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Introduction

L’Avarice La Colere

L’ envie La Gourmandise

La luxure L’orgeuil
La Paresse
L’Avarice

Et puis y a la toute vieille


Qu’en finit pas d’vibrer
Et qu’on attend qu’elle crève
Vu qu’c’est elle qu’a l’oseille
Et qu’on n’écoute même pas
C’que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire, Monsieur
Que chez ces gens-là
On n’cause pas, Monsieur
On n’cause pas,
On compte…
Jacques Brel, Ces gens là
La Colere
Ses larmes ont cessé de coulé,
Elle a relevé son visage débordant de dégout et de haine,
La colère avait pris le dessus,
Le besoin de s’extirper de ce mal qui venait de l’envahir la saisit.
La violence en est parfois une issue,
Les coups partent, ou les mots fusent,
Tels des éclats vifs brisant ainsi l’air glacial qui c’était abattu,
Ils rompent ce silence trop pesant à ses yeux.
Elle se heurte alors violemment à cette réalité si soudaine.
Et toute la colère qu’elle contenait n’est plus,
Elle s’est évaporée avec ces mots envolés.
La colère n’est plus qu’une brève sensation de tristesse et de déception…
Assumer l’image que lui renvoyait son miroir était chose si
difficile pour elle, et ce depuis si longtemps, qu’elle entreprit de
remédier définitivement à ce supplice. Sans plus tergiverser,
elle se saisit du couteau qu’elle avait ramené de la cuisine et
commença à découper méthodiquement ce corps dont elle ne
pouvait plus supporter la vue : une culotte de cheval par ci, un
ventre trop rond par là ... avec la ferme intention de supprimer
tout ce qui la séparait de son idéal : la plastique de Jean
Seberg !
Elle avait compté sans la souffrance et la première entaille
dans sa chair la laissa pantelante de douleur. Elle tenta de
se ressaisir et de poursuivre sa macabre tâche, mais le supplice
eut rapidement raison de sa volonté et elle plongea dans
l’inconscience.
Son retour à la réalité fut troublant : penché sur elle, un homme
tout de noir vêtu posait sur elle un regard compatissant. Le
Génie de l’Envie, car c’était lui, se garda bien de se présenter.
Au contraire, il l’amena à lui conter sa vie, confier ses
tourments et ses joies jusqu’à ce qu’elle avoue son désir le plus fou,
celui de ressembler à son idole, l’actrice Jean Seberg.
- Si seulement je pouvais avoir son corps, son visage, sa
voix ... je serais la plus heureuse des femmes,affirma t’elle, jetant
un regard apitoyé sur son corps mutilé.
Avec une gracieuse révérence, le Génie lui promis que dès le
lendemain son souhait serait exaucé. Effectivement, aux premiers
rayons du soleil, elle ouvrit les yeux et les posa sur un très beau

L’ envie
corps longiligne qui ressemblait à s’y méprendre à celui qu’elle
enviait depuis tant d’années.
Mais à peine eut-elle le temps de s’émerveiller et d’ébaucher
un sourire que le corps de la jeune fille entama un vertigineux
processus de décomposition et, le temps d’un battement de cœur, se
transforma en un petit tas de poussière qui se dispersa dans l’air
frais matinal : ainsi qu’elle l’avait souhaité, elle avait à présent
l’apparence de son idole morte depuis plus de trente ans.
Le Génie se mit à rire et s’exclama : A trop avoir envie de
quelque chose, on en oublie souvent de vivre !.
La Gourmandise
Les aliments procurent un plaisir; ainsi l’a voulu l’Auteur de la nature pour nous encourager à satisfaire notre besoin de nourriture,
ordonné à la conservation et à la croissance de notre vie corporelle. Le plaisir de manger a comme fin notre équilibre physique, notre
vie. Comme ce plaisir nous sollicite plusieurs fois par jour, il peut devenir obsédant, et nous pouvons être tentés de le rechercher pour
lui-même, au point d’y faire consister, dans une très large mesure, notre bonheur. Tout ce qui cause le plaisir des sens peut en arriver
à devenir l’élément principal d’une philosophie du bonheur.
La luxure

Tapie dans l’ombre, elle guette sa proie, charnelle l’immobilise. Celle-ci qui ne peut alors
impatiente. Comme toutes les autres fois, émettre aucune résistance, se laisse contrôler.
elle la saisira par le cou, plantant ses ongles Il ne suffit que de quelques pas vers l’arrière et
fermement dans sa peau. Son regard déjà bien la prédatrice, pleine de désir, s’engouffre dans
sombre, elle rentre alors dans une sorte de transe l’obscurité entrainant ainsi une proie docile et
incontrôlable. A peine a-t-elle repérée sa future maitrisée.
victime qu’elle se jette dessus et par une étreinte
mander son chemin.[ Charles Churchill]
m ieux se perdre que de de
L’orgueilleux aimera

L’orgeuil
L’homme n’est peut-être pas fait pour rester seul, amoureux, c’est-à-dire de mentir a une jolie femme
mais i l’est pourtant, même marié, l’homme demeure autant qu’a lui-même. Observons le avec un œil
seul et abandonné sur une planète qui fonce dans attendri : il cherche à séduire comme un député
le vide intersidéral à la vitesse de 29,79 kilomètres en pleine campagne électorale ; se doute t’il que
par seconde. L’homme naît, court, se dépêche ses promesses ne seront pas tenues ? Il peut tenter
de vivre, lit des livres, va au cinéma, souffre, de se persuader qu’il est heureux. [Beigbeder,
prend son petit déjeuner, meurt. Parfois, dans Nouvelles sous ecstasy] Tout sa par orgueil.
l’intervalle, il peut lui sembler qu’il n’est pas fait
pour le célibat éternel. Il risque alors de tomber
La Paresse

La paresse se traduit par la tendance à éviter toute


activité, à refuser tout effort consenti par les autres
lambdas. C’est une disposition habituelle à ne pas tra-
vailler et à négliger toutes les choses qui sont de l’ordre
du devoir et de l’obligation.
Plus simplement, la paresse consiste à ne pas avoir
envie de faire ce qu’il serait en principe nécessaire que
l’on fasse, pour soi ou pour les autres, d’où son aspect
de pêché capital, d’autant que nombre de comporte-
ments asociaux proviennent de la paresse et du souhait
de laisser autrui faire le travail qui nous incomberait.
En bref, la paresse, c’est l’art de transformer l’être
humain en loque…
Photographie
Index
Avarice: Photographie de Emilie Perricaudet texte de Jacques Brel

Colere : Photographie et texte de Clemence Drout

Envie : Photographie et texte d’Aloise Garcia

Gourmandise : Photographie et texte de Charles Brelaud

La luxure : Photographie et texte de Fabien Dubois

L’ Orgeuil : Photographie de Timothée Roussilhe et texte de Frederic Begbeider

La paresse : Photographie et texte de Jean-david Dezert

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