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Arts et civilisations

3. Le Néolithique, du Proche-Orient à l’Europe

Développement de l’agriculture, de l’urbanisme et des artisanats au Proche et
Moyen Orient et en Europe

3.3.3. La céramique : les cultures d’Hassuna, …

Le textile et le travail du cuivre (VIe-Ve mil.)

Cultures d’Hassuna, de Samarra et d’Halaf (Vie mil.) : future Mésopotamie

-6000 : 1ères traces de pratique artisanale (cuivre, tissage)

Maîtrise du feu va permettre la naissance de la production de céramique. Terre
accessible partout, matériau mis en forme et séché qui devient solide et
relativement imperméable selon la nature de la terre utilisée.
Séchage naturel : technique qui permet le développement de l’architecture des
1ères périodes d’occupation de grandes cités mésopotamiennes.
Fours sont conçus, améliorent maîtrise du feu : espaces confinés à même le sol
dans lesquels on dépose des objets à cuire. On alimente un foyer qui accélère le
séchage.
Se développe chez nous (bassin méditerranéen) à partir du 6 et 5ème millénaire
1ers fours de production céramique : -10 000 (Thaïlande)

Mésopotamie du nord : culture d’Hassuna : produit des céramiques peintes (plats,

gobelets, pots, assiettes) qui sont peintes ; ils deviennent le support d’une
expression artistique. Ces 1ères réalisations représentent essentiellement des
motifs géométriques relativement simple. Culture d’Halaf et Samarra
développent à leur tour ces productions céramiques.
On va voir se développer des représentations d’animaux, puis d’hommes
(danseuses, scorpions, bouquetins, … fort schématique)

Technique utilisée : colombin

Technique simple : on prépare la terre qui est ramassée sur le site ; ajoute des
éléments solides (petits fragments de terre cuite, os brûlés, sable) pour rendre la
structure plus solide à la cuisson (=> dégraissant) ; roulés en colombins
(« boudins, limaçons ») ; montage par superposition successive ; on peint en
général avant la cuisson

3.4 développement des artisanats et caractères culturels

Objets :

- Techniques : matériaux – processus (économie, expertise de production)

- Formes (fonctions, capacité technique de production, apprentissage)
- Décors (courant artistique, société)
- Fonctions (économie, société)

Artefact : production d’un objet caractérisé par ces éléments

Fabriques : familles d’objets dont les caractères techniques sont communs

(atelier)
Style : caractères artistiques de ces objets (courants, influences, évolution)

 typologies (caractérisation d’un objets en utilisant tous ses critères de

forme, de décor, … séries d’objets) > typochronologies (forme évolue,
décor évolue, … succession de type d’objet) => peut dater objets à partir
de forme, décor, …

évolution des types d’objets dans le temps en fonction de tous ces critères, dans
des espaces déterminés

La chronologie relative

La typologie
Oscar MONTELIUS (1843-1921)

Hache naît au paléolithique, se développe au néolithique, âges des métaux, …

=> évolution devient une référence pour dater

William Flinders PETRIE (1853-1942)

Etudie la céramique grecque : constate que à certains moments on utilisait

plusieurs types de coloris, puis gamme est réduite à des fonds rouges avec
représentations blanches et noires, puis simplement décors avec fond noir et
représentations négatives blanches.

Le concept de culture matérielle

Echelle spatiale de l’examen des sources matérielles

V. Gordon CHILDE (1893-1957)

Etudie des site du néolithique

1er niveau : production : une personne produit, va modeler un vase, appliquer

attributs => reflètent comportement individuel d’une personne en particulier ;
résultat des éléments = artéfact
2ème niveau : groupes vont utiliser une collection d’artéfacts dont la composition
reflète le comportement du groupe à l’échelle familiale par ex pour vivre au
quotidien => chaque famille dispose d’un sous-ensemble, une collection
d’artéfacts
3ème niveau : village, grand nombre de groupes qui vivent sur un lieu donné :
additionner l’observation de tous ces sous-ensembles qui constitue la culture
matérielle de cette communauté. La manière de constituer ces sous-ensembles
caractérise les comportements.
4ème niveau : territoire où coexistent un grand nombre de cités et villages :
assemblages révèlent les comportements sociaux de l’ensemble de cette société.
La coexistence des grands assemblages définissent une culture matérielle.

3.5.1. Jalons et caractères généraux

Evolution des techniques agricoles : sédentarisation et pratiques agricoles ;

domestication/élevage

Premiers sédentaires : cohabitent avec chasseurs-cueilleurs

On continue à chasser abondamment (cerf, chevreuil, renard, …)
Néolithique accompli (5ème, 4ème mil.)
1ers indices d’élevage dans nos régions vient de la domestication d’espèces
indigènes (mouflon => aurains, moutons / bouquetins => chèvres / sanglier =>
porcs / aurochs => bœufs)

Migrations lentes et transmissions de techniques et de connaissances.

Cultures sont définies en fonction des types de production céramique (décors)

Culture rubanée : mode de décor avec l’aide d’ossements taillés en peignes
On peut suivre de manière + ou – précise l’évolution de la céramique à partir du
style et de la forme

3.5.2. Les innovations du Néolithique en Europe : - artisanats,

- outillage

Artisanats : Le fait de cuire certains aliments dans des récipients va révolutionner

la manière de consommer les aliments
Au Néolithique, un fait majeur qui accompagne l’agriculture : moudre les grains
pour fabriquer farines pour cuire bouillies ou cuire du pain
Révolutions d’ordre technique
Techniques de tissage se développent : fibres animales (laines, poils) et végétales
=> élaborer du fil qui va permettre de composer de grandes pièces de textile et
de révolutionner les manières de se vêtir.
Techniques de vannerie

Outillage : formes d’outils répondent à des besoins très spécifiques

**********
Paléoenvironnement : étude des environnement anciens disparus
Grande influence de l’homme sur son environnement ; l’homme bouleverse les
équilibres environnementaux
Archéozoologie : étude de restes d’animaux (permettent d’identifier animaux
chassés, et animaux domestiqués)
Paléobotanique : carpologie (étude de grains, noyaux), palynologie (technique qui
permet de jauger l’évolution de notre environnement et mettre en relation
l’impact de *** humaine… étude pollens fossilisés) => monde végétal
De – en – d’arbres et fougères, de + en + de céréales, divers
On arrive à jauger l’influence de l’homme (défrichement, …)

3.5.3. L’habitat néolithique : égalitarisme et société segmentaire

Europe (culture Rubanée) : construits en bois (ossature) parois, toitures à 2 pans,

grands bâtiments rectangulaires sur lesquels on va entrelacer des branches
d’arbres souples recouvertes de torchis (paille, eau, glaise = isolant).
Architecture en matériaux organiques, restera pratiquée jusqu’au cœur du Moyen
Age dans nos régions. (bâtiments à pans de bois : constructions du Moyen Age
avec même technique)
Dans nos régions : 8m (+ petites), 45m (+ longues). Maisons systématiquement
divisées en 3 parties : habitat (foyer, couchage, litières, objets domestiques,
stocks de céramique) ; stock des récoltes (paille, grains, semences) ; étable
=> maison étable

Continue à se développer en Europe (nord) jusqu’au début du Moyen Age (iles

anglo-saxonnes, Scandinavie) => reflète évolution de l’économie agricole du
néolithique
Construits côte à côte (communauté rurale, entre 4 et 12 maisons).
Etablissements peuvent couvrir entre 1 et 2ha. Villages ne sont jamais contigus,
toujours société égalitaire. Villages équidistants de 3-4km.
Disposition : toutes maisons orientées de la même manière : + petit côté (pas
entrée) dos au vent d’ouest pour mieux résister.
Chaque village est entouré d’une 10aine, 20aine d’hectares de terres arables
pour assurer la survie de la société.
Fossé, palissade, fortifications en bois pour protéger les troupeaux, récoltes, et
hommes … urbanisme : 3ème-4ème mil.
Pas de grande différence de taille : mobilier +/- pareils MAIS pas de sanctuaires
Une 50aine à une 100aine de personnes habitent de manière générale en
moyenne.

3.5.4. le mégalithisme : architectures et statuaires monumentales

a. Architecture funéraire
Tombes mégalithiques à couloir et sous tumulus à partir de 4800 av. J.-C.
Sociétés, communautés à caractère égalitaire MAIS importance particulière à
certains individus qu’on enterre.
Chambres à couloirs/dolmens : sépultures, tombes communautaires
construites soit au-dessus du sol soit sous terre. Certains se terminent par une
« pièce mortuaire ».
(Tumulus quand sous terre, 5ème millénaire)
Couloirs possèdent une seule ouverture extérieure : peuvent contenir
plusieurs centaines de défunts. Les + importants ont reçus des dépouilles
pendant un millénaire => monuments.
Culte des ancêtres assimilé à l’esprit communautaire, collectif exprimé à
travers ces grands monuments. (Cairn = recouverts de pierres)
Couloirs, plusieurs chambres, …
Entrées closes, portes taillées dans pierres monumentales
Gravure d’écussons (figures schématisées, spirales, …)
Exemple de gravures en spirales : tumulus de Newgrange (Irlande, vers 3000-
IIIe mil.)
On entre dans le terte par une porte pour pénétrer dans un très long couloir
qui témoigne de la parfaite maitrise du cycle des saisons qui prend une
importance à partir du moment où les agriculteurs doivent en prendre
compte, maitrise des points cardinaux et du cycle solaire
Le couloir est placé dans l’axe exacte du soleil levant au solstice d’hiver :
quand les journées commencent à s’allonger, retour des saisons plus
favorables à la survie : soleil pénètre par la porte pour aller frapper le fond de
l’abside.
85m de diamètre ; tambour : maçonnerie qui entoure le site (11m de haut) ;
périmètre à la base du tambour est marqué par 97 blocs de pierre en granit
dressés, couchés sur leur longueur, et gravés avec des spirales entrelacées.
Mégalithes dressés placés côte à côte : orthostates ******
Chambre cruciforme recouverte d’une première forme de coupole (petites
pierres plates superposées) : funérailles rituelles, lieu de sépulture collective
relativement important.

b. Temples mégalithiques, Malte vers 3500-2500

Temples des sites de Tarxien, Hal Tarsien, Hagar Qim témoignent de

l’apparition de grands sanctuaires religieux monumentaux. On va voir naître
un mode architectural nouveau. Ces temples servent à la fois à une
 population locale mais aussi à des pop. extérieures (peuples navigateurs des
îles de la mer Egée, transitent via la crête, chypre, malte) => sites ont une
signification qui ne se limite pas au peuple maltais.
Temples mesurent environ 30m de long. Plusieurs chambres oblongues,
façades concaves. Banquettes, cellules, décors de spirale. Mobilier : vases,
sculptures (« Vénus »), …

Hypogée mégalithique de Malte vers 3500-2500

c. Habitat mégalithique de Skara Brae (iles orcades) vers 3100-2500

Villages mégalithiques : zone d’extension septentrionale

Climat peu propice sur ces îles. On élève des bovidés, on pratique la chasse et
la pêche. On a trouvé 8 maisons à plan carré, angle arrondi. Maisons en
pierre, mégalithes qui servent à réaliser à la fois les parois, les meubles (pas
beaucoup de bois) toits sont organisés avec matériaux osseus (os de baleines)
et recouverts de peaux d’animaux. Maisons reliées par couloirs de liaison.
Comme à Malte, on retrouve des pierres décorées de spirales, des galets, …

3.5.5 Les sépultures individuelles

Fosses dans lesquelles les individus sont déposés, bras et jambes repliés.
Dépôts rituels (céramique, objets liés à l’agriculture comme poignards,
haches, … qui semblent soit vouloir marquer la place du défunt dans le
monde des vivants ou marquer le développement d’une croyance dans un au-
delà => utiliser outils pour survivre)

3.6. Chalcolithique

La période qui est caractérisée par le travail du cuivre.

3.6.1. Evolution sociale et expression artistique

Développement en Hongrie, Roumanie, dès le 5ème mil. en Anatolie.

Maîtrise des métaux va causer un bouleversement social. Métal important au
niveau économique.
Chefferie : maîtrise des ressources devient crucial dans la société.
Nouvel ordre social/art de la guerre : prééminence d’individus et de familles
qui vont diriger tout le sort des communautés.
Evolution du cadre de vie : maisons complexes, rectangulaires avec couloirs,
murs en torchis, poteaux en bois, fours, foyers, banquettes (en bois).
Arts se complexifient : production de statuettes en terre cuite : petits
personnages (« penseurs ») accroupis, assis, coudes repliés supportant la tête
ou assis sur des banquettes, dotés d’outils.

3.6.2. Sépultures individuelles aristocratiques

Varna (Bulgarie), tombe 43 – 4500-4000 : site qui comportait 300 tombes,

quelques-unes sont le signe de la naissance d’une caste sociale dominatrice.
Sépulture implantée dans une fosse très profonde (2,5m) : notion
d’investissement : donner de l’importance à un individu en particulier.
Tombe contient un petit millier d’objets en or. Défunt avait 40-50 ans. Outils et
« sceptres » (démonstration du pouvoir détenu)
Gisements de sel crée des richesses : conserver aliments et préparer =>
origine des 1ères sociétés des âges des métaux.

3.6.3. Développement de la statuaire monumentale

Le phénomène des statues-menhirs (IV-IIIe mil.)

La maîtrise des ressources

Naissance des chefferies
Aristocratie guerrière

Formes d’expressions qui font partage des moyens.

Reflètent la complexification des habitats, sépultures plus riches,

inégalitaires : statuaires représentent personnages au visage schématisé (nez,
menton, épée longue => symbole de l’aristocratie armée)
Costumes : ensembles de ceintures, éléments vestimentaires, fibules
Nouvelles organisations sociales liées à la domination militaire