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La Réalité n'est pas ce que l'on croît: A propos du

Rêve Conscient: Conséquences


psychopharmacophilosophiques
Par: Claude Rifat, Bânkoc le 19 mai 2534/146, année du Siam. (1991, en Europe)

Introduction:

Les hommes de notre siècle et ceux des siècles précédents ont cru savoir ce qu'était la réalité mais la
découverte récente, en Occident, d'une nouvelle qualité de rêve, le rêve conscient, remet totalement en
question l'idée faussement intuitive qu'a l'homme sur ce qui est "réel" de ce qui ne l'est pas. Cette nouvelle
vision "psychopharmacophilosophique" de la réalité a des conséquences fondamentales sur la philosophie
traditionnelle, la science, et l'organisation de nos sociétés et de notre vie de tous les jours. Une conséquence
importante est que cette vision nouvelle du Réel implique la fin des sociétés mercantilistes rétrogrades
dérivées du modèle anglo-saxon, importé d'Italie(!), et ouvre la voie aux sociétés post-marchandes. Le rêve
conscient est une sorte de rêve qui ne peut être connu que par apprentissage, exactement de la même façon
qu'un écolier ne peut savoir lire et écrire que par apprentissage, à l'école, et non de façon innée,
malheureusement. De la même façon qu'un écolier apprend, peu à peu, à lire et à écrire, un homme ordinaire
apprend, peu à peu, à rêver de plus en plus consciemment: il va, ainsi, sans le savoir, à la poursuite et à la
découverte du reel. Jusqu'à la découverte de cette sorte de rêve, l'homme ne connaissait que la moitié de lui-
même, la moitié de la "réalité", et faisait donc des raisonnements logiques erronés sur quantité de choses et,
en premier lieu, sur ce qu'il appelle la réalité et le véritable. Si Freud a ouvert les portes de l'Inconscient je me
flatte, quant à moi, d'être le premier en Occident à ouvrir l'analyse scientifique minutieuse de cet Inconscient
à travers le rêve dit conscient et autres techniques dérivées!
Il faut bien un commencement à tout et des précurseurs qui ouvrent la voie aux autres qui trouveront alors
"évident" ce qui ne l'était pas encore... Le rêve conscient permet, en effet, l'analyse en temps réel du
fonctionnement de l'âme humaine(à savoir notre mémoire physique et tout ce qu'elle contient, encastré,
imbriqué)et cette analyse permet de décortiquer l'Imaginaire pour en trouver les rouages logiques, ce qui
n'avait jamais été fait auparavant par des esprits scientifiques. La "dissection" de l'Imaginaire, rouage
par rouage, permet dès lors de beaucoup mieux comprendre ce que l'homme appelle intuitivement le réel. Le
rêve conscient, quand il sera appris par tous, dès l'enfance, et à l'école, constituera une révolution
comparable, par son ampleur, à la révolution copernicienne dans la vie de l'homme et dans sa façon
d'élaborer des sociétés et ses activités. Avec cet apprentissage entrera dans la vie de tous les jours les
concepts importants d'objets informationnels, de non-extraordinaireté, d'homologies motifielles, d'illusions,
de faux souvenirs, d'auto-organisation de la mémoire, etc. Qu'est-ce donc que ce rêve conscient qui annonce,
à l'horizon, l'émergence d'hommes plus complexes et des sociétés post-marchandes, la fin de la démence
mercantiliste, cette erreur rétrograde de l'humanité aliénée de la réalité? Précisons d'abord que certains
hommes, les moines méditants du Tibet, ont appris, depuis longtemps, "l'alphabétisation" du rêve conscient
et sont apparemment passés maîtres dans cet art qui est encore inconnu à des milliards de nos contemporains
dont l'esprit, primitif, est encastré dans la réalité exogène à leur système nerveux ou "exoréalité". En ce sens,
les moines tibétains(à ne pas confondre avec les moines ahuris de "mon" pays du Siam actuel!)sont depuis
longtemps à la pointe de la recherche introspective sur le système nerveux, sans le savoir, car ils ne
disposent pas d'un langage scientifique mais ésotérique pour expliquer aux autres ce qu'ils font et que j'ai,
moins bien qu'eux, exploré:se déplacer dans leur mémoire de façon contrôlée.

Bien entendu un tél déplacement, dans ce monde exoréellement fictif et virtuel de la mémoire, aboutit à une
plus grande conscience des choses. De plus, à l'image de ces moines, une plus grande conscience du réel vous
pousse, sans que vous le vouliez au départ, vers un éloignement progressif des préoccupations des hommes et
des femmes ordinaires qui vous paraissent, de plus en plus, semblables à des apparences, des fantômes.Leur
réalité devient moins évidente, infiniment moins contraignante aussi car votre tendance est au détachement,
les autres perdant leur qualité de réalité pour finalement s'apparenter plus à des images en mouvement
incessant:des ombres donc, comme dans la caverne de Platon. Peu à peu, on s'éloigne de tout ce brouhaha
quotidien pour mieux apprécier l'apparente "solitude" avec soi-même et s'éloigner des perceptions inutiles.
On se rend compte, dès lors, que loin d'être "seul" on pénètre dans un monde réenchanté où tout est présence,
rassurance, tranquillité, bonheur sans mots exoréels.

La Mémoire est comme un Corail !

La mémoire s'apparente ainsi à un corail immense dont votre expression éveillée n'est qu'un des minuscules
polypes(petites anémones de mer formant les colonies coraliaires)!

La solitude véritable, loin d'amener la souffrance, vous épanouit à cause des présences rassurantes qui se font
jour alors...tout devient vibrant de vie, cette vie imaginaire mais o combien "endoréellement" présente qui est
en vous et qui vous accompagne de la naissance au trépas. Tout ce que vous pensiez perdu à jamais refait son
apparition dans votre vie et, notamment, les êtres chers que vous ne percevez plus soit à cause de
l'éloignement soit en raison de ce qu'ils sont, définitivement, trépassés!!! Les moines tibétains sont donc les
grands précurseurs de cette connaissance de la réalité endogène ou endoréalité, connaissance qui changera,
fort probablement, du tout au tout les sociétés humaines et leurs motivations. Le rêve conscient annonce
l'aube de l'homme informationnel et la fin du mercantilisme forcené des "Mercantopithèques"
contemporains, mercantilisme qui rejoindra le communisme stalinien dans les poubelles de l'Histoire. Mais,
bien sûr, il faut être un "spécialiste" du rêve conscient et du système nerveux pour arriver à cette conclusion
qui me paraît, à moi, très banale et logique mais qui paraîtra au lecteur peut-être "incroyable"! Ce qui me
paraît à moi incroyable c'est que l'homme s'est fourvoyé, durant si longtemps, sur la nature de la réalité, a
développé la technologie appliquée à l'exoréalité seule, tout en étant et en demeurant un parfait analphabète
quant à son endoréalité. La technologie n'a pas encore rejoint ce domaine inexploré.
Qu'est ce que le rêve conscient? Le rêve conscient consiste, pour la personne qui s'endort aux yeux d'un
observateur exogène, à maintenir "éveillée"(pour employer un terme simple que tout le monde comprend)sa
conscience durant l'apparition du phénomène onirique qui se déclenche subitement, à travers une sorte
"d'interrupteur" neuronal appelé le S.B.E.M(système de bloquage des efférences motrices)! Quand des gens
ordinaires s'endorment, ils se réveillent, normalement, le lendemain comme s'ils avaient émergé d'un grand
trou noir ressemblant au trépas, en se souvenant, parfois, vaguement, de certains évènements oniriques
indistincts et lointains. Leur souvenir est si vague et leur amnésie si profonde qu'ils appellent cette réalité
vécue onirique "un rêve" pour la distinguer de la supposée "vraie" réalité où ils ne sont pas amnésiques... Ce
qui différentie, donc, essentiellement, le vécu du "rêve" et le vécu du "réel" exogène au système nerveux
c'est d'abord l'amnesie qui accompagne et suit le rêve. Si l'on inversait cette amnésie les êtres humains
qualifieraient le rêve de "vraie réalité" et l'éveil de "rêve"... Donc l'amnésie onirique est le processus
fondamental par lequel les hommes distinguent le "réel" du "rêve".Si cette amnésie était levée il y aurait, dès
lors, alternance entre deux réalités identiquement vécues. Notons qu'un fou, lui aussi, devient amnésique
durant ses périodes de folie et ne s'en souvient, ensuite, qu'avec la même intensité qu'un homme ordinaire se
souvient d'un rêve, lorsqu'il redevient normal. Pourquoi? Parce que la folie est un état de rêve éveillé mais à
la conscience endormie. Dans le rêve conscient, l'homme apprend a lever cette amnésie qui fausse son
jugement et il découvre alors, émerveillé, que le monde du rêve n'est, informationnelement parlant, pas un
"rêve" mais une réalité vécue avec autant d'intensité et d'authenticité que le vécu de l'exoréalité. L'homme
alphabétisé dans le sens de la maîtrise volontaire de l'accès à sa mémoire, par le rêve conscient, découvre
alors, stupéfait, que l'endoréalité qu'il perçoit durant le rêve est de même nature informationnelle que
l'exoréalité! Ces deux réalités sont aussi inséparables que le miroir et son reflet et ce qui les fait,
artificiellement, séparer par l'homme oniriquement analphabète c'est son amnésie. Qu'est ce qui différentie la
réalité vécue exogène de la réalité vécue endogène, d'un point de vue structurel? En fait rien! La seule chose
qui différentie objectivement ces réalités à la Janus c'est la source des informations:exogènes ou endogènes et
c'est tout! Tout le reste se passe dans la boîte crânienne!! Cette découverte du rêve conscient change,
profondément, votre vie exoréaliste et vos interactions avec les êtes humains exogènes qui, paraît-il, vivent
"dans la réalité"! Peut-être, diminuerez-vous alors vos interactions avec les exo-êtres humains pour vous
adonner à la passionnante et gratifiante communication avec les êtres humains endoréels qui habitent, avec
vous, le corail de votre mémoire, dans un même espace-temps imaginaire qui est votre monde et votre
monde seul, un monde où vous pouvez trouver une tranquillité parfaite loin des agressions des êtres
exoréalistes qui, eux, n'habitent pas avec vous dans un même espace-temps maginaire... Après l'apprentissage
du rêve conscient la tendance à la communication avec les exo-êtres humains est, certainement, à la baisse!
En effet, pourquoi perdre son temps et son énergie à se heurter, vainement, à ces gens là dont la plupart ne
peuvent que vous apporter de la dysphorie au lieu de gratification! On cherche alors plutôt à communiquer
avec ces êtres humains exoréels qui sont restés aussi ouverts que des enfants, pour autant que l'on ne percoive
pas d'agressivité de dominance de leur part.Le rêve conscient vous fait fuir toutes les dominances! Par
ailleurs vous aurez, dès lors, toujours deux points de vue différents sur les choses:

1. le point de vue endoréaliste


2. le point de vue exoréaliste

Le rêveur conscient découvrira alors qu'endoréalité et exoréalité sont les deux facettes d'un même objet
fondamental, celui des impressions sensorielles, la différence n'étant que la source d'émission de ces
informations:soit endogène soit exogène. (Le système nerveux pour travailler et synthétiser une
représentation du monde n'a besoin que d'informations, indépendamment de leur souce d'origine.Ensuite avec
ces informations il synthétise une réalité vécue, quelle qu'elle soit. Ceci est fondamental à comprendre car
cela vous démontre que vivre dans l'endoréel ou dans l'exoréel c'est kif-kif bourricot du point de vue de
l'authenticité des évènements vécus, pour autant qu'il n'y ait point amnésie.) Il découvrira aussi que tout ce
qu'il perçoit et "connaît" des autres ce sont, par rapport à son réferentiel endorealiste, intégralement les
autres, dans quelque réalité que ce soit et ceci a des implications psychopharmacophilosophiques fort
importantes dans sa vie exoréaliste et, notamment, la mort exoréelle de ses compagnons de route sur ce vaste
chemin de la vie un peu semblable au "petit monde" de Don Camillo si bien illustré par Fernandel.
Ainsi si ces autres meurent à eux-mêmes, dans l'exoréel, ils ne meurent pas du tout dans votre référentiel
endoréaliste particulier où vous pouvez les visiter et converser avec eux comme s'ils n'avaient jamais quitté
l'exoréel. Bien sûr, cela améliore notablement le chagrin premier causé par la perte d'un être aimé exoréel!
Cet être là n'est mort que par rapport à lui-même et, en outre, n'ayant plus conscience de son tragique destin,
il n'y a plus de raison pour vous de prendre sa disparition exoréelle comme quelque chose de tragique car ce
qui est tragique c'est la souffrance. L'être exoréel retourné dans sa première demeure, le Néant, ne souffre
pas! Il est donc inutile que vous souffriez à sa place! Plutôt, allez vite le retrouver dans le corail de votre
mémoire et vous discuterez, ensemble, en rigolant même, de sa mort exoréelle... La joie restera toujours avec
vous parce que vous saurez que tous ceux que vous aimez et qui vous aiment habitent, pour le restant de vos
jours communs, dans la même boîte crânienne. Nous aboutissons ainsi à cette notion de référentiel qui
rappelle, vaguement, l'histoire des référentiels en mécanique relativiste! Chaque être humain est un
référentiel propre avec ses propres lois. Constatant qu'il n'existe aucune différence pour un individu par
rapport au référentiel de lui-même entre l'endo et exo réalité cet homme nouvellement alphabétisé dans le
contrôle volontaire de l'accès à sa mémoire se rend compte, avec netteté, de ce que l'avenir "nous" prépare: il
y aura un jour des sociétés post-marchandes fort evoluées et des hommes et des femmes beaucoup plus
complexes, et complexifiés par une nouvelle science à naître, et que je nomme la Neuromorphogénétique,
que ceux d'aujourd'hui, plutôt brutes encore primitives, et pour eux la maîtrise du rêve et des états de
conscience constituera un point fondamental de la vie et tant que les sociétés mercantilistes s'écrouleront
comme un château de cartes. Elles rejoindront les Pyramides des Egyptiens et celles des Mayas dans un
travail colossal dénué de tout sens rationnel mais pure produit d'un Imaginaire. L'homo sapiens est sans doute
appelé à une fin rapide. Peut-être avant un millénaire les nouveaux hommes et femmes neuromodifiés auront
remplacé les Anciens primitifs que nous sommes!

Ces hommes et ces femmes diffèreront tellement de nous (notamment on aura remplacé le langage verbal
séquentiel et symbolique primitif par un langage non-séquentiel non-symbolique, à flux d'octets/seconde très
élevé, intrinsèquement très précis et hyper-rapide, comparativement à notre language encore bien, bien
primitif dans l'échelle des intelligences concevables) que nous ne pourront plus communiquer avec eux! Ils
auront franchi une étape nouvelle et la différence entre eux et nous sera peut-être comparable à la différence
existant entre nous et les gorilles! Après la défaite inattendue du communisme stalinien tout le monde se
demandait ce qu'il allait advenir de "notre" avenir.Eh bien "notre" avenir, à long terme, il est d'abord dans
une extinction rapide! De plus, dans le moyen terme, il n'est pas dans toujours plus de technique exoréaliste
mais dans toujours plus de technique endoréaliste, de savoir et de contrôle volontaire de notre mémoire et de
nos structures nerveuses. Moi, qui connaît le rêve conscient depuis "l'an de grâce 1976", je puis vous garantir
qu'il est infiniment plus gratifiant de "s'amuser" avec la "console de sa conscience" qu'avec la pauvre
console d'un misérable ordinateur, totalement idiot par rapport à une vulgaire abeille même, objet exoréel
lamentable de simplicité par rapport à l'hypercomplexité structurelle et informationnelle de nos systèmes
nerveux. Les ordinateurs primaires actuels sont un peu les gris-gris de nos sociétés faiblement
technologisées. Ayant plus ou moins maîtrisé des techniques exoréelles complexes nous sommes encore des
hommes des cavernes par rapport à la maîtrise de nos endoréalités individuelles particulières et c'est ce
différentiel de connaissances qui explique l'incroyable démence du monde humain. Quant tout le monde
saura accéder, volontairement, aux informations stockées dans sa mémoire, il n'y aura, ipso facto, plus de
sociétés mercantilistes archaïques et, sans doute aussi, plus de religions qui se fâneront d'elles-mêmes...

Par contre, il y aura des sociétés plus paisibles où la technologie exoréelle ne servira qu'à des fins utilitaires
et non à des fins commerciales en soi ou de compétition car, alors, ces mots là n'auront plus de sens! Les
êtres humains seront alors tous devenus, un peu, comme les moines tibétains, avec la connaissance
scientifique et la technologie en plus! Connaissant, dès lors, entièrement, leur réalité ils continueront à
évoluer vers des savoirs que l'on ne peut encore imaginer.Mais, déjà, on peut supposer qu'ils utiliseront ce
savoir dans la science et la philosophie pour résoudre des problèmes de façon non-séquentielle, analytique,
en utilisant le langage des Homologies Motifielles, langage naturel du système nerveux. On se rendra alors
compte que n'importe quel "imbécile" peut apprendre à devenir un "génie" en utilisant à son profit le langage
naturel des homologies motifielles et de leur auto-organisation spontanée en structures interactives toujours
plus complexes avec le temps..
Car, en effet, les informations stockées dans le système nerveux, sous formes de motifs, interagissent,
constamment, entre elles en créant des structures hybrides nouvelles qui, à leur tour, interagissent en créant
de nouvelles structures, de nouveaux motifs hypercomplexes, et cela dans un processus de ramification sans
fin, évoquant, un peu, les fractales. Le "génie" n'est que la conséquence de ce processus d'auto-organisation
dans les "domaines d'homologies motifielles".

Le "Rêve" et la "Réalité" ou: Les Deux Visages d'un Même Objet.

L'étude du rêve et de la conscience m'a montré que, de tous les hommes, ce sont peut-être les Grecs de la
Grêce Antique, qui avaient, intuitivement, la vision la plus claire de la nature fondamentalement inhumaine
de l'exoréalité, telle que l'a découverte la Science. L'exoréel, de notre petit recoin d'Univers, c'est le Royaume
de l'Absurde dans toute sa splendeur sisyphienne et dans lequel l'homme et l'intelligence humaine ne tiennent
aucune place, quelle qu'elle soit. C'est le "Royaume des Ténèbres" de Jacques Monod! (Cependant,
concernant ce que disait Monod à l'époque sur l'exoréalité et sur ce que la Physique contemporaine nous
apporte de nouveau, on peut commencer à voir le roc intangible de l'exoréalité se fendiller, car la Nouvelle
Physique laisse entrevoir une exoréalité infiniment plus complexe et potentiellement fluide, modelable
comme de la pâte à modeler, dont l'exoréalité que nous connaissons ne serait qu'un pâle reflet platonicien,
comme dans la caverne de Platon. Notre exoréalité ne serait qu'une ombre, une tranche de l'Hyper-Réel
beaucoup plus complexe et riche de possibles... On commence même à concevoir la fabrication d'Univers et
l'on concevra bientôt la fabrication de lois nouvelles, de règles du jeux différentes de celles que nous
connaissons.) L'exoréalité paraît dirigée par des dieux aveugles et cruels qui s'amusent avec les êtres humains
de façon tout à fait imprévisible. En fait, avec cette Mythologie là, les Grecs avaient, excellemment,
expliqué, sans le savoir, la nature non-extraordinaire (la "non-extraordinaireté") de l'exoréalité et le conflit
que cette non-extraordinaireté engendre avec l'extraordinaireté de l'endoréalité. Se réveillant, subitement,
d'un rêve merveilleux on peut imaginer qu'un Grec, face à la monotonie glaciale retrouvée de l'exoréalité et
son inhumanité fondamentale, se consolait anxiolytiquement en la parsemant de dieux cruels qui passaient
leur temps, dans leurs yeux rutilants de dieux, à infliger des malheurs ou du bonheur aux pauvres êtres
humains d'ici bas. Mais le Grec, comme mes contemporains, encore illetrés dans le domaine de la conscience
et de sa manipulation volontaire, ne savait pas que dans l'exoréalité il n'y a pas de lois de la mémoire (car
l'exoréalité ne ressemble, apparemment pas, à une mémoire), pas de MHV (je laisse l'explication de ce terme
pour une autre discussion), pas de variations des objets physiques en fonction de "leur métabolisme" car les
objets physiques(contrairement aux objets informationnels), bien entendu, n'ont pas de métabolisme.
L'exoréel et l'endoréel se différentient de façon fondamentale par le fait que l'exoréel n'a pas besoin de
mémoire pour exister alors que l'endoréel nécessite une mémoire. L'univers n'est, hélas pas, une gigantesque
mémoire mais le fruit d'une Histoire ayant l'éternité pour origine... L'univers a dû sortir d'une
indifférentiation primitive du Réel Objectif en prenant une éternité de tâtonnements pour aboutir à l'univers
dans lequel nous nous trouvons. On ne peut expliquer autrement l'existence des constantes et des relations
précises qui régissent les caractéristiques des particules élémentaires de telle façon à ce que la complexité
moléculaire soit possible, à moins de faire appel à une création raisonnée, donc supposant des intelligences
quelque part.

Rappelons encore, c'est fondamental, que notre univers ne semble être qu'une minuscule partie d'un Hyper-
Réel bien plus complexe englobant l'existence d'une infinités d'univers, comme le montre bien le physicien
Andréï Linde. Mais d'abord que sont l'extraordinaireté et la non-extraordinaireté? Ces deux concepts, d'une
grande importance philosophique, sont nouveaux. L'extraordinaireté et la non-extraordinaireté permettent de
comprendre, clairement, la nature du conflit qui oppose l'homme et son Imaginaire à l'exoréel.

La Non-Extraordinaireté est une qualité intrinsèque de la structure de l'exoréalité, dépourvue de


mémoire.Ainsi l'exoréel, tel que nous le percevons de notre naissance au trépas, est non-extraordinaire c'est
à dire qu'il obéit strictement et rigoureusement à un ensemble de lois physiques, chimiques ou biochimiques,
intangibles, découvertes par la Science. La science et l'observation quotidienne nous montrent,
soigneusement, que dans l'exoréel il ne se passe jamais rien d'extraordinaire comme, par exemple,
l'apparition subite d'une chatte sur mon bureau, en ce moment, ou la lévitation, non moins subite, de ma
machine à écrire! Ces choses, si elles se produisaient, en dehors des lois naturelles, seraient, dès lors,
extraordinaires. Comme seraient extraordinaires la prétendue Résurection de Jésus Christ où les lévitations
de Mahomet, l'apparition de petites Fées souriantes, toutes nues, dans des Cercles de Champignons, ou bien
d'Incubes ou de succubes, dans mon lit, par une nuit d'Automne...

Eh non! L'exoréel obéit rigoureusement et strictement aux lois naturelles intangibles et omniprésentes
découvertes par la science(Pour l'instant, du moins, nous sommes encore bien incapables de faire varier une
loi naturelle car nous ne connaissons guère la structure intime du Réel !). Non, rien de tout cela n'existe
dans l'exoréel car les objets physiques n'ont pas de mémoire, pas de métabolisme et sans variation
métabolique et reconfigurations mémorielles il ne peut exister d'extraordinaireté. L'extraordinaireté est
réservée aux objets informationnels dont la structure dépend d'une intensité métabolique dans des zones
mémoires les contenant en potentialité.

Si l'univers était une gigantesque mémoire obéissant à des lois homologues aux lois auxquelles obéissent les
systèmes nerveux, alors il serait quotidiennement extraordinaire. L'homme, jusqu'ici, n'a vécu que dans les
chimères concoctées par les synthèses informationnelles opérées dans les domaines d'homologie motifielle
habitant sa mémoire. Toutes les Mythologies, toutes les Légendes ne sont le fruit que de la structuration
particulière de nos systèmes nerveux qui permettent la création endogène d'extraordinaireté. Si nos systèmes
nerveux n'étaient pas structurés selon cette logique des homologies motifelles l'homme n'aurait pu jamais
peupler l'exoréalité de "magique" car il eût été incapable de concevoir des objets informationnels
imaginaires...Il eût été, alors, parfaitement encastré dans l'exoréalité, incapable d'imaginer autre chose que
ses propres perceptions. Il n'y aurait alors eu ni Mythes ni Légendes. L'exoréel se caractérise donc par son
absence de mémoire, sa monotonie, sa redondance, sa pauvreté organisationnelle lamentable (hormis les
systèmes biologiques), sa prévisibilité mathématique, toutes choses qui font ressembler ce réel là à un vaste
espace carceral, un labyrinthe, un bagne de cayenne à ciel ouvert! C'est une tragédie philosophique de
première grandeur qu'un simple E=mc2, par exemple, ou bien que c (la vitesse de la lumière) soit une
constante, puissent expliquer et limiter le réel dans des bornes aussi sûrement qu'une camisole de force
ligote le pauvre halluciné emfermé dans sa camisole. Que le réel puisse être borné, invariant, rigide est,
philosophiquement, non seulement parfaitement inacceptable pour l'esprit humain mais encore une tragédie
majeure...

Ainsi donc la découvertes des lois rigides, donc lamentables, de l'exoréel loin d'être un progrès sur la
Religion est une tragédie philosophique de première ampleur pour l'esprit humain car elle montre que
l'univers exoréel est plus proche du bagne de cayenne que d'un espace de liberté. La Religion Chrétienne
elle, au moins, nous promettait la liberté ! La Science nous promet, elle, la prison ! Mieux elle nous permet
l'exploration minutieuse de notre prison, afin de passer notre temps à nous cogner la tête contre ses murs!!
Quel progrès rétrograde! Nous croyions êtres libres et voici que nous nous retrouvons couverts de chaînes!!!
Plus lourdes et plus épaisses que les anciennes chaînes religieuses qui elles, au moins, prévoyaient un
affranchissement à la mort! L'exoréel n'est-il qu'un vaste bagne? Cela nous le saurons par la physique et non
par l'exploration de la conscience. En tout cas, pour l'instant, du moins, ce maudit bagne semble solide! Ainsi
donc, Bagnards, mes Compagnons de cellule, je vous offre une solution élégante pour vous affranchir de
cette prison grotesque et dénuée de sens: la manipulation volontaire de l'accès conscient à votre mémoire.
C'est un bon prix de consolation pour les gueux cosmiques que nous sommes! Esclaves de l'exoréel, remuez
vos chaînes dont je vous vois, partout, couverts et lancez-vous à l'assaut de cette citadelle que constitue votre
endoréel! Dans cette citadelle vous serez à l'abri des conséquences philosophiques de la découverte de
l'inhumanité fondamentale de l'exoréalité. Nul autre que vous-même n'y pourra y pénétrer vous assurant, dès
lors, une vie joyeuse et éloignée de toute les dominances dont Henri Laborit a quelque peu démonté les
rouages... La psychiatrie a mis fin à 2000 ans d'affabulations sur la nature de l'exoréel, grâce aux anti-
dopaminergiques ou à la Rispéridone...une simple molécule de rispéridone, de chez le Sieur Janssen, suffit à
faire disparaître toute extraordinaireté rapportée par un être humain, à 1000 lieues à la ronde, au sujet de
l'exoréel tandis qu'une autre molécule, comme la Fluvoxamine, met fin à la perception affabulée de la réalité
que vous percevez, dès lors, dans un éternel présent inmodifié. Hommes! Infusoires pensants! Amusez-vous
avec les richesses exoréelles, les consoles d'ordinateurs débiles, les Empires et les Pouvoirs! C'est ainsi que
vous oublierez, croyez-vous, la profonde non-extraordinaireté exoréaliste et votre propre absurdité dans cet
univers exoréel? Fuyez, encore, dans les idéologies politiques ou religieuses, fuyez dans le travail dément,
dans la "conquête" des "marchés"! Je vois, comme dirait mon ami La Bruyère, que vous le faites bien tant
vous y mettez de l'empressement et de l'acharnement... Cependant, le devoir du philosophe ou, plutôt, du
psychopharmacophilosophe que je suis c'est de rechercher les vérités éternelles ou nouvelles, pas de fuir son
ombre!

Nous devons faire notre deuil de notre passé affabulé, et rêvé, construit sur des hallucinations de pauvres
hères perdus dans le désert. De Moïse au Christ ou à Mahomet il semble que le désert fut, de tout temps, un
lieu propice pour la création imaginaire parce que justement, dans le désert, comme son nom l'indique, il n'y
a "rien"!!! Quand il n'y a rien, cela engendre un état de désafférentation sensorielle propre à l'hallucinose. Il
est intéressant de constater que les trois grandes Religions de notre Méditerrannée sont nées dans la tête
d'hommes du désert... Boudha, lui, homme de la forêt, a fabriqué une toute autre réalité basée sur
l'impermanence des choses et l'illusion.Intéressant contraste entre les hommes du désert et celui de la forêt!
Hélas, Mignonne de Ronsard, dans l'exoréel les chatons ne se transforment pas, tout à coup, en libellules
voletillantes sur les fleurs jaunes des fougeriers ou des corailiers rouges de Bângkoc! Les Bângcoquoises,
aux grands pieds sâles et bourrés de champignons de toute sorte, ne se transforment pas, tout à coup, en Fées
divines, et les dromadaires ne se mettent pas à manger du béton qui parle... Hélas, Mignonne Patanîe, ma
femme, on ne constate rien de tout cela dans l'exoréalité et ceux qui prétendent le contraire ne sont que des
menteurs! Dans l'exoréel les vessies restent des vessies et les lanternes restent des lanternes...constat
accablant, impitoyable. Mais, Patanîe, ne nous désolons pas! Nous avons encore tout notre monde... Dans
nos mondes, à toi et moi, je me transformerai en toi et tu te transformeras en moi ou bien nous nous
transformerons, tous deux, en passiflores pensantes, jouissant du soleil de toutes nos pétales colorées. Ou
bien nous traverserons encore les murs, comme des fantômes, ces fantômes qui parait-il habitent les
fantômiers (sorte d'arbre du Siam de la famille des Annonacées)! Ou bien encore je te verrai en charmant
Mancoûte (fruit de garcinia mangostana) me souriant de tes petits yeux cloutés par moi dessinés et toi tu me
verras en Ngo (fruit de Nephelium lappaceum) rose-orange les cheveux ébouriffés, et te parlant du haut de
mon arbre! Peut-être alors me cueilleras-tu, dans une Nongue-quâille onirique, au bord d'un Maicongue
onirique, pour m'avaler, céans, tout cru!!! Pus, retrouvant l'exoréel, nous nous amuserons comme des
bambins joyeux, revenant de vacances dans un pays lointain arroser nos bambous de Colombie, à
Bângkène...en-dessous des fougeriers, près de l'eau glauque et algueuse que nous connaissons.

Dans les rues enchaudées de Bângkoc, là où les chats philosophes s'abîment en profondes contemplations et
réflexions, les yeux fixés sur le béton des trottoires, nous irons manger, ensemble, des bamii, en éclatant de
rire, sous les ciels bleux du "maille pen râille" du Royaume du Siam. Contrairement donc à l'exoréel
l'endoréel est un espace de Liberté, notre seule liberté authentique. Augmentez le métabolisme de vos zones
mémorielles, comme Jésus Christ ou Mahomet, et voilà qu'apparaît l'extraordinaire dans toute sa splendeur!
Mangez un peu de psilocine et vous découvrirez une introduction exoréelle à l'endoréalité! Tout à coup les
cocotiers vous parleront en vous invitant à venir près d'eux, secouant leurs palmes comme une main qui dit
"vient!", le ciel s'entrouvrira et vous verrez des Siamois danser, en tournant, lentement, dans les nuages. Le
ciel s'arrêtera, subitement, comme une coupole de verre et vous trouverez un grand silence puis, contemplant
les grains de sable blanc éclatant s'écoulant de votre main vous penserez au sens de la vie, en compagnie d'un
chien de passage juste à vos côtés! Peut-être même, si vous avez beaucoup de chance, éprouverez-vous alors
"l'hyperorgasme" cet orgasme continu se prolongeant durant des heures et provoqué par l'activation de
certaines régions de votre système nerveux stimulées par la psilocine... Vous vous sentirez, peut-être aussi,
être une femme (et vice versa) et toutes ces expériences vous seront une introduction à l'endoréalité.
L'extraordinaireté c'est le vrai royaume de l'homme mais c'est dans l'endoréel seul qu'il faut le chercher. Il ne
faut pas perdre son temps à vouloir le rechercher, vainement, dans l'exoréalité. Jésus disait bien, avec
intelligence: "Mon Royaume n'est pas de ce Monde" et avec pertinence car son Royaume était dans son
endoréel particulier! Mais? Bon sang! Mais...c'est, bien sûr! comme disait le célèbre Inspecteur Bourel...

La quasi totalité des hommes sur terre vit dans un monde affabulatoire consternant, monde affabulatoire
qu'ils équationnent à la réalité, les pauvres bougres! Si l'on peut donner une définition qui s'applique bien à
l'homme c'est celle-ci: "être essentiellement affabulatoire et en proie à de vives et fréquentes hallucinations
cortico-limbiques". Du Pape au Président de la République, notre roublard de Mitterrand(!), nous ne cessons
de construire des affabulations et d'halluciner cortico-limbiquement afin de ne pas voir la glacialité carcérale
de l'exoréel si peu accueillant, vision qui réduirait alors ces activités ludiques à néant! Voyez notre
Mitterrand s'efforçant, à tout prix, de laisser "une trace" de son passage sur terre...c'est sa façon à lui de
trouver l'anxiolyse, le pauvre homme! Mais pour anxiolyser cet homme là il a fallu lui offrir les clefs de la
commanderie suprême de la République! Pourquoi pensez-vous que les hommes supportent si facilement un
travail d'esclave quotidien? Car l'abrutissement causé par ce travail est un anxiolytique puissant! Nulle part
ailleurs qu'au Japon cette chose est mieux illustrée car, au Japon, le travail incessant permet de ranger au
placard les angoisses existentielles:on n'a pas le temps d'être angoissé quand on travaille presque 365 jours
par an. Et d'ailleurs un Japonais qui ne travaille plus sombre dans l'angoisse ou le suicide.

Assis au sommet d'une montagne, à Doille-Maisalongue, en terre de Siam!

Le sommet des montagnes, couvertes de forêts rutilantes et dégoulinantes de bruine ou de lumière, enchaudé,
est le lieu idéal pour la Philosophie! Ainsi, par exemple, ces extraordinaires montagnes onéiroformes de
Doille-Maisalongue, au nord-ouest extrême du Siam, tout près de la Birmanie. Là vous verrez des petites,
très petites femmes et hommes souriants, comme les Lisous, les Icaux (Aquas), mais pas de Hmongues car,
pour cela, il faut aller sur les montagnes de Pêtchaboûne situées, elles, au nord-est, en dessous de Leuille et
Roillette, près de la frontière laotienne...
Ah Leuille...ma femme de Leuille, à Nongue-Quâille...me massant tout le corps, des pieds jusqu'à la tête,
dans une tranquillité siamoise, drôle et amusante!
Ah Pompisaille et "Oille" de Pompisaille...jolie jouvencelle à la simplicité charmante, onirogène....sans
compter son frère patibulaire, lui!
Ah, Patanîe ramassant des "Hêtes Qui Couâille" (Champignons "bouse de vache"!) en pays issâne...
Ah Lôille de Corâte..toi la brune dont la vie se passe en chaussures, et en "lao",
Ah Ouâne, soeur de Lôille...petite et si drôle, aux fesses brunes assoifées!
Ah Ouâne de Soucôtaille, raffinée et au sourire de miel, à la voix et aux yeux qui font tourner la tête, toi qui a
plus de 43 frères et soeurs!
Ah Nôille de Sourâte Tânîe, petite, brune, et tes enfants vendant des mets, sur les rails du train,
Ah Sêmsrîe de Xiangue-Râille aux jolies yeux de Chinoise et aux fesses veloutées,
Ah Nilaouanne de Pitsanoulôque, toi et moi dans le coucher de soleil des "yâ prêques", toi retournée au
néant, si brusquement, après...
Ah Coungue (crevette!), Tanapône, soeur de Nilaouanne, toi qui, dans les avions, sert du vin et du
champagne et qui, à la maison, me ramène toujours mets ou nouvelles d'Europe, sous les fleurs de manguiers
odorantes que nous connaissions, Nilaouanne et moi, avant sa tragique disparition exoréelle...Nilaouanne:
Fone, Pluie! (fone, au Siam, signifie "pluie". C'était le surnom de Nilaouanne)
Ah Ladaouanne, ma petite Hmongue microscopique de Pêtchaboûne, aux yeux amusants et au caractère
roublard, aux fesses blanches, aux petits pieds des "champs",
Ah...ça suffit comme ça!!! Ou bien:"ça suffat comme çi", comme disait l'autre, un petit copain à Mitterrand!
Montagnes joyeuses, féminines. Dans les montagnes donc de Doille-Maisalongue j'ai beaucoup réfléchi (sans
compter l'Orohéna piqueté à Tahiti, près des Mille-sources, etc!) car c'est dans ces semi-solitudes, parmi les
villages primitifs et les gens simples, que l'on peut retourner aux sources de l'humanité. Par ailleurs, la
montagne est un lieu très favorable à la réflexion car l'on se trouve, si je puis dire, d'homme à exoréel!

De Doille Maisalongue à Doille Intanone : Philosophie dans les Montagnes.

Dans l'exoréalité, donc, vous pouvez rester assis des siècles, sur votre chaise, par exemple, au sommet de
Doille-Maisalongue ou de Doille Intanone (le plus grand sommet du Royaume de Siam dont le Roi est une
sorte de Dary Cowl à lunettes!), de l'Orohéna ou l'Aoraille, ou bien le "Diadème" (autres montagnes,
tahitiennes celles-là), et vous pouvez être absolument sûr que jamais rien de non-ordinaire se produira
autour de vous, infusoire pensant assoiffé d'extraordinaireté mais la recherchant, par erreur, là où il ne faut
pas la rechercher! L'exoréalité apparaît, donc, plus semblable à une vaste prison bourrée de lois impossibles
à modifier (du moins dans l'état actuel de la physique), à un bagne de Cayenne où l'homme affabulé ou
halluciné se cogne la tête, en permanence, contre des murs parce qu'il ne peut pas supporter, justement, la
carcéralité intrinsèque de cette réalité là. C'est bien pour cela que Camus disait que la seule question
importante pour le Philosophe c'est l'idée du suicide! Saint-Exupéry, lui, a pris une route moins radicale et
plus agréable:la Route du Petit Prince...

Quant à moi, je coure derrière Saint-Exupéry, "vol de nuit"! Rêves de nuits... La Route de Saint-Exupéry et
du Petit Prince vous amène, inexorablement, vers votre référentiel endoréaliste où il est bien inutile de se
suicider puisque l'extraordinaireté ancestrale est, enfin, retrouvée! Revenons à notre sommet de Doille-
Maisalongue où je me vois, assis, pendant 10.000 ans sans que rien d'extraordinaire ne se produise... Après
10.000 ans, ayant conclu qu'il était inutile que je perde mon temps à rechercher l'extraordinaireté là où elle ne
se trouve pas, voici que je m'endors et pénètre, comme par un vol de nuit avec Saint-Exupéry, vers les
rivages de l'Amérique du Sud onirique. Bientôt je quitte, furtivement, Saint-Exupéry en traversant la cabine
de pilotage. Il ne semble pas s'en apercevoir! Loin, le Petit Prince brille, comme une étoile, et me fait signe
de le rejoindre! Là je me retrouve, à nouveau, assis au sommet d'une montagne, par exemple dans ce décors
splendide de Machu Pichu. Contemplant les ruines de la cité des Andes, sous un soleil onirique doré, voilà
que l'extraordinaireté surgit tout de suite! Des colibris, des colibris pailletiillants de partout! La ville s'est,
subitement, rajeunie! Voilà une Indienne qui sort, avec un vaisseau d'orichalque dans ses mains, pour aller
prendre de l'eau à une source proche.Ses seins, bruns, ondoyent car elle ne porte qu'une sorte de robe sans
chemise, robe beige avec des rayures de couleur. Autour de son front un cercle de cuivre brillant comme les
feux d'Antares! Eveillé par la sensualité de cette vision je décide de quitter le sommet de ma montagne! Je
m'envole et, quelques instants après, je me retrouve en face d'elle, habitante comme moi, d'une voûte
crânienne que nous ne percevons pas, sous la voûte du ciel onirique. Elle me regarde d'un air étonné. Je lui
souris, elle répond à mon sourire. Derrière, des hommes et des femmes s'affairent à des besognes diverses.
Un enfant, même, sur un lama déambule! Je pense à mon corps exoréel endormi dans mon lit. Je compare les
deux mondes... Décidément, que l'exoréel est calamiteux! Pauvres clochards de l'exoréel, qui boulonnent
comme des dingues. J'écarte cette pensée des clochards calamiteux emprisonnés dans leur pénitencier du
monde éveillé pour me concentrer sur ma nouvelle amie. Je me rends compte, in-situ, que l'endoréalité se
caractérise, elle, par son extraordinaireté intrinsèque résultant de la thermosensibilité de la mémoire humaine.
Dans cet endoréel tout est fluide (je peux faire apparaître un nuage de colibris voletillant comme des
papillons), mouvant, métastable (mon amie amérindienne peut se transformer en autre chose, et moi aussi!),
et sujet à changement.

Je n'ai pas dû rester longtemps assis, sur ma montagne onirique, pour voir se produire des choses
extraordinaires! Elles sont apparues naturellement car l'extraordinaireté est banale, coutumière, dans
l'endoréel. Je pense à tous ces bagnards exoréalistes couverts de chaînes...certains doivent se lever déjà pour
aller gagner leur pitance, au bureau, en faisant des risettes dociles à leur patron, d'autres sont en train de se
prostituer, ici, en dehors de mon monde, dans la Bângkoc exoréelle, chaude et étouffante sous la circulation
matinale... Et moi? Je suis là, libre comme un pinson, à Machu Pichu! reconstituée par mon système
nerveux, en compagnie d'une sympathique jouvencelle qui me rappelle un peu Psi (Juliette Bourdat, ancienne
compagne franco-vietnamienne de l'exoréel), subitement!

Quand la Chine s'éveillera...

Et je me dis alors: "quand tout le monde pourra faire comme je fais en ce moment ce n'est pas la "Chine qui
tremblera" mais le monde exoréel qui changera"! Palsambleu: pharamineux. Je me rend bien compte que je
suis un précurseur puisque juste là, en dehors de ma voûte crânienne, des millions de Bângcoquois et de
Bângcoquoises vont aller "travailler" exoréellement afin de s'acheter de la pacotille et des verroteries
exoréalistes, les pauvres bougres. Pauvres gens. S'ils savaient... ("Quand la Chine s'éveillera...le monde
tremblera" disait Peyrefitte. A moins que le rêve...) Le pire c'est que ces Tailleterrois (de "Tailleterre", c'est à
dire "Thaïlande", en bon français!) et Tailleterroises étaient beaucoup plus heureux lorsqu'ils ne couraient pas
encore après les verroteries de cet Extrême-Occident que sont les etats-unis. Il faut encore les voir dans les
petits villages pour comprendre ce bonheur naissant de l'insouciance et de la tropicalité chaude et
chaleureuse. Je pense à Oille, ses yeux éclairés par un rayon de soleil, dans cette petite hutte située dans un
temple boudhiste, plein de vrais et faux bonzes en toges oranges. Je la vois me regardant droit au fond des
yeux, plein de confiance chaleureuse, riante, paisible et moi qui pleure, en la regardant, frêle être humain, là
en face de moi.Derrière, une fenêtre et une palme de cocotier vert jaunâtre. Oille est si pauvre mais elle a ce
bonheur qui se fait de plus en plus rare chez les exoréalistes. Et voici que ma Machu Pichane est devenue
Oille! "Oille, Oille!" "Raque coune mâque leuille" (je t'aime beaucoup)!

Nongue-Quâille sur Maicongue, après Kone Kaène!

Me revoici, en un clin d'oeil, à Nongue-Quâille sur Maicongue, juste à la frontière avec le Laos où l'on cuit,
encore, des baguettes de pain français et où l'on vous offre des pâtés en sandwich! Nongue-Quâille sur
Maicongue ne se trouve pas loin, sur le chemin du Laos, après une ville au nom charmant de Kone Kaène. Il
y a bien 2 Oille! Une qui est ici, avec moi et, l'autre qui est là-bas dans la Nongue-Quâille exoréelle. Et je
pense, comme souvent, "Mais à quoi bon écrire toutes ces choses pour les êtres exoréels?". "Je perds mon
temps". Une fois réveillé je me retrouve dans ma petite chambre chaude. Le ventilateur tourne, ma machine à
écrire, achetée à Ogikubo, au Japon, est juste là, sur un carton. Et je pense alors que je vais quand même
écrire ces choses sur ce papier bleuté que j'utilise et que j'achète chez un Cathayois (Chinois) qui ne sourit
jamais, à Bângkène, et qui travaille comme un dément pour être toujours plus "riche", le pauvre hère
halluciné cortico-limbiquement. Car écrire me fait plaisir quand je repasse dans l'autre monde. Je continue
ainsi à dialoguer avec moi-même et, si un jour d'aventure on me lira, eh bien tant mieux pour ceux qui liront!
Pour être honnête (comme Laborit!!!) ces autres là ne me préoccupent guère. Comme Montaigne, c'est mon
monde d'abord qui est ma priorité. Vous ne me verrez jamais perdre du temps à convaincre qui que ce soit!
On n'est jamais mieux convaincu que par soi-même... il n'y a rien de plus stérile et ennuyeux. Moi? Je suis
très bien en face de ma machine à écrire, là, et avec toutes mes pensées qui me tiennent compagnie plus
sûrement que n'importe qui si... j'excepte ma Patanîe! Et, comme Laborit, vous ne me verrez guère perdre
mon temps à parler aux autres juste pour parler car, pour moi, le seul véritable échange rationnel ne se fait
que par l'écriture.

Patanîe, les Fougeriers jaunes, et notre petite chambre... de Bângkène Sénânicome


(10900!)

Dehors je regarde le fougerier du coin, avec ses jolies fleurs jaunes (peltophorum enerme) et je pense à ma
Patanîe qui dort encore, comme elle en a l'habitude car, elle, elle peut dormir des journées entière dans...
l'amnésie la plus totale! L'endoréalité? Trop abstrait pour elle qui a, pourtant, fait des études universitaires!
Mais, comme toutes les Tailleterroises, elle est indolente bien que Chinoise à 100%! Patanîe
Pongpatchamnanouète, toi qui me donne cet autre bonheur inéfable, une fois réveillé, ce bonheur que l'on
appelle l'amour et qui constitue, aussi, une hallucination cortico-limbique mais une hallucination agréable,
paisible (enfin, pas toujours paisible, scrogneugneu!). Patanîe dort et moi j'écris. Rien ne la réveillerait,
même pas un tremblement de terre!

Et voilà ce que j'écris: le dialogue avec votre mémoire vous enseigne une quantitée choses qui ne sont pas
encore connues des illettrés oniriques et vous fait progresser, notablement, dans la connaissance
philosophique et scientifique du Réel car vous découvrez non seulement des choses fondamentales à savoir
mais, en plus, vous apprenez une façon nouvelle de réfléchir: la modélisation par approximations
successives. Je regarde Patanîe? Elle dort toujours! Bien, je continue, "acrébonsouër"! Cette façon de
raisonner utilise en prioritéles capacités prodigieuses de traitement de l'information du cortex visuel par
rapport aux basses capacités du cortex auditif.

Vous apprenez ainsi à raisonner visuellement, à transformer toutes les données abstaites que vous manipulez
verbalement en images. C'est ainsi que naissent les idées dites de "génie" et c'est à travers ce genre de
raisonnements non-séquentiels que les grands esprits font de grandes découvertes. En effet, tous les grands
savants (par exemple Einstein) raisonnent visuellement sans s'en rendre compte. C'est cela qui leur donne une
supérioritésur ceux qui ne raisonnent qu'à travers des analyses verbales, déconnectées des images qui sont
associées toujours à ces verbalités analytiques.

La Mémoire est une structure informationnelle auto-organisatrice

La mémoire est une structure auto-organisatrice dont le degré d'ordre croit avec le temps par un processus
que j'ai analysé ailleurs et que je nomme "l'interaction/synthèse dans les domaines MHV". Je réfère le lecteur
éventuel à d'autres de mes études où je discute de différents concepts fondamentaux comme la mémoire
MHV et la mémoire MCV, par exemple, etc.

La mémoire s'auto-organise par petits aggrégats, d'abord, qui croissent, ensuite, au fur et à mesure que vous
engrangez des informations, pour, subitement, fusionner et donner de plus gros aggrégats informationnels
plus ordonnés et structurés. Cette fusion subite, fusion d'aggrégats, est la base de "l'idée de génie" et du
mythique "Eurêka"!

Pour être "génial" il ne suffit que d'étudier, constamment, et de regarder l'évolution des images mentales
associées à vos réflexions car ces images sont des tentatives d'organisation, de classement d'informations
disparates, que fait continuellement votre mémoire dans son processus spontané d'auto-organisation
informationnelle. Si vous notez ces images sur du papier vous découvrirez que, souvent, des images
"solutions" d'un problème se forment dans votre conscience des mois ou des années avant que vous ne
résolviez, "subitement", ce problème à travers une image solution plus ordonnée et clairement
compréhensible.

Le Raisonnement par Approximations successives: Un Chou mi-figue, mi-raisin!

C'est ce processus inconscient d'auto-organisation que l'on nomme l'intuition, qui est un raisonnement par
approximations successives, s'affinant au fil des jours à mesure que vous engrangez des informations
nouvelles dans votre mémoire. Comme son nom l'indique le raisonnement par approximations successives
n'est ni entièrement juste ni entièrement faux: c'est une étape métastable vers ce qui est juste. Ce caractère
mi-chou mi-raisin du raisonnement non-séquentiel par approximations successives effectuées dans le cortex
visuel fait que ce type d'analyse logique globale, qui obéit aux loids d'organisation motifielle de la mémoire,
est difficile à comprendre pour un profane et donc à accepter par le scientifique ordinaire qui est,
endoréellement, ignare et qui a besoin qu'une chose soit juste ou fausse mais pas les deux en même temps!
Quand tous les savants et scientifiques, hommes de lettres ou philosophes, se mettront à l'étude de leur
endoréel ils comprendront, dès lors, la supériorité évidente du raisonnement global par approximations
successives.

L'Extraordinairetéet le Cachot!

Revenons-en à l'extraordinaireté.

En vous réveillant, c'est à dire en passant la frontière métabolique qui sépare l'endoréalité de l'exoréalité vous
êtes d'abord surpris, puis choqué et consterné de constater la terrible non-extraordinaireté de l'exoréel, monde
qui correspond si peu à la douce subjectivité humaine qui fait voir des halos de bougie partout! La froide
objectivité exoréelle est, fondamentalement, inhumaine par rapport à cette douce subjectivité pleine de
"halos" superposés à la perception. Plus vous découvrez la vastitude de votre endoréalité et plus l'exoréel
vous devient une prison à ciel ouvert, un cachot insupportable mais, cependant, nécessaire car c'est de ce
cachot que vous tirez la matière brute que vous utiliserez, subséquemment, pour créer l'extraordinaireté qui
règne dans votre endoréel personnel.

En apprenant (c'est une nouvelle école!) à rester le plus longtemps possible dans votre endoréel, comme
semble le faire les moines tibétains, vous perdez, dès lors, toute envie de vous confronter, de façon sterile, à
des objets exoréels animés pour lesquels vous n'êtes rien ou, à peu près, rien, d'autant que ces objets sont,
souvent, potentiellement dangereux pour votre structure exoréelle! Ainsi se confronter avec les autres,
exoréels, comme l'a remarqué aussi Laborit, est une activité dérisoire et stérile. Il vaut mieux ne pas perdre
son temps dans ce genre de trucs, ce qui vous évitera bien des dysphories!

Les Structures de dominance... souvenirs d'Henri Laborit

Partout, en effet, vous retrouverez des structures hierarchiques de dominance, vous qui aurez découvert une
très grande liberté d'action dans votre référentiel endoréel! Il vous paraîtra, dès lors, tout à fait insensé de
faire partie de n'importe laquelle de ces structures de dominance car ce serait vous couvrir de chaînes encore
plus lourdes que celles de l'exoréel inaniméet plus lourdes dont celles que vous portiez, avant votre
apprentisage endoréaliste, sans le savoir car lorsque l'on ne voit pas ces chaînes on ne les ressent pas trop
mais dès que l'on s'aperçoit de leur exitence il n'est plus possible de les tolérer! Au diable, les chaînes! Par
ailleurs, dans toutes les interactions humaines naturelles, les êtres exoréels veulent, inconsciemment, vous
faire entrer dans leur endoréel en établissant un lien de dominance avec vous, de maître à esclave! Cela est
surtout vrai des interactions mâles/mâles. Quand on connaît cela, on refuse, polimment, les interactions sauf
si l'on est certain qu'il n'y aura pas établissement de rapport de dominance entre vous et l'autre, cet être
exoréel situéen dehors de votre référentiel. Ainsi le désir de se "faire reconnaître" pour sa "grande"
intelligence (!) ou n'importe quoi d'autre est un piège instinctif grossier qui ne vous amène rien d'autre que
des montagnes de chaînes! C'est pourquoi, par exemple, il y a longtemps que j'ai perdu, personnellement, ce
désir juvénile qui était un désir primitif qui m'eût enchaîné aux opinions des autres!

Moi et ma machine à écrire!

Moi, je suis très bien, lorsque je suis réveillé, en face de ma machine à écrire ou en face de présences
féminines qui, elles, sont beaucoup moins sujettes à tenter de vous embabouiner dans des rapports de
dominance, savoir des rapports de singes! Les hommes mâles souffrent, beaucoup trop, de ce que je nomme,
de façon que je trouve amusante, le "syndrôme testiculaire"! Ce syndrôme consiste en un besoin constant de
la part du mâle d'établir un rapport de dominance avec autrui, rapport ayant ses "couilles" (vous me
permettrez cette expression enfantine qui sonne plaisamment à mes oreilles, si jamais vous me lisez, ô
illustres inconnus!) comme origine! Comme les femmes n'ont pas de couilles, mais un "instinct maternel" à la
place, il est toujours infiniment plus facile de communiquer avec une femme (qui elle ne tentera pas de vous
poser ses couilles sur la tête, comme dans la monte de dominance des macaques!) qu'avec un homme! La
femme est le futur de l'homme, l'homme est le passé de la femme car la femme est, psychologiquement, plus
évoluée que l'homme trop sujet à l'influence délétère de ses génitoires. Quand l'homme se sera débarassé,
grâce à la neuromorphogénétique, de son syndrôme testiculaire congénital il aura fait un grand progrès vers
la sociabilité intensifiée, qui est notre avenir! Déjà des molécules, comme le Gamma-OH ou la MDMA,
peuvent vous faire entrevoir le royaume futur de la sociabilité, jour béni où le syndrôme testiculaire ne sera
plus qu'un vieux mauvais souvenir!
La course aux objets exoréels animée par les Mercantopithèques: l'Année 1763.

Une chose que l'on réalise vite, après une certaine maîtrise de l'endoréel, c'est la très profonde absurdité du
monde exoréel façonné par les Marchands, ces "Mercantopithèques", illetrés endoréalistes, qui ont jeté
l'humanitévers une course démentielle aux objets physiques (qui apportent, rarement, un bonheur de longue
durée) qu'ils produisent, parce qu'ils ne savaient pas qu'il était bien plus facile et durable de courir après
l'immensité des objets informationnels qui peuplent tous les recoins de votre mémoire. Cette prouesse, nous
le devons à l'épandage de la culture anglaise en Amérique Septentrionale car, le monde mercantiliste
moderne, commence là-bas, en 1763, avec la défaite de la France en Amérique. Cela, personne encore ne
l'avait remarqué! Cette culture, basée sur un matérialisme plus profond que la culture "concurrente" française
et latine a su, durablement, modifier les progrès possibles de l'humanité lorsqu'elle réussit à expulser la
culture française des Amériques car cela lui donna alors un immense champ d'action pour se développer et
imposer, progressivement, ses conceptions particulières, fruits d'une histoire particulière dans un pays-île de
l'Europe, à l'exoréalité planétaire. Des "lignées" de mercantopithèques se développèrent dans cette Amérique
protestante ayant pour but fondamental la réalisation du bonheur de l'homme à travers la consommation de
marchandises toujours plus diverses et incessamment renouvelées. Si, au départ, la liberté relative anglaise
était plus intéressante que la monarchie française, son résultat ne fut pas, hélas, d'aboutir à une plus grande
liberté générale et à un développement de l'esprit (cette qualité profondément humaine) plus grand, ce que
l'on n'était tenté de croire à l'époque de ces faits et la raison pour laquelle les Intellectuels français de l'époque
penchaient plutôt du côté de la culture anglaise que de leur propre culture.

Ils ne voyaient pas, en fait, que le projet culturel anglais, né du Protestantisme, était un mercantilisme poussé
à l'extrême, les mercantopithèques devenant la Nouvelle "Noblesse" de ce Royaume! Ces mercantopithèques,
à travers une interprétation somme toute logique du Protestantisme, créerent un monstre (l'Amérique
Protestante) au lieu de créer le paradis sur terre dont il rêvait! Les défenseurs de la "liberté" anglo-protestante
n'étaient, en fait, que les défenseurs d'une idéologie mercantiliste purement matérialiste et chassant le divin
de l'existence. La production d'objets physiques, en soi, devint, dès lors, l'assise culturelle de cette Angleterre
provignant en Amérique, sur les restes de la culture française catholique et latine précédente. Ainsi, dans la
Nouvelle-Angleterre américaine, la production d'objets physiques, en soi, est le moteur de cette société. Par
exemple, on ne produit pas du coca-cola pour faire progresser les êtres humains ou l'humanité, en général,
mais seulement pour que l'objet ci-nommé "coca-cola" puisse se reproduire et se répandre partout là où c'est
possible, dans toutes les niches envisageables où il y a des bipèdes, nommés hommes. L'object physique, en
lui-même, a asservi les êtres exoréels de cette culture marchande afin d'assurer sa propre reproduction!!!
C'est ce que mon frère ainé, Alain, a nomméun "ensemble machinel", structure qui assure sa propre
reproduction par l'intermédiaire des êtres humains... Les ensembles machinels ont pris le pas sur l'homme,
grâce aux mercantopithèques qui font de la soi-disant "économie" au lieu de faire de la Bionomie planétaire...
Hallucinant!

Les objets en provenance de cette culture du Culte du Commerce ont, tous, tendance à se comporter de façon
cancéreuse, c'est à dire à "se reproduire" de façon autonome dans les moindres recoins de notre planète!
Comme je le dis souvent, l'idéal des mercantopithèques c'est la cocaolisation de la planète Terre pour ensuite
aboutir à la cocaolisation de tout le Système Solaire! Qui sera le premier sur Mars? L'homme ou l'objet
cocaoliforme? Et, si ce n'était pas suffisant, cette culture Outre-Atlantique fonctionnant, constamment, à
l'aide de slogans publicitaires ou autres, stérilise l'intelligence et l'imagination des pauvres hères qui la
subissent en les décérébrant et en leur ôtant toute capacité d'analyse rationnelle.

En Amérique septentrionale c'est le slogan qui remplace la reflexion, monstruosité philosophique de


première grandeur. Cette Nouvelle Angleterre américaine est devenue une oligarchie où une intelligentsia
réduite manipule, constamment, une majorité devenue ahurie, abrutie par les slogans et l'absence de
réflexion. Pour prendre une image drôle de notre imaginaire culturel, le Néo-Anglais d'Amérique fait comme
les personnages de "Lucky Luke": on pend d'abord et on juge (on réfléchit!) ensuite! Et ce qui est le plus
extraordinaire est que cette masse, zombifiée par l'Oligarchie locale, se croit "libre" alors qu'elle agit de façon
parfaitement décérébrée et prévisible! La conséquence de tout cela, pour les cultures vassales du Suzerain
américain, c'est la réduction du champ des possibles, la réduction de l'Imaginaire et donc, ipso-facto, la
réduction de la complexité de l'esprit humain.

Cette monstruosité est, philosophiquement, totalement inacceptable, intolérable. Le futur de l'homme c'est la
complexité, la complexification de l'esprit et non pas la lobotomie générale, médiatique, des êtres exoréels..
Si l'on prend un point de vue endoréaliste on ne peut que fortement et violemment s'opposer à ces lobotomies
généralisées véhiculées par les médias de cette culture psychotoxique et psychopathogène qui a dévoyéles
Idéaux de l'Occident basé sur l'Esprit. Les mercantopithèques ont décérébréles hommes et ils continuent leur
Missionariat décérébralisant en ayant, maintenant, la planète entière comme champ d'action. Leur idéal c'est
la standardisation de l'homme, son homogénéïsation au plus petit et au plus bas dénominateur commun
possible. Et ces pauvres bougres ne se rendent pas qu'ils sont eux-mêmes asservis aux ensembles machinels
qu'ils ont crées... Le Roman d'Anticipation n'est plus dans le futur car nous sommes, déjà , dans le roman
d'anticipation depuis belle lurette!!! On ne peut le voir nulle part ailleurs mieux qu'ici, à Bângkoc et je
réfère le lecteur, pour plus de détails, à mon ouvrage "De la Tailleterre ou: Au Royaume de Dary Cowl". La
découverte de l'endoréalités'oppose, "violemment", à cette standardisation omnipotente de l'humain. Quand
vous devenez capable de passer, consciemment, dans l'endoréel vous réalisez très vite à quel point il est plus
intéressant, disons, d'avoir un château endogène qu'un château exogène, de vous gratifier avec un être
endoréel plutôt qu'exoréel, de vous promener sur une plage au sable noire de votre Tahiti endogène plutôt
que de prendre l'avion et faire 30 heures de voyage vers Faaa! Créer votre château endogène ne nécessite
qu'une énergie infinitéssimale par rapport à la création de ce même château dans l'exoréalité! Il est donc
beaucoup plus avantageux pour vous de faire l'effort d'apprentissage nécessaire à vous faire entrer dans votre
référentiel endoréaliste plutôt que de vous éreinter, comme un damnéde la terre, pour courir après des objets
physiques car les objets informationnels sont beaucoup plus faciles à atteindre que leur contrepartie physique.
Et là je ne parle pas encore de tant d'autres choses merveilleuses et profondes de sens que vous pouvez faire
juste là, chez vous, dans l'intimité de votre système nerveux!

Vers les Sociétés Post-Marchandes

Etre millionnaire et acheter son château dans l'exoréel ou aller, tous les jours, se baigner sous les cocotiers du
Royaume de Tailleterre ou de Siam, comme on voudra, n'est pas et ne sera jamais à la portée de tous... Faire
l'amour avec toutes les Tailleterroises possibles n'est ni à la portée de tout le monde ni une activité sans
danger! Par ailleurs, bien heureux si vous aurez l'amour en plus, ce qui est très très rare en ce Royaume sauf
chez les Sino-Tailles, comme ma chère Patanîe! "Acheter" son château endoréel c'est le bâtir à la vitesse de la
pensée, soi-même, sans dépenser un sous (qui enrichit les mercantopithèques) et c'est à la portée de tout le
monde, de même que vous promener sous vos cocotiers endogènes ou bien avoir des aventures amoureuses
avec des jouvencelles habitant, comme vous, le Corail de votre mémoire! Vous voyez le désastre que
constitue pour une société mercantiliste forcenée la maîtrise, par tout un chacun, de l'accès volontaire à sa
mémoire? Toute personne alphabétisée dans le contrôle de l'accès volontaire à sa mémoire peut obtenir, à
volonté, des objets informationnels hypercomplexes (sans compter des choses encore beaucoup plus
fabuleuses) dont le degré de réalité, dans votre référentiel, est, le plus souvent, plus important,
subjectivement, que les misérables pacotilles et verroteries physiques crées par les mercantopithèques! Et,
comme je le dit, je ne vous parle pas encore de toutes ces choses infiniment plus gratifiantes que ces premiers
bonbons! Pourquoi pensez-vous que des bonzes passent toute leur vie dans des Monastères? Certainement
parce qu'ils sont infiniment plus riches que les plus riches des êtres exoréels! Ayant exploréet connu une
partie de ce monde je conçois excellement que l'on puisse se retirer dans un monastère des neiges à tout
jamais et laisser là les autres, assis sur le chemin, loin derrière. Quant à moi, ce discours que je partage avec
ma machine à écrire, je le fais encore parce que j'ai une culture fondamentalement occidentale, sous certains
points.
Et si je jetais ma machine à écrire dans le Maicongue?

C'est ce besoin appris de vouloir léguer aux autres son expérience. Autrement, je jetterais ma machine à
écrire dans le Ménâme-Congue (le Maicongue) ! Mais comme je me fais aussi plaisir en écrivant, je garde
ma machine à écrire, précieusement; peut-être, un jour, ce que j'écris ici ne disparaîtra pas avec moi et sera lu
par d'autres qui feront, peut-être, le même chemin de "Compostelle" que moi! En tout cas ce sera à eux de se
décarcasser pour y aller car, quant à moi, comme je l'ai dit, je me plais fort bien dans mon monde à moi et je
n'ai guère l'envie de jouer les instructeurs. Pour en revenir à nos moutons, on comprend qu'une société
mercantiliste ne peut plus exister avec des hommes et des femmes capables de maîtriser l'accès volontaire à
leur mémoire et de s'y promener car même les marchands voudront alors se reconvertir en "docteurs honoris
causa" de l'endoréel! Ils ne voudront pas êtres les oubliés de cette révolution copernicienne qui s'annonce et
qui préfigure les post homo-sapiens. Cette révolution sera un intermède avant l'extinction progressive de
notre variété d'homo sapiens car nous devrons bien laisser la place à nos enfants, plus perfectionnés et
capables que nous! Durant cet intermède, post-scriptum à l'histoire des sapiens, c'est le monde de la liberté
qui s'ouvre et c'est la fin des mercantilismes et des capitalismes, la fin du règne des marchands de l'exoréel
qui vous font, sans cesse, prendre des vessies pour des lanternes! Le début de l'homme informationnel
s'ouvre devant nous et il n'est pas si difficile de concevoir que, possible un jour, il sera possible d'enregistrer
toute l'information contenue dans un système nerveux et de la transporter n'importe où, un presque
affranchissement de la matière! Peut-être un jour recopiera t'on l'information des systèmes nerveux et la
transférera t'on presque aussi aisément que l'on copie la bande magnétique d'un enregistreur sur un autre
enregistreur! Si cela arrive alors ces hommes là seront des hommes informationnels complets! Nul ne le sait
encore mais imaginez des copies de vous mêmes situées en des lieux différents en même temps, formant une
sorte de collectivitéd'un même individu, de Tombouctou à Mars ou Titan! Bien, pour l'instant, "nous" n'en
sommes pas encore là et revenons à nos pénattes. Toujours est-il que c'est la fin de 10.000 ans ou presque
d'Histoire pour cette nouvelle ère du règne de l'Information et des hommes informationnels.

Qu'est ce qui est Réel?

Quand on connaît bien l'endoréalité et le système nerveux (façon de dire!) on constate alors que l'on ne peut
plus mettre de distinction sans équivoque entre objets physiques et objets informationnels car tous ces objets
là, s'ils existent bien à eux-mêmes en dehors de vous, n'existent, dans votre référentiel particulier que sous
formes d'objets informationnels sculptés par les sensations. Si, par exemple, ou vous déconnectait
complètement de toutes vos afférences sensorielles et que l'on branchait votre système nerveux sur
l'information préalablement engrangée dans celui-ci vous retrouveriez votre existence dans un corps
purement informationnel et un réel purement informationnel. Ainsi les deux réels exogènes et endogènes
sont, en fait, les deux facettes d'un même objet, celui des informations engrangées dans votre mémoire. La
réalité pour vous c'est, d'abord, votre propre perception et non pas celle des autres... C'est pour cela qu'il n'y
a pas de sens rationnel à vouloir imposer aux autres vos représentations mentales car c'est une chimère. Que
font tous les dictateurs de tous les temps sinon essayer d'imposer leurs chimères sur l'exoréalité et dans les
endoréalités de leurs sujets, ce qui est parfaitement insensé. C'est, sans doute, leur façon à eux de trouver
l'anxiolyse, comme Mitterrand qui veut laisser une trace, ce pauvre bougre, cet infusoire à l'échelle du
Cosmos pointillé ou clouté d'étoiles. Que sommes-nous, en effet, sinon des cirons, des infusoires conscients
dans cette vaste exoréalité? Pascal voyait l'homme dans un roseau mais, quant à moi, je vois l'homme dans
une mare, comme infusoire microscopique. Est "réel", pour chacun de nos référentiels, ce qui est perceptible,
perçu par la conscience.

Une Fée, rencontrée au détour d'un chemin forestier, dans une forêt de Brocéliande onirique, est on ne peut
plus réelle pour vous et c'est ici que l'on constate l'indéniable supériorité de l'endoréalité, hypercomplexe, sur
l'exoréalité si peu complexe et carcéralement figée, affligeante. Quand vous aurez rencontré votre Fée, dans
cet réel là, vous n'aurez plus qu'une envie: la retrouver, parler avec elle. Quand vous serez capable de
maîtriser l'accès à votre mémoire, vous serez à l'orée d'une nouvelle enfance où il vous faudra tout
apprendre, à savoir les lois de l'Endoréel et comment s'y mouvoir. Vous verrez, alors, votre passé
exoréaliste comme le détenu qui contemple, de loin, sa prison après être, enfin, évadé... Vous verrez les
autres comme ce qu'ils sont: des bagnards couverts de chaînes invisibles pour eux, traînant à leurs pieds des
boulets lourds, pesants, comme le Comte de Monte Christo dans sa citadelle! L'exoréalité vous paraîtra alors
terne, comme un vieux tissu ayant perdu sa moire, pâle reflet (selon le point de vue endoréaliste!) de
l'endoréel vibrant d'extraordinaireté. Cependant, ce reflet, bien que pâlissime, vous servira de substrat
informationnel pour complexifier encore plus votre référentiel endoréaliste propre. Les exo hommes et
femmes peuplant l'exoréel de leur présence rarement gratifiante pour vous vous paraîtront, alors, d'une
rigidité comportementale extrème, rigidité adaptée à la carcéralité du monde où ils sont confinés par leur
ignorance.

Depuis l'aube des temps l'homme se trompe sur ce qui est réel ou non. Le "rêve", c'est le véritable réel de
l'homme et ce qui caractérise, fondamentalement, l'humain... L'exoréel, on ne le répètera jamais assez, c'est le
bagne de Cayenne où s'agitent, dans un faible degréde conscience, des milliards de bagnards ignorant
complêtement l'extrême richesse qui les habite. L'Eldorado il n'était pas au Pérou ou à Tombouctou! Il était
juste là, ni derrière vous, ni devant vous mais juste, là, dans votre tête! L'exoréel qui nous entoure,
actuellement, est d'une profonde incohérence et irrationalité donc car les exo hommes dépensent des prodiges
d'énergie (on arriverait à des chiffres monstrueux si on s'amusait à la quantifier) pour tenter d'endoréaliser,
d'extraordinariser, l'exoréel qui n'est pas, structurellement, endoréalisable car dénué de l'objet
fondamental à toute endoréalisation: une mémoire intersectionnelle. Les forçats de l'exoréel, en mal
d'Imaginaire, ayant perdu leurs racines chrétiennes, s'éreintent à ravager la biosphère en croyant la rendre
extraordinaire par la technologie mais la technologie, elle aussi, obéit aux lois non-extraordinaires de
l'exoréel figé, compact comme une roche. On ne peut pas extraordinairiser l'exoréel: cela est net et claire.
Pure chimère mercantopithéquienne!

Même, pour prendre un exemple, si ce fameux mystérieux objet céleste en forme de gros triangle ou de fer à
repasser qui semble se promener dans les cieux de la Belgique, depuis un certain temps, se révèle, un jour,
venir d'Ailleurs (en physique on peut imaginer une quantitéd'Ailleurs mais pas forcément connexes... ), il ne
pourra, quand même qu'obéir aux lois rigides de l'exoréel. C'est là tout le tragique, l'irritant et l'ennuyeux de
cet exoréel de pacotille, verroterie que l'on nous offre dès notre plus tendre enfance afin de nous insérer dans
un système de production délirant de marchandises, dixit Laborit! Henri Atlan a, un jour, écrit un merveilleux
ouvrage: "Entre le Cristal et la Fumée". Cette petite phrase résume bien l'Homme et l'Humanité. Je ne sais
pas comment Atlan a eu cette jolie image mais je l'imagine, dans une maison, la plume à la main, sous ses
grands sourcils, contemplant un soleil orangillant en face d'une fumée de cigarette posée, juste à côté d'un
cristal de roche... pendant que, dehors, les marronniers explosent de leur senteur sucrée étrange. Comme le
disait donc Jacques Monod, "avec la science l'homme se retrouve en face du Royaume des Ténèbres".
Pourquoi? Parce que, justement, la science nous démontre, irréfutablement, et à nous en crever les yeux sous
la glaciale évidence, que dans l'exoréel il ne se passe jamais rien d'extraordinaire. Tout est tristement,
lamentablement, ordinaire, minéral, carcéral, labyrinthique. Ce réel là... il nous traumatise dès notre plus
tendre enfance lorsque, ayant perdu le Père Noël de vue, nous commençons à apprendre les "dures lois" de
l'exoréalité... La connaissance scientifique et introspective de la mémoire humaine démontre que la réalité
des femmes et des hommes est, fondamentalement, du domaine de l'Imaginaire, c'est à dire endoréaliste.
l'exoréel n'est pas humain, il nous est infligé. C'est pourquoi, sans doute, l'éminent psychiatre de Bicêtre,
Joseph Moreau de Tours, aimait à explorer la folie à l'aide du haschisch qu'il distribuait à ses patients et à ses
étudiants, sous forme de "daouamesc", sorte de "confiture verte" de haschisch! Dans cet état il était la proie
des plus vives illusions qui lui rendaient le réel de tous les jours extraordinairisé! Ah, sacré Moreau de Tours:
un autre "moi", comme Cyrano de Bergerac!!! Des générations se sont heurtées à cet exoréel là, depuis les
Grecs jusqu'au spleen de nos poètes: Baudelaire et bien d'autres, sans savoir que le bonheur était juste là, à
portée de main, dans leur tête! Ces générations avaient une tête mais pas de "potentiomètres" pour la régler
volontairement! Ils ne faisaient donc que subir leur tête, à l'exception peut-être des moines méditants qui,
eux, s'acharnaient à créer des potentiomètres virtuels.
Des têtes et des potentiomètres! Les Variations de la Conscience

En effet, le grand problème de l'homme c'est qu'il reçoit de la nature une tête mais que cette tête ne possède
pas de "potentiomètres" afin de contrôler l'intensité de tel ou tel comportement, telle ou telle pensée.
L'homme est un peu comme une radio sans boutons de contrôles, un avion sans pilote! Le seul moyen qui a
donné à l'homme un certain potentiomètre virtuel c'est le langage. Mais ce potentiomètre est encore très
primitif car il ne se ramifie pas dans toutes les structures nerveuses susceptibles d'êtres contrôlées
volontairement. Ce n'est pas en parlant, par exemple, que je puis augmenter ou bien diminuer mes taux
locaux de sérotonine, dopamine ou glutamate! Nous n'avons pas encore de potentiomètres à cet effet mais
nous commençons à avoir des prothèses: les molécules psychotropes. Un jour, je le pense, grâce à la
neuromorphogénétique, l'homme s'équippera de tels "potentiomètres", lui donnant alors une plus grande
autonomie, donc une plus grande "liberté". Ces hommes et ces femmes n'auront plus besoin des psychotropes
afin d'ajuster, correctement, leurs comportements ou leurs consciences aux circonstances. Dans l'absence
donc de potentiomètres pour nous auto-contrôler il faut préconiser aux hommes contemporains les prothèses,
les béquilles que sont les psychotropes. Certes si le rêve permet le déplacement dans la mémoire il ne permet
cependant pas le contrôle volontaire de nos émotions ou des réactions biochimiques diverses qui sont à
l'origine de nos états de conscience. L'homme ordinaire, d'ailleurs, ne connaît qu'un seul état de conscience:
celui inculquépar la socioculture. Il est un peu comparable à un poste de radio branché, toujours, sur une
seule et même fréquence, incapable de balayer les champs des autres fréquences! Incapable de faire varier
ses états de conscience sa conscience du réel est, forcément, très limitée. La maîtrise de l'endoréel comme le
contrôle des variations de conscience sont choses fondamentales pour l'homme informationnel qui paraît
s'annoncer. Pour que deux êtres puissent se "comprendre" il est suffisant qu'ils partagent une même
biochimie cérébrale à un moment donné. Si, ainsi, je suis dans un état dopaminergique de conscience seule
pourra vraiment me comprendre la personne qui sera aussi dans un état dopaminergique et non pas, par
exemple, dans un état sérotoninergique ce qui donnerait lieu à quantitéde malentendus divers, chacun ne
faisant qu'exprimer verbalement sa propre biochimie cérébrale.

De l'Oxytocine et des "Opiacés" endogènes: la Réalité dépend d'une Biochimie


cérébrale!

Si, par exemple, vous placez un être agressit et asocial en face d'un être doux et sociable, comment pourront-
ils se comprendre seulement par les mots? Car, en effet, les mots n'ont pas beaucoup d'impact sur la
biochimie cérébrale dans ce cas de figure (nous verrons ailleurs que certains mots, par contre, peuvent avoir
un impact fantastique et être, littéralement, hallucinogènes!) ! Je caractérise, heuristiquement parlant, pour
l'instant, les êtres asociaux comme des êtres ayant un état de conscience "opioïdergique" par opposition aux
êtres sociaux que je nommerais, aussi heuristement, comme des êtres ayant un état de conscience plus
oxytocinergique. Cela reste à étudier! Mais ce concept des états de conscience oxytocinergiques et
opioïdergiques est intéressant, par exemple dans le dimorphisme psychologique des sexes. Déjà la femme et
l'homme semblent se différentier par une plus grande sérotoninergicité pour la femme (qui amènerait
tranquillité, placidité, apprivoisement, rêveries, par exemple) et une plus grande dopaminergicité pour
l'homme qui serait, notamment, une des causes de son agressivité prédatrice et intra-spécifique plus grande,
sa plus grande agitation naturelle face au calme plus grand féminin, son esprit de compétition et son sens
maladif de la hiérarchie. De même on pourrait peut-être dire que la femme est plus oxytocinergique que
l'homme et l'homme plus opioïdergique. L'oxytocine engendrerait les sentiments maternels et la sociabilité,
jusqu'à l'amour, tandis que les opiacés endogènes engendreraient un plus grand individualisme et le désintéret
pour la chose sociale chez l'homme mâle, ainsi qu'une inhibition de l'affectivité sociable. Dans ces hypothèse
en chantier, la femme serait plus oxytocinergique et sérotoninergique que l'homme qui, lui, serait plus
dopaminergique et opioïdergique. Donc, à la base, les femmes et les hommes sont dans des états de
conscience différents.

Il n'est nul besoin de le démontrer mais, si vous êtes homme et méfiant, testez donc un peu chez vous
quelques hormones féminines et vous aurez bien des surprises psychologiques, je vous le garantis!!! Vous
découvrirez un tout autre monde, plus calme, plus coloré, plus émotif... et peut-être même que votre besoin
incessant de pénétration effleurera-t-il, tout à coup, l'instinct de la lordose féminine. Etant dans des états de
conscience différents, ils ont donc une biochimie cérébrale différente. Mettre ainsi un homme et une femme
ensemble c'est confronter deux biochimies différentes, un peu comme si vous placiez un toxicomane en état
cocaïnique en face d'un homme ordinaire sous l'influence d'un anti-dépresseur sérotoninergique comme la
fluvoxamine! Cela serait assez hilarant, dois-je dire, comme situation! Les hommes et les femmes ne cessent
de se mal entendre parce qu'ils ne pensent pas la même chose. Tous les hommes de la planète restent
goguenards en face de l'évocation d'une pénétration féminine: ils n'ont pas besoin de psychotropes exogènes
pour ça car ils partagent les mêmes psychotropes endogènes (il suffit donc seulement de partager un même
psychotrope, endogène ou exogène, pour avoir le sentiment de "se comprendre"... ) ! Cependant que la
plupart des femmes de la planète sont parfaitement insensibles à ces évocations et pour cause! Leur tendance
c'est de penser que les hommes sont un peu "malades" car elles n'ont pas de désir de pénétration, les
bienheureuses, ce qui les rend beaucoup plus sereines sur ce sujet délicat pour les hommes porteurs de ces
fameuses "couilles"! Regardez comme un homme commence à trembler devant une paire de fesses et des
orifices féminins propres à l'insertion alors que la femme, elle, elle n'en a cure de ses fesses ou de ses seins,
etc! La femme commence à trembler sous l'émotion et l'imagination.

La Réalité est dans le monde virtuel de la mémoire

Tout commence donc et finit dans la tête, comme pourrait le répéter aussi Henri Laborit, grand admirateur
d'une substance sociabilisante et anti-dépressive devant l'Eternel: le Gamma-OH! Voici donc ce qu'enseigne
la psychopharmacophilosphie et l'étude informationnelle de la mémoire, âme de l'homme. La manipulation
volontaire de notre mémoire nous donne un contrôle conscient sur ce pré-réglage naturel de notre tête, toute
entière focalisée sur l'exogénalité du monde transformée, par métamorphose, en endogénalité miroitante. Il
sera sans doute, donc, un jour, possible de générer consciemment telle ou telle émotion en apprenant à
modifier le métabolisme général de notre système nerveux mais cela n'est pas encore pour demain! C'est par
la modification volontaire du métabolisme régional de notre mémoire que l'on peut agir sur nos états de
conscience, du moins dans certaines limites.

Ainsi lorsqu'un bonze méditant fait un exercice de focalisation de sa conscience sur un objet
informationnel situé dans une zone de sa mémoire, que fait-il sinon apprendre à élever, volontairement, le
métabolisme de la zone mémorielle contenant cet objet. L'élévation du métabolisme de cette zone
mémorielle entraîne, passé un certain seuil liminaire, l'apparition de cet objet dans le champ de la conscience:
c'est une hallucinaton contrôlée! Et ainsi, de mois en mois, d'années en années, le moine apprend à contrôler
des métabolismes locaux pour, "finablement" (comme dirait Rabelais!), avoir accès à n'importe quel objet
informationnel. Par ailleurs, s'il arrive à augmenter encore plus le métabolisme d'une zone mémoire, ce que je
nomme un "domaine d'homologies motifielles" alors sa conscience commence à "rayonner" dans l'espace-
temps imaginaire de sa mémoire via des sauts MHV ou "intersections". Quand un domaine MHV est
"chauffé" métaboliquement il se met à expulser des "tranches de MHV", phénomène que l'on peut illustrer
avec ce jeu où nous soufflons dans un anneau de plastique trempé dans du savon liquide afin d'en faire sortir
des bulles diverses! Ces tranches de MHV s'expriment par des objets informationnels réitérés, visibles dans
la conscience. De plus si on augmente encore plus le métabolisme d'un domaine MHV alors les tranches de
MHV interagissent entre elles, par le phénomème d'interaction/synthèse, pour générer alors des images
complexes, reflets du monde exoréel. Durant le rêve, des quantités de domaines MHV deviennent actifs et
interagissent, entre eux, pour donner ensuite un monde endoréel parfaitement imitatif du monde exoréel avec,
en plus, de l'extraordinaireté. Cette extraordinaireté survient parce que l'endoréel est toujours dans un état
métastable, en raison du métabolisme élevé du système nerveux lors du phénomène onirique. Cette
métastabilité distingue fondamentalement l'endoréel et l'exoréel qui, lui, est d'une stabilité carcérale!
L'extase mystique: un hypermétabolisme mémoriel

Si un moine méditant ou bien un de nos moines chrétiens arrivent, par des procédés différents, à augmenter
de façon générale le métabolisme de leur mémoire alors ils doivent, théoriquement, selon mes réflexions sur
la structure de la mémoire, parvenir, fort logiquement à "l'extase mystique", qui comprend les phénomènes
subjectifs de "l'omniscience", "l'omnipotence" et l'inéfabilité, où leur conscience se fragmente ou, plutôt, se
délocalise à travers le réseau immense des MHV composant la structure intime de la mémoire. Notons que
l'on commence à subodorer cette expérience mystique à travers le "pantagruelion" (ainsi, Rabelais, appelait-il
le cannabis!) et à travers du phénomène de l'illusionement de la conscience qui est le début de la rayonnance
de la conscience dans des domaines d'homologies motifielles. L'illusion cannabinique reproduit, en beaucoup
plus petit, le phénomène de l'omnipotence c'est à dire cette sensation subjective de se trouver dans divers
"lieux" à la fois. Il ne paraît pas que les hallucinogènes sérotoninergiques, comme la psilocine, par contre,
aient le pouvoir de générer le phénomène, fondamental pour comprendre la conscience, de l'illusion.

(Note: Je rajoute ici des informations récentes (1996) concernant une nouvelle plante hallucinogène, la sauge divinatoire, qui
semblerait induire des états rappelant les illusions cannabiniques, associées à des "flashes" d'instants oniriques ou onéiroformes, et
des phénomènes situés à la lisière de l'éveil et du rêve, comme des sensations de "lourdeur" induites, de toute évidence, par un
début d'activation du système de blocage des efférences motrices complètement fonctionnel dans le rêve vrai, seulement. Cette
sauge (salvia divinorum) est, en fait, plus onirogène qu'hallucinogène et, de par ce fait, elle donne lieu à des expériences de
variation de la conscience plus intenses que les hallucinogènes classiques. Je pense que Joseph Moreau de Tours aurait été ravi de
connaître cette sauge, qui nous ouvre un nouveau champ d'étude pour l'étude de la biochimie de la conscience.)

Cette délocalisation de la conscience, chez le mystique, le fait "voyager", simultanément, dans une quantité
de zones de sa mémoire, en raison de la structuration de celle-ci en domaines d'homologies motifielles. En
effet, la structure de la mémoire ressemble un peu à un "feu d'artifice" figé dont chaque trait est une direction
temporelle et chaque centre une concentration d'homologies motifielles. A l'état d'éveil normal la conscience
se promène seulement sur un sentier temporel, en raison du bas-métabolisme de l'état d'éveil, et ne saute pas
du centre d'un "feu d'artifice" à un autre (voir illustration). La conscience est donc canalisée dans la
continuité temporelle. Chez le fou, au contraire, la conscience saute de centres en centres, ce qui induit la
confusion spatio-temporelle et donc la perte des repères de l'exoréel. On constate aussi ce phénomène chez le
sujet illusioné au chanvre: sa pensée n'est plus continue mais discontinue car les centres d'homologies
motifielles (MHV) éjectent sa conscience d'un enndroit à un autre de la mémoire du continu.

Le Seuil d'Illusion, porte de la discontinuité et de la Folie

L'expérience cannabinique est donc un début de folie mais une folie contrôlée, tant que l'on ne dépasse pas le
seuil d'illusion. Ce seuil d'illusion paraît atteint et dépassé dans les états de conscience induits par les
antagonistes des récepteurs au NMDA qui agissent en bloquant la transmission glutamaergique.

(Note: Des données récentes (1996) montrent que les cannabinoïdes psychotropes sembleraient aussi agir par un mécanisme
diminuant, indirectement, la transmission glutameargique! Cela semble confirmer la justesse du raisonnement et de l'observation
par introspection! Etonnant succès, peut-être, si l'on démontre qu'en effet les perturbations de la conscience induites par les
cannabiniques ont quelque chose en commun avec les perturbations de la conscience induites par les antagonistes des récepteurs au
NMDA!!!)

Le seuil d'illusion est cette limite métabolique qui, une fois dépassée, empêche la conscience de rebrousser
chemin vers le passé, en raison des rayonnances motifielles engendrées par les domaines d'homologies
motifielles hyper-actifs qui envoient balader la conscience n'importe où sauf dans le passé immédiat ce qui
aboutit, pour un observateur exogène profane, à une "amnésie" alors que nous avons là, en fait, une pseudo-
amnesie.

Ainsi j'ai découvert, par exemple, qu'en combinant deux molécules "amnésiantes ensemble, comme une
benzodiazépine et un cannabinoïde psychotrope, ou pouvait annuler leurs effets réciproques. Cela est dû au
fait que ces deux molécules agissent dans un sens contraire et que, donc, associées, les effets "amnésiants" se
compensent. Beau triomphe de la théorie!

Plus on élève la température de la mémoire et plus on fait jaillir l'extraordinaireté latente ou virtuelle et plus
on baisse sa température (par exemple à travers une augmentation sérotoninergique) et plus on rejoint le
monde de l'ordinaire... et, quand il n'y a plus de température du tout, on est alors trépassé!!! Qui dit
température dit métabolisme. On voit ainsi que toute notre perception du réel est étroitement liée au
métabolisme de nos zones mémoires. Etre "normal" c'est avoir son métabolisme mémoriel à un niveau de
base, pré-réglé par la nature. Etre placide c'est un avoir un métabolisme mémoriel plus bas que d'habitude
(par hypersérotoninergicité, notamment) et être illusioné, fou, ou mystique en extase c'est avoir un
métabolisme de plus en plus au-dessus de la normale, notamment par une activation dopaminergique (entre
autres). Métabolisme et réalité sont donc intimement liés. "Chauffer" la mémoire, c'est vous projeter dans
l'extraordinaireté. La refroidir, c'est la faire retourner dans le monde ordinaire de la non-extraordinairetéet de
ces lois exoréelles qui nous éloignent des Pères Nöels et autres Sainte-Vierge Marie! Ce qui frappe le
psycopharmacophilosophe moderne, qui connaît bien l'alternance quotidienne exoréalité/endoréalité, bas-
métabolisme/haut-métabolisme, parce qu'il ne perd pas mais conserve sa conscience lors de l'élévation
brusque métabolique qui, normalement, éjecte la conscience des gens ordinaires dans l'amnésie, c'est que la
situation de l'homme, dans n'importe laquelle de ces 2 réalités, est comparable à celle d'un de ces
personnages imaginaires enfermés dans une boîte de jeu vidéo.. On retrouve là l'Olympe et ses dieux
facétieux! Nous aussi nous sommes enfermés dans des "boîtes", boîtes contenant des lois différentes. Nous
reviendrons là-dessus dans le concept des "boîtes oniriques" et de la mémoire MCV (Motifs Continûment
Variants) . Le réveil ou l'endormissement n'est qu'une frontière métabolique séparant ces deux réalités
pourtant aussi liées qu'un miroir et son reflet.

L'Alternance exoréalité/endoréalité

Pour la quasi totalité des êtres humains l'endoréalité onirique n'existe tout simplement pas parce qu'ils sont
des illetrés analphabètes en ce qui concerne l'accès volontaire à leur mémoire. On pourrait, de façon
amusante, classifier la planète en deux classes:

1. Celle des "Aristocrates" de l'endoréel, représentés par cette élite des quelques bonzes tibétains ayant
accédé à l'endoréel.
2. Celle des "gueux" de l'exoréel, totalement illetrés endoréellement!

Eh bien, malheureusement, les "gueux", les "roturiers" sont légion. Il faut dire que si les moines tibétains
eussent pris leur bâton de pélerin afin "d'évangéliser" les autres en ce domaine, cela eût pu donner quelques
résultats! Mais, comme je l'ai dit, quand on entre même dans les échelons les plus bas de cette nouvelle
"Aristocratie" on perd, subitement, le désir d'aller tirer les autres de leur analpabétisme ce qui conduit à un
cercle vicieux. D'une part on a une "caste" repliée sur elle-même et, de l'autre, la horde des barbares
endoréalistes sans éducation! Ceux qui atteignent une certaine maîtrise en ce domaine ont tendance à ne pas
vouloir enseigner grand chose aux autres, satisfaît de leur vie endoréaliste. Cela je le comprends parfaitement
puisque je suis, moi-même, la proie de ce phénomène qui semble assez inéluctable!! Mais, il faut bien que
quelqu'un fasse quelque chose pour tirer les "hordes de barbares" vers le haut! C'est une des autres raisons
pour laquelle j'écris mais c'est, honnêtement, le seul effort que je veuille faire! Le reste? C'est à vous et à
vous seul de vous prendre en charge... Désirez-vous rester un barbare endoréaliste ou bien accéder à une
certaine culture endoréaliste qui est, ma foi, fort utile! C'est votre problème. Moi je me contente d'écrire,
comme les scribes. Feront les autres de mes écrits ce qu'ils voudront, même se torcher le... s'ils le souhaitent!
Car ce qui est écrit n'appartient plus à son possesseur. Il n'est de meilleure conviction que lorsque l'on s'est
convaincu soi-même d'une chose. L'enfant se convaint du fait que le feu brûle seulement lorsqu'il y aura mis,
consciemment, les doigts et pas avant! Cette véritéest éternelle et s'applique à toute connaissance. Ceux qui
veulent convaincre les autres de pratiquer des exercices afin de réussir à faire des rêves conscients n'ont, en
fait, pas compris grand chose à l'endoréalité! Le fait même qu'ils éprouvent ce besoin de "convaincre" est
suspect car il démontre qu'ils sont encore trop attachés à l'opinion des autres pour être honnêtes! Ainsi, par
exemple, M. LaBerge qui a perdu son temps à vouloir démontrer l'existence du rêve conscient au labo (et qui
y est parvenu, félicitons-le) me paraît suspect car, ensuite, il n'a plus rien découvert, même pas ce que j'avais
déjà découvert entre la période 1976-1979, mais s'est mis à faire quelque chose qui ressemble plus à du
commerce qu'à autre chose. Cette absence d'évolution scientifique est une démonstration, pour moi, que M.
LaBerge n'est ni sérieux ni détaché, manifestement, des affaires de ce monde exoréel. Et s'il ne s'en est pas
encore détaché c'est bien, précisement, parce qu'il n'a rien fait pour progresser plus en avant, le bougre!
Quand on n'est plus attaché à l'opinion des autres, on ne perd plus son temps à convaincre, à pousser les
autres de faire comme soi: c'est épuisant, ennuyeux, désagréable et parfaitement inutile! On fait plutôt
comme Montaigne: on cherche son propre plaisir, en priorté!! C'est peut-être une sorte d'égoïsme mais c'est
un égoïsme de bon aloi. Tout être privé de la connaissance de son endoréel est un être encore primitif, un
homme des cavernes estropié car son système nerveux lui est totalement inaccessible sauf par l'usage de
molécules psychotropes qui servent, en l'occurence, de "boutons", de potentiomètres sommaires, pour le
régler différemment mais pas volontairement. L'esprit de l'homme encastré dans l'exoréalité, comme un
caillou dans du béton solidifié, incapable du moindre mouvement, donc, rappelle un peu le chat hypnotisépar
la pâtée quon lui met en face des yeux, pâtée qui devient alors tout son monde!!! Dans ces deux cas, leur
attention est complètement focalisée sur l'exoréalité et il est quasi impossible de la détourner vers autre
chose! C'est pourquoi le lettré endoréaliste éprouve un si grand désintéret à communiquer avec ces êtres là
car il a la forte impression de perdre son temps. La découverte de l'endoréalité est une découverte aussi
considérable que la découverte du feu, de l'agriculture, de la pensée scientifique ou bien, encore, que c (la
vitesse de la lumière) est une constante! Car cette découverte est susceptible de complétement réorienter les
sociétés mais, bien entendu, pas du jour au lendemain! Ce n'est certainement pas en une seconde que l'on
peut arriver, s'il est possible, à détourner l'attention d'un chat focalisé sur sa pâtée! Essayez-voir... Les esprits
humains sont rigides, solidifiés dès la fin de l'enfance... et tant qu'après il devient très difficile de les
modifier. Alors à quoi bon, franchement, tenter de les modifier? L'écriture est mieux car, d'une part elle
m'apporte satisfaction, gratification, et puis elle est ensuite libre de vaquer là où le hasard la guidera. Si le
hasard apporte cette écriture sur un terrain fertile, forcément des graines s'en développeront pour donner des
arbres! C'est ainsi que font les cocotiers... Considérez donc ce travail comme une noix de coco! Libre à vous
d'en faire ce qu'il vous plaît! Quant au cocotier, à savoir moi-même, il reste, soigneusement, là où il se trouve
car il s'y trouve fort bien!!!

Des Hallucinoses...

Qu'est-ce que l'hallucinogénécité de quelque chose? Voilà une bonne question car l'histoire de l'Humanité est
farcie, bourrée à craquer, d'hallucinoses ou d'affabulations! Il n'y a pas que les molécules qui peuvent être
"hallucinogènes". Un mot, un discours politique ou religieux, un discours d'amour ou de haine peuvent être,
fortement hallucinogènes, le saviez-vous? Mais d'abord quelle est la définition d'une hallucination? Une
hallucination c'est la perception, en temps exoréel, d'une information disparue de la perception. Dès qu'il n'y
a plus relation biunivoque parfaite entre le percevant et le perçu nous avons à faire à hallucinose. Prenons une
image d'épinal pour illustrer cela! Par exemple, si je vous présente un bouquet de roses et que, l'ayant retiré
de votre vue, vous continuiez, néanmoins à le voir, vous êtes, dès lors, dans l'hallucination (corticale)! De
même si vous êtes amoureux ou furieux en face d'une personne et que vous continuiez à l'être, une fois que
l'on aura ôté cette personne du champ de votre perception, vous êtes, dès lors, dans une autre hallucination
(cortico-limbique, celle-là) . L'hallucination corticale (qui touche les sens) est très, très rare car il faut
considérablement élever le métabolisme d'une zone mémoire afin qu'elle se produise. C'est pourquoi tous les
hallucinogènes élèvent la température. L'hallucination cortico-limbique, elle, au contraire, est très frequente.
Elle est quotidienne même car il suffit d'une très légère activation métabolique pour la faire apparaître dans
votre champ de conscience. L'hallucination cortico-limbique est si répandue chez l'homme qu'il n'en
soupçonne même pas l'existence!

Notre vie quotidienne se déroule, très fréquemment, dans cette sorte d'hallucination qui est très dangereuse
car non-identifiée, inconsciente. Ainsi le bon père de famille qui se fâche devant son fiston qui ne mange pas
sa soupe et qui continue à être furieux, une fois le fiston retourné hors du champ de sa perception, au point de
jeter un pot de fleurs sur la tête d'un passant innocent est un "forcené" car il est cortico-limbiquement
halluciné. Les hallucinations corticales durent très peu de temps, en raison des niveaux élevés de
métabolisme requis pour les faire apparaître, cependant que les hallucinations cortico-limbiques peuvent
durer des heures, des jours, des semaines, des mois, des dizaines d'années en raison de leur très faible seuil
d'activation métabolique. L'hallucination non-identifiée (HNI), contrairement à l'hallucination corticale, est
très aisément transmissible et se propage comme un virus contagieux. Un journal, une cassette, une émission
hertzienne suffisent pour transbahuter ce virus hallucinogène n'importe où! Ce sont ces HNI qui nous font
voter pour tel ou tel candidat, des HNI qui font agir ces mêmes candidats politiques, des HNI qui nous font
massacrer notre prochain que l'on n'a jamais vu, jamais perçu... Les guerres de religion, entre Catholiques et
Protestants, ont étédes immenses hallucinations collectives menant à la boucherie. Notre vie de tous les jours
est pleine à craquer de ces sortes d'hallucinations psychotoxiques et psychopathogènes. Si l'on a interdit les
hallucinogènes corticaux, inoffensifs, on n'a jamais interdit les hallucinogènes cortico-limbiques si
monstrueusement dangereux. Le problème c'est que ceux qui sont atteints par cette hallucinose ne le savent
pas et la véhicule, comme des vecteurs pathogènes! Cette hallucination est comme une sorte de virus
informationnel impodérable, inodore, invisible mais très virulent. L'existence des HNI posent un gros
problème philosophique et social. Elle nous colle à la conscience comme de la poix et nous y sommes si
empêtrés que, jusqu'à récemment, personne ne s'en était aperçu. Nous nageons dans les hallucinations
cortico-limbiques, depuis notre enfance jusqu'au trépas!

Il existe, maintenant, de nouveaux médicaments qui permettent de réduire, plus ou moins, ce type
d'hallucinations. On les nomme les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine (ISRS), et on les
utilise, actuellement, pour calmer la douleur morale des déprimés qui sont, dans une certaine mesure, de
grands hallucinés cortico-limbiques. Je dois dire, là, que bien des politiciens et d'autres auraient un besoin
impérieux de ces anti-hallucinatoires cortico-limbiques avant d'avir des "responsabilités" publiques car,
lorsqu'ils se mettent à halluciner, ils sont, évidemment, des irrésponsables et un irrésponsable ne peut, par
définition, avor des responsabilités publiques.... Avis à M. Mitterrand, notre Roi Républicain autocrate, et à
ses courtisans essayant de lui manger le fromage du bec ou bien de picorer les miettes des débris qu'il leur
laisse. Nous avons pu voir, récemment, des millions d'êtres humains sombrer dans l'hallucinose de ce type
avec la Guerre du Pétrole (Tiens, cela évoquerait bien un album des aventures de "Buck Danny" et de ses
amis!). C'est, c'était le cas de le dire, "hallucinant"! Cette forme d'hallucinose est donc notablement plus
dangereuse que l'hallucination corticale, qui fait voir des éléphants roses, car elle n'est pas reconnue comme
telle et n'est pas encore reconnue comme une pathologie puisque nous en sommes, tous, congénitalement
atteints. L'hallucination non-identifiée est donc une maladie héréditaire qui explique, fort bien, certains
comportements déments de l'humanité. Par exemple, l'association de ce type d'hallucinose avec le syndrôme
testiculaire, rencontré chez le mâle de notre espèce, produit une combinaison aussi détonante que le fulminate
de mercure. Ce problème des deux sortes d'hallucinations qui frappent l'homme pose problème, justement!
Lorsque vous lisez, disons, un journal et que vous continuiez à ressentir certaines émotions engendrées par
cette lecture, une fois le journal jeté à la corbeille, vous êtes alors en plein état hallucinatoire. Se pose-t-on la
question suivante: pourquoi la société occidentale interdit-elle l'hallucination corticale, riche et
informationnellement complexe (les éléphants roses), mais glorifie les hallucinations cortico-limbiques
comme le sont toutes les émotions post-stimulus? Voilà quelque chose de bien curieux et de tout éfait
irrationnel! Lorsque quelqu'un prétend qu'il voit des éléphants roses, cela ne prête pas à conséquence pour la
société: on n'a jamais déclenché une guerre pour une histoire d'éléphants roses ou verts petit-pois! Voir des
éléphants roses ne peut pas se transmettre facilement et donc contaminer la perception des autres...

Mais quand un politicien arrive à mettre en hallucination collective des millions de ses auditeurs, rien que
par le son, voilà qui devient redoutable...

Les Politiques, ces Grands Hallucinogènes!

Si l'hallucinogène cortical est encore une "drogue" illicite, on devrait aussi banir de la réalité tous les
politiciens qui sont aussi, en eux-mêmes, des drogues toxiques et des doses infinitésimales qui se résument à
une très faible dépense en énergie. Adolf Hitler était, par exemple, un Grand Hallucinogène dont les
hallucinoses collectives induites sont responsables de la deuxième guerre mondiale. Que faisait-il sinon
passer beaucoup de temps à intoxiquer les autres et à leur retransmettre ses propres hallucinations? Idem pour
le Président Bush, lui-même halluciné qui, piqué au vif par un autre halluciné déclenchea cette fameuse et
dérisoire Guerre du Pétrole dont les "effets secondaires" gisent, maintenant, dans le sable ou dans des
tombeaux... Les politiciens en proie aux hallucinations sont éminemment dangereux, psychotoxiques et
psychopathogènes, comme des Amanites phalloïdes informationnelles. Car cette intoxication "phaloïdienne"
là a des conséquences beaucoup plus graves que les intoxications phaloïdiennes champignonières. Doit-on,
dès lors, interdire le politicien qui drogue son monde, comme une dangereuse amanite phaloïde
informationnelle, ou encore le Religieux qui provoque l'hallucinose chez ses fidèles ou, encore, toute la
cohorte de l'humanité hallucinée? Question pertinente qui nous amène sur un chemin vraiment "hallucinant",
philosophiquement, sans jeux de mots! Mais je ne développerai pas plus loin ce thème amusant qui n'a, en
fait, rien de comique mais qui est plutôt tragique. Mais avant de terminer remarquons encore ceci: ce qui est
étonnant c'est que les mots hallucinogènes ne pèsent rien. Avec un hallucinogène cortical, comme la
psilocine, il faut au moins quelques mg pour induire une hallucinose chez un sujet.

Réfléchissez au fait qu'Adolf Hitler, ce grand hallucinogène, n'avait qu'à émettre quelques paroles pour faire
halluciner des millions d'êtres... A ce compte là nous aurions besoin de kgs de psilocine pour faire halluciner
tout ce monde là! Vous voyez donc comme les mots sont des hallucinogènes puissants, du fulminate? Sans
poids, sans prix de reviens. Un simple "je t'aime" ou "je te déteste" peut suffir à induire des hallucinations
graves. Cependant, la société n'a pas rendu illégal le discours, ce formidable hallucinogène d'une puissance
terrifiante, mais a illégalisé les inoffensifs hallucinogènes corticaux! Bizarre, bizarre, comme dirait louis
Jouvet! L'alternance quotidienne endoréalité/exoréalité ainsi que toutes ces hallucinoses collectives révèlent
au psychopharmacophilosophe la profonde absurdité de la condition de l'homme ordinaire qui peut se
construire, avec aisance, des mondes imaginaires psychotoxiques et psychopathogènes mais qui ne sait pas se
construire de tels mondes heureux et paisibles... Pierre le Grand et son Knout! Pierre le Grand torturant son
propre fils, le tsarévitche Alexis, jusqu'à la mort... voilà ce que sont les histoires des hommes hallucinés. Des
mauvais rêves. L'homme se construit des mondes imaginaires qu'il croit réel et s'y agite, ensuite, comme un
forçat forcené dans son sombre cachot. Grotesque, sidérant, sidéral.

Les Mythes et Légendes: Les Défoncés de l'Exoréel.

Du conflit entre l'alternance endoréalité/exoréalité naissent les mythes et les légendes, mythes qui autorisent,
ainsi, les hommes usuels à supporter la non-extraordinaireté de l'exoréel sans douleur. Les légendes et les
mythes sont donc des formes d'anesthésie que l'on "s'injecte"et dont la "seringue" est le langage ("épringue"
des personnages de Spirou! et Psi...). Je ne vois guère de différences fondamentales entre le défoncéaux
opiacés et le défoncéaux mythes. Tous deux pratiquent la défonce, comme ces millions de Japonais qui vont,
le soir, se défoncer collectivement à l'alcool, après le travail! Défonce nocturne collective... ! Les mythes et
les légendes sont les seuls "médicaments" psychotropes qui empêchent l'homme d'aller tout droit au suicide,
dans sa condition éminemment sisyphienne. Ils constituent le triomphe de Sisyphe sur la non-
extraordinaireté. Voyez ce pauvre hère de Mitterrand se forgeant, façonnant, ciselant tous ces mythes qui lui
permettent de donner un sens à sa vie d'infusoire cironal? Et que dire des Papes, des Religieux et de tous les
autres qui cherchent la consolation de leurs souffrances et désillusions dans un Imaginaire collectif?
L'Imaginaire individuel de l'endoréel est bien supérieur à ces imaginaires collectifs qui sont de puissantes
causes de ravages et de destructions. L'endoréel individuel, lui, ne ravage rien. Il est tranquille, paisible,
comme la bougie qui brille dans la chaumière. La maîtrise de l'endoréel c'est le vrai triomphe de Sisyphe
condamné par les Dieux car, là-dedans, ni Zeus, Héra ou Pluton ne peuvent pénétrer car le chemin en est,
solidement, barré!
Sisyphe triomphant!

Sisyphe, condamné par les Dieux, s'est endormi et, ainsi, il a triomphé des Dieux. Camus aurait apprécié
comme un réel soulagement cet heureux dénouement du conflit. Sisyphe et le Petit Prince, Saint-Exupéry et
moi... L'endoréalité permet de sortir de la sisyphiennité de la condition humaine et de découvrir des choses
prodigieuses car non seulement c'est un espace de liberté mais encore il est possible de vivre une quasi
infinités de vies et donc d'états de conscience différents. Lorsque l'on a un peu vécu ces vies différentes un
espace d'exploration prodigieux s'ouvre en face de nous. C'est d'ailleurs cette qualité de l'endoréalité qui a fait
croire à certaines, cultures et qui continue à faire croire aux ignorants, à l'existence de vies "multiples", de
cycles de morts et de renaissances! Même les moines tibétains se sont trompés là en raison de leur absence
d'éducation et de tradition scientifiques. La conscience de l'éveil, qui paraît un tout unitaire, se fragmente, se
"dérepixélise" (comme je dis), lors du sommeil et se recompose en une infinité de variantes, chaque variante
vous faisant vivre des instants magnifiques car, après l'exploration consciente de l'endoréel on arrive,
curieusement, à un nouveau pallier (que je m'explique encore mal) qui est la conscience dérepixélisée
consciente! Pour comprendre cela je vous invite, d'abord, à vous référer à mes publications de 1980/1981
dans la revue d'Henri Laborit, Agressologie. Dans un certain sens cet état de conscience aux facettes
"infinies" est, encore, plus intéressant que le rêve conscient ordinaire car, dans le rêve conscient notre
conscience reste semblable à celle de l'éveil tandis que dans la conscience dérepixélisée consciente notre
conscience est dans le même état que la conscience onirique normale mais sans le phénomène d'amnésie!!!
C'est ce point particulier que je m'explique encore mal! Car, théoriquement, une conscience fragmentée ne
peut avoir pleine conscience d'elle-même.

De quelles variables dépend la conscience?

La conscience est, en premier lieu, le résultat d'une activation métabolique qui "chauffe" des tranches de
MHV particuliers. Lorsque le "chauffage" atteint un certain seuil, un objet informationnel simple (un seul
objet) ou complexe (plusieurs objets en interaction réciproque) surgissent dans "la" conscience. Si, par
exemple, je pense à cet instant à Ouane (de la famille de Loille, déjà citée) , en regardant un autre visage
d'une Japonaise située à Myôgadani, par exemple, dans l'exoréel, c'est parce que le visage de la Japonaise en
question est très proche, motifiellement parlant, du visage de Ouâne. Regardant cette Japonaise elle me
devient d'abord consciente par un "réchauffement" d'une tranche de MHV lui correspondant. Ensuite cette
tranche "déborde", métaboliquement, dans la tranche de MHV représentant le visage de Ouâne activant,
donc, cette tranche. Cela a pour conséquence l'apparition du visage de Ouâne dans ma conscience, qui se
superpose (de façon atténuée, bien sûr!) à ma perception de la Japonaise motifiellement homologue. En
second lieu, la conscience de quelque chose de mémorisé ou autre est intimement liée au temps. Les effets
psychotropes illusiogènes des cannabinoïdes psychotropes démontrent clairement ce fait: quand on parle de
conscience il faut associer un intervalle de temps à un métabolisme donné car ces deux facteurs sont
inséparables, un peu comme dans la relation d'incertitude d'Heisenberg où certaines variables sont,
réciproquement, liées pour aboutir à des limitations de ce qui est possible ou non. Comme la conscience
dépend d'un chauffage de MHV pour être conscient on doit, d'abord, chauffer des MHV. Logique! En raison
de la structure imbriquée de ces MHV il existe une "plage de chauffage" qui autorise la conscience. En
dehors de ces plages soit il n'y a plus conscience (par exemple dans un état très sérotoninergique de la
pensée) soit il y a une hyperconscience telle que le résultat en est l'amnésie! Les objets informationnels
conscient sont, aussitôt, "oubliés" dès leur évocation! cela est dû au fait que plus on active des MHV et plus
ceux-ci ont tendance à déborder, métaboliquement, dans les tranches que ces MHV contiennent. Ce
débordement métabolique (que j'appelle la rayonnance motifielle) engendre le déplacement de la conscience
dans plusieurs sections simultanées de MHV. On devient donc conscient de plusieurs choses à la fois mais
cela se fait au détriment du facteur temps. Plus un MHV est actif et plus bref est l'intervalle de temps
conscient. Moins un MHV est actif est plus long est l'intervalle de temps conscient. On ne peut donc etre
conscient que dans des limites temporelles et métaboliques très précises. Plus notre conscience rayonne
dans les MHV et plus l'intervalle de temps conscient diminue pour, finalement, arriver à un intervalle si petit
qu'il n'y a plus de conscience "utile" c'est à dire suffisamment stable dans le souvenir pour que l'on puisse
l'utiliser dans le raisonnement. Ce phénomène de la relation entre la conscience, le métabolisme et le temps
nous éclaire sur un sujet en dehors de cette étude (une retombée, si je puis dire!) qui est la "conscience" "des
animaux". Le facteur temps paraît être un critère fondamentale distinguant la conscience humaine et les
consciences animales. Un chimpanzé, un gorille sont, de toute évidence, "conscients" mais sur quel intervalle
de temps? Un chien aussi est conscient mais sur un intervalle de temps si petit qu'il n'autorise pas une
réflexion introspective. L'esprit des animaux n'arrive pas à créer un Imaginaire, semble-t-il (la question est
discutable pour les singes supérieurs et les cétacés), car leur attention (intervalle de focalisation de la
conscience) est très faible. Cette focalisation semble avoir été améliorée chez l'homme par le langage verbal
qui autorise une "boucle fermée", si je puis dire, une focalisation indéfinie sur un même motif exoréel ou
endoréel à travers les mots qui ramènent, toujours, le sujet percevant sur ces motifs assurant donc une
stabilité et une continuité de pensée. La conscience des animaux est, de tout évidence, de plus en plus
discontinue à mesure que l'on régresse dans la complexité structurelle nerveuse. "Les" animaux paraissent
donc avoir de brefs éclairs de conscience, éclairs disjoints. Cela fait un peu penser à la conscience de
l'homme haschiché bien que la cause des discontinuités observées dans les deux cas soit totalement
différente. Il est bien évident que lorsque la conscience est discontinue on ne peut rien faire "d'intelligent"
dans l'exoréel et l'on apparaît, alors, tout à fait idiot!!! Un phénomène de conscience complexe, "supérieur",
paraît exister avec la conscience psilocinée, c'est à dire sous l'influence de la psilocine. La conscience peut
alors se délocaliser! C'est à dire que l'on peut alors focaliser son attention sur plusieurs choses
simultanément (sur un long intervalle de temps) ce qui est un phénomène très intéressant et préfigurant le
mode de pensée d'êtres plus évolués que l'homme.

Quand la Rispéridone, du Père Janssen, est plus forte que tous les Djinns!

La rispéridone, comme la clozapine aussi, est une molécule qui a le pouvoir de rayer de la carte l'apparition
de n'importe quel ange, diable ou autres djinns à 100 lieues à la ronde! La rispéridone est donc une puissante
molécule que même Dieu est incapable de contrecarrer puisque ses légions d'anges disparaissent à sa vue! La
rispéridone est une molécule à activité mixte 5-HT2/D2 et elle réduit le métabolisme de zones mémorielles
surchauffées. La conséquence en est la disparition des choses extraordinaires rapportées par les grands
hallucinés qui ont crée des religions telles que le Christianisme, le Judaïsme ou le Mahométantisme. La
rispéridone est une puissante substance qui effarre le Diable lui-même et met Dieu en veilleuse, reporté aux
calendes grecques. Pauvres êvèques, pauvre Pape, pauvres croyants! S'ils savaient que quelques mg de
rispéridone mettent en fuite tous les diables endoréalistes habitant dans un système nerveux, ils se
reconvertiraient en moines du Tibet!

Quant à moi, je suis bien, ici, à Bângkène, quartier nord de Bângkoc, avec ma petite Patanîe
Pongpatchamananouète-Rifat! Notre vie exoréelle est joyeuse, gaie, indolente, insouciante près des ménâmes
et des canaux remplis de jacinthes d'eau (pour le mieux) ou de cochonneries noirâtres et puantes (pour le
pire!) où se baignent, immunisés, des petits Tailleterrois ou Tailleterroises semi-civilisés! Ouh là là.. l'autre
jour, Patanîe et moi dans la douche... ses seins énormes, ses jolis yeux, son sourire à la
Christine/Nâmecângue... ouh là mes enfants!
L'eau coulait sur ses grands seins bruns, comme des milliers de petites cascades et... hé, hé!
De la nourriture exo et endoréelle par la suite!
Mais comme Patanîe est quikiète (paresseuse)! Et sa soeur, Pisamaille, encore pire!!!
Je dois dire que la chaleur humide me facilite la transition vers l'endoréalité car elle m'endort aisément. Là je
revois Patanîe, notamment, de grandes forêts de Guadouas (bambou de Colombie introduit à Bângkoc par Psi
et moi, un 14 juillet) ayant pris pied dans ma Tailleterre onirique... Hmmm! Je pense que Rabelais et moi
nous serions fort bien à Bângkène ou bien à Pitsanoulôque où il y a tant de charmants visages chino-
tailleterrois! Dans les montagnes du nord-ouest existent des Chinoises blanches aux fesses de moire...
Ah, mon ami Rabelais, hé, hé!
Où nous habitons il y a un policier tailleterrois qui, chaque fois qu'il nous entend jouer du serrecropierre à
travers la porte, ouvre sa porte à lui de 30 à 40 cm et se met à copuler avec sa femme! Assez dégoûtant pour
Patanîe qui, chaque fois, peste contre le bougre dont on voit les petites fesses blanches qui montent et qui
descendent entre les jambes, écartée et en l'air, de son amie! Peut-être veut-il montrer la supériotété du
Tailleterrois sur l'homme blanc? Toujours est-il que cela irrite fort Patanîe.

Bon je m'écarte de mon sujet!


La rispéridone? Bien!
Patanîe, l'autre jour, est partie me chercher des hête-qui-couâille, en pays isâne et me les a rapporté avec
grande tendresse. Ne sachant qu'en faire je les ai envoyés en France, afin qu'ils poussent là-bas. Plusieurs de
mes plantes tropicales poussent à Menton et à la Bordighera, dont un énorme bambou-vert de Tahiti-
Birmanie rapporté de Tahiti à Genève en 1976 ! J'ai là-bas aussi des plantes du Siam comme le joli liseron
mauve que l'on nomme ipomea cairica et qui, je l'espère, se répandra partout comme l'ipomea acuminata du
coin!

Bon. Je disais donc?


Le passage du monde extraordinaire du sommeil onirique au monde carcéral de cachot ouvert de l'éveil peut
être une tragédie de tous les jours pour l'esprit lettré qui a découvert la non-extraordinaireté de l'exoréel et qui
ne possède pas encore suffisamment de maîtrise pour accéder, à chaque fois qu'il le désire, à son endoréel, à
la façon des moines méditants. Je pense là à mon ami Eric de Cancon mais pour d'autres raisons! Pourquoi
tragédie? Parce qu'il découvre, subitement, sa profonde alienation à l'exoréel et son manque de degrés
d'autonomie (liberté). il se croyait libre, auparavant, mais le voilà couvert de chaînes dès qu'il se réveille!
Tant que ces chaînes lui étaient invisibles et donc imperceptibles, tout pouvait aller mais quand un homme au
cachot découvre qu'il est enchaîné au cachot, et sans doute pour toujours, alors tout change. La vie exoréelle
des hommes est d'une antique absurdité: les choses ne cessent de se répéter, en une spirale faisant croire à
une évolution, identiques, prévisibles, monotones, simples en un mot: sisyphiennes. Et je me pose des
questions sur cet exoréel notamment sur le principe très intéressant scientifiquement de la non-séparabilité.
Depuis Einstein on sait que c, la vitesse de la lumière, est une constante dans notre exoréel à 4 dimensions.
Par contre, la mécanique quantique, avec le principe de la non-séparabilité, montre que des objets physiques,
comme les particules élémentaires, sont "non-séparables" c'est à dire reliés entre eux quelle que soit la
distance et ce de façon supra-luminique, instantanée! Il existe une façon élégante (comme l'on dit) de
résoudre ce paradoxe de façon satisfaisante pour l'esprit en se posant cette question: "Combien de
coordonnées sont-elles nécessaires, dans l'exoréel, pour spécifier la "position" d'un objet?" Si l'on ajoute que
dans le Réel Objectif nous avons, en fait, besoin d'une 5ème coordonnée pour "localiser" un objet
microscopique, comme une particule élémentaire, nous avons alors un modèle possible de ce phénomène
paradoxale de la non-séparabilité. Pour cela il suffit que cette 5ème coordonnée soit une constante pour
toutes les particules de notre univers. Dans ce cas, les particules peuvent à la fois êtres délocalisées en 4
dimensions mais localisées au même point dans un univers à 5 dimensions. C'est amusant! L'étude de
l'endoréaliténous ramène, peu à peu, à nous réinterroger sur l'intangibilité et la rigidité apparentes de
l'exoréel.

De la Non-Séparabilité aux Hyper-Cordes et au modèle de Réel d'Andréï Linde!

Quant à moi il ne me paraît plus du tout si évident que l'exoréel soit bien ce que l'on détecte car, le
raisonnement théorique nous montre que rien n'a de raison logique d'être fixé pour toujours, comme par
exemple:

1. Les Constantes
2. Le nombre des interactions en existence
3. Les masses des particules
4. Les nombres d'Univers

Par exemple, ce qui fait qu'une particule nous soit perceptible (détectable) c'est qu'elle contient en elle
certaines potentialités d'interaction. Mais rien ne limite l'existence d'une infinités d'autres interactions et donc
de particules qui nous seraient parfaitement indétectables car situées dans des univers non-connexes entre
eux. Une particule "existe" dans notre recoin de réel pour autant qu'elle puisse "voir" une autre particule
grâce à une force commune. Si deux particules ne possèdent aucune forces en commun elles sont,
mutuellement, invisibles donc non-connexes. Enlevez à un neutrino l'interaction faible et gravitationnelle et il
cessera d'être connecté à notre réel mais cessera-t-il, pour autant, d'exister dans un Ailleurs plus complexe
que notre recoin de réel? Je pense, intuitivement, qu'il existe des Ailleurs qui sont non-connexes. Je pense
aussi, intuitivement, que tout l'exoréel doit être modifiable et manipulable, que l'on peut déconstruire des
réels pour en construire d'autres! En effet, je ne pense plus que ce que nous voyions soit une nécessité
intangible car rien, absolument rien (pour l'instant) ne nous autorise à équationner ce que nous percevons et
détectons avec nos appareillages, etc, avec la Réalité. De plus, l'esprit ne peut pas s'accomoder d'une
exoréalité fixe et fixée arbitrairement. Non. Je pense que le réel peut se déstructurer et se restructurer à
l'infini. Mais cela c'est de l'intuition, pas encore de la science!

Pensez, seulement, au Réel fractal du physicien renommé Andréï Linde qui suppose une quasi infinités
d'univers séparés possédant leurs propres lois... Son idée me paraît, intuitivement, toujours, très satisfaisante
pour l'esprit versé dans l'endoréalité qui ne peut accepter que le réel soit vraiment solidifié en un béton
éternel!

D'ailleurs la théorie des Hyper-Cordes, théorie passionnante, ouvre une quantité de possibles et bien malin
sera celui qui démontrera que ces possibles ne sont qu'imaginaires! La théorie des hyper-cordes est très
attirante car elle réduit toutes les particules à des objets élémentaires "vibrant" dans plusieurs dimensions, ces
objets ne se distinguant les uns des autres que par leur mode de "vibration". On voit partout des Ailleurs se
profiler en physique! Ira t'on un jour Ailleurs? En tout cas certainements pas dans des exoréels non-connexes,
s'ils existent, car ceux-ci nous sont, à jamais interdits! Mais peut-il exister d'autres Ailleurs, visitables eux?

Je pose la question!

Faisons un roman d'anticipation en imaginant qu'une 5ème coordonnée existe et que l'on en fasse varier sa
valeur... pour aller dans des Ailleurs! Cela serait amusant à écrire. Si Giordano Bruno et Cyrano de Bergerac
soutenaient que les étoiles étaient d'autres soleils et cela à l'infini moi, je soutiens, avec mon intuition (!) , que
cet exoréel n'est qu'une portion d'une infinité d'Ailleurs! Bien, revenons à nos moutons.

Le Transformisme Complexifiant

Ceux qui ont parlé jusqu'ici, et qui continuent de parler de théorie de "l'évolution", n'ont dit que des sottises,
comme l'a fait remarqué, implicitement, Jacques Monod! Pour qu'il y ait "évolution" il faut, nécessairement,
un projet, une intention. Parler "d'évolution" c'est faire du Déisme sans le mentionner! En fait nous devons
jeter ce mot aux ordûres pour le remplacer par le terme plus correct et adéquat de "transformisme
complexifiant", terme qui décrit ce que l'on observe dans l'exoréel sans pour autant impliquer de finalité.
Demandez donc à un mammouth, pour voir, si le mot "évolution" avait un sens pour sa lignée... ou bien
encore à toute la ribambelle d'animaux "évoluant" ayant disparu de l'exoréalité!

"Les "évolutionnistes" sont toujours à inventer des finalités de bon aloi ou tirées par les cheveux pour
"expliquer" ceci ou cela, la meilleure étant que tel organisme n'était pas adapté à son environnement et
d'autres "patali et patala", comme dirait mon père.

Cela me fait penser exactement à Maître Pangloss disant que "le nez a été, nécessairement, crée pour porter
des lunettes et voilà que nous portons des lunettes... "! Concernant Maître Pangloss, Voltaire semble avoir
sciemment fait semblant de ne pas vraiment entendre Leibniz car si les choses sont ce qu'elles sont c'est bien,
manifestement, parce qu'elles ne pouvaient pas (encore) être autrement!

Mais laissons Voltaire et Leibniz, ensemble, sous la terre où ils sont. Nous y serons bientôt, nous aussi,
rejoignant l'immense cohorte de tous les Morts dont les Vivants ne sont qu'un faible éclat. Donc, dans
l'exoréel particulier à notre planète nous observons un transformisme complexifiant à l'oeuvre. Les molécules
s'associent et se transforment en aggrégats de plus complexes. Pourquoi? Nous n'en avons aucune idée! Les
molécules seraient-elles "pensantes"? je vous laisse consulter un autre texte à ce sujet!

Qu'est-ce que le sens?

Ceci est une question fondamentale. Quand on dit, par exemple, que la vie humaine n'a pas de "sens" on
sous-entend qu'elle n'a pas de finalité. Mais, dans certains états de pensée, on peut avoir un sentiment intime
qu'un objet perçu de l'exoréel ou de l'endoréel "possède un sens". Que cela veut-il dire?

Par exemple, un jour que nous étions ensemble, Psi (Juliette Bourdat) et moi, dans des fourrés près du lac de
Carcès (village de ma grand-mère), sous l'influence du Gamma-OH, Psi observa une... crotte à moi où j'avais
mis, pour m'amuser, une petite brindille! Cette petite crotte brillait au soleil et prit, subitement, pour Psi, un
sens profond! Car c'était la "cro-crotte" de Claude, comme dirait Laborit, c'est à dire de son amant! Y avait-il
là une finalité sous-jacente dans l'esprit de Psi? Je n'en sais rien. Il m'est aussi arrivé de regarder un poteau et
de lui trouver du "sens", aussi avec du Gamma-OH! Mais, dans ce cas de circonstance, ce poteau "amical"
n'avait aucune finalité! Il se contentait seulement d'être juste là, au bon moment!

J'ai remarqué que le pantagruelion (canabis, donc) avait, parfois, des propriétés aussi significatogènes!
Regardant un pin noir d'Autriche, près de chez moi, à Genève, je réalise que, dans la structure de ses
branches et de ses aiguilles vert-noir, il y a du "sens": la réponse à une question que je me pose depuis des
mois! Dans une autre occasion, réfléchissant à la mémoire et aux cellules pyramidales j'arrive en face d'un
grand cèdre qui, soudain, prend un "sens". Son tronc m'évoque l'axone d'une cellule pyramidale, ses branches
les dendrites, et ses aiguilles les épines dendritiques que je soupçonne, très fortement, être le siège
élémentaire du phénomène de mémorisation! Regardant ce cèdre j'imagine des aiguilles/épines dendritiques
recevant des contacts dopaminergiques et sérotoninergiques déterminant un "état" mémoriel particulier, etc,
etc.

Qu'est-ce que donc que ce phénomène de la significativité des choses? On retrouve aussi le "sens" sous l'effet
agréable et chaleureux de la psilocine. Qu'est-ce donc que le "sens"? Bien sûr c'est d'abord une biochimie
cérébrale! Mais elle reste à élucider...

Images statiques et Images animées

Une chose curieuse que j'ai remarqué lorsque l'on observe ses pensées, le soir, par exemple, c'est que
l'évocation de visages d'amis que je connaîs se fait presque toujours (?) sous forme d'images statiques qui ne
se modifient pas dans le temps. Ainsi si j'évoque Patanîe je la vois, en face, de moi comme sur un cliché, une
photo, de façon statique, et bidimensionnelle. Par contre, si je me concentre sur un visage inconnu, celui-ci
est métastable et change constamment de structure à travers un déplacement dans son domaine d'homologie
motifielle. En plus il est tridimensionnel. Cela signifie que ces deux évocations, ces deux rappels, différent
métaboliquement parlant.

Le souvenir d'un visage connu utilise moins d'énergie métabolique et c'est pourquoi il est statique cependant
que le souvenir d'un visage inconnu nécessite une plus grande mobilisation énergétique qui rend ce visage
instable. Non seulement ce souvenir est métastable mais, dans ce style d'évocation, le "souvenir" est animé
car non seulement le visage évoqué se modifie constamment mais l'ensemble de l'être informationnel perçu
est animé et se déplace tridimensionnellement parlant.

Qui dit animation dit plus grande dépense énergétique. Par contre il n'est pas possible "d'entrer en contact"
biunivoque avec ces personnages, comme dans le rêve, car un contact biunivoque nécessite une dépense
d'énergie métabolique encore plus grande. Avec la buprénorpine, un opiacé, il est possible d'établir, par
contre, un contact biunivoque avec ces êtres informationnels ce qui est assez amusant et démontre que la
buprénorphine élève le métabolisme cérébral de zones mémorelles du système nerveux.

Nous-même et les êtres oniriques partageons un même domaine MHV!

Les êtres oniriques et nous-mêmes sommes colocalisés dans un même domaine d'homologie motifielle
(hypercomplexe) et c'est pourquoi il y a des interactions volitives entre ceux-ci et nous-mêmes, lors du rêve,
ou bien dans les cas de folies délirantes où des êtres oniriques se mettent à "poursuivre" le fou au même titre
que des êtres exoréels!!! Je suis, dans un rêve, assis dans une voiture, en train de manger un fruit
d'annonnacée dont le goût me rappelle les aiguilles d'épicéa. Je donne un de ces fruits à une jouvencelle
onirique, à ma droite, qui le goûte et me dit: "Ce truc a un goût d'épicéa"! Evidemment il y a eu contact
inconscient entre nous parce que nous partageons un même domaine MHV où l'information circule entre les
êtres informationnels colocalisés en "parallèle", si je puis dire, dans le système nerveux. Notre volition est
souvent plus forte que la volition des êtres oniriques. Sans doute parce que notre MHV personnel est
métaboliquement plus actif que les MHV des autres personnes onirques. Cette situation semble inversée dans
le cas du fou poursuivi par des personnages oniriques!

A suivre.

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