Suites Series

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fr 21 août 2010

Suites et séries

Exercice 1. Etude de la suite récurrente définie par


(
u0 ∈ R
1 .
un+1 = 2−√ un

Exercice 2. On considère la suite définie par



x0 > 0
.
xn+1 = xn + x2n

a. Montrer que la suite (xn )n∈N tend vers +∞ quand n tend vers +∞.
b. On pose ∀n ∈ N, un = 2−n ln(xn ). Montrer que (un )n est convergente (on pourra étudier une série
faisant intervenir (un )n ).
n
c. En déduire qu’il existe α > 0, tel que xn ∼ α2 .
Exercice 3. Soit (un )n une suite réelle vérifiant ∀n ∈ N, 0 6 un 6 1 et (1 − un )un+1 > 14 .
a. Montrer que un est croissante.
b. Montrer que un tend vers 21 .
Exercice 4. a. Montrer que ∀n ∈ N, x2 + x + ln x = n admet une unique solution xn ∈ R∗+ .
b. Montrer que xn −−−−−→ +∞.
n→+∞
c. Donner un équivalent de xn pour x → +∞.
Exercice 5. a. On définit pour x ∈ R la suite
n  
Y x
un (x) := ch k .
2
k=1

Simplifier l’expression un (x) et déterminer u(x) := limn→+∞ un (x).


On utilisera la formule de duplication du sinus hyperbolique que l’on démontrera.
b. La fonction limite obtenue est-elle continue ?
Exercice 6. On considère la série des inverses des nombres entiers naturels strictement positifs dont
l’écriture décimal ne comporte pas le chiffre 9.
Montrer que celle-ci est convergente.
Exercice 7. Soit un le terme général d’une série positive convergente.
a. Montrer que un −−−−−→ 0.
n→+∞  
b. A t-on nécéssairement un = ◦ n1 quand n → +∞ ?

Exercice 8. Donner un équivalent en +∞ de la suite


2n
X 1
un := √ .
k=n+1
k

Exercice 9. a. Pour quelles valeurs de u0 la suite (un )n



u0 √
un+1 = 2 − un

est-elle définie ? On note I l’ensemble des valeurs de u0 telles que la suite (un )n soit bien définie.
b. Pour u0 ∈ I, étudier la convergence de la suite (un )n .

suites et séries, page 1


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Exercice 10. [Comparaison série intégrale]


a. Enoncer et démontrer le théorème de comparaison
P série intégrale :
Soit f : R+ → R+ décroissante, un = f (n), sn := nk=0 uk .
Montrer que la suite Z n+1
vn := sn − f (t)dt
0
converge et donner une interprétation graphique de ce résultat.
b. On suppose que f : R+ → R+ est dérivable et que f 0 est intégrable sur R+ .
Montrer que le résultat précédent reste valable.
Exercice 11. Donner un équivalent de
x
|sin t|
Z
φ(x) := dt
0 t
en +∞.
Exercice 12. CCP MP 2007
CV et somme de la série

X (n + 1) (n + 2)
ln
n (n + 3)
n=1

Exercice 13. CCP MP 2007


On considère la suite : i πh
un+1 = sin un ; u0 ∈ 0,
2
a. Déterminer  
1 1
lim 2 − 2
n→∞ u
n+1 un

P simple de un .
b. Donner un équivalent
c. Nature de la série un ?
Exercice 14. CCP MP 2007
Signe, au voisinage de +∞, de
1 1
un = arctan − sin
n n
Exercice 15. CCP MP 2007
Soient ( R √(n+1)π
sin t2 dt

an = √nπ
Rx
F (x) = 0 sin t2 dt


a. Montrer que an est le terme général d’une série CV.


b. En déduirePque limx→∞ F (x) existe.
c. Rayon de ∞ n
n=0 an x ?

Exercice 16. CCP MP 2007


On considère la suite
n
X 1
xn = n

k=0 k
n

a. Calculer sa limite l à partir d’un encadrement de k
b. Etudier la série de terme général un = xn − l
Exercice 17. CCP MP 2006
a. Nature et somme de la série de terme général
1
un = , n > 3.
2n (n + 1)(n − 2)
P∞ 1
(on admettra que ln(2) =
P∞ n=11 n2n ).
b. Montrer que ln(2) = n=1 n2n (on pourra utiliser une formule de Taylor).

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P∞ (−1)k
Exercice 18. Pour n > 1, on pose un = k=n

k+1
. Justifier la bonne définition de un , puis étudier
P
la convergence de la série un .

Exercice 19. On définit la suite récurente

0 < u0 < 1, ∀n ∈ N, un+1 = un − u2n .

a. Montrer que uPn converge, et donner sa limite.


b. Montrer que P u2n converge.
P un+1
c. Montrer que un et ln( un ) divergent.
1
d. Montrer que ∀n ∈ N, un < n+1 et que la suite (nun )n est croissante. Soit l sa limite (justifier).
l−vn P
e. On pose ∀n > 1, un = n . Montrer que la série (vn+1 − vn ) est convergente.
f. En déduire que un ∼ n1 .

suites et séries, page 3


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Solutions : Suites et séries

1√
Exercice 1. On pose f (x) = 2− x
. On a Df = R+ − {4}, et

1
f 0 (x) = √ √ > 0.
2 x(2 − x)2

Cherchons les points fixes :


√ √
f (x) = x ⇔ x(2 − x) − 1 = 0 ⇔ X 3 − 2X 2 + 1 = 0 (où on a posé X = x)
√ √
1+ 5 1− 5
⇔ (X − 1)(X − )(X − ) = 0.
2 2
√ √ √
Puisque X = x > 0, les seuls points fixes sont x = 1 et x = ( 1+2 5 )2 = 3+2 5 . On peut aussi, à partir
du calcul précédent, étudier le signe de f (x) − x, ce qui sera utile pour l’étude de la suite.
Finalement, on a le tableau de variations :

3+ 5
x 0 1 2 4 +∞
f 0 (x) + + + +
√ +∞
f 3+ 5
2 %
1% 0
1
2 % −∞ %
f (x) − x + − + +

Ainsi, on a :
Si x0 ∈ [4, +∞[, la suite n’est pas définie.
Si x0 ∈ [0, 1], l’intervalle [0, 1] est stable par f , la suite est monotone (car f croissante), et même
croissante (car√f (x) − x > 0), elle converge

vers le point fixe x = 1.
3+ 5 3+ 5
Si x0 ∈ [1, 2 ], l’intervalle [1, 2 ] est stable par f , la suite est monotone (car f croissante), et
même décroissante

(car f (x) − x 6 0), elle converge vers le point fixe x = 1.
3+ 5
Si x0 ∈ [ 2 [, dans un premier temps, la suite est croissante (car f (x) − x > 0), elle n’est pas majorée
par un point fixe, donc, à partir d’un certain rang, on aura un > 4, la suite n’est donc plus définie à
partir d’un certain rang.

Exercice 2. a. On a xn+1 − xn = x2n > 0, la suite est strictement croissante.


b. On a :
n n
!
X X
−k xk
un − u0 = (uk − uk−1 ) = 2 ln
x2k−1
k=1 k=1
n  
X 1
= 2−k ln 1 + (∗)
xk−1
k=1
  n  
1 X −k 1
6 ln 1 + 2 6 ln 1 + .
x0 x0
k=1

La série à termes positifs (∗) est donc convergente, et il vient alors que (un )n est convergente.

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c. Le résultat est intuitif, vu la définition de un . Etablissons le résultat proprement. Il s’agit de montrer


n 2n
qu’il existe α > 0 tel que xn − α2 = o(xn ), c’est à dire qu’il faut montrer que la quantité 1 − αxn
tend vers 0. On a n n
α2 α2 n
1− = 1 − 2n un = 1 − e2 (ln α−un ) .
xn e
On voit que nécessairement ln(α) doit être la limite de un . Mais cela n’est pas suffisant pour conclure,
car il faut que 2n (ln α − un ) tende vers 0. Reprenons donc les calculs de la question précédente à partir
de (∗). On a
n  ! +∞  !
n n
X
−k 1 X
−k 1
2 |un − ln α| = 2 u0 + 2 ln 1 + − u0 + 2 ln 1 +
xk−1 xk−1
k=1 k=1
+∞  
n
X
−k 1
=2 2 ln 1 +
xk−1
k=n+1
+∞  
X
−k 1
= 2 ln 1 +
xk+n−1
k=1
  +∞
1 X −k
6 ln 1 + 2
xn
k=1
 
1
6 ln 1 + −−−−−→ 0.
xn n→+∞

Ce qui achève la démonstration.

Exercice 3. a. On a 0 6 un 6 1, donc un+1 − un > un+1 − un un+1 > 14 > 0, la suite est donc
croissante.
b. Une suite à termes positifs qui est croissante et majorée est convergente vers une limite finie, que
l’on appellera l. Cette limite vérifie l − l2 > 41 , c’est à dire (2l − 1)2 6 0, ce qui est possible si et
seulement si l = 12 .

Exercice 4. a. On pose φ(x) = x2 + x + ln x. On a ∀x > 0, φ0 (x) = 2x + 1 − 1


x > 0, φ(x) −−−→ −∞
x→0
et φ(x) −−−−→ +∞. Ainsi, φ est bijective de ]0, +∞[ vers ] − ∞, +∞[, il existe, pour tout n ∈ N, donc
x→+∞
une unique solution à l’équation x2 + x + ln x = n.
b. Montrons d’abord que la suite (xn )n∈N est croissante. La question précédente montre que φ est
(strictement) croissante, et donc, comme on a ∀n ∈ N, φ(xn ) = n, on a xn+1 > xn , la suite est
croissante. On applique maintenant le théorème de convergence monotone : soit xn −−→ +∞, soit
+∞
xn −−→ l ∈ R∗+ . Si on se trouve dans le second cas, alors on a x2n + xn + ln xn −−−−−→ l2 + l + ln l ∈ R
+∞ n→+∞
et n −−−−−→ +∞, ce qui est contradictoire avec l’équation x2n + xn + ln xn = n. Ainsi, xn −−−−−→ +∞.
n→+∞ n→+∞
c. Déjà, par croissances comparées, et sachant que xn −−−−−→ +∞, on intuite que le résultat sera
n→+∞
√ √
xn ∼ n. On p va donc chercher à prouver que xn − n =n→+∞ o(xn ). De l’équation x2n + xn + ln xn = n

on tire n = x2n + xn + ln xn . Ensuite, on a
√ s
xn − n 1 ln(xn )
=1− 1+ + −−−−−→ 0
xn xn xn n→+∞

1 ln(xn )
puisque xn −
−−−−→
n→+∞
0 et xn − −−−−→
n→+∞
0. Ce qui achève la démonstration.

Exercice 5. Formule de duplication du sinus hyperbolique valable pour y ∈ R : sh 2y = 2 sh y ch y à


démontrer en revenant à la définition.
Ainsi, pour x 6= 0,
sh x
un (x) = n ,
2 sh 2xn

suites et séries, page 2


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et comme
sh x sh x
lim = 1, lim un (x) = .
x→0 x n→+∞ x
De plus, un (0) = 1 et la fonction u obtenue est continue.

Exercice 6. On considère les ensembles P0 := {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8} et pour n > 1,



Pn+1 := 10k + j, k ∈ Pn , j ∈ {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8}

qui décrivent l’ensemble des entiers dont l’écriture décimale ne comporte pas de 9.
Alors,
X 1 9 X 1
6
k 10 k
k∈Pn+1 k∈Pn

ce qui prouve la convergence de la série par théorème de sommation par paquets pour les séries à termes
positifs.

Exercice 7. a. On note sn la somme partielle de la série de terme général un .


Alors, un = sn − sn−1 , d’où le résultat.
b. Non : définissons la suite (un )n>1 de la façon suivante :

un = n1 si n est un carré


un = 0 sinon.

Alors, la série de terme général un est convergente et cela fournit bien le contre-exemple demandé.

Exercice 8. a. La fonction x → √1 est décroissante sur ]0, +∞, [ donc pour k > 1
×

Z k+1 Z k
1 1 1
√ dt 6 √ 6 √ dt
k t k k−1 t
d’où h√ √ i h√ √ i
2 2n + 1 − n + 1 6 sn 6 2 2n − n
√ √
et sn = 2( 2 − 1) n + ◦(1) quand n → +∞.

Exercice 9. √a.
Soit f (x) := 2 − x définie sur ] − ∞, 2].
On a donc pour n > 0 un+1 = f (un ), et nécéssairement u0 ∈] − ∞, 2] pour assurer l’existence de u1 .
Comme f (] − ∞, −2[) =]2, +∞[, on doit supposer u0 ∈ [−2, 2] pour assurer l’existence de u2 .
Enfin, f ([−2, 2]) = [0, 2] ⊂ [−2, 2], donc I = [−2, 2].
b.
Pour u0 ∈ [−2, 2], étudions la convergence de la suite (un )n : f admet un seul point fixe positif en
x = 1, et si (un )n converge, cette suite converge nécéssairement vers 1.
On a de plus pour tout x de [−2, 2[
1
f 0 (x) = √
2 2−x
et |f 0 (x)| < 1 si et seulement si x ∈ [−2, 47 [.
√ √
Enfin, f ([0, 2]) = [0, 2] et f est contractante sur l’intervalle fermé [0, 2] ⊂ [−2, 74 [ d’après le calcul
précédent ainsi que l’inégalité des accroissements finis, et on peut donc
√ appliquer le théorème du point
fixe sur cette intervalle en considérant la suite (un )n>2 car u2 ∈ [0, 2], et la suite (un )n converge vers
1.

Exercice 10. a. Par décroissance de f ,


Z k+2 Z k+1
f (t)dt 6 f (k + 1) 6 f (t)dt 6 f (k)
k+1 k

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donc vn > 0.
De plus,
Z n+2
vn+1 − vn = un+1 − f (t)dt
n+1
60

donc la suite (vn )n est décroissante minorée donc converge.


b. Si f est C 1 , on écrit
Z n+1 n+1
Z n+1
(t − a)f 0 (t)dt

f (t)dt = (t − a)f (t) n −
n n

et on choisit a = n + 1, ce qui donne le résultat.

Exercice 11. Notons



|sin t|
Z
In := dt.
(n−1)π t
x
Alors, si n := π , on a
n x
|sin t|
X Z
φ(x) = Ik + dt.
nπ t
k=1

De plus, le changement de variable par translation t = u + (n − 1)π donne pour n > 1


Z π
sin u
In = du
0 u + (n − 1)π

et comme sur l’intervalle [0, π]

1 1 1
6 6 ,
nπ u + (n − 1)π (n − 1)π

on obtient
2 2
6 In 6 .
nπ (n − 1)π
Ainsi, le théorème de comparaison série/intégrale pour des séries Σn f (n) où f est une fonction positive
décroissante donne l’équivalent
n
X 2
Ik ∼ ln n.
π
k=1

Enfin, les inégalités


x
|sin t|
Z
2
dt 6 In+1 6
nπ t nπ
et
x
ln n 6 ln 6 ln(n + 1)
π
permettent de conclure
2
φ(x) ∼x→+∞ ln x.
π
Exercice 12. Il suffit de remarquer que la série étudiée est une série télescopique, et plus précisément
que pour n > 1,
n
Y (k + 1)(k + 2) 3(n + 1)
= ,
k(k + 3) (n + 3)
k=1

d’où

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n
X (k + 1)(k + 2) (n + 1)
ln = ln 3 + ln
k(k + 3) (n + 3)
k=1
et par conséquent, la série converge et
+∞
X (k + 1)(k + 2)
ln = ln 3.
k(k + 3)
k=1

Exercice 13. a.
Comme u0 appartient à l’intervalle ]0, π2 , la suite (un ) est strcitement décroissante, elle est de plus
bornée, elle converge donc vers un point fixe de la fonction sinus situé dans [0, π2 ], et cela prouve que
(un ) admet 0 pour limite.
Cela permet donc d’effectuer le développement limité suivant valable pour n au voisinage de +∞ :

u3n
sin un = un − + ◦(u3n ),
6
d’où
u4n
sin2 un = u2n −
+ ◦(u4n ),
3
et par conséquent, toujours pour n au voisinage de +∞,

1 1 u2n − sin u2n 1


− = ∼ .
u2n+1 un2 2
un sin un2 3

b.
1 1
La série de terme général u2n+1
− u2n
est une série divergente à termes positifs, on peut donc affirmer
d’après la question précédente que, pour N au voisinage de +∞,
N −1
1 1 X 1 1 N
2 − 2 = 2 − 2 ∼ .
uN u0 u u n 3
n=0 n+1

ce qui donne ainsi l’équivalent r


3
un ∼n→+∞ .
n
c.
La série de terme général un est à termes positifs, et elle diverge d’après la question précédente.

Exercice 14. On effectue un développement limité de un pour n au voisinage de +∞ : on a

   
1 1 1 1 1
un = − 3 − − +◦
n 3n n 6n3 n3
 
1 1
=− 3 +◦ ,
6n n3
et un < 0 pour n suffisamment grand.

Exercice 15. a.
Les changements de variable u = t2 puis v = u + nπ donnent

1 (n+1)π sin u 1 π sin(v + nπ) (−1)n π sin v


Z Z Z
an = √ du = √ dv = √ dv,
2 nπ u 2 0 v + nπ 2 0 v + nπ
ce qui prouve que la série de terme général an est de signe alterné, et comme pour n > 0,
1 π sin v 1 π
Z Z
sin v
|an | = √ dv > p dv = |an+1 |,
2 0 v + nπ 2 0 v + (n + 1)π

suites et séries, page 5


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la suite (|an |)n est décroissante, et la série de terme général an converge d’après le théorème spécial
des séries alternées.
b.
Soit x > 0 : il existe un unique entier nx vérifiant l’inégalité nx π 6 x2 < (nx +1)π (remarquons l’égalité
2
nx = b xπ c ) et on peut écrire F (x) sous la forme
nx
X Z x
F (x) = ak + ε(x) où ε(x) := √ sin(t2 )dt,
k=0 nx π

ce qui donne par choix de nx |ε(x)| 6 anx +1 , et limx→+∞ F (x) existe d’après la question précédente.
Rπ n Rπ
c. Comme 0 sin vdv = 2, l’écriture de an sous la forme an = (−1) 2 0
√sin v dv prouvée au cours de
v+nπ
la première question donne l’encadrement
1 1
p 6 |an | 6 √ ,
(n + 1)π nπ
an+1
ce qui prouve la non nullité de chacun des termes de la suite (an )n>1 ainsi que la limite limn→+∞ an =
1, donc la série entière n>0 an xn est de rayon de convergence 1.
P

Exercice 16. a. Démontrons tout d’abord que pour n > 4 et 2 6 k 6 n − 2, on a l’inégalité entre
cofficients binomiaux    
n n
> .
k 2
En effet,
n

k (n − 2)(n − 3) . . . (n − k + 1) n−2n−3 n−k+1
n = = ... >1
2
3.4 . . . k k k−1 3
car tous les termes du produit précédent sont supérieurs à 1.
Pour n > 4, on a alors
n−2
2 X 1
xn = 2 + + n ,

n k k=2
d’où l’encadrement  
2 n 2 2
2 6 xn 6 2 + + n =2+ +n
n 2 n n(n − 1)
et par conséquent, limn→+∞ xn = 2.
b.
On peut écrire d’après la question précédente pour tout n > 4
2
x n − 2 = + εn
n
où εn > 0, donc la série de terme général xn − 2 est divergente.
1 1
Exercice 17. a. La série est absolument convergente, puisque par exemple ∀n > 3, 2n (n+1)(n−2) 6 2n
qui est le terme général d’une série géométrique (convergente). On calcule ensuite
N N  
X 1 X 1 1 1
= −
2n (n + 1)(n − 2) 3.2n n − 2 n + 1
n=3 n=3
N −2 N +1
X 1 1 X 1 1
= n+2

3.2 n 3.2n−1 n
n=1 n=4
N −2  
−7 X1 1 1 1 1
= + + + +O
12 n2n 3.23 3.25 32 .25 N
n=4
N −2  
−7 X 1 4 1
= n
+ +O
12 n2 9 N
n=1
7 4
−−−−−→ − ln 2 +
N →+∞ 12 9

suites et séries, page 6


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b. On applique l’inégalité de Taylor Lagrange à la fonction x 7→ ln(1 + x) entre 0 et x 6= 0, ce qui


donne
N
X (−1)n−1 N! |x|N +1
ln(1 + x) − xn 6
n (1 − |x|)N +1 (N + 1)!
n=1
 N +1
|x| 1
6 .
(1 − |x|) (N + 1)

Pour x = − 21 on obtient

N
X 1 1
− ln(2) + n
6 −−−−−→ 0,
n2 (N + 1) N →+∞
n=1

d’où le résultat.

Exercice 18.Pun est bien définie car c’est le reste d’une série qui converge (car elle est alternée). Pour
montrer que un est une série convergente, on remarque d’abord qu’en tant que reste d’une série
convergente, un → 0, et d’autre part, un est du signe de (−1)n . AutrementP dit, si l’on prouve que (un )n
est une suite décroissante, alors on aura prouvé la convergence de la série un par le critère des séries
alternées. On étudie donc
1 1 1 1
|un | − |un+1 | = (−1)n (un + un+1 ) = √ − √ +√ −√ + ...
n n+1 n+2 n+3
1 1 1 1
−√ +√ −√ +√ + ...
n+1 n+2 n+3 n+4
Groupons maintenant les termes de la série un deux par deux, et faisons de même pour la série un+1 ,
si bien que l’on considère les groupes de quatre termes de la forme
   
1 1 1 1
√ −√ − √ −√ .
n n+1 n+1 n+2

Or, l’étude de la fonction x 7→ √1x − √x+11


montre qu’elle est décroissante, si bien que la quantité
précédente est positive. Ceci assure donc que |un | − |un+1 | > 0, et donc la série est alternée.

Exercice 19. a. (un )n est décroissante, minorée car [0, 1] est stable par x 7→ x−x2 , donc convergente.
La Plimite vérifiePl = l − l2 , donc l = 0.
N −1 2 −1
b. n=0 un = N n=0 un − un+1 = u0 − uN , comme (un )n converge, la série converge. P
un+1 −1 un+1
c. un → 0, donc ln( un ) = ln(1−un ) ∼ −un , et les séries ont la même nature. On étudie N n=0 ln( un ) =
Q   
N −1 un+1
ln n=0 un = ln uuN0 → −∞, et donc les séries divergent.
d. Ici, le plus efficace est d’étudier la fonction x 7→ x − x2 , qui est croissante sur [0, 1/2] et atteint son
maximum 1/4 sur [0, 1] en 1/2. Par récurence on établit donc, ∀n ∈ N∗ , un+1 = f (un ) < f ( n+1 1
)=
n 1
(n+1)2
< n+2 . Ensuite, on étudie (n + 1)un+1 − nun = un (1 − (n + 1)un ) > 0. La suite étant majorée
par 1, elle converge vers 0 6 l 6 1.
e. La série est téléscopique et vn = l − nun → 0.
f. Il s’agit de montrer que l = 1. Sinon, on calcule explicitement la série précédente, dont le terme
général serait alors −un + (n + 1)u2n ∼ (l − 1)un (puisque −1 + (n + 1)un → l − 1), et donc divergerait.

suites et séries, page 7

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