''Quelle Place Pour L'écologie en Période de Crise'' ? Les Jeunes Démocrates Isérois Ont Souhaité Tenter de Répondre À La Question Avec Leurs Invités ! (Débat - Février 2014)
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[Compte-rendu du débat ouvert du 21 février 2014 dans le Nord-Isère, à Villefontaine]
A l’heure où l’urgence environnementale se fait de plus en plus ressentir avec l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes et de nouveaux problèmes sanitaires, à l’heure où les scientifiques alertent de plus en plus régulièrement sur le dérèglement du climat comme dans le récent rapport du GIEC, mais aussi à l’heure où le monde est principalement tourné vers la résolution de la crise économique, nous, Jeunes Démocrates de l’Isère, en partenariat avec la commission Développement durable des Jeunes Démocrates, avons voulu poser la question : « Quelle place pour l’écologie en période de crise ? ».
Nous avons ainsi organisé un débat ouvert autour de cette question le 21 février 2014 à Villefontaine et sur les réseaux sociaux, dont nous présentons ici le compte-rendu.
Les échanges très riches que nous avons eu nous ont confortés sur l’urgence de cette question, mais aussi amenés à mettre en avant de nombreuses idées pour répondre aux questions suivantes :
> Comment voir le développement durable comme une opportunité plutôt qu’une contrainte dans cette période de crise ?
> Comment amplifier la prise de conscience des citoyens et des responsables politiques ?
> Quelles politiques dans ce contexte, et quel rôle aux différents niveaux de décision ? (ONU, Union Européenne, Etat, collectivités locales) En particulier que faire au niveau des villes et de l’Union Européenne en cette année d’élections municipales et européennes ?
Titre original
''Quelle place pour l'écologie en période de crise'' ? Les Jeunes Démocrates isérois ont souhaité tenter de répondre à la question avec leurs invités ! [Débat - Février 2014]
[Compte-rendu du débat ouvert du 21 février 2014 dans le Nord-Isère, à Villefontaine]
A l’heure où l’urgence environnementale se fait de plus en plus ressentir avec l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes et de nouveaux problèmes sanitaires, à l’heure où les scientifiques alertent de plus en plus régulièrement sur le dérèglement du climat comme dans le récent rapport du GIEC, mais aussi à l’heure où le monde est principalement tourné vers la résolution de la crise économique, nous, Jeunes Démocrates de l’Isère, en partenariat avec la commission Développement durable des Jeunes Démocrates, avons voulu poser la question : « Quelle place pour l’écologie en période de crise ? ».
Nous avons ainsi organisé un débat ouvert autour de cette question le 21 février 2014 à Villefontaine et sur les réseaux sociaux, dont nous présentons ici le compte-rendu.
Les échanges très riches que nous avons eu nous ont confortés sur l’urgence de cette question, mais aussi amenés à mettre en avant de nombreuses idées pour répondre aux questions suivantes :
> Comment voir le développement durable comme une opportunité plutôt qu’une contrainte dans cette période de crise ?
> Comment amplifier la prise de conscience des citoyens et des responsables politiques ?
> Quelles politiques dans ce contexte, et quel rôle aux différents niveaux de décision ? (ONU, Union Européenne, Etat, collectivités locales) En particulier que faire au niveau des villes et de l’Union Européenne en cette année d’élections municipales et européennes ?
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''Quelle Place Pour L'écologie en Période de Crise'' ? Les Jeunes Démocrates Isérois Ont Souhaité Tenter de Répondre À La Question Avec Leurs Invités ! (Débat - Février 2014)
[Compte-rendu du débat ouvert du 21 février 2014 dans le Nord-Isère, à Villefontaine]
A l’heure où l’urgence environnementale se fait de plus en plus ressentir avec l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes et de nouveaux problèmes sanitaires, à l’heure où les scientifiques alertent de plus en plus régulièrement sur le dérèglement du climat comme dans le récent rapport du GIEC, mais aussi à l’heure où le monde est principalement tourné vers la résolution de la crise économique, nous, Jeunes Démocrates de l’Isère, en partenariat avec la commission Développement durable des Jeunes Démocrates, avons voulu poser la question : « Quelle place pour l’écologie en période de crise ? ».
Nous avons ainsi organisé un débat ouvert autour de cette question le 21 février 2014 à Villefontaine et sur les réseaux sociaux, dont nous présentons ici le compte-rendu.
Les échanges très riches que nous avons eu nous ont confortés sur l’urgence de cette question, mais aussi amenés à mettre en avant de nombreuses idées pour répondre aux questions suivantes :
> Comment voir le développement durable comme une opportunité plutôt qu’une contrainte dans cette période de crise ?
> Comment amplifier la prise de conscience des citoyens et des responsables politiques ?
> Quelles politiques dans ce contexte, et quel rôle aux différents niveaux de décision ? (ONU, Union Européenne, Etat, collectivités locales) En particulier que faire au niveau des villes et de l’Union Européenne en cette année d’élections municipales et européennes ?
[Compte-rendu du dbat ouvert du 21 fvrier 2014 dans le Nord-Isre, Villefontaine]
A lheure o lurgence environnementale se fait de plus en plus ressentir avec laugmentation des phnomnes climatiques extrmes et de nouveaux problmes sanitaires, lheure o les scientifiques alertent de plus en plus rgulirement sur le drglement du climat comme dans le rcent rapport du GIEC, mais aussi lheure o le monde est principalement tourn vers la rsolution de la crise conomique, nous, Jeunes Dmocrates de lIsre, en partenariat avec la commission Dveloppement durable des Jeunes Dmocrates, avons voulu poser la question : Quelle place pour lcologie en priode de crise ? . Nous avons ainsi organis un dbat ouvert autour de cette question le 21 fvrier 2014 Villefontaine et sur les rseaux sociaux, dont nous prsentons ici le compte-rendu. Les changes trs riches que nous avons eu nous ont conforts sur lurgence de cette question, mais aussi amens mettre en avant de nombreuses ides pour rpondre aux questions suivantes : Comment voir le dveloppement durable comme une opportunit plutt quune contrainte dans cette priode de crise ? Comment amplifier la prise de conscience des citoyens et des responsables politiques ? Quelles politiques dans ce contexte, et quel rle aux diffrents niveaux de dcision ? (ONU, Union Europenne, Etat, collectivits locales) En particulier que faire au niveau des villes et de lUnion Europenne en cette anne dlections municipales et europennes ?
1/ Passer par le dveloppement durable pour dpasser la crise .......................................................... 2 2/ Une prise de conscience en hausse mais encore amplifier ............................................................ 4 3/ Quelle consommation dnergie pour demain ? .............................................................................. 6 4/ Des mesures politiques efficaces dmultiplier, en particulier au niveau de lUnion Europenne et des collectivits locales ....................................................................................................................... 9
2.
Passer par le dveloppement durable pour dpasser la crise.
A lheure actuelle, la timidit des mesures prises pour lcologie est principalement due des raisons conomiques, comme en tmoignent les arguments des pays refusant de signer les traits internationaux sur le climat. Pourtant, les pays commenant mettre en place des mesures allant dans le sens du dveloppement durable ne les supportent pas uniquement comme des contraintes sur leur conomie, elles peuvent ainsi tre source de nombreux emplois. Que ce soit dans les nergies renouvelables ou le recyclage comme lindiquait un participant, ou pour ladaptation aux normes environnementales dans les domaines du btiment (HQE), des transports, dans lamnagement du territoire, dans lagriculture, Des spcialistes estiment ainsi plus de 500 000 le nombre demplois qui peuvent tre crs en France dans les prochaines annes. En reprenant le diagramme du dveloppement durable, un participant rappelait ainsi que le dveloppement durable va au-del de lcologie : ses trois dimensions cologie, conomie et social doivent tre penses simultanment.
Si crise conomique et avances cologiques ne doivent pas tre opposes, elles sont mme directement lies dans certains comportements de consommation en pleine mergence. Ainsi, si la crise est certainement la premire cause de lexplosion rcente du covoiturage ou des sites de revente en ligne (ce que lon appelle la consommation collaborative : le principe de partager, rutiliser plutt que de possder), ces formes de consommation vont compltement dans le sens de lcologie. Ces phnomnes de consommation collaborative ont dailleurs beaucoup davenir en tant trs amplifis par Internet. On assiste aussi la forte mergence depuis ces dernires annes du Made in France , ou plus gnralement de la consommation locale, devenus de vrais arguments de vente. Malgr un cot parfois plus levs, de nombreux consommateurs sont prts orienter ainsi leurs achats. Ils sont conscients quils permettent alors de favoriser lemploi dans un contexte de chmage, et ce geste est aussi trs bon pour la plante en permettant de diminuer radicalement la pollution due au transport des marchandises. On assiste ainsi un succs grandissant des AMAP (Associations pour le Maintien dune Agriculture Paysanne), ou des marques concevant leurs produits en France. Un exemple donn est les marques de vtements 1083 et Le Tricolore, respectivement de baskets et jeans bios et produits en France, et de pulls tricots localement selon les principes de lconomie circulaire, qui ont eu un succs bien suprieur celui que lentreprise esprait leur lancement. 3.
Pour plusieurs participants au dbat Cest un acte citoyen de faire en sorte de dvelopper lconomie locale , et Il pourrait mme y avoir plus de patriotisme dans nos achats, ainsi que dans les achats de lEtat (comme la Poste quipant ses salaris de tenues Made in France ). Lconomie circulaire cite plus haut est un autre exemple de mode de production en pleine mergence : le principe de recycler les dchets dune industrie en matire premire dune autre industrie. Et si nos dchets daujourdhui devenaient nos produits de demain ? exprimait un participant.
Si le dveloppement durable demande de repenser notre conomie, cest aussi ce quoi incite la crise. Celle-ci a en effet montr certaines limites du systme conomique actuel et pousse le remettre en question. La crise pourrait tre ainsi une opportunit pour voluer sur tout ce qui a t lorigine des problmes climatiques (surconsommation, tout-ptrole ,). Comme le disait un participant au dbat : La crise, justement, peut aider revenir un mode de vie plus minimaliste, plus centr sur lessentiel, moins tourn vers une consommation outrance que vers une consommation de qualit. Le "mieux" devrait remplacer le "plus". Il faut encourager ces comportements l et s'adapter politiquement cette volution.
4.
Une prise de conscience en hausse mais encore amplifier.
On peut constater que ces dernires annes la prise de conscience pour les enjeux environnementaux a largement augment : des comportements qui taient encore marginaux il y a peine 10 ou 15 ans (consommation bio, tri slectif) se sont largement rpandus depuis. Ceci grce aux reportages et documentaires sur les effets du changement climatique et aux autres actions de sensibilisation comme le faisaient remarquer les participants. Ainsi, si beaucoup saccordaient sur le fait que ce qui incite le plus lvolution des comportements est la rglementation, on constate aussi que de plus en plus de gens sont prts payer plus cher en faisant en geste citoyen, comme pour lexemple du bio, ou pour les produits issus du commerce quitable ou fabriqus en France. Cependant le niveau de sensibilisation est trs diffrent selon les catgories de la population. Un participant faisait ainsi remarquer quil y a une fracture gnrationnelle sur la question : les jeunes sont souvent plus sensibiliss ; et de faon plus gnrale la conscience cologique varie beaucoup selon le milieu des personnes. Surtout, lurgence cologique ncessite damplifier de faon beaucoup plus importante cette prise de conscience dans toute la population, car les constats actuels de lvolution du climat demandent une volution des comportements autrement plus consquente.
Dans cette mesure, nous nous sommes alors interrogs sur les moyens les plus efficaces pour amplifier cette prise de conscience. Tout dabord en se posant la question : Doit-on tre alarmistes ? . Pour un participant, La sensibilisation douce banalise le sujet, et anantit un peu la conscience de lurgence , alors que les informations sur les catastrophes naturelles et les chiffres chocs marquent plus les consciences, linstar du cyclone Katrina qui a marqu les Etats-Unis. Je crois que les faits, rien que les faits suffisent pour une prise de conscience collective ! rsumait un participant. Dautres indicateurs comme lempreinte cologique peuvent aussi tre trs frappants. Ainsi, le calcul de son empreinte cologique que chacun peut effectuer pour soi sur des sites Internet ddis* indique quil faudrait trois plantes pour rpondre nos besoins si tous les humains vivaient comme un Franais moyen. Pour un participant, cest une info diffuser largement tant nous surconsommons tous alors que nous pourrions adapter nos consommations ! . *http://www.cite-sciences.fr/archives/francais/ala_cite/expo/tempo/planete/portail/labo/empreinte.html 5.
Ds lors, alors que ce type dinformations est parlant pour tous et touche tout le monde, comment les rendre accessibles tous ? Tout le dfi est dorienter la sensibilisation de faon ce que chacun, quel que soit son milieu et sa sensibilit cologique dorigine, se sente concern et ait envie dagir son niveau. Bien que les responsables politiques et les entreprises aient un grand rle jouer, les citoyens doivent pouvoir prendre conscience de limpact quils peuvent avoir individuellement en changeant leurs habitudes. Pour cela, il faut amplifier les actions de sensibilisation l o elles sont visibles par le grand public, dans les mdias ou dans la rue. De faon pragmatique, un participant disait aussi propos du covoiturage : Je ne sais pas si les gens qui l'utilisent savent que c'est un comportement cologique. Je crois mme qu'ils s'en fichent, mais je peux me tromper. En revanche, on pourrait surfer sur la mode du covoiturage pour mettre cet aspect l en avant et montrer que l'cologie n'est pas forcement contraignante ! . Surtout, comme tous les participants au dbat le remarquaient unanimement, une grande part de la sensibilisation passe par lducation. Cest en effet ds lenfance que lon prend des habitudes que lon garde, et les enfants daujourdhui seront les citoyens de demain. Diffrentes ides ont t voques pour amplifier lducation au dveloppement durable : lui faire une plus grande part dans les cours dducation civique et dans toutes les matires o elle peut tre aborde, crer une matire spcifique, gnraliser lorganisation dateliers priscolaires sur ce thme, ou encore commmorer les catastrophes cologiques Dautre part, sil faut encourager les citoyens changer leurs comportements, lvolution ncessaire de notre socit ne peut se faire sans laction politique. Dabord parce que lvolution des citoyens et des entreprises est encourager par des politiques incitatives, ensuite parce que les quipements collectifs (infrastructures, transports) vont tre amens voluer dans la dmarche de transition nergtique.
Dans ce cadre l, nous nous sommes interrogs sur le besoin ou non davoir des partis politiques axs sur lcologie en France, comme EELV qui joue ce rle. Les participants saccordaient sur le fait que de tels partis sont utiles pour remettre toujours la question cologique au centre du dbat, et quil est important davoir des colos convaincus parmi les responsables politiques pour faire avancer la question cologique. Mais pour un participant condition quils ne parlent que dcologie , trouvant quen prenant une position marque politiquement sur les sujets non lis lcologie ils se dcrdibilisent . Quoi quil en soit, il faudrait que tous les responsables politiques soient des colos convaincus ! ajoutait un participant, ce qui nous a fait partager lopinion que la sensibilisation doit aussi tre oriente destination des hommes politiques.
6.
Quelle consommation dnergie pour demain ? En changeant sur les politiques menes et mener, nous avons largement abord le sujet de la transition nergtique. Il sagit en effet dun enjeu majeur pour les prochaines dcennies, dans un contexte dpuisement des ressources naturelles et de pollution de lair. Comme cela a t rsum lors du dbat, cela se dcline en trois questions : - Quelle nergie ? - Comment diminuer notre consommation ? - Comment recycler les dchets dus la production dnergie ? (dchets du nuclaire, panneaux solaires une fois uss : on ne pense pas suffisamment ce dernier aspect notait un participant) Pour ce qui concerne le nuclaire, il semble difficile den sortir trs rapidement car la productivit des nergies renouvelables na pas du tout encore atteint celle des centrales (plusieurs centaines doliennes tant par exemple ncessaires aujourdhui pour atteindre la production dune centrale nuclaire). Cependant avec tous les dchets quil produit et sa potentielle dangerosit, beaucoup saccordaient sur le fait que le nuclaire ne peut tre considr comme une nergie renouvelable et quil faudrait viser long terme en sortir. Dans limmdiat en tout cas mettre en uvre le maximum de prcautions pour la scurisation des centrales, et approfondir la recherche sur les racteurs de 4 me
gnration permettant de crer moins de dchets et des dchets moins toxiques. On a galement voqu la question du gaz de schiste, autre nergie faisant aujourdhui dbat. Le fait quil ne puisse tre exploit que pour une trentaine danne faisait partager lide quil sagit dune vision moyen terme plutt qu long terme, ce qui est pour un participant du temps et de lnergie gchs au lieu de prparer la gnration daprs . Davis partag par tous lors du dbat, ce qui est vraiment approfondir est la question du mix- nergtique et la recherche de la plus grande diversit de sources dnergie partir de toutes les sources naturelles potentielles. En ce sens diffrentes expriences en projet entendues dans les mdias ont t partages : la production dlectricit partir durine, des trams qui fournissent leur propre lectricit en roulant, la biomasse (notamment la production dnergie partir de micro-algues), ou encore linstallation de capteurs au sol des discothques produisant de lnergie en dansant, lutilisation de lnergie des vagues De nombreuses ides exploiter pour inventer de nouvelles nergies propres qui pourraient nous approvisionner dans le futur.
Cependant, lheure o la technologie des nergies renouvelables est encore ltat embryonnaire, il apparat plus que tout ncessaire de diminuer notre consommation dnergie. Sans revenir au Moyen-ge , car il apparat compliqu aujourdhui de sclairer la bougie ou de vivre sans frigos, il existe tout de mme de nombreuses pistes pour rduire notre consommation. Dune part au niveau individuel en privilgiant les appareils de faible consommation (classes nergtiques A A+++, ampoules basses consommation), en installant du double voire du triple vitrage, ou en teignant les appareils en veille ce qui permet dailleurs de faire des conomies sur son budget lectricit. Dautre part, diffrentes pistes sont explores pour les quipements collectifs ou les entreprises, comme lextinction 7.
des lampadaires entre minuit et 5h sur les routes o ils sont moins ncessaires, lextinction des clairages des grands magasins la nuit, tout comme celui des bureaux Les conomies dnergie sont ainsi raliser la fois individuellement et collectivement.
De plus lors de cette partie du dbat sur notre utilisation de lnergie, nous nous sommes aussi beaucoup questionns sur la place de la voiture dans notre socit. Si nos socits contemporaines se sont construites autour de lautomobile , cest le mode de transport du 20 e sicle, au 21 e sicle nous devons le remettre en question . Pour illustrer les gros problmes dus la pollution de lair des voitures, un participant donnait lexemple des grands dfis sanitaires que connat aujourdhui la Chine, o de plus en plus de maladies respiratoires se signalent et o 2 personnes meurent prmaturment chaque minute de la pollution, alors que les classes moyennes se dveloppent et accdent la voiture. Les photos de Pkin montrent ainsi souvent un brouillard de pollution pais, et plus prs dici dimportantes mesures ont dues tre prises dans plusieurs villes de France en mars lors du grand pic de pollution, ces pics se manifestant de plus en plus frquemment. Face cet enjeu, qui va devenir un problme conomique, social et sanitaire en plus dcologique, nous devons totalement repenser notre manire de nous dplacer et dvelopper les alternatives la voiture. Les politiques actuelles commencent repenser lorganisation des villes afin de faire moins de place la voiture et plus dautres modes de transport plus doux , ce qui est poursuivre. Cest lier en parallle avec une politique de sensibilisation afin que ces mesures soient acceptes et suivies par la population, cependant celle-ci y est de plus en plus favorable. Un exemple daction sur laquelle se focaliser est le covoiturage : aujourdhui, les voitures sont remplies en moyenne par une personne, alors quun trs grand nombre de travailleurs font le mme trajet le matin et le soir, provoquant simultanment bouchons et pollution. Si la pratique du covoiturage est en forte hausse, elle peut encore bien davantage se rpandre alors que la majorit des gens se dplacent encore seuls dans leurs voitures. 8.
Ce type dvolution serait dailleurs totalement bnfique aux gens qui feraient de grandes conomies dans leur budget transport en divisant le cot de leur trajet. Dans cette rflexion sur la voiture nous avons aussi chang sur les ides pour rendre les voitures moins polluantes. Diffrents moyens sont en dbat, comme lutilisation des biocarburants, qui sont moins metteurs de CO que les autres combustibles actuellement utiliss mais qui mettent dautres polluants et dont la production prend la place de grandes surfaces agricoles ou dtruit des forts tropicales. Nous nous sommes aussi interrogs sur la pertinence ou non de promouvoir lutilisation de la voiture lectrique. Alors quelle est apprcie pour ses faibles missions de CO et son bruit trs faible, la voiture lectrique est pour linstant trs peu rpandue car son cot est lev et quelle ncessite un rechargement trs rgulier. De plus, si son usage commenait se dvelopper, cela poserait la question de la production supplmentaire dlectricit prvoir, estime la production dun plusieurs EPR. A court terme la gnralisation de la voiture lectrique semble donc complique, bien que cela vaille la peine de poursuivre la recherche sur cette technologie. En effet si elle pouvait devenir moins consommatrice, dautonomie plus longue et moins chre, elle pourrait bien devenir la voiture du futur. De faon gnrale, la recherche pourrait peut-tre inventer un jour un modle de vhicule cologique, qui consomme peu dnergie et mette peu de pollution : cest un domaine de la recherche encourager.
Pollution Paris : limitations de vitesse, Vlib et Autolib' gratuits Devant la longueur de lpisode de pollution qui touche actuellement la capitale, la mairie de Paris a dcid de prendre des mesures. Lune dentre elles consiste rendre gratuits les services Vlib et Autolib partir de jeudi, jusqu ce que la pollution soit revenue un niveau normal. Une premire. La prfecture de police a, elle, dcid de limiter la vitesse sur les diffrentes axes routiers en Ile-de-France. Pour les Vlib, la mesure ne concerne pas les abonnements mais seulement les tickets journaliers, destination des personnes qui nempruntent pas souvent les vlos en libre-service, prcise-t-on la mairie. Les Autolib' gratuites sont elles rserves aux abonns du service et dans la limite d'une heure. Les mesures de gratuit seront appliques dans la capitale et les trois dpartements de petite couronne. Tous les Parisiens sont en outre appels adapter leurs comportements, notamment en empruntant prioritairement les rseaux de transport en commun ou en favorisant le covoiturage ou lutilisation de vhicules peu polluants (lectrique, GNL...). Le Parisien, Mars 2014.
9.
Des mesures politiques efficaces dmultiplier, en particulier au niveau de lUnion Europenne et des collectivits locales. Lors du dbat, nous avons eu loccasion dvoquer un certain nombre de mesures incitatives financirement qui peuvent rellement pousser les gens changer leur comportement, comme ladaptation des prix des transports ou les politiques de bonus/malus. Selon un participant, les incitations financires sont mme ce qui encourage le plus les gens faire des efforts pour agir dans le sens du dveloppement durable. On a vu en effet que laugmentation du prix du carburant lors des dernires annes a t un des principaux facteurs de lexplosion du covoiturage. Laugmentation du cot de lnergie pousse lconomiser ! exprimait un participant. Dautres exemples lis des mesures politiques ont aussi t donns, comme celui dune ligne de bus dont le prix est pass de 8 2, ce qui a multipli sa frquentation, celle-ci compensant dailleurs certainement la baisse de prix. A linverse, les participants faisaient remarquer que laugmentation du prix du train, plus rapide que celle de la voiture, nincite pas le prendre. Et comme lexprimait un participant, cest trange que les modes de transports les plus polluants soient parfois moins chers que dautres moyens plus colos, comme lexemple du trajet Lyon-Bordeaux qui est beaucoup moins cher en avion quen train, rendant lavion plus attractif. Si cette prfrence est lie au temps de transport, elle est aussi largement lie au prix. Des mesures politiques trs efficaces pourraient ainsi tre prises pour rorienter les voyageurs vers les modes de transport les plus verts en adaptant les prix des transports sur un principe de bonus/malus.
Nous avons aussi rflchi ce principe du pollueur-payeur dans dautres domaines auxquels il pourrait tre largi en plus de ceux dans lequel il est dj appliqu, comme par exemple de nouvelles mesures qui pourraient tre mises en place concernant les dchets. Comme le faisait remarquer un participant, il faut que ce soit fait de faon rflchie car par exemple faire payer les poubelles au poids peut simplement inciter les dposer chez le voisin ou dans la nature. Cependant une autre ide dj mise en place en Suisse a t voque : le fait dimposer des sacs poubelles dun format particulier, cotant plusieurs euros, qui a t trs incitatif l-bas pour que les gens diminuent les dchets mis ou trient davantage. L jai un peu la flemme de faire des efforts sur le tri des dchets, mais si je devais payer pour mes poubelles cest sr que jen ferais , exprimait une personne avec qui nous en discutions. Ce type de politiques savre ainsi une piste explorer davantage, mme si elles pourraient tre au dpart un peu impopulaires, mais il faut les accompagner de sensibilisation, les gens peuvent comprendre que cest important ! exprimait un participant. Dautant plus que le principe des politiques de bonus/malus est galement de valoriser les comportements les plus cologiques et que les avantages fiscaux perus en tant plus respectueux de lenvironnement sont trs encourageants.
10.
De plus, comme le faisait remarquer un participant, leffort doit venir de tous car on en demande beaucoup au citoyens et peu aux entreprises , il y a un sentiment dinjustice, voire dimpunit des industriels exprimait-il. Cette opinion tait en particulier partage pour ce qui concerne lobsolescence programme : le fait pour une entreprise de vendre volontairement des produits qui sont rapidement dfectueux pour pousser le consommateur en racheter rapidement. Les participants saccordaient sur le fait quil faudrait rflchir une manire de sanctionner les entreprises produisant dans cette logique, et linverse de valoriser les entreprises faisant leffort de produire de manire durable. Et si des politiques de bonus/malus existent dj pour ce qui concerne les rejets de produits polluants, elles mritent aussi dtre approfondies. Ainsi, comme le faisaient remarquer plusieurs participants, Les politiques ont de nombreuses marges de manuvre, ils ont les moyens dagir ! . Tous saccordaient cependant sur le fait que ce type de politiques de bonus-malus doit tre dans lidal men au niveau europen pour gagner en efficacit. En effet, cest cette chelle quelles ont le plus de sens, surtout dans un contexte de multiplication des changes o il serait parfois plus simple de se rendre dans un pays voisin que de les respecter. Cela nous a amen rflchir au rle qui incombe lUnion Europenne pour faire avancer le dveloppement durable. Alors que les pays du Sud demandent se dvelopper avant de faire des efforts et que les autres puissances occidentales comme les Etats-Unis ne sont pas aussi mobilises que les pays europens, un participant rsumait : Cest nous Europens dtre leaders mondiaux de lconomie verte ! . En effet, bien quil soit ncessaire que lvolution ait lieu partout sur la plante et quil faille viter des ingalits de comptitivit entre ceux qui font des efforts et les autres, il ne faut pas attendre que tous les pays sengagent pour faire des efforts car sinon on ne fait rien rsumait un participant. On soulignait ainsi limportance des sommets mondiaux sur le climat, mais galement au vu de leurs relatifs checs limportance de mener une politique exemplaire au niveau de lUnion Europenne sur la question. Contrairement lONU, lUE est en effet un niveau o des lois peuvent tre votes et appliques. Ainsi, alors que les pays les plus en avance sur la question cologique sont les pays europens, lUE peut agir en modle et tirer le monde vers le haut sur cette question. En plus des politiques internes que peut mener lUnion Europenne pour encourager des changements au sein de ses Etats membres, elle peut aussi agir de diffrentes faons sur la scne internationale pour encourager les autres pays la suivre. Dune part vis--vis des autres pays dvelopps en faisant respecter des normes limportation ou en pesant de faon unie lors des sommets internationaux : Jai le sentiment que les pays industrialiss et mergents ne se laisseront convaincre que par des arguments forts qui peuvent les renvoyer leurs responsabilits, leurs intrts aussi , disait un participant. Dautre part vis--vis des pays du Sud ayant encore besoin de se dvelopper, en orientant laide au dveloppement que leur verse lUnion Europenne en particulier vers lcologie, pour financer des projets de dveloppement durable. Ainsi, le dveloppement durable est amen tre une question majeure pour la prochaine mandature au Parlement europen. De plus, comme le dit ladage, le dveloppement durable demande Penser global et agir local . 11.
Un grand nombre de mesures pour le dveloppement durable est ainsi appliquer au niveau des collectivits locales. Ainsi, en cette anne dlections municipales, nous avons beaucoup rflchi aux politiques mettre en place au niveau des villes et des communauts de commune. Une premire question qui se pose relevant des comptences des communes est celle de lurbanisme. Aujourdhui, dans une dmarche de dveloppement durable, les communes cherchent limiter ltalement urbain qui est trs nergivore, autant cause du transport que de lhabitat (les maisons individuelles consommant plus que les appartements), et font le choix de plus de la concentration urbaine afin de permettre des conomies dnergie. Diffrentes dmarches sont aussi en cours pour construire des co-quartiers, linstar du quartier de Bonne Grenoble, et de plus en plus defforts sont faits pour construire des btiments HQE (Haute Qualit Environnementale). Ces politiques vont ainsi dans le bon sens et sont amplifier.
Dautre part nous avons aussi beaucoup chang sur un autre domaine de comptence des municipalits : la question des transports. Nous avons en particulier dbattu autour des nouveaux projets de tlphriques auxquels rflchissent de nombreuses villes. Cest en effet de plus en plus tudi car ce mode de transport est la fois peu nergivore et conomique, bien quil pose des questions damnagement du territoire il a tout de mme de nombreux avantages, et pourrait donc tre largement amen se dvelopper lavenir. Les villes peuvent aussi encourager lutilisation des transports en commun par leurs politiques tarifaires. Notamment de plus en plus de villes rflchissent la mise en place de pages urbains lentre des villes, avec le dplacement de parkings de lintrieur vers lentre de la ville et la facilitation de lusage des transports en commun (dveloppement de loffre, frquence et prix). Les villes peuvent aussi participer encourager le covoiturage, ou bien mettre en place des systmes dauto-partage pour diminuer le nombre de voitures sur les routes. Enfin, dans ce mme but, cest aussi un rle des villes dencourager lutilisation du vlo, en dveloppant le rseau de pistes cyclables ou en proposant un systme de vlos en libre-service comme les Vlib. Les villes et communauts de commune sont galement lchelle laquelle sorganise le tri des dchets. Si la plupart ont dj mis en place le tri slectif, certaines doivent encore rattraper leur retard, et de nouvelles pistes pourraient aussi tre explores pour trier davantage. Par exemple une mthode pour valoriser ses dchets verts (pluchures,) mme en ville est en train dmerger : le lombricompostage. Il sagit dune mthode de compostage partir de lombrics, qui ncessite peu de place et ne dgage pas dodeurs. Et comme lexpliquait un participant, les lombrics peuvent aussi tre utiliss pour lpuration de leau, ce qui rend le systme dpuration beaucoup plus cologique et moins cher que dans les stations classiques. Enfin, le niveau local est aussi un niveau pertinent pour mettre en place des actions de sensibilisation, que ce soit dans les coles ou par lorganisation de grands vnements sur le dveloppement durable. 12.
En bref !
n conclusion, on a pu voir que lcologie et la rsolution de la crise peuvent aller de pair sur de nombreux aspects, car dans la dmarche du dveloppement durable de nombreux comportements sont sources dconomies pour les mnages ou de relance de lemploi. Et si on peut avoir tendance opposer le srieux budgtaire ncessaire pour rduire la dette et les investissements ncessaires pour avancer vers plus de dveloppement durable, il faut plutt raliser quils vont compltement ensemble lorsque lon regarde long terme. En effet, comme le montrent de nombreuses tudes scientifiques et conomiques, cest le fait de laisser se dgrader la plante et le climat qui devrait tre le plus coteux conomiquement dici quelques dizaines dannes. Il faudrait que lconomie soit au service de lcologie exprimait un participant, dautant plus qu il faut se souvenir que lconomie a t cre pour tre au service de lhomme et non pas lhomme cr pour tre au service de lconomie . La question du dveloppement durable doit donc nous amener ajuster le fonctionnement de notre systme conomique, sans idologie mais avec pragmatisme et responsabilit. Comme le disait Yann Arthus-Bertrand dans la conclusion du film Home visualise la fin du dbat, lhumanit va tre amene prendre une nouvelle direction vers un modle fond sur la mesure, lintelligence et le partage .