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Verticalement, la façade est partagée en

trois. Les trois grands portails sont


surmontés d'arcades aveugles. Au-
dessus, on trouve trois baies vitrées.
Lepignon central est orné d'arcatures
aveugles. Il est entouré de faux clochers
ajourés. La polychromie des pierres
utilisées constitue la principale beauté de
cette façade et l'inscrit dans le style
roman auvergnat.

La porte dorée
Les pèlerins avaient l'habitude de pénétrer
dans l'église en son centre, en passant par un
porche situé en dessous de l'église. Il
comporte trois travées.

Les deux premières sont voûtées


d'ogives et encadrées de bas-côtés et la
troisième, romane, est entourée de
chapelles latérales closes par des
portes en bois.
Le programme des portes sculptées
peut se lire de bas en haut. Sur la porte
sud, on trouve la résurrection de Lazare,
les Rameaux, le baiser de Judas, les
saintes femmes au tombeau,
la Crucifixion et la Pentecôte. Sur la
porte nord est représenté le cycle de
l'enfance du Christ.
Les travées sont séparées les unes des autres
par une dizaine de marches. Au fond de la
troisième travée, on trouve la pierre des
fièvres, un dolmen sur lequel la Vierge
serait apparue et qui serait depuis à l'origine
de guérisons miraculeuses.

Cette travée est ornée de fresques d'inspiration


byzantine (Transfiguration, Vierge en majesté), peut-
être peintes par un artiste arabe. L'association entre
l'iconographie de la Vierge et celle du Christ s'explique
par les destinataires de ce décor.

Celui-ci s'adressait en effet aux pèlerins du


jubilé qui avait lieu chaque fois que la fête de
l'Annonciation tombait un vendredi saint.

Porche du For
Le porche du For se situe à
l'angle méridional
du chevet et dutransept sud.
Il est voûté d'ogives et est
ouvert par des arcades à
l'est et au sud.

Les voussures de ses arcades


sont surmontées d'un arc isolé
concentrique relié à la voussure
supérieure par des petits pilastres.

Un linteau en batière du
VIe siècle couronne la
porte dite papale. Il est
orné d'un chrisme et de
l'inscription
suivante: scutari papa
vive deo (vivez en dieu,
Scutaire, père de la
patrie). Le nom de porte
papale pourrait venir
d'une mauvaise
interprétation du
mot papa. Il est
néanmoins vrai que ce
porche était réservé
aux hauts dignitaires
ecclésiastiques et aux
papes.
Le programme
iconographique
des chapiteaux et
des culotsse lit dans le sens
des aiguilles d'une montre à
partir d'une main ouverte
sculptée dans l'angle du
transept et du chevet.
Il s'agit de la main du
Créateur, d'où partent des
représentations de l'ordre
végétal, de l'ordre animal
(griffons),

de l'ordre humain (un


homme et une
femme couronnés, la
femme avec une
queue de sirène et
l'homme s'agrippant
au feuillage,
symboles de
fécondité),
et de l'ordre céleste (têtes
couronnées et fleurs dans
les voussures). La clef de
voûte est ornée d'un
dragon ailé.

Le chevet

Peu de recul est


offert au visiteur
pour observer
lechevet à fond
plat. Il présente
de riches
décorations à
ses niveaux les
plus élevés, au-
dessus de
fenêtres en
plein cintre.
Au niveau inférieur, une frise
d'influence celtique court sur le
mur. En dessous, on trouve de
curieux remplois dont l'origine
est incertaine.

Clocher

Situé derrière le choeur, de manière originale,


le clocher pyramidal date du XIIe siècle. Il a été
reconstruit pour la dernière fois en 1887. Il
s'agit d'une superposition de sept cubes qui va
en diminuant. Le décor, quasiment impossible
à observer sans jumelles, se concentre dans
les chapiteaux qui se trouvent aux angles des
différents niveaux. Au premier niveau, on
trouve des ouvriers représentés en atlantes. A
l'étage supérieur se pressent des personnages
armés et une psychomachie, avec des
inscriptions pour les quatre vertus cardinales.
Au-dessus on voit un adoubement et une
entrée dans un ordre militaire, probablement
les Templiers, qui symbolisent le détachement
du monde. Au troisième niveau sont montrées
des scènes de l'Apocalypse (hommes aux
prises avec des dragons).

Le Cloître
Accolé au côté
nord de la
cathédrale,
lecloître est
classé
monument
historique
depuis 1860. Il
a été construit
entre le XI et le
XIIIe siècle. Il a
fait l'objet de
restaurations au
XIXe
siècle. Mérimée
le qualifie de
plus beau
cloître de
France.

Les arcades
cintrées à double
rouleau ont
des claveauxpolych
romes. Elles sont
surmontées de
mosaïques
colorées.
Les épais piliers qui
les soutiennent sont
agrémentés de
colonnettes engagées
aux chapiteaux
sculptés. La galerie
ouest est adossée au
bâtiment des
mâchicoulis, qui
symbolise le pouvoir
temporel de l'évêque.

C'est dans cette galerie


qu'on trouve un
chapiteau portant un
abbé et une abbesse et
celui des centaures qui
symbolise la luxure.

On y trouve un chapiteau représentant la


luxure : une centauresse, qui porte le sceptre
de la victoire, fuit devant un centaure.
La galerie sud est la plus
ancienne, mais la plus
remaniée par les
restaurations. Les galeries
sont voûtées d'arêtes. Ci-
contre, la galerie ouest.

La galerie est ouvre


sur la
salle capitulaire. Une
porte joliment
sculptée de motifs
géométriques en
marque l'entrée. Elle
a aussi servi de
chapelle mortuaire
(elle abrite les
tombes
de chanoines de
1309 à la révolution).
Elle est voûtée en
berceau brisé. Au
fond, se trouve une
fresque du XIIIe
siècle représentant la
Crucifixion.

Visite intérieure
La nef compte six
travées. L'escalier
principal grimpe
sous les travées de
la nef et débouche
en face du choeur.
La nef est bordée
de collatéraux voût
és d'arêtes qui
fournissent
l'éclairage par de
grandes baies
cintrées. A l'ouest,
un orgue
s'intercale entre la
première et la
deuxième travée.

Les deux travées


orientales de la nef sont
surmontées
decoupoles octogonales
sur trompes.
Dans les
deux
travées
médianes,
plus
récentes,
les
grandes
arcades
sont
brisées.
Dans ces
travées, les
coupoles
reposent
sur un
tambour
orné de
huit
arcades
sur
colonnettes
. Dans les
sixième et
cinquième
travées, les
piliers sont
cruciforme
s.

Un des groupements de chapiteaux


les plus intéressants se situe entre la
première et la deuxième travées, au
niveau de l'orgue. Les scènes sont
disposées autour d'un pilier
cruciforme sur le côté sud de la nef.
A l'est se trouve symbolisée une lutte
du vice et de la vertu. Deux
personnages sont assis de part et
d'autre d'une sirène représentant la
tentation. L'homme représentant le
bien est accompagné d'un dragon
ailé, l'autre s'accroche au feuillage et
est accompagné d'un animal à tête
humaine.
Sur la colonne de l'angle nord-est,
des hommes en tirent d'autres vers
le ciel par les cheveux. Au nord
(partiellement masqué par l'orgue),
le Ciel est représenté par l'Agneau
et les vieillards. A l'ouest, on trouve
des personnages à mi-corps
s'inscrivant dans des volutes ou des
feuillages. Au sud du pilier, on voit
des végétaux (ordre végétal), un
animal à queue de poissons (ordre
aquatique), un animal à queue
retournée (ordre terrestre) et un
aigle (ordre céleste).

On voit également
plusieurs chapiteaux
représentant des
hommes assis dans un
décor végétal et qui
tiennent un phylactère.
A la croisée du transept, marquée
par quatre piles rectangulaires à
colonnes engagées, s'élève une
tour octogonale surmontée d'une
coupole. Les bras du transept,
voûtés en plein cintre, comportent
des tribunes sous lesquelles sont
aménagées des chapelles. Deux
baies cintrées éclairent les
tribunes.

Dans les chapelles


situées sous la tribune
du transept nord, on
voit des fresques
représentant les
saintes femmes au
tombeau et le supplice
de Sainte Catherine.
Dans la tribune nord (ci-contre),
on peut voir des fresques
consacrées à saint Michel, au
jugement de Salomon, à saint
Etienne écrasant un dragon et à
une scène de martyre.

Dans la tribune sud, on trouve


des peintures plus récentes
relatives aux prophètes et aux
rois de l'ancien testament ainsi
qu'à des scènes montrant le
Christ instituant l'Eglise.

Le choeur à
fond plat est
voûté
en berceau cintr
é. Il est éclairé
par plusieurs
baies en plein
cintre.

On y trouve une
Vierge noire qui
n'est pas celle
que l'on voyait
initialement au
Puy.
Historique

Le rocher d'Aiguilhe est


considéré comme une montjoie
(pyramide de pierre élevé par
les pèlerins) naturelle. Il s'agit
d'un piton volcanique. Une
légende celtique s'y rattache et
desarchanges y étaient
traditionnellement vénérés. On
trouve de nombreuses
excavations dans la roche :
elles accueillaient des ermites.

L'évêque Godescalc et Trianus (doyen de


la cathédrale) sont à l'initiative de la
première construction de la chapelle en
962. Elle s'inspire, de façon plus
modeste, du modèle d'Aix-la-Chapelle.
Cet édifice primitif a été englobé dans un
monument plus vaste du XIIe siècle, dont
le plan, très original, suit les contours de
la plate-forme qui accueille l'église au
sommet du mont.
La façade et le clocher sont de
cette époque, ainsi que les
fresques. L'ascension du mont est
alors perçue comme un
complément au pèlerinage
consacré à la Vierge. En 1247, le
clocher est foudroyé. En 1562, les
protestants détruisent la statue
de Saint Michel.

Au XIXe, l'architecte Mallay


reconstruit le clocher.
Prosper Mérimée ordonne
un débadigeonnage en
1851. Anatole d'Auvergne
restaure les fresques. Enfin,
en 1955, l'autel est
également restauré.

Visite extérieure
Au pied du rocher
(88 mètres de
haut et 57 mètres
de diamètre à la
base), on trouve
les restes de la
chapelle saint
Gabriel. On peut
approcher la
chapelle saint
Michel au terme
d'une ascension
de 268 marches.
La chapelle
primitive est plus
élevée que celle
du XIIe siècle et
elle dépasse donc
de l'enceinte.

L'entrée se situe sur la façade sud-est. Elle


se distingue par ses lobes arabisants et sa
polychromie caractéristique du roman
auvergnat. Au centre, une grande arcade,
soulignée par de petits carreaux en losange,
est entourée de colonnettes surmontées
de chapiteaux à motifs végétaux, animaux et
humains. Cette arcade abrite trois lobes
richement sculptés, auxécoinçons sont
garnis de motifs végétaux.
Ils représentant l'agneau et deux
groupes de quatre vieillards, vision
évoquant l'Apocalypse. Au sein de
cette arcade s'inscrit
untympan sans motifs. Deux têtes
vomissant des rinceaux l'entourent,
tandis que deux sirènes se
montrent au linteau. L'une des
sirènes a une queue de poisson,
l'autre a une queue de serpent : à
elles deux, elles amènent tous les
maux de la terre et de la mer.

Au dessus d'une corniche,


cinq arcades abritent des scènes
sculptées. De gauche à droite,
on voit Saint Jean, la Vierge,
le Christ (avec l'alpha et
l'oméga), Saint Michelet Saint
Pierre.

Visite intérieure

Après
un narthex d'une travée, un
petit escalier correspondant à
une seconde travée, mène à
un couloir de huit travées
irrégulières,voûtées d'arêtes,
qui reposent sur des colonnes
renflées à la base, ornées
de chapiteaux à motifs
végétaux.
Ces arcades
entourent un espace
voûté d'arêtes qui
précède le choeur.

Le choeur, carré, est


éclairé par plusieurs
baiescintrées. Deux
minuscules chapelles
semicirculaires sont
creusées au nord et à
l'est. Ce sont des
éléments de l'édifice
primitif.
Le choeur est voûté d'une
coupole faiblement pyramidale,
ornée d'une fresque
représentant le Jugement
dernier. A l'est, on voit le Christ,
les élus et les damnés, à l'ouest,
saint Michel. Au nord et au sud
se dressent des séraphins.

Deux autres chapelles ont


comporte quatre petites tr
d'entrée. Un linteau encas
l'emplacement de la porte d
nord-est est à peine creus
deux églises sont maladroits

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