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FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.

S de
PLAN
REIMS DE
DE LA
2007
PLAN LA FORMATION
FORMATION RELATIVE
RELATIVE A A LA
LA PSYCHOPATHOLOGIE
PSYCHOPATHOLOGIE
Jean-Pierre
Jean-Pierre VOUCHE
VOUCHE Directeur
Directeur clinique
clinique LFSM
LFSM

Le
Le mercredi
mercredi 13
13 juin
juin 2007
2007
1er
1er jour
jour matin
matin

1/ Connaître
1/ Connaître et
et repérer
repérer les
les différentes
différentes pathologies
pathologies ayant
ayant des
des répercussions
répercussions
sociales
sociales (public
(public en
en grandes
grandes difficultés
difficultés usagers
usagers d’un
d’un CCAS).
CCAS).

Approche
Approche clinique
clinique desdes pathologies
pathologies ::
 Les
 Les états
états anxieux
anxieux :: anxiété
anxiété symptôme
symptôme général
général d’alarme,la
d’alarme,la crise
crise d’angoisse,
d’angoisse, l’état
l’état
anxieux
anxieux chronique,
chronique, les les formes
formes somatiques
somatiques dede l’anxiété.
l’anxiété.
Diagnostic
Diagnostic étiologique
étiologique :: l’anxiété
l’anxiété normale,
normale, l’anxiété
l’anxiété réactionnelle
réactionnelle avec
avec les
les
réactions
réactions anxieuses
anxieuses aiguës,les
aiguës,les réactions
réactions aux
aux situations
situations dede peur
peur prolongée,
prolongée, les
les
réactions
réactions aux
aux frustrations
frustrations affectives
affectives majeures,
majeures, les
les réactions
réactions aux
aux affections
affections
somatiques,
somatiques, l’angoisse
l’angoisse vitale.
vitale. L’anxiété
L’anxiété névrotique,
névrotique, l’angoisse
l’angoisse psychotique.
psychotique.
Cas
Cas cliniques
cliniques etet illustrations.
illustrations.

 Les
 Les états
états dépressifs
dépressifs :: le
le syndrome
syndrome dépressif
dépressif :: l’humeur
l’humeur dépressive,
dépressive, la
la perte
perte de
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l’élan
l’élan vital,
vital, l’anxiété,
l’anxiété, les
les troubles
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du caractère.
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La nosographie
nosographie desdes états
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états dépressifs
dépressifs
réactionnels,
réactionnels, lesles états
états dépressifs
dépressifs organiques,
organiques, toxicomanies
toxicomanies et et sevrages.
sevrages. Tableau
Tableau
des
des diverses
diverses dépressions
dépressions exogènes,
exogènes, endogènes,
endogènes, somatogènes.
somatogènes.
Cas
Cas cliniques
cliniques et et illustrations.
illustrations.
FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.S de REIMS 2007

SUITE
SUITE DU
DU PLAN
PLAN DE
DE LA
LA FORMATION
FORMATION RELATIVE
RELATIVE A
A LA
LA PSYCHOPATHOLOGIE
PSYCHOPATHOLOGIE

Le mercredi 13 juin 2007


1er jour
• La psychose maniaco-dépressive les troubles bipolaires :
L’accès mélancolique : le début de l’accès, l’accès mélancolique confirmé, les
idées de suicide, les formes évolutives.
Cas cliniques et illustrations

• La schizophrénie, les psychoses délirantes aigues et les délires chroniques .


Les modes d’entrée dans la schizophrénie. Les modifications de l’affectivité et
les troubles du comportement. La schizophrénie installée, la schizophrénie
paranoïde, la schizophrénie simple, les formes évolutives de la schizophrénie.
Les délires chroniques non dissociatifs.
Les délires paranoïaques, les paraphrénies, les psychoses hallucinatoires
chroniques.
Cas cliniques et illustrations.
.

Jean-Pierre VOUCHE Directeur clinique LFSM


SUITE DU PLAN DE LA FORMATION RELATIVE A LA PSYCHOPATHOLOGIE
Le mercredi 13 juin 2007
1er jour Après-midi Suite du 1°/ …/…
- Les troubles mentaux de l’alcoolisme : l’intoxication aigue, les accidents aigus
ou subaigus de l’alcoolisme chronique. Le délire alcoolique subaigu, le delirium
tremens.

- Les troubles mentaux de l’épilepsie. Les états confusionnels et confuso-


oniriques, les états crépusculaires, les automatismes psychomoteurs. Les troubles
mentaux permanents.
Cas cliniques et illustrations

- Les personnalités pathologiques : les différents types de personnalités


pathologiques, les personnalités névrotiques, les névroses de caractère, les
caractères psychotiques, les personnalités hystériques et dépendantes , la
personnalité paranoïaque et l’inadaptation sociale. Les caractères narcissiques-
phalliques, les caractères obsessionnels, les psychopathes déséquilibrés, les
caractères hystéro-paranoïaques et schizo-paranoïaques.
- Les personnalités limites (borderline) narcissiques et schizotypiques.
Cas cliniques et illustrations
Jean-Pierre VOUCHE Directeur clinique LFSM
.
1/ Connaître et repérer les différentes pathologies ayant des répercussions
sociales (public en grandes difficultés usagers d’un CCAS).

LES ETATS ANXIEUX


 Définition:
L’anxiété est un état affectif douloureux qui consiste en un sentiment pénible
d’attente d’un danger imprécis et imminent. L’anxiété est généralement
accompagnée de manifestations somatiques variées.
Cet état peut-être lié à n’importe quelle affection psychiatrique caractérisée.
L’important est donc d’évaluer la significations psychopathologique de cette
anxiété afin de proposer les indications thérapeutiques adaptées.

 GENERALITES
L’anxiété est un symptôme général d’alarme.
Il s’agit d’un affect voisin de la peur, on distingue généralement 3 formes :
- la crise d’angoisse
- l’état anxieux chronique
- les formes somatiques de l’anxiété
LA CRISE D’ANGOISSE
 Le début :
Souvent brutal, le sujet est en proie a un sentiment de peur à la
fois intense et vague, sans objet précis.
Parfois il s’agit même de la peur de mourir ( car il y a souffrance
physique) ou de la peur de la folie (sensation de ne plus pouvoir
contrôler ses pensées).
Ce sentiment de désarroi, d’effroi envahit complètement la
conscience et nourrit ainsi les pensées négatives et
douloureuses d’impuissance et de dévalorisation.
 L’aspect général et le comportement moteur :
Le visage est pale, couvert de sueurs, les traits sont tirés, le sujet
est prostré, comme « paralysé » par la peur ou bien agité et fébrile.
Le sujet pleur, cri et peut avoir des réactions vives à la moindre
stimulation.
 Au plan somatique :
- les symptômes sont pratiquement constants.
- le sujet souffre d’un sentiment d’oppression et de constriction
thoracique.
- Il est essoufflé, il manque d’air et a la gorge serrée.
- sa respiration est rapide et irrégulière, parfois asthmatiforme.
- le pouls est accéléré et la T.A élevée
- parfois nausées et vomissements, ou diarrhées…
- on peut observer aussi des manifestations neurologiques
(tremblements, vertiges, brouillard visuel…).

Un tel accès d’anxiété est une urgence médicale, car il existe un fort
risque de survenue brutale d’une conduite suicidaire, le sujet fuit
dans un suicide impulsif pour échapper à son angoisse :
c’est le raptus anxieux.
L’ETAT ANXIEUX CHRONIQUE

 Sur le plan psychologique :


L’anxiété est un état de tension douloureux .
Avec un pressentiment d’une menace vague entraînant un
sentiment d’insécurité permanent.
Aux doutes perpétuels qui envahissent le sujet, s’associent de
nombreux sentiments d’échec, d’incapacité et d’infériorité.

 Sur le plan somatique :


L’anxiété est responsable de nombreuses manifestations
fonctionnelles.
On parle de « syndrome psycho-végétatif ».
Les symptômes les plus fréquents sont des troubles cardio-
respiratoires, digestifs, urinaires et neurologiques.
LES FORMES SOMATIQUES DE L’ANXIETE

 Les manifestations cardio-respiratoires :


Elles représentent 90% des cas.
Le sujet se plaint d’une respiration difficile, de palpitations.
 Les perturbations digestives :

Environ 50% des cas.


Avec la sensation d’une pesanteur abdominale, d’aérophagie, de
nausées, de spasmes coliques, de sécheresse de la bouche.
 Les troubles urinaires :

Douleurs abdomino-pelviennes, cystalgies..


 Troubles neurologiques :

Souvent traduit par une hyperexcitabilité neuromusculaire, mais


aussi par des pseudo-vertiges, avec sensation de dérobement des
jambes, des céphalées, des sueurs paroxystiques…
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

 L’anxiété normale :
L’anxiété est en effet, une expérience banale (inquiétude pour la
santé d’un proche, trac…). Cette anxiété explicable et adaptée à
une situation est variable selon les individus.
Un certain degré d’anxiété dans certaines circonstances est même
bénéfique et améliore les performances.

 L’anxiété réactionnelle :
Se différencie de l’anxiété normale non par ses circonstances, mais
par ses modalités d’expression (intensité) et son évolution (durée).
 Réactions anxieuses aigues :
Caractérisé par la présence d’une confusion mentale transitoire et d’un
onirisme terrifiant (diurne ou nocturne).
 Réactions aux situations de peur prolongées :
L’intensité parait liée à l’importance des souffrances vécues. L’évolution
peut être chronique avec asthénie, désintérêt, ruminations dépressives…
 Réactions aux frustrations affectives majeures :
La perte d’un lien affectif peut déclencher un état anxieux.
Par exemple suite à un deuil, des réactions peuvent apparaître, ressemblant plus à
l’anxiété qu’a la dépression.
Les modalités d’évolutions dépendent de la personnalité du sujet

 Réactions aux affections somatiques : l’angoisse vitale


Une affection organique peut déclencher une anxiété qui garde toute sa valeur de
réactions au danger. C’est le cas des affections médicales ou chirurgicales
aigues.
Il faut penser également à la signification symbolique que revêt la maladie..

 L’anxiété névrotique :
L’anxiété est présente dans tous les états névrotiques. Elle peut même
constituer l’essentiel de la symptomatologie.
On distingue généralement :
- la névrose d’angoisse :
Caractérisée par une angoisse flottante et isolée.

- la psychasthénie :
c’est l’anxiété chez le sujet inhibé, elle se traduit par des doutes et des
hésitations permanentes entraînant une réduction de l’activité générale.

- l’hypochondrie névrotique :
Dans laquelle le symptôme prédominant réalise déjà une certaine
fixation dans le domaine somatique.

Et enfin,
- la « décompensation névrotique » :
qui implique l’existence de circonstances déclenchantes précises de
l’anxiété névrotique, quelle que soit la traduction clinique de celle-ci.
 L’anxiété psychotique :
L’angoisse est fréquente au cours de toutes les psychoses. Elle
est très grave en raison du risque suicidaire majeur qu’elle entraîne
au cours des états dépressifs de type mélancolique, des psychoses
dissociatives ou schizophrénies en particulier.

Illustration: cas clinique de monsieur H (voir poly).


LES ETATS DEPRESSIFS

Un état dépressif est un syndrome clinique constitué de deux


formes de symptômes fondamentaux:

- l’humeur dépressive, qui implique une vision pessimiste du


monde et de soi-même.
- Et l’inhibition de « l’élan vital », c’est-à-dire une diminution
globale des forces, des processus intellectuels et de l’activité
motrice.
- Par ailleurs, l’anxiété et les troubles du caractère, ainsi que
les perturbations somatiques sont des symptômes associés, qui
parfois peuvent être les symptômes apparents de la dépression.
Il y a une grande variété de tableaux cliniques
des états dépressifs
LE SYNDROME DEPRESSIF

 L’humeur dépressive :
Vécu globalement pessimiste avec de nombreux sentiments
d’insatisfaction, de dévalorisation, d’auto-dépréciation qui peuvent
aller jusqu’au développement d’idées torturantes d’indignité, de
culpabilité…
 La perte de l’élan vital :

Ralentissement global, psychologique et moteur, parfois appelé


« syndrome d’inhibition », comprend :
- une fatigue générale
- désintérêt progressif global
- perte d’initiative
- baisse de l’efficience intellectuelle
- réduction de l’activité motrice

Aspect clinique polymorphe, beaucoup de tableaux différents.


 L’anxiété :
La composante anxieuse doit toujours être évaluée de façon
précise lors d’un état dépressif.

 Les troubles du caractère :


Modifications du caractère sont habituelles au cours des
dépressions.
Ces modifications sont aussi une « alarme » pour la famille.

 Symptômes somatiques :
Asthénie, douleurs diverses, perte d’appétit (amaigrissement),
troubles du sommeil…
NOSOGRAPHIE DES ETATS DEPRESSIFS
 Les états dépressifs des psychoses fonctionnelles :

 Accès mélancolique franc :


Survient au cours d’une psychose maniaco-dépressive. Typiquement tous les
Eléments du syndrome dépressif sont présents et leur intensité est extrême.
Le sujet est en proie à une douleur morale intolérable, il se sent à la fois
Indigne, incapable et coupable.
Souvent des idées noires sont exprimées, ou des thèmes hypochondriaques.
L’anxiété est + ou – marquée, elle implique des formes stuporeuses ou le
sujet subi une véritable sidération (attention au raptus suicidaire).

→ Traitement rapide, intense et adapté indispensable, en milieu hospitalier de


préférence en raison du risque suicidaire constant.
 Les formes cliniques de la mélancolie :
- formes symptomatiques :
* Formes frustres :
Aspect dépression simple et isolée, moyenne intensité, sans
ralentissement psychomoteur.
* Formes délirantes :
Idées de culpabilité, d’indignité se développent et s’enrichissent de
phénomènes hallucinatoires.

* Formes confuso-démentielles :
Forme avec agitation anxieuse associé à une ébauche de syndrome
confusionnel, ou lors de certaines dépressions tardives, devant un
tableau déficitaire d’allure démentielle. Dans cette forme c’est le
diagnostic organique qui prime pour l’évaluation de la dépression.
* les états mixtes :

Les États dépressifs avec fuite des idées, la mélancolie agitée et


les états de stupeur avec épisodes d’agitation motrice/excitation
psychique sont les formes des états mixtes. Ils ont souvent une
symptomatologie variable, et une forte labilité émotionnelle.
LES ETATS DEPRESSIFS REACTIONNELS

La dépression réactionnelle, psychogène peut être


schématiquement opposée, point par point, à la dépression
mélancolique, endogène.

Le tableau clinique des états dépressifs psychogènes est souvent


évocateur
L’humeur est très éloignée de la dépression vitale du mélancolique,
elle se rapproche + du sentiment normal de tristesse.
Le ralentissement moteur est quasi-inexistant, l’anxiété est souvent
intense, mais la réactivité du sujet permet de distinguer cette
anxiété de l’angoisse psychotique.

C’est l’analyse de la personnalité du sujet qui permet la confirmation


du diagnostic..
* La dépendance s’associe typiquement au théâtralisme et à la recherche
de bénéfices secondaires chez les personnalités de type hystériques.

* l’obstination, le moralisme rigide, le goût excessif de l’ordre avec


méticulosité, l’asthénie psychique, le doute et l’indécision s’associent
souvent chez les personnalités psychasthéniques et obsessionnelles.

* parfois la structuration névrotique manque, et l’on retrouve seulement


des manifestations anxieuses, avec ou sans accès aigus d’angoisse..

* parfois, de véritables symptômes psychiques permettent d’insérer l’état


dépressif dans le cours d’une névrose en évolution.

* enfin, une variété de dépressions psychogènes réactionnelles concerne


les personnalités psychopathiques et les personnalités limites.
LES ETATS DEPRESSIFS ORGANIQUES

La recherche soigneuse d’une affection somatique doit être


systématique, car il n’est pas rare de trouver des sujets présentant
des états dépressifs symptomatiques d’affection organique.

- Toxicomanies et sevrages :

* L’alcoolisme : le sevrage alcoolique favorise incontestablement le


déclenchement d’un état dépressif dont l’étiologie est sans doute,
mixte ou psychogène.

* Les toxicomanies : idem pour le sevrage aux barbituriques, aux


amphétamines, aux stupéfiants et aux anorexigènes.

Tableau des états dépressifs, puis illustration, avec le cas clinique de


madame B.L
DEPRESSIONS Dépressions Avec épisode maniaque
(bipolaire), PMD
PRIMAIRES endogènes
Dépression unipolaire, maladie
affective endogène dépressive, ou
dépression endogène récurrente.

Dépressions exogènes Dépression « névrotique »


psychogènes
Dépressions réactionnelles

Dépressions d’épuisement

DEPRESSIONS Dépressions -
SECONDAIRES somatogènes

Dépressions succédant ou Un alcoolisme


Associées à:
Une schizophrénie

Une névrose caractérisée

Une personnalité pathologique


LES PSYCHOSES MANIACO-DEPRESSIVES

 L’ACCÈS MÉLANCOLIQUE
L’accès mélancolique est un état dépressif sévère. Il survient avec
ou sans cause déclenchante.

Début: souvent insidieux (non brutal), tristesse inexpliquée,


remords,
- sentiment d’abandon, baisse du rendement intellectuel,
ralentissement psycho-moteur..
- sentiment d’incapacité, de dégoût, désintérêt, insomnie, réveil
nocturne
- troubles digestifs, amaigrissement..

Ce tableau clinique impose de façon absolue


une hospitalisation rapide.
 L’accès mélancolique confirmé :
- inhibition psycho-motrice
- douleur morale
- Idée de suicide
- Raptus suicidaire : lors d’une recrudescence anxieuse,
agitation
suicide minutieusement préparé,
suicide « lents » par refus
d’alimentation, auto- mutilations…
• Les formes évolutives :
Évolution par phases, début aux environs de 30 ans en général.
Fréquences des épisodes maniaques ou dépressifs est variable.
Aujourd’hui, traitements efficaces sur les fréquences.

Illustration : cas de Monsieur B « l’alibi psychiatrique »


LA SCHIZOPHRÉNIE, PSYCHOSES DÉLIRANTES AIGUES
ET DÉLIRES CHRONIQUES
La schizophrénie (SCZ) est une psychose du jeune adulte, caractérisée par
Un ensemble de symptômes, comme la discordance idéo-affective,
l’incohérence, l’ambivalence, l’autisme, les hallucinations, les idées
délirantes, parfois, profonde désorganisation de la personnalité, d’allure
déficitaire.

 Modes d’entrées dans la SCZ :


Débuts aigus : 35 à 40% des cas.
-bouffées délirantes aigues
-états dysthymique : excitation atypique
: dépression atypique
: les états mixtes
Débuts progressifs : évolution et persistance des signes qui permettent le
diagnostic
- diminution d’activité et baisse du rendement scolaire
- modifications de l’affectivité et troubles du cpt (indifférence affective)
- symptômes pseudo-névrotiques: phobo-obsessionnels, hypocondriaques,
hystériques
 La SCZ installée :
Syndrome de dissociation psychique
Troubles intellectuels
Troubles affectifs

 Le délire schizophrénique :
Expériences délirantes primaires
Délire paranoïde

 L’autisme :
Prédominance de la vie intérieure et évasion de la réalité.

Les différentes formes :


- hébéphrénie - formes masquées
- hébéphréno-catatonie - formes périodiques
- SCZ paranoïde - SCZ simple
- formes évolutives actuelles de la SCZ

Hébéphrénie : forme de la SCZ où l'évolution d’allure déficitaire
est la plus nette et la moins sensible aux neuroleptiques et aux
psychothérapies.

 Hébéphréno-catatonie : rare aujourd’hui. Perte de l’initiative


motrice, catalepsie et état de stupeur.

 Schizophrénie paranoïde : syndrome de dissociation psychique et


un état délirant de type paranoïde.

 SCZ simple : forme mineure, présence isolée de dissociation


simple, ambivalence affective…

 Formes évolutives actuelles : pour 50 à 60% des cas, la SCZ


évolue sous la forme d’épisodes récurrents avec des poussées
évolutives.
LES DÉLIRES CHRONIQUES NON DISSOCIATIFS
Délires typiquement sans dissociation de la personnalité

 Les délires paranoïaques - la paranoïa :

Prévalence de l’interprétation délirante


Systématisation du délire, exposé de façon « pseudo-rationnelle »
Personnalité pré-morbide: orgueil, fausseté du jugement absence d’auto-
critique, interprétations pathologiques, systématisations, pensée paralogique..

Délires passionnels :
- délire de jalousie
- délire érotomaniaque
- délire de revendication
- délire d’interprétation…
 Les paraphrénies :

Conservation des facultés intellectuelles et bonne adaptation au réel

- paraphrénies systématiques : relative organisation des idées


délirantes, idées de persécution, de grandeur.

- paraphrénie expansive : souvent, orientation du délire vers la


dysthymie

- paraphrénie confabulatrice : délire nourrit d’éléments de type


imaginatifs surajoutés. Fréquence de traits
hystéroides.

- paraphrénie fantastique : thèmes délirants extravagants,


fantastiques. C’est dans cette forme que se développent des
stéréotypies, des néologismes…
 Les psychoses hallucinatoires chroniques :

Tableau caractérisé par la survenue, le plus souvent chez des femmes de


30 à 40 ans, d’un délire d’évolution chronique dont le mécanisme est
essentiellement hallucinatoire.

Le début est souvent brusque, marqué par des hallucinations auditives et


sensorielles:
- hallucinations psychiques, la « voix intérieure » à l’origine du syndrome
d’influence.
- hallucinations auditives (voix injurieuse, menaçante..)
- hallucinations cœnesthésiques variées (courant électrique), souvent
zone abdominale et génitale
- hallucinations visuelles, olfactives, gustatives: thème
d'empoisonnement
- automatismes psycho-moteurs (gestes imposés, inhibés, sensations de
Déplacements corporels).

Illustrations : cas clinique de Mr.B (paranoïaque) et Mr.S (états délirant


aigu).
LES TROUBLES MENTAUX DE L’ALCOOLISME

Les complications neuro-psychiatriques de l’alcoolisme sont très


fréquentes.
 L’INTOXICATION AIGUE

- Ivresse grave: lorsque l’alcoolémie atteint ou dépasse 1,5g /L des


signes
Neurologiques apparaissent: anomalies de la coordination motrice,
Troubles de l’équilibre. L’humeur est instable, irritabilité, agressivité,
Excitation psycho-motrice… euphorie et dépression se succèdent.
Mais aussi incohérence des propos, troubles du jugement,
vomissements.
- Ivresse pathologique: L’état peut évoluer vers un état confusionnel,
hallucinatoire ou délirant.
* crise excito-motrice: accès paroxystique de fureur. Crise violente
et imprévisible se terminant par un sommeil comateux.
* bouffée confuso-onirique:conscience perturbée, hallucinations
auditives ou visuelles, idées délirantes (jalousie, persécution..).
 ACCIDENTS AIGUS OU SUBAIGUS DE L’ALCOOLISME CHRONIQUE :

Généralement à la suite d’un événement déclenchant, accès éthylique ou


Sevrage brutal..stress, accident crânien, surmenage, infection..

L'accident aigu est le « delirium tremens »

- délire alcoolique subaigu: accès confuso-onirique rapide, agitation


anxieuse, tremblements, insomnies, anorexie, asthénie, troubles du
caractère. L'expérience onirique est vécu dans un climat de perplexité
anxieuse.

- delirium tremens: onirisme et agitation + signes neurologiques et altération


de l’état général.

+ fièvre (39°-40°), sueurs, déshydratation. Persistance et généralisation des


Tremblements, + dysarthrie et troubles de l’équilibre.
LES TROUBLES MENTAUX DE L’ÉPILEPSIE
On distingue parmi les troubles psychiques observés au cours des épilepsies, les
phénomènes paroxystiques aigus, des perturbations aigues ou subaiguës et les
troubles mentaux permanents concernant ++ la personnalité de l'épileptique.

 TROUBLES MENTAUX CHRONIQUES:


++ au cours des épilepsies temporales:
- état confusionnel, état crépusculaire, automatismes psycho-moteurs, état
de rêve.
Le début est toujours brusque, durée brève.
On constate: perturbation de la vigilance, amnésie de l’épisode.
Ils peuvent être accompagné d’une manifestation hallucinatoire.
On distingue:
* états confusionnels et confuso-oniriques
* états crépusculaires
* automatismes psycho-moteurs
* état de rêve « dreamy state »
 LES TROUBLES MENTAUX INTER CRITIQUES :
Tableaux aigus ou subaigus de confusion mentale, de psychoses
délirantes
De psychoses dysthymiques.
Caractéristiques:
- début brusque
- durée brève
- caractère récidivant
- 5 à 8% des cas d'épilepsie

 LES TROUBLES MENTAUX PERMANENTS :

- troubles du caractère: irritabilité ++, instabilité de l’humeur,


agressivité
Explosive. Affection chronique ++ invalidante.

- complications chroniques: concept encore discuté aujourd’hui.

Illustration et cas clinique: cas de Mr.L « épisode psychotique chez un


patient épileptique »
LES PERSONNALITÉS PATHOLOGIQUES

La personnalité peut-être définie comme le résultat, chez un


sujet, de l'intégration des diverses composantes pulsionnelles,
émotionnelles et cognitives. Bien que des modalités de cette
intégration restent individuelles, l’agencement des différents
facteurs qui entrent en jeu obéit cependant à des lois générales
que l’on peut tenter d’approcher par l’étude des caractères.

Notons que les traits de caractère et les types de comportement


sont universels, tandis que les signes et les symptômes peuvent
être contingents, variables selon les cultures.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE PERSONNALITÉS
PATHOLOGIQUES
 PERSONNALITÉ NÉVROTIQUE:

On parle de personnalité névrotique en l’absence de symptômes et


par la présence isolée de « défenses de caractère » qui
constituent pour le sujet une carapace et donne à son
comportement « un certain style ».

Ces traits sont en fait des modes de défenses (préventifs ou


réactionnels) pour lutter contre les conflits intrapsychiques ou
extériorisés.

Les formations réactionnelles sont des attitudes dont le sens est


opposé à celui d’un désir refoulé constitué en réaction contre ce
désir.
Si ces défenses « tiennent » alors le conflit n’éclate pas au grand
jour par l’éclosion de symptômes.
 NÉVROSE DE CARACTÈRE
* Caractéristiques
Elles sont comportementales :
- sujet hyperactif
- instable et attiré par par une fuite en avant
- conduites impulsives
- agressivité
Les névroses de caractères font passer à l’acte leurs impulsions.

 CARACTÈRE PSYCHOTIQUE
Retentissement sur le fonctionnement et l’adaptation de l’individu
sont présentes mais plus discrètes que dans une psychose avérée.
On distingue différents profils que nous détaillerons plus loin.
 LES PERSONNALITÉS HYSTÉRIQUES
Se caractérisent par l'émergence des traits suivants:
- l'histrionisme: le désir de paraître, d'être le point de mire de tous
les regards.
- la facticité des affects: sentiments sont exagérés, dramatisation.
érotisation des relations les plus banales.
- le mode de pensée imaginaire: le réel est perçu mais infiltré des
fantaisies du sujet. Vie à crises.
- réactivité émotionnelle: hyperémotivité, impulsivité,
inconsistance, évitement, état d’alerte, conduites phobiques..
- suggestibilité et mythomanie: labilité des identifications,
manipulation égocentrisme..
- dépendance affective: recherche d’attention, d’hommages, perte
d’autonomie, puérilisme, pauvreté
affective.
 PERSONNALITÉ PARANOIAQUE
Caractérisée par une hypertrophie du moi, la méfiance, la
fausseté du
jugement et une inadaptation sociale certaine.
On distingue les caractères:
- narcissique-phallique : ambition démesurée, fierté
vaniteuse, amour du commandement et de la domination,
intolérance aux critiques et échecs, recherche du prestige,
perturbations sexuelles.
-obsessionnel : impression de persécution, susceptibilité et
isolements, rationalisation.
-psychopathe déséquilibré : égocentrisme , adaptation
sociale moyenne,fausseté de jugement, interprétations
erronées,isolement et révoltes.
Attention! Diagnostic souvent abusif!
-caractère hystéro-paranoïaque et schizo-paranoïaque:
Personnalités pathologiques caractérisées par:
l’association complexe de divers traits de caractères.

.histrionisme
.érotisation des rapports sociaux
.égocentrisme
.rigidité caractérielle
.agressivité et sensibilité plus ou moins manifeste.
LES PERSONNALITÉS LIMITES (BORDERLINE), NARCISSIQUES ET
SCHIZOTYPIQUES

 CARACTÉRISTIQUES:
 Angoisse: diffuse et envahissante (sentiment de disparition de la
cohérence interne).
 Symptômes névrotiques: phobies, conversions, préoccupations
hypocondriaques ou obsessionnelles
 Syndrome dépressif: pas de retentissement psycho-moteur, pas de
culpabilité, mais désespoir,
impuissance,
sentiment de vide et d’ennui, affects agressifs.
 Instabilité, impulsivité: facilité du passage à l’acte, conduites sexuelles
déviantes, parfois de type pervers,
biographie emmaillée de ruptures,
abus de substances à signification
auto-destructrice.
 Risque de décompensation psychiatrique aigues: lors d’accès
d’angoisse.. Allure confusionnelle ou psychotique, thème
persécutif.
 PERSONNALITÉ LIMITE:
Critères diagnostiques:
Il faut trouver au moins 5 des 8 signes:
- impulsivité et imprévisibilité: dans au moins 2 domaines
dommageables (dépenses, sexualité,
jeu)
- instabilité: excès dans les relations, idéalisation,
dévalorisation,manipulation
- accès intenses de colère inappropriés: manque de contrôle de la
colère, accès de mauvaise humeur..
- perturbation de l’identité: incertitudes par rapport à l’identité, image de
soi, identité sexuelle, choix d’une carrière, valeurs..
- instabilité affective: changements d’humeurs ++, irritabilité, dépression,
anxiété, humeur normale…etc..
- difficulté face à la solitude: efforts effrénés pour ne pas rester seul.
- conduites dommageable pour la santé: TS, auto-mutilation, accidents à

répétition, bagarres..
- sentiments permanents de vide et d’ennui
 PERSONNALITÉ SCHIZOTYPIQUE:
Caractérisé par des bizarreries de la pensée, de la perception, du discours,
du comportement. Fait partie du spectre de la SCZ.
Il faut trouver 4 des 8 manifestations suivantes:
- fonctionnement magique de la pensée (superstitions,
croyances..)
- Idées de références
- isolement social (pas d’amis intimes, de confident..)
- illusions récurrentes:dépersonnalisation, déréalisation
- bizarreries du discours
- attitudes inadéquates dans les relations duelles liées à la
pauvreté
des affects
- méfiance, persécution
- craintes excessives des contacts sociaux, hypersensibilité à la
critique réelle ou imaginaire.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

 PERSONNALITÉ SCHIZOIDE:
Caractérisé par
- une froideur,
-une réserve et une distance.
- L’absence de chaleur et de sentiments tendres pour les autres,
- insensibilité aux éloges, à a critique, aux sentiments d’autrui
- absence de bizarreries du discours, du cpt, de la pensée.
 PERSONNALITÉ EVITANTE:

- retrait social malgré un désir de relations


- incapacité à entretenir des relations sociales
- hypersensibilité au rejet
- réticence à se lier aux autres
- faiblesse de l’estime de soi.

Illustration, cas clinique: monsieur P et monsieur D


PLACE ET LIMITE DU SERVICE SOCIAL
DANS L’ACCOMPAGNEMENT D’UNE
PERSONNE MALADE

 Évaluation des usagers du service.


 Hébergement: foyer d’urgence, foyer à long terme, difficultés ?
 Question de l’orientation? Moyens des C.C.A.S face aux
pathologies mentales?
 Guidance vers les structures adaptées.
 Références au schéma du projet institutionnel.
 Décalage schéma réel.
LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE TRAITAMENTS
MÉDICAMENTEUX

 THÉRAPEUTIQUE PSYCHIATRIQUE:
- les neuroleptiques
Quelques effets indésirables comme troubles psychiques,
symptômes neurologiques, troubles végétatifs, endocriniens,
cutanés. Pour pallier les effets indésirables on prescrit souvent:
- des hypnotiques
Barbituriques ou non barbituriques.

La thérapeutique psychiatrique c’est aussi:


- les tranquillisants
Anxiolytiques, béta-bloquants, phénothiazine et thymo-
analeptiques.
- les thymo-analeptiques
Tricycliques, IMAO..
-les thymo-régulateurs
Pour le traitement de la manie et des épisodes dépressifs:
« la lithiothérapie » = traitement par le lithium.
-les psycho-stimulants
Substances hormonales, analeptiques du SNC, substances à
action
métabolique.

Et bien sur, les différentes psychothérapies qui vont de pair


avec les traitements :
- psychothérapie individuelle
- d’inspiration psychanalytique
- non directive, centrée sur la personne (Rogers)
- psychothérapies de soutien
- hypnose, relaxation, rêve éveillé,
-les T.C.C etc.…
LEGISLATION ET PSYCHIATRIE

 Hospitalisation et psychiatrie:
- placement volontaire
- placement d’office
- contrôle et surveillance des internements
- la sortie
- l’hospitalisation libre

 L’incapacité civile:
- sauvegarde de justice
- la tutelle
- la curatelle

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