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Surveillance d’une

Chimiothérapie Anticancéreuse

Pr N FERDI
Oncologie-radiothérapie. Faculté de médecine Constantine.
UC3. 10/09/2020
Introduction
 Le cancer est devenu la 2ème
ème cause de mortalité en Algérie et au monde. Il tend

même à devenir une maladie chronique dans le sens ou le patient va vivre avec sa
maladie pendant « un temps long » en « l’absence de guérison ».

 Le traitement du cancer est adapté en fonction de chaque situation : chaque cancer


nécessite une prise en charge appropriée.

 La chimiothérapie est un des principaux traitements des cancers et ses effets


indésirables sont un des aspects les plus à craindre.

 La gestion de ses effets II nécessite une connaissance approfondie des cytotoxiques et


une surveillance régulière des patients traités.
Principes de la chimiothérapie

 Ensemble de médicaments qui ont en commun de provoquer la mort des cellules


cancéreuses en ciblant leur ADN ou des cibles sur ces cellules.

 Ces substances chimiques affectent la croissance et la prolifération des cellules.


Ils agissent +/- sélectivement sur les cellules tumorales mais aussi sur tous les tissus
sains à croissance rapide.

 Le choix des médicaments de chimiothérapie est adapté en fonction de chaque situation :


• Type histologique
• Le stade de la maladie,
• L’état général du patient,
• Pharmacocinétique des médicaments,
• L’efficacité des protocoles.
Principes de la chimiothérapie

Monochimiothérapie: une seule molécule

 Polychimiothérapie: 2 ou plusieurs molécules


• Majoration de l’activité des médicaments (additivité, synergie).

• Limiter les effets indésirables.

• Association de drogues à mécanisme d’action différents.

• L’administration discontinue par cures entrecoupées de périodes de repos.


Principes de la chimiothérapie

 Classification des Anticancéreux :


1. Antimétabolites : Inhibiteurs de la synthèse de l’ADN en interférant avec la
synthèse des acides nucléiques qui constituent l’ADN en phase S.

1.1. Antifoliques :
• Méthotrexate
• Pemetrexed (Alimta ®)

1.2. Antipuriques :
• Fludarabine (Fludara ®)

1.3. Antipyrimidiques :
• 5 Fluoro-uracile (5-FU)
• Gemcitabine (Gemzar ®)
Principes de la chimiothérapie
 Classification des Anticancéreux :
2. Agents alkylants : Possèdent un ou plusieurs groupements alkyles qui interagissent
avec les acides nucléiques créant une liaison covalente empêchant le dédoublement de
l’ADN et la transcription.
2. 1. Dérivés de la moutarde azotée :
• Cyclophosphamide (Endoxan ®)
• Ifosfamide (Holoxan ®)
• Busulfan (Busilvex ®)

2. 2. Nitrourées :
• Carmustine (Bicnu ® )
• Fotemustine (Muphoran ®)

2. 3. Les sels de platine :


• Cisplatine / Carboplatine / Oxaliplatine
Principes de la chimiothérapie

 Classification des Anticancéreux :

3. Poisons du fuseau : Bloquent la cellule en mitose en empêchant la construction du


fuseau mitotique en phase M.

3. 1. Vinca-alcaloïdes :
• Vincristine (Oncovin ®)
• Vinblastine (Velbe ®)

3. 2. Taxanes :
• Paclitaxel (Taxol ®)
• Docetaxel (Taxotere ®)
Principes de la chimiothérapie

 Classification des Anticancéreux :

4. Agents intercalants : Inhibiteurs de la topoisomérases


Topoisomérase est une enzyme intervenant dans la réplication, la transcription et la
réparation de l’ADN.

4. 1. Inhibiteurs de la topoisomérase I :
• Irinotecan (Campto ®)
• Topotecan (Hycantin ®)

4. 2. Inhibiteurs de la topoisomérase II :
a) Etoposide (Vepeside ®)
b) Anthracyclines
• Doxorubicine (Adriamycine ®)
• Daunorubicine (Cerubidine ®)
• Idarubicine (Zavedos ®)
Principes de la chimiothérapie

 Classification des Anticancéreux :

5. Inhibiteurs du protéasome : Inhibe l'activité du protéasome qui joue un rôle


essentiel dans la régulation du renouvellement des protéines spécifiques.

• Bortezomib (Velcade ®)

6. Autres :

• Bléomycine
• Hydroxyurée
• L-asparaginase (Kidrolase ®)
Principes de la chimiothérapie

 Indications :
 Chimiothérapie néoadjuvante :
• Avant une chirurgie ou radiothérapie,
• Diminuer la taille de la tumeur et faciliter la chirurgie,
• Eradiquer les micro-métastases,
• Evaluer l’efficacité des médicaments sur la tumeur.

 Chimiothérapie adjuvante :
• Après une chirurgie,
• Réduire les risques de développement de métastases.

 Chimiothérapie palliative :
• Traitement des métastases,
• Augmenter la survie et améliorer la qualité de vie.
Principes de la chimiothérapie :

 Réponse au traitement :
 Sensibilités variables à la chimiothérapie : chimiosensibilité.

 L’interprétation d’une efficacité antitumorale :


 Réponse : disparition de toutes les lésions (RC) ou la diminution > 50% de la somme des
surfaces des cibles (RP) , pas de nouvelle lésion ni de progression.
 Progression : aggravation de la maladie, augmentation + 25% des lésions et/ou apparition
de nouvelles lésions.
 Stabilisation : absence d’aggravation de la maladie, diminution < 50% des lésions
ou augmentation < 25% , pas de nouvelles lésions.
 Survie sans Progression : laps de temps écoulé post-traitement sans aggravation de la
maladie. S’exprime en durée.
 Survie globale : laps de temps écoulé post-traitement au cours duquel le patient est
encore en vie. Durée.
Aspects pratiques d’une chimiothérapie

 Les cures de chimiothérapie ont lieu au sein d’un établissement de soins (hôpital ou
clinique) ou au domicile du patient.

 La durée d’hospitalisation est variable, elle n’est pas proportionnelle à la gravité de la


maladie.

 L’équipe médicale adapte le nombre de cures et le mode d’administration en fonction de


chaque patient.

 Chaque préparation de médicaments de chimiothérapie est spécifique à la personne


soignée.

 L’administration d’une chimiothérapie nécessite un bilan pré thérapeutique (examens


biologiques et examens d’imagerie) et une surveillance régulière.
La Préparation

La préparation est soumise à des procédures particulières et complexes,


elle passe par plusieurs étapes :

La prescription médicale.

L’analyse pharmaceutique.

La préparation centralisée et la vérification.

L’administration.
Voies d’administration

Voie intraveineuse.

Cathéter simple ou chambre implantable.

Voie orale.

Voie intramusculaire.

Autres: intra-tumorale, la cavité abdominale, péritonéale;


Au sein d’un organe (vessie)
La toxicité des anticancéreux

 Les cytotoxiques s’attaquent non seulement aux cellules cancéreuses, mais également
aux cellules saines qui se divisent rapidement.

 Ils sont responsables d’une toxicité particulière parfois fréquente, non systématique,
modérée et temporaire (toxicité aigue) mais parfois irréversible (toxicité chronique).

 Les effets indésirables sont directement liés au type de médicaments administrés, à leurs
doses et à leur associations, à la réaction individuelle de chaque patient ainsi qu’à son
état général.

 Certains effets indésirables peuvent être limités, voir évités, par des soins et des
médicaments adaptés.
La toxicité d’une chimiothérapie
Prise en charge des toxicités aiguës

Toxicité hématologique

Toxicité digestive

Toxicité cutanée et des phanères

Toxicité rénale

Toxicité neurologique

Autres
Toxicité hématologique

Effet myélosuppressif des agents cytotoxiques :

 Leuconeutropénie

 Lymphopénie

 Thrombopénie

 Anémie
Leuco neutropénie

• Toutes les molécules sont neutropéniantes.

• Les grades de toxicité de l’OMS :

• La principale complication est la neutropénie fébrile ( fièvre 38,3°C une seule fois,
ou 38°C deux fois à moins d’une heure d’intervalle, des frissons, collapsus,
hypothermie < 36°C ).
Leuco neutropénie
Leucocytes inférieure à 1 500/mm3
Antibiotique puissant + Antiviral + Antifongique
fluoroquinolones valaciclovir fluconazole

et/ou un glycopeptide

et/ou un aminoside

et/ou une céphalosporine


de 3e génération

G-CSF : ( granulocyte colony-stimulating factor)


Effets indesirables:
- Douleurs osseuses
Filgrastim Neupogen ®

- Dysuries
Lenograstim Granocyte ®

- Perturbation des paramètres hépatiques

Pegfilgrastim Neulasta®
Thrombopénie

• Les cytotoxiques les plus thrombopéniants : Carboplatine, Gemcitabine, Cyclophosphamide à


haute dose.

• Les grades de toxicité :

• Le risque majeur est l’hémorragie ( épistaxis, ecchymoses, purpura, métrorragies, hématuries,


hémorragies digestives ou du fond de l’œil ).

• Le risque hémorragique s’aggrave :


- Fièvre,
- Thrombopathie,
- L’existence d’une CIVD,
- Traitement anticoagulant.
Thrombopénie

Nombre de plaquettes supérieur à 50 000/mm3

Corticothérapie

Nombre de plaquettes inférieur à 50 000/mm3 et/ou signes hémorragiques

Concentrés plaquettaires unitaires


Anémie

• L’anémie est présente chez 50% des cancéreux, ses mécanismes sont multiples (infiltration
médullaire, hémorragie, déficit vitaminique…).

• Les cytotoxiques les plus anémiants : Sels de platine.

• Cliniquement : fatigue, essoufflement, vertiges, maux de tête, palpitation, pâleur.

• Les grades de toxicité sont définis :


Anémie

Recommandations

Taux d’Hb < 12g/dL Taux d’Hb < 8g/dL

Epoétine alpha Eprex®

Epoétine bêta Néorécormon®

Darbépoétine
Aranesp®
alpha

Supplémentation en Fer et Folate

Effets indésirables:
- HTA

- Thrombose
Supplémentation en Fer et
Folate - Douleurs osseuses
Pan cytopénie
Prise en charge des toxicités aiguës

Toxicité hématologique

Toxicité digestive

Toxicité cutanée et des phanères

Toxicité rénale

Toxicité neurologique

Autres
Nausées et vomissements

Les nausées et vomissements chimio-induits (NVCI) représentent un effet


indésirable important pouvant influencer la poursuite du traitement : refus du
traitement, fatigue, troubles électrolytiques, hospitalisation.

Trois catégories de NVCI:

Vomissements aigus : surviennent dans les 24 heures qui suivent l’exposition.

Vomissements tardifs : surviennent 48 heures après l’exposition et peuvent durer


plusieurs jours.

vomissements anticipés : surviennent avant l’exposition au facteur émétisant. Ils sont


d’origine psychosomatique.
Nausées et vomissements
Nausées et vomissements

Grading
Nausées et vomissements

Molécules antiémétiques

Anti-émétiques antagonistes des récepteurs à la sérotonine (Sétrons)


Nausées et vomissements

Antagonistes dopaminergiques (anti D2)

Benzamides Butyrophénones
• Métoclopramide • Dompéridone
• Alizapride • Halopéridol
Phénothiazines
• Métopimazine
Nausées et vomissements

Schéma thérapeutique
Nausées et vomissements

Conseils

 Pendent le traitement:

- Sucer des bombons mentholés;


- Manger léger;
- Regarder la télévision, écouter de la musique, lire, discuter;
- Pratiquer des exercices de relaxation.

 Après le traitement:

- Éviter les aliments lourds, gras et épicés;


- Préférer les plats tièdes, lisses;
- Éviter les odeurs prononcées.
Mucites

• Elles se manifestent par une inflammation de la muqueuse buccale et œsophagienne


douloureuse empêchant l’alimentation.
• Molécules en cause : Sels de platine, Taxanes, TAC.....
Mucites

Doivent être prévenues par :

Hygiène buccale régulière

Brossage avec une brosse ultra-souple

Maintien de l’humidité de la bouche

Bains de bouche avec des antiseptiques, bicarbonate de sodium et un anesthésique local.

Herpes / aciclovir (Zovirax®)

Aphtes / corticoïdes

Candidoses / antifongique
Diarrhée

• Molécules en cause :

5 FU, Oxaliplatine, Irinotécan.

La Thérapie :

• Des mesures hygiéno-diététiques anti diarrhéiques,


• Réhydratation,
• Des anti diarrhéiques ralentisseurs du transit Lopéramide Imodium®,
• Injection d’Atropine.
Constipation

Grade Constipation
• Molécules en cause : 0 absente
1 Légère
Vinorelbine , Vincristine, Vinblastine. 2 Modérée
3 Météorisme
4 Météorisme et VMTs

La Thérapie :
• Des mesures hygiéno-diététiques ( laxatifs naturels, eau , sport ),

• Des Laxatifs :

- Lubrifiants ( Paraffine , Lubentyl ® ),


- Osmotiques ( Duphalac ® , Forlax ® ),
- Stimulants ( Dulcolax ® ).
La dénutrition:

Dénutrition : perte de poids d’au moins 3 kg au cours des 6 derniers mois, associée soit à un indice de masse
corporelle inférieur à 22, soit à une albuminémie inférieure à 36 g/l.

Nutrition parentérale:

La cachexie peut être reliée à plusieurs causes : glucidique

 Anorexie Acides aminés


lipides
 Modifications métaboliques
Électrolytiques
 Effets secondaires des traitements antitumoraux

 Autres causes : la douleur, état dépressif


Supplémentation en glutamine :
Monohydrate de cétoglutarate
d’ornithine (Cétornan®) 
Prise en charge des toxicités aiguës

Toxicité hématologique

Toxicité digestive

Toxicité cutanée et des phanères

Toxicité rénale

Toxicité neurologique

Autres
Toxicité cutanée 
Alopécie

• Plus ou moins rapide, quelques semaines.

• Réversible, sauf zones irradiées.

• Drogues : Anthracyclines , Taxanes , VP16,


Cyclophosphamide.

• Utilisation d’un casque réfrigérant.

• Ne pas se laver les cheveux trop fréquemment ( shampooing doux, brosse à poils souples, teintures).

• La coupe des cheveux courts.


Syndrome mains-pieds

• Érythème douloureux localisé sur la plante des pieds ou la paume des mains.

• 3 phases:
Plaques érythémateuses
Paresthésies
Desquamations douloureuses

• Les molécules en cause: Capécitabine , Docétaxel.


Syndrome mains-pieds

La Thérapie :
- Dermocorticoïdes locaux ( pommade ou crème ),
- Dermocorticoïdes par voie orale,
- Vitamine B6,
- Cryothérapie,
- Eviter toute agression cutanée.
Toxicité unguéale

• Les ongles sont souvent fragilisés, cassants


pendant le traitement.

• Certains médicaments peuvent entraîner une


coloration noirâtre, avec des striations,
décoloration, décollement des ongles.

• Les Taxanes (Taxotere®), Anthracyclines, 5 FU.

• Traitements: Antibiotiques et dermocorticoïdes


locaux.

• Hypothermie distale, Vernis au silicium


Prise en charge des toxicités aiguës

Toxicité hématologique

Toxicité digestive

Toxicité cutanée et des phanères

Toxicité rénale

Toxicité neurologique

Autres
Toxicité neurologique

 Centrale :

Molécules en cause:

• Troubles de la conscience avec l’ifosfamide,

• Des syndromes cérébelleux régressifs a l’arrêt du traitement par le 5-FU,

• Des encéphalopathies avec les taxanes,

• Risque d’epilepsie avec les alcaloïdes de la Pervenche,

• La sécretion importante d’hormone anti-diuretique avec le cyclophosphamide.


Toxicité neurologique

 Périphérique :

• Molécules en cause:

Les alcaloïdes de la Pervenche, Taxanes, Sel de platine (cisplatine, Oxaliplatine).


Prise en charge des toxicités aiguës

Toxicité hématologique

Toxicité digestive

Toxicité cutanée et des phanères

Toxicité rénale

Toxicité neurologique

Autres
Toxicité rénale

• Peu de médicaments ont une néphrotoxicité potentielle, Cisplatine +++ qui a une

toxicité aigue et chronique.

• La toxicité aiguë est prévenue par une hyperhydratation avec supplémentation


magnésienne Mg++.

• La toxicité rénale chronique, cumulative (dose toxique 900 mg/m²) dont la


conséquence serait une nécrose tubulaire rénale.
Toxicité rénale

Grade 0 Grade 1 Grade 2 Grade 3 Grade 4


Protéinurie RAS 1+ ou <3g/l 2-3+ ou 3-10g/l 4+ ou >10g/l ∑d
ou <0,3g/j ou 0,3-1g/j ou >1g/j néphrotique

Urée/créat <1,25 xN 1,26-2,5 xN 2,6-5 xN 5-10 xN >10xN

hématurie RAS micro macro Macro+caillot anurie


Prise en charge des toxicités aiguës

Toxicité hématologique

Toxicité digestive

Toxicité cutanée et des phanères

Toxicité rénale

Toxicité neurologique

Autres
Autres

Réactions allergiques
• Paclitaxel (Taxol®), Docétaxel (Taxètre®)

• Corticoïdes / Antihistaminiques H1

Extravasion

• Une phlébite superficielle, Vinorelbine (Navelbine®) et anthracyclines

• Anti-inflammatoires locaux / Pose d’un cathéter


Prise en charge des toxicités chroniques

Toxicité cardiaque

Toxicité hépatique

Toxicité pulmonaire

Toxicité gonadique

La douleur
Toxicité cardiaque  
Toxicité cardiaque
 
Prise en charge des toxicités chroniques

Toxicité cardiaque

Toxicité hépatique

Toxicité pulmonaire

Toxicité gonadique

La douleur
Toxicité hépatique 

GRADE 0 GRADE 1 GRADE2 GRADE3 GRADE4

Bilirubine <1,25 xN 1,26-2,5 xN 2,6-5 xN 5,1-10 xN >10 xN

Transaminases <1,25 xN 1,26-2,5 xN 2,6-5 xN 5,1-10 xN >10 xN

PAL <1,25 xN 1,26-2,5 xN 2,6-5 xN 5,1-10 xN >10 xN


Prise en charge des toxicités chroniques

Toxicité cardiaque

Toxicité hépatique

Toxicité pulmonaire

Toxicité gonadique

La douleur
Toxicité pulmonaire

Bléomycine +++ (dose toxique 300mg).


Prise en charge des toxicités chroniques
:

Toxicité cardiaque

Toxicité hépatique

Toxicité pulmonaire

Toxicité gonadique

La douleur
Fertilité / fonction gonadique

Oligoazoospermie définitive Conservation


du sperme

Aménorrhée / ménopause chimio-induite Conservation

d’ovocytes
Prise en charge des toxicités chroniques

Toxicité cardiaque

Toxicité hépatique

Toxicité pulmonaire

Toxicité gonadique

La douleur
La douleur

La douleur est présente dans 30 à 60 % des cas au début de la


maladie et dans 75 % des cas dans sa phase avancée

Les principales causes de douleur


 cancer lui-même et à son évolution 

 traitements et gestes à visée diagnostique ou thérapeutique

 altération de l’état général du patient 


La douleur
La douleur

Douleur nociceptive
Organisation mondiale de la santé (OMS) classe la douleur en 3 paliers :

Niveau I = douleur faible à modérée

• Aspirine ;
• Paracétamol ;
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène...)
Niveau II = douleur moyenne

• Codéine (dans Efferalgan codéine®) 


• Dextropropoxyphène (Antalvic®) 
• Tramadol (Topalgic®)

Niveau III = douleurs fortes :

• Morphine
La douleur

Douleur neuropathique

 Antidépresseurs tricycliques (amitryptilline ou la clomipramine)

 Anti-épileptiques (gabapentine)

Traitements médicamenteux :
 
 Corticoides;

 Biphosphonates. l’acide pamidronique, Arédia®, l’acide ibandronique,


Bondronat®, l’acide clodronique, Clastoban®, l’acide zolédronique, Zométa®);
 Radiothérapie.
La Chimioprotection
Les chimioprotecteurs représentent une classe médicamenteuse récente dont l’objet
est de protéger les cellules normales contre l’action cytotoxique des anticancéreux.
Chimioprotecteur: toute substance capable de protéger les cellules normales contre l’action
cytotoxique des anticancéreux

Un chimioprotecteur, doit répondre dans l’absolu à trois principaux critères :


• Exercer une action sélective sur les cellules saines et ne pas cibler les cellules
tumorales ;
• Posséder des caractéristiques pharmacocinétiques qui n’interfèrent pas ou peu
avec celles des médicaments cytotoxiques ;
• Ne générer que peu d’effets indésirables propres.

Chimiquement, les chimioprotecteurs regroupent des médicaments de structures très


variées que l’on peut classer ainsi :
• Les générateurs de fonction thiol : mesna
• Les capteurs de radicaux libres : Le dexrazoxane (Cardioxane®)
• Autres médicaments : dérivés cortisoliques, des peptides tels l’analogue du peptide
natriurétique atrial.
Surveillance d’une chimiothérapie

 Une fois le diagnostic de cancer effectué, un traitement par chimiothérapie peut être
décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP)

 Une surveillance s’impose pendant et après la chimiothérapie, car ce


traitement comporte des risques et doit être évalué régulièrement.

 La surveillance va dépendre du type de la maladie, du type de la chimiothérapie à


administrer, et de la situation propre de chacun des patients.

 Elle peut se faire selon des habitudes de « bonne pratique clinique », comme elle peut
également être plus intensive dans des cas particuliers.

 Le principe et la réalisation de la surveillance doivent être expliqués avant le début


du traitement, soit oralement, soit sous forme de documents remis aux patients.
Surveillance pendant le traitement

But :
• S’assurer de la faisabilité du traitement

• S’assurer de la bonne tolérance du traitement

• Adapter les doses de chimiothérapie

• Adapter les traitements des effets indésirables


Surveillance pendant le traitement

 Avant chaque cycle de chimiothérapie :


• Interrogatoire :
Etat général, symptômes, douleurs, état psychique, évènements particuliers…
Prise de médicaments
Recueil des effets indésirables du cycle précédent +++

• Examen clinique :
Poids, tension artérielle, cathéter…

• Vérification des examens biologiques :


NFS, Bilan rénal, hépatique, cardiaque…

• Décision médicale :
Adaptation du protocole et des doses de chimiothérapie
Prescription de traitements adjuvants
Report de la chimiothérapie
Surveillance pendant le traitement

 Entre chaque cycle de chimiothérapie :


• Tenir un « carnet » à jour :
Evènements particuliers, symptômes, douleurs, appétit…
Les effets indésirables
nausées, vomissement
troubles du transit intestinal
fièvre
neuropathie…

• Des examens biologiques :


NFS, Bilan rénal, hépatique, cardiaque…
• Contact téléphonique :
Le médecin oncologue, généraliste et/ou avec l’équipe de soins en cas de problème ++++
Surveillance pendant le traitement

 A intervalle régulier ( 2 à 3 mois), évaluation de l’efficacité :


• Consultation médicale :
Interrogatoire, examen clinique
Analyse de la tolérance
Biologie et marqueurs tumoraux
Imagerie (Scanner / IRM / Echographie, …)

• Décision médicale stratégique :

 En situation adjuvante :
Pas d ’évolutivité et bonne tolérance : aller au terme du programme établi
Pas d ’évolutivité et mauvaise tolérance : adaptation ou arrêt
Evolutivité quelle que soit la tolérance : changement de traitement
 En situation métastatique :
Réponse ou stabilisation et bonne tolérance : poursuite de traitement ou pause
Réponse ou stabilisation et mauvaise tolérance : adaptation des doses
Progression quelle que soit la tolérance : changement ou arrêt de traitement
Surveillance après le traitement

But :
• S’assurer de la récupération des effets indésirables

• Rechercher une éventuelle évolutivité de la maladie

• Dépister une éventuelle nouvelle maladie


Surveillance après le traitement

 Rythme :
• La surveillance est adaptée au risque de rechute, la fréquence peut être plus rapprochée dans
certains cas particuliers.
• Tous les 3 mois pendant les 3 premières années, puis tous les 6 mois les deux années
suivantes, puis une fois par an jusqu’à la 10 ème année.

 Modalités :
Examens biologiques (marqueurs tumoraux)
Examens d’imagerie (Téléthorax, Echographie, Scanner, IRM, TEP-Scan, scintigraphie, …)
Examens endoscopiques (coloscopie ou gastroscopie)
Les examens sont demandés en fonction des signes d’appel

 Décision médicale :
Bilan satisfaisant : poursuite de la surveillance simple
Bilan douteux : complément de bilan
Bilan montrant une évolutivité de la maladie : proposition d’une nouvelle stratégie de traitement
Conclusion
 
 La mise en route d’une chimiothérapie nécessite une évaluation
du bénéfice – risque.

 La stratégie thérapeutique doit être établie en concertation


multidisciplinaire (RCP).

 Tout patient candidat à un traitement anticancéreux doit bénéficier


d’un traitement préventif ou curatif des effets indésirables de la
chimiothérapie.

 La surveillance d’un patient sous chimiothérapie doit se faire


avant, durant et à la fin de son traitement et parfois longtemps
après.

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