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RESUMÉ DU FRANÇAIS M.

Essid
Bacs scientifiques
MODULE I : Souvenirs et Nostalgie

Texte :

C’est ainsi que je suis venue au monde en 1953 : avec une peau foncée. Ma mère me trouvait affreuse : elle était
gênée de me présenter à ses amis ou à ses parents. Bébé, déjà, je ressentais ma différence .Mon entourage
n’aimait pas mon physique, et j’ai pris l’habitude de me retirer dans la solitude. « Condamnée par la nature. »Je me
suis enfermée dans un univers qui n’appartenait pas à moi. Tout au long de mes jeunes années, je n’ai pas eu le
souvenir du moindre baiser, du plus petit câlin maternel. Mais en dépit des complexes profonds que je développais
intérieurement, observée de l’intérieur mon enfance avait l’air parfaite [...] Ma mère exigeait une obéissance
absolue, à laquelle je me soumettais (1), mais elle devinait toujours à l’expression de mon visage ou de mon corps
les signes d’une révolte intérieure . J’obéissais certes, mais je commettais le crime de ne pas en avoir l’air. J’étais
butée (2) je lui en voulais, et à son tour elle me reprochait cette morosité(3) silencieuse .Cependant, nous n’en
parlions jamais ouvertement. Elle se contentait de me manifester son mécontentement d’un pincement de lèvres
ou d’un regard perçant, glacial, qui avait le don de me réduire, moi ou n’importe qui, d’ailleurs à une soumission
immédiate. Lorsque ma mère parlait, c’était un ordre que nous devions accepter en silence […] Être soi –
même ,naturelle ,suscitait inévitablement une condamnation .Je ne pouvais être acceptée qu’en étant différente de
moi –même , et comme je portais en permanent un masque de soumission ,je développais forcément une
personnalité comme nature ,mais compatible en apparence avec celle de ma mère .Intérieurement ,je ne ressentais
que honte et confusion puisque mon véritable moi ,mon teint foncé , comme la révolte naturelle qu’elle devinait en
moi ,étaient à ses yeux non conformes ,donc inacceptables . Ma mère n’était pas très délicate en matière
d’expression de ses préférences. Presque chacun de ses mots, chacun de ses gestes indiquait sa prédilection (4)
pour ceux de ses enfants qui avaient la peau claire.

Tehmina DURRANI « Mon seigneur et maitre » ED, Fisat, 1994

(1) Se soumettre : obéir à quelqu’un –accepter son autorité. (2) Etre butée : être têtu, obstiné. (3) Morosité :
tristesse, mélancolie. (4) Prédilection : préférence.

1/ ETUDE DE TEXTE :

A/ COMPREHENSION : (7points)

1- Dans le premier paragraphe, quel souvenir la narratrice garde-t- elle de sa relation avec sa mère ? (2points)

2- Pour quelles raisons la mère rejette –elle sa fille ? Justifiez votre réponse par deux indices du texte. (2 points)

3- Quel sont les effets de ce rejet sur la fille ? Justifiez votre réponse par deux indices précis. (3points)

B/LANGUE :

1-Elle se contentait de manifester son mécontentement d’un pincement de lèvres.

a. Réécrivez cette phrase en remplaçant le verbe à l'infinitif souligné par un autre de même sens.

b. Construisez une phrase dans laquelle vous utiliserez la forme nominale du verbe « manifester ».

2-Mon entourage n’aimait pas mon physique, j’ai pris l’habitude de me retirer dans la solitude.

A partir de ces deux propositions, construisez une phrase complexe par subordination exprimant un rapport de
cause.

1
Le souvenir peut être une source de bonheur comme il peut être une source de douleur.
- Source de bonheur : quand la personne se souvient d'un passé révolu marqué par des moments qu'on ne peut plus
restituer : enfance , amour, joie, présence d'être cher…
Les petites joies qui jalonnent la période de l'enfance sont inoubliables parce que le bonheur est souvent là, tout près,
à notre mesure, à notre portée, dans notre famille, nos relations, notre jeu, nos loisirs, parfois il nous faut du temps
pour le savourer. Le souvenir permet d'apprécier cette période de sérénité, de béatitude et de la restituer.
- Source de malheur : quand la personne a vécu des moments douloureux ( perte d'un être cher, échec scolaire ,
maladie, accident, emprisonnement, divorce, séparation, un conjoint peu
compréhensif, un travail déplaisant, des ennuis financiers, ....)

Il est vrai que les mauvais souvenirs ne sont pas faciles à effacer de notre mémoire, surtout lorsqu'il s'agit de
quelque chose qui nous a particulièrement marqués. Une rupture, une humiliation, un accident ou encore des paroles
blessantes se gravent automatiquement dans notre esprit et souvent, on a du mal à tirer un trait dessus.
Ces événements influent négativement sur l'état psychologique de la personne de sorte qu'elle perd le goût de vivre.

==> La douleur, comme la joie de vivre, fait partie intégrante de la condition humaine. Pourquoi, alors que certains
parviennent à apprécier la vie malgré ses difficultés, d'autres se focalisent-ils sur ses aspects négatifs ?

Citations :
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"Si rien n'est plus doux que le souvenir du bonheur, rien n'est plus affreux que de s'apercevoir que le bonheur passé
était un mensonge. Avez-vous jamais pensé à ce que ce peut être que de haïr ceux qu'on a aimés ?" Alfred de Musset

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Sujet:

les souvenirs d’enfance sont-ils toujours heureux ?

Vous répondrez à la question dans un développement organisé, nourri d’arguments et d’exemples précis.
INTRODUCTION
• Accroche : où l’on amène le sujet de manière « naturelle »
• Brève analyse du sujet et problématisation
• Annonce du plan

Les souvenirs sont ce qui nous lie au passé et ce qui nous en reste. La plupart de nos souvenirs nous viennent de
l’enfance. Ils peuvent être heureux ou malheureux selon plusieurs facteurs, dont le plus important est peut-être la
famille. La famille, en nous offrant une enfance heureuse, nous donne des souvenirs heureux. Mais, qu’est-ce qu’une
enfance heureuse ? Et qu’est-ce qu’un souvenir heureux ? D’où vient, aussi, que nous pensons à certains moments de
notre enfance avec nostalgie et à d’autre avec amertume ?

La question peut être traitée, d’abord, en cherchant ce qui fait le caractère heureux d’un souvenir d’enfance, puis, ce
qui fait qu’un souvenir d’enfance peut être malheureux.

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DEVELOPPEMENT (EN DEUX PARTIES)
PARTIE 1 :
IDEE GENERALE DE LA PARTIE : L’enfance est une période où, grâce à la famille, se « fabriquent » des souvenirs heureux.
Paragraphe 1 :
Idée du paragraphe : L’enfance est une période heureuse où la personne est protégée et choyée par sa famille.
Paragraphe2
Idée du paragraphe : Les souvenirs d’enfance sont des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique.
INTRODUCTION DE LA PARTIE I
DEVELOPPEMENT DU PREMIER PARAGRAPHE
DEVELOPPEMENT DU DEUXIEME PARAGRAPHE
L’enfance est, peut-être, la période la plus importante de notre vie. Elle est décisive dans la formation de l’adulte que
nous serons. Cette période passe trop vite et il ne nous en reste que des souvenirs. Ces derniers sont souvent
nostalgiques car ils nous ramènent à des moments heureux où on est protégé et choyé. Ce sont des souvenirs
d’innocence et d’irresponsabilité sympathique.
L’enfance est une période heureuse où l’individu existe par et dans la famille. La famille, le père et la mère
principalement, mais aussi les grands parents, les tantes et les oncles, offrent à l’enfant un univers protecteur qui le
met en sécurité et lui procure des moments de bonheur. Les baisers, les cadeaux, les mots doux et mêmes les fessées
sont des événements qui peuvent paraître anodins à l’enfant, mais peuvent devenirs historiques pour l’adulte. Je peux
me rappeler avec beaucoup de nostalgie et de bonheur le jour où papa m’a offert, fièrement, une paire d’espadrilles
qui lui ont coûtées 50D et qui ne m’ont pas plu. Je peux me remémorer avec tendresse les jours où, malgré moi,
maman me décrassait le corps avec une certaine violence, comme si elle voulait me rendre blanc. On peut avoir une
enfance marquée par la maladie. Mais, si on est entouré par une famille qui se sacrifie, qui est tendre et rassurante,
les moments durs deviennent, un peu plus tard, des moments heureux. Les souvenirs des moments familiaux
deviennent heureux à l’âge adulte, car c’est à ce moment-là qu’on mesure le bonheur et la chance d’avoir eu une
famille.
Les souvenirs d’enfance sont, en effet, des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique. Quand on y
pense, on n'est pas toujours très glorieux pendant l’enfance. On est même souvent ingrat. Mais on nous pardonne
tout, on nous passe tout et on trouve sympathiques toutes ou presque toutes nos bêtises. C’est que nous ne sommes
pas responsables et que nous sommes incapables de méchanceté. On peut donc raconter avec des rires et des sourires
le jour où on a massacré tous les poussins de grand-mère, la fois où on a volé l’argent de son oncle, la soirée où on a
pété en plein repas familial, le jour où a volé l’argent que la maman avait pris dans la poche du père… Que de belles
réminiscences, que du bonheur. Même les punitions qui ont suivi sont aujourd’hui des souvenirs heureux. Enfants,
nous sommes considérés comme des petits diables. Rien de vraiment mauvais ne peut venir de nous. C’est pourquoi
nous nous souvenons de ces événements avec nostalgie. Nous aimerions bien avoir, adultes, droit à un peu de cette
extraordinaire indulgence.
Ainsi, il apparaît que c’est dans la famille que se font les souvenirs heureux. Que la vie soit vraiment heureuse ou
malheureuse, le bonheur ou le malheur du souvenir dépend d’abord de la qualité de la présence familiale.

3
PARTIE II :
IDEE GENERALE DE LA PARTIE : Etre sans famille ou avoir un « mauvaise » famille fabrique des souvenirs malheureux.

Paragraphe 1 :
Idée du paragraphe : Quand l’enfant et sans famille, souvent il ne lui reste que des souvenirs douloureux de son enfance.
Paragraphe2
Idée du paragraphe : Quand enfant est né dans une « mauvaise » famille, il est marqué à jamais
INTRODUCTION DE LA PARTIE I
DEVELOPPEMENT DU PREMIER PARAGRAPHE
DEVELOPPEMENT DU DEUXIEME PARAGRAPHE

La période de l’enfance ne passe pas trop vite pour tous les enfants. Tous les enfants n’ont pas droit à l’enfance.
Certains ont le malheur d’être nés sans famille. Abandonnés, orphelins ou nés dans une mauvaise famille, ces enfants
ne gardent de l’enfance que des souvenirs tristes et douloureux et des marques indélébiles dans leur corps, leur cœur
et leur tête.
L’enfant sans famille ne garde de son enfance, le plus souvent, que des souvenirs douloureux. L’orphelin, même
lorsqu’il a la chance de ne pas se retrouver dans la rue ou dans des établissements d’assistance publique, ne se sent ni
aimé ni désiré. Il est à peine supporté et tout ce qu’on fait pour lui est vécu comme une aumône. Il est, pour ainsi
dire, tout le temps humilié. Souvent, l’enfant qui n’a pas de famille est appelé à affronter le monde des dures réalités
très tôt. Il doit gagner lui-même son pain. Il n’a droit ni à l’école, ni à la santé. Il regarde les autres enfants avec
envie et, parfois, avec rancune et haine. Si cet enfant devient un adulte avec juste de mauvais souvenirs, c’est une
chance pour la société, car, des fois, il devient marginal et sa rancune devient soif de vengeance. Les souvenirs qui
restent d’une enfance sans famille ne sont pas des souvenirs qu’on se remémore ou qu’on raconte. On les tait, on les
noie dans l’alcool ou on les étouffe par la fumée cannabique. Il y en a de terribles, en effet. Ce que désire cet enfant,
c’est de pouvoir effacer sa mémoire.
Il ne faut pas déduire de cela qu’avoir une famille est synonyme de bonheur. Parfois, c’est de la famille que viennent
les malheurs et les souvenirs malheureux. Quand l’enfant tombe dans une famille indigne, il est aussi malheureux,
voire plus malheureux qu’un enfant sans famille. Imaginons un enfant dont le père, ivrogne et joueur, ne pratique que
la langue des gros mots et des baffes, ou dont la mère est une prostituée alcoolique et droguée. Quels souvenirs
peuvent rester à cet enfant de son enfance ? Les jours où les cris de son père et de sa mère le réveillent en sursaut,
tremblant ? L’autre fois où la police vient chercher son père à minuit, pour une affaire de coups et blessures? La fois
où sa mère rentre complètement grise ? Le jour où son père lui soutire les 5d que son grand-père lui avait donnés
pour la fête de l'Aïd ? L’enfant peut porter sur son corps même les marques de cette vie violente et impitoyable. Des
parents pareils peuvent se montrer extrêmement violent envers l’enfant. L’enfant dont la famille n’en est pas une n’a
pas d’enfance. Ses souvenirs d’enfance sont des blessures béantes à jamais.

CONCLUSION
• Bilan
• Elargissement de la perspective

Les souvenirs d’enfance ne sont pas toujours heureux. Il y a seulement des enfants dont les souvenirs heureux sont
si nombreux que les moments de malheur deviennent insignifiants et d’autres dont les moments de bonheur sont si
rares qu’ils ne peuvent penser à leur enfance qu’avec amertume et angoisse. C’est le facteur familial qui est souvent
4
décisif dans les deux cas. Bonne, aimante et tendre, une famille, pauvre ou riche, cultivée ou ignorante, peut vous
donner une enfance heureuse et des souvenirs de bonheur. Absente, violente ou méchante, une famille vous vole
votre enfance.

Cependant, tout n’est jamais perdu pour l’homme, car de grands malheurs d’enfance peuvent donner naissance à de
grands chefs d’œuvres littéraires et artistiques.

La question sur le vocabulaire

Une question portant sur le vocabulaire peut figurer parmi les questions de langue dans l’épreuve du baccalauréat.
Cette question peut porter sur l’un des contenus suivants:

Le vocabulaire appréciatif, c'est-à-dire l’emploi des termes positifs , des expressions décrivant les qualités , les
avantages. Exemple : de beaux souvenirs, des souvenirs merveilleux , des souvenirs inoubliables ….

Le vocabulaire dépréciatif, c’est-à-dire l’emploi des termes négatifs, des expressions décrivant les défauts, les des
avantages. Exemple : de mauvais souvenirs, des souvenirs horribles …

Le vocabulaire de l’explication, c’est-à-dire l’emploi des expressions telles que : c'est-à-dire, cela veut dire, en
d’autres termes, car, parce que, l’emploi des deux : etc.

Le vocabulaire et les tournures ( les expressions ) en rapport avec le texte source ( du devoir) c’est-à-dire qu’on
demande l’explication d’un terme, son synonyme , son antonyme, ses connotations ( ce que nous rappelle, évoque
que pour nous telle ou telle expression. Exemple l’arbre connote la nature, la forêt, la verdure, le paradis … ) etc.

Le vocabulaire relatif au thème c’est-à-dire le langage qu’on utilise lorsqu’on parle des souvenirs, de l’amour, de la
liberté, de la guerre ou des sciences.

Le vocabulaire relatif au souvenir, à la nostalgie.

Les synonymes :

Se souvenir de quelque chose ; il me souvient de l'avoir vu autrefois ; avoir mémoire de ….. se rappeler ; garder en
mémoire ; évoquer ; se remémorer ; commémorer ; revenir à la mémoire, à l'esprit ; revoir ; avoir souvenance ; avoir
une réminiscence de (Souvenir vague, imprécis, où domine la tonalité affective ) ; Éprouver, garder du ressentiment
d'une injure.

Le souvenir : réminiscence, souvenance, commémoration, rappel…

Les antonymes : oublier, se désintéresser, perdre la mémoire, avoir un trou de mémoire, …

Les emplois :

Je me souviens de … telle chose me fait survenir … c’est un souvenir agréable ou douloureux … c’est un souvenir
gravé dans la mémoire, inoubliable … c’est un souvenir de famille, d’enfance, de collège, de jeunesse, de vacances
… c’est le souvenir d’une expérience … c’est un souvenir qui hante quelqu’un …. C’est un souvenir qui s’éveille ou
qui est éveillé par quelque chose … j’ai la nostalgie de … je me rappelle avec nostalgie telle ou telle chose … c’est
un souvenir nostalgique … La nostalgie, c’est la tristesse de la personne qui souffre d’être loin de son pays. Avoir la
nostalgie du passé. Un chant nostalgique.
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Langue.

Le discours rapporté.

Le style direct.
1. Martine précisa alors : « Je ne partirai que quelques jours et je reviendrai avec mes amis. »
2. « Je ne partirai que quelques jours, précisa alors Martine, et je reviendrai avec mes amis. »
3. « je ne partirai que quelques jours et je reviendrai avec mes amis », précisa alors Martine.
Le message est rapporté au style direct. Ce sont les paroles du locuteur qui sont retransmises.
a. présence d'un verbe introducteur. Celui-ci peut être placé avant, au milieu ou à la fin du message (dans les deux
derniers cas, remarquez l'inversion du sujet).
b. ponctuation : deux points ; guillemets au commencement et à la fin des paroles rapportées.
c. les éléments de l'énonciation sont conservés.
d. intonation : pause après le verbe introducteur si celui-ci est en tête. Si le verbe introducteur est intercalé ou placé
après, légère baisse de la voix.

Le style indirect.
Ex. : Martine précisa alors qu'elle ne partirait que quelques jours et qu'elle reviendrait avec ses amis.
Le message est rapporté au style indirect.
1. Le verbe introducteur précède obligatoirement le message qui devient une complétive. Attention : Tous les verbes
introducteurs d’un message au style direct ne peuvent pas être utilisés au style indirect.
Ex. « Mais vous, vous seriez d’accord pour le laisser partir ? », reprit – il.
Transformation impossible : « Il reprit que … » ne se dit pas.
2. Les verbes introducteurs sont nombreux en français ; parmi les plus courant : dire , affirmer, expliquer, exprimer, assurer,
répéter, conseiller, répondre, rétorquer, répliquer, objecter, ordonner, etc.
3. Le mode de subordination dépend de la nature du message ( assertion, question, ordre)
Ex. Elle a téléphoné qu’elle serait en retard.
Il lui a demandé de venir plus tard.
Il ne savait pas si la grève aurait lieu, etc.
4. Le passage du style direct au style indirect entraîne des modifications importantes du message initial :
a. Les pronoms personnels et les adjectifs possessifs.
( Le changement dépendra de l’énonciateur et du récepteur)
EX. L’élève dit à sa voisine : « Je vais me servir de ton livre ; j’ai oublié le mien ».
→ L’élève dit à sa voisine qu’il va se servir de son livre, qu’il a oublié le sien.
b. Les adverbes ou adjectifs de temps et de lieu ( si lez verbe introducteur est au passé ) :

hier → la veille Demain → le lendemain après-demain → le surlendemain


lundi dernier → le lundi précédent, le lundi prochain → le lundi suivant, Cette semaine → cette semaine - là
lundi d'avant d'après
ici → là dans 3 jours → 3 jours après, 3 jours Il y a 2 jours → 2 jours auparavant
plus tard

c. Le mode.
L'impératif est remplacé le plus souvent par le subjonctif, par de + l'infinitif ou par des modaux : devoir ou falloir.
Ex. : Pierre à ses amis : « Aidez-moi ».
Il a dit qu'on l'aide
qu'on devait l'aider
qu'il fallait l'aider
Il leur a demandé de l'aider.

Les temps
Si le verbe introducteur est au présent, à l'impératif, au futur ou au conditionnel présent : pas de changement du
message initial.
Si le verbe introducteur est au passé, le verbe du message initial va, le plus souvent, changer de temps.

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Verbe du message initial Verbe au style indirect
Présent imparfait
Ex. Il disait : « J'ai faim » Il disait qu'il avait faim.
Imparfait imparfait
Il a dit : « tu avais une jolie robe, hier. » Il a dit qu'elle avait une jolie robe, la veille.
Passé composé plus-que-parfait
Il a crié : « j'ai réussi à mon examen. » Il a crié qu'il avait réussi à son examen
Passé simple passé simple
Il pensa : « ce fut une belle soirée. » Il pensa que ce fut une belle soirée.
Plus - que-parfait plus-que-parfait
Elle a dit : « J'avais tout préparé pour n o u s Elle a dit qu'elle avait tout préparé pour qu'ils
puissions partir tôt. » puissent partir tôt.
Futur conditionnel présent
Elle lui a demandé : « Pourras-tu m'accompagner Elle lui a demandé s'il pourrait l'accompagner à la
à la gare ? » gare.
Futur antérieur conditionnel passé
L'employé déclara : « J'aurai fini mon ail avant deux L'employé déclara qu'il aurait fini son travail avant
jours. » deux jours
Conditionnel (présent et passé) conditionnel présent et passé
Elle a dit : « Je ferais bien une petite promenade Elle a dit qu'elle ferait bien une petite promenade.

Remarque : un verbe exprimant une vérité générale ou permanente (présent) n'est pas codifié au style indirect.
Ex.: Il a dit que le soleil se lève à l'est.
5. Lorsque le discours rapporté, au style indirect, devient un discours journalistique ou romanesque, il demande une
recherche lexicale très précise des verbes introducteurs pour traduire de la façon la plus fidèle la pensée du locuteur et
sa situation par rapport au récepteur. (cf. Le Qu'en dira-t-on. H. Gauvenet Didier). De plus un accompagnement
d'adverbes ou de compléments circonstanciels sera nécessaire pour restituer tout le contexte intonatif, gestuel ou
affectif du message oral.

Le style indirect libre.

Elle leur. donna quelques précisions ; elle ne partirait que quelques jours et reviendrait : c'est un procédé mixte qui
présente certains aspects du style indirect (changements de pronoms, de possessifs, de temps et d'adverbes de temps) et
d'autres du style direct (ponctuation et interjections). Il se caractérise par l'absence de subordonnant et par la présence
facultative d'un verbe introducteur. Il est réservé à l'écrit littéraire. Il est souvent moins lourd que le style indirect et a
l’avantage de ne pas interrompre le récit auquel il s’intègre insensiblement.

Exercice 1.
Rapportez au style indirect les phrases suivantes en utilisant un de ces verbes introducteurs (dire, demander,
répondre, confirmer, ajouter) et en le mettant :
1 - au présent
2 - au passé

1. Quelle heure est-il ? - 2. Fermez la porte ! - 3. Mais oui, je rapporterai les disques. - 4. Voulez-vous ouvrir la
fenêtre ! - 5. Et si j'ai le temps, j'irai à Versailles. – 6. Le train de Paris ? il n'est pas encore arrivé. - 7. Tu viendras
seul ? - 8. Deux droites diagonales forment un angle de 90°. - 9. Voudriez-vous vous taire ! - 10. Qu'est- vous
dites ? - 11. Voulez-vous du thé ou du café ? - 12. Qui est-ce qui peut répondre à cette question ?

Corrigé.
1. Il demande quelle heure il est./ Il a demandé quelle heure il était. -- 2. Il dit de fermer la porte/qu'on ferme la porte. Il a dit... (id). 3. Il
confirme qu'il rapportera les disques. Il a confirmé qu'il rapporterait... - 4. Il demande qu'on ouvre la fenêtre/d'ouvrir... Il a demandé... (id). -
5. Il ajoute que s'il a le temps, il ira à Versailles. Il a ajouté que s'il avait le temps, il irait à... -6. Il répond que le train de Paris n'est pas
encore arrivé. Il a répondu que le train de Paris n'était pas encore arrivé. - 7. Il lui demande s'il viendra seul. Il lui a demandé s'il viendrait
seul. - 8.11 dit que deux droites orthogonales forment un angle... Il a dit que... (id.). - 9. 11 leur demande de se taire. Il demande qu'on se taise.
Il (leur) a demandé de se taire. --- 10. Il demande ce qu'ils disent (ce qu'il dit). Il a demandé ce qu'ils disaient (ce qu'il disait). - 11. Il demande
si nous voulons du thé ou du café. Il a demandé si nous voulions... 12. Il demande qui peut répondre à cette question. Il a demandé qui
pouvait (pourrait) répondre à cette question.

NB. Id (idem veut dire la même chose, la même réponse)

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Exercice 2.

Mettez au style indirect :

1. « Qu'allez-vous faire cet après-midi ? », demanda-t-elle à son collègue. - 2. « Comme elle a l'air fatiguée et comme
elle doit avoir besoin de repos ! » pensions nous pensions nous pendant qu'elle nous parlait. - 3. « Etes-vous contente
de votre machine à coudre et l'avez-vous bien payée cher ? » m'a demandé mon amie. - 4. « Qu'as-tu pensé de
l'émission de télé de jeudi soir ? », je voudrais le savoir. - 5. « M'accompagneras-tu au cinéma demain, lui a demandé
son frère. - 6. Il a annoncé à sa mère : « Je pars finir mes études à Paris l'année prochaine ». - 7. Dans son discours à
ses employés, le directeur a confirmé : « N'ayez aucune crainte, vous aurez tous une augmentation de 3 % d'ici à
deux mois - 8. Après plusieurs heures d'interrogatoire, l'inculpé est passé aux aveux : « c'est moi qui ai maquillé
l'immatriculation de la voiture » - 9. L'employé de mairie m’a affirmé : « Vous recevrez votre fiche d'état-civil sous
huitaine. Je n'ai plus qu'à la tamponner et signer par le maire. » - 10. J'ai tenu à lui demander : « Seriez-vous cette
soirée sans la permission de votre mère ? »

Corrigé.
1. Elle demanda à son collègue ce qu'il allait faire cet après-midi (là). -2. Pendant qu'elle nous par- lait, nous pensions combien elle avait l'air
fatiguée et combien elle devait avoir besoin de repos. - 3. Mon amie m'a demandé si j'étais contente de ma machine à coudre et si je l'avais
payée cher. -4. Je voudrais savoir ce que tu as pensé de l'émission de télévision de jeudi soir. - 5. Son frère lui a demandé s'il
(si elle) l'accompagnerait au cinéma le lendemain.- 6. Il a annoncé à sa mère qu'il par- tait finir ses études à Paris. - 7. Dans son discours à
ses employés, le directeur a confirmé qu'ils n'avaient aucune crainte à avoir, qu'ils auraient tous une augmentation de 3 % d'ici à deux mois. -
8. Après plusieurs heures d'interrogatoire, l'inculpé est passé aux aveux disant/a avoué/que c'était lui qui avait maquillé l'immatriculation de
la voiture. - 9. L'employé de mairie m'a affirmé que je recevrais ma fiche d'état civil sous huitaine, qu'il n'avait plus qu'a la faire tamponner et
signer par le maire. - 10. J'ai tenu à lui demander si elle serait allée à cette soirée sans la permission de sa mère.

Exercice 3.
Formulez le message au style direct sans réutilisez le verbe introducteur.

1. La maîtresse de maison a demandé aux invités de s'asseoir. 2. Elle l’a supplié de renoncer à ce projet. 3. Le
professeur a demandé aux élèves de prendre une feuille de papier. 4. Elle l'a menacé de le quitter. 5. Il les avait
avertis que le cours n'aurait pas lieu la semaine suivante. 6. Le notaire a accepté que l'entrevue soit reportée à
huitaine. 7. Ila suggéré qu’on se retrouve au café après la conférence. 8. Il s’est Justifié en disant qu'il avait
donné l'ordre de ne plus utiliser cette machine. 9. Elle m'a promis que le manuscrit serait tapé avant la fin de la
semaine. 10. II a réclamé impérativement que la presse publie un démenti à ses propos.

Corrigé.
1. « Asseyez – vous, je vous en prie.» 2. « Je t’en prie, renonce à ce projet. » 3. « Prenez une feuille de papier. » 4. « Si ça continue, je te
quitte. » / « Fais attention, je vais te quitter. » 5. « Le cours n’aura pas lieu la semaine prochaine.» 6. « D’accord, reportons l’entrevue à
huitaine.» 7. « Et si on se retrouvait au café après la conférence. » / « On pourrait se retrouver au café après la conférence.» 8. « D’ailleurs,
j’avais donné l’ordre de ne plus utiliser cette machine.» 9. « Vous pouvez être tranquille. » / « Je vous assure que le manuscrit sera tapé avant
la fin de la semaine.» 10. « J’exige que la presse publie un démenti à ces propos. »

Exercice 4.
Qui parle ?
- Mettez ces phrases au style indirect en les faisant précéder du verbe introd ucteur qui convient
1. Non, monsieur le directeur, je n'ai jamais reçu d'argent de ce client. 2. Tu sais, tu risques d'avoir une
contravention. 3. Oui, je me suis peut-être trompé. 4. Je veux absolument être remboursé.
5. C'est vrai, ils avaient caché des armes chez nous . 6. Oui, monsieur le juge, à cette époque je faisais
partie de la bande, mais maintenant, il faut me croire, je n'ai plus rien à faire avec eux. 7. Comme je te l’ai
dit, nous arriverons par le train de 19h 15. 8. Vous pouvez en être certain, ces bottes sont
imperméables. 9. Je vous l’ai déjà dit, mon client n'était pas à Paris à cette date. 10. Marie, je ne veux
pas que tu conduises la voiture ; tu n'as pas encore ton permis. C'est trop risqué. 11. Sans blague ! on t’a
piqué ton autoradio toute neuve ! 12. Ce traitement ne semble pas faire d'effet. Vous pourriez consulter un
spécialiste ou un acupuncteur.

Corrigé.

1. (Un employé). L'employé a assuré à son directeur qu'il n'avait jamais reçu d'argent de ce client. — 2. (Parent à
enfant/ami à un autre ami). Il l'a averti qu'il risquait d'avoir une contravention. — 3. (Ami, connaissance). Il a
admis qu'il s'était trompé. —4. (Un client, un consommateur). Il a exigé d'être remboursé.— 5. (Des complices). Les
8
témoins ont reconnu qu'ils avaient caché des armes chez eux. —6. (Une personne accusée). Le suspect a avoué au juge qu'à
cette époque il faisait partie de la bande mais il lui jurait que, maintenant, il n'avait plus rien à faire avec eux.— 7. (Un
parent, un ami). Il a confirmé qu'ils arriveraient par le train de 19h 15. — 8. (Une vendeuse). Elle m'a
garanti/certifié/assuré que ces bottes étaient imperméables.— 9. (Un avocat). Il a répété que son client n'était pas à Paris à
cette date. —10. (Un parent à une adolescente). Il lui a interdit de conduire / Il a refusé qu'elle conduise la voiture car c'était
trop risqué puisqu'elle n'avait pas encore son permis. — 11. (Un adolescent à un camarade). Il s'est étonné qu'on lui ait
volé son autoradio toute neuve. — 12. (Un médecin à son patient). Constatant que ce traitement était inefficace/ne
faisait pas d'effet, le médecin a conseillé à son patient d'aller consulter un spécialiste ou un acupuncteur.

Exercices.

1. Placez dans les pointillés le verbe introducteur qui convient en vous référant à la liste suivante : prétend –
évoque – se demande - affirme .
a) Le héros de Marcel Proust ……………………. avec nostalgie « la maison, la ville ... la Place où on [ l' ]
envoyait avant de déjeuner, les rues où [ il allait] faire ses courses, les chemins qu' on prenait si le temps était beau.
»
b) Le narrateur ………………………….. que « l’odeur et la saveur restent … longtemps, comme des âmes , à se
rappeler… »
c) Le narrateur ………………………………….. que tout « Combray et ses environs, [ que ] tout cela qui prend
forme et solidité, est sorti ville et jardins, de [sa ] tasse de café. »
d) Lamartine ……………………« Ne pourrons – nous jamais sur l’océan des âges jeter l’ancre un seul jour? »

2. Rapportez au discours indirect les citations suivantes :

Saint – Exupéry a dit : « La nostalgie, c’est le désir d’on ne sait quoi »

3. Rapportez au discours indirect libre cette citation Guillaume Appolinaire affirmait : « Les souvenirs sont cors
de chasse dont meurt le bruit parmi le vent »

Paul Verlaine avouait l’une de ses faiblesses dans l’un de ses écrits : « Je me souviens des jours anciens et je pleure »

Distinguez parmi cette liste de verbes introducteurs ceux qui introduisent simplement la citation, ceux qui
indiquent une prise de position et ceux qui mettent en doute ou s’opposent à des déclarations :

dit –s’étonne – reconnait –remarque– met en doute - affirme –certifie –explique –critique – pense –s’élève contre –
désavoue - estime –juge – conteste – assure- déclare –indique.

1. L’auteur déclare –dit –explique – indique –remarque ….


2. L’auteur estime – affirme – pense –juge –reconnait – certifie – assure ….
3. L’auteur s’étonne – met en doute – conteste – critique – s’élève contre – désavoue …

Les figures de style :

Les figures de style sont des procédés qui visent à rendre un énoncé plus expressif.
A. Les figures de rapprochement :

1. La comparaison : elle consiste à rapprocher deux éléments, un comparé et un comparant, pour en souligner les
ressemblances ou les différences. Le rapprochement des deux termes se fait au moyen d’un outil de comparaison.
Exemple : « Son sourire est pareil à l'éclat du soleil ».
2. La métaphore : comme la comparaison, elle rapproche deux éléments, mais sans les relier par un outil de
comparaison.
Exemple : « La vie est un long fleuve tranquille ».
3. La personnification : c’est la représentation d’une chose ou d’un animal sous une forme humaine.
Exemple : « Le vent mugissait dans les branches et hurlait sous les portes ».
B. Les figures de remplacement :

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1. La métonymie : cette figure consiste à désigner un être ou un objet par un autre être ou objet qui a un rapport avec
lui.
Exemple : « boire un verre » (le contenant désigne le contenu). « Tout Paris accourut ». (Le nom de la ville désigne
l’ensemble des habitants).
2. La périphrase : on emploie une expression au lieu d’un seul mot pour désigner un être ou un objet.
Exemple : « la ville rouge» pour Marrakech.
3. L’euphémisme : on emploie à la place d’un mot, jugé brutal, un autre mot, au sens atténué.
Exemple : « Il n’est plus tout jeune » = il est vieux.
4. La litote : c’est une figure qui exprime le plus de sens en disant le moins de mots, souvent à la forme négative.
Exemple : « Il n’est pas complètement stupide » = il est très intelligent !
C. Les figures d'insistance :

1. L’anaphore : on répète un mot ou une expression au début de plusieurs vers ou phrases.


Exemple : « Que tu es belle, ma bien aimée,
Que tu es belle! Cantique des Cantiques »
2. L’hyperbole : on emploie des termes exagérés pour frapper l’imagination du destinataire.
Exemple : « être mort de rire ».
3. La gradation : on fait se suivre dans une même phrase ou un même vers des termes de plus en plus forts.
Exemple : « Va, cours, vole et nous venge! »
4. L’énumération : Succession de termes ou de groupes de mots qui donne une impression de quantité ou de
grandeur.
Exemple : « Adieu veaux, vaches, cochons, couvées ».
D. Les figures d'opposition :

1. L’oxymore : on rapproche deux termes de sens contradictoires dans un même groupe de mots.
Exemple : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles ».
2. L’antithèse : on rapproche dans une même phrase deux idées opposées.
Exemple : « N’est-ce pas toi qui pleures et Méduse qui rit ? »
3. L’antiphrase : C’est le fait d’exprimer le contraire de ce que l’on pense, sans laisser aucun doute sur sa véritable
opinion.
Exemple : « Ah ! C’est du joli ! C’est du propre ! Toi, la fille d'un roi ! »

Sujet 2
Pensez vous que le souvenir nous aide toujours à construire ?
Répondez à la question en rédigeant un texte argumentatif et en vous appuyant sur des exemples précis.

INTRODUCTION :
Personne ne peut guérir de ses souvenirs de jadis . C'est ainsi que les souvenirs semblent indispensables de l'être
humain .
A ce propos , certains ont tendance à croire que le souvenir nous aide toujours à construire et à avancer .
A quelle limite peut -on accréditer une pareille réflexion ?

DÉVELOPPEMENT :

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De prime abord , il me semble évident que nos souvenirs déjà passés , étant une part de nous , ont l'avantage de
nous construire et de nous pousser vers l'avant , d'où leur rôle constructif .
D'ailleurs plusieurs arguments s'imposent pour étayer un pareil dire .
D'une part , les souvenirs passent pour une école dans laquelle on apprend de nos erreurs commis et par suite on
essaie de les éviter dans l'avenir . Ceci nous invite à se méfier en tirant toujours de nos anecdotes des leçons morales
qui nous empêchent de tomber dans les mêmes pièges d'hier . En
d'autres termes , se remémorer de nos expériences, de nos fautes est un garant d'embellir notre présent tout en nous
corrigeant . Quoi se plus significatif à cet égard que l'exemple des amoureux qui , en découvrant , leurs tromperies
et la trahison de leurs partenaires , deviennent plus attentifs et recherchent l'amour avec une personne plus
sincère . Bref ,notre passé peut être un moyen de se forger pour tout être humain et de se corriger en évoluant ses
actes et en apprenant de ses bêtises .
D'autre part , notre passé pourrait être une véritable échappatoire de notre ici ,là où on peut réfugier à chaque fois
qu'on cherche à s'enfuir de notre réalité triste et désolante . Autrement dit , nos souvenirs nous sauvent des douleurs
dont nous sommes victimes . Se pencher par la mémoire vers notre passé nous assure une consolation pour nos
âmes , une compensation et un soulagement de nos peines physiques et morales qui précipitent notre réel navrant
et dégoûtant . Citons à ce propos l'exemple de Linda Lê qui , en provoquant le souvenir de son père mort , arrive à lui
faire revivre et à oublier par suite sa solitude et sa déception de la vie .Il en résulte , donc , que les souvenirs sont
eux qui nous aident à nous déconnecter de notre vécu et de nous plonger dans un monde fictif et perdu qu'on cherche
à retrouver .
Enfin , se remémorer de notre passé glorieux et brillant nous encourage ,en éveillant en nous les sentiments de
fierté et d'authenticité ce qui nous pousse à imiter nos ancêtres et dessiner notre propre avenir . Observer nos
monuments historiques nous invite ,sans doute , à construire notre propre histoire .Donc , nos souvenirs ' étant
heureux et glorieux mènent au progrès de tout un peuple et de toute une nation .
Toutefois , il me semble bon de dire que les souvenirs présente aussi une source de destruction , de perte et de
recule .
En premier lieu ,s'attacher à notre passé douloureux et sanglant n'est que ruine de l'âme .En effet ,il est surement
possible que se souvenir des évènements vécu qui ont massacré nos cœurs , va certainement aggraver notre détresse
et amplifier notre douleur psychique pour nous noyer dans une angoisse et tristesse sans fin . A ce propos je cite
l'exemple des élèves qui échouent leurs bac une fois ,se trouvent incapables d'oublier et de dépasser leur échec ce
qui contribue à un autre échec et une autre déception .C'est pourquoi il est bon de signaler que parfois le souvenir
d'une douleur n'est que de la douleur encore si on ne jouit pas d'une forte personnalité , d'un œil critique et d'une
grande foi en l'avenir.
En second lieu ,chez certains cas , s'enfuir du présent pour aller vivre ailleurs présente un peu de risque vue que
plusieurs ,étant très sensibles et fragiles ,n'arrivent plus à accepter leur réalité décevante et morose . Par
conséquent, ils perdent tout pouvoir de faire dans leur présent et toute relation positive avec le passé . Tel
est l'exemple des acteurs et des sportifs qui ,après avoir fait leurs temps , perdent l'admiration des masses et leur
idolâtrie . Ceux-ci préfèrent vivre avec leurs souvenirs afin de s'évader de la réalité fatale qui ne leurs plait point .
Alors ,les souvenirs peuvent détruire le goût de la vie et tuer chez quelque uns toute espérance et envie de vivre .Ils
empêchent ainsi les hypersensibles et les nostalgiques d'accepter leurs destins et de s'éveiller de leurs rêves mortels .

CONCLUSION :

Il ressort de ce qui précède que les souvenirs demeurent les voies de progrès ,de reconstruction
et d'investissement ; seulement , ils sont parfois la source de souffrance , de douleur et de torture .

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Sujet 3:

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Le regard vers son propre passé n’est pas seulement une réaction nostalgique, cela permet surtout de mieux
comprendre son présent et de mieux aborder son avenir.
Que pensez-vous de cette affirmation ?
Vous développerez votre opinion en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis.

Plan du sujet :
I- Première partie :

- Le regard vers son propre passé permet à l’individu de revivre des moments importants de sa vie…
- Notre histoire influence notre vie et contribue, de près ou de loin, à former notre personnalité…
- Au niveau des nations, de la collectivité, le souvenir d’un passé glorieux fait naître chez les individus des
sentiments de fierté…

II- Nuance :

- L’histoire est riche d’expériences et permet à l’individu d’apprendre à réagir et à corriger ses erreurs…
- L’expérience du passé permet aux peuples d’analyser et de comprendre leur faiblesse et leur force…

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