Wendake, 14 septembre 2010

Ambassade du Chili Ottawa

Mme Annemarie Duncker
1413-50 O'Connor Street,
Ottawa, Ontario
K1P 6L2

Déclaration de solidarité avec les paysans mapuches du Chili en grève de la

faim dans les prisons du Chili

Madame Dunker,

Il y a déjà soixante-six jours que trente-deux Autochtones mapuches sont

emprisonnés dans différentes prisons du Chili et font la grève de la faim. Une loi
dite « antiterroriste » héritée de la dictature de Pinochet et perfectionnée par le
gouvernement de l’ancienne coalition au pouvoir leur est imposée. L'État chilien
ne veut pas reconnaître les droits légitimes établis dans des traités internationaux
du peuple mapuche (600 000 habitants), peuple autochtone vivant
principalement dans un territoire qui occupe la VIII, IX et Xème région du pays.

Ces derniers jours, trois enfants mapuches ont aussi adhéré à la grève de la faim
et, le 9 septembre à Temuco, quatre députés se sont eux aussi en grève de la
faim.

Au Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec (RCAAQ), nous

partageons la position de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui considère
que des personnes ayant participé à des activités de protestation sociale pour
réclamer le respect de leurs droits et des traités internationaux ne peuvent être
accusées d’être « des terroristes de la faim ».

Le gouvernement du Président Sebastián Piñera, aux prises avec différentes

pressions, hésite à négocier avec les militants qui font la grève de la faim ainsi
qu’à leur garantir un procès juste.

En tant que militant pour les droits et intérêts des citoyens autochtones dans les
villes et en solidarité avec les Autochtones mapuches, nous souhaitons de la part
des autorités chiliennes que :

1. Soit garanti aux Mapuches incarcérés un procès juste;

2. Soit dérogée la Loi antiterroriste appliquée aux Mapuches et permettre

qu'ils soient jugés par des tribunaux militaires;

Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec

225, rue Max-Gros-Louis, local 250. Wendake, Qc. G0A 4V0
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 3. Soient démilitarisés les communautés et les villages mapuches occupés
par la police d'État;

4. Soient amorcés, le plus rapidement possible, des négociations et un

dialogue entre le gouvernement et les organisations mapuches;

5. Soient appliqués l'esprit et la lettre de la Convention N° 169 de l'OIT,

signée par la République du Chili.

Dans la Paix et l’Amitié,

La Présidente,

Édith Cloutier

Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec

225, Chef-Max-Gros-Louis, suite 250
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