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églises. Les Vénitiens ont imité les Byzantins dans la construc-


tion de l'abside principale de Saint-Marc, qu'ils commencèrent a
élever, en 996, à l'instar des temples chrétiens de l'Orient..

DEUXIÈME SYSTÈME. Du VIII" au YIc siècle. - Lorsque


le système de constructions extradossées que nous avons dé-
veloppé dans le premier article (page 13), s'établit en Orient
pour la décoration des façades principales des églises byzantines,
les faces latérales de ces édifices subirent des modifications no-
tables: au-dessous du dôme principal on vit s'élever des trans-
septs cylindriques à leur sommet, et analogues à l'extrémité oc-
cidentale de la nef de l'église de dlonè lis Boras, que nous avons
publiée précédemment (page 1/a). Le Théotocos, église située au
bas de la mosquée de Soliman, est ainsi disposé. A l'église de
Sainte-Théodosia les transsepts manquent, mais deux grandes
fenêtres, dont la partie supérieure est extradossée, occupent, les
deux extrémités des faces latérales, et leur donnent un caractère
particulier à la seconde période de l'art byzantin. C'est à la
même époque que le narthex, se couronnantaussi de voûtes cy-
ARCHITECTURE BYZANTINE. lindriques, apporte sur les façades latérales des églises des formes
arrondies par le haut, pour y tracer des contours singuliers; le
DEUXIIuIE ET DERNIER ARTICLE. Théotocos, le Pantocratoret l'église de Dlonè tés boras, en offrent
des exemples. Dans cette seconde période de l'architecture chré-
tienne de l'Orient, paraissent les fenêtres géminées et trilobées,
FAÇADES LATÉRALES ET POSTi:MEURES. si fréquemment imitées dans nos églises du moyen-1ge.
Les absides prennent généralement la forme en polygone;
lorsque des fenêtres sont pratiquées sur chacun des pans cou-
PREMIER SYSTÈME. Depuis Constantin jusqu'au Mile pés, il arrive que les retombées de leurs arcs sont portées deux
environ. - Les façades latérales des églises byzantines de la pre- à deux sur des colonnettes placées à chacun des angles saillants,
mière période de l'art offrent peu de différence avec les faces ce qui donne une grande légèreté à l'ensemble de l'abside ; c'est
principales ; leurs formes simples et carrées sont surmontées ainsi qu'est disposée celle du Théotocos.
d'un couronnement horizontal ; un premier étage de fenêtres y
indique d'une manière précise que la tribune des femmes s'é-
tend sur les collatéraux du temple , et s'arrête aux environs du
sanctuaire, vers le mur qui termine l'édifice à l'orient. Une
porte latérale s'ouvre au-dessous de ces fenêtres ; comme celles
de la façade principale, elle est formée d'un chambranle en
pierre ou en marbre, surmonté d'un arc destiné à décharger le
linteau de la construction qui le surmonte. Dans cette première
période, le porche ou narthex, dont les extrémités arrivent jus-
qu'aux faces latérales de l'édifice, se trouve compris dans l'en-
semble de la construction, parce qu'il s'élève dans toute la hau-
teur de l'église, le gynécée, ou tribune des femmes, étant ordi-
nairement établi au-dessus. Il n'en fut pas de même dans les Fig. 1. - Abside du Théotocos.
époques suivantes, comme nous l'indiquerons bientôt.
Sur les façades postérieures, les absides primitives sont simples, TROISIÈME SYSTÈME. Lpoque des conquêles vénitiennes. - L'in-
plutôt derni-circulaires qu'en polygone. L'église de Saint-Vital fluence vénitienne se fait voir sur les façades latérales des églises
de Ravennes fait exception. Dans ces absides , sont pratiquées d'Orient, comme nous l'avons indiqué précédemment clans les
trois ouvertures cintrées formant autant de fenêtres. L'auteur autres parties des édifices. Lorsqu'on approche de l'époque des
grec anonyme qui décrit l'église de Sainte-Sophie dit qu'un conquêtes vénitiennes en Grèce, les transsepts sont surmontés de
ange apparut à l'empereur Justinien pendant la construction de toitsaigusen pignons (fig.). La ville d'Athènes, où les Occidentaux
l'église, et lui ordonna de faire trois fenêtres à l'abside, pour en exercèrentune longue influence, estriche en monumentschrétiens
consacrer une à chacune des trois personnes de la Trinité. L'é- dans lesquels on reconnaît cette influence au premier aspect. Les
glise de Sergius et Bacchus , dont le plan est joint au premier plus remarquables sont les deux églises situées auprès du portique
article, présente la même disposition. d'Auguste, et la cathédrale, édifice qui, plus que tout autre,
Un rang de niches demi-circulaires surmonte les fenêtres pra- offre l'alliance des arts de l'Occident et de l'Orient. Une grande
tiquées dans les absides, et remplace les nombreuses ouvertures richesse d'ornements accompagne les divers membres d'architec-
qui, dans le moyen-age, occupent le sommet des chevets de nos turc qui décorent les faces secondaires de ce temple, et vers
T. I. 5
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démon- plus haut, on voit les dessins les plus variés, exécutés avec dn
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lé midi , de nombreuses traces d'enduits encore conservés la tuile, pour former des frises dont les motifs sont tantôt une ' .

tient que la pointure s'alliait aux productions du ciseau pour croix grecque au milieu d'un cadre, dont les quatre angles I\TER1EUR DES ÉGLISES. leurs chapiteaux, qui supportent les retombées des voûtes de
sont occupés par des courbes; tantôt une étoile ou un soleil i'9EMIÈLtE PÉRIODE. Vestibules. - Après l'examen des formes vestibule. Entre ces colonnes sont pratiquées trois portes en-
de même exécuté avec de la brique, et dont l'entourage se corn- Oxtérieures de la basilique chrétienne de l'Orient, les disposi- cadrees de chambranles en marbre; elles donnent entrée à la
pose de quatre angles droits, ou gamma, figure symbolique de la tions intérieures, qui n'otlre.nt pas moins d'intérêt, doivent être nef. Indépendamment de ces portes, on a percé deux grandes
décrites de même dans tous leurs détails. fenêtres non moins riches par leurs encadrements; elles s'ou-
Trinité , dans un compartiment voisin des courbes et des angles,
se combine de manière à former une véritable mosaïque. Les narthex preeè(lent les nefs; ils sont généralement voûtés vrent du vestibule sur la nef; leurs appuis sont de grandes tables
en berceaux dans les premiers siècles de l'église byzantine. Celui de marbre décorées d'entrelas et de croix grecques sculptés en
de Sainte-Sophie de Constantinople, le seul de la première relief. Ces deux fenêtres sont voisines de la porte principale.
époque qui ait con ervé toute sa décoration, doit servir de base
à ces études : il est double ('voir le plan de Sainte-Sophie, pre-
micr article) ; neuf portes communiquent à la nef du temple. Des
tables de marbre de diverses couleurs, incrustées sur les murs,
y forment une décoration analogue a celle qui était en usage
Fig. 2..- Transsepts de lu Panagia Lgeodirno. dans l'antiquité. Au-dessus des portes seulement étaient des
Fig. 3. - Détails de construction de la Panagia Lgcodimo.
peintures en mosaïque qui n'existent plus; le voyageur Taver-
ajouter à l'effet que devait présenter l'ensemble de cette église. nier les a vues lorsqu'il visita Constantinople dans le courant du
Ues sujets de l'Histoire Sainte sont représentés sur les enduits
On voit à Constantinople, à l'église nommée par les Grecs,
dix-septième siècle. 1)e belles portes en bronze, couvertes d'or-
fllonè tèsKoras, un appareil à réseaux, semblable au reticulatum
en y voit un saint George à cheval, et quelques personnages nements d'un bon goût, roulent sur leurs gonds depuis la con- F,'!1. 't. - Fenêtre dans le vestibule du Tl,éolocos.
des Romains, et rappelant l'usage que les chrétiens d'Italie en
encore entiers. struction du temple, et forment la plus riche décoration du vesti-
Les absides de la troisième période dng l'architecture byzantine
ont fait à la chapelle de Gabie, et dans quelques autres monu- bule. TnolslÊMl I'I ItIoDE. - Dans les églises conlemporaines des
ments des premiers siècles de notre ère. Le grand appareil en
perdent la gravité de formes qui les caractérisait dans l'ori- Paul le Silenciaire et l'auteur grec anonyme qui décrivaient l'é- Comnènes, qui s'élevèrent à partir du onzième siècle, et de ce
pierre, chez les Byzantins, est le mémo que celui de tous les
gine : elle s'allongent démesurcment, se percent de nombreuses glise de Juslinien.lorsqu'elle était encore dans son intégrité, nous nombre sont la plupart des petits temples chrétiens de la ville
à se lier
fenêtres géminées, et s'élèvent au nombre de trois sur des peuples. Les claveaux des arcs sont coupés de manière apprennent qu'aux extrémités du narthex on avait établi de d'Athènes, la décoration du mI rlhex est simple , les voûtes sont
plans en polygone. C'est ainsi que se présentent celles de l'eglise
les uns aux autres, et à devenir mutuellement solidaires en se nombreuses fontaines en bronze, destinées aux ablutions recom-
cramponnant deux à deux ; système employé quelquefois par les construites en berceau dans le sens de la longueur; on v recon-
de la Panagia Lyeodimo à Athènes, et de la cathédrale de la mandées aux chrétiens avant d'entrer dans le temple. naît plutôt des traces de peintures à fresque que de mosa'iquos
Romains, et dont un exemple existe en Françe, au thé6tre rIO- Ces fontaines, composées de tètes de cerf et de lion, avaient
même ville. substitution qui s'était opérée de même et Italie. Nous avons in-
range. Par ce moyen de couper les claveaux, si une rupture fait donner au narthex le nom de Leontium ou Leontarium. Les diqué précédemment que l'intlucnce occidentale avait été grande
s'opère, la partie inférieure ne peut se détacher. Les Arabes ont Turcs, conservateurs de toutes les traditions anciennes, ont en-
CorsT1UCT1OY BYZANTINE. - Après avoir fait connaître les à partir du onzième siècle sur les arls de l'Orient.
développé cette coupe de pierre au point de donne' aux joints core, dans la cour sacrée qui précède leurs mosquées, une fon-
diverses formes adoptées par les Byzantins pour décorer le front. Le vestibule de la cathédrale d'Athènes n'est éclairé que par
une farine sinueuse; on trouve des exemples des claveaux by- taine d'ablution, et l'on voit à la Solimanie et à la mosquée
de leurs églises, nous devons entrer dans quelques détails sur deux fenêtres étroites, placées très-haut à sis deux extrémités et
zantins que nous venons de signaler, dans un édifice voisin de d'AchmetàConstantinople, indépendamment des fontaines isolées,
les ditl'érents modes de construction employés par les architectes la porte d'Andrinople, et connu sous le nom de palais de Con-
closes par des tablettes de marbre fort minces percées de narn-
orientaux des premiers siècles chrétiens. de nombreuses rigoles établies sous les vestibules du temple ; on breux trous circulaires. Le narthex de la petite église située au-
stantin. Nous en citerons de semblables au tombeau de'fhéodo- peut y voir un souvenir de celles qui décoraient le narthex de
On reconnaît dans les plus anciens édifices de Constantinople près du portique d'Auguste est décoré d'un tombeau en marbre
rie à itavennes : ce prince avait amené avec lui des artistes orien- Sainte-Sophie.
une trés-grande analogie avec le système de construction em- taux en Italie, ce qui explique la présence de ces détails byzantins
qui s'élève à son extrémité seplentrionale. De riches détails de
ployé dans les églises de bine : à Saint-Laurent., et d'autres mo- sculpture encadrent les portes qui de ce vestibule donnent accès
dans la ville, qui futlongtempssousla dépendance des empereurs DEUxfi;ME PÉRIODE. Jusqu'au onzième siècle. - Les vestibules
numents contemporains de Constantin, les constructeurs ont de Constantinople, et qu ils administraient par clos exarques.
dans la nef; elles en font un des plus riches narthex de cette
placé des hriques par couches horizontales pour former liaison des églises construites durant le règne des successeurs de Justi- dernière période de l'architecture byzantine.
Dans les constructions des églises d'Orient, l'arc en fer à che- nien se modifièrent dans leur décoration intérieure; la mosaïque
entre les assises de moellons ; dans ces moines églises, on trouve Quelques églises modernes de la Grèce présentent un fait 1par-
val était quelquefois en usage; on en trouve des exemples à prévalut sur les marbres incrustés. Les églises de Monè tés koras,
aussi la brique employée seule pour former les cintres des Athènes, à l'église située aujourd'hui dans l'axe de la grande
licutier : on a placé dans leurs porches des stalles destinées à con-
de Sainte-Théodosia et le Théotocos en conservent des traces
portes et des fenêtres, et quelquefois mêlée aux claveaux en tenir la foule des fidèles lorsque, dans les grandes solennités, les
rue, qui, de la porte du Pyrée, se dirige vers le palais du roi nombreuses. C'est à l'imitation de ces monuments que la cathé-
pierre; les Byzantins ont suivi ce système de maçonnerie. nefs sont insuffisantes; les églises de San-1)emitri à Smyrne et de
Othon; ordinairement les architectes byzantins ernployaicnt le drale de Saint-Marc de Venise fut construite, et son vestibule
Les corniches et les impostes d'un grand nombre d'églises de San-Spiridion à Corfou sont de ce nombre.
plein-cintre pur, et formé avec des claveaux en pierre, comme nlfre la plus grande analogie avec leurs narthex. Celui qui pré-
Constantinople et de la Grèce sont composées d'assises de bri-
nous l'avons indiqué plus haut, ou avec des briques seules ou cède la dernière de ces trois églises grecques de Constantinople,
ques superposées, et dans un ou deux rangs chaque brique alternées dans du moellon; c'est donc dans des exemples rares lN'fÉRIEUitS DES NEFS.
est surmonté de trois dômes élevés. Devant les murs qui forment
se présente diagonalement et offre au dehors un angle en qu'ils ont étendu le cintre au-dessous de son point de centre ses parois, sont placées des colonnes antiques couronnées de
saillie, ce qui forme une ornenentation simple et d'une exécu- jusqu'à lui donner la forme d'un fer à cheval. On a faussement
PREMIBRE PÉIUOI)E. - Les nefs byzantines sont généralement
tion facile. peu étendues en longueur, parce que le plan est carré et que tout
attribué cet arc aux Arabes, et comme nous le trouvons chez peu près dans quelle proportion cnacun a pu concourir à l'ouvre générale;
Dans la Jlorée et dans quelques églises d'Athènes, indépen- l'effet intérieur se centralise au milieu d'une croix grecque, ce
les Byzantins, il estjuste de le leur rendre puisqu'il leur appar- aussi peut-i tre ne trouvera-t-on pas entièrement hors de propos la citation
damment des assises horizontales en briques placées entre les que nous joignons ici, et qui est extraile des prolégomènes historiques d'Ibn-
qui présente une très-grande différence avec les églises latines,
tient (1).
moellons ou les pierres, on voit des joints verticaux formés de
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rJnatdoun, auteur arabe (liv. v, chap. 24). toujours élevées sur un plan allongé. Les descriptions qu'Eusèbe
rnêrne en terre cuite, de sorte que chaque pierre se trouve en- Ou observe qne les peuples nomades, chez lesquels la civilisation ne fait a donnéesdesprerniers templeschrétiensde l'Orient se rapportant,
(t) Du seul fait que les artistes byzantins aient fait usage de l'arc en rer à que de conimencer, sont obligés d'avoir recours à d'autres pays pour trouver
cadrée dans de la brique. comme nous l'avons dit dans le premier article, aux églises de
cheval avant les artistes arabes, il faut convenir qu'il ne s'ensuit pas néces- des personnes verses dans l'architecture.
La Panagia Laycodi,no et héglise des Saints-Apôtres à Athènes sairement que les premiers aient té les inventeurs de l'architecture arabe, pas Saint-Vital de Ravennes et à la petite Sainte-Sophie de Constan
a C'est ce qu'on a vu du temps du Khalife Oualid, fils d`Abdalmelek, lors-
offrent des combinaisons plus riches encore par l'emploi multi- plus qua les Étrusques, (liez lesquels on rencontre parfois l'ogive, n'ont été les qu'il voulut élever une mosquée à Mtdine, une autre à Jérusalem, et une
tinople (Chutchuk agia Sophia), consacrée à Sergius et Bacchus,
plié de la terre cuite; entre des assises horizontales, dans les- créateurs du style d'architecture dont cette forme constitue l'élément essentiel ; antre a Damas , où cette dernière porte encore son nom. nous ferons usage des dispositions intérieures de ces deux édi-
quelles les briques présentent leurs angles, comme il a été dit mais lorsqu'à cette observation on en ajoute d'autres, on finit par établir à e ll fut obligé d'envoyer à Constantinople demander a l'empereur grec des fices pour expliquer la forme des nefs byzantines de la première
ouvriers habiles dans la bâtisse, et ce souverain lui adressa effectivement des époque.
gens en état de remplir ses vues.,, (N, du D.) La coupole de l'église de Saint-Vital est très-élevée nous
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La partie centrale du plan, amenée au carré, contient entre ont substitué généralement la peinture à fresque, marche que
avons dit plus haut comment elle fut construite, avec des pote-
les piliers d'angle quatre belles colonnes de marbre oriental qui, l'art suivit en Italie, comme nous avons eu plus d'une fois l'oc-
ries. légères; des fenêtres sont ouvertes dans la partie inférieure
de chaque côté de la nef, forment des galeries hautes et basses, casion de le dire; cet usage de la peinture fut poussé jusqu'à
de la surface courbe , elles reposent sur le grand cercle hori-
les premières servant de tribune pour les femmes, les secondes imiter des marbres dans un grand nombre d'églises byzantines
zontal de l'hémisphère.
de communication avec les bas-côtés de l'édifice. de cette troisième période. Les temples chrétiens d'Athènes en
Des pendentifs de petite dimension supportent le grand cer-
Les quatre gros piliers qui déterminent la partie centrale de otl'rent de nombreux exemples.
cle inférieur du dôme dans les parties occupées par les angles
la nef portent, du nord au midi, des arcs doubleaux destinés à
rentrants, déterminés par les huit pans coupés qui forment les pa-
soutenir la coupole centrale de l'église. C'est au-dessus de ces AUTELS ET ACCESSOIRES DES ÉGLISES.
rois de la nef.
arcs, d'une étendue considérable, que les architectes Isidore de
Sur chacune des faces intérieures de l'édifice, des colonnes de
Mulet et Anthémius de Traites, firent poser le grand cercle de la La plupart des autels anciens ont disparu des sanctuaires b-
marbres précieux, surmontées de chapiteaux cubiques et dans
voûte hémisphérique qui surmonte le temple, et qu'ils imagi-
le style byzantin le plus caractérisé , supportent des arcades zantins; les 'l'ures les ont généralement détruits en convertissant
nèrent, pour la soutenir, des constructions secondaires formant Fig. 6. - Pendentif de la Panogia Lycodimo. les églises en mosquées; mais les peintures des manuscrits grecs
qui forment, au premier étage, le gynécée ou tribune des
un encorbellement dont le but était de racheter les angles du nous ont conservé la forme des autels primitifs et de la décora-
femmes.
La même disposition d'arcades supportées par des colonnes
plan carré de la travée centrale pour les relier à la base circu- daires : nous y joignons la coupe de la même église, pour faire tion qui les surmontait. Ils étaient généralement cubiques,
laire de la coupole. On a donné le nom de pendentifs à ces con- connaître les principales dispositions intérieures des édifices by- comme on peut le voir sur le dessin que nous publions à l'appui;
se reproduit à rez-de-chaussée ; des demi-coupoles, dont le dia-
structions courbes, inconnues des anciens, et ui parurent dans on n'y voyait point, comme sur ceux des Latins, un gradin des-
mètre est déterminé par l'espacement des piliers intérieurs de zantins de la seconde époque.
ce temple pour la première fois. tiné à porter la croix et les flambeaux, Sur les faces verticales,
la nef (Loir le plan, col. S) , unissent à l'ensemble de l'octogone
central ces groupes de colonnes et d'arcs disposés en hémicycles. décorées d'une riche étoffe à larges plis, on figurait par des bro-
Le sanctuaire de l'église, couvert par une voûte d'arête, pré- deries d'or et d'argent la croix grecque et les gammadm, em-
sente, de rnêmc que la nef, une tribune au premier étage, et de blèmes de la Trinité. Le ciborium, porté par quatre colonnes
plus, à rez-de-chaussée, trois entrecolonnements destinés à lais- placées aux angles de l'autel, était surmonté d'un dôme de pe-
ser libre le service de l'autel. La mosaïque et la peinture furent tite dimension; les Grecs modernes ont conserve cette forme a
employées à la décoration intérieure de l'église de Saint-Vital, la décoration de la sainte table.
selon les principes adoptés par les premiers chrétiens.
Le temple consacré à Sergius et Bacchus, à Constantinople,
et que nous avons considéré, dans notre premier article, comme
servant de transition entre la première période de l'art byzan- Fig. 5. - Premier sgstèrne de pendentif.
Fig.7. - Coupe de la Panagia Lycodimo.
tin et celle qui fut caractérisée par l'église de Sainte-Sophie'
(voir le plan, col. 9), présente, à l'égard desdispositions de sa nef, Les extrémités de la nef de Sainte-Sophie sont couvertes par
des rapports directs avec Saint-Vital de Ravennes. Au premier deux demi-coupoles qui ont pour appuis verticaux les grands Pour la décoration intérieure des églises, les marbres plaqués,
étage, même tribune des femmes , composée d'arcades que sup- dernier souvenir des moyens employés par les anciens, dispa-
arcs doubleaux mentionnés précédemment, et pour bases hori-
portent des colonnes de marbres précieux; même forme en tour raissent entièrement. La peinture en mosaïque leur est généra-
zontales les murs demi-circulaires qui s'élèvent au-dessus de l'en-
creuse donnée à ces tribunes ainsi qu'aux entrecolonneients du trée de la nef et en avant du sanctuaire.
lement substituée depuis le sommet des coupoles jusqu'aux
.unu iijiiII n,i imnNnimn,ïiiu;LLLII
rez-de-chaussée; ony voit cependant cette différence, que ces hé- socles inférieurs. Les voûtes sont divisées en zones horizontales
Les voûtes sphériques dont l'église de Sainte-Sophie est sur-
micycles existent seulement dans les diagonales du plan, tandis dans lesquelles paraissent des représentations d'apôtres et des Fig. 9.- Autel et ciborium (tira du manuscrit de Jacobus rfonacus. B.R )
montée sont, comme nous l'avons dit dans le premier article,
que dans les axes principaux les colonnes sont placées sur une anges se groupant autour d'une figure colossale de Christ qui oc-
(col. 13), sans cylindre à leur base, c'est-à-dire qu'elles reposent
ligne droite. Le sanctuaire, moins riche que celui de Ravennes, immédiatement sur les pendentifs ; les nombreuses fenêtres per- cupe le milieu du dôme. En avant de l'autel s'élève encore aujourd'hui, dans toutes les
est simplement ouvert de deux rangs d'arcades superposées. La lumière arrive dans les bas-côtés et dans le sanctuaire par
cées dans leur partie inférieure produisent le plus bel effet. La églises grecques, une clôture sacrée, disposée comme l'était
Les chapiteaux en marbre blanc qui surmontent les colonnes des fenêtres géminées ou trilobées, que closent des treillis en
peinture en mosaïque décore l'intérieur de ces coupoles en les celle que Salomon fit placer devant le saint des saints au temple
intérieures de l'église de Sergius et Bacchus sont décorés, ainsi marbre, imités des croisillons antiques.
divisant par zones verticales, comme les côtes d'un fruit. Les de Jérusalem. Cette clôture masque entièrement le sanctuaire,
que les soffites, de sculptures peu saillantes, dont les fonds sont pendentifs étaient enrichis de sujets de l'histoire sacrée; ils ont excepté devant l'autel, où l'on a pratiqué uneouverlure fermée
rehaussés de couleur rouge ou verte pour en détacher les détails; presque entièrement disparu. Toutes les parois verticales du par une porte ou par un rideau qui s'ouvre à plusieurs reprises
un bel entablement couronne l'étage inférieur. temple sont formées de placages en marbres précieux. dans le cours des cérémonies.
Lorsque l'empereur Justinien eut arrêté définitivement la Le plus grand luxe de peinture et de dorure règne dans toute
construction de l'église de Sainte-Sophie, il écrivit à tous les gou- l'étendue de la clôture sacrée; souvent des figures en argent re-
SECONDE PÉRIODE. - Dans la seconde période de l'architec-
verneurs et satrapes de ses provinces pour qu'ils recueillissent de poussé et travaillé avec art en décorent les parois; des croix iso-
toutes parts des colonnes, des marbres précieux, des bronzes, et ture byzantine la disposition des nefs est plus simple; les colon-
lées, des statues, de riches enroulements se découpent au som-
tout ce qui était nécessaire à l'ornement de ce temple. Sa déco- nes y deviennent rares; de forts piliers carrés les remplacent;
le gynécée et les galeries inférieures sont formés d'arcades que met comme sur nos jubés du moyen-âge.
ration intérieure fut donc subordonnée aux riches éléments En avant de la clôture sacrée, les chrétiens grecs placent or-
arrachés aux édifices antiques de la Grèce et de l'Asie mineure.
supportent ces piliers; les pendentifs se modifient et deviennent F dinairement de nombreux candélabres en argent, et des lampes
d'une niche, avec cette différence que
La nef de 1 ébglise de Sainte-Sophie est, comme nous l'avons creux comme le sommet Fig. 8. - Cloture de fenêtre. de même métalsont appenduesaux couronnements de la clôture
(fig. 6). La coupole centrales'ex-
indiqué page 10 du premier article, de forme allongée, et, selon la courbe est une portion de cône dans lequel sont percées les et aux voûtes du temple.
l'expression des auteurs anciens qui la décrivent, ressemble à un hausse sur un tambour cylindrique de la lumière; cette coupole est TROISIÈME PÉRIODE. - Dans la troisième période enfin , les Autour de la nef sont disposées de nombreuses stalles en bois,
hippodrome (voir le plan). Les extrémités orientale et occiden- fenêtres qui doivent lui donner distributions intérieures sont, à peu de chose près, semblables à au milieu desquelles s'élèvent le trône de l'évêque et la chaire
accompagnée de voûtes sphériques d'un plus petit diamètre,
tale se composent, comme la nef de l'église de Sergms et Bac- celles de la seconde, avec cette différence cependant que les du prédicateur, ordinairement surmontés de coupoles, de sorte
placées dans les bas-côtés et au-dessus du sanctuaire. Le plan
chus, de gros piliers anguleux entre lesquels sont disposées deux coupoles s'exhaussent de plus en plus sur les tambours qui les que tous les meubles de l'église s'harmonisent avec les formes
de la Panagia Lycodimo d'Athènes, gravé sur la col. 10 de
colonnes en retraite formant des exèdres à deux étages et que supportent, et qu'a la décoration en mosaïque les artistes grecs caractéristiques de son architecture.
notre premier article , indique la position de ces coupoles secon-
surmonte une demi-voûte sphérique.
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flous terminerons cet article en donnant quelques notions sasse x de la parabole rapportée à ses axes rectangulaires verses conditions énoncées, et me
(Fig. 15, 16, 17, 18 et 19, Pl. 1). parait plus simple que les as-
rclat 'es aux détails du style byzantin. Les chrétiens d'Orient, tres tracés connus
suivant le manie système que leurs frères dOccident, sempa- L'équation [1] deviendra donc
Supposons qu'il s'agisse de tracer la parabole dont A C égale-
rèrenl d'abord de tous les fragments d'architecture antique que le = 2pf [2] rait la plus grande demi-corde et dont CD égalerait la flèche.
d'où
pouvaient leur offrir les édifices de la Grèce et de l'Asie mi- (Fig. 21, Pl. 4.)
neure ; aussi trouve-t-on dans les émises byzantines de nom- [3J Sur une ligne Dg' d'une longueur indéfinie, je porte les car-
breuses colonnes de marbre, des chapiteaux grecs ou romains, 'telle est la valeur du paramètre de la parabole rés des nombres 1, 2, 3, qui correspondent aux tiges de suspen-
, laquelle,
des Fragments de tous genres, dans lesquels on reconnaît facile- une fois connue, servira à déterminer toutes les longueurs des sion; du point g', qui correspond au point D, j'élève une ligne
ment le ciseau d'Ephèse on d'Athènes ; mais bientôt les artistes tiges de suspension, puisque ces longueurs sont représentées 9'L' = g!J, égale à la flèche de la parabole.
chrétiens créèrent des détails en harmonie avec leurs pesants Fig. 1 i. - Profil de fa porte latérale de l'église de Jlo,ui trs Iioras par les flèches f, r, r' etc., correspondant aux' demi-cordes J'unis les points DK' par une droite; cette ligne donne,
édifices ; ils ébranchèrent le chapiteau de Corinthe ; la corbeille par ses intersections avec les perpendiculaires élevées des points
variables h, /t, h', etc. , prises sur la parabole. De la formule [3]
devint une masse cubique, ornée de feuillages aigus et peu sa(I- Idopté en Occident quelques siècles plus tard par les architectes on déduit 1, 4, 9, 16, les longueurs des tiges correspondant aux points
lants. Nous en donnons un exemple pour mieux faire apprécier des \le et XIle siècles.
sa forme.
ALBERT LENOIR. f=-;;2
1
X h2
t, 2, 3, abaissés de la corde sur la parabole.
[l Pour appliquer cette méthode sur le chantier, ou porte sur

'
Or, les tiges étant espacées d'une môme quantité e, si le nombre deux règles (Fig. 22) o'h' og' des divisions correspondant
aux
fuI im1)0 des espaces danslequel h est divisé est représenté parn,l'on aura carres des nombres I, 2, 3, 4, 5, etc.,
c'est-à-dire à 1, 4, 9, 16,25,
h=neeth9=n'e' etc. , jusqu'à celui indiqué par la dernière tige de suspension.
d'où On place ensuite la règle 0g' horizontalement au moyen
1 a' de piquets enfoncés dans le sol. A une distance g' h' = br flèche
f = Vi 'X 1)''e" = 2P X n
l, de la courbe, on place l'autre règle o' k' dans une position bien
e
Mais en observant que la quantité est constante, et que la parallèle a la première.
2P I)e o à k', on tend un fil de fer, ou bien ou mène une (roi-
variable n devient successivement I, 2, 3, 4, 5.... n, dont sième règle.
Fig. 10. - Chapiteaa lira du Fig. 11. - Base tirée du les carrés sont respectivement 1, 4, 9, 16, 25....... n on
Théotocos. Tliéotocos. Par chacune des divisions 1. Ir, 9, etc., (racées sur les deux
est conduit à une modification de la formule [5] , qui abrège règles, on mène des fils dont les intersections
avec la diagonale
e' oh' rlelerrninent, comme dans l'épure précédente, les longueurs
Les bases se simplilicrent au point de n'offrir plus qu'une beaucoup les calculs ; en faisant = c, l'on obtient les ex
9p Ares- des tiges de suspension.
moulure sablante dans leur partie inférieure; les moulures de sions suivantes Il faut remarquer ici qu'il est bon de prendre une unité très-
couronnement se réduisirent à de larges biseaux accompagnés
lfe tige, f' eX1= petite pour diviser la base og', parce que, comme elle croit
de quelques filets ou baguettes en saillie; la sculpture, la pein-
DEUXIÈME SECTION.
2e tige, r'=cX4= comme le carré du nombre des tiges, il pourrait se faire que,
ture ou la mosaïque en décorèrent les faces planes. 3etige, r=cX9= pour les ponts d'une grande portée, cette base sortît d. limites
'
r

IUIIIi(I{IIIIIIIIII!I!IIIIIIIIIII!i,llllllllllllllll
TJfl ORIE DES PONTS EXTENSIBLES (Ponts suspendus). 4e tige, rc X 16 de l'épure. Il faut donc prendre pour l'épure, sur le papier,
depuis ; de mil. ,jusqu'à 1 mil., suivant la longueur du pont,
(Smle (i /în.) et pour le chantier, depuis 1 mit. jusgdà 1 centirn.
mc
11 tige, f = n V r., Voici un tableau qui facilitera le calcul des tiges de sus-
CUAPtrRE let. pension ; Il donnera les longueurs des tiges comptées à partir de
ii Ialili,r,,llllüduhli'IIli,l!,,,;Illll
ART. 3. -TRACI GRAP{t[QUE DE LA COURBE. -Malgré l'épure la (lèche CI) (fig. 21), et comprises entre 1 et 100.
Fig. 12. - Courorurcment Lire de la Panagia Lgcodimo, ART. 1e` .-Un câble partout également pesant, suspendu par de l'ingénieur, ou les longueurs ont été déterminées par le cal-
'fsnl.Etc indiquant les di/J'riren1es longueurs de 100 liges de suspension
ses deux extrémités, décrit nue courbe que les géomètres dési-
L'ornementation byzantine devint large et pesante; les ex- gnent par le nom de chaînette ou calenaire ( Fig. 7, Pl. 1).
cul, il est souvent nécessaire d'employer des moyens graphi-
ques pour le tracé de cette môme épure, soit pour contrôler
placées sur un demi-arc (le /)arable. en supposant lu constante c
0.001 (les lues sont comptées ri parlirde l'aac verlieal de la courbe). -
Irémités des feuillages aigris, les arides vives, les côtes et les Un câble suspendu par ses deux extrémités, et qui est charge les résultats des calculs, soit pour éviter les erreurs dans les- B. 13.
nervures furent vigoureusement accentuées. Nous produisons ici de poids distribués uniformément suivant sa projection horizon- quelles on tombe quelquefois en reportant les cotes sur les pièces A. A. r,o se A. A. b'.
A.
des dessins qui exprimeront mieux qu'une description tes ca- tale, décrit une courbe qui s'approche d'autant plus de la para- pendant l'exécution, Nos de''' I, Nés de,,n,ee`W Nus Nos
{_, '.re,
Nos
Lo I,e
j"''!'' ', lu des ''''
ractères distinctifs de ces divers détails de l'architecture byzan- bole que le poids du câble est plus faible relativement aux poids jn.squ'e In
des des
Une épure où les tiges sont données de la grandeur d'exécution des je.+qo'O lu de,
tigesi '''ds.o". liges. ee. liges. liges.
dont on l'a chargé. (Navier, Mémoire sur les Ponts suspendus.) est souvent indispensable. ,
i,;,'
,a e,
tiges.

Or, comme le poids des câbles est toujours très-petit, relati- Il existe divers moyens de tracer la parabole, mais presque
0.001 0.491
vernent au poids du plancher du pont, on peut admettre, sans tous sont d'une application difficile sur le chantier, 21 41 1.681 61 3.721 81
soit parce 0.009 7) 0.189 12 1.701 62 3.811 82 6.721
erreur sensible, que la courbe affectée par le câble de suspension que les lignes de construction exigent une trop grande surface, 0.009 23 1)529 43 1.819 63 3.!10!3 8:3 0.80!1
0.016 21 0.576 +1 1.!336 61 4.1)1)6 81
est une parabole. (Fig. 8,15, l6, 17,18 et 19, Pl. I.) soit parce que la multiplicité des opérations augmente les chances 25 0.625 4i5 2.025 65 '1.2225 85
7.051;
7.125
0.1)36 26 0 676 291(; i
d'erreur, ou détermine au hasard des points sur la courbe 0.01!) 27 0.729
46
47 2.201)
66
67
4,:56 86 7.39(3
4.489 87 7.569
tandis que ceux dont on a réellement besoin demandent encore 0.0( 1 0.781
ART. 2. - TRACÉ DE LA COURBE PAR LE CALCUL. 0.081 28
48 2.:309 68 4 (1.1 88 7.741
9 0.811 49 2.101 60 4.761
VJ Ii Le tracé de la parabole, au moyen du calcul, est une opéra- une opération graphique et incertaine pour leur détermination. 0.100 30 9 900 55o 7e 4.966
89
690
7.921
8.100
0.1?I 31 0.901 51 u.1i01
Fig. 13. - Feuilles de chapiteaux byzantins. tion très-simple, mais qui est assez longue Le tracé qui jouirait de la propriété de réduire la dimension F

0.111 32 1.0.9 52 2.701


71 5 011 91 8.281
de 0.169 33 1.699
7.2 5.181 92 8 461
Son équation est : l'épure dans le sens de la longueur du pont, tout en conservant 0.196 1.156
53 2.H19 73 5.329 93 8 619
51 1.916 71 5.17(3 91
tire. Comme nous l'avons dit dans notre premier article, les mou- y' = 2px [I] la longueur réelle des tiges de suspension, et qui ne demanderait
0356
35
36
1.225
1.29;
55
56
3.0.25 75 95
8.8323
9.025
3.131; 76 5.770
lures byzantines consevèrentlongtemps une physionomie antique Or, ici , pour le cas qui nous occupe, nous désignerons par h d'autres lignes que celles qui indiqueraient les tiges de 0.?89 37 1.369 3319
9.2(16
suspen- 0.3.21 :38 1.111
5i 77 97 9.419
(fia. 14). Vers la seconde période, les profils devinrent plus re- la demi-corde représentée par y dans la formule [1], et par f la sion, serait évidemment préférable à tous les autres. Or, 0.361
58 3.301 78 6.(181 98 9-&19
voici 39 1.521 59 3 181 79 6 211 99 9.801
celui que j'a employé quelquefois; il me semble réunir les 6.100 4u 1.600
l'ouillés; on peut voir dans cette modification l'origine du style flèche correspondante à celte demi-corde. Cette (lèche est l'ab_ 60 3.600 80 6.100 100 10.900
di- .
Usage de ce tableau, - Supposons qu'il s'agisse de déterminer
cette ordonnéeau point où la tangente coupe l'axe des abscisses,
Elle tend à renverser le support.
de demi- est égale à deux fois la flèche correspondante à la demi-corde de deuxmassifs d'amarre destinés à servir depoints d'attacheauN
les tiges de suspension pour un pont de 60 mètres La deuxième a pour expression câbles de suspension.
corde et de i mètres de flèche représentée par celte même ordonnée ; donc, pour mener une
tangente à la parabole au point A (Fig.21, Pl. 4), il faut porter P = pli ; Quand la distance entre les tues des culées et les puits d'amarre
Nous aurons
du point D jusqu'au point C', une quantité égale à CD ou f, et Elle tend à écraser le support. est considérable, il convient d'établir des voûtes dans les murs
h=60. perpendiculaires, afin d'éviter les dépenses de maçonneries
f=7. mener du point C' au point A une ligne A C'; cette ligne A C' igéthode yraplaiquc. - Si l'élément de la courbe était prolongé, inutiles, '

sera la tangente à la parabole au point A. il se confondrait avec la tangente ail point A (Fig. 21) ; la ten-
Supposons que nous avo:s 50 tiges dans la longueur de Les massifs d'amarre sont disposés de deux manières: ou ils
60 mètres, Je cherche dans la colonne A le nombre 50, égal au sion i' que supporte cet élément exerce sur le support un effort
reçoivent les chaînes qui ne changent pas de direction à partir
nombre des tiges que je dois avoir: le nombre correspondant ART. 5. - RECTIFICATION DE LA PARABOLE OU LONGUEUR vertical égal au poids dont est chargée la demi-courbe AC; du support, et alors les puits sont inclinés; ou ils reçoivent les
à 50 dans le tableau est 500. La longueur 2""500 nous repré- DE LA COURRE.- La connaissance de la longueur exacte de cette composante verticale de T est égale à pli = P. cliatnes après un changement de direction, et alors les puits sont
sente la Ilèche de la parabole calculée dans le tableau. Pour la courbe AD qu'affectent les cibles, est indispensable à celui Si donc, du point A nous menons une longueur Ab égale à P, inclinés ou verticaux.
passer de celte courbe à celle que doit avoir mon pont, je cherche qui établit un pont suspendu, parce que de la longueur de cette le parallélogrumne des forces déterminera sur la tangente un La première disposition (Fig. 25) est plus avantageuse que la
quel est le rapport de la flèche du tableau à la flèche de la courbe dépend sa courbure, et que de sa courbure dépend le bon point il, qui donnera la valeur proportionnelle de la tension, et
deuxième (Fig.25), parce qu'elle évite les flot temeuts desc;lhhs
courbe demandée, et je trouve effet des tiges de suspension. On peut dire que, sauf les fonda- la parallèle de, menée à Ab, déterminera sur (horizontale une contre les parois des puits , et qu'alors le tirage est direct. Ces
tions et les amarres, la difficulté de la construction des ponts sus- longueur 1e qui donnera la valeur proportionnelle à l'effort Q,
7m o0
_ massifs ont à résister à une force Q qui tend à en produire le
08. pendus est tout entière dans l'établissement des cibles et de, qui tend à renverser le support.
2m 500 glissement, et ,i une force P qui tend àles soulever. Le, valeurs de
tiges. Les lignes .1b, Ad et de ainsi obtenues , seront respective-
Mais le rapport des flèches des deux paraboles est constant ; ces différentes forces sont faciles à déterminer au moyen d'une
M.Navier, auquel nous devons la théorie la plus complète des ment proportionnelles aux forces P, 1' et Q.
car les espaces e, portés sur les demi-cordes de ces paraboles opération graphique analogue à celle qui nous a servi à déter-
ponts suspendus, a donné pour la longueur du demi-arc de la miner la tension des chaînes.
étantégales, les demi-cordes sont égales. Donc, en représentant
parabole l'expression suivante Quand les chbles changent de direction pour s'enfoncer dans
par h2 = 2 pf et h' = 2 p'f', les équations des deux courbes ART. 7. Quelle qucsoit la disposition des chaînes, les méthodes
indiquées plus haut sont suffisantes pour déterminer leur tracé les puits qui leur servent d'amarre, ils exercent un grand effort
2
h"=h'2 d'où 2 pÎ =2 p'f et f-= qui est une quantité con- et leur tension. contre l'appui autour duquel ils se plient. C'est dans le but de
dans laquelle (Fig. 21) diminuer le frottement qui s'opposerait au glissement des cibles
Si la combe est complète (Fig. 21), il suffira de connaître la
stante. Par conséquent , en multipliant successivement les S = la longueur AD ou DB du demi-arc; demi-distance en cas de dilatation, que l'on place aux changements de direc-
nombres correspondant aux chiffres 1, 2, 3, jusqu'à 50 du ta- h =- la longueur AC = la demi-corde de la courbe ; A C=BC=h , tion, entre la pierre et le cfrble, soit un chariot composé de rou-
bleau, par le rapport 2. 08, j'obtiendrai ainsi les longueurs des f = la longueur CD = la flèche de la courbe. ef. In fl"eh leaux en fonte ou en fer, soit un support mobile en foute. Les
tiges dans l'ordre 1, 2, 3, etc., qu'elles occupent dans la Fig. 21. Pour obtenir graphiquement la longueur des cibles, il fau- rouleaux ou supports s'appuient sur de fortes pierres placées
CD=f.
On peut aussi construire un tableau graphique qui, par drait tracer l'épure à une assez grande échelle, et prendre, au perpendiculairement à la résultante, et qui reportent la pression
l'opération la plus simple (le tracé d'une seule ligne), donnerait moyen du compas, les longueurs de chacun des côtés du poly- Si la courbe n'était pas symétrique par rapport à l'axe verti-
sur des parties solidement maçonnées.
toutes les longueurs des tiges. gone, dont le périmètre peut être, sans grande erreur, confondu cal CD (Fig. 2h), et si le cible avait une forme ADD', il fau-
drait, après s'être donné AC, et CD, calculer la tension comme Mais, comme on peut le voir, cette dernière disposition, qui
Cette épure, une fois faite, servirait pour toutes les opérations avec l'arc de la parabole. est très-dispendieuse à cause du choix des matériaux qu'elle
dans le cas d'une courbe complète ADD'B, c'est-à-dire que la
analogues. Un mayen mécanique, plus simple que ce dernier, consiste à exige, demande un grand soin dans la pose ; c'est pourquoi nous
Trace du tableau graphique.-Sur une ligne XX' (Fig. 21 bis), distance AB', franchie avec cette disposition, demanderait un
placer à chaque point de la courbe déterminée graphiquement, pensons qu'elle doit ètre évitée quand cela est possible. Pour
cible aussi fort que si la distance AB' était égale à AB.
et à partir du point 0, point d'intersection avec la perpendicu- ou par le calcul, un petit clou ou une épingle, et à enrouler sur que les culées et les massifs de retenue offrent toutes les ga-
laire YY', je porte les carrés des nombres naturels 1, 2, 3, 4, ces différentspointsun fil non élastique; ce fil, mesuré à la môme ranties désirables, on voit qu'il est important que toutes les
5......, etc., c'est-à-dire 1, lr, 9, 16, 25..., etc. Par ces différents échelle qui a servi à faire l'épure, donnerait la longueur déve- C1APITRE II. parties de la maçonnerie ne fassent qu'un seul et môme bloc;
points je mène des parallèles à YY'. loppée de la courbe. pour cela, on en relie les différentes parties soit avec des arma-
Usage de ce tableau graphique.-Supposons que l'on ait à tracer ART. 6. - DES EFFORTS QUE SUPPORTE LE SYSTÈME SUS- DES DIFFÉRENTES PARTIES QUI COMPOSENT UN PONT tures en fer, soit avec des pièces de sapin, lesquelles, étant entiè-
la parabole dont la demi-corde soit égale à 4 h, et la flèche égale PENSEUR, ET QUI SE REPRODUISENT SUR LES SUPPORTS PLACÉS SUSPENDU.
rement noyées dans la matière, sont indestructibles.
à la distance p a; par les points 0 a je mène une ligne dont les SUR LES RIVES. - Le poids total du pont étant supporté par les Les boulonsou ancres qui reçoivent les cibles sont arrêtés ordi-
ART. E. Un pont suspendu se compose ordinairement
intersections a, b, c, d, avec les lignes perpendiculaires menées câbles, produit sur ceux-ci une tension Tdont M. Navier a nairementsur des plaques en fonte qui reposent sur une ou plu-
donné l'expression par la formule 1" De deux culées avec massifs d'amarre, dans lesquels pénè-
des points 1, à, 9, 16, déterminent les longueurs de tiges pour sieurs assises de fortes pierres, disposées de manière à ne point
plot
trent les cffibles par des ouvertures qui portent le nom de chemi-
être broyées sous l'effort des chbles, qui, en ce point, portent sur
les demi-cordes croissantes h, 2 h, 3 h, h h de la parabole. T= Vh2 -F- 1if2 nées ou puits d'amarre;
Si, au lieu de la flèche p a, l'on avait la flèche p a', p a", les f 20 De supports établis sur les culées et sur lesquels reposent
une très-petite surface.
dans laquelle Quel que soitiemode que l'on adopte pour les massifs d'amarre,
lignes 0 a', ou 0 a", détermineraient les nouvelles longueurs de T est la tension des cibles, exprimée en kilogrammes; les chbles qui supportent le pont;
, quelle que soitla manière dont les cibles agissentsur ces massifs,
h est ia demi-corde de l'arc de la parabole exprimée en mètres;
tiges par leurs intersections a', b', e', d', ou a", b", e", d", qui, 3° De draines ou càhles en fer, qui sont scellés aux massifs
il est important de ne point compter sur l'adhérence des mor-
f est la Dèche de cette courbe exprimée en mètres; d'amarre ou de retenue, et auxquels sont fixées les tiges de sus-
étant rapportées respectivement sur les lignes h, 2 h, 3 h, li. h, tiers; on y supplée par un plus grand poids de maçonneries,
pension qui reçoivent les poutrelles du pont ;
détermineraient les différents points des paraboles que l'on vou- p est le poids en kilog., par mètre courant, du tablier du pont dont le prix est toujours très-faible comparativement à la ga-
11° Des tires de suspension qui sont fixées aux chbles;
drait tracer. augmenté de sa surcharge. rantie qu'elles procurent. Nous en dirons autant des parties sur
5" D'un p'anchcr en bois fixé aux liges.
La valeur de T est l'expression de la tension des câbles, diri- lesquelles les cibles s'infléchissent, et qui sont placées dans les
Nous allons examiner successivement chacune de ces parties.
gée suivant la tangente menée au point que l'on considère. massifs d'amarre. Il vaut infiniment mieux faire un massif et
ART. l. - DES TANGENTES. -La connaissance de la direction Cette force T peut se décomposer en deux autres, l'une ho- agir sur lui directement, que de reporter la résultante des ten-
des tangentes à la parabole, au point où les câbles rencontrent rizontale égale à Q, et l'autre verticale égale à P (Fig. 21). .ET. 2. - DES CABLES ET DES IASSIFS D'AMARRE. - Les sions stil' des parties de l'extrados d'une voûte, dont la solidilé
les supports, est indispensable pour fixer l'inclinaison à donner La première a pour expression, en conservant la même nota culées se composent ordinairement d'une tête de culée renforcée dépend non-seulementde la forme de l'appareil etde la résistaucdes
aux faces des culées et des supports. tion que ci-dessus ; aux angles, de manière à recevoir le support destiné à soutenir les pierres qui la composent, mais encore de la manière dont
On sait que si du point de tangence on abaisse une ordonnée chaînes, et de deux murs perpendiculaires à cette tête, dont l'axe cette voûte a été exécutée, et de la résistance des points sur les-
perpendiculaire à l'axe des abscisses, la distance du pied de correspond auz plans verticaux qui contiennent les chaînes; enfin, quels elle s'appuie.
r. I.
i?

85
83 8y 80

ART. 4. -DES CIIAINES OU CABLES QUI FORMENT LE SYSTÈME


J1f. 3. - DES SUPPORTS. - Les parties sur lesquelles repo- préférence sur les autres, comme offrant plus de solidité. Les Des Cdbles en fil de fer. - Les câbles en fil de fer sont d'na
SUSPENSEUR DES PONTS SUSPENDUS. - Le système suspenseur
sent les câbles qui supportent le plancher des ponts suspendus, supports en pierre sont aussi plus en harmonie, sous le rapport très-grand usage aujourd'hui dans les ponts suspendus; la facilite
peut être en chanvre, en bois ou en fer; les deux premières ma- qu'ils présentent dans leur construction
et qui sont établies sur les rives dans le cas d'un pont à un seul de la masse, avec les efforts auxquels ils doivent résister. et la sécurité qu'ils of-
tières sont rarement employées, parce qu'elles offrent peu de frent leur ont fait donner la
jet, ou sur les points placés entre les deux rives, dans le cas d'un Les supports en maçonnerie peuvent être isolés ou former les préférence sur les chaînes en fer par
durée; cependant les officiers du génie construisirent derniè- beaucoup de constructeurs. En
pont à plusieurs arches, peuvent être en bois, en fer, en fonte pieds droits d'un portique. L'abondance des matériaux et les effet, ici , chaque fil composant
rement en Afrique, un pont suspendu dont les chaînes furent le câble ayant été éprouvé
ou en maçonnerie, suivant l'abondance de ces ratériaux sur le dépenses que l'on peut faire déterminent ordinairement auquel par le fait même de la fabrication,
formées d'anneaux en bois; mais c'est un cas particulier motivé
lieu de la construction, l'importance de l'édifice, et la durée que de ces deux moyens l'on doit donner la préférence. ' permet de compter sur la résistance du câble, et dispense de
par l'absence d'autres matières, c'est pourquoi nous ne parle- l'épreuve que l'emploi des
l'on veut obtenir. Des Supports pour un pont d'un seul jet. -Comme tous les con- chaînes en fer nécessite.
rons pas plus au long de leur emploi.
Dans les ponts d'un seul jet, le câble est entièrement libre sur structeurs le savent, il n'est guère prudent de compter sur l'ad- Les câbles sont composés de fils de fer des numéros 16, 17,
Des Chaïnes en fer. - Les chaines peuvent être formées d'an-
ses supports; mais dans les ponts composés de plusieurs arches, hérence des matériaux dans les maçonneries que l'on oppose à 18 ou 19, mais le plus ordinairement on emploie les numéros 17
neaux en fer, ou bien elles peuvent être composées de fils de fer et 18. Ces fils sont placés parallèlement,
les tables placés sur une pile contiguë à deux arches ne peuvent une force dont l'action est constante. C'est pourquoi, dans les et réunis ensuite au
placés parallèlement et réunis en faisceaux cylindriques par des moyen de ligatures espacées entre elles de 0m. 00 à 0m.
plus être mobilrs, parce que dès que l'une des arches serait plus ponts suspendus, toutes les fois que la tangente à la courbe au 80.
ligatures faites de distance en distance.
chargée que l'autre; elle entraînerait infailliblement le câble. point où elle rencontre le support, fait avec la partie du câble qui Le système des ligatures discontinues nous paraît vicieux; ainsi,
Les chaînes de fer sont formées par des chaînons assemblés dans plusieurs ponts, on a
La quantité dont le câble avancerait serait très-faible, à la vérité, se trouve prolongée au-delà, un angle qui lest pas divisé exac- remarqué que les fils entre les liga-
bout à bout, au moyen de doubles anneaux ou plaques percées
parce que la tension d'un câble augmentant en raison inverse de tement, par la verticale, en deux parties égales, il convient de tures laissaient pénétrer l'eau, par suite du non parallélisme des
de trous, et réunis au moyen de boulons en fer. fils.
sa flèche, la tension du câble qui s'accourcirait, finirait avant peu donner aux faces des culées une inclinaison parallèle à celle de
Cette disposition, comme on le voit, nécessite quatre boulons
par faire équilibre à celui qui s'allongerait; mais il n'est pas la résultante des tensions; ou bien encore, il est bon d'établir les Pour obvier à cet inconvénient, M.Vicat a proposé d'envelop-
et deux anneaux ou plaques à la jonction de chaque barre, tan-
moins vrai que ces mouvements souvent répétés à droite et supports de manière à ce que la résultante ne sorte pas de la perles câbles avec des tuyaux formés de feuilles métalliques assem-
dis que, lorsqu'on n'emploie que deux grands anneaux qui peu- blées à recouvrement, mais nous
à gauche des supports finiraient par disjoindre la maçonnerie et base des culées (Fig. 25 et 26) , et de relier entre elles les as- pensons qu'il vaudrait mieux
vent se croiser, il ne faut qu'un seul boulon à leur réunion. Quand
la charpente du plancher. sises. De plus, si les supports sont isolés, il faut les réunir par envelopper le câble, dans toute sa longueur, d'une spire jointive
on adopte cette dernière disposition il faut avoir bien soin de ne
C'est dans le but d'éviter ces différents inconvénients, que, des traverses en fer fixées à des aiguilles noyées dans la ma- point recourber le chaînon , mais de bien le souder au point où il
et non discontinue, en fil de fer recuit. Etant aux forges deChâ-
dans les ponts à plusieurs arches, on fixe les chaines aux sup- çonnerie. tillon sur la Loue, j'ai vu un câble en fil de fer de 80 mètres de
se replie sur lui-même pour recevoir le boulon qui doit le lier
parls intermédiaires. Pour prévenir les effets du frottement des câbles, qui tend à longueur environ, qui servait à diriger le bac, dont tous les fils
aux chaînons suivants. C'est un fait d'expérience que nous énon-
Les supports, quant à leur mode d'action, se divisent donc en renverser les supports chaque fois que la courbe s'allonge ou étaient enveloppés par une spire jointive sur toute la longueur.
çons. Pour ne point avoir suivi ce moyen , qui , il est vrai , est
deux catégories: s'accourcit, on place entre le support et le câble, des rouleaux Cette enveloppe, qui est parfaitement exécutée, semble aujour-
assez dispendieux, puisqu'il nécessite deux soudures par chaî-
10 Les Supports des rives; ou toute autre pièce rotative en fonte ou en fer. d'hui faire corps avec le câble, et il est impossible que les moin-
non au lieu d'une, plusieurs constructeurs se sont mis dans la
20 Les Supports intermédiaires. Des Supports intermédiaires.-Ces supports exigent plus de soin dres gouttes d'eau s'introduisent entre ces fils. Ce câble a l'as-
nécessité de remanier les chaînes qu'ils avaient établies, en for-
Des Supports en bois. -Les passerelles, les ponts d'une faible que ceux des rives, parce que, dans ces derniers, il se produit, mant primitivement une courbure sans soudure.
pect d'une longue tige cylindrique parfaitement flexible.
portée, peuvent être seuls établis sur des supports en bois, par suite des tensions inégales des câbles placés de chaque côté, La figure que forment les chaînes est une espèce de polygone
D'après les renseignements que MM. Dubost, propriétaires des
comme cela a été pratiqué à une passerelle de 52 mètres de long, des résultantes plus ou moins inclinées sur la verticale (Fig. 29); forges, ont bien voulu me communiquer, il paraît qu'un homme
inscrit dans la parabole. On en calcule les sommets des angles
établie à Passy, près Paris ; mais, en général, nous pensons que il faut donc, dans l'établissement de ces piles, déterminer les peut faire en un jour 20 pieds courants (8m 00) environ d'un sem-
comme nous l'avons indiqué plus haut. La longueur de chaque blable câble.
l'emploi de ces matériaux doit être rejeté de l'établissement des dimensions en recherchant, par te calcul algébrique ou par des chaînon se détermine graphiquement d'après l'épure, ou algé-
supports, parce que la prompte détérioration qu'ils éprouvent, et moyens graphiques, dans quelles limites l'inclinaison de cette ré- Pour que la force d'un câble en fil de fer soit la plus grande
briquernent; elle est égale à l'hypothénuse d'un triangle rectan-
qui commence toujours par les assemblages et les points par les- sultante varie, et disposer la pile de manière à ce qu'elle ne puisse possible, il est évident qu'il faut que tous les fils soient également
gle qui aurait pour base la distance entre les deux tiges que l'on
quels ils reposent sur les culées, occasionne bientôt des mouve- jamais être dirigée en dehors. Si cette dernière condition n'é- tendus; or, cette condition est assez difficile à bien remplir; c'est
considère, et pour hauteur la distance entre les deux horizontales
ments qui augmentent par la vibration du pont et qui hâtent la tait pas remplie, le support devrait être construit de manière une des graves objections que l'on puisse faire contre l'emploi
passant parles têtes des deux tiges. Il est inutile de nous étendre
ruine de l'édifice. à résister à la rupture qui tendrait à se produire. des câbles. M. Dufour, colonel du génie, qui a construit deux
sur les calculs ou épures qui peuvent servir à déterminer ces ponts suspendus à Genève, a employé un moyen qu'il a décrit
Des Supports en fonte et de ceax en fer. - Le fer est peu em- Les câbles d'une travée, en se retournant sur le côté opposé
longueurs de chaînes, les méthodes étant extrêmement simples, dans un mémoire d'où nous extrayons le passage
ployé comme support; cependant il a été appliqué en Angleterre du support, descendent le long de la face, où ils vont s'amarrer suivant
et chacun pouvant les expliquer à sa manière.
à des passerelles et à des embarcadères ; mais , en France, le à des armatures en fer ou en fonte fixées solidement au-dessous U On établit dans un espace suffisant une table de la longueur
Les tiges de suspension sont ordinairement fixées à chaque ar-
haut prix de cette matière l'exclut de ce genre d'ouvrage; la du plancher dans le corps des piles ; ou bien encore, comme dans (( du câble, aux deux extrémités de laquelle on a fixé des espèces
ticulation; si elles sont équidistantes les chaînons sont inégaux; a de grilles, ou plateaux, percés d'autant de trous que le table
fonte est employée de préférence, à cause de son bas prix com- lepont construit sur la Garonne à Langon, les chaînes sont fixées
si, au contraire, les chaînons sont égaux, les tiges serontinéga- (( devait avoir de trous, et rangés dans le même ordre. C'est à
parativement à celui du fer et de sa plus grande résistance à à une sellette boulonnée solidement sur le sommet de la pile.
lement espacées; c'estau constructeur à se déterminer, en tenant (c ces trous qu'on arrêtait les fils par un petit crochet, en ayant
l'écrasement. Dans un embarcadère établi en Angleterre, les supports inter-
compte à la fois de la somme qu'il pourra dépenser, et de l'adresse ü soin de les faire passer par ceux qui se correspondaient exac-
Les supports peu élevés peuvent être établis en fonte. Presque médiaires sont en fer, et les câbles sont fixés directement à leur
des ouvriers dont il pourra disposer: car il ne faut pas se dissi- tt tement; le fil reposant d'ailleurs sur toute sa longueur sur une
toujours quand les abords sont resserrés et qu'il n'est pas pos- sommet.
muler que les chaînons correspondant à des tiges équidistantes, H table qui ne tendait nullement à renverser les grilles fixes. Une
sible d'y établir des supports élevés qui prolongeraient au loin Quand les câbles se retournent sur les piles et descendent le
et qui par conséquent sont inégaux, demandent beaucoup de (( troisième grille mobile était placée entre les deux autres, et
sur la rive les câbles suspenseurs, on établit une pile en rivière long de leurs faces opposées, on place,, comme pour les supports
précision dans leur exécution.
à la distance d'une demi-corde environ; la chaiue vient rencon- des rives, une pièce mobile entre le câble et la maçonnerie, afin rr les fils la traversaient également en passant par les trous corres-
Quand chaque chaînon est terminé, il est soumis à un effort u pondants. Quand tous les fils ont été ainsi placés, chacun à sou
trer la rive à peu près tangentiellement, et le plus ordinaire- de permettre le mouvement qui tend à se produire dans la di-
de traction égal à celui qu'il doit supporter dans le cas de la plus e numéro, on a rapproché la grille mobile d'une des grilles fixes,
ment s'appuie sur un support en fonte ( Fig. 27). latation de la partie du câble fixée le long de la pile.
grande charge du pont. La machine à essayer dont on se sert tt de manière que les fils entre ces deux grilles étaient parfaite-
M. Jules Séguin a exécuté, à Bry-sur-Marne, un pont sus- Quelquefois, au lieu d'un seul point d'attache sur les supports
ordinairement sur les chantiers se compose d'un système de le- (( ment parallèles. On a alors commencé la ligature en ayant
Pendu d'un seul jet de 7G mètres, dont les supports sont en fonte intermédiaires, on en prend plusieurs sur un même câble, mais
viers (Fig. 30, 30 bis et 30 ter, Pl. 5). Cette opération est indis- Q grand soin d'empêcher les fils de se croiser, et à mesure que
et ont absolument la forme d'une bielle de machine à vapeur. à différentes hauteurs; ce moyen nous semble vicieux, dans ce
pensable pour que l'on soit sûr de la solidité du pont; elle doit (( cette ligature avançait, on retirait la grille mobile, de manière à
Ils reposent par leurs bases, qui sont terminées en couteau, sur sens qu'entre chaque point d'attache, la dilatation agissant inéga-
être faite avec beaucoup de soin pour chaque chaînon. Il est e maintenir les fils toujours aussi parallèles que possible. La
un coussinet en fonte placé sur un dé en pierre (Fig. 28). lement sur le fer et sur la pierre, la distance des attaches reste
impossible de juger à la simple inspection d'une barre de fer si (( ligature ainsi faite d'un bout à l'autre, en forme de spirale
Des Supports en. maçonnerie. - Quand la pierre est abondante constante, tandis que les parties de chaînes s'allongent, et laissent elle n'a pas de défauts.
par cette raison toute la charge sur le premier point d'amarre ü assez serrée, le câble restait étendu sur la table, parfaitemes.t
et de bonne qualité, ce mode de support me paraît mériter la
pg
89 90

« droit, eomme aurait pu l'être un table ordinaire (1). Tous les «réglée par un poids de 50 kilogrammes, suspendu à la corde qui viendraient à se manifester dans les fils, et que l'on arrête de forts madriers recouverts de planches, qui forment le pianotiez
«boots c°;t ensuite été rassemblés dans une douille en fer, re- « du frein du second mécanisme, et ainsi de suite, jusqu'à la facilement en versant sur la partie attaquée, à plusieurs re- des ponts.
« nrésentée en coupe par la fig. 31. Cette douille A R C D, de « dernière révolution. Les croupières étaient posées horizonta- prises, dé l'huile bouillante. La coupe transversale d'un plancher de pont suspendu o,Tre
(( forme conique, porte deux ailes A7, M, au moyen desquelles tt lement sur le plat, et accrochées à de forts goujons , assujettis
ordinairement deux parties distinctes:
« le câble peut s'attacher aux piles et aux culées. Le vide inté- « eux-mêmes à un système de charpente (Fig. 33, 33 bis et ART. G.-DE L'ARRANGEMENT DES CARLES ENTRE EUS.- Il y le La voie roulière ;
a rieur est rempli par un noyau a b c d, qui serre les fils et les « 33 ter ) qui permettait, à l'aide d'une forte vis, de lâcher ou de a trois manières de disposer les câbles 20 Les trottoirs.
tt empêche de sortir. C'est uniquement le frottement qui retient a rappeler les goujons selon le besoin. Cette mesure était indis- 10 Suivant une surface courbe, engendrée par une ligne bori- La voie roulière se compose elle-même de deux parties
« le câble dans la douille. II était donc essentiel de s'assurer par « pensable, car 200 brins tendus à 50 kilogrammes produi- zonale, se mouvant sur la parabole. 1n Celle qui reçoit les chevaux ;
« une expérience préalable de la solidité de cet assemblage. C'est « salent un tirage de 10,000 kilogrammes; cet effort, agissant 2° En les plaçant les uns au-dessous des autres, suivant des 20 Celle qui reçoit les roues des voitures.
K ce qui a été fart, et le résultat a été tout-à-fait satisfaisant. a sur les assemblages des charpentes et même sur le terrain, surfaces égales. Dans la première partie , les planches doivent être placées per-
« Il est clair, en effet, que pourvu que le noyau a bc d ne soit t( entraînait tout le système : il fallait donc pouvoir rappeler tes 30 En les plaçant suivant une surface gauche, engendrée par pendiculairement à la longueur du pont, afin d'éviter le glisse-
«pas chassé au-dehors, le câble rompra plutôt que de s'arra- « croupières de temps en temps, sans quoi la distance de 6'a mè- une ligne droite, se mouvant sur deux paraboles ayant même ment des pieds des chevaux; dans la seconde, au contraire, les
a cher. Pour empêcher tout déplacement du noyau, et comme t( tres n'eut pas été maintenue, et les derniers brins eussent été corde, mais dont les flèches sont différentes. planches sont placées longitudinalement sous les roues des voi-
i( par excès de précaution, on l'a terminé en tronc de cône bcd , bien plus tendus que les premiers. Des repères fixes averti- Le premier mode est plus simple , et la courbe paraît bien ré- tures : cette disposition offre l'avantage de limiter les répara-
« opposé par la base au cône faisant coin abc; on a replié les « saient des moindres mouvements. » gulière, parce que toutes les tiges, s'appuyant sur le même tions aux parties dégradées. Quelquefois aussi, quand on peut
«lits sur ce tronc de cône, on les a enveloppes d'une virole Avant d'employer les fils à la fabrication des câbles, on les plan, la forme polygonale est moins prononcée. Il a été employé se permettre une grande dépense, on place dans la voie l'on-
tt JIDrh', et l'on a rivé tous les fils en m n. plonge, en paquets déliés, dans un bain d'huile bouillante: avec succès, par M. Chaley, au pont de Fribourg. hère des bandes de fer qui garantissent les madriers de l'action
t( J'ai dit qu'il y avait là excès de précaution , car on peut dé- on les y laisse huit à dix minutes, puis on les retire pour les faire Le deuxième mode est moins gracieux, et quand le soleil des roues.
(t montrer que, si l'angle du cône b a c n'est que double de sécher; après une dessiccation de huit à dix jours on les y replong,' est dans le plan des deux câbles superposés, il en résulte une Les madriers qui forment la voie roulière ne touchent poiel
« l'angle du frottement du fer sur le fer, il faudrait une force une seconde et dernière fois; après cette dernière opération et dilatation inégale des câbles; celui qui est exposé directement les longrines qui forment les trottoirs; ils en sont distants de
«de traction infinie dans le sens de la longueur du câble pour après que les paquets ont été égouttés par secousses au-dessus de aux rayons du soleil s'échauffe, se dilate beaucoup plus que l'autre, 0" 05 environ, afin de laisser un libre écoulement à l'eau plu-
Y ll chasser le coin. Or, après ce qu'on conçoit du frottement du la chaudière, on les pend à des crochets, où la dessiccation s'ef- et produit un abaissement qui reporte presque tout le poids du viale, qui, sans cette précaution, séjournerait contre les lon-
« fer sur le fer, môme avec enduit graisseux, il suffira de faire fectue en huit jours au plus. Les fils sont ensuite réunis bout à tablier sur le câble placé dans l'ombre. grines qu'elle attaquerait. Le garde-corps se compose de deux
« ab égal à cinq fois bc, pour que le coin ne puisse pas être re- boutet enroulés aufuretàmesure sur dcsbobines d'un fort. dia- Le troisième mode, dit en guirlande, nous paraît désavanta- cours de Iongrines haut et bas, qui sont réunis par des pièces
« poussé en dehors. Nos noyaux étaient plus allongés que cela ; mètre, d'on ils ne sortent que pour être employés à la fabrication geux, car, quelles que soient la variation de la température et la disposées en croix de Saint-André. Des contre-fiches placées à
«il n'y avait donc nulle crainte à avoir; mars dans une construc- des râbles. Le moyen que l'on emploie pour réunir les fils bout manière dont elle agisse, les câbles, dont les longueurs sont dif- 5 mètres environ de distance les unes des autres, et fixées aux
« Lion nouvelle il vaut mieux pécher par excès que par défaut à bout est très-simple : On place parallèlement, et par bntitç op- férentes, s'allongent ou s'accourcisscnt de quantitcs inégales, de poutres, maintiennent le déversement des garde-corps.
« de précaution. » posés, les fils que l'on veut réunir; ces bouts se croisent ulutuet- sorte que les câbles sont soumis à une forte tension par suite de Les pièces de bois qui forment les croix de Saint-André repo-
L'autre moyen, qui est plus employé que le précédent, con- lement de 0" 12 environ; ensuite , aunioyen d'un fil N° 2, recuit, ce retrait en hiver, tandis qu'au contraire ils sont presque libres sent ordinairement dans des sabots en fonte. Les pièces qui sont
siste à fournir un écheveau dont les deux extrémités recouvrent on forma une hélice à spires jointives qui enveloppe les fils sur de charge en été , quand la dilatation des chaînes augmente. reliées aux boulons verticaux évitent l'emploi de mortaises dans
tes gorges de croupière qui servent à fixer les câbles à des hou- toute la longueur dont ils se croisent. les longrines, et prolongent par conséquent la durée du pont.
L'expérience a fait connaître qu'une ligature faite de cette ma- Des Tiges de suspension, - Les tiges de suspension complè-
lons. Nous terminerons ici ce que nous avions à dire sur quelques
nière Aurait plus de résistance que les fils n'en présentent en tent le système suspenseur et composent ce que nous avons ap-
Nous allons laisser parler M. Vicat, auquel on doit également méthodes abrégées dont on peut faire usage dans la construction
pelé le système suspenseur accessoire. Elles servent à fixer les,
un moyen fort ingénieux pour donner aux fils des câbles une dehors de la ligature; dans les essais qui ont été faits, les fils se des ponts suspendus. Les personnes qui désireraient acquérir des
plancher du pont aux câbles suspenseurs qui traversent l'espace
égale tension. (Description du Pont suspendu d'Argentat.) sont toujours rompus en dehors de la ligature.
à franchir. Elles portent le nom de tiges de suspension quand connaissances plus étendues sur cette matière pourront consulter
t( Le faisceau a été formé en ligne droite et tendu horizontale.-
elles sont formées par des barres de fer, et quand elles sont for- les ouvrages suivants
« ment au moyen de petites potences semblables à celles des cor- ART. 5.-DES ATTACHES ou MOYENS D'AMARRE.-Les Câhles MM. NAYIER. - hlântoires sur les Ponts Suspendus.
mées par des fils de fer on les désigne sous le nom de cordes
« deries(Fig, 33. 33 bis et 33 ter). Les révolutions étaient appli- ainsi formés, et vernis plusieurs fois après leur fabrication et ( Rapport à Jil. le directeur-gcnéral des Pouls-
pendantes. Il n'y e rien de particulier à dire sur cette partie des
a quées et contenues par des rangs parallèles dans les gorges des avant la réunion des faisceaux, sont fixés directement aux hou- VIC:1T. et-Chaussées sur les Ponts du lhdite.
ponts suspendus.
u deux croupières de fer fondu, avec la précaution indiquée par ions en fer ou ancres en fonte qui sont placés au bas des chemi- !
Description du Pont Suspendu d"Argentai.
«141. Séguin , de séparer les rangs par des lames de tôle, pour nées d'amarre. Ou bien encore, les croupières des câbles suspen- SÉGUIN. - Des Ponts en fil de fer.
u qu'aucun Iii ne put forcer entre les deux autres et s'y loger. seurs s'assemblent au. niveau du sol avec de fortes chaines en ART. 7. -Dos PLANCHERS DES PONTS SUSPENDUS.- Les plan-
DUEOUR. - Ùlénaoires sur les Ponts Suspendus construits
u Chaque brin a été tendu à 50 kilogrammes pendant la for- fer qui portent le nom de chaînes de retenue, et qui plongent chers des ponts suspendus se composent de pièces de bois, de fer
à Genéee.
a mation des faisceaux, et, par un procédé qui a rendu cette dans les massifs d'amarre auxquels ils sont solidement fixés. , oudefonte, fixées aux tiges suspensives et placées transversalement
P.-D. MARTIN.-Description du Pont Suspendu de Langon,
« tension tout-à-fait indépendante de la force et de la volonté Quand les câbles pénètrent dans les puits d'amarre on les en- ou parallèlement à la direction du pont, C'est sur ces pièces fixées
- Annales des Ponts-et-Chaussées.
a des ouvriers, quand un brin arrivait à l'extrémité de la ligne veloppe d'une pâte de chaux afin de les préserver de l'action de aux tiges de suspension que reposent les madriers qui forment le
- Etc.....
(I il était saisi par un frein de fer (Fig. 33 ) ; ce frein était lui- l'air. Des expériences suivies, souvent répétées , ont fait con- plancher. Des garde-corps en fer ou en bois , placés en dedans
des tiges, complètent le système des planchers. Ordinairement les A.-A. BOFDSO'l', ing. civ.
(( même tiré par une corde passant sur une poulie de renvoi naître que les fils de fer polis, plongés dans un lait de chaux,
a dont la chape pendait à l'extrémité d'une volée (Fig. 33, 33 bis, n'avaient laissé apercevoir aucune trace d'oxydation, même pièces fixées aux tiges qui reçoivent le tablier du pont sont pla-
NOTE.
i( 33 ter) ; cette volée était assemblée à un arbre vertical, et, après un séjour de plus d'une année dans cette dissolution ba- cées perpendiculairement à la longueur du pont; cette méthode
a par une demi-révolution, elle enroulait le brin dans la gorge sique. Sans cette heureuse propriété des bases puissantes de pré- offre plus d'avantages que celle qui consiste à placer deux pièces EXPRESSION DE LÀ TENSION DES CILx INES. - Cette expression petit se
a de la croupière en le maintenant dans une tension constante, server le fer de l'action destructive (le la rouille, il ne faudrait courantes dans les plans des câbles , attendu que la pose, dans le déterminer très-facilement et d'une manière très-simple. En effet
premier cas , est plus facile et moins dispendieuse. Si à un fil A D C (Fig. 3, Pt. 5) fixé à deux points A et C , sur une mcme
pas sonner à faire pénétrer les câbles dans les massifs d'amarre,
Les pièces transversales qui jouent le rôle de poutres sont horizontale, l'on suspend des poids p, p, p, etc. égaux et également espacés,
(1) Je n'ai rien vu en France , dans les ponts suspendus que j'ai visités, de car le renouvellement de la peinture étant impossible dans les
.

ee fil affectera une courbe dont le point le plus bas sera placé sur la verticale
romparable aux câbles des ponts eenstruits à Genève. Les fils y sont mal arran- puits, les câbles périraient bientôt. maintenues solidement entre elles, au moyen de pièces longitu- passant par le point B, milieu de l'horizontale A C.
gés; ils éprouvent des teiSions fort inégales, et laissent en plusieurs endroits La couleur du vernis dont on enduit les câbles n'est pas indif- dinales nommées longrines, qui, étant élevées au-dessus du Si nous supposons la courbe rapportée à des axes rectangulaires xs',y
pénétrer l'eau dans l'intérieur du câble. Tous ces inconvénients sont évités par
férente; celle que l'on préfère est la couleur blanche; elle a plancher , servent à former les trottoirs du pont. et si AB=æ, et BD= y,
Ira mo,cns Que je viens de mettre en pratique, et que je recommande aux in- Sur les poutres , qui sont en chêne ou en sapin, sont placés P représente la pression verticale exercée en A
8 meurs. Note de il. Dufour.) l'avantage de laisser apercevoir les moindres traces d'oxydation
91 92
93 9'4
Q, la force horizontale que la chaîne exerce aussi en d; de Paris à Versailles , par la Compagnie des bitumes éiatqucs,
T, la tension de la chaine dirigée suivant la tangente à la courbe au d'après les procédés suivants : La chaussée est établie, comme moins de déchets qu'en faisant de gros pavés, et que l'on peut d'hiver et de pluies abondantes, sur la route de Versailles, où
point A, et l'on a employer utilement les bancs et les morceaux minces. il passe chaque jour deux à trois mille voitures, qu'une chaussée
P dx
à l'ordinaire, sur une forme de sable, et les joints sont garnis
dy P
d'oû dy=-Q [1] aussi en sable , sauf les sommets de ces joints qui restent vides Les pavages exécutés avec des demi-pavés posés de champ bitumée composée d'un lit de pierres blanches très-friables et
dx = Q sont plus stables et plus unis que les pavages ordinaires. La pre- de deux lits de pierres dures pénétrées de bitume, et formant
Mais l'effort P est égal au nombre des poids p répartis sur la distance sur 4 à 5 cent. de profondeur; on enduit de bitume fluide, au mière partie du pavage bitumé de la chaussée des Champs-
d G =x. Nous aurons donc, en les supposant placés à l'unité de distance, pinceau, les arètes supérieures de ces pavés, lorsqu'ils sont bien ensemble une épaisseur de 8 cent. seulement, résiste parfaite-
Élysées, tété de la place de la Concorde, est faite dans ce système, ment, sans fléchir aucunement, au roulage continuel des voi-
P = px [2] secs, pour assurer l'adhérence du bitume avec le grès; on garnit
r l: équation [f] deviendra alors ensuite les joints, ainsi préparés, avec des fragments minces de
et elle est beaucoup meilleure et plus unie que le reste du pa- tures rapides à quatre chevaux qui desservent celte route, et au
px dx vage en pavés d'échantillon.
dy=-Q- [3] pierre dure enfoncés au marteau; puis on y coule du bitume
Les pavages en demi-pavés, dont les joints sont garnis en pe-
roulage très-lourd et très-actif qui la fréquente. Il est bien con-
donc l'iutégrale est qui remplit tous les vides restants. staté que les flaches que cette chaussée présente en quelques
tites pierres dures et coulés en bitume, sont assurément les plus parties ne sont pas dues à l'affaissement de la chaussée propre-
y= [+] Ce mode d'exécution a deux buts : le premier, d'empêcher la
unis, les plus propres et les plus durables. Ils n'ont que l'in- ment dite, mais à la dépression du sol qui la supporte dans les
La valeur de Q, tirée de cette équation, donne pénétration des eaux qui, en délayant la forme, deviennent la
convénient d'être plus chers à raison du coïnçage des joints et du endroits où il n'était pas suffisamment tassé,
Q _ px [5]
cause des déformations de ce genre de chaussée; le second con-
bitumage. L'augmentation de la dépense est d'environ 3 fr. par terrain était ferme et d'une
car partout où le
résistance uniforme, il n'y a eu
2y siste à préserver, contre l'action des roues , les angles des grès mitre carré.
Or, les valeurs x et y sont justement celles que nous avons désignées par h qui s'égrènent facilement, et dont l'usé, plus prompt que celui aucune dépression, ni aucune déformation.
et par f dans la théorie précédente; l'équation simple [5] deviendra donc
du milieu des pavés, leur fait prendre une forme arrondie qui Le quatrième avantage consiste en ce que ces chaussées sont
ph CHAUSSÉES EN CAILLOUTIS.- LeS chaussées en cailloutis étant complétement,mperméables. Cela a été
Q= 2f [a] rend les chaussées cahotantes. Il importe de remarquer que cet constaté par des tran-
celles que l'humidité pénètre et dégrade le plus facilement, c'est chées ouvertes, au mois d'avril dernier, après neuf mois de ser-
arrondissement des surfaces supérieures des pavés (lequel est
et l'équation [2] donnera pour ce genre de chaussée que l'application du bitume est la vice, dans la chaussée des Champs-Elysées. Trois ingénieurs en
P= ph [b] la suite et l'effet de la corrosion des angles et de l'élargissement
plus utile; mais elle est aussi la plus difficile. chef, et plusieurs membres du conseil municipal et de la préfec-
L'expression de la tension T du câble se déduira très-facilement des rela- qui en résulte dans la partie supérieure des joints), devient, à son
Cette application a été commencée par la société des bitumes ture de la Seine, assistèrent à cette expérience. C'est l'amollisse-
ions [a] et [b], en observant que l'on a tour, une cause accélératrice de destruction pour les pavés, d'usé élastiques, à laquelle ce nouveau système appartient. Cette société ment, tant de la forme que de la masse des chaussées en cail-
p-las rapide et d'incommodité pour les chevaux et pour les voitures.
T= 12-j- Q pale"-+
Malheureusement, ces avantages ne peuvent s'obtenir qu'avec
a fait exécuter quatre échantillons de ce genre de chaussée: lepre- loutis, par les pluies et les actions successives des gelées et des
i° mierà Passy, au quartier Singer ; lesecond, à l'entrée desChamps- dégels, qui est la cause principale de leur déformation par les
une augmentation de frais, et comme le bénéfice de la meilleure
6
=ph 1 -rha.
Gf-
= ph
2f
trf"+ha [e]
conservation de la chaussée ne peut être apprécié qu'au bout
Élysées , sur 60 mètres de longueur; le troisième, dans la tra- ornières et de leur décomposition. On sait qu'un sol ferme et
verse d'Auteuil, comme simple essai; et lequatrième , sur la compacte, dans un état de sécheresse moyenne , peut supporter
Équation do la courbe. d'un assez long temps, il est douteux que l'on se détermine à
route de Paris à Versailles, en deçà du pont de Grenelle, sur les plus lourdes charges sans enfoncer. Dans les chaussées bitu-
L'équatimi [I] est celle de la courbe, mais elle est donnée en fonction d'une adopter ce procédé. 500 mètres de longueur. mées on n'a donc jamais à craindre ni la déformation, ni l'en-
valeur de Q, qu'il est important de remplacer. A la limite, l'expression de Q Les premiers essais dans ce genre ont été exécutés , comme Bien qu'elles ne soient pas encore parfaites, ces épreuves foncement des matériaux dans le sol, ni par conséquent la
des'ient [al nous l'avons dit, à l'entrée des Champs-Élysées, sur 60 mètres
plr2 suffisent pour constater qu'avec des perfectionnements que formation des ornières ; aussi n'en voit-on aucune sur les chaus-
Q= 2f de longueur, et sur la route de Versailles, près du pont de Gre- l'expérience en grand pouvait seule enseigner, on parviendra sées en cailloutis bitumé exécutées jusqu'à ce jour, bien encore
d'cù l'équation [4] se transforme en celle-ci nelle. La majeure partie de ces chaussées bitumées a été con- à obtenir des chaussées beaucoup meilleures que les chaussées qu'elles aient été exécutées dans des conditions défavorables,
ha
struite en pavés vieux, garnis et bitumés comme on l'a dit .ci- et
xa = y [d] ordinaires, et qui réuniront des avantages précieux. Ces avan- qu'il s'y rencontre bien des imperfections dues à l'inexpérience.
dessus. Cespavés étant déjà usés et arrondis, l'amélioration ob- tages , déjà constatés par les parties les mieux exécutées des Le cinquième avantage concerne la propreté, parce que les
Équation qui est celle de la parabole, dont les coordonnées sont rappor-
tees û des axes rectangulaires passant par le sommet de ta courbe. tenue n'a pu être que peu sensible, et, par ce motif, on n'y a pas chaussées bitumées que l'on vient de citer, sont nombreux. chaussées bitumées ne produisent ni boue, ni poussière; en sorte
donné une grande attention. Il est d'ailleurs douteux que des Le premier consiste en ce que les pierres dont ces sortes de que l'on est dispensé des arrosages et des balayages, ou qu'au
La parabole, dont les ordonnées sont contenues dans le tableau placé dans
cette notice, a pour équation chaussées en vieux pavés méritent le soin et la dépense de ce chaussées sont composées, étant liées entre elles par toutes moins ils ne sont nécessaires qu'à de longs intervalles.
xa =1000 y genre de travail, qui serait mieux appliqué aux chaussées en leurs faces au moyen d'un gluten insoluble, forment une masse Le sixième est relatif aux voyageurs, aux chevaux et aux
Pour passer de cette courbe à une autre de même nature, dont l'équation pavés neufs; mais il convient cependant d'améliorer leur mode compacte et par là plus résistante. voitures, que ces chaussées fatiguent beaucoup moins qu'aucune
serait de pavage.
x'- = ay' Le second avantage est relatif à la durée des matériaux dont autre, parce que leur surface étant toujours unie, les roues et
Les gros pavés cubiques de 22 cent. de côté, que l'on est dans la chaussée est composée. En effet, le broiement rapide des les chevaux ne rencontrant jamais de corps durs isolés
a étant une quantité arbitraire, il suffit de multiplier toutes les ordonnées du , il n'y a
l'usage d'employer à Paris et aux environs, ne peuvent que très- pierres dans les chaussées ordinaires est d1 surtout aux vides et ni choc, ni cahot, ni bruit, et que la légère élasticité
tableau par le rapport des ordonnées, limites des deux paraboles. de ce
rarement présenter des surfaces vraiment planes, et il résulte aux porte-à-faux qu'elles présentent partout, parce qu'elles ne genre de chaussées est éminemment favorable pour les pieds des
des irrégularités nombreuses et inévitables de leurs faces, des se touchent qu'en quelques points ; de plus, le bitume qui couvre chevaux et rend le roulage extrêmement doux.
inégalités dans la surface générale de la chaussée, et surtout des boutes leurs faces étant, par sa nature, flexible et légèrement Enfin le septième avantage des chaussées bitumées consiste
largeurs de joints qui nuisent à la force du pavage et qui con- élastique , garantit les pierres contre la friction des roues , en dans l'économie des peines et du temps d'entretien:
PIIATIQIJE. courent à accélérer l'arrondissement des arêtes, plus facilement
en efl'et,depuis
sorte qu'il n'y a que l'usé, lent et inévitable, du frottement à la un an et demi que les accotements des Charnps-Elysécs sont exé-
atteintes par les roues et par les pieds des chevaux. surface. '
cutés, on n'y a fait aucun entretien, quoiqu'il y passe de cinq
On fait un pavage beaucoup meilleur en employant du pavé Le troisième avantage concerne la réduction dans la quantité à six mille voitures par jour, tandis que depuis
cette époque mu
DES BITUMES moins large, parce qu'alors il est plus facile d'obtenir des sur- des matériaux et sut-tout des pierres dures dont on compose les a regarni dix fois en cailloux les parties voisines, sur lesquelles,
faces régulières et planes. Le mieux est d'employer du pavé égal chaussées: d'abord parce que, comme on vient de le dire, elles en outre, il y a eu constanunent des (tommes employés à enlever
8T à la moitié d'un pavé cubique, c'est-à-dire, de même longueur et ne sont plus broyées comme il arrive dans les chaussées ordi- les boues et à balayer la poussière formées par le broiement des
de même hauteur, mais moitié moins large. On le pose de naires, oà plus du tiers des pierres d'une chaussée neuve sont pierres d'entretien. Sur la routed'Auteuil, la partie biturnée,exécu-
DE LEURS DIVERS EMPLOIS. champ, et sa longueur est placée perpendiculairement à l'axe de entièrement écrasées avant sa liaison complète; et ensuite, parce tée depuis dix-huit mois, n'a reçu aucune espèce d'entretien,
et
la chaussée, de manière à former des rangées de 11 à 12 cenl. que la résistance de ce genre de chaussée étant bien plus grande, cependant elle est restée très-ferme et très-unie
(Suite.) , et elle est sen-
seulement de largeur. on peut lui donner beaucoup moins d'épaisseur, et même em- siblement plus élevée que les parties voisines de la
chaussée en
t;IIAUSSÉES EN PAVÉS RECTANGULAIRES. - Le bitumage des Ces demi-pavés ne coûtent que la moitié des pavés ordinaires, ployer de la pierre entièrement tendre pour former le pre- cailloutis ordinaire, au niveau de laquelle elle avait été établie,
chaussées composées de pavés rectangulaires en grès a été exé- parce que leur cube est moitié moindre, et que, bien qu'il y ait mier lit. bien que, depuis cette épogne, cette chaussée ait reçu huit
«tié, ii l'entrée des Champs-Élysées et sur une partie de la route un refendage de plus, il y a compensation, parce que l'on a Il est constaté par une expérience de huit mois, dont cinq rechargements de cailloux. On est, à la vérité, obligé d'enlever de
9J
97 98
temps en temps les boues sur les parties de chaussées bitumées; Si l'on compare la chaussée bitumée de la route de Versailles
mais ce sont cellesquiy sontapportéesparles roues des voitures, aux routes ordinaires, on trouve que la première, malg:é les masse compacte, ce qui n'arrive qu'en produisant en même temps et formant le parement extérieur du réservoir supérieur. Au milieu
des parties voisines non bitumées. Ce genre de chaussées ne peut légères imperfections qu'elle présente encore, est néanmoins beaucoup de boue et de poussière. du bassin inférieur sont deux piles (voy. C et D, plan A, fig. 1, et
pas produire de la boue par lui-même, sauf dans l'origine, quelque déjà infiniment supérieure aux chaussées en cailloutis les mieux Les chaussées bitumées évitent tous ces inconvénients; il est
temps après son achèvement, lorsque les roues broient la couche faites et les mieux entretenues: en effet, celles-ci ne sont bonnes donc bien désirable d'en voir généraliser l'emploi.
légère de gravier sec dont on couvre le bitume pour l'empêcher et agréables que par les temps secs, si rares dans ce climat, et ( La suite au prochain nunséro, )
0

de s'attacher aux roues, et pour former à la surface de la chaus- même dans ce temps ont-elles l'inconvénient de la poussière.
sée une croûte préservatrice ; mais cela dure peu de temps. POLONCEAU,
Dans les temps humides, et surtout dans l: s dégels, elles de-
Insp, div, des Ponts-et-Chaussées
L'entretien de ce genre de chaussées est très-facile. Lorsqu'il viennent boueuses , molles et tiranles. La chaussée de Ver-
v a une dépression résultant soit de l'affaissement du sol sur sailles n'est tirante que dans les endroits où il y a eu trop de
lequel elles sont placées, soit d'un vice d'exécution, soit d'un bitume, et cela n'est sensible que pendant les grandes chaleurs
usé plus fort dans un endroit que dans un autre, on se borne à qui ont peu de durée ; dans tous les autres temps , elle est ferme, RÉSERVOIR D'EAU
aviver la surface par un léger piquage et à en dégager la pous- unie comme un plancher, du roulage le plus léger et le plus
sière ; alors le bitume nouveau adhère très-facilement avec l'an- doux, et c'est précisément dans les temps de plaie et en hiver CONSTRUIT AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE
cien, et fait corps avec lui aussi bien que les masses coulées en- qu'elle est la meilleure. Ces chaussées auront encore le mérite de
PAR M. Charles Ror1AULT, architecte, en 1836.
semble. se prêter beaucoup mieux qu'aucune autre à l'emploi des voitures
Quand il s'agit de réparer l'usé sur de plus grandes étendues, locomotives, qui sont trop promptement altérées et détruites par Cc réservoir, destiné à recevoir la concession d'eau accordée Fig. 2. - Coupe du Réservoir.
il suffit de bien enlever la poussière et d'étendre une couche de les irrégularités des routes ordinaires. Sous ce rapport, ces par la ville de Paris au Muséum d'histoire naturelle, c'est-à-dire
petites pierres enduites de bitume et recouvertes d'un peu de chaussées peuvent être considérées comme un intermédiaire douze pouces d'eau fontainiers à deux niveaux de cinq mètres C dansla coupe, fig. ?). Ces piles sont bàties en pierres de roche (1).
gravier. entre les routes ordinaires et les chemins de fer; à la vérité, on de différence, se compose de deux bassins superposés et placés La disposition de ces deux bassins superposés, nécessitée par
Les chaussées bitumées exécutées jusqu'à ce jour ne sont, à ne pourra pas y obtenir une vitesse aussi brande que sur ces der- sur le rampant du labyrinthe, qui est la partie la plus élevée du la différence des niveaux des eaux concédées, rendait difficile la
proprement parler, que les premières applications d'un art en- niers chemins, mais on pourra facilement y parcourir de quatre jardin. distribution de l'eau; car il fallait que chaque bassin pût, indé-
tièrement nouveau ; il n'est donc pas étonnant qu'elles présentent à six lieues à l'heure, ce qui sera bien suffisant pour beaucoup Le bassin supérieur contient 30't,000 litres d'eau, et le bassin pendamment de l'autre et à volonté, envoyer ses eaux dans toutes
quelques imperfections auxquelles on pourra remédier à l'avenir, de localités. inférieur 270,000 litres, formant ensemble le produit de la con- les parties du Muséum. Il fallait qu'ils pussent aussi, chacun in-
parce que l'on én connaît les causes. Les flaches qui se voient Les chaussées bitumées coûtent actuellement, à Paris et aux cession pendant près de trois jours. dépendamment l'un de l'autre, envoyer leurs eaux sous un corps
sur les accotements bitumés des Champs-Élysées proviennent, environs, le même prix qu'une chaussée en pavés de grès; de pompe placé derrière la serre tempérée, pour y être refoulées
les unes des ouvertures laites à la pioche , en différents endroits, mais le perfectionnement des procédés déjà constatés, et l'abais- et élevées jusque sur le point le plus haut du labyrinthe. Il fallait
pour reconnaître la résistance et l'imperméabilité de ce genre de sement notable du prix des goudrons minéraux, permettront enfin que les deux réservoirs pussent être mis en communication
chaussées , ouvertures qui ont rompu l'adhérence des bitumes, et bientôt d'en réduire le prix; en sorte que l'on peut espérer à volonté ; et il eût été trop dispendieux d'établir, pour chacun
qui n'ont pas encore été réparées ; les autres résultent de ce que, que l'on pourra étendre ces applications , dont les résultats sont des deux, une conduite allant sous la pompe, et une autre allant
dans quelques parties, le bitume, étant brûlé ou trop cuit, s'est si précieux. dans toutes les parties du Muséum. M. Rohault a résolu cette
égrené sous les roues. Sur la route de Versailles , au contraire, Le seul inconvénient des chaussées en bitume consiste dans difficulté en établissant, dans un regard construit à côté du ré-
plusieurs parties sont trop flexibles pendant les grandes chaleurs. l'odeur qu'elles exhalent lorsqu'elles sont mouillées en été; odeur servoir, une combinaison de robinets très-simple, et qui remplit
Cette tlexibilité est due à deux causes :la première a été la crainte
qui résulte de ce que l'humidité tiède favorise la volatilisation de parfaitement toutes ces conditions, comme on peut le voir par
de retomber dans la faute contraire; la seconde consiste en ce que l'huile volatile empyréumatique des goudrons naturels et artifi- la figure ci-jointe:
les travaux ayantété exécutés presque entierementpendantl'hiver ciels qui entrent dans la composition des bitumes. Ceci prouve
et pendant un printemps très-pluvieux, le bitume paraissait qu'il ne faut pas arroser les chaussées bitumées, qui d'ailleurs
alors plus ferme qu'il n'était réellement, et qu'en outre , comme n'en ont nul besoin. Nous ferons remarquer qu'il n'y a pas
il était peu fluide, onen a mis généralementplus qu'il n'en fallait d'odeur sensible quand les chaussées bitumées sont sèches, ni en
ytour garnir les interstices des pierres. Il en est résulté que, hiver, ce qui réduit de beaucoup la durée des époques pendant
pendant les chaleurs de l'été, le bitume surabondant est re- lesquelles on éprouve cet inconvénient, encore n'est-il incom-
monté par l'effet de la pression des roues, et a formé, dans mode que dans l'intérieur des villes; en campagne, il est peu
quelques parties, une nappe de bitume gras et trop flexible, ce sensible. On s'est occupé de chercher à détruire cette odeur, on
qui est en opposition avec le principe de ce genre de chaussées. n'y a pas réussi encore; mais on doit espérer que l'on y par-
Le bitume, en effet, ne doit jamais y être en couche de recou- viendra, et alors on pourra bitumer entièrement les rues et
vrément, ruais seulement former garniture et gluten entre les les places des villes qui y trouveraient de grands avantages.
pierres quf composent la masse, et qui seules doivent supporter Les rues pavées sont incommodes pour les chevaux, destruc-
la charge des voitures. tives pour les voitures, et très-fatigantes pour les piétons et
il est facile d'éviter les inconvénients que l'on vient de citer, pour les maisons voisines, à cause du bruit et des vibrations Fig. 1, - Plans des bassins du réservoir.
A est le tuyau de départ de l'eau du réservoir inférieur;
et on en a la preuve dans les parties des chaussées déjà exé- continuelles. B, le tuyau de départ de l'eau du réservoir supérieur;
cutées, qui ont été bien faites. Ces parties, après un an de Quand les rues sont en cailloutis Mac-Adam comme à Londres, Il est construit en béton à base de chaux hydraulique. Le C, le tuyau qui conduit l'eau sous la pompe;
service sans aucun entretien, et après avoir résisté , sans dégra- le roulage y est beaucoup plus agréable ; mais ces rues ne sont bassin inférieur est entièrement dans la terre; le bassin supé- D, le tuyau qui conduit l'eau dans tout le Muséum;
dation, d'abord aux gelées et aux dégels et à un printemps très- jamais propres, elles produisent beaucoup de boue et de pous- rieur n'est adossé au labyrinthe que d'un côté, comme on peut K, un tuyau de communication entre les deux précédents;
inconstant et très-pluvieux, puis aux chaleur de l'été, sont sière, exigent des soins et un entretien continuels, dus arrosages le voir par la coupe (fig. 2). De l'autre côté, le béton est re- E, r, G, II, quatre robinets.
restées fermes, unies, et du roulage le plus agréable. Il est fréquents ; et toutes les fois qu'on y fait des rechargements, elles tenu par un mur en pierre meulière (indiqué dans le plan B du Ainsi , pour envoyer l'eau du réservoir supérieur sous la
donc prouvé qu'avec l'expérience et les soins nécessaires, on sont incommodes pour les chevaux et pour les voitm'esjusqu'à cr réservoir supérieur (1) ), construit en même temps que le béton
pourra avoir, par ce système, des chaussées bien supérieures à qu'ils aient pu, à leur grande peine, broyer la majeure partie des (1) La portion de plan marquée B appartient au plan du réservoir supérieur,
(i) On aurait pu les construire également en béton sans inconvénient,
toutes celles qui ont été usitées jusquii ce jour. pierres neuves, pour qu'elles puissent se lier et former une et en indique la disposition de la face antérieure. Il eût été inutile de compléter
ce plan, on connais sa disposition d'après celle du réservoir inférieur. (1V. du D.)
T. I 7
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Ce niveau consiste en un miroir M (voyez la figure), qu'un coneul pour la prem;ére fois l'idée de diminuer les frottements déve- Enfin, M. Achille Guillaume a commencé l'exposition du système
pompe, il faut ouvrir les deux robinets T et G, et fermer les deux
poids P fait tenir dans une position verticale; le tout est enve- loppés à la circonférence des roues, au moyen de madriers de bois suivi en Angleterre pour les concessions de travaux publics; il
autres; l'eau suivra alors la ligne B, E, h, G, C. posés à plat; mais s'étant aperçu que les jantes en fer des roues regretter que ce travail intéressant n'ait point été achevé.
est à
Pour y envoyer l'eau du réservoir inférieur, il faut ouvrir les loppé d'un étui E de quatre pouces de hauteur et d'un pouce de
détruisaient rapidement le bois, on arma ces madriers de bandes de Si nous venons maintenant à rapprocher les questions traitées par
robinets E et G, et fermer les deux autres. diamètre. Quand l'oeil O' regarde son image 0, la ligne qui les fer qui recevaient tout le frottement des roues. On fut ainsi conduit, ces divers auteurs, des problèmes en nombre indéfini que soulève
i Pour mettre en communication le réservoir supérieur avec le
réservoir inférieur, il faut ouvrir les deux robinets E et F, et
joint est horizontale, et comme on peut amener l'image 0 sur le
bord du miroir, l'oeil O' peut, en même temps, voir une mire ou
en 1767, i l'emploi des rails en fonte formant des ornières plates l'exécution des clteutins de fer,
nous resterons convaincus que la
armées d'un rebord. En 1788, on songea à utiliser la force de pe- science pratique de ces voies nouvelles est encore. tout entière à
fermer les deux autres; l'eau suivra la ligne B, F, h, E, A. un objet placé devant lui : il peut donc niveler. santeur des wagons descendant, pour aider la remonte d'autres créer.
Pour envoyer l'eau du réservoir supérieur dans toutes les par- Les avantages reconnus à cet instrument sont dus à la simpli- wagons. La fragilité de la fonte fit qu'en 180 on lui substitua, en La révision des cahiers des charges imposés il y a quelque temps
ties du Muséum, il faut ouvrir F et II, et fermer E et G. Pour y cité de son exécution et de sa rectification, à la longueur de sa plusieurs endroits, le fer forgé tel qu'on l'emploie encore de nos jours. aux compagnies françaises, la fluctuation aveugle du cours des actions
envoyer l'eau du réservoir inférieur, il faut ouvrir E et il , et ligne de mire, à la célérité de sa manceuvre, à son petit volume. Jusqu'au mémorable concours le Liverpool, en 1830, les railways le chemins de fer, salit autant de preuves nouvelles de ce fait Il est
fermer F et (;Peau suivra la ligne A, E, Ii, il, 1). On peut s'en servir en le tenant simplement à la main, puisque, n'étaient, à proprement parler, que des voies de transport économi- bien évident. en effet, que la confiance du public dans une entre-
11 existait derrière la serre tempérée un réservoir en char- comme nous l'avons fait observer, le poids P maintient constam- ques établies pour le service des mines et des carrières par les prise gigantesque ne peut être permanente que lorsqu'elle s'appuie
divers exploitants. sur une I ase solide.
pente doublé en plomb , dont l'entretien était trés-dispendieux, ment le miroir dans un plan vertical.
1
Un chemin de fer se composait alors d'une double ligne de rails Pour un chemin de fer, cette base est un avant-projet étudié avec
et qui avait le grave inconvénient de ne pouvoir être réparé Posé sur un pied, il est propre à faire toutes les opérations
t x creux ou saillants, posés sur des des en pierre, et qui suivaient le plus grand soin, et par-là, nous n'entendons pas seulement une
qu'après avoir été entièrement vidé, ce qui interrompait quel- qu'on exécute avec le niveau d'eau, et il lui a été trouvé supé- , toutes les ondulations du sol. Quand les transports étaient plus consi-
rieur.lllanoeuvré à la main, il permet de déterminer prompte- appréciation exacte des Irais de terrassemeutet de maçonnerie, nais
quefois, pendant plusieurs jours, la distribution de l'eau dans la dérables, et pour tirer parti de ce double fait, que d'une part les mines un examen raisonné du tracé , une étude conplète des transports déjà
Ménagerie. ment une ligne de niveau, et de rectifier ainsi les étranges illu- et les carrières sont situées dans des pays élevés, tan(lis que les centres existants, un apemu de hl circulation future sur le chemin de fer, de
M. Rohault a remplacé ce réservoir par sir silos ou cylindres sions d'optique auxquelles on est sujet dans les montagnes, et de industriels se trouvent généralement sur les cours d'eau importants, la recette qui eu sera la mile, des dépenses autiuelles nécessitées pur
en zinc placés sur un plancher en bois, et dans lesquels l'eau fournir une base aux observations d'angles de hauteur. Il est dans les vallées, ou bien au bord (le la mer, et que d'autre part l'exploi- l'entretien de la Voie , le halage et l'adntinistretion.
arrive en dessous par un tuyau général sur lequel sont embranchés clone également utile à l'architecte, à l'ingénieur, à l'officier tation des mines ne donne lieu qu'à des transports effectués dans un Auprès de ces études le détail, qui sontnécessaires pour chaque tracé
six tuyaux allant chacun à un silo et portant chacun un robinet. d'etat-major, au géologue et au voyageur observateur. même sens, du siége de l'extraction vers le marché principal, on avait en particulier, se présentent des questions d'un iulérèt plus général
On peut, pur ce moyen, laisser les six silos en communication cherché à obtenir une pente continue dans le sens des transports, au et dota la solution intéresse tout le pays : telles sont celles relatives
moyen de lraocbées, de remblais et de travaux d'art. Les chemine è ta législation, à la police, aux tarifs et à l'organisation générale des
entre eux, ou, fermant un robinet, interrompre la communica-
de fer de Darlinglctt à Stockton, de Saiut-Elieune it Lyou, de Bude- grandes ligues de chemin de fer, lesquelles iigues doivent être élu-
tion avec un des silos pour le nettoyer ou le réparer. Le service weis à Lintz, avaient été conçus et exécutés dans cet esprit. Le che-
w I
(liées uou-seulement séparément et (taus leurs rapports aveç, les pays
de l'eau se fait alors par les cinq autres. Le morne tuyau général min de fer de Liverpool lui-même n'avait d'autre but que de porter qu'elles traversent, mais encore (laits leurs rapports les unes avec les
d'alimeutalion sert aussi, au moyen d'une combinaison de robi- des marchandises en concurrence avec les lignes navigables de Brid- autres et avec les cltenuius de fer étiaugers.
nets, à la distribution de l'eau de tous les silos ensemble, ou gewater et de la Mersey. Ce sont ces questions, tan t particulières quegénérales,que M.'l'cis-
d'un ou de plusieurs. 11 sert aussi à les vider tous ou un seul à Cependant la lenteur et le prix élevé de la traction par chevaux , serenc s'est proposé d'examiner, sinon d'une manière complète, lu
volonté. s rapprochés lu peu le valeur de la bouille, avaient fait nallre l'idée u,oids autant que l'expérience encore restreinte des railuays lui a
L'établissement de ces silos, en remplacement du réservoir de d'opérer le halage au moyen de machines à vapeur. Des essais plus permis de le faire.
la serre tempérée, est regardé comme une grande amélioration ou moins heureux avaient été tentés dés l'année 1811, et ées amélio- M. 'l'eisserenc a divisé son ouvrage en deux parties
fans le service des eaux du Muséum. Ces silos sont formés par rations importantes inlroduites cu 1815; tuais chaque invention res- Dons la première il rend cmnpte d'observations recueillies en
des feuilles de zinc n° 19, soudées ensemble, et formant des tait circonscrite (1)11(5 l'étendue de l'exploitation où elle avait été Belgique peur remplir une mission spéciale qui lui avait été confiée
appliquée, et le public né lait éclairé par aucune ex)érieuce dé- par le guuvernenlent fronçais.
cylindres de 2 mètres de hauteur. Leur base est formée par cisive.
un cercle en zinc n° 20, de 2 mètres de diamètre. Le bord supc- La seconde partie est consacrées l'examen (les questions générales
C'est dans ces circonstances que la compagnie de Liverpool, après quo soulève l'établisseu(enl les chemins de fer. Nous croyons renttre
rieur du silo seulement est renforcé par un cercle en fer rond avoir achevé son rcrilway, et ne sachant à quel mode de traction service à nos lecteurs eu résutn ttt les parties principales de ce beau
de 0O.2 de grosseur , autour duquel est rabattue l'extré- donner la préférence, proposa un prix le 12 500 fr. pour le constroc- travail
mité supérieure des feuilles de zinc, qui forment ainsi un ren- leur qui remporterait le prix d'un coucous de locomotives, fixé au La Belgigne est placée à la tète des pays les plus riches en voies de
fort très-solide. Le cercle intérieur de zinc est retroussé à sa cir- 7 octobre 1829. cmnumuication; bien que sa surface ne soit que la dix-septième partie
conl'érence de manière à former un rebord vertical d'environ Le résultat du concours dépassa toutes les prévisions, toutes les de celle de la France, et que le chiffre de sa population ne dépasse
0'° 3 de hauteur, et à doubler à cet endroit les feuilles du cy- DL L'EX CUTIOIX , espérances. La machine Stephensei ouvrit aux chetnitis (le fer une pas qualre millions, elle possède 973 lieues de izrtunles roules,
lindre. Chacun de ces silos a coûté 400 fr. ère toute nouvelle, en joignant l'éli t tettt de la vitesse à celui de 24.1 lieues de rivières navigables. 115 lieues de canaux ayant tous
DE LA DÉPENSE ET DU PRODUIT DES VOIES DE COMMUNICATION. l'économie. de larges écluses, et un tirant d'eau qui s'élève jusqu'à fi mètres
'I'h. LABROL'STE,
Nous ne rappellerons donc que pour mémoire les ouvrages pu- GO ceut et G4 lieues de chemins de fer. qui fortiietil à peu près la
Arohitecte-inspeca tir des travaux du Muséum d'histoire naturelle_
bliés sur cette matière jusqu'à l'année 1830. et qui saut moitié lu réseau lotit elle doit sillonner son territoire.
Le compte-rendu ci-dessous, qui devait paraître dans le pre- Le Mémoire publié en 1813, par M. de Gestner, à l'appui de son I'erseute n'i! more dans quelles circonstances et avec quelle célérité
mier numéro de la Revue, a été renvoyé au deuxième numéro, projet pour réunir le Danube an bassin de la Mol law; le chemin le fer belge a été cousuuit. Conçu couuuc monument na -
pour étre,joint à l'article que M. 'l'eisserenc nous a adressé, et Le Traité praOgale dès çhe(lilts de f-, puhli en 1823. par M. Tred- tioual, après la séparation de la llel«ique et de l,( llollande, il fut
NIVEAU A R$FLEXIOX DE M. BUREL, gold, et celui de M. AVood. mis au lotir la même année, Ce dernier counuieucé aux frais du gouverucment en 1834. Le 1°r mai 1835 cul
auquel il sert d'introduction.
ouvrage, bien que suranné dans sa partie tecltnigne, contient pour- lieu l'iuauguration l'une première partie de 20,300 mètres de lon-
lieutenaiu-colonel du génie (1).
tant, sur le frottement des chariots, des expériences aussi exactes gueur, et depuis cette époque il ne se passe pas d'année qui ne soit
Co111'TE-RENDu DU LIVRE DE M. TEISSERESC SUR LES TR.'V.1Ux l'uIILICS
gn'til léressantes (1). marquée par l'achèvement de nouvelles portions de railwazy.
Cet instrument, inventé vers 1819, fut apprécié dés son ori- EN RELCIQU]( ET I.ES CHEMINS DE FER EN FRANCE (1). - L'invention des
Dans son traité sur les machines locomotives, M. Cuyonneau de
chemins le fer, considérés coiume moyen de locomotion rapide, Uu autre point DoD moins remarquable, c'est la modicité des dé-
gine. L'auteur reçut un prix de la Société d'encouragement, et Pambour a fait une élude rationnelle des pièces les plus importantes penses l'exécution. On avait d'abord attribué ce résultat à la conti-
un outre du ministre de la guerre. Cependant, le niveau ne se compte à peine sept années d'existence, et c'est là ce qui explique des remorqueurs à vapeur. Ses calculs, appuyés sur un grand nombre
l'incertitude qui existe encore sur tout ce qui a trait a cette matière guralion du terrain laits les Flandres et la province d'Anvers, mais
trouvait pas dans le commerce ; on n'en avait fabriqué que quel- (t'expériences, l'ont coudait à établir une bonne analyse de la ma- il a fallu renoncer à cette explication depuis que le rniluvay s'avance
importante. Ce fut au commencement du dix-septième siècle que l'on chine à vapeur,
ques-uns, et ils étaient d'un prix fort élevé. Différents ingénieurs vers Liége, et qu'il traverse un pays très-accidenté sans perdre son
en ont simplifié et amélioré la forme. cachet (l'économie.
(1) Un beau volume in-Se de près de 700 pages. Prix : 8 fr. Se vend à la
(1) M. Wood prépare une nouvelle édition de cet ouvrage C'est ainsi qu'entre Leuvain et Tirlemont, c'est-à-dite sur une
(1) Pria: 13 fr, Chez Mobyre, SUCCCSSl ur de Lenoir, rue Cassette, 14, librairie scienlillque et industrielle de L. Mathias, 15, quai ilalaquais,
I03 10'4
105 106
longueur de 4 lieues 1/4, il a fallu remuer 872,000 mètres cubes de de calculer à l'avance les recettes d'une étendue quelconque du chemin
terre, faire un tunnel de 925 mètres de longueur, construire plu- de fer belge, et à l'aide duquel on reconuatt immédiatement l'in'- sont traduits en chiflres, et qui démontrent assez l'immense avenir chemins de fer multiplient beaucoup plus la circulation que les ca-
sieurs ponts et viaducs; et cependant la dépense n'a pas dépassé fluence des modifications de tarif. réservé à ces admirables voies de communication. naux, Placés (laits des conditions favorables, ils peuvent, comme
I 640,000 fr, par lieue. En moyenne générale, G4 lieues ont coùté Le réseau principal , dont l'état sest réserve l'exécution exclusive, celui de Liverpool, porter 300,000 voyageurs et 500,000 tonnes de
28,000,000, soit 420,000 fr, par lieue. Le matériel nécessaire avant aura 573,400 mètres de longueur, soit un peu plus de 143 lieues. Il marchandises; (lans des conditions moyennes, ils ont toujours un
demande un surcroît de dépense de 4,000,000, c'est 500,000 fr. par NOMBRE touchera lamer Baltique etla France en deux points, et se soudera avec luonvement de 4 à 500,000 objets, voyageurs ou tonnes de niarchmi-
le railway prussien de Cologne à Aix-la-Chapelle. Le gouvernement dises. De là résulte que, bien qu'ils coûtent le duuble et même le
lieue, tout compris. des

'
. 3

L'économie de première exécution n'a pas été achetée aux dépens SECTIONS _ _
.
c a laissé aux particuliers le soin (le conshruire les lignes secondaires triple des canaux, la portion de l'intérêt afnuel qui pèse sur chaque
_ _ :
I
i
des frais annuels de l'exploitation, puisque les frais d'entretien sont exploitées. F
n -
., C dont la concession est faite par adjudication publique et au rabais, objet transporté ne dépasse pas 16àtScent. ;ajonhuit(le18ù20cent.
, .
C
peu élevés en Belgique; mais on a supprimé avec le plus grand soin boit sur le taux du péage, soit sur la durée de la concession, pour les frais d'entretien et de traction réunis, on forme un total
foules les dépenses inutiles, et particulièrement ces traversées sur et 3 sections 634 666 733 872 1090 1173 1410 '1490 9533 » » »
Nous arrivons ti la seconde partie du travail de M. Teisserenc, dans de 38 cent par tonne lransportce à une lieue au moyen d'un chemin
sous des ponts qui ont entraîné nos compagnies françaises dans des laquelle l'auteur s'est prmcipaletuent occupé de la question des cher de fer.
6 sections 616 698 859 » » » » » » 119.0 739 776
déboursés Si considérables. mies de fer français, envisagés d'une manière générale. Mais le prix des transports ne doit pas seul être pris eu considéra-
8 sections » » » 950 1010 1238 1211 » n » » » La législation adoptée chez nous pour les chemins de fer, jusqu'à lion : il y o telle situation dans laquelle un canal peut rendre (l'iumienses
IIÎ
D'après les calculs auxquels s'est livré M. Teisserenc, la dépense
par voyageur, transporté à ut kilomètre de distance, s'est élevée. 9 sections » » » » » » » 1468 » n » » ,'année 1839,a cela deremarquable,que toutes les umdificationsqu'elle services ù l'agriculture en fournissant des prises d'eau, tel autre
pendant l'année 1838, à trois centimes et demi; savoir 984 747 710
9subies ont eu pour but(laugmenter la sévérité des conditions imposées cas dans lequel les barrages peuvent créer une grande puissance
10 sections 680 608 G83 895 9031 113 1339 1473 lit?
I
aux compagnies: ainsi, à mesure que le besoin (l'établir des chemins mécanique. C'est à l'ingénieur à choisir entre les divers systèmes,
fr. de fer se faisait plus vivement sentir, les perfectionnements introduits, car il est impossible de poser à cet égard aucune règle générale.
Pour l'entretien. . . . . . . . . . 0.00514 L'inspection de ce tableau démontre que le dernier accroissement loin de faciiiter l'exécution de ces voies, ne faisaient qu'en augmenter Après avoir démontré, par des exemples puisés eu Belgique et en
- la traction. . . . . . . . . . 0.01290 .
du tarif a diminué la recette générale du chemin (le fer; d'où il faut la difficulté. Nous avions cependant nulle raisons pour éviter le sys- Angleterre, que l'établissement des chemins de fer ne frappera mor-
- l'adminislration. . . . . . . . . 0.00380 conclure que, sur le chemin de fer belge, le bon marché des places tème dispen(lieux (le l'Angleterre: la rareté (les capïtaux en l'rance, la tellement aucune industrie, M. 'l'eissereuc trace tut brillant htbleau
- l'intérêt des capitaux et l'amortissement 0,01360 est une condition essentielle de succès. Il est probable que quelque grande distance qui sApare nos villes importantes, nous en auraient de la direction nouvelle des luttes européennes. Les intérèls coin-
chose d'analogue se reproduira eu France. fait un devoir si la difb rence qui existe dans le prix des transports merciaux formeront désormais la base des alliances des peuples, et
Total. . . . . . . . 0,03544 C'est encore de la comparaison de ces tableaux entre eux qu'ont chez nous et dans te Royaume-Uni, et la situation désavantageuse que les voies de communication perfectionnées, si nécessaires à l'industrie,
été déduites plusieurs conséquences fort importantes pour la question nous fait le haut prix du combuslible, n'avaient montré jusqu'à lé- prendront chaque jour une plus grande importance. Rappelant ;dors
vi(lenee que nos chemins (le fer n'étaient financièrement possibles les travaux gigantesques qui s'exécutent autour de uous,l'auleur (le-
En moyenne générale, la recette, par voyageur et par kilomètre , des tracés.
L'activité de la circulation sur mn chemin (le fer dépend évidem- qu'à la condilioi d'être exécutés écouomiquemeul. Le transport des mande que la France entre largement dans l'exécution des chemins
n'est que de 3 e.1/2, ce qui indique assez le petit immbre des places
de luxe journellement demandées: en e0'et, sur 100 voyageurs, 10 ment de la population des villes et des villages traversés; mais la voyageurs eu diligence, qui coûte en France de 30 à 40 cent. par lieue de fer.
prcnncut Ics diGçcnccs ou les berlines, 30 les chars-i-hunes, et 30 es disposition des villes les unes par rapport aux autres, la nulltipli- dans les dernières places, se paie G!a à 82 cent, en Angleterre. La Mais pour mener à bonne fin une si vaste enhrpriae, il fnut
même différence se manifeste dans les prix du roulage dans ces deux apporter dans les travaux une rigoureuse économie, évito avec le
wagons, Ce sont donc les dernières places qui composent presque tout cité des relations administratives et commerciales qui les réunissent,
le revenu des cbemifs de fer. On comprend, dès lors. de quelle im- ont aussi une très-grande influence sur cette activité. C'est ainsi que pays; d'où il résulte que nos railways ne peuvent attirer un grand plus grand soin tout ce qui ressemblerait à un (Inutile emploi, car la
portance est la délermiualion de leur tarif. Or, c'est là une immense les plus petits villages, placés à une faible distance des ville,,, (lonuent nombre de transports avec des péages aussi élevés que ceux de nos somme des capitaux dont peut disposer notre Ita)-s est limitée , et
souvent lieu à un mouvement de vovagems considérable. Pour voisins d'outre-Manche. l'argent, une fois enfoui (laits les railways sous forme de lerrasse-
difficulté, puisque le classement des voyageurs dans les voitures va:ie
Cette appréciation inexacte des conditions (les transports chez nous nents et de travaux (l'art, n'en sortira qu'à la longue et sous la forme,
avec le pays, les saisons, et que l'on ne peut arriver à (établir sur n'en citer qu'un exemple, pendant les dix premiers mois de 1838,
des bases un peu solides qu'à l'aide d'un très-grand nombre d'obser- Vitvorde, village de 4.336 habitants, a envoyé sur le chemin de fer a puissamment contribué au discrédit qui frappe en ce moment les toujours très-lente, d'inlérèt et d'amortissement C'est de la bonne
68042 voyageurs; elle en a reçu un nombre à peu près égal. C'est là actions de chemins (le fer; mais elle n'a point agi seule. L'avidité des direction de l'entreprise que dépendra la possibilité d0 sa réalisation.
vations formant une espèce de loi empirique.
capitalistes, qui n'ont vu dans ces entreprises qu'un moyeu de réaliser Il devient dés lors nécessaire d'examiner quelles sont les lignes qui
Voici comment M. Teisserenc a résolu cette question pour la Bel- ce que M.'feissereuc appelle l'influence de la p1'oxi11ri1é.
De leur cùté, les chefs-lieux ont, avec les autres points du royaume, en peu (te jours des bénéfices considérables, y a eu aussi une bien doivent composer notre réseau, dans quel ordre et par qui elles doi-
gique.
Il adressé le tableau des recettes du chemin de fer belge depuis des relations commerciales, judiciaires, admiuis0alives, etc., qui large part. M. Teisserenc propose deux moyens de renié(lier à cet vent êlre exécutées.
produisent sur le mouvement des voyageurs un effet très-sensible. état de discrédit. Le premier consisterait à relever les compagnies C'est à cet examen que M. Teisserenc consacre la fit de sen ouvrage.
son origine, ce qui lui a donné une première loi que voici
des clauses onéreuses qui leur ont été imposées; cette modification Nous regrettons de ne pouvoir reproduire ici les considérations éco-
C'est en janvier que la recette est la plus 1(111)10; à partir de ce C'est là l'influence de la capilale.
Or, il résulte d'une série de tableaux dressés dans l'ouvrage qui
a été adoptée par les Chambres. Le second se composerait d'a- forniques qu'il émet à l'appui de son système, au moyen duquel notre
mois, elle croit dans les deux sens jusqu'en août et septembre , pen-
vances pécuniaires faites aux compagnies honorables, niais génées réseau principal serait réduit à 73G lieues. Ce réseau partirait de
dant lesquels mois elle atteint son maximum. nous occupe:
10 Que l'influence de la capitale domine celle (le la population dans la réalisation par l'insuffisance (le leur capital social Paris, il se dirigerait sur Orléans, et viendrait rejoindre le canal du
La longueur du chemin de fer belge est augmentée tous les ans. Ce
2' Que l'influence de la proximité domine celle (le la capitale à de Supposant alors ces modifications admises, l'auteur examine quelles Cher près de Comentry; de ce point, il se bifurquerait sur Marseille
chemin est divisé par sections de 6 lieues; et bien que les nroluils
varient pour chacune de ces sections, pourtant le produit total croit très-courtes distances; à la distance de 8 lieues et au-dessus, c'est en seraient les conséquences, et comment on pourrait classer les et Rayonne., par Bourges, Nevers, Moulins, Roanne, Lyon, d'une
dans la proportion de la longueur du railway; par conséquent, en toujours l'influence de la capitale qui domine; différentes voies (lecommunication,soit sous le rapport de l'économie, part, et par Chàteauroux,Angoulème,Bordeaux et Mont-Marsaude
divisant la recette totale d'un mois par le nombre des sections exploi- 30 Que l'influence de la capitale, réunie à celle de la proximité, soit au point de vue des avaptages qu'elles procurent au pays. l'autre. Un embranchement partirait de Bordeaux et relieraitToulouse
tées et par le nombre des jours du mois, on obtient toujours à peu domine toutes les autres. Après une discussion basée sur les comptes annuels des canaux (lu à ce système général. La ligne de Strasbourg et (le Metz partirait de
près ta même somme. Les chemins de fer belges, avons-nous dit, ne sont exploités que Midi, (lu Centre, d'Orléans, du Loing, du ltliéne au Rhin, de Bour- Corbeil, et se dirigerait sur Melun , Vitry-le-Français, Bar-le-Duc,
C'est ainsi, par exemple, que pour le mois de janvier, la recette depuis quatre années. Ils n'ont porté que les voyageurs jusqu'à la bit de gogne, etsur ceux des railways de Belgique, de Liverpool, de Dublin Tout et Nanci. Celle de Parisà la frontière belge traverserait Amiens,
par jour et par section a été (le 622 fr. pendant la première année , 1838, et cependant leur action bieufuisanle s'est déjà fait vivement à Eingstown, de Darliugton à Stockton, de Saint-Germain et de Saint- Arras et Douai. De Lille partiraient trois branches : la première sur
alors que le chemin n'avait que 5 lieues l2; de 62. fr. pendant la sentir: le nombre des voyageurs a été septuplé suries ligues traversées, Étienne, il arrive à conclure que, sous le rapport de l'économie des Valenciennes, la seconde sur la frontière à Mouceron, et la dernière sur
seconde année, longueur du railway, 11 lieues; de 61G fr. peudaail les recettes des villes ont augmenté, le tonnage (les ports a reçu une transports, les chemins (le fer ne sont en rien inférieurs aux canaux. Calais. Enfin, la ligne de Paris au Havre compléterait ce réseau.
la troisième année, longueur du railway, 18 lieues; de 702 fr. pen- amélioration subite, le produit de la poste aux lettres s'est élevé.. et Indiquons en peu de mots comment M. Teisserenc obtient ce résultat. C'est tout 'au plus si nous avons pu résumer Soinmaii'enieitl les
daut la quatrième année, longueur du railway, 64 lieues. Pour le le produit de la taxe des barrières (1).. diminué sur les roules pa- En comparant tes canaux aux chemins de fer, on a omis jusqu'à ce principale. questions traitées ou indiquées dans le livre de M. Teisse-
mois de février, on a eu rallèles au chemin de fer de 18,315 fr., a augmenté (le 166.305 fr, jour de tenir compte des inlérèts et de l'amortissement des capitaux; renc; mais nous croyons en avoir dit assez pour engager toutes les
sur les routes lrausversales,de sorte que sur l'ensemble il y a eu ac- or, les canaux les mieux situés, celui du Languedoc, par exemple, personnes qui s'occupent sérieusement de chemins de fer 't l'exa-
Ire année 700 fr. ne portent pas au-delà de 110,000 tonnes par année. En prenant
2e - 666
croissement de 3 p. Q0. Ce sont là des faits incontestables, puisqu'ils
500,000 fr. par lieue pour la moyenne du prix de premier établisse- utiles.
miner par elles-mêmes; elles y rencontreront une foule de documenls

3' - 698
(1) Les routes ordinaires en Belgique supportent un péage uniforme de
ment des canaux, c'est 25,000 fr. qui sont nécessaires pour couvrir C. D.
,l ainsi de suite. l'intérêt annuel, ce qui fait ù peu près 23 centimes par tonne transportée
10 centimes par cheval, et de 5 à 10 centimes par voiture et par distance da
à une lieue; ajoutant 8 cent. pour l'entretien et 8 cent, pour le lia-
Avec ces données, M. Teisserenc a formé un tableau qui permet 5,000 mètres.
tage, on forme un total de 39 cent. par tonne portée à une lieue, Les
I

107 109
I
OI

110
Bruxelles, le 15 janvier 1850.
SECTIONS EN
TOïAL Un premier projet fut dressé par3L Situons. Il consistait simplement Ce service ne tarda pas à être étendu aux autres parties du rail-
I MONSIEUR LE DIRECTEUR, à conserver la station actuelle , eu lui dmmant des proportions con- way, eu même temps que la charge de chaque vagou était portée
Lxploiuu. t,,sr. GitNERAL,
a'e venables; mais la proximité du chemin de fer avait donné aux terrains à 3,000 I:il,; mais c'est seulement le 15 avril qu'il reçut une orgaui-
Lorsque je visitai la Belgique au commencement de l'année 1839,
B

soixante-quatre lieues de chemin de fer étaient eu cours (l'exploita- environnants une très.grande valeur, et le mètre carré ne valait pas satinn bien complète. Des convois spéciaux, dans lesquels le paie-

i tion, et l'on annonçait l'ouverture prochaine de trois nouvelles luam-


ches. Le gouvernement a fait mieux qu'il n'avait promis, puisque in-
Établissement des sections decré écs

Bâtiments Cl
..............
dépendances ........................
5a,ioe,997 G,?50,856 !iI,G57,855

',109,919 23,1,55 2,1 5,57.'


8,500155
moins de 26 ù 39 fr.
Voici, d'après cela, quel était le devis:
ment était opéré par waCmn, furent établis conjointement avec les
premiers, et les prix furent ainsi fixés
dépendamment des trois sentions de Landen à Saint'froud, de Gand blalérielde transport............................. s,soo,155 Acquisition des terrains . .. ,, . 2,925,000 fr.
,
Transport de marchandises de toute espèce au-dessous du poils
à Deyize-Peteghem et de Deynze-Peteghmn fn Courtay , qui ont été Dépenses géner.iles, personnel, frais de COI! duilc et Terrassements, 90,000 mèt. cubes à 1 f. , 90,000 de 1,000 kil,, au prix de 4 cent. par 100 kilog. et par kilom., soit
du bureau ........................ ..,. 1,591.1(,5 178,591 1.573,066
40 cent, par kiloun. et tonne.
inaugurées, la section de Bruxelles à 'fubize est à lu veille d'élue Rrtilluay :
livrée au public. Ainsi, ce chen(in(le fer, exécuté par l'Etal, avance 1-cao(plcs pays pair anticipation à divers indus- Pour ha station , 3.500" n Transport de marchandises de toute espèce au-dessous de 1,000 kil
(rie ls .. . ....................................... . 1,010,895
14,$00'" à 33 fr. 158,000
toujours avec la morne rapidité; loin de subir un coutre-coup funeste -leraccordeulent, I .01 p J S raison de 13 cent. par tonneau et par kilom.
de la part de la crise financière qui vient d'allliger la Belgique, il a 4î,311,52G G,i21,583 55.664,505 Sable, 23,000 (nèt. cubes à 2 fr. 50 e. 57.500 Location des wagons au prix moyen de 5. cent, par wagon et par
permis il l'administration de paralyser les fàcheux effets de cette crise kilom,, soit 18 cent, par tonneau et par kilom.
3,230.500 Bien que ces tarifs soient ;énératenlenl un peu élevés, comparati-
en ouvrant aux manufactures et à Ii classe ouvrière une source nou-
velle de travail; exemple frappant des bienfaits de la centralisation L'année dernière, le malériel n'entrait que pour cinq millions dans C'est sur ces entefaitesque la société par actions, établie à Bruxelles vementà ceux des voies navigables qui sillonnent la Belgique, le
mise ml pratique au profit de tous ! Aujourd'hui , cette Belgique qui la dépense effectuée. L'accroissement a donc été considérable, ce qui pour l'embellissement de la capitale, courut le projet de continuer la service des marchandises n'en a pas n(oins donné de beaux résullals.
n'était, il y a huitaus encore, qu'une province française sous la domi- tient mains encore à la nécessité d'exploiter les trois nouvelles sec- rue A'cutie jusqu'au boulevard, et d'établir, au pied du jardin bot'u1i- On peut en juge!- par les recettes mensuelles ci-dessous:
ualion des Pays-Bas llollandais, a pris une existence enlièronenl tions, qu'à l'orga11isation du service des marchandises, qui a conn- que, une nouvelle station précédée d'une large place puni' l'arrivée F. c
originale, et s'est créé une nationalité dont sou chemin de fer est le mencé le ter janvier 1839. des voitures, et différentes rues entre les faubourgs de SchaerbeeeL Janvier. . . . . . . . , . . 7,713
monument malériel. El en effet, et de Lacken. Cette association o(i'rit au gouvernement, le 20 ocIohre Février. . . . . . . . . . . 7.159 .
au jr ejanvier 1838 on exploitait 6 sections avec 29 locomotives.
Des trois sections achevées en 1839, celle (le Landen à Saint: Trond
est un ernbrauchcment de 10,802 mètres, qui réunit la ville de Saint- au 1er octobre 1833
au 1i'' janvier 1839
-- 10
10
-- 40
52
-- 1838, de fournir, au prix (le '00,000 fr., les terrains nécessaires à la
station et au raccordement, savoir:
Mars.
Avril.
.

. . . .
.

. .
. .

. .
. .

,
.
.
.

.
6,277
13.097
50

Trolld, située dans le Linnhourg, â l'artère principale, cmislruile entre Mai . . . . . . . . . . . . . 24..291 50
hectarrs. ares. ceux.
Anvers et Cologne. Les deux autres forment une ligne continue de El le nombre (les wagons qui, au ter janvier 1838, n'était que de 18't Pour la station. . . . , . . 3 22 83
Juin, . . . . . . . . . . . 37,9!)5
4-l,SS9 mènes entre Gand et la frontière fran»Iise , de sorte que la Pour les voyageurs et de 16 pour les marchandises, s'élevait, l'année - la nouvelle place , . . . () 91
Juillet... . . , . . , . . , .8,5e4
longueur totale du railway helge en exploitation est maintenant (le suivante, à 3-- pour les voyageurs et à 19'x pour les marchandises. - labranche deraccordement 86
Août. . . . . . , , . . . . 6'x.272 70
309,291 mètres, format 77 lieues métriques etIl3. La somme allouée pour les balioents et les dépendances s'est aussi Septembre. .
. , . . . . . . 1i7.5S'x
La moyenne des dépenses d'établissement continue à s'élever d'une élevée dans Rte 11utable pruportiou, 110115 celle déparie était réelle- 6 99 83 Octobre.. . . . . . . . . . 74,790 70
manière sensible ment nécessaire; car, s'il faut bannir avec le plus grand soin le style
nnonumental (le l'architecture des stations, il faut au moins offrir Le marché était fort avantageux; l'administration l'accepta sous la Formant en total une somme de. . . 351.7'17 90
72,000 fr. par kilomètre en 1837, elle a été portée .

-- --
.

de
aux voyageas un abri contre le mauvais temps , et cet abri man- condition qu'au lien de 7 hectares, la compagriiefournirait 7 lied. I/? Provenant du transport de 3.535 tonneaux.
successivement à 107,000 1838
quait sur plusieurs poi(((s du railway belge. ll a fallu, en outre, pour le uième prix. Le devis est ainsi devenu ;
et à 9?5,000 9839, Pour pouvoir apprécier l'importance des bénéfices nets ohlenus
Elle s'élèvera encore, sans aucun doute, puisque les parties les plus établir au milieu de Ilivxelles une station centrale pour relier les Pour les terrains . . , . . . . 0 400,000 fi', sur celte branche de l'exploitation, il faut observer que les wagons
dispendieuses de railway ne sont point encore achevées, et que d'ail- lignes du Midi à celles du Nord , et remédier à l'insuffisance de la sta- Terrassements, 93,000 met. cubes à 1 f. 93.000 loués étant attachés à la suite des convois des voyageurs , et ne for-
leurs, depuis que le but du chemin (le far belge a été changé, depuis tion de l'allée Verte.
Et, à ce propos, il n'est peut-@t'e pas inutile de donner quelques
Raihvay, 5,000 mèt, à 33 f.......-5.000 mant qu'un complément de charge, u'augmentent presque pas la
dépense de halage du convoi.
que celte rouvre, conçue d'abor(i comme une simple voie de com- Sable, 2'x,000 mét. cubes à2 f. 50 e. . 60.000
merce, est devenue uni monument national, on a reclifé le tracé de la détails. Quant aux transports faits par les convois petite vitesse, qui a

Lorsque le chemin de fer helee fut décrété, le mouvement des 715.000


absorbent uu peu nmins des 4!5 des marchandises, ils ne causent
voie, adnuciles Irenles et augmenté le rayon des courbes; on a mul-
tiplié et agrandi les stations, on a méme songé à leur décmalion ; en voyageurs entre llruxelles et Malines était de 75,000 personnes par L'économie obtenue a donc été de 2,500;000 fr.; et la nouvelle sta- qu'une très-faible dépense d'entretien et d'a tniiuislration supptémer-
110 0(01, en a élevé les dépenses en raison (les bénéfices que promet- armée: on crut pouvoir' porter a 100,000 personnes le mouvement pré- tion, présentant une façade de 36 mètres sur sa principale entrée; sera taire, puisque Ies chargements, déchargements, conduite au raihvav
tait le chemin de fer. Quoiqu'il en soit, et le prix d'établissement sumé, et l'on dressa les devis et les plans d'après cette base ; la station située à la porte du plus beau quartier de Bruxelles. et à destination, sont à la charge de l'expéditeur. et quo les convois .a
dùl-il atteindre 175 fr. par mètre, nous serions encore bleu eu dessous fut choisie en dehors de l'octroi de Bruxelles, et on lui donna 1 hectare Ainsi que ions venons de l'observer, la moyenne des dépenses petite vitesse fatiguent peu ta voie. La dépense de tracliort est facile
des nouveaux devis que l'on voulait faire accepter à nos Ctarnbres à 54. ares de surface, étendue qui semblait alors suffisante; mais il d'élabli55enIeut par piètre a subi un accroissement annuel depuis le à calculer. Peudaut l'année 1839, chaque kilomètre piu'couru pur les
la fin de la session dernière; et dans cc cas encore, l'exécution des arriva que 550,000 personnes voyagèrent entre ces deux villes la conunnencemenl des travaux. Quant aux recettes, elles se sont accrues machines o coûté 1 fr. 68 cent, La charme moyenne d'un ccnrei de
grands travaux publics parl'Ltat resterait toujours une mesure de première année , et que le bureau de Bruxelles produisit successive- proporlionnellemeut à la longueur, c'està-dire que la moyenne des marchandises étant de 60 tonnes utiles , c'est 0 fr. 028 qu'il en u
haute politique , douée de ce double avantage, d'offrir aux bras une ment recettes par mètre est restée la même. De ces deux faits réunis, il coûté par tonne portée à 1 kilnuètre, ou t1 cent. 2/î0 par terme
occupatioi constante, et de ne pas créer de nouvelles puissances tiua11- 136,000 fi', en 1835 (8 mois) résultait évidemunent que le moment n'était pas loin où le chemin portée à une lieue.
cières , telles que les directeurs des grandes compagnies de railways, 371,000 1836 de fer ne paierait plus l'inlérél des capitaux engagés dans sa conslruc- Or, le tarif est de 52 cent. pour le moins: il y a donc un bénéfice
puissance d'autant plus redoutable qu'elle grandirait chaque jour à 512,000 1837 h ou, Il a donc fallu prévenir ce mal. considérable par chaque tonne, et fou peul prévoir que le service

l'heure où toutes les fortunes se divisent. 886,000 1838 Les uns conseillaient à l'adaiiiistralion d'ouvrir au chemin de fer des marchandises deviendra une source abondaiile de revenu peur

Eu Belgique comme en France, plus qu'en France peut-ête, le S7-,00() 1839 (10 mois avec élévation de prix). une nouvelle source de revenus en organisant au plus tût le service le railway.
sentiment de l'égalité est profondément empreint dans toutes les Les moyens se trouvèrent donc sans rapport avec les besoins, et des marchandises; les autres prétendaient que le tarif belge était Nous avons dit que l'administration bel,.,e avait élevé le prix de ses
classes, et les chemins de fer, conçus dans un système économique tontes les autres stations furent construites d'après des données beaucoup trop bas, et qu'il fallait se bàter de relever le prix desder- places en mène tennps qu'elle avait organisé le service de ses nmr-
et avec des tarifs à la portée (le taules les bourses , sont l'expression nouvelles. nières places. Ces deux remèdes furent adoptés conjointement. ehaudises.
pratique la plus exacte de ce sentiment. On donna 6 hectares 30 ares à la station de Malines , Relativement au transport des marchandises, on commença à l'es- .l'époque où elle prit cette décision, le tarif des voyageurs était
Lorsque les derniers comptes ont été arrètés, le 30 septembre 1839,
la somme totale affectée jusgli à ce jour à la construction du chemin
4
2
-
--
n

80
-- Gand,
Anvers,
sayer encre, Bruxelles et Anvers, et, le 5 février, l'administrateur du
convoi des recettes fut autorisé à louer des wagons entiers au prix de
ainsi fixé
Berlines 8

de fer s'élevait à 5'x,664-,303 fr,, qui se divisaient ainsi ? 00 - Ans. 30 fr, pour toute la distance. Le chargement ne devait pas dépasser
2,500 kit., ni le volume 6 mètres cubes. Le transport se faisait d'ail-
Diligences
Cbars-è-baucs
6
4.
8/10
1/2
Il s'agissait, tout en raccordant les chemins de fer du àliili à ceux du 1Vagons 2 7/10
Nord, de faire pour Bruxelles , qui occupe la première place dans les leurs aux risques et périls de l'expéditeur, qui était autorisé à placer
Le 20 février, les changements qui suivent furent introduits -
recettes, ce que l'on avait fait pour les autres villes. sur sou wagon un gardien dont il n'était pas tenu compte dans la
Berlines (supprimées,) )(
charge.
Dili, aces 8
u
113
iii 112 14n
Q goût des voyages. Pour une entreprise comme celle du London pas devoir citer les résultats obtenus, bien
Chan (i bancs 5 de 23 p. o/o dans le chiffre des recettes opérées sur les trajets directs. qu'ils renlrettt loul à rail
pet 13iriminyhana Railway, qui sera dans peu la tète de toutes les routes
dans notre manière de voir. La seconde est la compagnie du raihvay
Wagons 3 7/10
1838, 1839, onsERVATmns. du Nord, des prix élevés peuvent être avantageux, personne ne le d'lidimbour2 a Dalkeith.
r
Celte dccisum fut prise au moment où nous achevions notre travail i
Voyageurs. 153,14.6 17p. o/o. conteste; mais dans les provinces qui ont plus de rapport avec la Sur ce chemin de fer on payait, dans les dernières places 1 cca-
Mai, Recettes..
sur les chemins de fer belges, et nous ne craignimes pas d'avancer 139,015 f. 23 p. o/e 179,317 f. France par le classement des fortunes, en lcosse, par exemple, les limes 7/10 par voyageur et par kilomètre;

i
les recettes étaient assezfai-
que le changement de tarif n'améliorerait pas le chiffre des recettes. lois que nous venons de découvrir sur le chemin de fer belge doivent bles. L'administration éleva ses prix à 6 centimes 2/10. Voici le résul
Nous appuyàmes les raisonnements qui nous conduisaient à cette La seule conclusion que l'on puisse tirer de la diminution du chiffre se reproduire à peu de chose près. lot de quatre mois d'application:
conclusion, d'un fait récemment observé sur le chemin de fer de des recettes en 1839, c'est donc qu'une partie de la clientèle du Parmi les exemples que nous pourrions citer, nous choisirons les
railway de Saint-Germain se compose de curieux eette promeneurs, 1838. 1839.
Paris i Saint-Germain, et duquel il résultait qu'un abaissement de deux suivants
33 p. 0/0 sur le prix des places avait augmenté les recettes de gens essentiellement assujettis à la mode et à l'état du ciel : il est Sur le railway de Glasgow à Garnkirk, le prix des transports était
ANCIEN TARIF. NOUVEAU T.tnIF.
arrivé là ce qui s'est produit pendant les deux premières années de 318 liv, st. 17 sh. 6 d. 4111 liv. st. f
10 p. 010. fixé, en 1836, à 4centimes par kilomètre et par personne, et l'on 305 1't
a 8
Malheureusement, cet accroissement ne s'est pas, ou n'a pas l'exploitation du raihvay de Liverpool à Manchester. Cela est si vrai, avait porté dans l'année 145,703 voyageurs. Au commencement de
»
0 e 1
467 » 17 8
semblé se maintenir, et les assertions erronées de quelques journaux qu'entre les villes intermédiaires, qui ne sont pas soumises à ces in-
»
8
1837, on éleva le tarif à 5 c., ce qui réduisit à 128,375 le nombre des
7
ont accrédité dans le public que le nouveau tarif hekze avait produit fluences, l'augmentalion produite par l'abaissement du tarif s'est tou-
e 2 »
voyageurs transportés en 1838.
d'excellents résultats, de sorte qu'au moment où nos idées péné- jours maintenue. Ainsi il y eut amélioration dans les recettes.
1 traient en Angleterre et étaient accueillies par un grand nombre d'in- Revenons maintenant au railway belge, et comparons ensemble les
En 1839, nouvelle augmentation de 1 centime, nouvelte diminu-
tion dans le chiffre des voyageurs. Ce mouvement devient surtout La troisième compagnie est celle de Leeds à Selby, et ici nous t1011-
génieurs (1) elles étaient abandonnées en (rance. recettes moyennes par jour et par section, avant et depuis le change- sensible en comparant les nombres de voyageurs d'un même mois nerons quelques défaits, parce que l'expérience a été plus complète
ment de tarif. qu'ailleurs,
Le simple exposé des faits montrera de quel côté est l'erreur.
Sur le chemin de fer de Saint-Germain , le tarif était ainsi fixé en
AVRIL. NOMBRE DE VOYAUEURs. TARIF. Lorsque le railway de Leeds â Selby fut inauguré, en 1835, le prix
ANCIEN TARIF. 1837.
1838:
1836. 12,733 0f. 0'c. des places fut ainsi fixé
Octobre. . . . . 1,110 fr. fr. 1837. 9,594 0 D4 7/10 Premières places : 11 centimes par kilomètre, impôt compris
Diligences. . . . . . . 1 f.60 c. 1838.
Novembre. 739 7-i7 11,025 0 04 7/10 Deuxièmes places: 7 » ), »
Wagons garnis.. . . . . 1 50
1839.
Décembre. 776 710 7,596 0 06 Le nombre des voyageurs dans l'année fut de 100,895.
Wagons simples.. . . . 1 n
Cette circulation imprévue avait imprimé un mouvement nouveau à
Janvier. . . . Voici maintenant pour les recettes de ces mêmes mois
L e ter janv i er 1539 , e t à l a suit e d' u n e exp é ri e n ce t en té e sur l es
En 1838, les voitures parcoururent 2,200 milles, et la recette fut toute la contrée, et le nombre des voyageurs qui allaient de Hull à
stations intemédiaires, et qui avait produit d ' excellents résultats, on 3, 3 ,
de 8,347 fr. Sethy par les bateaux à vapeur naviguant sur l'Ouse et l'Ilumber, fut
réduisit ainsi le tarif fr.
En 1839, le nombre des milles parcourus fut de 2,288, et la recette presque double (1); de sorte qu'au lieu de 203 bateaux à vapeur qui
Diligences. . . . . . , 1 6.50 c. ANCIEN TARIF. NOUVEAU TARIF. fut de 6.8i1 fr. faisaient ce service et celui des marchandises en 1834,, il y en eut
%\agous garnis.. . . . .t 25 1838. Mars. . . . 859 fr. 1839. 6182 fr. Ainsi le chemin parcouru fut plus grand la deuxième année, ce qui 2i.3 eu 1835, et dans tes premiers mois de 1836, ce nombre était élevé
Wagons simples.. . . . » 75 Avril.. . . 950 895 n'empêcha pas les recettes de diminuer de 18 p. oo. à 533, près du double !
Mai. . . . 1,010 1,031 Sur le railway de Paisley à Renfrew: Mais l'administration, peu satisfaite du premier dividende obtenu,
Voici la circulation comparée des deux années entre Paris et Saint-
Juin. . . . 1,238 1,135 le tarif par kilomètre avait été fixé à 12112e. pourlespremièresplaces, éleva le pris de ses places à 15 et 11 centimes; il se faisait une telle
Germain
7 e. pour les secondes. révolution dans les habitudes du pays, que le changement de prix,
4,057 3,743 qne nous voyons d'ordinaire diminuer tout à coup le nombre des
Pendant les mois de janvier, février, mars et avril 1838, on porta
CIRCULATION. 1838. 11839. Différence ; 314 fr. 28,876 voyageurs, qui produisirent 17,503 fr. 20 e. Le tarif fut alors voyageurs, n'eutqu'unebien faible influence sur ce nombre, et consé-
Ces chiffres parlent d'eux-mêmes et démontrent l'exactitude de nos porté à.. . . . . , . . . 16 1/2 c. pour les Ires places; quemment améliora sensiblement le chiffre des recettes.
Voyageurs. . t0.03 55;435 de 37 112 p. o/o. prévisions. 12 1 /2 e. pour les secondes. On avait parle, la première année, 100,S95voyageurs, qui avaient
Janvier. produit 11,947 livres sterling.
ltcceucs.. 46,139 48,303 de 4 lj2 p, o/o. L'administration belge s'en est sans doute apercue, car elle a tenté, Pendant les quatre mêmes mois de l'année suivante, on porta
On porta, en 1836, 88,957 personnes, qui produisirent 13,275 liv.
au mois de juillet, une nouvelle expérience; elle a presque doublé le 21,217 voyageurs qui produisirent 17,878 fr.
( V'oy'ageurs.. 30,072 t7,319 de 25 1/2 p. o,'o sterl.
Février. nombre des départs sur toutes les lignes, et elle a divisé ses convois en Augmentation : 1 3/4 p. o/o.
l R ecett es... , 1011 , 280 A i on de 1/2 p. oio. Cependant l'activité que prenait le port de Ilull allait toujours
deux classes : trains directs, ne s'arrêtant qu'aux stations de premier Or, il est bien clair, pour ceux qui connaissent le développement qu'a
I

ordre; trains de second ordre, s'arrêtant à peu près toutes les lieues. croissant. Le nombre des bateaux à vapeur, au commencement de
Voyageurs.. 60,033 68,5G2 de it p. o/o. pris dans ces derniers temps la navigation à la vapeur le long de la
Mars. . 1837, était de 628, et le nombre des voyageurs était presque revenu
, Recettes. 61,060 de 13 p, o/o.
Le nouveau tarif n été conservé pour les premiers; mais le transport Clyde, que cette différence était entièrement due à cette nouvelle
)
70,151 au mème point.
d'une station intermédiaire à une autre station. par les trains de cause.
Voyageurs.. 100,348 81,787 de 19 p, o/o,
Avril. deuxième classe, a été réglé d'après l'ancien tarif. L'administration du raihvay, pénétrée de cette vérité, a réintégré
Recettes.. , tlG,990 de 37 p. oio. sou ancien tarif. NOMBRE DES VOYAGEURS.
73,9'x8 Cette modification a ramené les recettes à leur tauxprimitif, comme
on peut en juger par ce qui suit: Sur le Dundee et Newtyle railway, le prix des places, fixé à 7 cen-
' 1rc pl. 0,11.
La décroissance sur les recettes globales fut moins sensible que le times 3/10 par voyageur et par kilomètre, fut élevé à 9 centimes 1/10 1"pl. 0,15.
ANCIEN TARIF. NOUVEAU TARIF. 1835. TARIF. . 1837. TARIF. .
tableau ci-dessus ne l'indique, parce que l'amélioration produite sur 1838.Juillet.. pendant les mois d'août, septembre et octobre 1838. Voici le résultat 2s pl, 0,7.
. . . 1,211 fr. 1,339 fr.
de ce changement: i 2es pl. 0,11.
les recettes des transports entre les points intermédiaires, par la ré- Août... . . . 1,468 1,ta73
duction du tarif, se maintint (l'une manière constante; aussi est-ce à ANCIEN TARIF. NOUVEAU TARIF. Janvier.
2,679 2,812
. . . , 4,395 Janvier. . . . . 4,468
dessein que nous avons opéré cette séparation pour rendre les résul- 389 liv. st. 8511, 3 d. 3'10 liv. st. 2sb. 7 d. Février. . . . . 4,489 Février. . . . . 4,322
tats obtenus plus sensibles. Et l'administration belge, en faisant une bonne spéculation, a rendu 236 » 12 » 3 200 » 3 »4 Mars. . . , . . 5,338 Mars. . . . . . 5,715
L'habile directeur du railway tenta ahirs une nouvelle expérience un service réel à la classe ouvrière; car on voit, par le détail des 213 » 8 n 6 158 2» 8
)) Avril. . . . . 7,658 Avril. . . , . . 5,470
laissant les prix des transports intermédiaires à leur taux réduit; il recettes, que le nombre des voyageurs qui vont d'une station inter- Le prix des places fut réduit de nouveau à 7 centimes 3/10 au mois Mai. . . . . , 7,190 Mai.. . . . . . 7,702
supprima les wagons simples, et il n'y eut plus que deux prix pour médiaire à l'autre est encore considérable. Pendant le mois de juillet, de novembre.
les voyageurs entre Paris et Saint-Germain par exemple, et sur 209,017 voyageurs inscrits, 53,969 appartiennent 29,070 27,677
Enfin trois autres compagnies anglaises ont fait des expériences sur
Diligences.. . . . . . 1 f. 50 c. à cette dernière classe. les modifications de tarif; l'une d'elles, le .bIanchesler, Bollon et Bnry
Wagons garnis. . . . , 1 u Avant de rechercher quelle est l'influence des modifications de tarif (1) Voyageurs par bateau à vapeur entre Huit et Selby
railway, a introduit quatre changements successifs dans l'espace de Du 22 septembre 1833 au 22 septembre 1831 (jour de l'ouverture du
Eh bien I malgré ce retour à l'ancien tarif, il y eut une diminution sur les railways anglais, il est important de bien établir une distinc- sept mois; ces changements ont été faits dans le but de détruire la railway ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33,882
tion entre les chemins de fer qui sont construits par suite de besoins
(1) Le chapitre auquel M. Teisserenc fait ici allusion a été traduit dans le déjà existants, et ceux qui , tout en satisfaisant à quelques besoins
concurrence des voitures publiques, qui continuaient leur service Du 22 septembre 1834 au 22 septembre 1835..... 60,105
malgré l'inauguration du chemin de fer, de sorte que nous ne pensons Augmentation pour un an. . . . . . . 25.223
failtoay limes, et a été imprimé depuis dans le Jlcchanic's 4lmanac. réels, sont cependant obligés, pour devenir fructueux, de faire naître
T. I.
( petit temple de Süa ) , à Cllora, par M. J. Bouchet. M. H. Horeau a
L'admiuislration, encouragée dans celte voie, augmenta de nouveau personnes qui l'aient enseignée. On en exige la connaissance en entrant
l'ail, nous le savons , un long et studieux voyage en Égypte; il eu a
son tari f , et, le t er ju i n, l es pri s f uren t a insi fixés
'

à l'École des Arts et Manufactures, mais ou v tient )cu et malgré


rapporté des dessins douhlenenl précieux par leur belle exécution
Premières places : 18 centimes 8/10. prix de 300 fr, proposé par M'" pour l'élève qui s'en servirait le
et leur authenticité; mais nous ne pensons pas que M. J. Bouchet soit
Secondes places' : 15 centimes. plus facilement, tous n'y sont pas habiles. Ceux qui l'ont surtout pro,
Mais l'accroissement de circulation était arrivé à son terme, et l'é- jamais allé en Asie; et si nous me nous trompons pas à cet égard,
gagée sont quelques ingénieur qui en avaient apprécié les avantages.
nous demanderons alors à l'éditeur de l'Histoire monumentale pour-
lévation des places eut une influence sensible. quelques professeurs en province, M. Mourir, à bijou, :Arthur, à Caca,
quoi il n'a pas indiqué les sources auxquelles M. J. Bouchet a puisé.
En effet, au lieu de 60,4,39 voyageurs qui avaient circulé de Leeds Collardo, à Paris, qui ont publié des inshuclions peul-ètre un peu
à Selby pendant les six derniers mois de 1836, et qui avaient produit Cette indication, fort importante pour ceux qui étudient sérieuse-
longues, mais remplies d'exemples fort bien choisis. L'instruction de
233,500 fr., on n'eut, dans le dernier semestre de 1837 , que meut, pouvait seule donner de l'autorité au dessin (le M. J. Bon- M. Leblanc se fait remarquer par son extrême brièveté; il a éloigné
lal,830 voyageurs, qui produisirent 191,250 fr. On revint bien vite à chet, exéculé, au surplus, avec un talent réel. tout exemple, et a eu surtout pour but de ne pas effrayer les com-
Nous ne croyons pas que la classification chronologique annoncée
l'ancien tarif. mençants, et (le leur faire voir que c'était une chose facile que d'ap-
Mais ce qui est fort remarquable, c'est que, quoique le nombre des par n[. Gailhabaud dans son prospectus soit définitive, sinon on pour-
prendre à se servir de la Règle à calcul.
rait eu contester la justesse.
voyageurs soit revenu à son ancien taux, les recettes sont restées de Persuadé que rien n'est plus utile que cette règle pour toutes les
Malgré ces jutes observations, le livre que publie M. Gailhabaud personnes qui calculent, et particulièrement pour les ingénieurs, nous
2G,930 fr, au-dessous de ce qu'elfes étaient pendant le dernier semestre
de 1836; ce qui lient à ce que l'augmeutationdu tarif, en 1837, avait
mérite sans coutre,lit d'ètre encouragé. L'éditeur semble s'être en- croyons leur rendre mn véritable service quand nous la leur conseil-
accoutumé le public aux voyages en wagon, et à ce que le changement PUBLICATIONS NOUVELLJS. touré des nains les plu; hou)rrbles: de ceux de Ml. Jomard, Cham- lons quand nous cherchons à contribuer de tout notre pouvoir à en
,

dans les prix ne lui en fit pas perdre l'habitude. pollion-Figeac, Albert Lenoir, Raoal Rochette, etc. Nous espérons propager l'usage,
C'est alors que la compagnie, éclairée par ces expériences diverses,
IIISTOIEE Les MONUMENTS ANCIENS ET 1hnERNE5 (1). M. Gailhabaud que les procln Linos livraisons de l'Art mo u:nental réaliseront toutes 11 en est des découvertes de la science comme de l"cuf de la poule
vient d'entreprendre une publication qu'il annonce ainsi dans son les promesses rlu prospectus. Jusqu'à présent l'exécution est d'or
créa une nouvelle espèce de places découvertes au prix de 1 denier elle pond, chante et l'abandonne; il faut le ramasser et le porter à
1/:2 par voyageur et par mille, soit 9 centimes 1/'a par personne et prospectus : il veut donner l'histoire des monuments anciens et mo- luxe véritable, et nous désirons que l'empressement du public paie couver.
dernes, considérés dans leur triple rapport, religieux, civil et mili- M. Gailhabaud de ses louables efforts.
par kilomètre.
C'est cette organisation nouvelle qui a produit les meilleurs résul- taire, avec les sociétés contemporaines. L'histoire de chaque monu- DES LEVERS AVUE ET DU DEssIN
ment se divisera en quatre parties: l° une description du monument; n'AenssNATURE ; Broch.par2f. Leblanc,
tats. capitaine dugéuie (1).-Lemotlever àvuene s'entend ordiuairement
2° une appréciation esthétique résumant tous les travaux antérieurs;
On peuts'en convaincre en rapprochant les recettes du dernier se- que des levers topographiques faits ou complétés à vue par les officiers
30 un aperçu chronologique, et enfin une bibliographie. Celte iis- DE LA IlècrE A (n,cur ou Ilf¢GLE Len.umTnwQUE (Siiding ride des
mestre de 1839 de celles de la meilleure année. d'état-major àl'armée. La brochure que nous indiquons donne plusieurs
loire détaillée de l'art monumental comprendra environ deux cents Anglais (1) ); Brochure par 31. Leblanc, capitainne du gdnie.-Cet instru-
1836 -1837. ANCIEN Toua, IS3S -1832 TARIF nénc1T. livraisons, devant se composer chacune de quatre pages de texte ment est composé d'une règle de 0m 26 de longueur, et d'une réglette moyens propres à rendre cette opération facile; tuais le but principal
Novembre. 767liv. st. 1'a su. 0 d. 7'12liv. st. 15 sit. 9 d. et de deux gravures, qui parattront d'abord de mois en mois, puis glissant dxtis une coulisse que porte la règle. La règle et la réglette qu'elle se propose est de mettre des pmsouues sachant à peine dessi-
Décembre. 735 » 10 u G 705 n V) » tt ensuite tous les quinze jours. portent dcs échelles divisées, au moyen desquelles on parvient à neràmême de faire àvue, età une échelle déterminée,l'élévatiou d'un
Janvier. 681 » 4» 9 767 » 5 » » D'après ces promesses, on devrait attendre les plus sérieux résul- Caire avec une grande rapidité toutes les opérations de l'arilluméli- bàtiment, conséquemment de mesurer une hauteur, la largeur d'une
Février. 69t » 16 » 9 6G1 » 17 » 2 lalsde la tàche que s'est proposée M. Gailhabaud, qui, d'ailleurs, que. C'est de là que lui vient le nom de Règle à calcul. Le nom rivière, l'ouverture d'un angle, la distance à laquelle elles se trouvent
Mars. 878 » 11 » D 916 17 » 10 parait s'être entouré d'écrivains d'une incontestable érudition; et ce- de Règle logarithmique vient de ce que les longueurs comprises d'une maison, d'un homme, etc. Ces résultats sont aussi utiles aux of-
Avril. 852 » 5 » 9 933 » G » 7 pendant, nous craignons fort que les termes de publicité dans lesquels entre les divisions correspondent aux logarithmes des nombres, et de ficiers d'état-major qu'aux ingénieurs, aux architectes et même aux
il s'est placé ne nuisent au succès de son idée. ce que l'explication de son usage dépend des propriétés des loga- peintres. Ce qui est le plus remarquable, est le degré de précision avec
Il résulte de ce qui précède que les recettes maxima ont été obte- rilhmes; mais son usage n'en suppose nullement la connaissance. Il lequel on fait ces différentes opérations. Quelqu'un d'un peu exercé
nues: Il a voulu faire un livre de luxe, dans des conditions de prixim-
possibles, s'il ue s'adressait qu'à un public spécial et conséquemment ne suppose mémo pas celle des opérations ordinaires de l'arithmé- déterminera ainsi une hauteur de 15 à 20'» avec une approximation de
le Sur le chemin de fer de Leeds à Selhy, en fixant le prix des 0m 20. S'il construit un angle, il. ne différera pas de celui qu'il aurait
restreint; il faut don àla publication de M. Gailhabaud un grand tique, en sorte qu'on peut faire une division, une extraction d'une ra-
dernières places entre 9 et 10 centimes; Pu obtenir avec une boussole. Ces méthodes, nuises à l'essai dans
nombre de souscripteurs, et ç'est précisément là ce qui peut com- cine carrée, etc. , sans savoir faire la multiplication ordinaire.
2e Sur les reihvays de Paisley à Ilenfrew, de Dundée à Newtyle, en
promettre l'avenir sérieux de l'histoire monumentale. M. Gailhabaud, Cetinstrmnent, qui peut servir de pied ou de double décimètre, quelques écoles, ont ordiuairemmrl donné ces résultats à la deuxième
fixant les prix entre 7 et 7 centimes 3/10; leçon pour plus des deux tiers des élèves. L'idée première de la mé-
pour plaire à ses lecteurs, se verra probablement obligé de recher- porte encore à son revers un grand nombre de résultats numériques
30 Sur les railways de Clasgow à Garukirk et d'Edinburg à Dal- thode repose sur un usage bien connu : quand on dessine d'après nature
cher dans ses travaux le côté le plus agréable aux dépeins du plus utiles à connailre.
keith, en fixant les prix à 1 centimes 7/10. or a coutume de déterminer la grandeur relative des objets en per-
utile. Il pourra bien vulgariser les études archéologiques aux- La Règle à calcul, inventée en Allemagne par Gattey, et propagée
On voit de suite qu'à mesure que l'on avance davantage vers le spective. en fendant légèrement le bras et or mesurant avec le crayon
quelles il olive un centre commun, mais nous doutons qu'if dé- en Angleterre par Gunle, a été importée en I'ranee, il y a vingt ans,
Nord, la moyenne diminue; ce qui tient à ce que les fortunes et les ce qu'or peut appeler le diamètre apparent de l'un d'eux, et le re-
termine un progrès nouveau pour la science mème. Nous craignons par 11. Somard, de 1.lcademie des Inscriptions et Belles-Lettres. Pour
habitudes de luxe sont moins grandes dans le midi de l'Angleterre que
enfin que, dans son ouvrage, le pittoresquel'eunporle sur la sévère en rendre l'usage populaire, il fallait d'abord une boume exécution, La portant sur les autres. Pour arriver au procédé que nous indiquons,
dans le nord. il a suffi de remarquer que si l'observalcur est à une distance cou ve-
exactitude que réclame une composition véritablement historique. nutison Lenoir en monta la fabrication avec beaucoup de soin, et par-
En Belgique, où les fortunes sont plus restreintes encore, c'est entre uable d'un objet, de la façade d'un bàtiment, par exemple, et qu'elle
Déjà, dans les deux livraisons publiées, et que nous avons sous vintà livrer, à un prix modéré, des règles supérieures à celles des
3 et 3 centimes 7/10 qu'est compris le meilleur tarif. se présente en face de lui, il Ln mesurerait à une échelle déterminée,
Anglais. Cependant, à la mort de I. Lenoir, l'emploi de la règle se
La France est à peu près dans la même situation que ce dernier les yeux, il a été contraint de sacrifier au goût le plus général de et que, s'il portait les mesures immédiatement sur le papier, son des-
répandait lentement. Un ébéniste, qui avait acheté la machine fi divi-
pays, et le tarifle plus parfait est celui de3 centimes par kilomètre pour ses lecteurs : sur les quatre dessins qu'elles renferment, il y a deux sin se houverait fait à cette échelle. C'est une chose remarquable
ser, en fabriquait peu, et se contentait de vendre les rebats laissés pat
un railwayexploité parle gouvernement, parce que l'iulérètde l'état vues pittoresques, lesquelles, sans doute, ont de la couleur et produt- que l,es rapports qu'ont enhe eux les procédés des sciences: sons.
sent de l'effet, mais manquent de la précision qui pourrait les rendre M. Lenoir, depuis quelques années. Son usage a repris faveur, M. Ma-
est de multiplier le plus possible le mouvement des hommes, en limi- avons indiqué précédemment l'emploi du niveau à réflexion et de
réellement utilesà la science. Nous citerons particulièrement la vue lyre, successeur de M. Lenoir, ayant racheté la maciineà diviser, mit
tant les tarifs au recouvrement des frais. de nouveau de bonnes règles dans le commerce. M. Collardo en fa- la Règle à calcul, et l'on trouvera, en étudiant les développements
Pour une compagnie, à centimes pour les dernières places est le générale du Kêlàça, dans laquelle le dessinateur a omis d'indiquer briqua aussi, mais peut-être moins bien exécutées, Aujourd'hui, pour sur la méthode des levers à vue, qu'ils viennent tous deux lui pr&-
tarif le plus convenable.
le second pont qui joint la partie centrale avec le troisième corps
suffire aux demandes, qui s'élèvent à plus de mille deux cous par au, ter un secours efficace.
Observons aussi qù il faut toujours éviter autant que possible les de l'édifice. M. Mabyre est obligé de monter une nouvelle machine à diviser.
changements réitérés de tarif, parce qu'ils ont presque toujours des Ces négligences, qui ne sont pas d'une extrême importance pour (1) Chez [tore l, rue llaulefeuiile, fris:25 c.
les amateurs, ont de graves inconvénients pour les hommes qui il faut deux à trois leçons pour apprendre l'usage de la Règle à cal-
conséquences funestes. cul, et ilfaut s'en servir pendant huit jours pour se la rendre tout-à-fait
Nous reviendrons bientôt sur ce sujet.
chercheraient dans la nouvelle publication les éléments d'une con-
sciencieuse élude. familière. EnAngleterre,il s'estrépandu assez rapidement, parce qu'on
E. TEISSERENC.
Ces deux gravures sont, pour le dessin original, signées, l'une, le l'a enseigne dans les écoles primaires et (laits les colléges; mais il
Speos d'Hdlor à Tbsumboul, par M. li lloreau; l'autre, le Ifélâça n'en a pas été ainsi en l'rance. On trouve à peine à Paris quelques
(' Fabriquée citez Mabyre, successeur de Lenoir, rue Cassette, 1A.
(7) On souscrit au bureau de la Direction, nia Saint-Denis, 1.77.
III
I19 no
i?1

NOUVELLES ET FAITS DIVERS. est tout utilisée; c'est une économic de uroiti6. On obtiendrait facilement sur
le tlrtieur, détaché par son propre poids, redescend; l'air atmosphérique ne P,tnrs.-On pose, en ce moment, la nouvelle grille de la Place-Royale
ces canaux la vitesse de la navigation à vapeur maritime, et la perte de temps
APPLICATION DES MACHINES L00011OTIVES A LA NAVIGATION SUR LES t:énetre plus, le clapet par lequel l'eau se répandait dans le réservoir se ferme,
aux écluses et aux tournants serait facilement regagnée dans les parties droites - Décoration( du Pont de la Concorde. Samedi, ler février, mn a commencé
CANAUX. - On sait qu'un bateau qui se meut lentement sur les eaux soulève et l'ascension recommence, (P. CACUUN, France Départ., tom. VI, Se.)
et sans écluses : le reproche de lenteur fait aux transports par cauaux ne con- la mise en place (le l'ébauche en plàtre des camlélabres projetés par M. II. I.a-
constamment à l'avant une vague qu'il doit constamment fendre pour avancer, vient donc pas à ce système. Il est également eeupt de la plus grande partie TRANSPORTS, ROUTES. -M. Morin a rendu compte de 109 nouvelles ex- brouste pour la décoration du pont nie la Concorde. Ce travail était acheté
et que cette résistance extérieure nécessite une augmentation considérahle dans des chômages. Les gelées agiront de la nléme manière; mais la petite quantité périences faites dans le but de vérifier les bases de son premier travail; elles mercredi 5 février. La base inférieure de la composition est un carré de
la puissance de traction; mais que, lorsque le bateau se meut avec une vitesse d'eau rendra la sécheresse moins in craindre, et les réparations et le curage n'exi- ont rU lieu dans les mémes conditions que précédemment, et ont vérifié les 2"" 00 de côté , sur 1"' 20 de hauteur, et elle est immédiatement surmontée
plus grande que la vitesse maximum de la vague, celle-ci est surmontée, et geront que peu ou point d'inlerruptions. La durée du temps employé aux con- lois déjà énoncées par lui. Ainsi, en ce qui concerne l'influence des roues sur par un socle octogonal , dont le cercle circonscrit a 1"' 80 de diamètre, et la
le bateau glisse sur les eaux sans presque y occasionner de perturbation, r&- structimts, toutes les ni épcnses d'établissement et d'entretien seraient celles la dégradation des routes, 990 passages ont perruis de reconnailre que si les hauteur O"" 62. La hauteur du candélabre, qui doit étre exécuté en marbre et
lisant ainsi une grande économie de force. d'un fossé plutôt que d'un canal, et baisseraient an cinquième et nnéme plu, jantes étroites produisent, à charges égales, plus de dégradations que les richement ouvré, est de 3,,, fiS. La hauteur totale est de 5" 30. Il faut con-
Ce principe a déjà reçu une application partielle sur quelques canaux, en encore. Les bioéfices des eulrepreneurs ou ceux du commerce augnneute- jantes larges, i1 n'y a pas d'avantage notable pour la conservation des routes venir que cette composition a été exécutée dans des conditions d'études sin-
Écosse, où le transport des voyageurs se fait dans des jly boots (bateau vo- raient dans une proportion inverse. Un canal de.. 5 pieds de large ni urcupe pas à exiger des jantes de plus de 0.10 à 0.12 centimètres; que le principe de la gulièrement restrictives. La largeur de la base est donnée par les construc-
lants) avec une vitesse d'environ quatre lieues à l'heure. Ces bateaux, fort avec ses francs bords plus d'espace que la route la plus étroite, les filtrations proportionalité des chargements aux largeurs des jantes n'est pas exact, et que tions existantes, auxquelles l'architecte te saurait porter de modifications
légers et construits en fer, sont d'une forme longue et étroite, et soit traités sont à peu près nulles, et les exhalaisons tellement diminuées, que le voisi- son application, très-génante pour le commerce, n'est pas utile aux routes; que sans usurper les fonctions de l'ingénieur du pont, ce qui lui est défendu; et
par deux chevaux, qu'on change tous les quatre milles. M. Macneil vient de nage niim canal étroit inc saurait être une cause d'iusalubrilé. Un canal étroit les dégradations sont d'autant plus grandes que les roules sont plus petites; Dieusait , si la base qui lui est fournie se trouve étre tout juste, celle qu'il
faire quelques expériences en vue d'étendre l'application de la navigation ra- n'interrompt pas les conunuuicatioos transversales. Quoi de plus facile et de que les règlements pourraient , sans inconvénient, permettre aux voiinres aurait composée s'il en eût été chargé. Quant à la hautem des candélabres,
pide sur les canaux, en remplaçant les chevaux par des locomotives. Ces ex- moins cher que des ponts-levis et des ponts tournants de 5 pieds de lougucm? suspendues allant au trot, des chargements égaux aux roulages allant au pas; cette dimension lui est encore imposée par cela mènne que les candélabres
périences, auxquelles ont assisté plusieurs ingénieurs, out eu lieu sur le canal - Ainsi les canaux étroits offrent non-seulement les avantages des grands ca- enfin, que la division des chargements, comme cela a lieu dans les voitures eloiveut sertir effcelivement à éclairer le pont, et il faut bien que le latin plste
de Forth et Clyde, o, en raison de la profondeur des eaux, la vague peut naux, mais encore des avantages particuliers, (but le plus grand est la vitesse comtoises, est avantageuse, et qu'on doit favoriser l'emploi des voitures à un puisse atteindre au suint (net. Il s'agissait donc de partir d'une base fort lart
arquérir une vitesse de près de six lieues à l'heure. du transport au moyen de machines locomotives. On inc sera donc point étonné, cheval, à 2 ou à 4 roues et à jantes étroites et de se réduire aux proportions d'un lice de gaz, et cela ci se limitant à nue
La machine locomotive, la Victoria, qui a servi à faire les expériences, est
ajoute M. R. V., qu'un jour on regardera les dimensions des canaux, méme hauteur nie '(°'10. Créer une composition harnnouieuse et de belles propre
une vieille machine dont la vitesse maximum, sans rien traîner, est de huit de petite navigation, couine exagérées et nuisibles à tous les intcrëts, où l'on TRAVAUX DE LA CouausstoN DES CIIEMINS DE FER. La commission des che- lions dans de (elles conditions était vraiment difficile. Les ehîorts tic l'artiste
lieues à l'heure, Voici quelques-unes des expériences faites secs la direction de ne fera phis que des canaux-fossés sur lesquels navigueront des bateaux étroits mins de fer a presque cetièrement terminé le vaste travail qui lui avait été ont-ils été couronnés de succès? nous le pensons, et pourtant nous craignons
M. Macneil Un lU bout rempli de voyageurs, et tiré par la machine locomo- et longs. Au reste, ces prévisions sont en partie réalisées : P on o snccessive- confié. La première question dont elle a eu à s'occuper est de savoir ce qu'on qu'il e en ait quelques-uns qui ne soient pas de notre avis. On juge l'ccuvrc
tive, a marché avec Irae vitesse de près de huit lieues in l'heure, la vague ment allongé la forme des hateaix; 2" lcs cxpérieures sur les cauaux d'Erosse ferait pour le chemin d'Orléans, qui avait demandé une garantie d'iutérét sur sur l'effet d'une ébauche, dont l'essai est incomplet; les immenses masses
d'avant étant entièrement surmontée, et les eaux n'offrant qu'une légère ondu- ont prouvé qu'on pouvait obtenir, avec économie puer la force, une granule un capital de 50 millions. Celte proposition a été rejetée, mais la commission a des piédestaux en pierre qui se trouvent actuellement sur le pont, et qui doi-
lation. Cette vitesse aurait pu être considérablement augrnenlée par l'emploi vitesse qui n'était nullement destructive des berges; 3" on a vérifié et prouvé autorisé l'état à s'intéresser dans cette entreprise pour une somme que fixea le vent revétir de tout autres proportions, suivant le projet de M. Labrouste,
d'une machine plus puissante. Un bateau impropre à une navigation rapide, l'exactitude de cette assertion, démontrée il y o dix ans, qu'il fallait ennpleyer ministre, et qui pourrait s'élever jusqu'aux deux cinquièmes du capital social. chosegte le public ne peul pas apprendre en regardant l'essai, font que loin jugi'
chargé de voyageurs et de bagages, et tiré par la méme machine locomo- la machine locomotive pour la renorque des bateaux, afin que, le bateau res- La question qui s'est présentée était relative au railway deStasbomg àBfile,qui d'après umr efl'et qui n'est v-raiunent pas l'effet projeté. Le conseil des b,Uiments
tive, a marché avec une vitesse d'un peu moins de trois lieues àl'heure, soulevant tant dans l'eau, les roues potassent in terre pour avoir fluide pour résistance et demandait aussi une garantie d'intérêt. La commission a décidé qu'il n'y avait civils s'est déjà transporté sur les lieux pour juger de l'aspect de l'ébaudit'.
une grande vague à l'avant, qui s'étendait obliquement jusqu'aux bords du solide pour appui. (E.c(rait du,Wémariul Eueycl,) pas lieu à faire droit à ces demandes. On ignore encore sa décision; nous faisons nies vaux pour qu'elle soit fuvo-
canal, contre lesquels elle se brisait. La commission s'est ensuite occupée du chemin de Rouen. Une compagnie rable a la belle composition de M. 11. Labrouste.
huit vaisseaux marchands, formant un toiiuge total d'environ sept cents s'est présentée, qui offre de faire le railway de Paris à Rouen sous la condition
NOUVELLE MACHINE A EPUISEMENT. - C'est à M. Brunier, mécanicien nu s-
tonnes, et dont le tirage variait de 4' n 6" (1"' 36 ) à S' n 10" (09 ) anglais, que le gouvernement exécutera la ligne de Rouet au Marre. Cette proposition Entrcpdt.- E n face de l'entrepôt du Marais, sur le bord du canal Saint-
tingué de Paris, qu'on doit cette nouvelle madrine dont les essais nmltip!iés,
furent attachés la file les uns des autres, et tirés parlamême machine, i la vitesse
notamment à Arras dans ]es ateliers de construction de M. Chelems, ont P2r- a été déclarée admissible, et la nouvelle société autorisée à s'entendre avec le Marlin, le Grenier à sel s'achève. C'est mi vaste bu tirnent, d'une constuclicu
de deux milles un quart à l'heure, sans que celte-ci ait dù emp'oyer plus que ministre. particulière, et propre à l'usage auquel on le destine. Ainsi, les nmrs d'en-
faitemeut réussi. Dans cet appareil, la vapeur joue un très-grand rôle, mais ceinte qui supportent la toitnre soit compléternenl isolés , afin que le snl-
le quart de sa puissance; tandis que, pour opérer la traction de cette masse à la Enfin, relativement au chemin de fer belge, M. Dufaure a proposé de laisser
c'est dans le corps des tuyaux eux-mêmes et non sur le piston d'un cylindre.
vitesse ordinaire d'un demi-mille à l'heure, on emploie habituellement viugt
La base première de la machine est le vide , ou plutôt la raréfaction de l'air , à l'industrie privée le soin de décider la question entre Amiens et Saint- pètre ne puisse les ronge', et il règne, tout autour, à l'intériea, mie galerie
chevaux. La vague produite par les vaisseaux dansles deux cas ofl'rait le méme
comme dans les pompes ordinaires, d'où résulte ('ascension (le l'eau ; mais dans Quentin. Le gouvernement exécutera la téte de ligne entre Paris et Crcil, et spacieuse. Au centre, sont disposées des espèces de cases fort hautes et fort
volume et les riémes caraclères.
cet appareil, une série tic tuyaux et de récipients out été comliinés pour éle- si, d'ici a la prochaine session, une compagnie ne se présente pas, l'Ltat larges, construites en briques, et maintenues par des charpentes; elles for-
Dans une autre expérience, une suite de cinq bateaux propres à porter do achètera la ligne à sa convenance. ment les magasins. R y a un balcon établi à la partie supérieure, avec une
ver l'eau à une hauteur quelconque; on s'arrange tnérne pour obtenir au som- grue tomnaute qui sert à hisser Ics sacs de sel. De petits chcnnuns de fer, éta-
quatre à cinq cents voyageurs fut lrainée à la vitesse de six lieues à l'heure.
met de la colonne un jet continu. l,u partie la plus remarquable de l'invention CuEh11Ns DE relt A L'ÊTmANGErt. - Le A'orth Alidiand railneay, suivant blis sur le m iafouni de ces magasins, servent à conduire Ies sacs sur une ont Ver-
consiste dans la manière dont l'auteur est parvenu à oli rer la raréfaction du butes les probabilités, sera complété jusqu'à Leeds pour le mois nie ruai ou turc par laquelle on lis verse dans les cavités. Enlïn, mine porte est pratiquée
NOUVELLE FonME A noNNER.tuxCANÀUS. - Le ilio(iteurinadustriei a
l'air dans les récipients à l'aide d'un courant de vapeur conduit avec quelques de juin, et le Great North of England railway, sera probablement ouvert à la partie inférieure, pour tirer de là le sel au fur et à unesure de la veule.
publié une série darticles sur un nouveau système de navigation qui nous
précautions; ce mode est à la fois simple et économique Le courant de va- pour l'automne prochain, ente York et Darlington. On pourra ainsi quitter
parait mériter grandement l'attention, parce qu'il réunit l'économie à (Inc ConnoN.-Le pont desé sur le Rhône, à Cordon , vient d'ètre terminé.
peur est à la pression de cinq atmosphères en Ou ; le fluide sort da rcci- Newcastle et arriver à Londres en un jour. (Herald.)
grande facilité d'exécution. L'auteur propose l'établissement de canaux de 5
pient par une ouverture très-étroite avec nue grande vitesse, entraiuant avec - La Gaaette de Cologne donne le tableau de la situation des travaux du OrtnoNNAxcE RELATIVE Aux PUITs 0153 C:tmitntLnEs. - Le préfet de la
pieds de largeur sur 3 pieds de profondeur, avec 2 pieds et demi d'eau. Les
lui beaucoup clair; de sorte que ho reste de la vapeur étant liquéfié, une chemin de fer de Cologne, au 31 décembre 9839 Seine vient dordmnner tics mesures applicables aux puits des carrières, pour la
passages de ravies ou de rivières pourront se faire avec des caisses en bois ou
éprouvette en conntunicalion avec le récipient et l'air extérieur indique d,nns Le nombre des ouvriers employés à la construction de ce chemin était nie descente des ouvriers. Aux termes de cette omdonnance, tout puits qui aura
fonte (1) sur des ponts suspendus. l.es écluses à double sas, comme celles du
le premier une hauteur de mercure de 40 ce tim,; la pression y est donc de 0,000. Le tunnel de I{muigsdorf avance rapidement. Les travaux de percement plus de 15 mètres de profondeur devra être garni d'échelles à deux mettants
général Congréve, exécutées en Angleterre, et dont l'utilité pour les canaux
30 à 36 ce ntiIn. Une fuis que le courant de vapeur a produit son effet , si l'on ont déjà 3,251 lu che les travaux de maçonnerie sont de 7?66 pieds achetés, avec des paliers à 10 mètres de distance l'un de l'autre.
de toutes grandeurs est démontrée dans le mmoire de M. Bazaine, dlevieu-
vient à ouvrir le tube aspiratemcontigu, l'air de ce dernier se précipitera dans et de 588 en voie d'achèvement. 1,O01nommes et 20 chevaux y ont été em-
draient doublement utiles en les appliquant aux canaux étroits. Les bateaux GlnoNm)n.-Les travaux du port de Libourne vont étre immédiaterneut tris
le premier, et avec lui une colonne d'eau s'élèvera. A l'aide dune dispositiuu ployés.
chargés tirant 2 pieds d'eau auront!. pieds de largeur. La longueur sera aug- en cours d'exécution.
très-ingénieuse, l'état de raréfaction n'est pas altéré par l'arrivée de cet air, -Great lVesternliaihaay. Plus de la moitié de l'immense excavation
mente ou diminuée à volonté par l'adjonction ou le retranchement de parties
d'une densité plus grande; son action aide méme celle de la vapeur. 1h est re- qu'on appelle le Box tunnel est déjà exécutée, et de nouveaux puits ont été BEFFROV D AttRAS. - A Arras, le 21 janvier dernier, l'énorme chapeau de
intermédiaires, Ces parties, à forme convexe d'un bout et concave de l'autre,
marquable que pendant toute la durée de l'épuisement, la différence d'élasti- descendus pour entamer la moitié restante et joindre la partie où les travaux bois qui recouvrait la coupole dO belfroi u été enlevé par le vent, et jeté à
s'emboitent comme un genou avec la plus grande facilité. Les bateaux seront
cité de l'air du récipient et du tube aspirateur a étni constante et de 10 centim., sont terminés. Il n'y a pas de Boule que le tunnel ne soit complélenent l'extrémité opposée de la place.
armés, de la proue à la poupe, de deux roues horizontales de2 pieds de dia-
le mercure mondant à 30 centinnctres dans le tube aspirateur, et à 40 dans le achevé cette année. A l'extrémité, du côté nie Londres , on a développé toute Bnl.onuu.-La violence des derniers coups de vent a été extrême et fatale
lnetre, dont la circonférence dépassera de 4 pouces le flanc du bateau. Les
récipient. l'activité possible pendant d'aussi nnarivais temps, pour achever le grand dé- panent . A Amers, urne partie des vitraux de la coupole de l'église Nmrr-
roues seront ainsi à deux pouces du bord, contre lequel elles rouleront quand
M.llrunier a adopté un système particulier pour faire diiverser l'eau affluente blai à la colline de Sumrsnimg, prés (le Reading; les travaux de transports de Dame a été cnievile , et jetée once fraes s Bous la nef; à luruxelIes, l'épée de
le bateau s'en approchera. Les roues, n'ayant plus à parcourir qu'un espace de
à chaque étage dans un grand réservoir qui sert à alimenter successivement les terre sont terminés, et on s'occupe en ce moment a étendre le gravier, après la statue de Saint-Michel, qui coureuue lu tour de l'Ilàtcl-de-fille, a été
4 pouces, iront sans choc d'un bord à l'autre, et le bateau ne louchera jamais.
gros tubes aspirateurs. Ce passage de l'eau d'uni vase dans un auto, s'exécute quoi la pose des sommiers et des rails se fera en peu de temps. La station de brisée.
-Dans la navigation à vapeur, où toute la ruasse est entourée de fluide,
au moyen d'un flotteur qui, poussé de bas en haut par l'eau aflluente, ferme Reading avance aussi rapidement, et on suppose que le railncay sera ouvert
nue moitié de la force est employée à mettre l'eau en mouvement; d'après le -Les tours des églises de Beurdet et de Luttendael ont été renversées par
la communication de l'air des tuyaux d'ascension avec l'air raréfié du réci- jusqu'à celle °ille avant le mois d'avril prochain. Les travaux du Gloucester
nouveau svsléme, le bateau à mouvoir est dans l'eau , les roues motrices por- les ouragans.
pient, et soulèvc en méme temps deux soupapes par lesquelles s'introduit et Birnninglnan( Railway paraissent aussi tirer vers leur fin, et on se pré-
tent a terre: ainsi l'on a fluide pour résistance et solide pour appui; la force
l'air atmosphérique. Cet air, par sa pression sur l'eau déjà élevée, fait re- pare à org;uniser incessanmrent la circulation sur au moins une partie de la PmnoJET DE CONsTItucTION (l'UNE II,l1.LE AUX lnL6s DANS LA VrLLC DE Me-rz.
tomber le clapet d'ascension, et permet la sortie de l'eau dans le réservoir ligne. Une des nouvelles machines américaines a été derniérenrent expérimen- Par délibération du 20 janvier 1810, approuvée de M. le préfet , le li février
(I) Pendant un voyage que nous venons de faire en Angleterre , nous avons des-
siné quelques exemptes intéressants d'aqueducs en fonte portant des canaux â adjacent. Celte sortie mie pouvait s'effectuer avait l'arrivée de l'air extérieur, tée sur la ligne entre Cheltcnham et Tewhsbury ; elle faisait neuf milles en suivant, le conseil municipal a décidé qu'il serait construit unc halle aux blés
pelles sections, que nous publierons prochainement dans la Reoue. (A'. du D.) à cause de la plus grande pression qui existait en dehors. Une fels l'eau vide,. ta minutes.--C?reitenduur( Loolcr-on. à Metz, sur la place Friedland; que, dans le but d'arriver à cette cutstrue'-
1f3
125 126
tien, un concours serait ouvert jusqu'au 9er mai prochain, pour la production tremblement de terre qui se fit sentir dans toute l'licosse , au niais de novem-
des plans et devis que les architectes de Metz et du dehors pourront présenter bre dernier, et qui fut senti aussi sur le continent, plusieurs dcs puits et des dcs l.aleaux à vapeur de pull a fait un contrat par lequel elle s'engage à ap- construction des routes de toute espèce, et généralement de tous les endroits
ui
à ce sujet. sources du voisinage dhnverness se sont taris. Sur le plateau élevé, entre le porter à Londres 90,000 pavés en bois par semaine, pour les commissaires du exigent un pavage quelconque.
En conséquence, le maire de la ville de Metz prévient tes architectes qui Leys et Inverness, il y avait un grand nombre de puits qui avaicut consblm- pavage. Les morceaux sont sciés à ]lull, dans une scierie à vapeur. 20. M. Chardigny (Pierre-Joseph), sculpteur, demeurant à Paris, rue Pierre-Le-
voudront participer à ce concours, qu'il leur adressera, sur leur demande, un ment trois ou quatre pieds d'eau, même dans les saisons les plus chaudes: vée, 11.19, auquel il a été délivré, le 10 juillet dernier, le certificat de sa demande
REssiE, Saint-Pétersàourg, ter janvier. MM. Thévenin, lieutenant-colonel d'un brevet d'invention et de perfectionnement de cinq ans, peur une nouvelle fa-
exemplaire du rapport fait au conseil municipal par la commission qui a été lisais tous sont omiutcnaut à sec. Le révérend M.1'yvic nous écrit que la niéme
chose est arrivée (15115 le voisinage de sa résidence, à Bosebmtk; que les habi-
aux voies de communication, et Guillani, accesseur de collége, viennent de brication d'appareils propres àà l'éclairage par le gaz
chargée d'examiner ce projet de construction; il fournira, à l'appui de ce faire uue découverte très-importante, qui consiste à durcir les pierres les plus 25. M. Soley (John), représenté à Paris par M. I'rulaal, demeurant rite Favart
rapport, tous les renseignements particuliers qui pourront lui être demandés. tants sont forcés daller chercher de l'eau à Altnaskiasclt Burn.
tendres, et a leur donner la beauté, la résistance, et intime les couleurs des n. 8, auquel il e été délivré, le 10 juillet dernier, le certificat de sa demande d'un
Les plans et devis devront être déposés à la mairie de Metz pour le ter mai (Inverness Courier.) brevet d'intpertation de quinze titis, pour une machine propre à faire, à chaud, die
marbres les plus rares. Cette découverte, qui portera le nom de lilhoïde, sera
prochain, au plus tard. SYSTÈME DE CONSTRUCTION EN DIAGONAI.E POUR LA MAIIINE. L'amirauté clous découpés dans une feuille de fer forgè.
d'une grande utilité pour l'architecture, en ce qù elle peut aussi bien s'appli- 28. M. Bst uhlan (Nicolas) , bibliothécaire du Conservatoire royal des arts et mS
Metz, le 7 février 18x0. - Le maire de t1letz, grand officier vient de déclarer son intention d'accorder une gratification de 3001. st. (7500 fr.) quer aux embellissements des appartements qu'au revétentcut et à la décora-
de l'ordre royal de la Légion-d'Honneur, baron Durouu. à M. Johns, conducteur dans les chantiers de construction de la marine, à Ports- tiers, demeurantà Paris, rue Saint-1lartin, 1.308, auquel il a été délivré, le t7juilla.
tion extérieure des édifices. Celle découverte rappelle plusieurs tentatives qui dernier, le certificat de sa demande d'un brevet de perfectionnement et d'addition au
mouth, pourles perfectionnements introduits parlui dans les constructions nava- ont eu lieu en France, o différentes époques, pour aviver aux mêmes résul-
L'AcADialIE DE BESANÇON a mis au concours, pour l'année 18x0, la descrip- brevet d'invention et de perfectionnemmit t de quinze ans qu'il a pris, le00juin 15;9,
tion des monuments de la Franche-Comté élevés dans le moyen-dge ; le mé- les. En 1825, M. Johnsproposa les}'stémedeconstruction endiagonale, système tats. pour un système d'appareils et de procédés dtciinc5 à rigulariser l'écouleneent tics
ritoire couronné obtiendra une médaille de 300 fr. qui a été constamment suivi depuis lors dans toutes les constructions mari- liquides etdu gaz à toutes les pressions; pour divers umyeus destinés à prévenir les
times de l'état. L'expérience a démontré que cette manière de bâtir réunissait dangers résultant de la compression des fluides clastiques dans les récipients, ainsi
L'AcADÈauE noVALE DE METZ met au concours, pour l'année I840, la ques- à la fois plus de force, de durée, de légèreté et d'équilibre général. Plusieurs
que pour divers procéies relatifs à leur compression; procédés et appareils appli-
lion suivante : Quelle influence ont dû exercer sur le développement dcs arts navires ainsi construits ont servi dans trois stations différentes , et se trou- LISTE DES PRINCIPAUX BREVETS D'INVENTION cahlesui plusieurs industries, et spécialement à l'éclairage par te gaz portatif comprime
et des sciences les associations littéraires et scientifiques qui se sont formées et non comprimé.
vent encore en état de service. Ou y trouve aussi une grande économie, le ma-
sur différents points de la France? Le mémoire couronné obtiendra une mé- tière. La Compagnie louer Building évalue cette économie à 30 pour cent. DLLIVRéS PENDANT LE TROISIÈME TRIMESTRE 1839. 50. M. Geerls (Édouard) , demeurant à Paris, rue Monsigtiy, n. 5,
auquel il a été
daille d'or de 200 fr. Le concours est limité au 31 mars 1810. Ce mode de con lrurtiol a été aussi adopté dans la construction des bateaux délivré, le I7juillet dernier, le certificat de sa demande d'un brevet d'invenboit tic
LA SOCIETÈ D'AGIUCULTUISE, DES SCIENCES ET DES AIuTs DE VALENCIENNES à vapeur, et les expériences faites donnent des résultats trés-favorables au quinze ans, pour une nouvelle machine, mécanique mobile à mouler et cylindrer les
tuiles, briques et carreaux.
propose, pour 1810, un prix de 4GO fr., destiné au neeilleu mémoire sur un nouveau système. (Tyne Pilot.) (:Votas conservons aux brevets le uvméro d'ordre de l'ordonnance
(La suite' au prochain numéro.)
11 point quelconque des antiquités , ou sur l'histoire du déparlement du Nord, MAISON PO1CTAT!VE.-It y a quelques jours, les inspecteurs du bureau de royale.)
et plus particuliérmnent de l'arrondissement de Valenciennes. Les mémoires l'ordonnance firent l'examen de la maison construite sous la direction de
doivent être adressés avant le fer novembre 1810. 2. M. Cluesneaux(Aimé-François), mécanicien, demeurant à Paris, rucde Navarin,
M. Manuing de llolborn, dans les ateliers de charpenterie de M. Richard, au n. 47, auquel il a été délivré, le 5 juilletelernier, le certificat de sa demande d'un bre-
CoNCouns.-Un concours public avait été ouvert à 1' urbi au mais de mai de Commercial rond à Londres. Cette maison , qui est eutiéremeut formée de bois, vet de perfectionnement et d'addition au brevet d'invention et de perfectionnement État de répartition, entre les dépm'lenienls, due Tonds eortuuun desliué
l'année dernière, pour un projet de prison centrale. S. M. le roi de Sardaigne, sera inresaamuIent embarquée pour la NofeIIC-Zélandee, où elle doit servir de dix ans qu'il a pris, te 15 juin précédent, pour perfectionnements applicables aux par la lot du 10 nteui 9838 (article 17), et la loi des dépens(. tir 18.40
voulant mettre en pratique, dans ce nouvel établissement, toutes les anélio- d'habitation au gouverneur de la colonie, le capitaine Ilobson, de la marine wagons circulant sur les chemins de fer et dans toutes les courhes. (chapj(ic V.1VlIt), d'Are dislriiiw%en Seeonts, pntzr eonlpléntenl tic la
rations proposées par les personnes qui ont étudié la théorie de l'emprison- royale, qui fut envoyé il y a quelques mois à la Nouvellc-Zélande eu qualité .5. MM.Lejars-Chaconne (Fetix-Théodore), Pernol (Adèle-Ives-lfippolyle-Edmc- dépcstse (les h'avaux de concl rurfion tirs édi/ires f iarlenlcnlaur d'ÉSr-
nement et la réforme des prisons dans les divers pays civilisés, avait adnuis à de résident anglais. Elle est encore plus grande, plus commode et plus solide A.ndré),-et Priol (Napoléon), tous trois propriétaires, demeurantâ Paris, rue Saint- lérttl géiéral, et des out'rajes d'ail dépetiti nt des routes dépas'lcntatt-
(ales.
ce concours les architectes étrangers. Les projets soumis à la commission que la maison portative qui fut faite pour l'ernpcrcur Napoléon à Sainte- Sauveur, n, 7, auxquels il a été délivré, le 5 juillet dernier, le certificat de leur tic-
chargée de juger ce concours étaient au nombre de 27. Nous apprenons avec Ré-lue elle m 1?0 pieds anglais (30"' 58) de longueur, 50 (15"' 24) de largeur, mande d'un brevet d'invention de cinq ans, pour des fondations, compositions et
établissements de nouveaux rails en matières vitrifiées.
plaisir que le premier prix a été remporté par un architecte français, M. Il.
l.ahrouste, déjà connu à l'étranger par des succès semblables; le deuxième
cl ?i (732) de hauteur. On a euplayé dans sa construction de superbes sapins
de Nurfége. La charpente générale, les huisseries et les poteaux sont assemblés
5. M. Perpigna (Antoine), avocat, demeurant à Paris, rue de Choiseul, n. 2 ter,
auquel il a été délivré, le 5 juillet dernier, le certificat de sa demande d'un troisième
1H
pris a été décerné iL M. Vanchez Crianieux, architecte de Genève. par des boulons et des écrous, de manière à permettre de démonter et de -
brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'invention et de perfectionne-
Nous aurons soin de tenir nos lecteurs au fait des concours ouverts en France remonter toute la bâtisse avec une promptitude qui est presque incroyable. ment de dix ans qu'il e pris, le 28 oclobre 4857, pour un nouvel appareil de ferme- DlsPAI1TFMFNT5. =nx ='"=
ou en pays étrangers, et de leur en faire connaitre les résultats. Les planches qui garnissent les cotés sont assemblées de façon à ne rien ture permanente soupape et à piston, facilitant l'introduction des liquides gazeux
GA11AN'rAN.-L'église de Sainte-Marie-du-Mont, près Carantan, a eu sou craindre de la retraite du bois, à simuler parlaitentent, à l'aide de la pciu- douta les vases destinésfi les recevoir, les yretenantdans le mime étal de pression in-
8
tore, la boue maçonnerie de pierre La couverture du toit est double tericure. et les laissant échapper à volonté, soit en totalité, soit et parti.. ôu
clocher et son dôme écrasés parla foudre. 10. 1I. Chacoulier (Jean-Chrvsostome), poétier-fumiste, demeurant; Paris, rue de
la premiére est en planches de sapin, et la seconde, qui sera exécutée à la
BAPADa1E.-On vient de découvrir, prés de Bapaume, l'existence d'un grand Nouvellc-Zélande, dura élre en petites planchettes de chéue en forme d'ar- Paradis-Poissonnière, n. 3, auquel il a été délivré, te 8 juillet dernier, le certificat I'v fr.
a
de sa demande d'un brevet d'Inveutlon et de pcrfeclionuement de dix ans, pour di- Ain .............. 5 n
village souterrain. doises. La maison n'est composée que d'un rez-de-chaussée, qui est divisé en
vers nouveaux appareils de chaufi'age, qu'il nomme aniyues et salutaires foyer, Aisne. .......... 5 50,000 tir, la nia itou
MONnaIENT DE MoLIÈRE.-La Chambre des députés a adopté un projet de loi seize conpartiments ou chambres, comprenant salle à manger, salon, chambres d'arrêt tic Sainl-1turWi11 (sui-t
Clmvoulicr, sans fumée et sans odeur, dont le systénte est combiné de telle sorte le srstéme ci tlulaire).
portant demande d'on crédit de 100,000 fr., pour concourir à l'érection de ce à coucher, de toilette, et chambres de domestiques; il y a aussi des bureaux qu'ils puissent donner le tnaxiuunu de chaleur nécessaire au chaulfogc d'un local
Allier ............ 5 58,085 Itrronstructien de la prison
de Montluçon et de la rasernr
monument national. pour les clercs et les secrétaires. Les cuisines doivent étre bâties en dehors de quelconque où l'on puisse les placer ou les établir, à y éviter la fumée et à y conserver rle grndarmcric de Moulins.
la maison; le salon et la salle à manger sont fort spacieux, et, en ocrant la chaleur. de pouls.
Juin.-PrisdeSalins , une montagne entière, celle de Cernans, est des- Alpes (Basses-).... 5 30,000 Travaux d'art sur les roules
cendue en masse dans le précipice qui entourait sa base; l'éboulement a par- une grande porte à deux ventaux, ils formeront une piécc magnifique. Les 11. M. rranclunt (Charles-Louis-Félix), constructeur, demeurant à Paris, rue Alpes (Hautes-) ... 5 33,5b0 'travaux d'art suc la route
Neuvc-des-Poirées, n. 9, auquel il a élti dclivré, le 8 juillet dernier, le certificat de ter,
couru 200 mélres; une partie de la route royale de Dijon à Pontarlier est chambres ont 1`3 pieds anglais (3'" 00) de hauteur, et les parois latérales Ar'déche .......... 5 20 000 Travaux d'art sur les rames.
descendue avec l'éboulement , et se trouve maintenant abaissée à plus de 30 sont richement décorées de boiseries eu panneaux; chaque chambre sera garnie sa demande d'un deuxième brevet de perfectionnement et d'addition au brevet d'in- Ardennes.......,. 5 43,1100 u Itelhel, d'uuc
vention et de perfectionnement de quinze sus qu'il a pris, le 27 décembre précé- malsou p(uileuliaireet d'un bé-
mélres. Messieurs le préfet et l'ingénieur en chef du département se sont im- avec chambranle en marbre, et tous les meubles seront essayés en plére avant tel de snus-préfecture.'rravaus
dent, pour une machine à air propre à déterminer de rapides changements de tem- de pouls.
médiatement rendus sur les lieux , afin de juger des travaux nécessaires pour que la maison ne soit démontée pOm être embarquée. Les précautions les plus Ariéa ^e............ 3f?fi0
pérature dans mt milieu gazeux en vase clos, et à transmettre extérieurement la ri de loges à la
ingénieuses ont été prises afin que l'air de la mer ne puisse pas endommager ntaisnn d'aiii.nrs, et trayait t
rétablir les foies de comniii uicalimt. force motrice qui en resulte, sans contact du gaz avec les surfaces frottantes et les d'art sur les roulis.
les panneaux des boiseries, et on a évité l'emploi de la colle-forte dans leur cluitures. Aube ............. 5 43,019 utstructioo de, l'htirl de la
CANALIs.ATI0N DE LA BAISE. - Un comité s'est formé à Mirande (Gers), assemblage. La maison est entourée d'une terrasse longue de 1011 yards prélcture et tic la caserne de
t2. M. Lecellier-Bavard (Joseph), chaudronnier, demeurant à Villedieu, drparte- °endzrnt rie.
pour poursuivre anprés du ministre des travaux publics la dernmide d:étetdre (91" !sl ) envirmr, sur une largeur de 2 yards (1"" 83.), formant une agréable ment de la Manette, élisant domicile à Paris, chez M. Lensoine, rue GeolTroy-Lange- Aude ............. 5 2f,000 de cellules dans
la canalisation de la Baïse jusqu'au pied des Pyrénées. les prismes de Carcassonne.
promenade, et abritée par une couverture que supportent de jolies colonnes vin, n.12, auquel il a été délivré, le 8 juillet dernier, le certificat de sa demande Aveyron.......... 5 30.00(1 tbin tic la maison
LA NOUVELLE C.xTIIi DnALE m: CALCUTTA. - Le 9 octobre de rider, a été en fonte, et dont l'ensemble forme un bel effet. Les différentes chambres de d'un brevet d'invention et de perfectionnement de cinq ans, pour une bassinoire de d'arrêt d'Esu'alitnt.
nouveau modèle. Bouches-du-Rhône. 5 n
posée la prcruiére pierre de la nouvelle cathédrale qu'on élève à Calcutta. Ce la maison ont accès sur cette terrasse au moyen de portes vinées à ventaux. Calvados........., 5 `°3 tL i a tu fonds tlcse-
bâtiment, dont le plan est eu forme de croix, est du style gothique de la der- Il y a en tout vingt de ces portes dans la maison; elles sont déjà vitrées et 45. M. Vincent (Joseph-Ilumbert), demeurant Boulevard-du-Roi, n, i, à Versailles, cours ue pcnnrt pas tic com-
département de Seine-et-Oise, auquel il a été délivré, le S juillet dernier, le certificat prendre cedrpat'ICUeent (laits la
nière époque, et sera surmonté d'une grande 0érhe. La première pierre fut garuies de volets vénitiens. Les inspecteurs out paru fort satisfaits, et un vais- pli nuit t t a tu.

posée dans les fondations du mur, au sud, et rue iuscription, avec des nton-
de sa demande d'un brevet d'iuvenlion de cinq ans, pour de nouveaux appareils pro- Cantal............ a .59,110 elste u ctionrlrprisnnsrlra-
seau frété exprés par le gouvernement transportera l'habilatiou au lien de sa pres à la fabrication dis gaz hydrogène. serne. Travaux d'art sur Ics
Daies de la l'résidence et un sorereign anglais ; le tout, enfermé dans une destination. Son poids total est évalué à 250 tonneaux, et les dépenses de la roui lit.
1G. 11.B'ayle (William), de Basford, en Angleterre, représenté à Paris par Charente.......... 5 70-271 d'art sur les roules.
bouteille, y fut enterré entre deux couches de sable. Les projets sont de construction sont de 2,000liv. st. (50,000 fr.) (Globe.) M. I'tw,gaut, demeurant rue Farart, u. S, auquel il a été délivré, le 8 juillet der- Chareule-Udérieuec is 65,557 la maison da-
W.-N. Forbes , major du génie, et la construction sera exécutée sous la direc- liéui et n la prison de Miratn-
nier, le certificat de sa demande d'un brevet d'importation de quinze ans, pour divers beau.
PAVAGE EN Dols A LONDAE5. Le bateau à vapeur de Dull, le Fivid, appor- Cher ............. olfu10 àla sous-préfec
tion du colonel D. Macléod, ingénieur en chef, du major Forbes et de perfectionnements ajoutes aux machines à vapeur, aux appareils pour régénérer la 5
tait, il y a quelques jours, aux quais de Sainte-Catherine, environ 4000 pavés vapeur, cil aux moyens de chauffer et évaporer les liquides.
turc de Sancerre. Cmistruetion
1V.-R. Fitz gerald , capitaine du génie et architecte civil. (Standard ) de ponts.
Corrèze...........
i4FFLTS DD DEnNten TItZMELEMENT DE TEUnE EN LCOSSE. - Denuis le
en bois de pin jaune, pour le pavage qu'on exécute actuellement dans Oxford
Street et divers autres endroits tés-frécuentés de Londres. La Conipagnia
17. M. IY'Iryte (lacs-C.), de Londres, représenté i Paris par M. Truffant, demeurant
rue Farart, mu. S, auquel il a élé délivré, le 8 juillet dernier, le certificat de sa de- Areporter..,
5
. .
73 0181 ooo
- neufs des bStimrnts
et
73S,àls a0i,000 q'nrt sur Ics routes. ouvrages
I

I mande d'un brevet d'importation de dix ans , pour divers nerfeetiannemeuts dans la
j' i
128

G7 `O -

U Û

cn_
DÉPARTEMENTS.
OIISERVATIU\S. DÉPARTEMENTS. -

tr.
33,5.8 t.oo6 1,9'1`1,878 (303,UOYJ
Repa C..... Marne (llaute-).. 5 » »
d'une maison 5 »
Corse ............. 20 20,000 d';urél+i Sartène. Travaux d'art Meurthe........... 5 demande de secours pour
sur les roules. construction 5 l'hospice de 11a-
du fonds de se- n'est iippu}ée d'aucun
Côt e-d'Or......... 1G0,000 »
cours ne pcrniet pas coin- (IV vote du conseil fi tel al sur les
prendre ce departeinent dans du départeuieul.
la distribution. M euse ............ 0 52 L'
insuffisance du fonds de
neufs des édifices ue permet pas (le com-
Côtes-du-Nord..... 5 20,981 deparlernenlaux. prendre ce département dans
d'art a roules. distribution.
Creuse............ 5 99,798
q v Construction de e l la caserne (le 5 'Il ravaux d'art sur les routes.
Dordogne......... 5a -6,000 1o,000 rie Cergere et de 5 conseil geniral ayant al-
la sous-prérecture de Sarlat. fecte 10,200 francs sur les Ceu-
r neufs des prisons et facultatifs au service de
Doubs............ 0r0 ,958
ouvrages d'art sur les routes. l'instruction primaire, l'article
de la loi lie permet pas d 'ai-
..... du fonds de
llrome ....... 5 11 , »
secours ne permet pas de coin- r .000
louer un secours .

prendre ce département dans la 5 3-e.,' 12 d'art sur les routes.


distribution. Nord ............. 5 du fonds de
secours lie pocuneL pas de cour
Entre ...... » ce département dans la
-Loi r .. . ..
et-Loi . 5
d'art sur les routes, distribution.
Fine-et
Fi i tère . . . . . . 5 , 33 5 » »
5 5 »
5 de de
5
de la de la
d
rav e
d s les
5
de la
du
5 35,000 du
5 »
5 demande secours 5 Construction
pour prisons et d
de n'est
vote du conseil 5 50,000 35,000 Travaux d'art sur les roules.
ut lus fonds i t l
Rhin (13as-)....... 5 417,800 » L'insufftsancc du fonds de
.. 5 27,000 » conseil général a cote
Le couscil ,`cours ne ne permet pas du coin-
seco
Ille-et-Vilaine . . .
42,45.2
p sur les centimes prendre ce département (laits
l'aeuttatifss pour les chemins vi- la distribution.
cinaux Rhin (IIaut-)...... 5 10,451 n litent.
La_ demande d'un secours Travaux d'art sur les roules.
Indre .... . .. . , , . 5 40.0(10 »
pour le constelle lion des rn
Rhône . . . . . . . ... . . 5 40,950 36,000
Saône (Ilaule-).... 5 4,525 » Les `rotes du conseil général
u vée d'aucun vote du conseil.
sous de Châteauroux n n'est âp ne désignent pas suffisamment
gé néral
les travaux pour lesquels le se-
sur les fonds du dépar- cours sereil nécessaire. .
Leone°1' L'insuffisance du fonds de
Premier quart secours de Saône-et-Loire.... 5 25,000 »
Indre-et-Loire.. ... 5 25,000 - 0 000
,
100,000 Francs alloué pour lla
secours ne permet pas de cont-
preudrr, ce département dans
construction du palais de jus- la distribution.
lice, des prisons et de la caserne
de gendarmerie de Tours. Sarthe ............ 5 41 ,000 6,000 Construction du palais dejus-
Travaux d'art sur les routes. Lice de Saint-Calais.
Isère ..... ........ 5 38,16`2 000 Travaux lieurs aux édifices 5eme............. 5 30,000 Ajourné.
Jura.............. 5 88,60'' - 1000(1 dépariemcti aux. Seine-inférieure .. 5 135,000
n
» L'iusutlisance du fonds de
Travaux (l'art sur les routes. secours ne permet pas de coin-
Landes ........... 5 74, 000 47000 prend re ce dé partement dans
Loire-et-Cher ..... 5 » »
La demande de secours n'est la distribution.
L o i re ... .. . ... ... . 5 10 , 000 » appu}ce d'aucune désignation Scinc-et-larnc.... 5 6,000 » Idem.
de travaux neufs. 5 » » Idem.
Seine-et-Oise......
5,000 Travaux neufs des bâtiments.
Loire (Haute-). . . .. 0 0,000 15 , 000 Travaus d'art sur les routes. Set ses (Deux-) 5 3+7,933
L ' insufisance du fonds de se- Sornme........... 5 6)) (104) 15,0(1(1 Idem.
Loire-tuférieure.. 5 -
22.877 » cuirs ne permet pas de coin- l' ara ............ . 5 27 4175 15,000 Idem.
prendre ce département dans 9,000 Construction de ponts.
la distribution. Tarn-et-Garonne .. 5 32:-;66 P
Construction de ponts. Var .............. 5 » »
d'une caserne
Loi ret .. .. .. . ..... 0 24,000 6,000 Construction de prisons et de Vaucluse.......... 0 15,000 5,000 Construction
de gendarmerie Avignon et
Lot .............. 5 102,682 40 000 la caserne (le gendarmerie de
' '
a
d'un hôtel de sous-préfecture
Cahors. travaux d art sur les â Orange.
rues. Travaux neufs a la caserne
5 28 , t 3
Reconstruction de la caserne Vendée.......... 5 16,500 4,000
le gendarmerie â Lu6
Luçon,
Lot-et-Garonne... , 0, 000 de gcndanneric d'Agen.
Lozère............ 5
-e-
- Travaux neufs de bàtimcnts
r 0t,, +7 18,000 et travaux d'art, sur les routes. ienne . ... ... ..
. . 5 42,000 Construction
J ,000 1louunorillou.
e du Pont de

1.'insullisance du fonds de Vienne (llaute-)... 5 6,500 5,000 lice(ÂnsLi'uction du palaisdejuc-


Ma ne-et-Lo re ....
i i 5 48a » secours ne permet pus de cent- de Limoges .
prendre ce département dans la Vosges............ 5 46.950 8,000 Travaux d'art su n
distribution. Tonne........... , 5 _5,1100 11 , 000 lr se loges
o so
maison (l I n
Manche ....... . . . . 5 »
La demande de secours pour
d'art sur les routes.
Iarne............ 5 G0,000 »
les prisons et le palais de jus- 3,208,925 871,890
Lice de Reims n'est aPeuyec
d'aucun vote du conseil géné-
ral sur les fonds du départe- Réserve ii répar tir par o rdonnance
meut. royale supplé mentaire ......... 76,060
A reporter ... ...... 1,91-4,87 8603,000 TOTAL d u crédit. ......... 947,950

Approuvé pour être annexé 5 notre ordonnance de ce jour.


Au palais des Tuileries, le 19 décembre 1839. Signé LOUIS-PIIILIPPE
Par le roi:
Le Ministre secrétaire d'état an département de
l'inférieur, Signé T. DIICILITEL.
/i u//r /,viri-i/.- ,/r. /:l/r/,,/r/u/r rii/., 7/l,m,(,i / f//

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