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I- Les Causes invoquées la crise économique mondiale :

1-Le dégonflement de la bulle immobilière :

Prix des maisons au Royaume-Uni de 1975 à 2006.

L’année 2005 connait une hausse rapide du prix des logements dans les pays développés. En
cinq ans leur valeur était passée de 30 000 milliards de dollars à 70 000 milliards de dollars,
d'autres pays connaissent également des bulles immobilières, en raison de l'excédent mondial
de liquidités, par exemple le Royaume-Uni, l'Espagne et la France.

L'éclatement de la bulle immobilière dans de nombreux pays (États-Unis, Espagne, Royaume-


Uni, France) a réduit l'activité dans le secteur de la construction, entraînant un effet négatif
sur le PIB. La baisse des prix immobiliers provoquent un effet richesse négatif sur les
ménages propriétaires et les incitent à épargner.

2-Crise financière :
la crise économique sont imputées principalement à la Federal Reserve Bank qui a pratiqué
entre 2003 et 2004 des taux directeurs très faibles, suivi d'un rehaussement brutal de ces taux.
Les taux d'intérêts bas ont incité à la distribution « agressive » de crédits aussi bien qu'à la
recherche par les investisseurs et les épargnants de « suppléments » de rémunération, obtenus
par le développement massif de prêts risqués à des personnes pas toujours solvables, avec des
taux d'intérêts plus élevés. Le réhaussement des taux a entrainé l'augmentation brutale des
mensualités pour les emprunteurs.

Parmi les responsables politiques ayant favorisés directement les conditions de cette crise par
des mesures économiques et sociales, The Guardian cite Bill Clinton, George W. Bush,
Gordon Brown, ainsi que, dans le domaine de la finance, les PDG anciens et actuels de la
compagnie d'assurance American International Group Inc., des banques Goldman Sachs,
Lehman Brothers, Merrill Lynch, Halifax-Bank of Scotland, Royal Bank of Scotland,
Bradford & Bingley, Northern Rock, Bear Stearns, Bank of England et des personnalités
telles que le financier George Soros, le milliardaire Warren Buffet et le président d’un fonds
d’investissement US John Paulson[]

Cette politique de bas taux a été justifiée par la volonté de la Federal Reserve Bank d'éviter
la récession aux États-Unis suite à l'éclatement de la bulle internet à partir de mars 2000 et
aux attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, durant l'année 2001, Alan Greenspan abaisse 11
fois le taux directeur de la Federal Reserve Bank, le ramenant à 1,75 %. Il continue les baisses
jusqu'à ramener le taux à 1 % en juillet 2003, le plus bas niveau depuis 1954. Ce taux
plancher restera en vigueur un an. Compte tenu de l'inflation, les taux d'intérêt sont donc
devenus négatifs. Puis, le taux a été remonté 17 fois, d'abord par Alan Greenspan puis par
Ben Bernanke, pour atteindre 5,25 % au milieu de l'année 2006.

D'autres facteurs ont contribué à augmenter l'endettement hypothécaire :

• Le fait que les intérêts hypothécaires soient déductibles de l'impôt, aux États-Unis,
incite les propriétaires à s'endetter,

• Le fait que les propriétaires puissent abandonner leur dettes en cédant la maison,

• Le Community Reinvestment Act (CRA) a limité le pouvoir des institutions


financières de refuser des prêts.

• Le Department of Housing and Urban Development (HUD) a imposé des cibles aux
institutions financières de façon à ce que la clientèle moins fortunée ait accès au crédit
hypothécaire[. Ainsi, par exemple, en 2005, 52% des hypothèques rachetées par
Freddie Mac et Fannie Mae devaient provenir de ménage gagnant moins que le revenu
médian de leur région et 22% de ces prêts devaient être accordés à des ménages
gagnant moins de 60% du revenu médian. C'était une mesure d'accession à la
propriété.

• Les institutions financières pouvaient accepter de prêter jusqu'à 110% de la valeur du


bien hypothéqué au motif que les prix de l'immobilier n'avaient JAMAIS baissé depuis
la guerre et qu'il était toujours possible de reprendre le bien à sa valeur de prêt. Un
emprunt "subprime" comprenait donc une sorte de prime d'assurance tenant compte du
taux de défaillance plus important sur les prêts à des catégories pauvres de la
population, mais ignorant la baisse possible de valeur du gage.
• Le développement des prêts hypothécaires rechargeables qui a permis de soutenir la
consommation dans le contexte de ralentissement économique à partir de 2001. Cela
veut dire que si le prix de la maison augmentait, et ils le feront pendant près de 10 ans
continument et de façon très importante, l'emprunteur avait la possibilité d'augmenter
son emprunt à proportion. Mais en sens inverse, si la maison diminuait de valeur le
prêteur était conduit à exiger des remboursements fortement réévalués. Le
retournement du marché de la construction en 2006 avec une première baisse des prix
allait mettre en jeu ce mécanisme pour des millions de prêts, provoquant
"foreclosures" et expulsions.

Outre les transgressions des règles de prudence régissant la distribution du crédit, l'ampleur de
cette crise vient du contournement des ratios réglementaires de solvabilité bancaire par la
titrisation des créances américaines risquées. Celles-ci furent en parties revendues sous forme
d'obligations à des épargnants un peu partout dans le monde donnant à cette crise une
dimension mondiale. Mais de nombreuses banques américaines ou étrangères avaient acquis
pour leur gestion propre des CDO. Selon une étude effectuée par des journalistes
d'investigation américains, les plus importantes banques américaines ont agi de façon à
favoriser une crise économique

3-l’augmentation du prix des matières premières :

Brent Baril de pétrole prix spot, Mai 1987 – Mar. 2009.


Les prix des matières premières ont connu un boum à partir de 2000 après une période de prix
bas sur la période 1980-2000. En 2008, les prix de nombreuses matières premières,
notamment le pétrole et les produits agricoles montèrent si haut qu'ils firent resurgir le spectre
de la stagflation[]. Ces hausses s'expliquent notamment par la spéculation. Le marché financier
étant orienté à la baisse, des spéculateurs se sont réfugiés dans le commerce des matières
premières, notamment le pétrole et les produits agricoles, amplifiant artificiellement la hausse
des cours.

Le 2 janvier 2008, le prix du baril de pétrole dépassa 100 dollars []. Ces prix élevés causèrent
une très forte baisse de la demande aggravée encore par la crise financière de 2008 qui a
conduit à une forte baisse des prix : le baril de pétrole coûtait moins de 35 dollars fin 2008.

3-Inflation

En février 2008, Reuters (agence de news) annonçait que l'inflation mondiale était à un niveau
historique, et que l'inflation était à son niveau le plus haut depuis 10-20 ans dans de nombreux
pays. Plusieurs raisons à l'inflation ont été avancées : la politique monétaire expansive de la
Fed pour faire face à la crise financière, la spéculation sur les produits de base, la hausse des
prix des importations en provenance de la Chine, etc. ..

A la mi-2007, les données du FMI montraient que l'inflation était à son plus haut dans les
pays exportateurs de pétrole du fait qu'il ne "stérilisait" les devises étrangère. Ce terme
technique signifie que les apports de devises étrangères servaient à accroitre la masse
monétaire d'où un excès de monnaie par rapport aux biens et services disponibles. Cependant
l'inflation était également forte dans les pays en développement non exportateurs de pétrole
L'inflation était également croissante dans les pays développés mais restait faible par rapport

aux pays en développement.

4-Les déséquilibres mondiaux

Un partie de la crise économique vient du déséquilibre de la balance commerciale américaine


et de l'excédent chinois qui pousse les Etats-Unis à emprunter massivement aux chinois mais
aussi aux Japonais et aux pays producteurs de pétrole. Dit autrement « une partie de la crise
est due au déséquilibre entre une Amérique qui dépense et emprunte trop et une Chine qui
consomme et importe trop peu »

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