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L’Arctic Sea ou l’itinéraire d’un cargo fantôme

Mystérieusement disparu depuis fi n juillet, le cargo se trouverait à 700 km d’une île du Cap-Vert. C’est ce
qu’a annoncé une source militaire au sein des garde-côtes de l’archipel. L’équipage russe transportant
plus d’un million d’euros de bois à destination du port de Béjaïa n’a pas donné signe de vie depuis 15
jours. Acte de piraterie ou oeuvre de la mafi a. Les hypothèse se multiplient.

400 miles marins des côtes du Cap-Vert, c’est la dernière localisation du bateau fantôme Arctic Sea. « A cette
distance, il est, pour le moment, hors des eaux territoriales du Cap-Vert », a déclaré une source militaire du Cap-
Vert sans préciser de quelle île il s’agissait. L’archipel du Cap-Vert est situé dans l’océan Atlantique à environ 450
km des côtes du Sénégal. « La garde côtière du Cap-Vert est en contact avec des agences et organismes
internationaux qui l’informent, à tout moment, de l’évolution de l’avance du bateau », a-t-on ajouté de même
source militaire.

Victime de deux attaques

Le cargo Arctic Sea aurait été victime de deux attaques, mais il ne s’agissait pas de piraterie, selon Bruxelles.
« Selon les informations dont nous disposons, le navire a été attaqué à deux reprises, une première fois au large
de la Suède et une seconde au large du Portugal », a indiqué Martyn Selmayr, porte-parole pour le commissaire
européen des Transports. Le président russe, Dmitri Medvedev, a chargé son ministre de la Défense de
« prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver et, si besoin est, libérer le navire » dont la cargaison est
estimée à 1,16 million d’euros et son équipage composé de 15 Russes. En plus des patrouilles effectuées par
des bateaux, des équipements radars russes, y compris dans l’espace, participent désormais aux recherches. Ce
vraquier de 4000 tonnes, qui transporte une cargaison de bois, a disparu alors qu’il effectuait la liaison entre la
Finlande et le port de Béjaïa, qu’il aurait dû atteindre le 4 août. La capitainerie du port de Béjaïa n’a « strictement
aucune nouvelle » du cargo, a indiqué un responsable à l’AFP. Il n’est jamais arrivé à destination et le dernier
contact avec les autorités maritimes remonte au 30 juillet au large des côtes bretonnes alors qu’il sortait du Pas-
de-Calais, entre la France et la Grande- Bretagne. L’inquiétude concernant ses quinze membres d’équipage, tous
russes, s’est accrue lorsque l’autorité maritime de Malte, où l’Arctic Sea est enregistré, a dit avoir reçu des
informations selon lesquelles le cargo avait été abordé le 24 juillet dans les eaux suédoises par des hommes
masqués se faisant passer pour des policiers des services de lutte contre les narcotrafiquants. « Les membres de
l’équipage auraient été agressés, ligotés, bâillonnés, ils auraient eu les yeux bandés et certains auraient même
été sérieusement blessés », diton à Malte. Les autorités suédoises ont pour leur part affirmé qu’aucun de leurs
services n’avait été engagé dans une telle opération. Actes de piraterie ou oeuvre de la mafia, les hypothèses se
multiplient.« Il y a nombre de théories parce que personne ne comprend vraiment ce qui se passe », a concédé
Pavel Felgehauer, consultant en sécurité à l’agence de presse AP. « Personne ne comprend pourquoi quelqu’un
aurait besoin de s’emparer d’un navire de bois. »

Et si le cargo ne transportait de bois ?

Comme la piraterie est un fait presque inédit à cette époque dans les mers européennes, certains se demandent
si le navire transportait une cargaison secrète. Les spécialistes évoquent des rumeurs concernant des liens avec
un trafic de matériaux nucléaires, mais ce n’est pas la seule hypothèse . Une fraude à l’assurance ou un conflit
commercial sont probables. « Un navire peut être ré-enregistré, repeint. Il peut être détourné pour changer son
identité, comme une voiture volée », rappelle un consultant.
Le 15.08.2009 à 12h40
L’Arctic Sea ou l’itinéraire d’un cargo fantôme

L’intervention opérée en Suède contre l’ARCTIC SEA porte la signature d’un service secret. Depuis l’assassinat,
non encore élucidé, du Premier ministre Olof Palme, Israel et la Suède coopèrent dans tous les domaines
stratégiques. le Mossad étend ses tentacules dans ce pays. La Suède intervient sans retenue dans la guerre
contre les Palestiniens par un support logistique important, et pas seulement avec les gros engins de la firme
Volvo. Quant à l’ hypothèse de transport de matériaux nucléaires, c’est un peu léger comme argument. L’Algérie
dispose d’un parapluie de sécurité fiable et sérieux pour ne pas devoir s’engager dans ce trafic de polard à deux
sous. Ceci étant, l’ARCTIC SEA d’après ce qui est dit, a disparu. Or, même les camions de marchandises sont
aujourd’hui, équipés d’une surveillance GPS qui localise l’engin à un mètre près. Sans être spécialiste de la
question, je pense que l’intervention musclée et anonyme en Suède contre le navire Russe avait pour objet le
dérèglement des appareils de surveillance et de guidage satellite.

Le Mossad derrière le détournement de l'"Artic Sea"

La Novaya Gazeta, l'un des rares organes de presse crédibles de Russie (et employeur de la
regrettée Anna Politkovskaïa), vient d'apporter la confirmation de nos premières analyses sur
l'affaire "Artic Sea".

En effet, nous écrivions jeudi que le cargo battant pavillon maltais "Artic Sea",
mystérieusement disparu pendant plusieurs semaines au large des côtes européennes, avait
été victime d'une opération spéciale montée par une agence de renseignement. Nous citions
deux commanditaires possibles : les Américains ou les Israéliens. Les premiers pour leurs
capacités logistiques, les seconds pour leur exceptionnel professionnalisme. Pourtant,
il paraissait évident que la seule capitale susceptible de lancer une opération aussi
risquée était Jérusalem. Nous avions d'ailleurs à ce propos interrogé notre consultant
Michael Ross, ancien des services secrets israéliens ; il n'avait pas écarté l'idée.

Dans son édition de vendredi, la Novaya Gazeta confirme qu'il s'agit du Mossad. Le mobile de
cet acte résiderait dans la cargaison du navire. En effet, ses cales ne contenaient pas
seulement du bois, comme l'affirme le gouvernement russe, mais également des missiles de
croisière X-55 dont le rayon d'action excède 3'000 kilomètres - une information recoupée par la
presse danoise et norvégienne, ainsi que par les dires de l'ancien chef d'état-major de l'armée
estonienne. Ces missiles étaient destinés à la République islamique d'Iran.
Selon le quotidien moscovite, le cargo aurait été détourné par un commando des services de
renseignement extérieurs hébreux au large des côtes suédoises. Les compte-rendus du
gouvernement russe ainsi que les "terrroristes capturés sur la navire" ne seraient en réalité
qu'une vaste mascarade montée par le Kremlin pour maquiller l'intervention du Mossad.
L'argument est recevable : autant le gouvernement suédois que la Commission Européenne
se sont montrés très sceptiques sur les conclusions préliminaires des autorités russes, laissant
entendre qu'il s'agissait de désinformation.

L'objectif israélien ? Un mois après la disparition de l'"Artic Sea",

le Président Shimon Peres s'est rendu à


Moscou. Durant cette entrevue agendée au 18 août - un jour après la relocalisation du navire
par la marine russe - Peres s'est employé à convaincre son homologue russe de renoncer à la
vente de technologie militaire à l'Iran.

La Novaya Gazeta croit savoir que le détournement de l'"Artic Sea" par le Mossad avait pour
but de soutenir cette rencontre, et pratiquer à l'égard du Kremlin une nouvelle forme
de diplomatie coercitive.

 Le    Mossad    derrière    le    détournement de  
l'Arctic Sea
publié par Observeur Avant­hier 23H59
Le Mossad derrière le détournement de l'Arctic Sea

Le journal Novaya Gazeta, l'un des rares organes de presse crédibles de


Russie (et employeur de la regrettée Anna
Politkovskaïa), vient d'apporter la confirmation de nos premières analyses
sur l'affaire "Arctic Sea".

En effet, nous écrivions jeudi que le cargo battant pavillon maltais "Artic
Sea", mystérieusement disparu pendant plusieurs semaines au large des
côtes européennes, avait été victime d'une opération spéciale montée par
une agence de renseignement. Nous citions deux commanditaires
possibles : les Américians ou les Israéliens. Les premiers pour leurs
capacités logistiques, les seconds pour leur
exceptionnel professionnalisme. Pourtant, il paraissait évident que la seule
capitale susceptible de lancer une opération aussi risquée était
Jérusalem. Nous avions d'ailleurs à ce propos interrogé notre consultant
Michael Ross, ancien des services secrets israéliens ; il n'avait pas écarté
l'idée.

Dans son édition de vendredi, la Novaya Gazeta confirme qu'il s'agit du


Mossad. Le mobile de cet acte résiderait dans la cargaison du navire. En
effet, ses cales ne contenaient pas seulement du bois, comme l'affirme
le gouvernement russe, mais également des missiles de croisière X-55 dont
le rayon d'action excède 3'000 kilomètres - une information confirmée par
la presse danoise et norvégienne, ainsi que par les dires de l'ancien chef
d'état-major de l'armée estonienne.

Selon le quotidien moscovite, le cargo aurait été détourné par un


commando des services de renseignement extérieurs hébreux au large des
côtes suédoises.

L'objectif israélien ? Un mois après la disparition de l'"Artic Sea", le


Président Shimon Pérès s'est rendu à Moscou. Durant cette entrevue du 18
août, il devait convaincre son homologue russe de renoncer à vendre de la
technologie militaire à la République islamique d'Iran. Le journal russe croit
savoir que le détournement de l'"Artic Sea" par le Mossad avait pour but de
soutenir cette rencontre, et de pratiquer à l'égard du Kremlin une nouvelle
forme de diplomatie coercitive.

Le Mossad aurait détourné l'Arctic Sea avec des missiles pour


l'Iran à bord...

Le journal Novaya Gazeta, l'un


des rares organes de presse crédibles de Russie (et employeur de la regrettée
Anna Politkovskaïa), vient d'apporter la confirmation de nos premières analyses
sur l'affaire "Artic Sea".

En effet, nous écrivions jeudi que le cargo battant pavillon maltais "Artic Sea",
mystérieusement disparu pendant plusieurs semaines au large des côtes
européennes, avait été victime d'une opération spéciale montée par une agence
de renseignement. Nous citions deux commanditaires possibles : les Américians
ou les Israéliens. Les premiers pour leurs capacités logistiques, les seconds pour
leur exceptionnel professionnalisme. Pourtant, il paraissait évident que la seule
capitale susceptible de lancer une opération aussi risquée était Jérusalem. Nous
avions d'ailleurs à ce propos interrogé notre consultant Michael Ross, ancien des
services secrets israéliens ; il n'avait pas écarté l'idée.

Dans son édition de vendredi, la Novaya Gazeta confirme qu'il s'agit du Mossad.

Le mobile de cet acte résiderait dans la cargaison du


navire. En effet, ses cales ne contenaient pas seulement du bois, comme l'affirme
le gouvernement russe, mais également des missiles de croisière X-55 dont le
rayon d'action excède 3'000 kilomètres - une information recoupée par la presse
danoise et norvégienne, ainsi que par les dires de l'ancien chef d'état-major de
l'armée estonienne.

Selon le quotidien moscovite, le cargo aurait été détourné par un commando des
services de renseignement extérieurs hébreux au large des côtes suédoises.

L'objectif israélien ? Un mois après la disparition de l'"Artic Sea", le Président


Shimon Pérès s'est rendu à Moscou. Durant cette entrevue du 18 août, il
devait convaincre son homologue russe de renoncer à vendre de la technologie
militaire à la République islamique d'Iran. Le journal russe croit savoir que le
détournement de l'"Artic Sea" par le Mossad avait pour but de soutenir cette
rencontre, et de pratiquer à l'égard du Kremlin une nouvelle forme de diplomatie
coercitive.

Arctic Sea : Oh mon bateau Oh Oh Oh !


Il faut que je vous parle de mon beau bateau, l’Arctic Sea.
C’est un vraquier, un joli modèle. Comme je suis discret de nature, j’ai apporté mon beau bateau en
propriété à une petite société de droit finlandais, la Solchart, créée par trois Russes ce mois de juin
2009. Mon beau bateau, ainsi armé par une compagnie finlandaise, battait pavillon maltais et c’était
avec un équipage de quinze marins russes qu’il avait quitté la Finlande le 23 juillet à destination du
port de Bejaïa, en Algérie, avec chargement de bois d'une valeur d’environ un million d’euros. Avant le
départ, un petit crochet par Kaliningrad, pour une inspection annuelle du Registre des navires russes.
Pourquoi ? Pourquoi pas ? Une inspection ne saurait nuire, ne soyez pas suspicieux.

Le lendemain, le 24 juillet, vers 23 heures, mon beau bateau était dans les eaux territoriales
suédoises quand il a été attaqué par un commando. C’est la société Solchart, qui a donné l’alerte,
transmettant à la police des photos de marins blessés, reçues par courrier électronique. Les flics
suédois ont contacté l'équipage. Explications : des hommes en tenue de policier ont demandé à
monter à bord car ils étaient à la recherche de drogue. En fait, c’était des bandits. Ils ont frappés
l’équipage, ont fouillé mon beau bateau par le menu en douze heures, et son
repartis. Mais l’équipage voulait poursuivre son trajet. Problème.
S’est ensuite installé un silence total.

Une enquête maritime internationale a été ouverte, dont la coordination a été confiée à la police
finlandaise, ce qui était logique. Et vingt pays sont mis sur le coup : normal pour de la grande piraterie
dans les eaux internationales. Tout ce joli monde était aux aguets du moindre signe. Problème : rien,
pas un signe, jusqu’à ce week-end.

Mon beau bateau a été retrouvé dimanche soir 16 août au large du Cap-Vert, dans l'Atlantique, par les
gentils Russes. Une opération conjointe de leur aviation et de leur marine, réalisée en douceur : pas
un coup de feu tiré, a expliqué le gentil ministre de la Défense, Anatoli Serdioukov. Les suspects ont
été interrogés à bord d’un escorteur russe, le Ladny, et l'équipage de mon beau bateau a été rapatrié
dare-dare sur Moscou.

Anatoli Serdioukov a expliqué l’attaque du 24 juillet, avec un récit qui n’a plus rien à voir avec la
version d’origine. Un commando de huit personnes – deux Russes, deux Lettons et quatre Estoniens,
sont montés à bord et en un tour de main, ont pris le contrôle du bateau, neutralisant tous les
systèmes d’émission, et les quinze portables de l’équipage. Un exploit. Lisons le ministre russe de la
Défense : « Un hors-bord s'est approché de l'Arctic Sea, dans lequel se trouvaient les huit hommes.
Ces gens, qui disaient avoir des problèmes de moteur, sont montés à bord, et sous la menace
d'armes, ont exigé que l'équipage se conforme sans condition à tous leurs ordres. Les pirates ont
ensuite éteint l'équipement de navigation et ordonné au navire de faire route vers l'Afrique».
Bon. Moi, je me pose quelques questions à propos de ce qui est arrivé à mon beau bateau.

Les Russes. Ils sont très serviables, c’est désormais prouvé. Mais, je lis un communiqué des
enquêteurs finlandais qui protestent d’être exclus de l’enquête, et déplorent de ne pouvoir entendre
l’équipage. Idem pour l’Estonie et la Lettonie.

Deux versions. Deux versions contradictoires pour la prise d’assaut, il y en une de trop. Et la moins
invraisemblable est la première, qui était accompagnée de photos.

L’alarme LRIT. Mon beau bateau était équipé du système LRIT (Long Range Identification Tracking),
genre boite noire pour navires, qui joue comme un mouchard branché sur satellite. Or, silence radio,
et j'ai peine à croire qu'en posant le pied sur l'Arctic Sea, les bandits aient pu anéantir le système en
un instant.

L’alarme AIS. Il y avait aussi le plus ancien AIS (Automatic Identification System) qui suit la trace des
bateaux par radio VHF. Bon, là ça a marché, dans le Golfe de Gascogne samedi dernier, 15 août. Très
bien, mais problème, mon beau bateau ne se trouvait pas dans le Golfe de Gascogne mais au large
du Cap-Vert ! Dimitri Rogozine, représentant de la Russie auprès de l’OTAN, a depuis expliqué que
c’est la flotte russe qui avait émis ce signal, pour détourner l’attention de préparatifs des militaires
russes dans la région du Cap-Vert. Rusés, les russes.
Mais voilà RFI qui pose une bonne question sur mon beau bateau : « Dimitri Rogozine semble ignorer
que pour pouvoir émettre un signal spécifique d’un navire à sa place, il faut soit disposer de son
appareil AIS démonté, soit connaître les codes permettant de l’imiter, tout en étant sûr que l’AIS
original reste débranché. Comment les militaires russes y sont-ils parvenus samedi si, selon la version
officielle, ils ne sont entrés sur l’Arctic Sea que dimanche soir, à 21heures, et n’avaient pas de contact
avec l’équipage avant, celui-ci étant sous le contrôle de huit ravisseurs ? »

Les pirates (1). Remarquables d’efficacité, dans la prise de


contrôle de mon beau bateau. Et ces vilains bandits se sont révélés être des marins de génie,
parvenant à se rendre de la Suède au Cap-Vert sans être repérés, malgré 20 Etats et l’OTAN à leur
trousse ! Du jamais vu.

Les pirates (2). Remarquables, mais complètement débiles. En effet, ils n’avaient pas de destination,
étaient limités par le carburant, et n’ont pas demandé de rançon. Des bandits qui ont piraté pour le
fun ? C’est un piratage esthétique ? Et quand est venu l’assaut, les grands guerriers se sont
transformés en crêpes : les Russes arrivent, et les bandits se rendent.

Mon beau bateau. C’est un gros bateau, et je vous assure que ce n’est pas un sous-marin. Aussi, si
ce bateau peut aller inaperçu de la Suède à Cap-Vert malgré toute cette surveillance, il va falloir revoir
le système.

Silence radio. Et puis, il a aussi ce truc qui cloche. Pendant ces trois semaines, silence radio des
bandits, mais aussi des 20 Etats, de la Russie et de l’OTAN. Bizarre, car cette affaire c’est juste du
piratage, pas un secret d’Etat, c’est évident

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