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c’est vital !
V
otre journal des Belmine n’arrive pas seul cette fois-ci.
En effet, un autocollant a fait la route avec lui. Cet
autocollant a pour but de vous rappeler l’importance
du programme d’intervention dans les mines souterraines, qui
en est maintenant à l’étape de la ventilation. Des renseignements
plus complets vous sont fournis à l’intérieur du journal.
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Programme d’intervention pour le secteur des mines
Le mécanicien d’entretien, Jason Montigny, En outre, comme il a été construit à partir de matériaux recyclés, la
manie avec aisance le marteau pneumatique. réalisation du support n’a entraîné aucun coût.
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« La prévention » vue par Michel Lauzon
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Chronique de Préventionnix
«Est-ce que c’est dangereux?»
Q
u’on s’en rende résulter ? Qui peut être touché ? Combien de
compte ou pas, personnes peuvent l’être ? Quels dommages
consciemment ou l’événement pourrait-il causer ? Autant de
inconsciemment, questions qui nous servent à évaluer l’ampleur
on se pose cette question des dégâts possibles.
plusieurs fois par jour :
« Est-ce qu’il y a du danger Si dans le pire des cas on croit que les consé-
ici ? ». Avant de traverser la rue, quences ne peuvent être que très bénignes ou
au moment d’entreprendre une mineures, on arrête de s’en faire et on passe à
tâche, en bricolant dans notre autre chose. Si au contraire notre évaluation
atelier. Parfois on y porte attention, nous porte à penser que l’événement pourrait
parfois la question se pose toute seule, avoir de graves conséquences, nous nous posons
presque malgré soi. alors une question quant à la probabilité que
l’événement survienne : « Quelles sont les risques
Mais sait-on comment nous en arrivons à que ça arrive ? ». Souvent nous ne prenons des
déterminer à quel point ce que nous voyons précautions ou des mesures préventives que si la
est dangereux ou pas ? En fait, on ne s’en situation n’est pas assez bien « maîtrisée », si les
rend pas tellement compte, mais on se pose conséquences sont perçues comme pouvant être
trois questions. Toujours les mêmes et dans le graves ET que les risques que l’événement
même ordre. survienne nous paraissent trop élevés.
Premièrement, nous nous demandons si nous Or, nous sommes particulièrement subjectifs
maîtrisons la situation ou si quelqu’un en qui dans l’évaluation du danger. Notre confiance en
nous avons confiance le fait. On préfère nos capacités nous fait surestimer notre degré de
évidemment être soi-même aux commandes. Le maîtrise et sous-estimer la possible gravité des
meilleur exemple, c’est lorsqu’une personne conséquences ainsi que la probabilité qu’un
habituée à conduire une voiture se trouve du événement survienne. « Ça ne peut pas m’arriver,
côté du passager : elle cherche le volant et les je sais ce que je fais et je fais bien attention. »
pédales, même si la personne qui conduit est Mais faire attention, ça veut dire quoi exactement ?
tout à fait compétente ! Dans le même ordre À strictement parler, ça ne veut rien dire !
d’idées, à une certaine époque, les mineurs se
sentaient en confiance quand ils avaient leur Alors prenons le temps de bien analyser la situa-
« homme-pilier », leur « taupin » (comme Gros- tion ; ces quelques secondes de plus nous
Jambon dans l’article précédent) avec eux, et permettent généralement remarquer des choses
refusaient parfois de descendre sous terre quand que nous n’avions pas vues au premier coup
ce n’était pas le cas. d’œil et qui nous incitent alors à prendre des
précautions. Et quand on n’hésite, la seule
Si nous avons l’impression de maîtriser la attitude à adopter c’est de ne pas courir de
situation, aucune question à propos du danger risques, de prendre quelques précautions
ne se pose. Nous connaissons tous l’expression d’usage, précautions qui sont souvent très bien
populaire « tout est sous contrôle », expression connues. Ça ne prend souvent que quelques
qui se veut généralement rassurante. Si au secondes, mais ça peut nous éviter bien des
contraire on sent que la situation nous échappe embarras, voire nous sauver la vie…
(ou est insuffisamment maîtrisée), la deuxième
question qui se pose a trait à la gravité des MICHEL PÉRUSSE
conséquences. Quelles blessures peuvent en
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Les travaux souterrains et les travaux
riverains de Marcel Labrecque
M
arcel Labrecque a doivent forcer physiquement.
fait surface pour Malgré cela, certains problèmes
de bon. Ce coor- existent toujours », poursuit-il,
donnateur des inspecteurs de mentionnant les poussières et
mines à l’emploi de la CSST le bruit à titre d’exemples.
peut maintenant se consacrer
pleinement à sa vie sur Selon Marcel Labrecque, les
terre, après une existence efforts de la CSST ont énor-
professionnelle axée sur la mément contribué à améliorer
prévention. la situation dans les mines.
« Quand les dirigeants d’entre-
Le parcours professionnel de prise ont été obligés de mettre
Marcel Labrecque commence sur pied des programmes de
à Haileybury, en Ontario, à prévention, ils ont dû évaluer
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Les prouesses de
Nancy Létourneau
I
ntrépide, courageuse, mance en premiers soins, ce Nancy reconnaît ne pas être
déterminée… Voilà dont la jeune infirmière est celle qui a contribué le plus à
autant d’adjectifs qui particulièrement fière. la réussite de son groupe sur
décrivent Nancy Létourneau, le plan physique. « On a tra-
une infirmière qui travaille Manifestement, Nancy n’a vaillé avec les forces et les
à la Mine Laronde depuis pas froid aux yeux, mais faiblesses de chacun, explique-
2002. Ajoutons élève brillante comment expliquer son t-elle, et mes gros avantages,
à ces qualificatifs : elle a exploit ? « Je pense que sont les premiers soins, le
obtenu une note de 100 % j’avais de la pression, dit-elle sang-froid et l’endurance. »
à son examen de sauvetage en rigolant. Mon père est Et la réaction de son papa ?
minier en 2001, se classant à sauveteur minier depuis « Il était pas mal content,
la tête de tous les finissants 25 ans et, quand j’étais toute croit Nancy. On est le premier
petite, j’allais voir les compé- couple père-fille à faire du
titions et j’aimais ça. J’étais sauvetage minier. »
donc très contente lorsqu’on
m’a offert la chance d’y Ayant ouvert la voie à d’autres
participer. » L’hérédité n’étant femmes, Nancy a même
pas une garantie de succès, commencé à « stimuler » une
l’équipe de Nancy s’est pré- de ses collègues pour l’inciter
parée en faisant des simula- à relever, elle aussi, le défi.
tions avec des civières, ce « En octobre, on va refaire
Photo : Agnico-Easgle, division Laronde
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André Simard,
préventionniste au Burkina Faso
Bonjour mes amis québécois des tête les émissions de Vision Ils savent maintenant que nous,
mines. J’ai collaboré à quelques mondiale, mais c’est comme si j’y tous ensemble, avons une grande
reprises au Journal des Belmine étais vraiment. Je m’encourage en responsabilité. Mon grand défi est
lorsque j’étais au Québec. Me me disant que j’ai une belle occa- maintenant devenu le nôtre. La
voici maintenant sur le continent sion de contribuer à améliorer mine Taparko-Bouroum sera la
africain, au Burkina Faso les conditions de vie des gens de première mine à ciel ouvert en
(Afrique de l’Ouest), depuis six cette région en m’impliquant sur production au Burkina Faso
mois en tant que superviseur le plan humain et en leur trans- depuis la fermeture de la mine
principal en formation, préven- mettant sans aucune barrière mes souterraine de Pourra, en 1998.
tion et santé pour une société connaissances tout en tenant Nous sommes donc des pionniers
canadienne qui se nomme High compte de leur culture, qui est et il nous revient d’établir des
River Gold Mines Ltd. (HRG), fort différente de la mienne. normes en matière de prévention
dont le siège social est à Toronto. et d’efficacité. Nous servirons de
Au Burkina Faso, HRG a obtenu Les Burkinabés sont des gens référence aux autres mines qui
un permis d’exploitation minière sympathiques qui ont des percep- s’ouvriront dans ce pays.
pour le gisement de Taparko- tions et des comportements très
Bouroum et l’entreprise a formé différents des nôtres en matière
une société de droits burkinabé, de sécurité au travail. À ma con-
SOMITA SA (Société des Mines naissance, ils n’ont vraiment pas
de Taparko). Les partenaires sont eu la chance, comme nous au
HRG à 90 % et l’État burkinabé à Québec, d’être formés sur les
10 %. Depuis bien des années, je méthodes et les moyens de se
caressais ce rêve de voyager et de protéger, d’évaluer les risques et
travailler à l’extérieur du Canada de les éliminer. Ici, la différence
afin de voir autre chose et de entre un accident mineur et un
vivre une grande aventure. accident grave est souvent une
question de chance.
Je suis parti de Val-d’Or très tôt,
Photo : Mike Proult
1. A E N N I I L T T V O
2. A L I N E D R E A N
3. M M R A G O E R P
4. C A N E E L R O T
5. M O C R E M A N A T D N O I S
Le coin de la blague
Quel est le fruit que les poissons
détestent le plus ?
La pêche.
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publié par la Commission de la leur précieuse collaboration Claudette Lefebvre Les photos et les illustrations ISSN 1205-6227
santé et de la sécurité du travail. Mmes Lucette Lajeunesse, Illustrations publiées dans le Journal des
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