Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2 - Beith
2 - Beith
- Valeur numérique : 2
- Planète : Saturne
- Signification : La Maison
Notions - Clefs :
- L'action de bénir
- La trame de la création
- Les arcanes du temps
Objet de toutes les quêtes, splendeur de toutes les splendeurs, quel que soit le
nom qu'on lui donne, Beith est la Maison originelle, le berceau de notre âme.
Elle est la substance même de la Mère divine, la trame qui soutient les univers et
les mondes. Elle est aujourd'hui la Terre Nouvelle, la Demeure de l'Homme
Nouveau. Dans sa Présence, nous sommes chez nous sur cette planète, dans un
corps physique en parfaite harmonie avec le corps de Lumière.
Beith dans le tirage nous transmet un magnifique message. Le but de notre quête
est proche. Elle nous invite à regarder une situation avec l'oeil de l'Intelligence
Binah), qui ne se laisse pas tromper par les apparences. Elle nous hausse dans la
conscience souveraine de l'Unité.
Egalement, sur un plan plus "matériel", elle peut attirer notre attention sur le lieu
où nous résidons, ou que nous prévoyons d'habiter. Nous devons l'aimer, le
respecter, peut-être changer notre façon d'y vivre, et même l'identifier à la beauté
de Beith.
Beith est la claire lumière qui remplit toute chose, de l'infiniment petit à
l'infiniment grand. Celui qui est revenu chez lui ne craint plus rien, car plus rien
n'est " extérieur ", séparé de lui. Il peut goûter aux Noces Mystiques, et
connaître l'eucharistie de l'ère nouvelle, où le corps lui-même est Pain de Vie
animé par le Sang Lumière.
Beith régit la planète Saturne. En effet le temps est aussi notre demeure dans
l'incarnation, offert à notre libre arbitre. Cette Lettre extraordinaire est une clef
précieuse pour le transcender et goûter la paix rayonnante de l'éternel présent.
Beith est l'initiale du mot "Baroukh", utilisé pour bénir ( Baraka : bénédiction
). Elle est la Lettre choisie par l'Eternel pour présider à la création du monde.
Cela signifie que nous sommes tous bénis, quels que soient nos choix ou nos
erreurs, car nous sommes les enfants de Aleph-Beith, le Père-Mère.
Nous portons tous sur notre front la marque invisible de cette bénédiction
sacrée.
La question de Beith
Je suis là. Ecoute ma voix qui te parle aucreux de la Terre vivante. Je suis dans
la nature généreuse, mais aussi dans le béton des villes. Je suis l'endroit où tu
habites. Aime-le, qu'il soit un palais ou unehumble chambre transitoire. Appelle
ma lumière en lui, afin que Je le remplisse. Respecte-le,et souviens-toi que tu es
en Moi : partout tu es chez toi.
O Beith, ô ma Demeure
Tu as inscrit ton Nom sur mon front Comme une promesse de retrouvailles.
Amen
« Je les mènerai à ma sainte montagne, je les comblerai de joie dans ma maison
de prière. Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car
ma maison (Beith) sera appelée maison de prière pour tous les peuples. » (Isaïe
56 : 7)
Symbolisme
Origine
Signification
Dedans, foyer, intérieur, intime, nourricier, nourriture, abri, voûte, voûte céleste,
vie de famille : couple.
Langue hébraïque
Forme de la lettre
Beth est formé de trois vav associés avec une ouverture sur la gauche : la
direction du nord qui correspond au verset : "je retirerais ensuite ma puissance
protectrice et tu auras une vision de ce qui découle de Mon Existence. Toutefois,
Ma propre essence ne peut-être vue".(Exode 33:23)
Par son coin gauche supérieur, le beth indique la direction des Cieux,
reconnaissant l'existence du Créateur, et témoignant que les merveilleuses lois
de la nature et de l'univers ne sont pas le fruit du hasard, mais sont l'oeuvre d'un
D-ieu Unique.
Ceci explique que l'homme peut accéder à une compréhension de D-ieu par
l'étude de sa création (la Torah), puisqu'il est impossible de le comprendre en
Son essence par un simple processus intellectuel.
Guématria
Cette lettre a la forme d'un abri fermé sur trois côtés et ouvert à gauche.
Le sens principal de Bet est la maison, un édifice, une construction. "C'est par la
Sagesse qu'une maison s'édifie et c'est par le discernement qu'elle se consolide"
(Proverbes chap 23 vers 3). Bet est sur la voie du Discernement dans l'Arbre de
Vie.
Un autre sens de cette lettre est la fille, le féminin. Bet est une préposition qui
connote aussi bien l'intériorité que l'accompagnement. Fille et maison suggèrent
la douceur d'un foyer à l'abri des vicissitudes: mais pour passer de l'une à l'autre,
de "bat", la fille, à "beyt", la maison, il faut ajouter la lettre Yod, image de la loi
morale, par le biais des dix commandements (voir Yod ci-dessous). La
construction d'un intérieur ne peut s'identifier au féminin que si son fondement
est la Loi morale, alors l'esprit qui y règne est une âme supérieure.
La valeur de Bet est deux. Bet est le battant d'une porte. En araméen, "bab" avec
un double Bet est une porte à deux battants: première lettre de l'Ecriture, cette
lettre a été choisie pour créer l'univers.
Les deux premiers mots de la Bible commencent par un Bet: le premier mot est
un contenant, un intérieur offert, celui du Commencement (béreshit). Le
deuxième mot "crée" (bara) où Bet est la fille de l'unité, la différenciation et le
discernement étant les préludes de toute création. Duelle, la lettre Bet est la
première manifestation du multiple.
Sur le plan divin, Bet est le paradoxe des paradoxes: l'univers a-t-il une réalité
en dehors du divin ? Si le divin est l'unicité et la totalité y a-t-il une place pour
l'homme ? D'où l'impression intime d'être et de ne pas être à la fois, le sentiment
de va-et-vient de l'onde existentielle. La réalité est duelle: dans la tradition
biblique, chaque chose est ou a son contraire, Bet est à la fois intérieur et
extérieur. Suivie par Ghimel et par Dalet, Bet forme avec celles-ci le mot
"bégued" qui signifie à la fois vêtement ou protection, et trahison ou mise à nu!
Une grande partie de la symbolique biblique est duelle, qu'elle provienne des
rites traditionnels ou des diverses descriptions d'objets, d'édifices ou de lieux,
notamment le tombeau des patriarches, contenant Adam et Eve, Abraham et
Sarah, Isaac et Rébecca (makhpelah).
En hébreu, père et mère commencent par aleph, fils et fille commencent par Bet:
Bet est ainsi la deuxième génération, celle qui a déjà reçu l'enseignement de son
aîné, Aleph. Néanmoins Bet est aussi la maison de l'étude, l'abri de la Torah, la
nouvelle génération qui apprend aussi par elle- même. L'enseignement doit être
toujours répété deux fois: apprendre en araméen c'est répéter deux fois.
Beith est la première lettre de la Bible. Celle qui commence le premier mot :
Bereshit. Le nom de cette lettre signifie littéralement « Maison ». Beith est
l'archétype de la maison, celle qui accueille la vie, la chaleur, la famille et le
sacré. Beith est la matrice qui va accueillir la Présence divine invisible
manifestée par Alef, la première lettre de l'alphabet hébreux.
Autrement dit avec Beith, on tombe dans la génération et dans le temps mais
aussi dans la Révélation divine puisque la Torah commence par Beith. C'est
comme si pour comprendre pleinement la parole de Dieu, l'homme avait dû
nécessairement passer par la Création et la vie dans le monde matériel afin
d'exercer pleinement son intelligence et sa puissance de discernement, Binah en
hébreu qui commence également par la lettre Beith. C'est donc par l'étude de la
Création que nous pouvons nous approcher de l'Ineffable qui ne peut-être connu
par une simple abstraction intellectuelle.
« La lettre Beith (=2) désigne deux choses réunies, nottament deux points, un
enseveli dans le mystère et un capable d'être révélé ; et comme ils
sont inséparables ils sont tous deux réunis dans un seul terme : reshit,
commencement. » Sépher haZohar 1 :7b.
Que se joue-t-il dans le 2 (de la lettre Beit), dans la relation humaine de base dès
le début de la Tora ? Le psaume 62, 12 de David dit : A'hate dibbér Elohim,
chétayim-zou chamâti ki ôz lé Elohim. "Une fois a parlé Elohim, deux fois cela
je l'ai entendu, c'est que la force appartient à Elohim".
Continuons cette démonstration Quand on base tout l'ordre des lettres hébraïques
sur le 2, cette justification absolue de la vérité du multiple est encore mise en
valeur : l'addition des lettres de tout l'alphabet par groupes de trois à partir de la
lettre beit y forme alors toujours un total de 9 qui est le chiffre de la
vérité, éméte (1+4+4 = 9). En effet, voici cette suite :
Par contre, si on commençait selon l'ordre alphabétique, à tout baser sur l'ordre
du 1, à partir de la lettre aléf, l'addition des lettres par groupes de trois formerait
toujours un total de 6 qui est le chiffre du mensonge, chéqér (3+1+2 = 6) :
Lettre double, cette labiale est la 2ième lettre de l’Alephbeith et prend place sur la
paire de branches de la menora issue du Vav, symétriquement au Phé.
La Lune et la 2ième lame majeure du Tarot, intitulée « La Papesse » viennent s’y
superposer.
La carte représente une femme voilée coiffée d’une Tiare à deux couronnes
surmontée de la Lune. Assise entre les 2 colonnes du temple, elle tient un livre
entrouvert dans ses mains : Elle est une allégorie de la Sagesse cachée.
2e: eaux d’en haut <> eaux d’en bas 5e: oiseaux <> poissons
I___________________________I
La symétrie existant dans ce schéma entre ‘arbre’ et ‘homme’ est illustrée dans
les chapitres 2 et 3 de la Genèse, où nous voyons dans l’Eden : L’arbre de vie
opposé à l’arbre de la science du Bien et du Mal. Ce dernier provoquera la
«chute » de l’homme, dont la Rédemption se réalisera sur «l’arbre de la croix».
Cependant, la structure en hexade (2 x 3) de la création nous amène à parler de
l’hexagone étoilé, le «bouclier de David». Dans (Genl5,1) Dieu dit à Abraham:
« Je suis ton bouclier » et dans (Ps7,11): « Mon bouclier est en Dieu. »
Les 12 premiers nombres y ont été placés de manière à la rendre ‘magique’ : sur
chacun des côtés la somme est identique et égale à 26, valeur du tétragramme.
Entrer dans le Beith (mot qui signifie ‘maison’), c’est entrer dans la «Maison de
Dieu », dans le Temple. Or, St Paul ne dit-il pas dans la 1e lettre aux Corinthiens
(3,6) : « Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu ? ».
Lorsque endormi, la tête posée sur une pierre, il fit le songe de l’échelle
(Genèse, 28,18-19). Le lendemain il prit cette pierre, en fit un autel, y versa de
l’huile et donna au lieu de l’événement le nom de Bethel.
Bethel et la pierre sont donc liés. En effet, ‘pierre’ se dit en hébreu אבן:
(14+2+1=17 > 8) et dans ce mot, nous trouvons : = באPère et = בןFils.
Le temple que nous sommes contient ce double aspect : émetteur et récepteur,
semblable à un ‘relais’. Il est donc cohérent de voir sur la menora,la Lune se
superposer à Beith ; la Lune qui reçoit la lumière du Soleil et la renvoie.
Beith s’écrit ביתen toutes lettres (22+10+2= 34 > 7), valeur רוח, l’Esprit.
(8+6+20= 34 > 7
Le Nombre 2.
la femme qui doit écraser la tête du serpent, c’est l’intelligence qui surmonte
toujours le courant des forces aveugles.
Mais nous avons aussi vu dans le premier tome, que ce Nombre deux s’il est
féminin par rapport au Nombre Un, est masculin par rapport au Nombre trois
qu’il féconde ; chaque Nombre possédant cet androgynat qui s’exprime en
polarité différente suivant le Nombre qui le précède ou qui lui succède. Le
Nombre Deux c’est aussi le Yin et le Yang, dont la représentation dans les
trigrammes de Fohi fait l’unité par le trait plein le Yang, et le Yin, le binaire par
deux demi-traits. C’est aussi les deux colonnes symboliques du temple
cabbalistique de Salomon Jakin et Bohas que nous retrouvons dans la
représentation hiéroglyphique de la lame du livre de Thoth et qui figure derrière
le trône de la Papesse. Ces deux colonnes sont le principe de dualisation de
l’essence homogène divine en deux bases fondamentales dont l’une est la
nécessité (Destin) et l’autre la liberté (Providence). Le binaire sera donc la
condition incontournable de toute manifestation ; tout est double dans la création
et ce qui en est le principe unificateur c’est le troisième terme qu’engendre cette
dualité et qui est l’analogie des contraires. la Lune, le double de la lumière
solaire sur le plan planétaire, sera la manifestation symbolique du pouvoir
fécondant de cette Matrice universelle qui est la souveraine de cette puissante
énergie sexuelle qui serpente en toute chose. Le Nombre Deux est le binaire qui
est la source du choix et de la liberté, mais aussi de la révélation. La vérité pour
se manifester à la conscience doit avoir un doute possible ; la lumière n’est
identifiable que par l’ombre qui la contraste ; on ne prend conscience d’une
chose que par l’existence de son contraire ; le verbe est double exotérique et
ésotérique, en cela la Papesse dans sa figure hiéroglyphique de la lame du livre
de Thoth est justement à demi voilée, et tient dans une main un livre à moitié
ouvert et dans l’autre deux clés, le sens signifiant et le sens cachant. Le Nombre
Deux était dans l’ancienne Égypte la puissance Mer dont le hiéroglyphe
représente un compas avec ses deux pointes figurant deux polarités de nature
différente d’une même réalité qui les relie. Mer était la puissance sexuelle qui
pousse vers leur réunion deux complémentaires séparés par des forces
répulsives.
Indéfiniment.
Il ne s’épuise jamais.