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Fondements historiques

Les institutions traditionnelles des romains évoluent et perdent en bonne partie leur
fonction réelle.

L’administration impériale se développe, s’améliore, notamment par le biais de création


de nouvelles fonctions administratives. Ceci contribue à une meilleure gestion des
provinces.

E. Villes dans l’occident romain


Ex : Trèves
Origines de la ville : Sud-est du Luxembourg actuel (Allemagne) sur territoire de
l’ancienne peuplade des trévires (conquise par César). A l’époque, ce territoire n’a pas de
chef lieu, de ville majeure. Les romains vont s’installer sur ce site d’abord pour y installer
une garnison militaire (-30 : configuration du terrain => vestiges en bois
(dendrochronologie) possible de dater vestiges). Passage du fleuve Moselle à cet endroit.
Romains vont installer une ville, créée de toute pièces une ville neuve. Ville qui comme
beaucoup d’autres reçoit le nom même de l’empereur : Augusta. Chef lieu de la cité
(communauté d’habitants partageant un territoire commun autour d’un chef-lieu/centre
urbain autour duquel se trouvent les campagnes avoisinantes) des Trévires.
Ville installée au croisement de grands axes routiers (de Metz, vers le Rhin => frontière
de l’empire)
Sous l’empereur Claude, ville reçoit un statut juridique précis : « colonie » => habitants
libres sont citoyens romains (très rare dans nos régions).

Quadrillage extrêmement régulier, pont, forum, … image d’une cité romaine. On prévoit
les emplacements pour les temples, les forums, … construits après.

Forum : 2ème s.
Amphithéâtre : fin du 1er s.
Pont en pierre
Rempart, enceinte bordée de tours
Lieu de passage aux marchandises acheminées vers les légions du Rhin ; campagnes
environnantes : vignes (vin de Moselle)

Vie de la cité :

- Religion : ..****
- Institutions et rapports avec le pouvoir central : magistratures de type romain,
curie/sénat local(e) ; Trèves est particulière car elle est également le siège d’un
poste administratif élevé de l’état : procurateur des provinces de Belgique et des
Germanies

II. Les Sévères (193-235)

• Après assassinat de Commode, règne de Pertinax( assassiné après 3 mois) ;


affrontement des légions (légions du Danube vainqueurs : imposent empereur
Septime Sévère). 1ère fois qu’un empereur d’Afrique accède au pouvoir (originaire
de Lepcis en Syrie actuelle). Il épouse Julia Domna, fille du grand-prêtre d’Emesse
(Syrie). Certains descendants de ce couple seront des empereurs originaires de
Syrie.
• Dynastie sévérienne : Caracalla, fils de Septime (212 : émet un édit par lequel il
accorde la citoyenneté à tous les habitants libres de l’empire ; tous les habitants
libres ont le statut, les droits, les devoirs de citoyen)
• Puis branche syrienne de la famille : Elagabal et Sévère Alexandre

- Continuité par rapport au Haut-Empire


Actuellement, on insiste plus sur la continuité. Comme leurs prédécesseurs, les
sévères ont toujours étés soucieux de légitimer leurs actes, montrer qu’ils respectent
les lois. L’empereur ne juge, ne décide pas seul. Mais les circonstances géopolitiques
vont bouleverser l’équilibre qui régnait depuis plus de 2 s. et faire basculer l’empire
dans l’antiquité tardive (235-476). Certaines décennies de cette période
correspondent à des crises (pressions barbares), guerres, …
A. La crise du 3ème s. (235-284)

• Quelques points de repère


- pressions « barbares » sur plusieurs fronts
• mouvements de populations poussées par la recherche de
terres fertiles et de richesses
- guerres défensives : armée romaine vacille, guerre défensive. Défense plus
difficile à réaliser car assauts portent sur plusieurs endroits à la fois. Dans
certaines régions, des petits royaumes se créent (Trèves : empire gaulois, capable
d’affronter la crise).
- de 235 à 253, succession de 10 empereurs
- de 253 à 286 : situation catastrophique
- 268-284 : succession d’empereurs illyriens (entre autres Aurélien : règne de 270 à
275) => réformes
- Durant ces crises prolongées, les empereurs perdront l’habitude de résider à
Rome. Ils préfèrent résider à proximité des fronts militaires et les palais impériaux
s’y multiplient (Antioche, Milan, Trèves)

B. La tétrarchie (284-305)
• Pouvoir à quatre : fonctionnement et représentations (tétra = quatre, archi
= commandement)
• Partager fonctions pour pouvoir faire face efficacement aux problèmes qui
surviennent simultanément. Ecarter risques d’usurpation. Eviter que
candidats choisis par =/= armées ne s’opposent entre eux. Gouvernement
est décentralisé. *******
• Pouvoir partagé entre 2 augustes (dioclétien et Maximien) et 2 césars
(galère et constance chlore [résidence : Trèves]) Césars succèdent aux
augustes après 20 ans du pouvoir.
• Décisions prises en commun, renforcement de l’autorité impériale ; après
20 ans de règne, augustes laissent leur place aux césars qui deviennent
augustes
• Collège impérial rarement réuni au complet (à Rome en 303)
• Visage unique du pouvoir présenté comme dérivant directement de
l’autorité divine
• Dioclétien = « Jovien » (participant de Jupiter) ; Maximien = « Herculéen »
(représentant et tirant son pouvoir d’Hercule).
• Dioclétien met en place un nouveau rituel oriental de cour : augmente
distance entre empereur et ses sujets : proskynèse ; se prosterner devant
le souverain en silence, embrasser le bord de son vêtement (« adoration de
la pourpre »)
• Dioclétien entend restaurer les mœurs, la morale traditionnelle. Il faut que
l’empire retrouve le soutien des dieux par un comportement digne de
citoyen.
• Cour impériale ne réside plus à Rome : Italie est devenue,
administrativement, une province. Ce sont d’autres centres qui supplantent
Rome (Ravenne, Trèves, Milan, Constantinople [Byzance], …)
• Bilan positif :
- militaire : association d’augustes et césars a permis d’affronter efficacement les
dangers (perses en orient, pressions germaniques sur l’axe du Rhin et du Danube).
Tétrarchie met fin aux conflits.
- Administration de l’empire : multiplication du nombre de provinces : meilleur
contrôle et encadrement ; création de diocèses (regroupe plusieurs provinces
voisines qui correspondent souvent à une même unité ethnique//pas encore
« circonscription ecclésiastique dirigée par un évêque catholique ») dirigés par un
vicaire

Bilan de la tétrarchie

- résultats administratifs et militaires : retour au calme


- échec du système même de la tétrarchie : Constantin et Maxence vont s’affronter
pour le pouvoir à Rome lors de la bataille du pont Milvius en 312 ; Constantin seul
maître de l’empire **********

C. Constantin, un empereur chrétien (312-337)

• Conversion de Constantin au christianisme : conséquences profondes et


durable sur les plans politique et religieux
• Constantin a eu une vision : il serait vainqueur s’il **************
• Certaines monnaies portent encore le calendrier lunaire ***
• Dès 312, Constantin refuse de sacrifier aux dieux païens.
• Politique de tolérance à l’égard des chrétiens : « Edit » de Milan *******
• Constantin sera appelé à arbitrer des conflits entre chrétiens. Il réunit des
conciles d’évêques afin de trancher les conflits (concile de Nicée en 325 :
tentative de résoudre schisme de l’arianisme [christ avait une nature humaine,
pas divinité])

- Fondation d’une nouvelle capitale en Orient : Constantinople (330) : accentue la


division de l’empire en deux mondes différents, orient et occident. L’orient grec
est linguistiquement culturellement économiquement plus riche que l’occident. Au
cours des 4ème et 5ème s., le fossé se creuse davantage entre les 2 mondes.
C’. Trèves durant l’Antiquité tardive

Capitale impériale :

- urbanisme en rapport avec nouvelles fonctions (Aula, palais impérial, thermes,


basilique chrétienne)
- centre du diocèse du nord de la gaule
- rôle de défense accru
- peu après la conversion de Constantin, est construite une cathédrale imposante
=> Trèves reste centre politique, économique, administratif et religieux jusqu’à sa
destruction

- Capitale transférée vers Milan, puis vers Arles


- retrait d’une partie des troupes : défense affaiblie
- Ville détruite en 406/407 : invasion des Alamans. Population qui reste sur place trouve
refuge dans l’amphithéâtre (transformé en place forte).

Ville reconstruite de manière somptueuse. Bâtiments en rapport avec nouvelles fonctions


(palais impérial).

D. Le pouvoir impérial après Constantin (337-476)

- Julien, dit l’Apostat (il renonce au christianisme sous l’influence des philosophes
païens, retour vers le respect des lois, de l’autorité traditionnels du sénat) 361-
363 : s’efforce de rétablir le paganisme.
- Théodose abolit en 391 les sacrifices sanglants. Seul le christianisme est
désormais toléré. A la mort de Théodose en 395, partage de l’Empire entre ses
deux fils, Honorius (Occident : Ravenne), Arcadius (Orient : Constantinople
[rebaptisée Byzance]). Orient de nouveau grec, évolue indépendamment de
l’occident. Arcadius et ses successeurs va abandonner à son sort l’occident qui est
alors la proie des invasions et des destructions.
- Les Barbares en Occident au 5ème siècle : prise de Rome par Alaric (Wisigoths) en
410 : choc psychologique car elle n’avait plus été prise depuis les gaulois (depuis
8 s.) ; provinces occidentales envahies (451 : Huns d’Attila en Gaule ; 476 : dernier
empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, renversé par Odoacre, à son
tour renversé par l’ostrogoth Théodoric en 493).

=> Moyen Age

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