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Définitions rencontrées en droit privé

Droit objectif/général : ensemble des règles dans un pays donné par une autorité régulière
afin de préserver l’ordre et la sécurité, les intérêts subjectifs légitimes et réprimer les intérêts
subjectifs illégitimes.

Droits subjectifs/particuliers : attribut reconnu par le droit objectif à un sujet de la société


par disposition, de plein droit ou par démarche.

Chose : tout ce qui est dans la nature (excepté l’être humain). On distincte parmi les choses,
celles que l’on peut s’approprier (les biens) et celles qu’on ne peut pas et qui ne sont pas
susceptible d’appropriation (chose à proprement parlée). Dans les choses à proprement
parlée, il existe les choses communes (n’appartiennent à personne à cause de leur abondance
mais l’usage est permis à tous et réglementé) et les choses sans maître (chose meuble qui n’a
jamais eu de propriétaire ou qui a été abandonné volontairement et librement par son
propriétaire.

Patrimoine : ensemble des biens qui ont pour sujet actif (ce qui enrichit) et passif (ce qui
appauvrit) une même personne (physique ou morale).

Les biens
Meubles : biens qui se meuvent par eux-mêmes ou que l’on peut mouvoir facilement
Immeubles : il s’agit du sol et tout ce qui est incorporé de manière indissoluble.
Fongibles : biens librement interchangeables, qui n’ont pas de valeur propre, qui sont
déterminés en nature et en quantité.
Non fongibles : biens non librement interchangeables, qui ont une valeur propre, qui
sont déterminés en nature, en quantité et en identité.

Présomptions :
1) quand on a le corpus, on a l’animus
2) on est présumé de bonne foi jusqu’à preuve du contraire

Droits réels : droit portant sur une chose (propre ou à autrui) qui permet de retirer, par le
titulaire, une partie ou la totalité de son utilité

Possession : la possession n’est pas un droit réel. Il s’agit d’une situation de fait où il
est question d’une manifestation d’un droit réel (comportement). La possession peut être un
acte unilatéral, bilatéral ou un effet de loi.

Possession utile : il faut que la possession soit continue, paisible, publique et non
équivoque.

Corpus, animus et abusus : avoir l’élément matériel, l’intention de se comporter


comme un propriétaire et d’en disposer dans le cadre de la loi (le vendre, le détruire, etc.). Le
corpus et l’animus forment la possession (il n’y a pas d’abusus).

Usus, fructus et abus : user, récolter les fruits et disposer de l’objet. La réunion des
trois forme la propriété. La réunion de l’usus et du fructus forme l’usufruit.
Acquisition de la propriété :
1) modes originaires : le propriétaire est le réalisateur.
a. Prescription acquisitive ou usucapion : 3 conditions générales : la
personne doit être possesseur, la possession doit être utile et la que
la chose soit dans le commerce. On ajoute aussi qu’il faut être de
bonne foi.
i. Prescription trentenaire (<30 ans) : convient pour les
meubles et les immeubles
ii. Prescription abrégée (< 10-20 ans) : immeuble
iii. Prescription après 3 ans, après le vol ou la perte :
dessaisissement involontaire.
iv. Prescription instantanée : dessaisissement volontaire.
b. occupation : prise de possession d’une chose commune ou une
chose sans maître, pour partie ou en totalité
c. invention : mode d’acquisition des trésors volontairement cachés.
d. Accession : acquisition d’une chose accessoire produite ou
incorporée à une chose principale
e. Accession des fruits : concernent les usufruitiers, locataires,
possesseur de bonne foi, voisins naturels et emphytéote ou
superficiaire.

Copropriété ou indivision : exercice simultané du droit de la propriété par plusieurs


personnes appelées copropriétaires ou indivisaires, sur une même chose non divisée
(parts matériellement indistinctes).

Usufruit : droit réel, temporaire, cessible, intransmissible et exclusif dans sa totalité (mais
divisible intellectuellement) qui permet l’usus et le fructus mais pas l’abusus

Servitudes ou services fonciers : rapport juridique entre 2 fonds où le dominant impose des
restrictions sur le servant.

Superficie : droit réel immobilier, temporaire (max. 50 ans) et gratuit qui consiste à avoir des
bâtiments/plantations/ouvrages sur un fonds appartenant à autrui.
Emphytéose : droit réel immobilier et temporaire (min. 27 ans, max. 99 ans)qui consiste à
utiliser un immeuble appartenant à autrui en payant une redevance annuelle

Garanties de bonne exécution :


Gage (tradition) : contrat par lequel le débiteur remet nécessairement une chose à son
créancier en garantie de sa dette (le contrat est formé à la remise de la chose). S’il s’agit d’un
meuble, on appelle cela un gage, s’il s’agit d’un immeuble, c’est une antichrèse (mais tombé
en désuétude).
Hypothèque : sûreté réelle accordée à distance ou par affection d’un immeuble (qui
reste possédé par le débiteur) par le débiteur en garantie de la dette créée par contrat ou par la
loi.

Droits intellectuels : protection des produits de l’esprit (originaux et avec volonté de


communiquer) sous des monopoles temporaires d’exploitation (vie de l’auteur + 70 ans après
sa mort) : solution de compromis entre l’intérêt du créateur et ceux de la société. Ce ne sont
pas des droits réels car abusus partiel et protection temporaire.
Droits de créance ou d’obligations : droit de créance ou d’obligations portant directement
sur un débiteur et permettant à son créancier d’exiger du débiteur l’exécution d’une obligation
positive (faire) ou négative (ne pas faire). Il existe un nombre illimité de droits de créance
mais il existe 4 catégories.

Source des obligations : contrats/conventions/pactes


définition : accords de volontés entre au moins deux personnes dans le but de produire
des effets juridiques qui peuvent être de 4 espèces : création, modification, transmission ou
extinction du droit.
4 principes : consensualisme, autonomie de la volonté, relativité ( ne concerne
que les parties contractantes), convention-loi ( ne tient pas compte de la théorie de
l’imprévision) et exécution de bonne foi.
Formation d’un contrat :
Eléments
Eléments généraux : capacités d’exercice (sain d’esprit, majeur,
ne pas être prodigue), consentement (ne peut être vicié par l’erreur, le dol, la violence ou la
lésion), l’objet (contenu du contrat) et la cause.
Eléments spéciaux : remise d’une chose, formalités requises
Eléments spécifiques : propres à chaque contrat (illimités).
Eléments accidentels : n’est pas une condition de validité mais
possibles comme la modification/suppression d’une disposition du droit objectif. Cette
disposition peut être inventée.
Stades
Précontractuels : pourparlers préliminaires, promesse de contrat
Contractuels : offre ou pollicitation, acceptation.
Inexécution d’un contrat :
Fautive ( 3 conditions): volontaire (dol) ou involontaire (culpa),
dommage certain et lien de causalité entre la faute et le dommage
Fortuite : évènement extérieur, à prouver par le débiteur

Convention de porte-fort : décision d’un « capable » pour un « incapable ».

Contre-lettre : vrai contrat dissimulé par un contrat simulé (qui n’a aucune valeur juridique)

Intérêts moratoires : obligation initiale, délai


Intérêts compensatoires : obligation initiale n’existe plus.

Ex nunc : à partir de maintenant


Ex tunc : à partir d’alors

Negotium et instrumentum : le negotium est le lien intellectuel entre 2 personnes tandis que
l’instrumentum est la preuve écrite de l’existence d’un contrat. Le negotium seul forme un
contrat, il n’y a pas besoin d’avoir un instrumentum (mais difficulté pour la preuve).

7 classifications des contrats


Mode de formation : consensuels, réels, formels
Autonomie d’existence : principaux, accessoires
Existence ou non d’une contre prestation :
gratuit = prêt, dépôt (volontaire, nécessaire, séquestre), mandat, donation
onéreux : louages d’ouvrages (travail ou entreprise), commutatifs et aléatoires,
de jeu, de pari, vente à toutes chances ou à tout risque
Caractère unilatéral ou réciproque de l’engagement : obligations dans le seul chef
d’un seul cocontractant, synallagmatique imparfaits ( obligations pour un seul cocontractant
au départ, puis obligation(s) plus tard pour l’autre partie cocontractante), synallagmatique
parfait (au départ, les deux parties sont tenues d’au moins une obligation vis-à-vis de l’autre)
Reconnaissance ou non par le code civil : nommés ou innomés (pas prévus mais
possibles)
Considération ou non de la personnalité du cocontractant : intuitu personae ou non
intuitu personae
Exécution unique ou prestations successives : instantanés, successifs

Quasi-obligations : faits licites générateurs d’obligations sans accord préalable de volonté

Quasi-contrat
Payement indu : payer (le payeur est l’accipiens) volontairement par erreur une dette
(dont l’instrumentum n’est pas détruit par l’accipiens) qui n’existe pas (objective) ou qui
existe pour un autre créancier (subjective)
Gestion d’affaires : un gérant prend l’initiative d’accomplir un acte matériel ou
juridique dans l’intérêt du géré/maître d’affaires
Enrichissement sans cause : patrimoine enrichit au détriment d’un patrimoine qui
s’appauvrit sans raisons.

Quasi-délits : faits quelconques causant à autrui un dommage qui oblige l’auteur à le réparer.

Responsabilité aquilienne : supportée à partir de l’acquisition du discernement (7 ans)


Simple ou fait personnel : faute civile
Complexe ou du fait d’autrui et du fait des choses : répondre de l’acte d’un autre
(surveiller un enfant par exemple)
Sans faute ou objective ; œuvre d’une loi où la faute n’est pas requise mais il faut
prouver le lien de causalité entre le dommage et la faute.

Théorie des obligations : effets, modifications, transmission et extinction


Effets
Généraux : chaque obligation valablement et entièrement créée, doit être
exécutée volontairement, correctement, immédiatement, en nature et au domicile du débiteur
(supplétif).
Spéciaux : introduction dans le contrat d’éléments constitutifs accidentels
Modification : par volonté bilatérale
Transmission :
Entre vifs : cession de créance (changement de créancier sans accord du
débiteur), cession de dette (changement de débiteur avec accord du créancier), payement avec
subrogation (payer la dette à la place d’un débiteur)
7 Extinctions : payement, novation, compensation (2 dettes réciproques qui
s’annulent), remise de dette (donation indirecte), impossibilité définitive d’exécution suite à
une cause étrangère (ne concerne que les choses non fongibles), confusion, prescription
acquisitive (le débiteur doit sa dette mais le créancier n’a plus de recours contre lui).
Vente : contrat consensuel parfait (consentement et capacité) dès que le vendeur et l’acheteur
sont d’accord sur la chose (qui peut être future, transfert de propriété) et le prix (déterminé et
déterminable)
Modalités usuelles de la vente civile :
Promesse de vente ou option d’achat : engagement unilatéral et définitif
Déclaration de command ou de vente avec élection d’ami
Avec arrhes : acompte
A réméré : résoudre la vente après 5 ans
A l’essai : condition suspensive d’un essai satisfaisant
A crédit : termes suspensifs pour le paiement, l’acheteur est propiétaire
A tempérament : termes suspensifs pour le paiement + acompte + acheteur
propriétaire au dernier paiement
Location-vente : location avec option d’achat
Obligations
Du vendeur :transfert de propriété, obligation de délivrance (conservation,
remise matérielle, remise d’une chose conforme à la chose vendue, remise des accessoires
juridiques et matériels), obligation de garantie (d’éviction, contre les vices cachés).
De l’acheteur : payer le prix et prendre la livraison
Directives européennes : ne concernent que les contrats entre vendeurs professionnels
consommateurs non professionnels. On applique le droit commun pour les contrats passés
entre vendeurs et entre particuliers.
Innovations : le contrat recouvre les vices apparents et cachés, le vendeur
répond de tt défaut pendant 2 ans, plusieurs remèdes (réparation sans frais, baisse du prix ou
annulation du contrat).

Conditions d’un vice caché : défauts non apparents (même avec un examen attentif d’un bon
père de famille), existants au moment du contrat, nuisibles à l’usage de la chose et présentant
une certaine gravité.

Mise en demeure : a pour but d’inciter une personne (le débiteur) à faire ou ne pas faire une
chose dans un certain laps de temps grâce à un document officiel (lettre de mise en demeure).

Soulte : différence de prix entre 2 choses

Echange : transfert mutuel de la propriété d’une chose par des copermutants (si prix
différents => paiement d’une soulte)

Louage :
D’ouvrage :
indépendant ou d’industrie (contrat d’entreprise) : contrant intuitu personae
engageant l’exécution contre rémunération d’un travail
de services (contrat de travail)
De choses ou bail : un bailleur met à disposition d’un locataire/preneur, moyennant un
loyer que ce locataire s’engage à payer

Prêt : un prêteur remet une chose à un emprunteur qui l’utilise et le restitue après
A usage ou commodat : prêt d’une chose non fongible (le preneur ne devient pas
propriétaire). Contrat réel, synallagmatique imparfait et essentiellement gratuit
De consommation ou mutuum : prêt d’une chose fongible (où le preneur devient
propriétaire) . Contrat réel, synallagmatique imparfait et qui peut être gratuit ou onéreux
(intérêts)

Dépôt : un déposant remet une chose à un dépositaire qui la garde et la restitue ad nutum (à la
première demande)
Dépôt volontaire : ordinaire (choses non fongibles ; Contrat réel, synallagmatique
imparfait et qui peut être gratuit ou onéreux) ou irrégulier (choses fongibles ; Contrat réel,
synallagmatique imparfait et qui peut être gratuit ou onéreux)
Dépôt nécessaire : forcé par les circonstances (ex : vestiaires)
Dépôt d’hôtellerie : responsabilité illimitée de l’hôtelier
Dépôt séquestre : 2 personnes décident de déposer un objet (enjeu d’un litige) chez
une tierce personne qui sera rémunérée.

Mandat : un mandant (doit être capable) charge (consuellement) un mandataire d’accomplir


un acte juridique à sa place.

Transaction : mettre fin à un litige ou prévenir un contestation éventuelle entre 2: contrat


consensuel , synallagmatique parfait avec formalisme de preuve.

Cautionnement : un fidéjusseur/ caution s’engage à payer un créancer déterminé si le


débiteur principal de ce créancier n’éxécute pas son obligation
Cautionnement simple
Bénéfice de discussion : débiteur accessoire
Bénéfice de division : dettes divisées entre elles par parts viriles
Cautionnement solidaire
Solidarité entre cautions : bénéfice de discussion
Solidarité entre cautions et débiteur principal : bénéfice de discussion et
bénéfice de division.

Solidarité passive : paiement intégral, division entre parts viriles, héritage. Mais conditions
plus onéreuses excédant la part.

Gage : un débiteur gagiste remet une chose mobilière non fongible (si fongible ce n’est pas un
gage véritable) à un créancier gagiste en sureté de sa dette. Contrat réel avec un formalisme de
publicité, synallagmatique imparfait et accessoire.

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