de Notre Dame s’étale
bâtie en amphithéâtre sur les flancs du Rocher Corneille, couronné en admirables et harmonieuses
proportions par la statue colossale de Notre Dame de France ! Tel est le site au milieu duquel se dresse
le Rocher d’Espaly auquel un gracieux village sert de ceinture et d’encadrement. Espaly, Hispalis ou
Espailly, comme on disait jadis, en latin Spaletum, a son histoire. Mais personne n’a pu jusqu’ici
déchirer le voile qui en cache l’origine. A quelle époque remonte la fondation de cette localité ?
Qu’était Espaly autrefois ? Question difficile à résoudre. On dit que dès l’époque préhistorique, les
habitants de cette agreste, se retirèrent sur cette roche ou sur ses flancs, y creusant des grottes pour
s’abriter. L’on en trouve encore d’entières, ainsi que des vestiges non douteux d’anciennes habitations.
Des fouilles pratiquées à la hauteur du nouveau pont d’Espaly ont laissé voir des vestiges gallo
romains, les fondations complètes d’une opulente et vaste habitation… Sous la féodalité le rocher
d’Espaly se munit de remparts, se hérissa de tours et de donjons crénelés, se couronna de mâchicoulis
et devint une puissante forteresse. Dans les chroniques de l’an mille, Prévole d’Anduze, évêque du
Puy attribua à ce couvent le droit paroissial sur Espaly ; et en mille quarante, un autre évêque, Etienne
de Mercoeur accorda à ce même couvent les droits de sépultures sur les nobles maisons d’Espaly.
Pons et Ovan d’Espaly, d’autres évêques, souscrivirent cette concession. Le cartulaire de Chamalières
parle d’une antique famille d’Espaly dont aurait été membre Avalard, évêque d’Anis en l’an neuf cent
quinze. Donc, au commencement du dixième siècle, il existait une famille d’Espaly déjà célèbre, et de
nobles maisons, ce qui prouve une existence déjà longue et d’une certaine importance. Telles sont les
plus anciennes dates connues sur Espaly.
E ROCHER d’Espaly supportait autrefois un castel que Bertrand d’Espaly, devenu moine à la Grande
Chartreuse, remit généreusement aux Evêques du Puy, en 1197. Durant 4 siècles, ce fut alors, peut-on
dire, la "résidence secondaire" des Evêques du Puy, leur manoir féodal, où ils accueillirent plusieurs
rois de France : Saint Louis, Charles VI, Charles VII, Louis XI,… Charles VI, qui ne dédaignait pas la
bonne chère, déclarait avoir été "régalé magnifiquement au Château d’Espaly".
Ce fut à plusieurs reprises le lieu de rassemblement des Etats Généraux du Languedoc et du Velay, ce
qui lui valut le surnom de "petite Genève". C’est là que le Dauphin, fils de Charles VI et d’Isabeau de
Bavière, apprit la mort de son père, en 1422, et fut acclamé roi. Les principaux vassaux, en 1424-1428,
jurèrent fidélité à Charles VII sous les voûtes mêmes du donjon. Avant que son ardeur guerrière ne fût
réveillée par la voix de Jeanne d’Arc, il fit divers séjours à Espaly, d’où il visita souvent Notre-Dame
du Puy. Il est beau d’imaginer que Charles VII dut croiser dans la Cathédrale du Puy Isabelle Romée,
mère de Jeanne d’Arc, lors du Jubilé de 1429.
Jean de Bourbon termina princièrement la construction du château féodal en 1485. Mais contre ses
remparts s’acharnèrent les Huguenots et les Ligueurs. Un voisin turbulent, le baron de St Vidal, en fit
sauter toutes les tours en 1590. Et le château fut entièrement ruiné en 1601, sous les dernières
estocades des Ligueurs. Désolation ? Non. Car il faut reconnaître que les petites gens, voisins du
château, ne souhaitaient guère sa restauration, qui entraînerait à nouveau leur insécurité et le saccage
de leurs récoltes.
A la fin du règne de Henri IV ne subsistait plus sur cette roche qu’un pilier de la chapelle, renversé,
mais intact, parmi les ruines…
ELLE s’inspire de l’art populaire, et d’un désir de ressemblance avec le château-fort moyenâgeux dont
elle a pris la place. D’où sa façade martiale semblant tirer du vide un pont-levis imaginaire.
L’ensemble, aux créneaux stylisés, à la grecque, a fière allure. Tout se passe comme si le fondateur

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avait voulu exprimer, par cette oeuvre (et par La statue monumentale ), l’importance qu’il entendait
donner au Sanctuaire.
LE CHŒUR DE LA BASILIQUE
AU-DESSUS de l’autel en granit, Z. Dobrzycki, artiste de grand talent, a composé en 1967 une
tapisserie figurant la généalogie et la vie de Saint Joseph. Dans un style serein, il exprime la sérénité
d’âme de Saint Joseph : aimable fiancé, charpentier consciencieux et appliqué, attentif aux paroles de
l’ange, pressant le pas à son retour d’Egypte, et expirant dans la paix entre les mains de Marie. "C’est
un éblouissant concert de couleurs et de formes".
L’INSTIGATEUR de cette oeuvre fut le même que pour Notre-Dame de France : Mgr de Morlhon. Sa
mort, en 1862, mit le projet en sommeil. Il fut repris à la fin du siècle dernier par l’infatigable
Chanoine Fontanille, qui avait fondé La basilique. Pressé d’en connaître l’effet majestueux et de
sensibiliser l’opinion, il fit dresser une représentation de Saint Joseph en planches découpées, de haute
taille, mais de construction insuffisante, et que le vent d’hiver précipita dans la Borne. Ses démarches
pressantes auprès de l’Evêque du Puy aboutirent. Divers projets furent soumis au Pape Pie X, qui
retint celui du Frère Jésuite, André Besqueut, artiste de renom.
Il n’était plus question d’utiliser la fonte de fer, comme pour Notre-Dame de France, mais le ciment
armé, nouveau venu sur le marché. Ce fut sans doute la première oeuvre d’importance réalisée avec ce
matériau. Les ateliers Debert de Paris procédèrent aux travaux de modelage et de moulage. Plus de 70
moules furent acheminés par voie ferrée, superposés habilement, nantis de leur armature, et remplis de
ciment, dont le malaxage devait être correctement exécuté, à la main bien entendu.
Et, le 11avril 1910,( certaines sources disent le 12 avril, voir le site suivant, Revue d’histoire de
l’Eglise de France, pp 340-346 ) Mgr Boutry inaugura cette statue de 22 mètres 40 de hauteur (dont 7
mètres 50 de socle) pesant 80 tonnes, et surplombant de 55 mètres la vallée de la Borne. Du point de
vue artistique, quelles exigences peut-on formuler pour une oeuvre d’une telle dimension ? La correc-
tion apportée à la teinte, en 1973, l’incorpore au rocher qui la supporte, en élance la silhouette, et en
affine les détails. Saint Joseph est ainsi visible depuis le porche de la Cathédrale du Puy, dans un axe
qui relie Marie et Joseph. Ainsi, ceux qui visitent la cathédrale sont invités à aller auprès de Saint
Joseph, à découvrir Le sanctuaire de celui qui fut le Gardien du Rédempteur. ( voir Le Gardien du
Rédempteur, exhortation apostolique de Jean-Paul II )
crédit photo Anne. Le site d’Espaly et la statue de Saint Joseph, depuis le porche de la cathédrale du
Puy.
L FAUT plus que cela pour créer un Sanctuaire important. Ce fut l’œuvre providentielle de M. l’abbé
Fontanille. Né en 1841, il appartenait à une famille bourgeoise du Puy. Séminariste, il vint en
promenade avec ses collègues dans l’oratoire improvisé. Il ressentit, intérieurement et intensément, le
désir de se consacrer à cette oeuvre. Son évêque le mit en condition pour qu’il puisse la réaliser.
Appelé au sacerdoce, il fut nommé "prêtre-custode" de la cathédrale du Puy. Maître de son temps, il se
mit au travail, avec un acharnement, un enthousiasme et une exaltation dont seule la mort aurait
raison. Il mourut en 1918, sur les lieux mêmes du pèlerinage, sans un sou vaillant, car il avait acquis le
rocher, bâti une école, aménagé la grotte-chapelle et son annexe, érigé la statue monumentale, et
entrepris la construction de La basilique.
Grâce à lui, et à de nombreuses aides (sans oublier la Communauté des Jésuites de Vals) le plus
important Sanctuaire de France dédié à Saint Joseph était né, sous le vocable de SAINT JOSEPH DE
BON ESPOIR.
Certains regretteront qu’aucune légende ne vienne colorer, embellir l’histoire du Sanctuaire. Qu’a-t-il
à y perdre ? Il est l’œuvre des pauvres, des humbles villageois qui "donnèrent un coup de main", en
chantant sur le trajet, pour se garder vaillants : En avant, montons au rocher, Et du courage, Gens du
village ! En avant, montons au rocher Pour Joseph allons travailler… Leur chef de file fut cet abbé
Fontanille, d’abord riche et considéré, puis ruiné, au point de mendier quelques légumes, quelques
choux ventrus, auprès des jardiniers d’Espaly, et quelques hosties auprès du sacristain des Frères du
Sacré Cœur (dont le bâtiment est au pied du rocher, sur l’autre rive de la Borne).
Pas de légende, mais un fondateur légendaire que l’on put voir un jour au Puy, sous son grand chapeau
ecclésiastique aux bords crasseux, dans une soutane élimée, s’appuyant sur un parapluie désarticulé, et
tirant à lui deux chèvres faméliques, qu’il trairait à son arrivée, pour subsister. Il avait bien été nommé
chanoine mais chacun sait que cette distinction honorifique n’a jamais nourri son homme ! Son amour

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pour Saint Joseph aura été toute sa richesse, permettant l’existence de ce Sanctuaire où Saint Joseph se
plaît depuis à répandre tant de grâces…merci à l’abbé Fontanille !

Un destin nouveau

9 août 2007
AU SIECLE dernier, Espaly était un village rural dont les habitants, de bon matin, déposaient à la
porte des maisons du Puy le lait de leurs vaches. Les jeunes femmes "espaviotes" avaient la réputation
de lavandières solides et truculentes. Les plus âgées maniaient le carreau et les fuseaux d’où tombait
gracieusement la dentelle :elles faisaient ce qu’on appelait le "couvige", attroupées contre la fenêtre ou
dehors, dans les fonds de quartier les plus lumineux. Quelques familles troglodytes habitaient le
rocher. Une excavation suffisamment profonde leur suffisait, et quelques trous pratiqués à
même (...)AU SIECLE dernier, Espaly était un village rural dont les habitants, de bon matin,
déposaient à la porte des maisons du Puy le lait de leurs vaches. Les jeunes femmes "espaviotes"
avaient la réputation de lavandières solides et truculentes. Les plus âgées maniaient le carreau et les
fuseaux d’où tombait gracieusement la dentelle :elles faisaient ce qu’on appelait le "couvige",
attroupées contre la fenêtre ou dehors, dans les fonds de quartier les plus lumineux.
Quelques familles troglodytes habitaient le rocher. Une excavation suffisamment profonde leur
suffisait, et quelques trous pratiqués à même la roche abritaient la lampe, la chaufferette ou le pot de
grès.
Au sommet, les grottes mises à découvert par la chute des murailles du château proposaient leur abri
aux plus pauvres. En 1855, l’une de ces grottes protégeait des frimas une "vieille fille", Pélagie
Séjalon, qui partageait son temps entre le chapelet et la dentelle (qui lui rapportait bien 4 ou 5 sous par
jour !). Elle avait une compagne assidue, pétrie de foi et de bonté : Anne-Marie Buffet. Pauvre parmi
les pauvres, Anne-Marie vivait "de rien", comme toutes les "béates", nombreuses en Haute-Loire, qui
menaient une vie monastique, vivaient de menus travaux et de charité, assistaient les malades,
chérissaient les enfants, veillaient les agonisants, et rappelaient avec insistance les principes moraux et
les obligations religieuses. Dans chaque village, les paysans leur avaient bâti, de leurs mains, une
"assemblée" surmontée d’une cloche qui sonnait la prière.
Anne-Marie assistait souvent aux offices de la Cathédrale du Puy. Près de la tour Pannessac, elle
ramassa sur les pavés une image, simple et naïve, de Saint Joseph. Ce fut pour elle un signe du ciel.
Elle l’installa dans une anfractuosité du roc, parmi les ruines de l’ancien château-fort. Les deux amies
invitèrent les personnes pieuses à venir prier. Puis ce fut une statuette de plâtre, qui trônait dans la
grotte, sur la planche de la cruche, devant un lambeau de tapisserie retiré des décombres d’une maison.
C’est ainsi que commença le destin nouveau du site, qui deviendrait un des sanctuaires les plus
importants dédié à Saint Joseph : Le sanctuaire Saint Joseph de Bon Espoir.

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