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Coordination Nationale des Organisations Paysannes

(CNOP)

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Garantiguibougou « 300 logements »


Porte n° 268 BP : E 2169 Bamako - MALI
Email : cnopmali@yahoo.fr

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Atelier Thématique
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La Prévention et la Gestion des Risques


Agricoles au Mali

Dr Abdoulaye SALL

Socio-Economiste
BP 1966 Bamako- MALI
Email : abdosall@yahoo.fr

Août 2005
1. Introduction

Dans le cadre du processus de préparation de la Loi d’Orientation Agricole (LOA) du


Mali, la Coordination Nationale des Organisations Paysannes (CNOP) a retenu, au
nombre des ateliers de concertations, la thématique de « la prévention et la gestion des
risques agricoles ». Thème d’une brûlante actualité, d’autant plus que la campagne
agricole 2004-2005 s’est déroulée dans un contexte de calamités naturelles dues aux effets
d’une sécheresse sans précédent et des invasions acridiennes.

Le « risque agricole » pris dans sa conception onusienne, à travers notamment le


Programme Alimentaire Mondial (PAM), se définit comme « un phénomène naturel,
social ou technologique potentiellement nuisible, comme un orage, une sécheresse, une
inondation ou des troubles civils qui, en fonction de la vulnérabilité des personnes (ici les
paysans et leurs organisations) et de leurs actifs à ce phénomène particulier, peut avoir des
conséquences catastrophiques ». Tel que défini, le « risque agricole » s’incruste ainsi à
équidistance de la « catastrophe qu’elle soit naturelle, sociale ou technologique » et de la
« vulnérabilité des paysans et des organisations paysannes aux catastrophes ».

Les catastrophes peuvent directement affecter les paysans, les organisations paysannes
et leurs exploitations en les privant de :

• leur vie ;
• leurs moyens de subsistance ;
• leurs réserves ; et
• leurs actifs ;

ou les affecter indirectement en portant préjudice :

• à l’environnement économique et aux marchés ;


• à l’environnement social ;
• aux services ; et
• à la base des ressources naturelles.

Il est fréquent, dans un pays sahélien comme le Mali, que les catastrophes naturelles
(sécheresse, inondations) effacent d’un coup des années d’efforts de développement et
anéantissent les moyens de subsistance de nombreux ménages paysans comme ce fut le
cas au cours :

• de la campagne agricole 1999 – 2000 marquée par une pluviométrie excessive et


nettement supérieure à la Moyenne InterAnnuelle (MIA) de 156 % à près de 400 %
selon les zones ; et
• de la campagne agricole 2004 – 2005 caractérisée par des dégâts énormes : selon le
Commissariat à la Sécurité Alimentaire, 40% des récoltes estimées à 3 millions de
tonnes de céréales sont décimées, 101 Communes sur 703 Communes sont
sinistrées ainsi que 2200 villages touchés, le déficit céréalier global estimé à
347 000 tonnes.

C’est pourquoi, le problème de la prise en charge de la « prévention et la gestion des


risques agricoles » dans la Loi d’Orientation Agricole constitue une préoccupation
majeure pour les paysans et leurs organisations professionnelles qui réclament, entre
autres, :

• la création de fonds spéciaux pour garantir, bonifier ou soutenir les victimes de


calamité et qui seraient alimentés à partir des différents taxes et fonds ; et
• l’adaptation des conditions d’accès aux crédits aux réalités du Monde Rural,
notamment à travers la mise en place d’instruments de garantie appropriée.

2. Objectif recherché et résultats attendus de l’Atelier thématique

Si l’objectif recherché par le présent atelier, est de déboucher sur des propositions
concrètes pouvant figurer dans la Loi d’Orientation Agricole ou dans d’autres lois et
dispositions, les résultats attendus, eux, doivent permettre de définir les outils de
prévention et de gestion des risques agricoles susceptibles de mettre en place les
conditions essentielles pour le développement de l’agriculture et des milieux ruraux.

3. Méthodologie

La méthodologie retenue découle des axes de la méthodologie globale consignée dans les
Termes de Référence des Ateliers thématiques, à savoir, « à partir des études et réflexions
préalables, ainsi que sur les résultats issus des concertations locales ayant déjà eu lieu » :

- élargir la portée et renforcer les contributions paysannes par la confrontation avec


d’autres points de vue (chercheurs, opérateurs économiques, politiques,
journalistes…) ;

- réserver une place significative à l’expression des délégués paysans ;

- rendre disponibles des informations de référence sur « la prévention et la gestion


des risques agricoles » dans un vocabulaire et un esprit synthétique permettant une
retransmission plus large à l’intention des organisations paysannes et des acteurs
qui ne sont pas spécialistes du secteur ; et

- recueillir les contributions paysannes sur le thème et les retransmettre fidèlement


pour analyse et intégration dans le Mémorandum paysan.

4. Principaux axes du contenu de la thématique « la prévention et la gestion des


risques agricoles »

4.1 Contexte et justification


• le contexte socio-économique du pays ;

4.2 La politique de « prévention et de gestion des risques agricoles »

• la définition ou les caractéristiques de « la prévention et la gestion des


risques agricoles au Mali » ;

• l’état des lieux au Mali ;


• le rôle et les responsabilités des paysans et de leurs organisations ;

4.3 Vers une vision renouvelée de la politique de « prévention et de gestion des


risques agricoles »

• sur les fondements de la politique actuelle ;


• sur les articulations entre « prévention et gestion des risques agricoles » et
organisations paysannes ;
• sur le rôle et les responsabilités des différents acteurs Etat/Secteur Privé et
de l’Economie Sociale/Société Civile, notamment les Organisations
Paysannes, Partenaires Techniques et Financiers).

5. Animation de l’Atelier

Compte tenu de la spécificité et de la complexité de la thématique, l’animation de l’Atelier se


déroulera comme suit :

5.1 Mise en place d’un Bureau pour la Plénière composée :

 d'un (e) Président (e) ;


 d'un (e) Vice Président (e) ;
 d'un (e) Modérateur (rice) ; et
 d'un (e) Rapporteur Général.

5.2 Présentation des principaux axes du contenu de la thématique par le Consultant qui
doivent déboucher sur une meilleure compréhension :

 de ce qu’il faut attendre par :

 « risques agricoles » et par « prévention et gestion des risques


agricoles »
 des différents types de risques agricoles….

5.3 Débats en plénière et prise en compte des observations et entente sur les concepts
de « risques agricoles », et amendements formulés de « prévention et gestion des
risques agricoles » et des différents types de risques agricole ;

5.4 Travaux en deux (02) groupes dotés chacun d’un Bureau ;

 le premier traitera des risques agricoles dits « primaires » qui concernent les
diverses activités de l’exploitation agricole et l’exploitation agricole liées « à
son approvisionnement et à tout ce qui rentre dans son système productif » ;

 le second groupe traitera des risques agricoles, dits « tertiaires » qui


concernent les diverses activités de l’exploitant agricole et de l’exploitation
agricole liées « aux débouchés et à tout ce qui sort de l’exploitation (risques de
prix, de qualité…) » ; et

 les deux groupes traiteront chacun des risques agricoles dits « secondaires »,
qui sont transversaux aux risques « primaires » et « tertiaires », et qui sont liés
« aux activités de production proprement dite (aléas climatiques et de
rendement…).

5.5 Restitution des résultats des travaux de groupes en plénière sous forme de
recommandations ;
5.6 Discussions et adoption desdites recommandations en plénière ;
5.7 Rédaction des recommandations de l’Atelier ; et
5.8 Adoption desdites recommandations à la séance de clôture de l’Atelier.

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