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République Française

MINISTÈRE DE LA COOPÉRATION

ÉTUDE SUR LES BÂTIMENTS D’ÉLEVAGE


UTILISÉS EN PRODUCTION PORCINE
EN ZONE TROPICALE

Par

Jean-Jacques DELATE

Octobre 1994

CIRAD-EMVT
Département d’ilevage
et de Médecine vétérinaire
du CIRAD’ : i
10, rue Pierre Curie
94704 - Maisons-Alfort Cedex - France
IIIIIII
Ill11
11111
iiiill1111111
Ill1
*09002229*

i
@ Ministère de la Coopération/CIRAD-EM 1994 '.
Tous droits de traduction, de reproductioniphr tous g&x&d&s,
de diffusion et de cession réservés pour tous pays.
AUTEUR: J-J DELATE ACCES AU DOCUMENT
- centredocumentationdu Ministère de la Coopération
- centrede documentationdu CIRAD-EMVT

ORGANISME AUTEUR : CIRAD-EMVT

ETUDE FINANCEE PAR :


France,Ministère de la Coopération
Fondsd’Aide et de Coopération

REFERENCE : cde 94 0019100 230


du 11/2/1994- Haïti

TITRE :
ETUDE SUR LES BATIMENTS D’ELEVAGE UTILISES EN PRODUCTION PORCINE
EN ZONE TROPICALE

TYPE D’APPROCHE : Etudethématique

DATE ET LIEU DE PUBLICATION : Octobre1994,Maisons-Alfort (France)

PAYS OU REGIONS CONCERNES: Zonetropicale

MOTS-CLES : Porc, conduited’élevage,bâtiment,conception,norme technique.

RESUME :

Cette étudefait une présentationdes conditionsque doivent remplir les différents bâtiments
qui composentun élevageporcin. En fonction desvariationsphysiologiquesdu porc au cours
des différents stades de sa vie, l’auteur définit les caractéristiquessouhaitablespour un
élevageidéal. Une description des porcheriesutilisées en zone tropicale est réalisée,une
analysedes facteurs limitants est faite pour chaquetype de structure. Les solutionsretenues
dansle cadredu PRPR en Haïti sont décritesen détail et les plans de distribution sontjoints.
Un examendesdifférents matériauxqui entrentdansla constructiondes élevagesde porcs est
réaliséen fournissant un avis sur leur aptitudetechnique.A partir de l’expérienceacquise,
l’auteur fait desrecommandationssur certainséquipementset proposentquelquesplanstypes
d’élevageporcin.

1
-”

Table des matières

1. INTRODUCTION

2. GENERALITES 4

2.1 Comportement du porc 4


2.1.1 Comportement ludique 5
5
2.1.2 Comportement social
6
‘2.2 Variations physiologiques au cours de la croissance
2.2.1 Le porcelet 6
2.2.2 Porcs a l’engrais 8
2.2.3 Reproducteurs 9

10
2.3 Caractéristiques des zones tropicales
10
2.4 Environnement technologique

3. DIFFERENTS TYPES DE BATîMEhiTb’RENCONTRES


3.1 Porcheries traditionnelles 1 il
,3.1.1 Les petites unités : type 1 12.’
3.1.2 Moyennes unités : type 2 14
3.1.3 Elevages de type industriel : type 3 17
‘_
3.2 Commentaires 18
3.2.1 Eleveurs de type 1 118
3.2.2 Eleveurs de types 2 et 3 20

4. §BLiJTlONS MISES EN OEUIkE’DANS LE CADRE tiJ PRPR 21

4.1 La conduite en bandes 21


21
4.1.1 Intérêt de cette conduite
4.1.2 Principe de la conduite en bandes 22
4.1.3 Les méthodes de calcul pour déterminer le nombre de bandes 22
23
4.1.4 Mode de calcul des différents compartiments

4.2 Centre de Thomassin 25


4.2.1 Infrastructures 26
4.2.2 Description des bâtiments 27
4.2.3 L’exécution pratique 31

4.3 Commentaires 31

5. RECOMMANDATIONS PROPOSEES 33

33
5.1 Recommandations générales
33
5.2 Schémas de bases

33
5.3 Estimation des besoins minimaux
33
5.3.1 Normes thermiques

2 ”
5.3.2 Cahier des charges des différents ateliers 34

6. LES MATERIAUX UTILISES 40


6.1 Le choix des matériaux 40
6.1.1 L’utilisation du ciment et du béton 40
6.1.2 Le métal 41,

6.2 Les sols ,’ 41


6.2.1 Les matériaux 41
6.2.2 Les matériaux pour les toitures 44

6.3 Le matériel d’élevage ., 46


6.3.1 Description des matériaux disponibles 47

7. CONCLUSION 52

8. ANNEXE1 : PLAN DU CMP DE THOMASSIN 53

9. ANNEXE 2 : PLAN D’UN ELEVAGE SEMI PLEIN A@ DE ,32 TRU,!ES,. 60

10. ANNEXE 3 : PLAN D’UN ELEVAGE NAISSEUR-ENGRAISSEUR DE:56


TRUIES 62
!
II. ANNEXE 4 : MATERIEL D’ELEVAGE ’ 63

1’2. ANNEXE 5 : PLAN ELEVAGE DE SELECTION DE 56 TRUIES 68

13. ANNEXE 6 : TARIF INDICATIF DES MATERIAUX’LES PLUS COURANTS 72

14. ANNEXE 7 : CAGE DE MISE BAS EN ELEVAGE PLEIN-AIR 73


1’ ,,d
:

3
1. Introduction
L’homme et les animaux ont toujourscherchéà seprotégerdesintempériesou desagressions
climatiques.Avec la domesticationde certainesespècesanimales,les éleveursont privilégié
la préservationde leur cheptel des vols ou des prédateurs.La sécurité-de leurs biens étant
assurée,les éleveursont progressivementaméliorél’environnementdestroupeaux.Lorsquela
notion de rentabilité a fait partie des principes de l’élevage, il a été nécessairede pouvoir
surveiller les différentes étapesde la reproduction du troupeau, mais aussi de vérifier sa
consommationd’aliments et son état de santé. Ce phénomènes’est accentué avec la
sédentarisationde certainstypes d’élevages.Puis, en fonction des climats, 1”organisationde
l’exploitation agricoles’étantstructurée,une spécialisationdes bâtimentsestapparue.

L’évolution desconstructionsa peu évoluéau coursde l’histoire, mais avec~‘intensifïcation


de la productionet les,progrèsde la technologie,ce sièclea apportéde profondschangements.

Dans le. cadrede cette étude,nous nous intéresseronsexclusivement à l’habitat du porc en


zone tropicale. L’évolution dansla conceptiondes bâtiments s’est faite jusqu’au cours,des
annéessoixante,puis on constateun arrêt brua de celle-k Les progrèsimportants‘quiont été
réalisésen élevageindustrieln’ont pasété transposés,Le but de ce travail est de faire un bilan
desstructuresexistanteset de proposerdesaméliorationstechniquesréalistes. :
~

2; Généralités

2. i ‘Comportement du porc
L’habitat est une forme d’expressionculturelle et sociale,ce qui revient à dire que dansles
conditions idéales, l’individu doit avoir une sensationde bien-être lorsqu’il’se trouve à
l’int&ieur de sa maison.Les étudessur le comportementanimal ~montrent que ce phénomène
est transposableà beaucoupd’espècesanimales,dont le porc.

Le porc est un animal omnivore, qui dispose d’une denture non spécialisée, mais efficace,
associée à une ossature et une musculature puissantes. Par ailleurs, son i développement
musculaire importantet -laforme coniquede la partie antérieure de soncorpslui, confêrentune
grandeforce. Ce qui revient à dire qu’il est capable de détruire à peu près n’i@porte quel type
d’équipementou de bâtiment,s’il n’a pas été spécialement conçu,pour cet usage;

Le porc est un animal qui aime à jouer et ce phénomène s’accentue lorsqu’il est en groupe.
Ceci a des conséquencesimportantessur les bâtiments, car il faudra intégrer des notions
d’espacesdisponiblespar animal, d’acoustiquedes salles, de conception des loges et des
matériauxutilisés.

4
Fautederespectercesconditions,on s’exposeaux préjudicessuivants:

l caudophagie,
l cannibalisme,
l diminution’desrendements,
l destructiondessystèmesde fermetures,
l destruction dessolset desparois.

2;l.l Comportement ludique

Souvent,l’origine de cesdégradationsest la conséquence deI&odes ludiques.Le porc est un


animal curieux qui cherche à identifier tout ce qui est nouveau, La principale façon de
découvrir’est de sentir ou de manger,le porc fait alorsintervenirson groin ou sa’bouche.Si le
matérielutilisé présentela moindre faiblesse,modification aprèspressionou Char@mentde
texture, et en l’absencede désagrément( goût désagréable ou électricité), il devient, alors,une
sourcepossiblede jeux, qui entraînerasa dégradationrapide. Ce phénomènes’accentueen
fonction de l’âge, c’est ainsi qu’en post-sevrageet en début d’engraissement,les porcelets
arrivent à détruiretous les matériauxqui sont dansleur environnement.

Il faut égalementtenir compte du fait qu’à l’état sauvage,le porc est un animal fouisseur,il
fouille le sol avec son groin à la recherchede sanourriture. En quelquesmois, des truies sont
capablesde perforer desmurs en blocs de béton(non enduits) et desporcs à l’engraissement,
de détériorer une dalle en ciment. En plein air, les animaux utilisent cette capacitépour
creuserdescavitésdansle sol qui, en seremplissantd’eau,leur permettentde se baigner,et le
plus souventprès des murs, ce qui fragilise ces derniers. Le grillage non électrifié est un
matérielà proscrire, car lesanimauxjouent rapidementavec‘etle détruisenten peu de temps.
Ils aiment également’se frotter sur des surfaces rugueuses;en l’absencede :Phénomènes
pathologiques,et compte tenu de leur poids et de leur puissance,ils arrivent, avec le temps,à
détruiredesmurs mal faits.

Danslesparcs‘enplein air, les truiesjouent aveclescailloux,~et~ce jeu anodinentraîneparfois


des conséquences surprenantes,telle l’inondation des parcs,’le système de drainage,étant
bouchépar despierres.Parmi lesnombreuxpointsqui pourraientêtre évoques,il faut signaler
le plaisir évident-que les verratsont à jouer avecles portes‘métalliques.Le bruit produit doit
être à l’origine de ce phénomène.Si la conceptionou le systèmede fixation desportes sont
mauvais,en quelquessemaines,le verrat auraeu raisonde cet obstacle.N

2.1.2 Comportement social

Le porc a commecaractéristiqued’avoir, commebeaucoupd’espèces,une forme de hiérarchie


sociale.Dansles faits, ceci setraduit par la présenced’animaux:
0 dominés,
0 dominants,
0 indéterminés.

5
, Ce phénomène,est particulièrementimportant pour l’alimentation et ,commencedès le ‘plus
jeune âge.Sansinterventionde l’éleveur,ceci entraînedespertes.ou desretardsdecroissance
très importants. Les phénomènes.de compétition alimentaire durent toute ~la ‘carrièredes
animaux,,il faut donc en tenir comptedansla conceptiondes,bâtiments. .1’ ‘_’

Il existeune très forte agressivitéentrelesmâlesqui ne sont pasélevésensemble!Lorsqueles


animauxsont mélangés,on assisteà de violentesbagarresqui entraînentde.graveslésions.
Les mères allaitantes sont très agressivesvis-à-vis des intrus qui s’approchent de leurs
porcelets.Ceci fût à l’origine debien desdrames,enfantsblessésou tuéspar destruies., .

Ce dernier point a permis,,de rappeler que le porc peut être,un animal dangereuxpour
l’homme. L’associationd’une grandeforce de,l’encolure et ,la.présencede canines acérées
font queles verratsconstituentdesanimauxqu’il faut manipuleravecprécaution.fMêmesi les.
truies ne sont systématiquementpasagressives,ellespeuventreprésenterun risque’et, parjeu,
créerdesaccidents.Cet aspectdevraêtre intégrélors de la conceptiondesbâtiments.

2.2 Variations physiologiques au cours de la croissance

Au coursde sa croissanceet lors ‘desdifférentes,phasesqui marquentla vie d’adulte du porc,


les besoinsrelatifs à son environnementévoluent de façon importante. C’est cetque nous
allonsnousefforcer de montrer danslesprochainsparagraphes.

2.2.1 Le porcelet
,, .’
I

2.2.1.1 Porceletsousla mère 8. 8, ”


Le jeunetà sanaissancea un poids comprisentre,600et 2 000 g. La duréede la mise basvarie
en fonction du nombre de porcelets,de l?âgede la truie et d’autres facteurs,‘en moyennele
part est comprisentre 3O’et120minutes. La températurede la mèreest de l’ordre de 39,5T .
Le porceletriait nu avec, parfois, ‘encoreune partie de sesenveloppesfoetales. Sesréserves,’
énergetiquessont faibles, il estmouillé, il doit doncrapidementtrouver une sourcede chaleur
pour se réchaufferet pouvoir se nourrir. La mamellede sa mère remplit ces deux conditions.
La vigueur du porcelet à la naissance,ainsi que son rang de mise bas, va conditionnerson
avenir.En effet, lespremiersnésdisposerontdesmeilleurestétinesainsi que,ducolostrumen
quantitésuffknte, ce qui ne seraplus le caspour lesderniers.

Les’jeunes doivent se sécherseuls,car les truies ne lèchentpas leur :petits.-Il faut donc que
l’environnementthermique soit compris entre 30 et 32 “C afin que le séchages’effectuele
plus rapidementpossible.De même, il faut éviter la présencede courants’d’air qui feront
frissonnerles porceletset qui utiliseraientalors leur peu de réservespour se r&hauffer.z I
: ..-
Le porcelet va donc, pour se réchauffer, chercherle contact de sa mère qui est la source
naturelle de chaleur. En raison du nombre important de petits, la mère ne peut surveiller.
l’int&gralité de la portée, ce qui se traduit par des’porcelets qui medent écrasés.Ce
phénomène,est plus important dansles 48 premièresheuresde leur vie, car ils ‘sontencore
faibleset réagissentlentement,de plus ils dormentsouventagglutinéscontre leur mère ce qui
augmentele risque d’écrasement.Cette constatationa été à l’origine de la fabrication des
cagesde misesbas qui limitent les déplacementsde la truie et l’oblige à se ,coucheren deux
temps.

6
Au’ cours de sa croissance,le poids du porcelet-6voluetrès’vite, de ‘1‘kg à la :naissanceen
moyennepour les races:européennes, il passe,,à5 kg à trois semaines,et à plus de 7 kg au
sevrage.Ceci ‘correspondà :un GMQ de l’ordre de 300 g par jour, ce:qui est considérableet
nécessiteun environnementfavorable.La périoded’allaitementcomporte1 plusieurs,phases‘:

l ’ régimelacté strict, -1
l ‘régimelactéplus initiation à une alimentationsolide, ’ ”
l alimentationmixte, 31,
l sevrage. ‘1

Ces variations de!régime vont ‘entraînerdes différences de’comportementqui auront des


conséquences ‘sur le niveau~sanitairedesanimaux,de m&meque‘le niveau1‘de‘la production
laitière -de la mère-va considérablement influencer la vitesseide croissance.des jeunes et
conditionner ainsila datedu sevrage.
,

2.2.1.2 Sevrage ,’ _, ,, ’

Il s’agit, commedanspresquetoutesles espècesanimales,d’une périodedifficile. Le sevrage


consiste&Passer,avecune transition plus ou moins complète;d’un aliment’liquide équilibré
et chaudà unenourriture solide,froide et plus ou’moins bien,adaptée.Dans le cadre.decette
étude,le régimealimentaireestfourni par l’éleveur,par conséquent,la qualitéde la ration sera
directement tributaire de ses moyens économiqueset de sa compétencetechmque. Le
développementdesélevageshors sol a permis aux chercheursd’appréhenderavec efficacité
lesbesoinsdesporceletspour cettepériode.
L’alimentation constitue un des obstaclesmajeurs à surmonter pour faciliter ce passage,
l’expérience.nous a montré que l’environnement.physiquejoue égalementun rôle important.
Le stressqui découledu sevrageest‘trèsfort ; ‘eneffet, la rupture avec,la sécuritématernelle,
qui apporte la chaleur, une alimentationlactée, entraîne des conséquencesphysiologiques
importantes.: Sansapprentissage; le porcelet,doit réagir rapidementà ,un environnementtrès
différent. Ce,phénom&neest plus accentuédansles elevagesde type intensif, car les jeunes
changent:

l de site,
l de type de bâtiment,
l d’aliment, malgré.le fait que lors du sevragela production‘laitière de la mère ne soit plus
aussiimportante.
:
En élevageextensif, cesparamètresjouent moins :En effet, ,enraison d’un sevragetardif, la
productionlaitière est devenuepresquenulle, ce qui facilite la transitionalimentaire.

Dans tous les cas, le savoir-fairede l’éleveurest très important pour faciliter cette transition
car, en fonction de,sonexpérience,il pourramodifier l’environnement,~ ce qui permettraainsi
aux animauxde s’adapterdansles meilleures.conditions possiblesà la secondephase.de leur
croissance. ,’ ‘,
2.2.2 Porcs à l’engrais !
Dans la présenteétude,ce.terme seraretenupour les animauxdont le poids est compris entre
15A 20 kg en débutd’engraissement et pour finir, entreSO-70kg ( la Dominique, Viêt nam) et
150 kg ( Madagascar).Ces chiffres concernentl’élevage’traditionnel ; pour les élevages
intensifs,le poids vif à l’abattageresteà peuprèshomogèneaux environsde 90-l 00 kg ‘vif.
.’
Cette périodephysiologiquene posepasde gros problèmestechniques,les animaux ont ‘déjà
acquisleur potentiel de croissancequi est lui mêmeconditionnépar la génétiquemais surtout
par leur niveau sanitaire.En effet, un animalqui a eu desproblèmesrespiratoiresou digestifs
en post-sevragesera pénalisétout au long de sa carrière; De même, les ~caractéristiques
génétiquesdéterminentles capacitésde croissancemaximalesqui pourront &re extériorisées
si les conditions d’élevagele permettent.Il est donc possible de déterminer les seuils.de
production d’un élevage donnéen fonction de ces paramètresdéfinis précédemment.Pour
atteindreun niveaudeproductivitéthéorique,lesconditionsà respectersont :

l l’alimentation,
l le confort desanimaux,
l l’environnementsanitaire.

Cette périodede production,dansle contextede cette étude,constituela phasela plus simple


à réaliser.En effet, les contraintesd’élevagesont’relativementfaciles à gérer. Il n’y a pasou
peu de regroupement important d’animaux, ce ‘qui limite les phénomènesclassiquesde
contaminationque l’on rencontre dans les ateliers d’engraissementde type industriel. Les
animaux ont en généralacquisune bonneimmunité et l’exigencemajeure est la qualité de
l’alimentation, car le climat tropical est relativement‘favorable,tout au moins au début, pour
cette phasede la production.Les bâtimentstraditionnelsofIrent souventun confort suffisant.

Le comportementdes animauxévolueavec l’âge ; au fur et à mesurequ’ils vieillissent, leur


activite ludique se réduit de façon importanteet le sommeiloccupe.une part importantede la
journ6e.Pour les’animauxen fin d’engraissement ( poids supérieurà 70 kg), la situationest un
peu différente, car leur physiologie,et doncleur métabolisme,ont changé.De plus,’du fait de
la presence d’une génétique traditionnelle et en raison d’une alimentation souvent
déséquilibrée,les porcs sont graset l’ensemblede ces facteursfait que les .animauxont ‘plus
de difficultés à s’adapterà la chaleuret à desbâtimentsqui ne sont plus fonctionnels.

Danscet atelier, lesparamètresessentielsà respecterpour obtenirde bonsrésultatssont :

l la qualitéde l’alimentation,
l le niveau~sanitaire, ‘8
l ‘-la génétique.

Mais il est également indispensablede prévoir des conditionsd’élevagesatisfaisantes,faute


de quoi les différents indices zootechniqueset économiquesne correspondrontpas aux
normesthéoriquesqui doiventêtre obtenues.

8
22.3 Reproducteurs
Les, reproducteurs sont des animaux dont la ,vocation est de transmettre.les caractères’
genetiquesque 1,‘éleveur souhaitemultiplier. Il représentedoncun investissementrelativement’
important et ne sont pasfacilementinterchangeables,, leur gestiondevra donc être adaptée.La
gestionde la phased’engraissementquenousvenonsd’aborder’dansle paragrapheprécédent
doit être modifiée pour pouvoir satisfaireà des normes anatomiqueset physiologiquesqui
doivent @r-edifférentes. La croissancedoit privilégier un développementharmonieuxde
l’ensemblede l’animal et plus particulièrementdu squelette.,Il’ faut, en ‘effet, que l’appareil
locomoteur soit fonctionnel et Srésistant(qualité 9desaplombs, des onglons; absencede
problèmesarticulaires).Il faut, par ailleurs, éviter que les animaux soient ‘trop gras, ce,qui
veut dire que l’éleveur doit être en mesurede pouvoir rationner l’alimentation qui leur sera
fournie.

Les points importantsqu’il faut surveillersont :

l la qualité de l’alimentation,
l la qualitédessols,
l la qualitéet la quantitéde l’eau distribuée,
l le confort desanimaux.

Le systèmed’abreuvementrevêt une importance.particulière en zone tropicale, car il faut


satisfaireles besoinsphysiologiquesauxquelss’ajoutentles‘besoinsspécifiquesIdusau climat.
Lorsque l’on sait qu’une truie en lactationen zone tempéréea besoin de 35 litres d’eau par
jour, il devient aisé‘de comprendrepourquoi les truies meurent dans certains pays où les
éleveurs oublient d’abreuver les animaux~Pendantquelquesjours. En dehors:de ces cas
extrêmes,l’abreuvementest délicat~d’autant quel’eau est souventdifficile à obtenir et que le
systèmede distribution, quandil existe,n’est paspressurisé.

L’autre point spécifique est le confort des adultes, il faut savoir que. la chaleur diminue
l’appétit ; si cecin’est ,pastrès importantpour lesverratset truies.gestantesdont les rationsne
sont pas‘tres élevéesde l’ordre de 2,5 kg par jour, il en,est différemment des truies en
lactation qui doivent arriver à Une~ consommationde l’ordre de 7 kg d’aliment par jour. Il
s’agira donc de trouver un compromis entre le confort des porceletset celui de la mère, cet
aspectseravu ultérieurement. ‘,.,

Pour les adultesen général,il faut que le bâtimentpuissedisposerd’une ventilation statique


satisfaisantequi génèredesflux d’air, ce qui procureraw1 certainconfort aux animaux.

~-Laprésencede parcs non couvertsest inutile ear le soleil est néfaste (coups de”soleil et
brûlures), de plus il diminue la spermatogenèsedes verrats et peut être responsable
d’embryolétalitéen début de gestation.En revanche,pour les femelles gestantes,de9parcsen
plein air sont recommandéschaque fois que ,la structure du, sol et la superficie de
l’exploitation le permettent.Les truies peuventainsi avoir une activité physiquequi améliore
l’appareil locomoteuret régénerela corne des onglons.A signalerqu’en1plein air, les porcs
aiment se baignerdansles flaquesd’eauqu’ils transformentrapidementen maresde boue,ce
qui semblebeaucoupleur plaire ! Ce phénomène,qui peut sembleranecdotique,a une grande
incidence sur les bâtiments car les animauxfouillent le sol pour faire ces baugeset sont
capablesde dégagerles fondationsdesmurs qui peuventalors s’effondrer.

9
‘, ,_ ,’ .-

<>,,

2.3 Cara&ristiques des Tones tropical&


Il n’est pas de notre propos de faire une description exhaustive des ‘caractéristiques
climatiquesdesrégionstropicales,nousnouslimiteronsà aborderles principalescomposantes
qui different deszonestempéréeset qui ont une.incidencesur la productionporcine.

L’élevage porcin se situe majoritairementdans des zones tropicales humides, à de rares


exceptionsprès : le Nord-Camerounqui est dansune zone.tropicalesèche,ou danscertaines
régions arides où la dominante principale est tropicale humide. Cet ~environnement
géographiquepermet aux éleveursde trouverfacilementdesalimentsde qualité pour lesporcs
(tubercules,bananes,issuesde riz et fruits divers).

Les caractéristiquesclimatologiquespeuventrépondreauxnormessuivantes:

0 températuresnocturnestoujourssupérieuresà 10 “C ,
0 températuresdiurnessouventélevées(dépassant 25 ,“C),
0 aumoins une saisondespluies,
0 pluiessouventaccompagnées ‘deventsplusou moins violentsen fonction de la saison,
0 ventspouvant êtretrès violents (cyclones),
0 taux hygrométriqueélevé,avecdesvariationsimportantespour les régionsayant au moins
une saisonsèche,
0 pressionsde vapeursaturantetrès élevéesen,saisondespluies.
~:
Cet environnement climatique génère des incidences secondaires qui ont de, fortes
répercussionssur l’élevage: ~ Y,‘. ,‘,

- les conséquences
directes:

0 la ‘iroduction végétale (végétation herbacée, arborée, mycologique) est très


importanteen saisondespluies;
o les insectessont abondants(blattes,mouches,araignees,scolopendres,etc.) :;
0 la disponibilitéde l’eaun’estpasconstanteau coursde l’année;
0 les variations climatiquesentre la saisonsècheet la saison des pluies sont très
importantes,ce qui rendcertainsaménagements inadaptésd’une saisonà#l’autre ;
0 ce type de climat favorisela pullulationdesrongeurs,desreptiles et desoiseaux;

Tles conséquences
induites:

0 les matériaux conçus pour les pays tempérés s’usent très vite (plastique,
caoutchouc,bois, fer) ;
0 l’intensité despluiesoblige à surdimensionner
lessystèmesde collecte‘des‘eaux‘qui
sont inutiles en saisonsèche.

2.4 Environnement technologique ! ”

Les pays dans lesquels les actions de développementont lieu disposent en général de
ressourceslimitées en main-d’oeuvrespécialiséequi est, en général, concentréedans les
grandesvilles ; en milieu rural, il est donc diflkile de trouver du personnelqualifié. La
précaritééconomiquedes paysansne permetpasà desartisansou à de petites entreprisesde
pouvoir s’installer et sedévelopperéconomiquement. Par conséquent,le niveau’technologique
disponiblepour les éleveursestextrêmementélémentaire.

Les corpsde.métiersdisponiblessontles suivants: ‘. ~

l maçons, ’ ”
l menuisiersou charpentiers, ‘,
l mécaniciensautomobiles,
l parfok desélectriciens.

Le degréde connaissances de cesartisansest extrêmementlimité du fait d’un niveau scolaire


peu élevé,au mieux il saventlire et écrire:Le plus souvent,il ont appris,leurmétier aprèsun
apprentissagesommaire en travaillant avec des artisansplus âgés qui, eux-mêmes,avaient
appris dansdes entreprises« coloniales». Le matériel dont ils disposentest rudimentaireet
souvent de mauvaise qualité (les matériaux de qualité sont inaccessiblesen terme
d’investissement).Il est très difficile à ces artisansde pouvoir .améliorer,‘leur compétence
professionnelle‘dansce contexte,heureusementils compensent’, leurs‘lacunestechniquespar
unecapacitéd’adaptationet de « débrouillardise» assez,remarquables.

De surcroît, en milieu rural, l’approvisionnementen eau et en klectricité est souvent


inexistant,ce qui limite l’utilisation de techniquesplus efficaceset simples,telles que :
l les lampesinfrarougespour le chauffage,des porcelets,.
l l’utilisation de systèmed’abreuvementsouspression.

Les éleveursdoivent donc avoir recoursà des systèmesou à des adaptationsplus ou moins
fonctionnels.Or, ces techniquesqui pourraient,à la rigueur, résister à un usagelimite et en
prenant quelquesprécautions,ne sont pas compatiblesavec un usage‘intensif en élevage
porcin. Ceci se traduit donc par un taux de panne ou de kasse très important pour ces
constructionsconçueslocalement.
: .,

3. Différents types de bâtiments re,ncontrés 8’


.,
Dans cettepartie du document,nousnouslimiteronsà présenterles unités les plus classiques.
Il existe de grandesdifférencesd’un pays à l’autre mais il reste -néanmoins,denombreux
élémentscommuns.

3;i ‘Porcheries traditionnelles

La conceptiondes bâtimentspour ce type d’élevageest très hétéroclite.Le standardse situe


entreles deux extrêmesqui peuventêtreschématisés
de la façon suivante: ”

11
,-

l un porc en liberté attachéle soir par unecordesousun arbre,


l un bâtimentconstruit avecdesmurs en blocsde ciment, un sol cimentéet une toiture en
fibrociment.

Il est évidentque la qualité desconstructionsvarieraconsidérablement en fonction du niveau


économiquede l’éleveur, mais aussi’.des niatériatk disponibleslocalement(brique en terre,
briquecuite, blocsde béton, etc.). Danscetterubrique,nousdistingueronstrois groupes:

9 les petitesunités: élevagesde moins de 5 porcs;


l les unité moyennes: élevagesde 5 à 100porcs;
l les élevagesdetype industriel : plus de 100porcs.

3.1.1 Les petites unités : type 1

C’est certainementdans cette catégoriequ’il existe le plus grand nombre de variations, car
tous les aspects,qu’ils soient culturels, sociaux,8
ethniques,économiquesou techniques,ont
contribué à apporter un caractèrespécifique.Les éleveursont, dans l’ensemble,essayéde
séparerles différents stadesphysiologiques,ce qui veut dire qu’un élevageavec des truies et
des porcs à l’engrais auront au moins deux loges et, s’il y a un verrat, une salle
supplémentaire.Le moduleunitaire peut être schématisépar la figure 1.

A partir de ce modèle,il évidentque lesvariationsporterontsur les paramètresqui suivent:

3 tous les matériaux pour la construction disponibleslocalementsont utilisés (branches


tressées,planches,briques,blocs en ciment,füts déroulés,etc.) ;
s le systèmed’ouverture ;
* la taille du toit (la surfacecouvertevarie de 0 à 100p.100) ;
3 la naturedu sol : terre naturelle,dallede cinient ou caillebotisen branches;
3 le nombred’animauxpar salle ;
a les dimensionsdeslogesunitaires;
3 la présenceou non de mangeoiresou d’abreuvoirs;
3 le regroupementdeslogesunitairesou l’isolementde celles-ci;
* la présenceou l’absencede séparationentrelespartiescouverteset découvertes;
3 la positiondesporcheriespar rapport à l’habitationprincipale;
3 l’associationavecd’autrestypes de production(élevagede poissons).

Fairel’analysede cesbâtimentsoffre un intérêt certaind’un point de vue culturel ; d’un point


de vue technique,les chosessont différentes.Nous verrons, dans un autre paragraphe,les
remarquesqui s’imposent,mais il est très importantde ne pasoublier le con+te économique
danslequelces éleveursvivent. Leurs possibilit$sfinancièressont souventtrès limitées et ce
qui peut paraîtreune abberrationtechniqueest souventle fkuit de grandssacrificesfinanciers
et d’un temps de travail considérable.Les responsablesde la vulgarisation doivent en tenir
compteavant de promouvoir différentesunités plus ou moins novatrices.Avant de proposer
de nouveaux concepts, il faut que ces derniers améliorent la production (sanitaire,
zootechnique,gain de temps de travail, etc.), sinon,il est préférablede ne rien faire, car il ne
s’agirapluspour l’éleveurd’un investissementmaisd’uneperte économique.

12
FIGURE No1 Batiment type 1

Barrière FkADE
en latte

‘, ‘;

Plancher
,,
.,,,

Toit
Partie non
couverte

PLAN DE
DISTRIBUTION

’ Porte
13
Il est très difficile de travailler pour ce type d’élevagecar l’approchedoit se faire à partir d’un
bilan économiquede l’exploitation . Les aspectsqui doivent être envisagéssont les tempsde
travail et la productivité. A quoi bon investirdansl’achat d’aliment, si le niveausanitaireet le
potentielgénétiquene permettentpasde valoriserl’investissement? En terme de bâtiment,le
problèmeest accru, car la rentabilitédestravaux estminime, voire nulle, seulel’incidencesur
les aspectssanitairesou hygiéniquespeuventintervenir.,Dans le cadre,de la lutte,-contrela
cysticercose,il a été recommandéde construire des enclos pour les porcs, là encore la
pertinencede cet investissementpeut seposer! En fait, le meilleur aménagementseraitplutôt
la constructionde latrines,car c’est l’hommequi contaminele porc et non l’inverse.

Il est donc essentiel,lorsque l’on travaille avec ce type d?éleveurs,d’être circonspectet de I


jouer sur desparamètresdont on est sûr de l’efficacité telles la génétique,la conduiteen plein ‘#’
air, la stratification de la production( l’exemplevietnamienou malgachemontre que c’estune ~
solutionenvisageableet réaliste).

3.1.2 Moyennes unités : type 2

Les éleveurs qui possèdentce type d’unité appartiennentà une catégorie economique #’
différentedu type 1. Il s’agit rarementd’uneévolutiondu type 1 versle type 2.

Les figures 2 et 3 montrent les deuxvariationslesplus fréquentes.Il s’agit de la juxtaposition


de plusieurscasesde type 1 qui sont regroupéesautour ou le long d’un axe central qui est le
couloir d’alimentation5ce dernierétantsouventfictif (type 2a).

Entre les deux variations, il existe des différencesimportantes, le coût de fabrication du


modèle 2 b est beaucoupplus élevé. En effet, il nécessiteun couloir central qui doit être
cimentéet qui bénéficied’une protectioncontre les intempéries.Le toit possèdesouventun
lanterneauqui permet l’évacuationde l’air chaud,il s’adressedonc à deséleveursplus riches.

Description des bâtiments

* Les murs extérieurs et de séparationdes casessont souventen blocs ‘ou en brique cuite ~
avecou sanscrépi de ciment ; il faut signalerque souvent,dansle type 2 a, les murs sont ,”
remplacéspar desplanchesde bois.
* La hauteurde cesmurs est d’environ 1,20m. ,;
a Les sols sont le plus souventconstituésde dallescimentéesavecou sanspente,de plus ou
moinsbonnequalité(il y a très souventdestrous au niveaude cesdalles). ‘1~
* Les portessont généralementen bois avecdessystèmesde fermeture différents: ~
3 Les mangeoiressont en ciment et construitessur la dalle bétonnée; leur position varie, ~8~
elles sont soit parallèlesau couloir, soit perpendiculaires; dansce cas, elles s’appuientsur i1
le mur de séparationdescases. i
3 Le systèmed’abreuvementest, soit autonome(sucetteou abreuvoir), soit associéavecla !!
mangeoire. ‘1
a Les murs externessont percésd’orifices au ras du sol pour permettre le nettoyageou le
drainage,cesouverturessont alors connectées à un canald’évacuationdesdéjections.
3 Les piliers de soutiende la toiture peuventêtre en bois, en fer, en béton ou en maçonnerie.

14
,. ‘<
FIGURE No ? Batiment type. 2A

..PLAN DE DISi-RIBUTION ‘,

-.
‘!

,,

FACADE
,’ LATÉRALE’

‘,

1
FIGURE No3 Batiment type 2B

8’
PLAN DE DISTRIBUTION
I
-’

hi

,, ./ ,‘,“,
,’

~,’ ”

‘_

FACADE

‘16
~,

q La charpente est généralement en bois.


3 La couverture est en tôle galvanisée, mais on peut également trouver de ,la paille, du
fibrociment ou des’tuiles.

Ce type de bâtiment, recommandé du temps de la colonisation , a connu un large succès et il


est pratiquement omniprésent en élevages artisanaux ou semi-industriels. Il est intéressant de
voir l’evolution que les éleveurs ont su réaliser à partir d’un concept déterminé, ce qui montre
leur grande capacité d’innovation. Le meilleur exemple est une porcherie de type 2a sur
pilotis, entièrement realisée en bambou au dessus d’un élevage de tilapias.

3.1.3 Elevages de type industriel : type 3

Le plus souvent, il s’agit d’évolution du ‘type 2 avec une spécialisation des bâtiments. Les
techniques de construction sont les mêmes, avec en général des ‘matériaux mieux adaptés et
plus résistants. Les différents ateliers sont soit isolés, soit regroupés au sein du même
bâtiment. La toiture peut être partielle ou complète, les critères qui ont servi ‘au choix sont
très différents d’un élevage à l’autre. Ces unités sont composées des ateliers suivants :

* maternité,
* bloc saillies,
* gestantes,
* post-sevrage,
* engraissement.

Il n’existe pas de grandes différences de conception entre les types 2 et 3, seule l’exécution est
différente, le volurné des travaux a souvent nécessité le recours à des entreprises spécialisées,
ce qui se traduit par une réalisation de meilleure qualité.

L’augmentation du nombre d’animaux par loge a modifié la dimension des cases mais il est
difficile de savoir à partir de quelles normes ont été basés les calculs. Il n’est pas impossible
de penser qu’à chaque élevage correspond une norme.

L’atelier qui mérite une description est incontestablement la maternité. Il existe deux
conceptions : l’une dite ancienne, l’autre plus récente. La différence repose sur l’utilisation de
cage de mise bas ou non. Pour les petites unités, il s’agit le plus, souvent d’un bâtiment unique
composé de plusieurs rangées de cases ou de-cagesde mise,,bas.Lorsque la taille de l’élevage
dépasse 100 truies, il y a plusieurs maternités.

La conception plus ancienne adoptesuneloge de grande taille&iour la’tktieet les porcelets, la


séparation entre les cases est faite en partie’par le nid’ à porcelets qui dispose souvent d’un
couvercle en bois. Il existe parfois des barres anti-ecrasement. ‘Le sol est géinéralement réalisé
en béton.
I
Dans la conception récente, les cases de mise bas sont ‘alignées par rapport à un couloir central
avec des dégagements latéraux pour les porcelets qui sont munis de séparations entre chaque

17
logettes Il y a desnids à porceletsavec-ou sans,lampechauffantesIl peut y avoir,un couloir, I
d’,alimentationdevantlestruies.,Parfois,les cagesde mise~bas
reposent,sur descaillebotis.

Dans les deux cas, il, s’agit de bâtiments de type semi-ouvert,les murs extérieursont,une
hauteurde 1,2 m. La conduiteest en continu, les logessont lavéesindividuellement,mais,des
animauxd’âgesdifférents sont mélangés,ce qui rend le vide sanitaireimpossible.

Les autresateliers sont peu différents les uns des autres,il s’agit de bâtimentssemi-ouverts
avec, très souvent, des courettesnon couvertes; le sol disposed’une pente plus :OUmoins
importante permettantaux eauxuséesde sejeter dansdescanauxd’évacuationqui sontreliés
entre eux en un réseauplus ou moins complet (avec‘ou sanstraitement des:,effluents).Le
nettoyagedessols et desanimauxaujet d’eauest quotidien. ‘/

Les matériauxutilisés sont fonction desdisponibilitéslocaleset desmoyenséconomiquesdes


propriétaires,mais le plus souvent, l’ensembleest construit avec des matériaux classiques,
blocs, briques,-bois,tôles galvanisées,~
tuiles ou lfibrociment.Il’ est intéressantde noter que
l’apport de,matériel spécifiqued’élevageest rare (ceci s’expliqueen partie par le coût élevé
de ces équipementsrendus sur place). La seuleexceptionconcerneles DOM (Guadeloupe,
Guyanne,,Martinique et ~Réunion)et certains‘élevagesen République dominicaine. Ces
élevages.intensifs conduits en continu sont à la limite entre l’élevage traditionnel et’ les
élevagesde type européenquenousétudieronsultérieurement.

3.2 Commentaires
..; .,
8’ I
3.2,1 Eleveurs de type 1:
Commenousl’avons-signaléplus avant,le niveauéconomiquedeséleveursne ‘permetpasde
promouvoir une conception plus performante. C’est donc volontairement.que seuls les
facteurs limitants principaux seront abordés en s’efforcant de -faire des propositions
alternatives.Au sein de cette catégorie,il est important de distinguerdeux sousgroupès‘: les
naisseurset les engraisseurs. ,,, ,,
,/ ,B’
3.2.1.1 Eleveursnaisseurs ! ,’
Les principauxpoints qui doivent être revussont les suivants: ,.’

l le nettoyageou la désinfection aprèsle sevrageestpratiquementimpossible,


l la protectiondesporceletsn’est pasassuréeà la naissance,
l il n’existepasde systèmepermettantauxporceletsde seréchauffer,
l desconditionsd’hygiènesatisfaisantessont presqueimpossiblesà mainta&
l l’animal est‘entièrementdépendantde l’homme pour sonaIimentation, ~
l il existeune cohabitationavecd’autresespècesanimales(volailles). i’,

Pour ce type d’élevage,chaquefois que cela est possible,il faut préconiserle plein air. Ce
mode de conduitene veut pas dire vagabondageou laisser-aller,il s’agit plutôt de l’inverse ! ~
Le principe est de compenserl’absencede financementpar un travail plus important. Il faut
garantir des conditions de températuresatisfaisantespour les premiersjours de la vie des
porcelets.Une cagede mise basen plein air simplifiéerépondà cesconditionssurtout si l’on
a pris soin de garnir le sol de paille ou de toute autre niati&e végétale qui;permettraà la truie
de faire son nid. Ce dispositif permet également’ de,fournir’ un abri pour les intemperies. :Au
sevrage, il faut nettoyer la cage, puis la changer de place pour éviter de contaminer la
prochaine mise bas. Cette alternative est à la portée de ,beaucoupd’éleveurs, le plus difficile à
obtenir est de les ‘persuader que cette technique est plus satisfaisante que celle qu’ils utilisent
traditionnellement . Mais, le plus difficile sera de les convaincre qu’ils doivent consacrer plus
de temps aux animaux.
:
3.2.1.2 Eleveurs engraisseurs
‘.
La fonction’ d’engraisseur oblige la présence d’un parc d’engraissement qui doit’ être en partie
couvert et dont la surface doit être limitée. L’engraissement en liberté, au moins pour la
finition, est impossible d’un point de vue économique.

Cette fonction d’engraisseur est plus sécurisante d’un point #de#vuezootechnique ; en effet,
lorsque le porcelet -est acheté à 15 kg, la période la plus délicate ,ést passée. L’environnement
physique a’ une faible ~importance pour de petites unités où le nombre d’animaux est limité.
Les performances dépendront beaucoup plus de- la qualité’ et de la quantité del ‘la ration
alimentaire. La rentabilité économique dépendra du prix de l’aliment mais aussi du prix du
porcelet et de l’aptitude de ‘l’éleveur à trouver des solutions rentables. Il apparaît donc que le.
bâtiment a une incidence relativement faible. ; :

Il existe toutefois une raison sanitaire qui doit inciter ce type d’éleveurs à investir dans des
loges de bonne qualité, il s’agit des problèmes de parasitoses et de la gale ‘sarcoptique en
particulier. La gale du’porc sévit de façon enzootique dans pratiquement tous les pays et ceci a
des répercussions économiques très importantes sur les ,performances des porcs dits
charcutiers. Un calcul de rentabilité dans certains élevages montrerait que l’investissement
dans des loges cimentées avec ,des murs en blocs serait rapidement. amorti, alors ,que‘les
traitements à répétition coûtent cher et ne sont pas très efficaces. Les porcheries enbois sont
très sensibles et le seul traitement valable dans un élevage infecté consiste à brûler les
anciennes loges et à les remplacer par du neuf, faute de quoi,! Sreguliérement, les ,animaux se
recontaminent. En ce qui concerne ce point, il faut signaler ‘que les courettes non couvertes
entraînent l’apparition de gale en fragilisant l’épiderme des porcs suite à des « coups de
soleil ». De même, l’utilisation d’aliment mal équilibré, dont le taux de &amines est
insuffisant, diminue les capacités de protection de l’,épiderme, ce qui .facilite#la contamination
et augmente les risques de sur-infection.

3.2.1.3 Synthèse pour les petits élevages I

Pour faciliter la compréhension du lecteur sur l’incidence dubâtiment pour ce type.d’élevage,


nous allons faire appel à un tableau .dans lequel des coefficients ont éte’ attribués en fonction
de leur répercussion sur la rentabilité de l’élevage.

19
..,

Rubriques Coefficients Coefficients


Engraisseurs ‘, naissems ’

Alimentation 4 “” 4.
Génétique 3 3
Pathologie .4 ‘-3 ~- .’
Bâtiment 1 2
Techniqued’élevage 1 -,‘3’ <’
Compétencede l’éleveur 1 2
,‘. ‘. ,. 1.,
Les contraintesmajeures que doiventrésoudreles éleveurssont l’alimentation, la génétique
et la pathologie. Or, il existe des corrélationsentre ces‘paramètreset la conception du
bâtiment (cf. rappel physiologique).L’incidenceseraplus forte si l’effet induit.concerne”un
paramètreimportant, par exempleles problèmessanitairesen engraissementqui sont dus à
desinfestationsde gales.En revanche,en élevagenaisse”, un ~bâtiment mal conçu auraune
incidencedirecte sur les performances(l’absencede nid à porcelets favorise ‘la mort des
animaux~ par écrasement)mais aussi’indirectecar le froid oblige les porcelëts’à utiliser ‘une
Partie~de leur énergie pour se réchauffer, ce qui entrame un retard de’croissance‘et ‘une
fragilisationimmunitaire. : ;
,.,‘,<’ ‘,
3.2.2 Eleveurs ‘de types 2 it 3 i,.”
.! ,;
Pour simplifier, les deux types seront regroupéspour des raisons techniques,le mode de
gestion est similaire, seule la taille varie ; en- fait, ‘le: type 2 est souvent une phase
intermédiaire,sauf pour les unitésindustrielles.
‘, ,- ‘.’
CesMtiments d’élevage,quelsquesoientlespays,ont descaractéristiquescommunesI: .’
,,
0 la construction des élevagess’est faite à partir d’un concept ancien qui repose sur uné
conduiteen continu du troupeau; :l ., A.’
0 le plus souvent, pour des raisons économiques,les éleveurs ont utilisé des matériaux
locaux (bois, fer, béton ou brique) à la place de matériel spécifiqueplus‘robuste et plus
facile à nettoyer ;
0 la gestion des élevagesest basée sur ‘l’utilisation d’une main-d’oeuvre ‘bon marché,
abondante,mais non spécialisée;
0 lë progrès technique qui a été réalisé au cours des vingt derniéres arméesn’a pas été
vulgariséau niveaude cesélevages. i 8’

Ceci a pour conséquencequ’il est très difficile d’améliorer la productivité de ces élevages,
quelsquesoient les efforts qui serontfaits au niveaugénétiqueou alimentaire.Les ‘ateliersqui
sont les plus inadaptéssont la maternité et le post-sevrage
i L’

Paramètreszootechniquesde cesélevages

Les donnéesmoyennesrecueilliespermettentde faire les estimationssuivantes‘1


: ,i, ‘,
* les taux moyens de mortalité sont de :

l 1.8à 25 p. 100 en maternité,


0 5,à.lO p.100 en post-sevrage ;

* l’âge au sevrage est de l’ordre de 60 jours, les meilleurs élevages sèvrent à 42 jours ;

* la durée du post-sevrage ( du sevrage à 20 kg) est de 10 à 15 semaines ;

* la durée moyenne de l’engraissement est comprise entre 6 et 12 mois.

‘Si l’on compare avec’les normes européennes,on s’aperçoit que :


.> ‘,
0, la quantité d’aliment nécessairepour engraisser ,unporc charcutier est deux fois supérieure,
l une truie européenne produit 50 p. 100 de porcelets enplus ,par an ( 22 contre 14,6).
,l .,’
Lorsque l’on sait, que l’aliment produit localement est -souvent plus cher que, l’aliment
européen, et toujours beaucoup plus cher que, l’aliment nord-américain, il, est difficile
d’envisager; pour ces élevages,’ de viser des marchés à l’exportation. Cette, hypothèse de
travail des,responsables locaux ne peut s’envisager que si les Aspects sanitaires internationaux
sont maîtrisés. Le marché local représente souvent un marché très important, qui se trouve en
compétition avec les produits importés. Pour garantir ce marché, il sera nécessaire de faire
évoluer la productivité, et de ce fait la production porcine devra adopter des ,normeside travail
différentes.

4. Shtions’ mises en oeuvre dans le cadre d!u PRPR’ ”

En 1985, lors de la conception du projet de repeuplement porcin rustique (PRPR) l’auteur a


été confronté à des difficultés de choix techniques. Il n’existait pas, à l’époque, ,de véritables
référentiels sur la production porcine en élevage intensif: La conduite en bandes, déjà
appliquée dans certains elevages en’Côte d’ivoire, était la seule solution pour pouvoir gérer un
troupeau d’animaux SPF (première génération). 1,

4.1 La’ qnduite en, bandes

Dans,les pays européens, les élevages hors sol sont gérés suivant la technique du « .tout plein-
tout vide » ‘(« a11in - a11out »). Le principe consiste à vider et à,peupler un betiment en une
seule fois, entre chaque période d’occupation (bande ou lot) le local est vide dlanimaux 1
pendant une durée fixe ( vide sanitaire), lors de la vacuité,, est réalisé une désinfection du
bâtiment.

+Xl Intékt de cette conduite

Cette technique permet de maintenir, dans une. serie de compartiments, des animaux dont le
stade physiologique est identique (adultes et jeunes) ,et de gérer des lots d’animaux dont l’âge
et le poids sont similaires. En utilisant les caractères physiologiques du porc, il est possible de
planifier les interventions qui permettront d’assurer une ‘rotation régulière des groupes
d’animaux dans les différents locaux spécifiques.

21
-‘/
_. ,. 1,

La conduiteen bandesprésentel’avantagede pouvoir : ~

l limiter les contaminationsentreles animauxd’âgedifférent ;


l réaliserun vide sanitairede qualité(nettoyage,désinfection,sallemaintenuesansanimaux)
de façonrégulièreavantl’arrivée de la prochainebande;
l programmer les actions techniquesà intervalles réguliers, ceux-ci étant fonction de la
périodeentre,deuxsevragessuccessifs.
‘, ;’
Le rythme de travail sera directementen relation avec les intervalles entre bandes: si
l’intervalle est d’une semaine,les événements(sevrage, saillie, mise bas’)‘, se répéteront
chaquesemaine; si l’intervalle estde 6 semaines,la répétitionse fera tous les,42jours.

4.1.2 Principe de la conduite en bandes ;Z,’

La physiologiede la truie présentedesconstantesmais il y a desvariations~individuelles. Pour


synchroniser,il fallait trouver un point fixe. Le sevrageest tout indiqué, car il permet de
mettre au même niveauphysiologiqueun ensemblede truies. Par conséquent;l’ensembledes-
truies d’une même salle est sévré à jour fixe: Il faut donc,prévoir les compartiments.qui ~
recevrontles femelleset lesporcelets.

Pourpouvoir gérer cettetechnique,il faut au préalableconcevoirl’élevagequi tiendracompte
d’un certain nombre de paramètresinterdépendants les uns des autres. Le plus important est
l’effectif de truies qui a été prévu en fonctionnementrégulier.’A “partir de ‘ce chiffré; il est
possiblede défmir desoptionsqui vont conditionnerl’organisationde l’élevage,entreautres:

l .l’interklle entrebandes, I,
-‘_‘,
l 1”âgeau sevrage,qui déterminerala duréedu cycle. .i.‘:
:
5’
Ces donnéesétant connues,il sera possiblede ~définirle nombre de bandes(l’effectif par
bandescorrespondau nombre de truies en productiondivisé par le nombre de bandes)et de
déterminerle nombreet la taille dessallesen fonction de la duréed’occupation,de 13ntervalle
entrebandeset de l’effectif.

Il est évident que certains paramètresauront une forte incidence sur la rentabilité de la
production, notamment le coût des investissements.L’intervalle entre ‘bandesest très ~
important, car il conditionnele taux d’occupation des bâtiments. En fonction de l’effectif
total, les stratégiessont différentes.Dans cette étude,nous nous limiterons à des tailles de
troupeaude 120truies maximum.

4.1.3 Les méthodes de calcul pour déterminer le nombre de bandes

Nous avonsvu que la duréedu cycle d’une bande était l’une descomposantesà prendreen ~
compte.La méthodede calculsefait en ajoutantla duréedesdifférents phasesphysiologiques
qui sont nécessairespour revenir au stadeinitial. Cet enchakrementse composedespériodes
suivantes:
l l’intervalle moyen entre le sevrage et la saillie fécondante (ISSF) peut être estimé à 7 jours,
l la durée de la gestation (G) est de 114 jours,
l la durée moyenne d’allaitement (L).

La durée du cycle (DC) est donc = ISSF + G +L

Le nombre de bandes correspond au rapport entre la durée du cycle dtune bande et l’intervalle
entre bandes (1), celui-ci est calculé en semaines pour simplifier l’organisation du travail.
DC
Nombre de bandes E -----
1 ,,

Dans cette formule, la seule variable optionnelle est la durée de la lactation. En zone tropicale,
nous verrons ultérieurement que le choix est assezrestreint.

4.1.4 Mode de calcul des différents compartiments

Nous ‘avons vu que lors d’un cycle, plusieurs lots,d’animaux ‘vont passer par le même stade
physiologique, il, est donc indispensable de prévoir le nombre de salles nécessaires pour
accueillir les animaux en tenant compte des différentes variables que 1Téleveur souhaite
appliquer. Pour ce calcul, il existe deux variables : le temps d’occupation (TO) d’un atelier par
un lot et la durée du vide sanitaire (VS).

Ces variables sont dépendantes des choix de, l’éleveur ‘mais aussi du type d’animal qui est
utilisé. En ,zone tropicale, certai’ns,paramètres sont à modifier, ceci est surtout vrai pour la
durée du vide sanitaire. En zone tempérée, en utilisant du matériel et des produits chimiques
sophistiqués, on peut assez facilement diminuer la pression du microbisme dans les salles.
L’expérience nous a montré que pour ce, type, de climat,, :‘la,-plus :‘grande prudence était
nécessaire ; par conséquent, il est souhaitable d’allonger les périodes de repos pour éviter
l’augmentation de la pathologie en maternité et en post-sevrage.

Prenons pour exemple un élevage de,35 truies :,

. ISSF: 7
l .G: 114j
l J, :21 jours
I l 4. : 35 jours (durée recommandée)
l VS. : 14 jours

le nombre de bande est (7 + 114 + 35) / 2 1 = 7 ; le nombre de truies par bande est 35/7 = 5.
; ,’ 1’8,.

‘,

23
4.1.4.1 Atelier de Maternité ‘,

1. Calcul idéal

Le nombrede maternitésnécessaires
Fecalculede la façonsuivante,:
,‘,’
TO+VS
N= __________ ~,.’ ‘.
1
,-/
Le temps d’occupation(TO) ( 7 jours avantmise bas+ 35 jours lactation) +#m le vide sanitaire
(VS) (14 jours) diviser par l’intervalle entrebandes(1) ( 21) = 2.66, il faut arroklir au chiffi-e
supérieur,soit 3 sallesde 5 places.

Option 0 :
l 7jours pour l’entréedesanimaux,si on effctue une synchronisationdesmisesbas,
l 5 semainesde lactation,
l 21 jours pour le nettoyageet le vide sanitaire,
l Total : 42jours. l

2. Calcul personnalisé
1’. ,.. ‘.
Le calcul peut se faire en inversant,le,raisonnement,42 jours correspondà la ,duréeoptimale
d’occupationpour unebonnegestiondu troupeau,ceci nécessiteobligatoirement 3 salks, soit
3 x 21= 63 jours ; la duréedu vide sanitaireseradoncde 63-42 = 21 jours.
,. / .‘_.:.~ ,,
Il &t de no@ deyoir d’attirer l’attention.du lecteur sur l’utilisation de‘ce type de’,xalcul:En
effet, dansup soucicl’.éconornic,il est possiblede raisonnerde;la façon suiVante,: _!

L’objec@‘est.,deselimiter,à la~constkctionde2 salles(N=2), le calculest le ~iuivant: )


,i’
NxI=.2x21=42jours. ‘,:
~.,,,, ,..j.,
2’
Le cycle qui comprend la lactation, le nettoyage, le vide sanitaire et l’introduction des
animauxserade 42 jours , qu’il faudrarépartir de la façon suivante:
8, ,, 8’
Option 1 :

0 3 jours pour l’entréedesanimaux,si on effctue une synchronisationdesniise bas, ’


.- 5 semainesde lactation, l
i 4 jours pourle nettoyage,
e Total :, 42 jours. -.
r ‘.
Cette solution est théoriquementpossiblemais, d’un point de vue sanitziire;extrêmement
risquéeet il est‘évident-qu’il y aura,à terme, de sérieuxincidhts. La présence’
:deptoblèmes
sanitairessetraduira par un retard de croissance,doncune duréed’engraissementprolongéeet
l
l
:
la nécessitéd’envisager la constructionsoit d’une salle de post-sevrage,soit d’une salle ~
engraissementsupplémentaire. ~

Option 2 :

l 7 jours pour l’entrée desanimaux,si on effectueune synchronisationdesmise bas,


l 4 semainesde lactation,
l 7 jours pour le nettoyage,
l Total : 42jours.

En diminuant la durée de la lactation, nous augmentonsle vide sanitaire, ceci se fait au


.détrimentdu poids des porceletsau sevrage,‘ce qui augmentela durée du séjour en post-
sevrageet oblige à la constructiond’un bâtimentde post-sevrage1
complémentaire.

3. Commentaires

Ces trois exemplesmontrent l’importance de bien réfléchir a la stratégieque l’on souhaite


développerdansson élevage.

4.1.4.2 Atelier de Post -sevrage


Les normespour cet atelier sont les suivantes:

a le poids desporceletsà la sortie du post-sevrageest de25 kg ;


3 la duréemoyennepour atteindrece poidsest’de.77jours ;
* la duréedu vide sanitairedoit êtrede 14jours.: ‘,

A partir de cesparamètres,le calculthéoriquedétermineun nombre de sallesqui est de 4,33.


Il existe deux options possibles : soit l’on prévoit une salle’ supplémentaire;~ et on peut
augmenterla duréed’occupationdu’bâtimentà.91’jours, soit Von diminuele nombreldesalles
et il faut sortir les animauxà 70jours. Le choix dépendrade l’environnementclimatique ; en
zone d’altitude ‘et ‘avecune forte pluviométrie,‘il est préférablede prevoir 5 salles‘delpost-
sevragequi fourniront des animauxplus lourds et avoir des engraissements classiquessemi-
ouverts.En zonede plaine et en climat chaud,il estpréférablede prévoir 4 salles’et, au niveau
des engraissements, des systèmesde protectionthermiquepour les deux premièressemaines
(panneauou filet brise-vent).
1’
‘8
4.2 Centre de Thomassin

Le projet de repeuplementporcin rustique, qui a débuté en 1986 à Htiti, s’est trouvé


confronté,‘lors de sa conception,à une grande.difficulté qui etait, l?,absence delréférences
précisessur le bâtiment à utiliser pour ce type de porcherie.L’objectif .decette opérationétait
de produire le plus grand nombre de porcelets dans le minimum ,de temps et dans les
meilleures conditions sanitaires possibles,le troupeau fondateur étant’ SPF. Parmi les
contraintestechniques,le programmedevait assurerle maintien d’un noyau génétiquede
iqualitésansapport extérieur.’A partir de,ce cahier des charges;. le responsables du projet a
conçu le centre de Thomassin.La conceptions’est inspirée de’ l’élevage,de la station de
1’INRAau Magneraud.

25
4.2.1 Infrastructures

Le centre de multiplication primaire est construit à proximité de Port-au-Prince,au,lieu dit


« de Covillette », à une altitude de 960 m. L’accès se fait par une piste qui déboucheau
carrefourde Thomassin48. ~,’

Le centrede Thomassinest construit sur un terrain d’unesuperficie.de 1,30hectare‘répartien


trois niveaux. L’ensembledu centre est entouré par un mur d’enceinteet une clôture en
grillagesur unehauteurde 1,50m.

Le niveausupérieurcomprend: “’ .,

* le sasd’entrée,
‘1 ,’
* un rotiluve avecportail d’accèspour lesvéhicules,

* l’atelier de post-sevrage,
1 l/,
* lesbureauxet un petit magasin(accoléaupost-sevrage),
l .;
* le bâtimentde pr&engraissement,
: f. “”
* le bâtimentjeunesreproducteurs,

* l’atelier,le groupeélectrogène,le systèmede pompageet de filtration d’eau,

* le dépôtaccoléau bâtimentde pré-engraissement.


1, ., ,,.

Le niveaumoyen comprend:
8.
,’

* l’atelier de maternité,

* un local de stockage,
.,
* le#bâtiment’d’attente-saillie. ~8
,

26
Le niveauinférieur comprend:

* le bâtiment’desgestantes, ‘ml’, :
1
* une citernede 200 m3,

* ‘l’aired’épurationdu lisier.

4.2.2 Description des bâtiments

4.2.2.1 L’atelier de maternité

Ce bâtimentest le noyauprincipalde l’élevage.Il est constitué de 4 sallesdont’ 3 de 14 loges


et unede 7 loges( casetampon).

Description

Chaquesalleest constituéede 2 rangéesde 7 logesdetruies, séparéespar un couloir central.


Chaquerangéedisposed’un couloir.arrièrede visite qui permet,le contrôle des mises baset
facilite le travail de nettoyage.Chaquelogeestcomposée:

l d’unecagede mise basen tube galvanisé,avecaugeet systèmed’abreuvementindividuel,


‘,
l d’unnid à porceletsen stockboard,aveclampeà infrarougede 175W,

l d’unsystèmed’abreuvementpour porcelets,
:,
l d’uncaillebotisde 80 cm en arrièrede la truie.
,,”
La salletamponcorrespondà unesallenormaledont la capacitéa été diviséepar deux.

A l’origine, les murs extérieursétaientd’unehauteurde 1,20 m. Il s’est avéré que pour des
raisonssanitaires,et pour avoir un meilleurconfort thermique,les murs Sextérieurset intérieurs
ont étérelevésde 80 cm et les deuxdernièreshauteursde blocsremplacéespar desdormantes.
Un faux plafond en Isorel a été fixé sur cesmurs. Des trappes#deventilation ont’eté ‘faitesau
dessusdes couloirs. Des panneauxpleinspivotant sur le dessusdes murs ont eté installés,
ainsi quedessystèmesà lameshorizontalesdansdesouvertures faites dansles murs opposés,
ceci afin de pouvoir contrôler les flux d’air. Cette installation permet de ventiler dans la
journée pour rafraîchir les truies et de maintenir une température acceptablela nuit, à
condition qu’il y ait de l’électricité pour faire fonctionnerles!lampes chauffantes.Avec ces
aménagements, il a été possiblede mieux controler les écartsthermiques,mais aussid’avoir
unemeilleureséparationsanitairedesdifférentessalles.

Les caillebotisreposentsur desfossesde 80 cm dehauteur.Le lisier s’écouledansdesregards


de visite, avec des vannesde type périscope.Ces différents,regards, situés’à l’extérieurdu
bâtiment, sont reliés entre eux par des drains en PVC de 6, et 8 pouces de diamètre. Un
collecteurgénéralamènele lisier vers le centred’épurationdeseffluents.

27
La partie du bâtiment situéeentre l’atelier d’attente-saillieet la salle tampon; a.étésprolongée
de 5 m pour réaliser 5 logesde verratssupplémentaires et un couloir pour faciliter le passage
destruies vers le local d’attente-saillie.

4.2.2.2 Bâtiment d’attente-saillie. :


8,
Description.
L ..
Ce bâtimentest constituéen deux sous-ensembles : une partie pour les femelles et une partie
pour les, mâles. La partie des reproductricescontient 8 cases de 86 loges. Chaque:case
comprend: ,.

* 6 logescontiguësen tubesgalvanisés,

* 6 augeset systèmesd’abreuvementindividuels, 1.

* un systèmede blocagedestruies, .”

* un gisoir de 1,50m derrièrelescages, “5 ~ r SI

* uneaire de lav,agede 1,40m continuesur l’ensembledesloges. ;, -;;, ‘<--

La partiedesverrats contient 13 logesde 3m.x 3m,.avecun systèmed’abreuvoirautomatique


et uneaire de lavagede 1,20m continuesur l’ensembledesloges. :.: .. 7.’

Les aires de lavagesont une pentede,3 p.100, les liquideset les matières solides,sont donc
collectés vers des regards individuels situés au bas du mur qui se jettent dans un canal
extérieurparallèleau mur extérieur. ._

‘1 8.
4.2.2.q Bhiment desgestantes ,’ ‘,
:; l
Description N,,/~i -,,,-.‘.,

Ce bâtiment.est d’un type,particulier dansla mesureoù une partie de,la surface!disponible


pour les truies est en plein air. L’ensembledu bâtiment contient 6 loges d’unecapacité de 8
truies chacune;Le matérielainsi que sadispositionsont pratiquementidentiques,à ce ,quia été
réalisédansle bâtiment d’attente-saillie.La seuledifférencerésidedans le #faitque les truies
ne peuvent pas ‘être bloquéesdans les réfectoires. Par ailleurs, les truies disposentd’un
abreuvoirautomatiquesupplémentaireà l’extérieurdu gisoir.

La partie en plein air est entouréed’unmuret de 50 cm de hauteuret surmontéepar un grillage


d’unehauteur,de 1,50 m.Ce bâtimentdisposeégalementd’un petit dépôt d’unecontenancede
120@SSd’alimentsenviron.L.asortie#dece bâtimentest aménagéespécialementpour pouvoir
doucher et déparasiterles truies avant leur entrée en maternité. Une cage spéciale’a été
,installéeà cet effet.

28’
4.2.2.4 Bâtiment de ppost-sevrage ,‘;,
.I
Généralités

Ce bâtiment a été conçu afin de permettre un sevrage précoce,des porcelets. Cet atelier est très
important dans le fonctionnement du centre primaire, en fait il conditionne la qualité des
futurs reproducteurs. Il est donc extrêmement important de maîtriser la gestion de cet atelier.

Description
~
Le bâtiment .depost-sevrage est’constitué de’4 salles d’égale ,capacité et reliées entre elles par
un couloir latéral. Chaque salle dispose de :

3 7 loges d’une capacité de 20 porcelets,

=3 1 couloir latéral d’alimentation commun aux 7 loges,

3 1 fosse à lisier commune aux 7 loges d’une hauteur minimale d’un mètre.

Chaque loge est réalisée de la façon suivante :



+ un caillebotis partiel (deux tiers ciment/un tiers caillebotis’fïl) sur une largueur de #1,40m ;

+ uneséparation entre les loges ‘réalisée avec’des blocs de 10 cm’etenduite sur l’intégralité
de la hauteur ;

+ un nourrisseur en inox et stockboard qui sert de,séparation entre le couloir èt la loge ;


~, ,i
+ l’abreuvement s’effectue à l’aide d’un abreuvoir “Balpy” parloge.

Comme en maternité, un faux plafond en Isorel a été installé. Une charpente en bois qui est
fixée sur ces murs permet l’accrochage des plaques. Des trappes’ de ventilation’ ont’ été faites
au dessus des couloirs. Un ventilateur en extraction a été fixé au milieu de chaque salle. Des
panneaux pleins pivotants ont été installés sur les trous d’aération pour contrôler les’fltix d’air.

La disposition de,ce bâtiment ‘est un peu spéciale, mais elle. a.~&&adaptée‘à:la géographie du
site, ce. qui fait. qu’en, profitant. des différences de ,niveau du terrain, il a été’ possible ‘de
construire ,des citernes: sous la dernière loge ‘du post-Sevrage~et contre le’ mur ‘extérieur du
bâtiment. Cette-plateLforme!a permis de réaliser, à ,.faible coût51trois :Sallesservant de dépôt et
de pharmacie. ,,’
: ,)
Dans un local contigu au dépôt d’aliments se trouve l’installation hydraulique de l’élevage.
Ealimentation en eau ,des animaux s’effectue ‘grâce à’ un système hydraulique pqui est filtré
sous *pression (tank et jet-pompe). Ce système a été:choisi en raison des Problèmes rencontrés
(sucettes bouchées par des larves de moustiques; mauvais ‘écoulement aux extrémités du
circuit). ;

29
L’extrémité du couloir d’accèsaux sallesse prolongesur la’partie gauchepar un couloir de
chargement(qui déboucheà l’extérieurde l’enceintedu centre). Ce dernierest)Utilisélors de la
livraison desanimauxaux différentscentresdediffusion.

4.2.2.5 Sasd’entrée

L’entréedansle centres’effectueen passantpar un sas.Celui-ci comprend: ~

0 1 vestiaireextérieur, .- ’ ‘i ‘. ‘.’
0 1 vestiaireintérieur,
l 1 douchecentrale. : .i,

Ce bâtiment contient également un petit laboratoire, ou s’effectue la préparation des


inséminations artificielles et la buanderie. Dans l’une des. pièces corninunîquam vers
l’extérieur, un bureaupour les livraisonsa été installé.
,..:,-’

4.2.2.6 Bâtimentjeunes reproducteurs ; I

Ce bâtiment est constituéde 12 loges’d’unecapacitéde 15 aniinaux par loge. Cà ‘répartition


des loges est symétrique par rapport à un couloir central. La toiture est:à double pente
dissymétriqueavecun axe centralservantde cheminéed’aeration.Ce couloir est couvertainsi
que la moitié de chaqueloge. Un mur de 2 m isole le gisoir (partie couverte) de la partie
découverte.Le systèmed’abreuvementse trouve fixé sur le mur opposéau couloir( partie
découverte).L’évacuationdesdéchetss’effectuepar un systèmede préfosse avec dessorties
contr&éespar périscopeet uneévacuationqui sefait par destuyaux PVC 6-et,8pouces.

.,,

4.2.2.7 Bâtiment depréengraissement _: ,y : -, : ‘.


,,., ,.
Ce bâtimentest situédansle prolongementdu bâtimentdesjeunesreproducteurs.Il’ est‘séparé
en 10 loges de 2,50 x 2 m. Les séparationsintérieuressont faites avec des murs en blocs
enduitsd’une hauteurde 1,2m. L’ensembledu bâtimentest couvert avec.unetoit&h double
pente symétriqueet un lanterneaucentral. Les murs extérieurs’montent jusqu’à 215’m et les’
dernièresrangéesde blocs ont été remplacéespar des claustraspréfabriquésen ‘cimentpour
assurerla ventilation. Quatreouverturessupplémentaires munies d’un systèmede fermetureà
lameshorizontalesont été réalisées.Le sol est en caillebotispartiel (80 p.100 de.cimentet le
resteen caillebotisfil).

L’uti&ation de ce bkiment est réservéeaux futurs reproducteursqui n’ont pasaheint le poids


de 50 kg. En effet, le travail génétiquequi s’éffectuesur le troupeauimpliqué de conserverun
nombre relativement important de jeunes animaux pour pouvoir effectuer un travail de
sélectionde qualité. De plus, l’expériencea niontré qu’il fallait conherver#‘cë$pe d’anim’al,
dans des bâtimentsfermés de façon a éviter que la températurenocturne soit trop faible.’Si
cette condition n’est pas respectée, la croissance des animsy est ralentie et certains d’entre
eux doivent être réformés.

4.2.3 L’exécution pratique

L’ensemble des bâtiments a été construit avec les matériaux et les normes suivants :

l des blocs de béton de 15 x 20 x 40 pour les murs et les fondations ;

l des blocs de béton de 20 x 20 x 40 pour les murs des citernes ;

l des blocs de béton de 10 x 20 x 40 pour les cloisons du post-sevrage ;

l des dalles de ‘15 cm sur l’ensemble des surfaces co.uvertes;’

l une chape de 3 cm d’épaisseur faite avec du sable de rivière sur toutes les dalles ;

l des enduits sur les murs intérieurs sur une hauteur minimale de 60 cm ;

l , des charpentes métalliques dans tous les ‘bâtiments d’élevage ; ‘,

F une couverture, en tôle galvanisée <surtous les bâtiments ;

l une alimentation hydraulique en tuyaux PVC SCH 40 ;

l un système de drainage mixte, tuyaux PVC : canaux béton.’

4.3 Commentaires
Ces bâtiments ont maintenant huit années d’existence, ils seromdonc’~bientôt amortis. Il est
d’ores et déjà possible de faire un bilan de cette structure. ‘Le ‘point essentiel qu’il a fallu
rapidement modifier a été ,le contrôle de la température en .maternité et enpost-sevrage. ;Ce
point est essentiel, ; aucuns résultats satisfaisants .ne peuvent $tre obtenus’ de facon régulihe
dans ,desbâtiments qu’il n’est pas possible de fermer., Les matériaux bon marché se.degradent
vite et ‘nécessitent donc un renouvellement rapide. Sachant que la réahsation de travaux, dans
un élevage en fonctionnement, se traduit par une dégradation du ‘niveau ‘sanitaire, il ‘est
préférable ,,de prévoir, dès :le début de la construction, les investissements définitifs. ‘Les
modifications ultérieures coûtent plus cher ,etont des conséquencesirréversiblesY

Le système de drainage des effluents a posé de nombreux problèmes. ~Dkférentes solutions


alternatives ,ont été essayées.Le meilleur rapport qualite/prix, est indiscutablement l’emploi de
drains -en PVC. Cette ,formkle est onéreuse”mais en ,couplant iavec des regards en béton (le
nombre variant ,avec la pente du, terrain), ce poste’ de travail est konsidérablement réduit. La
gestion du troupeau est faite par trois personnes, sachant i qu’il n,ly a pas de, système
automatique :de distribution d’aliments et que ‘ies bâtiments d’attente-sai$e et de jeunes

31
reproducteursne disposentpasde caillebotis(le nettoyagedeces ateliers ‘, occubelamoitié
‘- du
tempsdesdeuxemployés). z, ,” ,’
Il est évident que la principale.-modificationqui serait à apporter est la mise en place de ’
caillebotis’-bétondans les sallesoccupéespar les adultes.Ceci permet de diminuer le temps
réservéà ce poste,mais aussid’avoir des sols plus propres.~Autre avantage,la manimrlation
desverrats’estsouventdangereuse; il est doncsouhaitablede diminuer les risquesd’accidents.
Lors du choix du matérield’élevage,il n’a pasété suffisammenttenu Compte~ de’la variabilité
génétiquedes animaux et du ‘modede gestionde l’aliment. Ce problèmeest surtout valable
pour l’atelier des gestantes.Il est indispensablede pouvoir contrôler le’ niveau ‘d’aliment
ingérépar chaquetruie et ceci n’est possiblequ’avecdesréféctoiresindividuels.La ‘différence
de prix esttrès largementcompenséepar les gainsde longévitédestruies. I
Le matérielretenuétait en métal galvanisé,l’ensembledescagesde mise bas,de réfectoireset
de portesest donc parfaitementopérationnelet en bon état. Il en est de mêmepour les nids à
porcelets en stockboard qui ont bien résisté. La principale critique à faire concerne les
panneauxen Duka, il s’agit de profilés rectangulairesde 10 cm de largeur en plastiquecollés
lesuns aux autres.Ce matériela servipour les séparationsen post-sevrageet en maternité.‘Il a
été en remplacéassezrapidementen post-sevrageparceque les porceletsavaientréussià le
détruireen jouant. En maternité, il présenteun inconvénient‘majeurcar il ‘permetaux blattes
de s’y réfugierpendantle jour, ce qui constitueun lieu de prolifération très important. Sachant
que ces insectesn’ont pas besoind’être stimuléspour se multiplier et .qu’ils constituentune
sourcede contaminationimportante’pourles porcelets,il faut absolumentProscrire~ ce-type de ~
matériel.‘.
.I 1.

Le fait de regrouperles différentes sallesd’un même atelier dans un bâti:mentunique est,


économiquemais incompatibleavecla possibilitéde réaliserune désinfectionde qualitédans
les sallesaprèschaquebande.Le problèmeest dû au fait qu’il n’est pas possiblede trouver
localement ies matériaux. qui permettraient de réaliser des’ salles étanchespermettram
l’utilisation de gazpourla désinfection. 1. ., ;’
Les murs extérieurset intérieursau dessusd’un mètre ne sontpas enduits; outre Puis~e liée
à l’érosion pluviale, ce système constitue-un biotope ‘particulièrement~faV&bie ‘là la
prolifération des’insectesen tous genresqui sont à l’origine de certainsaccidents(piqûresde
scolopendreset de mygales)et qui peut servir de réservoir temporairepour les acariens.La
qualitédesmatériaux utilisés pour la toiture est égalementimportante, le choix qui avait eté
fait s’était porté sur des tôles galvanisées.Là encore, la dis$onibilité est ‘à hi&& de la
décision.Avec le recul, il apparaîtque les feuilles de fibrociment sont mieux adaptées.Dans
les zonesoù la températureest élevéedans la journée, la meilleure qualité :de l’isolation
thermiqueapporteun plus grandconfort pour les animaux.
Les inconvénientsmajeurs sont la condensationen cas de ventilation inwfI?sante et la
dif5culté de’réaliser une étanchéité,de qualité à long te&e avec la main-d’oeuvrelocale,
(absencede systèmesde fixations adaptéset faible expériencede ce type1de matériel). La,
dégradationliée à’ la production d’ammoniaquequi se dégagedes fosses est :Pratiquement
nulledanslesbâtimentssemi-ouverts,mais si la ventilation estmauvaise,les tôles galvanisées, ~
sont détruitesen moins de deuxarmées.

L’élevageétant protégé par une clôture en grillage d’une hauteur de 2 m, ce systèmeest


inefficacecar il, ne dissuadeni les voleurs, ni les chiens. Il s’agit donc d’un investissement
onéreux,et qui est inutile s’il ne s’accompagnepas de mesuresde renforcement.Le mieux
consisteà ,faire un ,mur de +ture en blocsde ciment. Un ,desargumentsqui incite à c,echoix
est la qualité de la protection sanitaire.L’élevagea eté victime en 1991,d7une.épizootiede
gale sarcoptiquedans les bâtimentsde jeunesreproducteurs.Cet atelier etait distant de 5
mètresdu chemin utilisé par les paysansde la zonepour aller chercherde l’eau. ,JvLalgré les
traitements réguliers et les nettoyagesfréquents, il n’etait pas possible’ d’obtenir une
éradicationde cette maladie. Suite à une inondationprovoquéeipar une pluie importante, la
clôture a éte détruite par ‘unecouléede boueet de roches.Pour éviter quene se reproduisece
problème,la~clôturemétalliquea été remplacéepar un mur de,blocs de‘cjmentd’une hauteur
de 2 m.. La construction de cette cloisona: été suivie d’un arrêt desproblèmesde gales. En
zone tropicale,une bonne.isolation sanitairepassepar la mise en place.d’un mur d’enceinte
d’unehauteurminimale de 2 m.
8’

,
5, Fbco,mmandatigns proposées

5.1 j Recomman,dations générales .,

Les normes ,qui seront proposéesconcernent des animaux maintenus en conditions


physiologiquesnormales,,qui recevrontune alimentationequilibrée et seront placésdansun
contexte sanitaire satisfaisant (prophylaxie réalisée suivant un programme adapté au
recommandationsen vigueur).
~
5.2 $ch;émas de bases ”
‘,
Il n’existe pas encore de normes spécifiques> pour les diEférenteszones climatiques qui
intéressentcette étude.Il seradonc fait une extrapolationà partir des donnéesdisponiblesen
France.Le principe de baseest qu’il faut, chaquefois quecelatestpossible,se rapprocherdes
normesutiliséesen zonetempérée.En effet, c’estsousce climat que le .porcvalorise le mieux
sesaptitudeszootechniques.Les recommandations,faites dans les paragraphesqui,+.tivent,
sont largementinspirées des normes fournies par la cinquième édition du mémento de
l’éleveurde’porc de I’ITP, 1993.

5.3 -Estimation des’besoitp mi&maux ~


_” ;

, ‘ .,
53.1 Nbrmes thermiques
! ,.
Le systemed’élevageen ‘zonetropicale ne permet’pas de progran$er’ ‘la températureidéale’
qui convientau animaux.Dansle tableauqui suit, nousnousefforceronsde donner‘uneplage
de variations qui correspond à une zone de confort. Les températures minimales‘sont
relativement,aiséesà ‘maintenir,a l’inverse la lutte contre la chaleur est difficile et iil s’agit
alorsdetrouver le meilleur compromis.

33
I$écapitulatifdescritèresde confort thermique

Stadephysiologique Gisoir en ciment ‘Caillebotis

Maternité int&al
M&e 2Oà26 22à28 ;
_,” ;3q,
porcelets ” 30

post-sevrage partiel. -)
inf.àlOkg 27à30 28à30
inf. à 20 kg 25à30 26à30.

Préengraissement 22à30 23 à30


Engraissement 20à30 2qà30
Attente sailliegestante 20àjO 2qà30.
Verrats 20à30 20à30 i
,>,

5.3.2 Cahier des charges des différents ateliers


Dansce sous-chapitre,nous admettronsqueles principesd’hygièneclassiquessont respectés:
locaux propres, bonnequalité des sols (surfacesuniformes), pas d’humidité; toiture &rr~he.,
Les propositionsfaites pour les différents atelierscorrespondentà un standard,‘qt$doit être
adaptéen fonction desconditionsspécifiquesde chaqueexploitation. ,:

5.3.2.1 Atelier de maternité


La difficulté de cet atelier consisteà trouver un équilibreentre le confort desporceletset celui
de la mère.Les porceletsont besoinde chaleur,’alorsquela mère, pour pouvoir konsonker la ~
ration qui est nécessaireà sa productionlaitière, doit être dansun environnement
II thermique
inférieur à 25 “C. Il faut donccréerau seindu mêmeatelierdeux sous-ensembles relativement
autonomesqui soienten mesurede répondreaux besoinspropresde leurs occupams
Dans le cadrede cette étude,du fait du climat, du pouvoir konomique des;éleve,uket de la
l’absencede système de crédit efficace, la solution d’une mater& de type’ plein air’ est
parfaitement envisageableet souvent recommandée,un chapitre particulier. traitera de’cet
aspect.Les informationsqui sont donnéesdanslesparagraphessuivantsne concernentque les
élevagesfermésavecdescagesde misebasde type européen. i

Les besoinsde la mère

Les conditionsnécessairespour le confort destruies sontles’suivantes: ~


.‘i ~
l systèmed’abreuvementeffikaceet surdimensionné,
l systèmede contentionadaptéet facilementnettoyable(métal),,
i ‘environnementpermettantle passagede l’air (cloisonsintérieuresinférieukk, à 60 cm),
r
l système de ventilation statique perme&nt le passagede l’air le jour et qui puisse se fermer
la nuit,
l bâtiment situé de telle façon que l’air puisse circuler autour sans rencontrer d’obstacle.

La conception générale doit privilégier une autonomie des ‘ateliers, mais ‘ceci est plus
particulièrement valable pour la maternité.

Les besoins desporcelets

Les conditions mentionnées pour la mère sont relativement défavorables pour les porcelets, il
faut donc modifier l’environnement de ces derniers. Pour cela, il faut construire un nid à
porcelets répondant aux conditions suivantes :
I
‘0 la température doit satisfaireau normes définies plus avant ;I
~0 le nid doit correspondre à une zone de sécurité des porcelets par rapport à la mère
(écrasement) ;
l le sol doit être confortable (caoutchouc ou paille), sec et propre (le nettoyage doit se faire
par raclage uniquement).

Pour le reste de la loge, il faut que les porcelets puissent disposer des éléments et conforts
suivants :

l une mangeoire et des aliments spécifiques ;


l dès abreuvoirs adaptés ;
l un sol non traumatisant pour leur peau (ex.: un ciment trop rugueux), ‘le caillebotis est
recommandé ;
l une cage de mise bas conçue pour ‘permettre l’accès ‘à l’intégral& des mamelles
(surélévation du gisoir de la truie). ,l
Les porcelets dans la salle doivent avoir le même âge. ~,:
‘_
., I<
L”att%er de post-sevrage
I, ,,‘, j
Pour cet atelier, il ‘faut’distinguer deux périodes ‘; ‘.
l du sevrage au poids ‘de 16 kg,
6 de 10 à 20 kg et ,plus.
La gestion de l’alimentation ‘et celle du bâtiment sont très differentes. ” ‘,, ~
‘,’
Ii
Phase I
Les porcelets ont besoin des conditions suivantes :

l une température supérieure à 25 “C ;


1,
l une alimentation parfaitement adapteeet ‘de qualité ;
l un système de nourrisseur qui évite la,,‘compétition et ‘le’gaspillage ;
.,’ ,, 8’
l un gisoir confortable ; j
l un système d’évacuation des fèces et ‘de l;urine ‘qui ne génère ‘pas de ~‘pertesde
,’
chaleur ou d’accumulation de l’eau ;
l un local sans courant d’air.

35
Pour satisfaire ces conditions; la. constitution d’un vaste nid à l’intérieur des loges est une
bonnesolution. Un lampechauffantependantIa nuit est recomniandéeen saisondespluieset
en altitude.

Phase2
Les animaux sont plus lourds, donc plus résistants,aussi il faut adapter le bâtiment à ces
nouvellesconditionset pour cela,conserverlesparamètresprécédentsen surveillant‘1 :
l la ventilation au cours de la journéepour avoir une températurecompriseentre 22
et 27 OC, ,. ,I
l la surfacedisponiblepar porceletqui doit être d’au moins 0,20 m2et supérieuresi la
températuredépasse28 OC. 8, ,,

Pour éviter les incidents sanitaires,il, est souhaitablede concevoir cet atelier en intégrant
l’évolution desbesoins,ce qui rend complexel’exécutionde ce bâtiment ainsi que sagestion.
8’

5.3.2.2 Le préengraissement ,’ ,_-

Cet’atelier,peut-être facultatif, sauf dansles zonesoù il y a de grandesvariations.thermiques


entrele jour et la nuit. De même,pour leséleveursqui souhaitentassurerla productionde leur
prétroupeau,il%est recommandéde prévoir cette unité. Les conditions sont pratiquementles
m;êinesque pour la secondephasedu post-sevrage,sauf que la surfacedisponiblepar animal
doit &re augmentéeet la qualité du sol parfaite. Il faut pouvoir assurer le tiontrôle de la
températurependantla nuit, c’est pourquoiil est recommandéde’pourvoir Ce-bâtiment d’un
systemede coupe-ventou depanneauxafin d’éviter les déperditionsde chaleur
:
5.3.2.3 L’engraissement ” 8’ ‘y.
Cette périodephysiologiquedu porc ne posepasde problèmesparticuliers en zonetropicale,
il faut seulementtenir compte de certainescaractéristiquesdu climat pour ‘avoir une-bonne
valorisationde l’aliment. Le premierpoint à rappelerest que les performancesdiminuentsi la
densitéd’animaux par mètre carré est trop forte! Ce phénomènes’accentues en zone chaude.
Pourréduire cet-effet de la-chaleur,les éleveursdouchentles animaux:L’effkacité ‘estlimitée
dansle’temps car pour être rationnelil faudrait que l’atelier d’engraissementSt équipéde ‘,
busesd’aspersionet quele fonctionnementse fasseen continu. Outre la consommationd’eau
qui est importante,,cesystèmèn’estpassaincar il génèreune’humidité constante’au,niveaudu
sol favorisant ainsi la diffusion des germespathogènesde l’appareil respiratoire. Il est donc
souhaitablede trouver d’autres solutionspour diminuer la chaleur. Les points qui suivent
répondentà <et objectif :
,’ ~1,,
l augmentationdela surfacedisponible-paranimal;
l absencede partie non couverte; ~ 1, ‘, :,-
l absencede zoneensoleilléedansleslogespendantles heureschaudesde’la journée;
l hauteurde toit supérieureà 2,50 m pour lespartiesbassesde la toiture ;
l systèmede lanterneauou d’évacuationde l’air chauden milieu de toitu.& ;
l séparationsentrelogessi possiblefaites en barreaudagemétalliquepoti ,faCiliteile
passagede l’air ;
l sol réaliséavecdu caillebotis.

36
1 i ,;

Si l’,environnementéconomiquene permetpas,l’achatde caillebotis,il faut alors prévoir une


augmentationde la surface disponiblepar animal. Elle doit être au moins de 30 p. 100‘par
rapport aux normes utilisées dans les zones tempérées.‘L”abreuvementest également
important, il est recommandéde prévoir des abreuvoirs de qualité et, si possible, qui
fonctionnentsouspression. ‘, I
5.3.2.4 Attente-saillie

La fonction de Cetatelier esttriple :

l accueillir lestruies aprèsle sevrage,


l assurerla fécondation,soit en montedirecte,soit par insémination,
l permettreun contrôleprécocedes,gestations. ~ ”

Dans la conceptiongénérale,il ne faut pas prévoir de courettesen plein air, le soleil est
néfaste lors des premières semaines de gestation et la chaleur ne favorise pas la
spermatogénèse chezle porc.

Il est indispensablede prévoir un systèmeeffkace d’évacuationdesliquides.Dans les’ateliers


qui sont,actuellementen service,unepartie deslogesn’est pascouverte, ce qui fait .quesoit le
soleil assèche’le sol, soit la pluie entraîneles effluents. En revanche,lorsquele ~bâtiment!est
couvert, les élémentsImétéorologiques n’assurentplus ces fonctions, il faut donc que cette
évacuation.soit réaliséede fagon physique.En effet, il ne faut pas tabler uniquement,surle
nettoyageréalisépar le personnelcar il ne représente,dansle ‘meilleurdes‘cas,‘qu’unquart de
la journée, ce qui revient à dire que’les casesserontsansentretienles‘trois quarts du temps,
Les truies en sortie de maternité sont affaiblies, il faut limiter le risque d’accidentsqui
pourraitêtre occasionnépar deschutes. 1,.

LeS truies
,’
Pour satisfairecesconditions,le ,bâtimentdoit être conçu-commel’engraissement,,et ~la taille
idéaledeslogesdoit correspondreà la surfacen&essairepo,urcontenir la moitié de la bande
plus les cachettesde renouvellement.Les points’,impor+ts8 à surveiller sont les ‘sols et le
système d’alimentation. Pour le choix du type de sol,,:Iles‘,.cr@ères ,de’ sélection sont
essentiellementéconomiques,les sailliesayantlieu soit dansles logesdes verrats, soit dans
un localprévu à cet effet. ,/ ,;

Pour un élevage qui souhaite maintenir des reproducteursen bon état, un des points
importantsà surveiller lors de cettepériodeest la quantitéd’aliment consomméepar mdividu.
Le systèmed’alimentation doit donc .permettre..d’assurer ce,,contrô!e .d’autant,qu’il faut
pouvoir incorporerindividuellementdestraitementshormonauxdansla ration.,La solutionest
soit des loges individuelles,soit des réfectoiresavec blocages.~.l+ zone chaude,,les truies
doivent pouvoir être bien ventilées; il faut donc prévoir 20 à 30 p,.100’de plus pour les
surfacesdisponibles,et faciliter la circulation de l’air avec du b,arreaudage.
La solution des
murs ajourés avec des blocs de béton n’est,,pas satisfaisantepour #desraisons sanitaires
(nettoyageimpossible).

37
Les verrats

L’essentieldescaractéristiquesdécritespour l’engraissementrestentvalablesavec, toutefois,


quelquesadaptations.Les mâles doivent être dansdes loges individuelles,dont la superficie
doit être d’au moins 6 m2. La présenceou l?absenced’un ring de saillies conditionnerontla
taille de la loge desverrats ; en effet, si les sailliesne s’effectuentpasdansleiring, Ies casesà
verrats doivent permettre les accouplementsdans de bonnesconditions. Il s’agit, là encore,
d’un choix économique.La qualité du sol est très,importantecar il faut que,le #verratpuisse
disposerd’une bonne surface d’appui lors’du chevauchement,si les saillies,se font dansla
casedu verrat (cf. supra).Un petit caniveaude25 cm maximum’ouun caillebotispartiel sont
les meilleuressolutions.Dernier point, pour des raisonsde sécurité,iI est-indispensable que
les portes soient solideset d’un usagefacile. Si cette condition n’est pas remplie; les luttes
entremâlesserontfréquenteset le travail d’entretientrès important.
.:

5.3.2.5 L’atelier « gestantes »

Cet atelierpeut être traitede deux façons,soit il est inclus dansla partie attente-saillie,soit il i
est autonome.Dans le premier cas,il suffit de prévoir physiquementun nombre suffisant de ~
logespour recevoirles animauxdurantla gestation; les normessont les mêmes’qu’en attente- ;
saillie: Dans le secondcas, le cahierdes chargesest un peu different. Cette,option implique j
une volonté de ménagerle troupeaude truies (génétiquecoûteuseou difficile à obtenir), et la i
I
solutionà recommanderconsisteà prévoir!unepartie couverteet unepartie plein air.
La partie couvertese décomposeen un gisoir et un réfectoire; la superficie totale doit être 1
compriseentre2,5 et 3 m2par animalen fonction du type d’alimentation(au!sol ou à l’auge).
Les réfectoires autobloquantspermettent.un meilleur contrôle de l’alimentation, i1.s,seront II
doncutiliséschaquefois que le contextele permet.
La taille de la partie plein air est proportionnelleaux conditionsclimatiqueset à lamtexture du
sol. L’expériencea montré qu’en dessousde 100 m2 par truie, la végétationavait du mal à
repousser.Il faut que le sol soit relativementperméabkpour que l’eau deipluie puisseêtre
absorbéeassezrapidement.La pentene doit pas être trop forte sinon les animauxprovoquent
rapidement une érosion du sol. La présenced’arbres est recommandéepour -favoriser
l’ombrage,mais il est indispensablede protégerles troncs par des systèmesen.ciment.(type
busesen béton) pour éviter que les-truiesne s’y frottent ou mangentl’écorce. L’utilisation de -
parcsplein air implique la constructiond’une aire de douchageavant la rentréedes femelles‘.
en maternité.La partie couvertesert d’abri contreles intempéries. ~

5.3.2.6 Normes de surface par animal


Il n’existe pas actuellementde normes pour les zonestropicales, nous nous limiterons à’
fournir les valeursproposéespar l’Institut Techniquedu Porc et les directives du ‘Conseil~
Européenen 1991.
,:
,;i

38
1. Truies et verrats
TableauN” 1 ~

Truies gestantes
Gisoir 1 m2
Longueur 2,20 m 2,. I ---
Lonaeur en réfectoire-dortoir 2.40 m .* 1

Largeur en réfectoire-dortoir
sui-faceminimale I

2. Porcelets et porcs à l’engraissement

2.1. Normes communautaires


Tableau No 2

Poids infér+r ,‘de 10 de 20 de 30 de $ de ‘85 ,supérieur


àlOkg à20 kg à30 kg 950 kg $85 kg à,iiokg à 1810kg

Surface 0,15# 0,29 0,30 ., 0,40 ?Y55 l,OO,


:enm2 8’

2.2. Normes données pq I’ITP


TableauN”3..
‘, ‘,

I, ‘,,

Surface en m2 ! P8ids de sortie 25 kg ,I 30kg ‘40 kg 100,kg


par type: de sol des animaux ,, ‘,,, 1,’ ,,
.‘) I
.,. :,
Litière accumulée 0,50 0,60 1’ 0,70 ” ,ll,OO

‘,:
Caillebotis :: 0,35 0,40 ,’ 0,55 “0,80
,partiel, ,, .,
‘,
Caillebotis 0,27 0,32 0938 0,70
total

39
,

,. Y: ,.
,‘.

‘,

6. Les matériaux titilisés


II
En milieu ‘tropical, ‘l’usure des matériaux est très rapide. A ce phénomenes’ajoute un
environnementéconomiquéaux conséquences ‘importantes.Le niveaude vie DDE la population
est souventfaible, ce qui sëtraduit par une adaptationde l’offie à ce contexte.“Lesdifférents
fournisseursproposent des matériaux bon mkché et ceci’ se répercute SI& la qualité des
produits. Il est important de tenir compte de cet aspectlors de la réalisationdès’bâtimènts
pour se rapprocherdès normes requises.Ceci’est plus particuhèrèmentvrai pour le’ ciment
dont la capacitéde prise est très variable et pour lequelil est souventimpossiblede trouver
localementle type exactqui correspondraitaux besoinsspécifiquesdestravauxà réaliser.
l
,’ I’
6.11,Le choix des matériaux ’

Il est, avanttout, d’ordre économique,toutefoisce point’devue doit être nuance.Comme il est


possiblede le constater dans certains projets, les servicesde~vulgarisation ont favorisé‘la
constructionde bâtiments avec des matériauxlocaux. L’idée est apparemment,satisfaisante,
d’un point de vue économique,mais qu’en’ est-il techniquement ! Mis, a ‘part l’aspect
esthétiqueindiscutable, ces’locaux n’apportent pas de meilleurs résultats que les cases
traditionnelles;car le nettoyageest toujours impossibleet la conceptionest similaire à ce que’
font classiquementles éleveurs.’De plus; la durée de ‘vie ~est assez limitée. Le bilan
éaonomiqueglobal est en fait négatif, car ceci oblige les éleveursà un investissement‘non
rentable.Pour les petites exploitations,il est préférablede proposerdes solutions de type
mixte (élevageplein air et élevagefermé). Quandle contextele permet,il faut faire un compte
d’exploitationprévisionnelpour inciter l’éleveurà solliciter desprêts afin qu’il construiseun
bâtimentopérationnelet de qualité. 8, ,’
.’ ” ;
‘8 ., :
6.1.1 L’utilisation du ciment et du béton

Les matériauxde basepour lesporcheriessont le bétonet le ciment, car il est possiblede les
utiliser pour construirel’intégralité du bâtiment. De plus, il existepresquepartout~de’la main
d’oeuvrerelativementqualifiéepour destâchessimpleset qui est le plus souventbon marché.
Moyennantquelquesadaptationset un suivi important, ils constituentles hements de‘base
pour la fabricationd’unité de productionporcine,
_,
Un béton bien fait msiste aux inte’mpérieset ‘à l’agressiondes porcs, de @ts la texture du
ciment permetde fairé dessurfaceslissesfacilesà nettoyer. Les murs peuventêtre construits
avec dés blocs de ciment ou des briques cuites, indifféremment. En revanche,’‘il faut les
enduireavec dù ciment pour éviter leur destructionpar les animaux.La cor.&lure’d’enduit
des blocs peut être partielle pour diminuer les coûts de construction,mais~elle ‘doit’se faire
jusqu’à 80 cm de hauteuret boucherde façon étancheles dessusde murs. Il testsouhaitable,à
terme, d’enduirel’intégralité dessurfacescar les murs non enduitsconstituentde parfaits
‘) sites
dereproductionpour lesinsectes,voire pour les souriset lesrats.

.’

40
Chaque fois que les moyens économiques de l’éleveur le permettent, le bois est à proscrire
dans une porcherie sauf pour la charpente. L’utilisation de poteaux en bois n’est valable qu’au
dessus des murs de séparation des cases. La raison de ce, rejet ,est ,lié au fait, quX est
pratiquement impossible de désinfecter du bois et que c’est un matériel relativement fragile ;
les,porqs ,arrivent facilement à détruire une porte en bois, surtout les verrats. De .même, d’un
point de,vue économique, l’investissement’n’est pas valable’ car la durée de vie ‘est faible et la
différence de ,prix avec le béton n’est pas suffisante pour compenser la moindre, durée. Le
problème est différent si l’exploitant dispose de bois sur sa proprieté ; dans ce,cas, il est utilisé
pour la charpente et la toiture et pour la construction des portes. Mais il faut, souvent procéder
à des nettoyages et changer régulièrement les parties en contact avec les animaux.

6.1.2 Le métal !

Il s’agit d’un matériel cher à l’achat et dont l’utilisation nécessite un équipement spécifique et
une main-d’oeuvre compétente. L’expérience a montré que la durée. de vie de #cettematière
première en production porcine, sans traitement spécifique, est relativement faible (4’ à 7 ans).
L’utilisation prioritaire est la confection des portes, car il est possible de les r,éaliser, a un coût
raisonnable, tout en étant solides et résistantes.
‘8 :,
Le métal galvanisé est, en revanche, très résistant et constitue le, matériau idéal pour les
porcheries. ,En zone tropicale, sous la forme de barreaudage?,il peut être utilisé pour réaliser
tous les aménagements intérieurs, car il permet le passage de l’air .et fournit une bonne
ventilation statique. Les inconvénients sont le prix d’achat et, la nécessité dkm matériel
spécifique pour le nettoyage.

Cette rubrique est très importante car elle constitue le second faCteur limitant ‘de bon nombre ‘,

d’exploitations existantes. Les variations possibles sont théoriquement nombreuses mais dans
le tiers monde, il existe peu d’alternatives. ,, I: ,‘i

6.2.1 Les niat+riaux

8,
Pour les unités d’une certaine taille, ils représente& la seule k&nique ‘possible. Les sols sont
constitués de chape de ciment ou de béton qui se dégradent plus ou moins vite, du fait des
animaux (lechage, grattage), de l’usure normale et des #gradations cons,écutives aux
réactio’ns chimiques liées aux déjections.,Ces phénomenes sont akentues lorsque la qualité du
ciment ou du sable est défectueuse. Les contraintes techniques’ pour la réalisation’des sols sont
diverses, .il y a certaines régies à respecter. ‘Il est recommandé ‘de bien tenir &knpte des
dosages préconisés, par le fabricant. Il convient d’utiliser, autant que faire se peut; #dusable
lsvé riche en silice ou autres minéraux cristalli$s. Le ,$on-rëspect de cette condition entraîne
unè -dégradation rapide des sols. ‘La texture du ciment est egalement très’ impo$nte ‘car ellè
conditionnera :

41
l la solidité du revêtement, ‘, .” 1
l l’adhérencedesanimaux, ,,. ~
l la présencede pathologiesspécifiquesliéesà uneéventuellerugositédu sol,
l la capacitéde nettoyageet de désinfection.

En zone tropicale, les éleveurssont défavoriséspar le fait qu’ils ne peuvent,pasdisposerde


paille permettantd’améliorerle confortdes animauxet de limiter le contact entre:le ciment et
les ,onglons des animaux. L’objectif fonctionnel.du sol d’,une porcherie est de Spermettre
l’écoulementdes liquides par gravité,vers un émonctoire.Pour8atteindre. cet,objectif,. il faut
prévoir despenteset une texture du ciment qui limite les,.frottements sansp@r autant,rendre
la surfàcetrop,glissante.La solutionidéaleestdifficile à trouver, le choix définitif appartient.à
l’éleveur ‘et les options sont soit le confort des animaux, en privilégia+ la qualité .du
revktement avec une pente faible, soit le critère économiqueen diminuant les temps de
travaux pour le nettoyage’des loges ( pente,forte et sol plus lisse). Le meilleur. compromis
sembleêtre une pente unique de 3 p.100 vers un caniveauqui longe le mur ‘externeet un
niveaude finition du ciment intermédiaire.entrele crépi et l’enduit. ~,
,’

Pour le technicienqui aura en chargede conseillerl’éleveur, l’un desparametresessentielsà


prendreen compte est la qualité de la main-d’oeuvreet des matériaux. ‘11s’avére qu’il ,est
souventimpossibled’obtenir un travail de qualité,du fait que danscertainspays, le personnel
qualiié se réservepour deschantiersplus lucratifs comme les maisonsindividuellesde luxe.
Les autresprofessionnelsn’ont pasde stimulationsur la qualité car seul le faible niveaudes’
tarifs intéresseles clients. Par conséquent,chaquefois que les moyens;de, l’exploitant le
permettent,il est préférablede recourir,a l’utilisation de caillebotisen béton. ,
,_

6.2.1.2 Les caillebotis en béton

Cette.technique,qui est largementutiliséeen Éurope,présentede nombreux{vamages.Le but


de cette.étuden’est passeulementde décrireles solutionstechniques,mais ausside proposer
dessolutionsvalablespour les zonestropicales.,Pour les animauxadultes,cebpe!de sol est
pratique,mentl’idéal, avec un avantagesupplémentaireen zone chaude, car il arneliore le
confort en diminuant la températureau niveaudu sol (circulation d’air sousles caillebotis).II
permeten,outrel’utilisation de busesde douchagesansavoir de contraintespour le nettoyage
mais, surtout, sans,créer de brouillardpathogèneau niveaudu sol qui, lorsqu’il est inhalépar
desanimaux, peut être préjudiciable. . .
,’
Ce type de materieln’est ,pasdénuéd’inconvénients: 1,’ ,.

0, le poids important de chaqueplaque rend leur manipulation difficile, Ce qui se traduit


concrètementpar une installationfixe avecde nombreusesfissuresqui sont diffkiles, 8. voire
impossibles’a nettoyer complètement;
l la qualité de la finition doit être.bonne,faute de quoi le risquede lésionsest important

L’autre inconvénientmajeur de.ce matérielest le fait qu’il n’est pas disponiblelocalementen


raison de l’absencede vulgarisationde ce produit. Ce~phénomèneest-facile,à expliquer, le
prix FOB au m2 est~del’ordre de 300 FF (plaqueet supports)en revanchele prix rendu.sur le

42
chantier varie entre 600 et 1000 FF le m2. Le prix est donc trop élevé pour une’ importation
dans les pays concernés, sauf dans le cas de financements externes .

La production porcine moderne ne peut plus se concevoir de ‘façon’ individuelle. Lors des
différentes missions, les problèmes que soulèvent les’ éleveurs, telles la génétique,
l’alimentation ou la supervision technique, montrent que pour améliorer la rentabilité de cette
activité, il faut prévoir d’encadrer et de structurer cette profession. ‘Il ressort que la mise en
place ou l’encadrement de filières porcines doit commencer par l?instàllation’ dkfrastructures8
qui .permettent aux éleveurs de trouver localement les solutions techtiiques~à leurs problèmes.
II n’est pas question de créer des organismes parapublics qui auront pour ‘tâche de fournir les
intrants nécessaires, il ,faut stimuler le secteur privé en réalisant les études de marché qui
s’imposent. Si le marché est insuffisant, il faut proposer des solutions fînancières qui incitent
les fabricants à réaliser ce type de produit. ‘Techniquement, ‘il n’y a pas de contraintes
majeures, chaque pays dispose d”entreprises’ spécialisées ” dans la confection d’éléments
préfabriqués en béton vibré. Le véritable travail des lsrojets de développement passe’parcette
première condition qui est de créer un environnement! commercial accompagnant la
progression technique des éleveurs.

L’autre avantage de ce type de sol est qu’il oblige l’éleveur à ‘se soucier du traitement des :
effluents dès la, conception de l’élevage. Ces déchets une fois traités représentent une valeur
fertilisante non négligeable. Dans ces pays, les ‘engrais ‘sont ~souvent chers’ et ‘difficilement
disponibles, il s’agit donc d’un réel avantage ,potir les agriculteurs. Cette’ propriété est déjà
utilisée dans quelques pays asiatiques, il s?agit d’aller plus loin encore en valorisant les
déchets vegétaux et en proposant des systèmes de funiière adaptées à la taille des
exploitations. Des études complémentaires mériteraient d’être faites sur ce sujet en associant,
éventuellement, la production de gaz méthane.

Comme le savent beaucoup d’acteurs du développement, l’eau en milieu rural représente


souvent une grande quantité de-travail ou d’argent.’ L’utilisation du caillebot% permettrait une ,: ‘,

grande économie’ d’eau et le temps de travail’ qui aurait’ été ainsi epargné donnerait à
l’exploitant la possibilité de pouvoir valoriser d’autres activites.’ I?n termes ‘de‘developpement;
il faut aborder la production porcine’ comme un module qui ne se limite p& à l’épargne Imais
cormne une source d’intrants pour l’exploitatïon. A partir dece concépt, il faut étudier une
structure d’élevage’ dé typé -spécialisé qui représente un niveau ,d’investissement relativement
important et qui dépasse la capacité d’autofinancement des ,populations cibles:“11 ‘est donc
évident qu’il faut faciliter l’accès au crédit. Mais cet endettement doit’ pouvoir’ être.compensé
par la présence d’un marché suffisamment rémunérateur pour absorber les investissements. Il
apparaît donc clairement que l’incitation faite -aux éleveurs d’améliorer l’habitat ,des‘animaux
entraîne la mise en place d’une filière qui ne se limite pas à la production d’aliments ou de
porcs charcütiers, mais aussi à l’abattage et a la commercialisation. Si’ces-conditions ne sont
pas respectées, le ‘projet n’aura pas permis aux éleveurs de‘ capitaliser ‘niais au‘contiaire de
décapitaliser, car ils ne pourront pas rentabiliser les investissements. ‘Le refieuplément porcin
fait par 1’USAID .et 1’IICA’ en ‘Haïti et en ‘Republique dominicaine est mï bon’ exemple. ‘En
République dominicaine, la profession s’est structurée et a organisé une filière à partir de
quelques producteurs, ce qui a permis aux différents acteurs de se maintenir à un certain
niveau ,de production et de rentabilité. En Htiti, seul lé secteur’;deproduction s’ést développé,
sans ‘créer’ de nouvelles structures d’approvisionnement ‘en ‘intrams; Lorsque / le prix des
matières premières a augmenté et que le prix des porcelets,abaissé (loinormale de l’offre et

43
de la demande), l’ensemble des producteurs a fait faillite, seuls les premiers mstallés:n’ont pas
trop perdu d’argent. C’est ce qui a permis au projet de porcs-rustiques de s’implanter, car.ces
animaux ne demandent pas d’investissements particuliers, les besoins ,en aliments
complémentaires sont faibles et ils sont commercialisés en utilisant ,un circuit traditionnel
répondant à des normes très spécifiques. ‘1 ,‘:

i.
6.2.1.3 Les caillebotis métalliques
,.
L’absence de fabricants locaux fait, qu’il s’agit’ uniquement de matériel importé., Le coût, est de
ce fait très élevé, il faut par conséquent que l’investissement soit rentable. ~Il ne.‘8peut donc.
s’agir que d’unités dont la capacité de production est importante. L’utilisation de caillebotis
métallique peut se justifier pour deux raisons, d’une part, elle permet de diminuer la surface
nécessaire (cf. tableau no 3 ) et d’autre part, le prix au m2 est inférieur au prix~du’mq construit.

Le coût moyen de la construction d’un bâtiment d’élevage varie entre 1’000 et 1 500 FF le m2.
Le col d’une chape’ de ciment de qualité est de l’ordre, de 400 FF le m2..Le~prix F,OB d’un
caillebotis
‘< à section triangulaire est d’environ 559 FF/mZ. Compte, tenu de ~la1,ongevité(10
ans) et ,du confort d’utilisation (facilité de nettoyage), il. est judicieux de recommander son
utilisation. Les bâtiments ‘qui justifient, cet investissement sont la maternité et le,.post-sevrage.
La principale .qualité mise en évidence dans ces .deux cas est l’aptitude au ,nettoyage et. a .la
désinfection. ‘, 1.~

6.2.1.4 Les caillebotis plastiques

Ils présentent les mêmes avantages quë ceux cites dans le paragraphe pré$lent.‘, Le, confort
pour les porcelets y est peut être légèrement supérieur mais l’écoulement des déjections’
s’effectue plus dïfficilement. Le prix d’achat un peu plus elevé est compensé par un poids plus
faible, ce qui diminue le coût du transport.’ Le seul inconvénient, mais qui semble majeur, est
le mauvais vieillissement du plastique en zone tropicale et lë fat que ces matériaux sont,plus.
fragiles ,quele métal galvanisé.

Pour conclure ce chapitre, le choix définitif est essentiellement d’ordre étionomique:11 est
donc important de souligner le rôle que peuvent jouer les bailleurs de, fonds en, invitant des,
initiatives privées pour améliorer l’environnement technique de l’élevage. lkn effet, ‘,seule,,la
démonstration de la supériorité de certains matériaux permettra le développement du marché
et par conséquent, en améliorant les performankes des animaux, il y aura une diminution du
,.’
prix de revient de la viande de porc.

6.2.2 Les matériaux pour les toitures

La toiture est indispensable quel que soit le’type d’élevage. Pour les petites unités familiales,
la question du choix est strictement d’ordre économique. Le recours à ‘un toit de ‘tôles
métalliques doit s’accompagner d’un système de collecte des ,eaux pluviales pour valoriser
l’investissement et maintenir les abords de la porcherie accessibles en saison des pluies.’ Pour
les élevages intensifs, il existe les alternatives suivantes : ._:

44
l tôles onduks~galvanisées, ‘1 ,,, ,I
‘0 tôles autoporteuses: en aluminiumou galvanisées,
l plaquesonduléesen fibrociment,
l feuillesde-contre-plaquérecouvertdetuiles ‘d’asphalte, ,’
l tuiles mécaniques, ,’
l tuiles en terre cuite,
l dallesen béton.
! 8’<,
Toutesces options sont valables,seul le contextelocal ou économiquepermet de retenir la
solution la miéux adaptée.Parmi les choix possibles,il y a trois solutions’quiprésentent‘des
avantagesparticuliers’etqui méritent d’être développées.
‘, ‘.,
,, ,’
6.2.2.1 Tôles ‘autoporteuses / I
Le nom donnéà cette tôle résumeles caractéristiques de ce matériel, sonutilisation permetde
réaliser’deséconomiessubstantiellessur la charpenteet de diminuer le nombrede poteauxà
l’intérieur du “bâtiment. Les longueurs disponiblessont ,en général de ‘6 m, ce qui est
satisfaisant‘pourdesporcheriesde taille moyennè.,Le principal defaut‘résidedansle fait qu’il
s’agit tres souventde produits qui doiventêtre importés,ce’qui en augmentele coût. ‘Il existe
un ‘modèlèparticulier,composépar descouchessuperposées he peinture,d’asphalte;de métal,
d’asphaltè, de peinture. La capacité d’isolation thermique est excellente, pratiquement
équivalenteau fibrociment.

6.2.2.2 Les plaques defibrociment


Les feuillessont d’une dimensionréduite(2 à 3 m), enraisonde la densitédu matériel et de sa
faible résistanceà la flexion. Il est indispensablede prévoir une ,charpentesolide p,our
supporter le poids de la toiture: Ce matériel est recomnia&é pour les unités ‘ayant des
batimentsde taille réduite, soit en raisondu fait d’une’conceptionéclatée,’soit d’une capacité
reduite. Il est préférabled’utiliser une charpenteen bois pos,éesur despoteauxen béton afin
de diminuer le coût ‘d’investissement.La @alite principale de ‘ce materiel est le confort
thermique qu’il procure aux animaux, ainsi que sa résistance à la’ corrosion due au
dégagement d’ammoniac.

6.2.2.3 Le& dalles en béton


Cetté technique,qui ,n’est pas classiquepour les bâtimentsd’elevage,mérite d’être étudiée
danscé@nes conditions.Lorsquela main-d’oeuvre,estbon ~marché et que Saqualificationest ”
sufIïsante,il .estraisonnabled’y recourir. Il faut raisonnersur un investissementà long terme. ~

La duréede vie d’une toiture en tôles galvaniséesest de l’ordre de huit annéès.Une dalle,bien
faite peut durer vingt ans. Lorsque l’on souhaiterécupérerles eaux pluviales, ce système
permet de faire l’économie du réseaude gouttière qui est très onéreux et’ très fragile. Le
recoursà une toiture en ciment permet de faire des salles,étanchesles unes par rapport au
autres. D’un ,point de vue sanitaire, cette technique facilite le ‘nettoyage et autorise la
désinfectionpar gazage. -,
Parmi les inconvénients,il faut signalerle phénomènede restitution de la chaleur ; dansdes
zonestrès chaudes,ceci rend inutilisable cette technique.Par ailleurs, il faut”prevoir une
hauteurde plafond suffisantepour permettreunebonnecirculationde l’air dansla journée.

45
6.3 Le matériel d’élevage

L’élevageporcin en zonetropicaleet dansles PMA représenteun marchéassezimportant en


terme de production, mais relativement faible d’un point de vue strictement commercial. ~
L’acquisition et l’utilisation de matériel doivent être conditionnéespar les, objectifs de
production et l’environnement technologique.De plus, l’installation de ce matériel doit
répondreà un besoinet à uneaméliorationdesperformances.

Le matérielqui doit servir à la productiondoit répondreà un cahierdescharge,strès strict :

l lesmatériauxutilisesdoiventpouvoir senettoyeret sedésinfecterfacilement,


l les:objetsmis en contactavecles animauxne.doivent,p&être traumatisants,
l : la notion de résistancedoit être intégréelors de la réalisationdu matériel. i

Si ces conditionsne sont pas respectées,les investissementsréalisésne serontpas rentables,


donc inutiles. L’autre point important’concernela vulgarisationdes thèmes techniques.La : ~
production porcine doit être conçuede façon globale,il ne s’agit pas de favoriser certains
aspects au détriment d’autres. Les résultats techniques et economiquesseront, toujours
dépendantsdu ou des facteurs limitants principaux. Il .est donc inutile de faire investir un, ~
éleveurpour l’achat de cagesde misebas,si l’élevagene disposepasde sourced’énergieafin
d’assurerle chauffagedes porcelets.Le niveau d’investissementglobal doit égalementtenir
comptedesmargesréalisablesqui sontfonction du marchéet du prix desmatièrespremières.

Le matérielne permetpasuneforte augmentation, deproductionpour lesélevagesd’un niveau


moyen,en revanche,il permet une diminution destemps de travaux. Dans le tiers ,monde,ce
I paramètreéconomiquen’est pasimportant. La promotion du matériel doit se faire lorsqueles,
I gains qui, sont obtenus ,favorisent lkmélioration du niveau sanitaire. C’est ‘.le cas des
caillebotismétalliquespar exemplequi supprimentle nettoyagepar douchagei desporcelets ~
.;m .l ‘,I
i Le matériel en maternité est à promouvoir si l’éleveur souhaite atteindre un niveau de
productionéquivalantau normeseuropéennes. Pour cela,il doit pouvoir disposerd’énergieen
permanenceet d’une sourced’approvisionnementen alimentsqui soit régulière’et de bonne
qualité. Si ces conditions ne sont pas remplies, l’amortissementdu matériel est presque
impossible.Dans un contexte économiqueou technique,difficile, il est plus judicieux de
proposer’aux éleveursdes solutions‘detype plein air. Les investissementssont ‘faibleset le ~
surcroît detravail est compensépar unemain-d’oeuvrelocaleà bon marché. i , ‘, : :’

Le seul bâtiment qui justifie un minimum d’investissementest le post-sevrage,cari1 s?agit


d’un atelieroù les pertespeuventêtre considérables. Le matériel nécessaireest peu important,
Une~ partie peut être réaliséelocalement,il s’agit des nourrisseursqui permettent une bonne
distributiondesaliments(le coût de ceux-ciest,élevéen post-sevrage),le restedoit être le plus ~
souventimporté (caillebotismétallique).

46
6.3.1 Description des matériaux disponibles

En élevage industriel, la notion de matériel devient relativement floue dans la mesure où


chaque’ partie de la production se spécialise et ‘que de nombreux élkments techniques font,
l’objet d’une grande sophistication.

6.3.1.1 Le matériel de distribution d’aliments


:
La distribution d’aliments a fait l’objet de beaucoup de progrès technologiques. De gros
efforts ont été réalisés dans ce’domaine pour trouver des solutions qui diminuent ,les‘temps de
travaux, réduisant ainsi la maSd’oeuvre consacrée8%cetté~,activité. Il existe a ce sujet une
grande variété de systèmes pour la fourniture et le contrôle des aliments distribués aux
animaux.
. ‘,
Ce’type de matériel présente assez peu d’intérêt,pou.r l’élevage porcin en’milieu tropical. En
effet, le coût ‘de-la main-d’oeuvre ne pose pas ‘de-réel ,probIènie. En revanche, ‘le fait @“il
s’agisse de matériel très élaboré nécessitant un ‘entretien de qualité et une’ consommation
relativement importante de pièces d’usure, constitué un handicap important.
1 1 ‘,
6311.2 Le matériel de régulation thermique
1 1
Les bâtiments d’élevage en zones tempérées ont fait l’objet de beaucoup de recherches au
cours des dernières ar&es.~ L’une des plus importantes est indiscutablement le contrôle de la
température etmldesfluxd’air. Les études ont porté principalement sur la conception ~générale
des bâtiments mais, aussi sur les’ matériaux -offrant une meilleure efficacité de ce contr6le. Il
existe peu de retombées technologiques exploitables’ pour notre étude, car il’s’agit encore d”un
matériel beaucoup trop’ spécifique et fragile. De plus,‘le volume :declients par pays ne suffirait
pas à un professionnel pour rentabiliser l’investissement que représenteraient la formation et
le .matériel d’entretien.

Les utilisations .en zone tropicale

Les matériaux proposés par les fabricants sont difficilement adaptables ‘aux regions concernés
par cette étude. Il faut développer des techniques, simples ‘qui assurent un contrôle de la
température par une ventilation statique. Dans le ,cadredu PlRPR, différents’ systémes ont ‘été
testés. A partir de matériaux disponibles localement et d’une conception très simple, deux
types,de solutions ont été retenus : ,s 1 i
‘_’ .’
=j .des panneaux ‘larges .montés sur des cadres avec ‘des charniëres pour permettre la rotation
avec un système .de blocage ‘en’ position ‘ouverte ou fermee en position horizontale ou
verticale (portes) ; >l ;
=S des voleta à lamelles (métalliques ou en bois).

La deuxième solution, beaucoup plus onéreuse, présente toutefois l’avantage d’être facile à
réaliser, car presque tous les distributeurs de matériaux vendent ce type de produit. L’autre
avantage de ce système est qu’il est très facile à manipuler, ce qui améliore la régulation. En

47
revanche,son coût éleveconduit à préférer la Premieresolution qui est facilementrealisable
par un bon artisan.Les aménagements ‘effectuésdansle cadre,du PRPR n’ont pu Etreachevks!
pour desraisonsextérieuresau projet, ce qui n’a paspermisd’envisagerle développementde ~
cettetechniqueet’savulgarisation.

11existe une troisième solution, qui intéresseles bâtiments semi-ouverts.Il s’agit de filets
coupe-venttels que ceux utilisés en aviculture. Ce systèmeexiste en version motoriséeavec
despilotesélectroniques.Notre opinionpour cetteoption est assezréservéecar ‘ellene permet
pasde conserver‘lachaleurpendantla nuit, ellé doit donc être retenuepour les zones.àfortes
températuresdiurnes.
/.
La ventilation ‘dynamique,qui est la clef de voûte des ‘porcheriesen zonestempérées,est
difficile ‘d’emploi en zone chaude.En dehors des aspectslogistiques, lai conception des
bâtiments n?autorisepas une utilisation rationnelle de cette technique. :Dans les zones
d’altitudeà forte ~pluviométrie,les ateliersde maternitéet de post-sevragedoivent être fermés
et nécessitent l’utilisation de faux-plafonds ; il est judicieux de prévoir un système
d’extractionsousle niveaudes caillebotiset destrappesd’aérationavec ou sansventilateurs
sur les faux-plafonds.Lors des étudespréparatoiresqui précèdentla construction,il’ est très
important de connaître.les donnéesmétéorologiquesannuellesdu futur site de l’élevage.
Seulesses caractéristiques’permettront de détermineravec précision le type de ventilation
qu’il seranécessairede prévoir et ainsid’adapterle type de toiture le plus adéquat.’ ’
~ ;
6.3.1.3 Les cages de mise bas _
,, ‘1; ,I .1.,,
Il s’agit de structuresmétalliquesqui ont pour but deimaintenirla truie pendantla misebas et
la lactationdansun espacerestreint pour limiter le nombrede porceletsécraséspar la mère.
Le risqued’écrasementaugmenteavecla taille dela portéepour trois raisons‘: 1’ 1 ~
,;.s ;
1. le poids total du contenuutérin varie .dansdes proportions’assezfaibles en fonction du
:nombrede porcelets,.parconséquentle poidsmoyendesporceletsdiminue avecla taille.de
portée; i,,: ‘,
2. si le poidsmoyenest plus faible, la vigueurdesanimauxdiminueégalement; :
3. la présenced’un plus grand nombre de porceletsaugmentela densité autour de la truie
réduisantl’espacedisponiblepourcelle-ci, ce qui augmentele risqued’écrasement:
‘.
Ces cagespermettentégalementune meilleuresécuritépour l’éleveur qui peut ainsi travailler
en toute quiétude‘sur les porceletssansavoir à craindrede réaction dangereusede la truie,. à
conditionde resterhors de portée. , .’ ,’

Ce dispositif de contentiona évolué dansle temps. A une périodedonnée,,certainsmodèles


étaientlivrésyavecdessanglespour attacherla truie, dégageantainsi l’arrière de,la cage.A la’
suited’interventionsd’associationsde protectiondesanimaux,cettepratiqueraété interdite.
.’
Avec l’amélioration des performancesdes éleveurs,les constructeursont dû développer,au-
coursdesdernièresannées,de nombreuxmodèlesde cagesde parturition qui diminuent, non
seulementle risque de mortalité des porcelets,mais aussiles accidentsqui pourraient être,
occasionnés par ce matériel.La principalenouveautéreposesur un conceptqui associela cage~

48
-

surson support. Cette notion tient compteà.,la fois des besoins’des porcelets,mais ausside
ceux de la mère.;Il existe un autre critère,qui a été repris par l’ensembledes fabricants,il
s’agit de la surélévationdu .gisoirde la truie par rapport à l’espaceréservéaux porcelets.Cette
différence de niveau permet, lorsquela ‘truie est couchée,un meilleur accèsà la orangée de,
tétines inférieures, ce qui limite la compétition entre porcelets et augmentela qualité de la
tétée,.

Les différents modèlesproposés,offrent desvariantesplus ou moins sophistiquées.De plus,


chaqueconstructeurs’efforce d’intégrer quelquesastucesqui proviennentsoit d’observations
faites par les éleveurs,soit de leurs’servicestechniques.Quelquesmodèlessont présentésdans
l’annexe4 .
Pour notre étude, ce matériel est devenutrès sophistiquéet ‘souventbeaucoup.trop’onéreux
pour lespossibilitésde nombred’éleveurs.Ce qui setraduit d,ansla réalité par desproduitsde
substitutionplus ou moins efficaces:Ce systèmede contentionpeut être ,relativementsimple
souscertainesconditions.Les matériauxutilisés doivent pouvoir être facilement nettoyables
et ne pas rouiller. Les différentescagesartisanalesne répondentpas à ,cescriteres, car ces
produits ne.peuventpas être galvanisésaprèssoudure.Les ,zonesde souduresont sensiblesà
la rouille. De plus, lorsqueles artisansgalbentdestubesdroits galvanisésavec descintreuses,
la couche,deprotectionse casseet rend inutile le choix de,cetype de tuyau. Un #autreprocédé
artisanalconsisteà utiliser du fer à béton plein torsadéde’ 12~ou 18 mm. La résistancea la
corrosion est importantemais les rainuresde rigidité ‘du fer ‘rendentces cages‘pratiquement
impossiblesà nettoyer.
L’utilisation de ce matériel est toutefois parfaitementréaliste à condition de respecterdes
règlesd’hygiènestrictes.En revanche,l’utilisation du bois pour la fabrication deces .cagesne
semble pas judicieuse, de par sa faible résistanceaux morsures des porcelets et par
Ilimpossibilité d’obtenir un niveaudepropretésatisfaisant. ~

Dans-laloge de parturition, ‘il faut prévoir un nid à ,porcelets.Cet objet, qui devientobsolète
dans les maternitéstrès élaboréesdu fait de la qualité de la régulation thermique, est en
revancheindispensableen zonetropicale car cette régulation‘sefait par passaged’air. Il faut
donc:que les pprcelets‘puissentse protégerde ces flux d’air. Cet abri .doit être pourvu d’un
systèmede chauffagequi maintienneune températuresuffisante-Le matériel ‘utilisédoit être
facilementnettoyable.

L’abreuvement,est,,très ‘important lors de la lactation., Pour mémoire,’ l’exemple du


PEPPADEPen Htiti est révélateur.Lors de la diffusion des truies sentinellesen milieu
paysan, il y a eu,.plusieurscasde mortalités.detruies lors des,mise bas. Après enquêtes;il a
été,constatéqu’il s’agissait souventde porcheriescommunautaireset que les parturitions
avaient lieu en fin de semaine.Les gardiensdes élevagesqui nétaient pas habituésà ces
nouveauxgénotypes(Yorkshire le plus souvent),continuaient,de faire comme avec leurs
animaux créoles et oubliaient de donner à’boire’ aux truies ,lors des mise bas. En saison
chaude,la mort desanimauxa été très rapide;Les besoins‘en eau d’une truie à cette période
sont de l?ordrede 30;.à,.35litres par jour. En dehorsde ces c.&sextrêmes,’il estclassique‘de
rencontrerdestruies atteintesde cystite du fait de l’insuffisance de l’abreuvementlors de la
lactation. L’un des problèmesqui se pose‘.est.le type d’abreuvoir à utiliser pour faciliter
l’abreuvementdes truies. Actuellement,dans les cagesde ‘mise bas, deux solutionssont
proposées: ,_a ,’
,’

49
l des abreuvoirs à bouton-poussoir au dessus de l’auge permettant à la truie de faire une
sorte de soupe lors de la distribution d’aliments; :
l des abreuvoirs à bol et à palette. ,1.
Les deux solutions ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais là encore, c’est l’éleveur
lui-même qui pourra résoudre les problèmes.
..,
Le dernier point de ce chapitre concerne les caillebotis. Si l’on tient compte ‘de;l’expérience
du PRPR, la solution du caillebotis partiel a montré son efficacité et sa bonne résistance.
Après huit années de fonctionnement, le matériel est toujours opérationnel et peut. être
considéré comme en bon état. Avec une moyenne de pertes en maternité .de 1,Op.100 sur une
période de sept années, et un nombre de porcelets sevrés de 9,5 par truie et par portée, il est
raisonnable de penser qu’il s’agit là d’une solution vulgarisable.

Pour conclure ce chapitre, il est essentiel de rappeler que lors de la mise ‘bas, le plus
important, outre une source de chaleur derrière, la truie, est la présence de 1Weveur.: De par
son expérience et les soins qu’il prodiguera aux nouveau-nés, son intervention permettra de
sauver plus de porcelets que la meilleure des cages. Ce matériel a pour but ,de soulager le
travail en maternité mais, en aucun cas, de se substituer à l’homme.

6.3.1.4 Les systèmes d’abreuvement

Cette partie a souvent été abordée au cours des,chapitres précédents ; en conséquence,.seuls T


les principaux points seront rappelés.
,\, ,,, “,
Dans beaucoup d’élevages traditionnels, l’abreuvement .constitue un ,problème sérieux car il )
n’a y a pas de système d’adduction d’eau. Il se fait donc soit par l’intermédiaire des auges,
soit à l’aide de récipients plus ou moins spécialisés. Les seuls éléments à contrôler dans ce cas
sont la quantité et la qualité de l’eau. Lorsque l’on connaît le travail ‘que représenté souvent
cette tâche, il est difficile de proposer des améliorations à cette techniqùe. Chaque ‘fois que
cela est possible,’ il’ faut inciter et inclure dans’ les financements la mise en place d’un réseau
de collecte des ‘eaux pluviales et la construction de citerne. L’utilisation ‘pri&pale ‘est réservée:
à Pusage de la famille, mais une partie peut également servir aux animaux. Lorsqu?il y a des
citernes, il est important. de souligner qu’il faut éviter de recommander l’installation ‘de
systèmes automatiques qui risquent de vider rapidement les réserves en cas de défaillance~des
vannes de distribution ou des contrôles.

Pour les unités plus importantes, la présence d’eau courante est obligatoire et doit être
pressurisée chaque fois que cela est possible. Il existe de nombreux types d’abreuvoirs:

50

l
Tableau N” 6’
Débit des différents types d’abreuvoirs

DSfïnition du système Débit moyen


(en litres)

Abrkuvoir ‘tétinè ou’ hcette petit’ modèle 0,5 à 1


,,
:i ,.
Abreuvoir tétine ou sukette’grand modèle ‘làl,S
:
Abreuvoir à bol et à palette petit modèle 0,5 à 1

Abreuvoir :àbol et à palette grand modèle 3

Abreuvoir à niveau constant ‘3 ““’

Abreuvoir pousse-tube 2à3


,.
8’
Abreuvoir à bouton-poussoir +3

&‘hstallation <,e ces différents systèmes doit tenir compte du ‘réseau de distribution d’eau. il
est nécessaire de rappeler que la dimension des,tuyaux du .r@eau doit être propofiionnelle au
nombre ,d”animaux de l’dlevage. Pour pouvoir fonctionner’ convenablement, les différents
abreuvoirs doivent avoir un débit suffisant, celui-ci variant en fonctiqn de la pression et du
diamètre, des,,canal&isations. QS paramètres -doivent être CO~US pour calculer le nombre
d’abreuvoirs nécess~airespar loge. Pour faciliter les calculs, le ~tableau no 7 donne les besoins
eneau. S,,
Tableau No 7
Besoin en eau (d’après I’ITP 1994)
,,, i

:,’ -St&de,ibysiologique Litres ~


truie en attente-saillie 12 à 17
truie gestante 1.5à20
truie allaitante ‘20à35
porcelet sous la mère ($2 à 0,4
porcelet en post-sevrage là6
porc à l’engrais ‘4 à 12

51
Ces valeurs moyennes sont utilisables en zone tropicale, en prévoyant toutefois une
augmentation des quantités fournies en saison chaude ou dans les zones à température élevée. ~
A partir de ces données, il est possible de déterminer avec précision les besoins en eau de
l’élevage, ainsi que les débits nécessaires pour les différents ateliers, et calibrer ainsi avec
précision la taille des tuyaux pour une installation correcte.

7. Conclusion

L’objet de cette étude n’était pas de fournir une réponse à chaque problème, mais d’essayer de
faire réfléchir les différents acteurs travaillant dans la production porcine en zone tropicale sur
le rôle que peuvent jouer les bâtiments sur les performances des élevages.

En ‘zone tempérée, la stratégie consiste à maintenir constant l’environnement du porc, en


apportant la chaleur nécessaire par des éléments chauffants et en limitant au maximum les
pertes de chaleur.
En zone tropicale, le phénomène est inverse, il faut refroidir l’ambiance pour assurer un
confort minimal aux animaux, sachant que le recours à l’air conditionné n’est pas réaliste. Il
est donc évident qu’il n’est pas possible de transposer en milieu tropical des méthodes qui
sont opérationnelles en Europe.

Nous disposons toutefois de nombreux outils qui permettent, chaque fois que l’on est
confronté à un problème technique, de pouvoir trouver une solution adaptée.‘L’élevage porcin
en zone tropicale est complexe et, dans bien des cas, la meilleure façon d’obtenir de bons
résultats ne consiste pas à appliquer rigoureusement des règles préétablies mais en prenant un
maximum de recul . Les solutions peuvent s’appuyer sur des concepts nouveaux, l’exemple du
PRPR peut servir de référence. L’utilisation de gènes chinois a permis à ce projet, de prendre
une dimension régionale et d’avoir une efficacité qui n’aurait pas été possible en utilisant des
races porcines classiques.

Chaque fois que cela est possible, il faut faire un bilan de l’élevage en s7appuyant sur les
référentiels disponibles et vérifier que la gestion de l’élevage respecte un principe essentiel : il
faut toujours créer autour des animaux un environnement tel que le milieu puisse’ tamponner
les agressions qui proviennent de l’extérieur.
Quel meilleur exemple, dans le monde animal, que celui du cocon qui procure confort et
sécurité à la future chrysalide.

52
110.82 COTE DALLE PLANCHER
1-1 TOITURE EN TOLE ONDULEE
GALVANISEE
:NGRAlSSEMENT I .-

- CENTRE DE MULTIPLICATION PRIMAIRE DE THCMASSIN


l I
1 OEI os .ll

I l l I 1’ I I
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i II il.
PRIMAIRE DE THOMASSIN
Bch
I ‘200

ATTENTE- - SAILLIE

-A

couloir de travail

18 4 81 515 -.------.---A-i!--- 5 24 4 JO 420 > 570 ,, 300 1,”


11 4 2’ +Ls~7~~71!%-*- --------a- ____

PLAN DE DISTRIBUTION
-. w..
_-i--- II
II

59’
9. Annexe 2 : Plan d’un élevage semi plein air de 32 truies

Elevage en 4 bandesde 8 truies

Plan de distribution

LEGENOE

2
3
L
5
6
7
6
9
10
11
l2
13
IL

60
‘1.
Coupes et facades

CCUPE 0 p’

7C ENGRAISSEMEh’T
9- POST- SEvRNjE
5 ATTENXE_ SAILUE
n. GSTANTE
13 P& _ FGSSE 4vc
EUNES RfPmzffcms
II- ATTENTE-SAUE TCZUE7-Z

,. 61,
10. Annexe 3 : Plan d’un élevage naisseurengraisseur de 56 truies

FACADE

PLAN DE DISTRIBUTION

Ylff!E’ Maternité 1

I I
f Matemit 3

Gestantes 1
Partie
non
couverte

62
11. Annexe 4 : Matériel d’élevage
Détail caillebotis de cage Compact-Mix (GALVELPOR)

.,, ,m

63
CAGE OPTIBLOC UTILISÉE À THOMASSIN

CAGE TYPE OPTIBLOC SUR CAILLEBOTIS FIL 1.20m


z HAITI
CAGES DE RÉFECTOIRE (GALVELPOR)

,. :
MULTIBLOC - AUGE BASCULANTE a droite

NOTA :
- LE SERRAGEDEFINITIF DES
BOULONSNE DEVRAETRE EFFKTUE
QU’APRESMWAGE ET REGLAGEDE
L’ EJKJ34BLEDES PIECES

I ‘, I
COHPOSFINTS I OESICNRTION I PURNTITES
-;
lJlP4i Z- I COTE DROIT tlULTtELOC DEPORTE
131913 26 -1 COTE CRUCHE~fiULTIELOC OEPURTE I :
131944
131904
25 I PORTE ARRIERE HULTIBLOC REHFIUSSEE I 1
f: I BAIONNETTE RRRIERE
5.01348 I ECROU FREIN H 12 1 24
-501370 22 I UIS-H 12*40 I 4
501712 2-l. I BOUCHON PLASTIOUE 26*34 I 2
110400 20 I RUGE STfiNDRRO EtlEOUTIE t
131961 I CHRSSIS C tl E RUGE/OROITE t :
131538 I EQUERRE OROITE/CRUCHE I 2
ij1556 17 I POIGNEE FOUR UERROUILLRGE AUGE t 1
131962~ 16 I LOPUET DE ELOCRGE I 1
501342 1s I VIS H 6m15 i 2
501316 14 ECROU FREIN H 6 I 2
501302 1s VIS H RatO I 4
501312 12 ECROU H E I 4
501305 11 UIS H 10130 I 3
501313 ID ECROU H 10 I 4
501349 9 ECROU FREIN H 10 l 1
501902 b RONDESLE fl 10 N I 3
501384 I VIS ll 10m40 I 1
501341 I VIS li 12*3O I 2
501348 5 I ECROU FREIN H 12 I 2
détail A -- réglage anti bruit de I ‘auge-
501709
501433
:
t
I EOUCllON
VIS INOX
FLASTIQUE
H 10~30
30a.30 I
l 2
1

501403 2 I ECROU INOX tl 10 l 2


501451 1 I RONDELLE Il 10 N INOX I 4
L- t ~~ 1
I

--

67
ANNEXE 5 : PLAN ÉLEVAGE DE SÉLECTION DE 56 TRUIES
MATERNITÉ

B’
Ill 1
0 Pente 1%
2 -T

I I 9 I I
T- ’ ’
0 + 0.00 8l- l-3+:-j
a I
I ‘ I l
I -- L
I I u, I lil Ill

I /I\l I I I 80-

I 0 I
Pente 1%

III - 7I 1 ,

l- 4’0 + 415 -1 410 -{

395 400 395

1250m

I D’
ENGRAISSEMENT DÉTAIL

200

250

15 15 15
I I 350 I I 345 :: 345 I I

1460m
,,.
I UIOZ6 1
-.-

A
B -94 l- l 7120

t-
C

E
0”
I

250 no no 250 250 250 250 250 250 250 115”lOO

26.3?m

A’

A-ITENTE-SAILLIE FT GESTANTES

71
13. Annexe 6 : Tarif indicatif des matériaux les plus courants

Matériaux de construction

Désignation unité prix HT FF


(tarif public)
ciment sac 41,20
sable m3 190
gravier m3 190
blocs de 10 mm pièce 4
blocs de 15 mm pièce 4,4’
blocs de 20 mm pièce 5,3
tôles galvanisées feuille de 3 m 163
tôles laquées epaisseur 63/100 m2 70
feuilles de Fibrociment feuille de 2 m 143

Matériel d’éievage

Désignation unité prix HT FF


(thrif public)
caillebotis métallique m2 559
caillebotis béton m2 150’ i
caillebotis plastique m2 265
nourkkseur inox ( 6 places) piècê 1380 ~
‘cagede mise bas (optibloc) pièce 1;623
réfectoire gestante sans auge pièce 230
réfectoire attente-saillie pièce 793
abreuvoir Balpi pièce 152
abreuvoir SUEVIA M20 pièce 335
abreuvoir valve-tube pièce 272
portillon à verrat pièce 594
Lampe infrarouge pièce 264

72
14. Annexe 7 : Cage de mise bas en élevage plein-air I
CAGE DE MISE BAS POUR ÉLEVAGE EN PLEIN-AIR
(CENTRE DE TORTUGA RÉPUBLIQUE DOMINICA;INE)

80

FACE PRINCIPALE

Vide
-

FACE ARRIÈRE
r-------

‘,
‘;.’
,‘,,


MANGEOIRE BARRE

I MÉTALLIQUE
/

10
160 I
I II

PLAN TYPE MATERNITÉ

FACE LÀTÉRALE

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