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Introduction aux concepts

économiques

Cours de Claudia SENIK


Professeur à l’Université Paris-Sorbonne et à l’Ecole d’économie de Paris
senik@pse.ens.fr
http://www.parisschoolofeconomics.eu/fr/senik-claudia/
Plan du cours

Partie 1 : Objets et méthode de l’économie


Partie 2: Les fondements de l’économie : sources
et obstacles de la coopération
Partie 3: Équilibre concurrentiel, imperfections de
marché et intervention de l’État
Partie 4: Le marché du travail
Références bibliographiques
Manuels
•Stiglitz J., Walsh C. et Lafay J-D. Principes d'économie moderne, de
Boeck.
•Mankiw G. Principes de l'Economie, de Boeck.
•Krugman P., Wells R. et Graddy K. Economics. European edition,
Worth Publishers.
•Krugman P. et Wells R. Microéconomie, De Boeck.

Plus grand public


•Salanié B., 2004 L’économie sans tabou, Le Pommier.
•Simonnot, P., 1998, 39 leçons d’économie contemporaine, Gallimard,
collection Folio Actuel.
Ouvrages thématiques
•Cahuc P et Zylberberg A., 2004, Le chômage : fatalité ou nécessité ?
Flammarion.
•Cahuc P, 1993, La nouvelle microéconomie, Repères, La découverte.
•Cohen D, 1996, Richesse du monde, pauvreté des nations, Flammarion.
•Guesnerie R, 1996, L'économie de marché, Dominos, Flammarion.
•Piketty T, 1997, L'économie des inégalités, Repères, La découverte.

Périodiques à consulter
•The Economist
•Problèmes économiques, La documentation française (surtout la série
science économique)
•Les cahiers français, La documentation française.
•Le Monde, le Figaro, Libération (pages et supplément économie)
•Alternatives économiques.
I. Objets et méthode de l’économie

I.1 le champ de la science économique


I.2 le jeu économique
I.3 la méthode en économie
I.4 Graphiques et calculs de base en économie
Modalités de contrôle des connaissances

• 2 semestres, sanctionnés chacun par un examen


obligatoire.
• La première épreuve se déroulera pendant la session
de janvier;
• la seconde durant la session de juin.
• Le contrôle continu sera fondé, à chaque semestre, sur
trois éléments :
 une interrogation écrite sur table,
 la participation orale aux séances de Travaux Dirigés,
 le relevé des préparations aux séances de Travaux Dirigés, à
partir des polycopiés distribués en début d'année.
• La note de contrôle continue ne peut pas être
pénalisante: la « règle du sup ».
I.1 Le champ de la science économique
• L’économie est une science humaine et sociale.
• Elle s’intéresse à la manière dont les hommes
organisent leurs efforts pour mettre en valeur les
ressources afin de satisfaire leurs besoins.
• Elle étudie les choix que font les individus, et leurs
conséquences.
• Les choix et les arbitrages sont au centre de
l’analyse economique
 car les individus disposent de ressources rares (temps,
revenu, etc.) pour satisfaire leurs besoins.
• Exemple : journée=12h, arbitrage entre étudier l'economie et
étudier la chimie.
L’économie analyse le comportement
de l’homo-oeconomicus
• L’économie étudie les comportements humains non
pas comme comme le ferait un sociologue ou un
psychologue.

• L’économie étudie le comportement humain comme


une relation entre des fins et des moyens rares à
usages alternatifs : elle étudie comment les
individus font des choix

• Elle étudie donc le comportement d’un individu


particulier : l’homo-oeconomicus
La rationalité de l’homo-oeconomicus

• Hypothèse principale sur le comportement humain :


les individus sont rationnels:
 Les agents cherchent à maximiser (rendre maximum)
leur satisfaction : satisfaire au mieux leurs besoins
 Ils privilégient toujours un choix qui domine les autres : ils
saisissent toutes les opportunités disponibles.
 Ils ne font pas de choix incohérents.
Rareté et choix
La contrainte du temps
Rareté et choix
La contrainte du temps
Rareté et choix
La consommation et la contrainte
budgétaire
Rareté et choix
Rareté, choix et cohérence des choix.
Exemple: la consommation
Pierre dispose d’un budget d’un montant mensuel donné pour ses
loisirs, noté B (par exemple 60 euros).
• Il y a deux types de loisir possibles :
 aller au cinéma (prix = 5 euros)
 aller au restaurant (prix = 10 euros)
• Comme le budget de Pierre est limité, il doit choisir comment répartir
le mieux possible son budget entre le cinéma et le restaurant.
• On suppose ici que si Pierre ne dépense pas tout son budget loisir, il
perd ce qu’il n’a pas dépensé (il ne peut pas économiser).
Choix de consommation
• Le dîner au restaurant coûte deux fois plus cher qu’une
séance de cinéma : cela signifie que pour aller au restaurant
il faut renoncer à deux séances de cinéma
• Ainsi, le coût d’opportunité du restaurant en termes de
cinéma est égal à 2 (Prix du restaurant / Prix du cinéma)
• A l’inverse : la séance de cinéma coûte 50% du prix du
dîner au restaurant : pour aller au cinéma, il faut renoncer à
un demi restaurant
• Le coût d’opportunité du cinéma en termes de restaurant est
donc de 0,5 (Prix du cinéma / Prix du restaurant)
Choix de consommation
• Quel est l’ensemble des choix possibles de Pierre ?
 S’il dépense tout son budget en séances de cinéma, il pourra aller au
maximum 12 fois au cinéma (car Budget / Prix du cinéma = 60 / 5 =
12)
 S’il dépense tout son budget en restaurant, il pourra aller au
maximum 6 fois au restaurant (car Budget / Prix du restaurant = 60 /
10 = 6)
• Son ensemble de choix possibles est défini par sa
contrainte budgétaire, qui a pour inéquation :
 (prix de C x quantité de C) + (prix de R x quantité de R)  Budget
 (5 x C) + (10 x R)  60

• L’ensemble des choix possibles est l’ensemble des valeurs


de C et R qui vérifie cette inéquation : c’est l’ensemble des
choix possibles tels que Pierre ne dépense pas plus que ce
que son budget.
Choix de consommation

Cinéma

Ensemble des choix possibles


12 (5 x C) + (10 x R)  60

contrainte budgétaire (frontière)


60 = (5 x C) + (10 x R)

6
Restaurant
Choix de consommation
• Nous avons supposé que les agents étaient rationnels.
• Premier principe de rationalité: ils cherchent à maximiser
leur satisfaction et à saisir toutes les opportunités possibles
• Dans notre cas, cela signifie que Pierre va saturer sa
contrainte budgétaire, c’est-à-dire consommer tout son
budget (car il ne peut pas économiser).
• Son ensemble de choix rationnels, appelé droite de budget a
pour équation :
Budget = (prix de C x quantité de C) + (prix de R x quantité de R)

60 = (5 x C) + (10 x R)
L’ensemble des choix rationnels est l’ensemble des valeurs de
C et R qui vérifie cette équation
Choix de consommation

Cinéma

Ensemble des choix possibles


12 (5 x C) + (10 x R)  60

contrainte budgétaire (frontière)


60 = (5 x C) + (10 x R)

6
Restaurant
Choix de consommation
C et C’ appartiennent à l’ensemble des choix
possibles
Cinéma
Seul C appartient à l’ensemble de choix
rationnels, appelé droite de budget, qui est la
frontière de l’ensemble des choix possibles
12

C
C’

6 Restaurant
Choix de consommation
• On suppose que le prix du restaurant diminue ( 3 euros), alors
que celui du cinéma reste le même (5 euros).
• Nouvelle situation dechoix:
 Si Pierre dépense tout son budget en cinéma, il peut toujours
aller au maximum 12 fois au cinéma (car 60 / 5 = 12)
 S’il dépense tout son budget en restaurant, il peut maintenant
y aller au maximum 20 fois (60 / 3 = 20)
• Son ensemble de choix rationnels est à présent défini par
l’équation :
Budget = (prix de C x quantité de C) + (prix de R x quantité de R)
60 = (5 x C) + (3 x R)
• Comme Pierre est rationnel, il va saisir ces nouvelles
opportunités de consommation.
Choix de consommation

Cinéma

I
12 Les nouveaux choix
H
rationnels se situent sur la
nouvelle droite de budget
G

Situation de
choix élargi
C

6 20
Restaurant
Choix de consommation
• Imaginons que, dans un deuxième temps, le prix du
restaurant diminue (3 euros) et celui du cinéma augmente
(10 euros)
 Si Pierre dépense tout son budget en cinéma, il peut aller
maintenant au maximum 6 fois au cinéma (60 / 10 = 6)
 S’il dépense tout son budget en restaurant, il peut
maintenant y aller au maximum 20 fois (60 / 3 = 20)
• Son ensemble de choix rationnels est à présent défini par
l’équation :
 Budget = (prix de C x quantité de C) + (prix de R x
quantité de R)
 60 = (10 x C) + (3 x R)
Cohérence des choix

• Second critère de rationalité: les choix qu'un


individu effectue dans différents ensembles de
possibilités ne doivent pas être contradictoires
entre eux.
• Il y a une cohérence logique du comportement de
l'individu dans ses choix.
Choix de consommation

Cinéma

C
12

Droite de budget initiale

6 A
F
E G Nouvelle droite de
budget
D B

20 Restaurant
6
Choix de consommation
• Comme Pierre est rationnel, ses nouveaux choix doivent être
cohérents avec ses choix précédents :
 Si le choix fait précédemment par Pierre n’est plus
accessible (point C), il peut choisir à présent n’importe
quel point de la nouvelle droite de budget (tous les points
du segment [AB], par exemple E)
• Si le choix fait précédemment par Pierre est toujours
accessible mais n’est pas sur la nouvelle droite de budget
(point D):
 il n’est pas rationnel qu’il le choisisse encore car ce serait
renoncer à des opportunités accessibles;
 Il ne serait pas non plus rationnel de choisir des situations
moins bonnes que des celles disponibles auparavant et
qui n’ont pas été retenues.
 Il va choisir un point du segment [FB], par exemple G.
L’économie : une science sociale

• L’économie s’intéresse à l’utilisation des ressources


rares pour la satisfaction des besoins des hommes vivant
en société
Les individus vivent en société, ils s'organisent,
coopèrent en vue de satisfaire leurs besoins.
• Economie politique: les phénomènes économiques
dépendent de la façon dont les hommes organisent la
société.
• L’économie étudie le jeu économique dans lequel entrent
les agents économiques pour produire et échanger des
ressources rares afin de satisfaire leurs besoins.
L’économie : une science sociale

• Plusieurs questions se posent :


 à quelle condition les individus vont-ils accepter de
participer à ce jeu ?
• Nous allons voir que chacun a intérêt à participer s’il en retire un
avantage. Incitations.
 comment les comportements individuels s’harmonisent-
ils au niveau de la société ?
• conflits ou coopération ?
• Question sur l’allocation des ressources:
 Que produire ?
 Comment produire ?
 Pour qui produire ?
Le champ de l’économie

• Définition large:
L’économie = science des choix.
Est économique toute activité qui combine des
moyens rares pour atteindre des objectifs donnés.
• Économie de la famille, du mariage, de l’éducation,
etc.
• Définition restrictive:
Activités de production, consommation, échange
et répartition de biens marchands (matériels ou
immatériels).
I.2 Le jeu économique
• Le fonctionnement de l’économie peut être vu comme un jeu
auquel les différents individus d’une société acceptent de
participer pour utiliser au mieux les ressources de manière à
satisfaire leurs besoins.
• 1) Définition des éléments du jeu économique
• Actes économiques élémentaires :
Consommation : tout acte par lequel les biens sont
utilisés directement pour satisfaire les besoins
Production : tout acte par lequel des biens sont utilisés
pour être transformés en produits, c’est-à-dire d’autres
biens
(Définition: un bien= tout ce qui répond à un besoin, qui
procure de l’utilité)
• Agents économiques :

 Ménages : ils consomment pour satisfaire leurs besoins.


 Ils cherchent à rendre maximum leur bien-être (leur utilité,
leur satisfaction)
 Entreprises : elles produisent des biens et services à
partir des moyens nécessaires à la production.
 Elles cherchent à rendre maximum leur profit.
 Etat: produit des biens et services, redistribue le revenu,
réglemente.
• Biens économiques : (= biens rares répondant à un besoin)
 Bien de consommation : durable, non durable
 Bien de production : facteur de production ou input
(machines, outils, matières premières) utilisé pour la
production d’output.
• Ressources : facteurs de production, inputs, facteurs
primaires:
 Ressources naturelles (matières premières, terre) :
sans transformation, épuisables
 Travail : ressources humaines, le temps
 Capital : ressources produites et accumulées dans le
passé en vue d’usage futur.
• capital physique (machine)
• capital financier (épargne)
• capital humain (qualification)
Un jeu fondé sur la rareté
• L’économie suppose les agents ont des aspirations illimitées
alors que les ressources sont limitées (ou rares).
• Or la disponibilité des ressources définit l’ensemble des
possibilités de production et de consommation.
• Comme les ressources sont limitées, il faut s’intéresser à la
meilleure allocation (répartition) possible de ces ressources :
 Que consommer ?
 Que produire (et donc quels facteurs de production consommer) ?

• Comme les ressources sont rares, chaque choix correspond


à un renoncement à un autre choix
• Les agents vont faire leurs choix en fonction du coût
d’opportunité des biens
 c’est-à-dire le coût d’un bien mesuré en termes de
l’opportunité relative qui est sacrifiée
= coût du renoncement à un autre bien (coût de
renoncement à un usage alternatif)
• La rareté dépend du rapport entre la disponibilité des
ressources et les aspirations des individus.
• Elle n’est donc pas donnée une fois pour toute, elle dépend :
 de la technologie disponible
• Le progrès technique permet de produire plus avec autant de matières
premières et ou d’heures de travail.
 de la disponibilité des biens substituables : biens qui
répondent au même besoin (thé et café)
• L’existence d’un bien substituable diminue la rareté d’un bien car
on pourra utiliser ce deuxième bien à la place du premier.
 de la disponibilité des biens complémentaires : biens qui
doivent être consommés en même temps pour répondre à
un besoin (voiture et essence)
• Il faut que les 2 biens soient disponibles en même temps pour satisfaire le
besoin.
 des aspirations, des goûts des individus (effets de
mode…)
Le fonctionnement d’une économie
sociale
• Toute société essaye de s’organiser de manière à trouver
une allocation efficace des ressources rares pour obtenir le
« gâteau » le plus grand possible
• Puis question de répartition du gâteau pour que les intérêts
individuels ne soient pas conflictuels avec l’intérêt collectif.
• Comment produire ? Comment déterminer la division du
travail entre les diverses tâches possibles et répartir les
ressources ?
 les ressources vont être affectées au producteur qui en
fait l’usage le plus productif
 Chacun se spécialisera dans ce qu’il sait le mieux faire
car la division du travail permet d’augmenter la
production
Le fonctionnement d’une économie
sociale

• Pour qui ? Comment déterminer la répartition des biens


produits entre les agents économiques ?
 Les agents qui se spécialisent vont vouloir échanger car
ils ont un goût pour la diversité
 Il faut que les agents puissent réaliser des échanges
mutuellement avantageux, d’où la nécessité de la
monnaie et des droits de propriétés
 Il faut une répartition suffisamment juste pour que les
agents continuent à participer à l’économie sociale
Les différents systèmes économiques
Systèmes capitaliste et socialiste
• Propriété du capital (des entreprises):
Socialisme: appartient à l’Etat
Capitalisme: aux agents privés
• Allocation des ressources:
par l’Etat, économie planifiée, centralisée 
Socialisme
décentralisée (initiative des agents individuels)
 Capitalisme
• Continuum entre les deux modèles extrêmes :
Marchés libres ou réglementés ?
Degré d’intervention de l’Etat ?
Degré de correction des inégalités ?
• Les deux modèles sont imparfaits :
Économie concurrentielle de marchés
décentralisés (Adam Smith)
• La confrontation de l’offre et de la demande doit
permettre de rendre compatibles les intentions des
agents, mais tous les marchés restent-il concurrentiels
? Ce système conduit-il à une répartition juste des
ressources ?
Économie socialiste (Karl Marx) :
• L’État choisit l’allocation des ressources et les biens à
produire, mais son objectif est-il compatible avec les
préférences des agents ?
Le circuit économique dans une
économie de marché
Le circuit économique dans une
économie de marché
Le circuit économique dans une
économie de marché
Notion d’équilibre dans une économie
de marché
Choix et équilibre
• Comment les interactions entre des millions d'individus
égoïstes aboutissent-elles à une situation où les besoins
de chacun sont effectivement satisfaits, i.e. à un ordre
économique ?
• Notion d’équilibre
Un individu est à l’équilibre si les conséquences de
ses choix (ex post) sont conformes à ses
anticipations (ex ante).
Une économie est en équilibre si et seulement si les
conséquences qui découlent des actions des
participants pour réaliser leurs projets individuels
sont conformes à leurs anticipations.
Anticipations
Modification
Pas de raison de
des
modifier ses
anticipations
anticipations ni
et des actions
ses actions
Action

Résultats

Résultat réalisé =
Résultat réalisé ≠
résultat anticipé
résultat anticipé

Déséquilibre Equilibre
I.3 La méthode en économie

• L’économie est une science sociale.


• Comme l’économie essaie d’être une science, il
s’agit d’essayer de produire des connaissances
exactes, universelles et vérifiables, exprimées par
des lois
 Ex: lorsque le prix d’un bien augmente, la consommation
de ce bien diminue
• L’économie repose sur une démarche scientifique :
la méthode hypothético-déductive
La démarche scientifique
La méthode hypothético-déductive
• L’économie adopte la méthode hypothético-déductive.
• Deux étapes :
• 1) Construction d’un modèle théorique: proposer une
représentation simplifiée de la réalité
 Poser des définitions : indiquer sans ambigüité la signification de
certains termes
 Poser des hypothèses :
• Conditions d’application de la théorie
• Hypothèses relatives au comportement des individus
 Déduire les implications théoriques des définitions et hypothèses
 Par exemple: est-ce que le chômage reculera si l’on baisse les charges
sur les salaires des travailleurs non-qualifiés?
• 2) Observation des faits pour confronter le modèle à la réalité
Définitions
Hypothèses

Énoncés
Révision des théoriques
hypothèses

Observation
empirique

invalidés validés

Rejet Acceptation
des énoncés provisoire
La clause ceteris paribus

• Pour simplifier la réalité, l’économiste raisonne souvent


ceteris paribus : toutes choses égales par ailleurs
• On suppose qu’une seule variable est modifiée et que
toutes les autres variables restent constantes
• Exemple: les fonctions d’offre et de demande sont
exprimées en fonction du prix; on isole l’effet du prix sur la
quantité offerte ou demandée, en supposant que les
autres variables pertinentes sont fixes
 Demande : le revenu, les goûts, le prix des autres
biens
 Offre : les coûts, la technologie
Les limites de l’économie comme science
• Réfutabilité:
 Selon Popper (1902-1994), une théorie sera dite scientifique si elle peut se soumettre
à l’épreuve de la réfutabilité
 S'il est possible à partir de cette théorie de mettre en oeuvre une expérience qui
permettrait éventuellement de la réfuter.
 ex : « Dieu existe » n'est pas une proposition scientifique.
• En sciences de la nature (ex : physique), le scientifique est en mesure de
reproduire l'environnement et les conditions dans lesquels un phénomène se
produit.
• Ce n'est pas le cas en économie ! L’économiste ne peut pas recréer
l'environnement réel dans lequel les résultats théoriques sont obtenus.
 Sauf expériences de laboratoire
• Pour confronter les hypothèses et les propositions théoriques aux faits,
l’économie utilise des données sur le « monde réel »: statistiques.
• D’où l’importance d’avoir des données fiables (enquêtes, statistiques nationales)
• Importance du contexte national ou historique
• Cela peut expliquer la coexistence de plusieurs paradigmes (modèles de la
réalité)
 ex : ‘interventionniste’ et ‘laisser faire’
Approches positives et normatives

• On distingue deux moments de l`analyse économique :


• Économie positive : l’objectif est de décrire, d’analyser, de
comprendre le réel
• Économie normative : Il s’agit de s’interroger sur ce qui
devrait être, c’est-à-dire sur la meilleure manière d’organiser
la production, la consommation, les échanges, la distribution
des richesses.
 L’économie normative est à la base des recommandations de
politique économique
 Il faut donc définir des critères, c’est-à-dire des objectifs à atteindre
pour juger ce qui devrait être :
• Critère d’efficacité : utiliser au mieux les ressources
• Critère d’équité : plusieurs critères de justice sociale
Positif / Normatif

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