USA :

Avec le supplément du Lien-Israël Diaspora

«Israël aurait Quels sont

dû avoir un les Rabbins les
plan B» plus influents ?

Le discours
de Netanyahou
a clarifié les
enjeux

Le groupe Microsoft, Vers une visite

va t-il se séparer de historique
d’Ahmadinejad
GRATUIT - Numéro - 135 - 20 Juin 2010

nombreux cadres
israéliens ? au Liban
 16 Juillet 2010 - 136 / 5 Edito

Shraga Blum

Editorial

Un scandale encore en cours

Incroyable mais vrai,
quatre ans après la haute
trahison du député arabe
israélien Azmi Bishara
(Balad), coupable
d’espionnage au profit du
Hezbollah pendant la Deux-
ième Guerre du Liban, la
question de la suppression
de ses indemnités finan-
cières en tant qu’ancien
député n’est pas encore tran-
chée ! Entre temps, Bishara
a fui le pays en 2007 et est
allé se réfugier auprès de ses
alliés naturels au Liban et en
Syrie. Depuis lors, quoique
chrétien, il travaille comme
agent de propagande dans
les médias liés au Hezbollah
chiite. La haine d’Israël
réunit les cœurs…
La commission minis-
térielle de la Législation
doit se réunir dimanche,
comme chaque semaine, et
aura entre autres à l’ordre
du jour cette question qui
ne se pose qu’en Israël : un
député-espion, qui a profité
de son immunité parlemen-
taire pour salir Israël et
fournir des informations
à l’ennemi en temps de supérieure à cinq années indemnités de l’Etat d’Israël voir de l’argent ». Pour Yariv mais la Knesset avait été
guerre, peut-il continuer à d’emprisonnement, et si ainsi que divers autres avan- Levin, qui vise également dispersée et le processus
percevoir des milliers de celui-ci ne s’est pas présenté tages financiers de par son les autres députés arabes, « législatif n’était pas arrivé à
shekels mensuels, comme au Tribunal ou au poste de statut d’ancien député ! » il faut mettre un terme à ces son terme.
c’est le cas pour n’importe Police après convocation. Pour les deux initiateurs de incessants actes ou déclara- Mais déjà à l’époque, la
quel député « à la retraite » Selon Hasson et Levin, cette loi, « toute démocratie tions de trahison de l’Etat Conseillère juridique de la
?!!! « la situation qui prévaut qui se respecte doit aussi d’Israël, qui sont devenus Knesset, Nurit Elstein, avait
Les ministres vont devoir actuellement est totalement se défendre contre ce genre le sport préféré de certains souligné « la difficulté d’une
étudier un texte de loi absurde : Azmi Bishara, d’attitude, et quel que soit députés, et qui rapportent en telle mesure sur le plan
déposé par les députés suspecté d’espionnage, qui a le député ». Israël Hasson plus pas mal d’argent ». juridique, car la perception
Israël Hasson (Kadima) fui à l’étranger, qui travaille rappelle « qu’il est inad- Un texte de loi semblable de primes de retraite ou de
et Yariv Levin (Likoud), pour l’ennemi, qui est missible que la Knesset avait été déposé lors de la salaires sont des droit acquis
visant à supprimer l’octroi sommé depuis trois ans de se se rabaisse à ce point, et législature précédente par les pour un salarié, et leur
d’indemnités à un député, présenter devant un tribunal accepte que des députés députés David Rotem (Israël suppression constituerait
dans ce genre de situation, israélien, perçoit encore en qui l’ont trahie continuent Beiteinou), Tzvi Hendel et une atteinte…à ses droits et
si la peine encourue est ce moment chaque mois des pendant des années à perce- Effi Eitam (Ihoud Leoumi), à son honneur »…… !

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Infos
En bref
La nurse
Sandra devient
israélienne
Le ministre de l’Intérieur
Eli Ishaï a accordé officiel-
lement, dimanche soir, la
nationalité israélienne à
Sandra, la nurse indienne
du petit Moïshi Holzberg,
dont les parents ont été
massacrés il y a deux
ans (en novembre 2008)
dans le terrible attentat
de Bombay. Gabriel et
Rivka Holzberg z’l dirige-
aient le centre Habad de
Bombay et ils font partie
des nombreuses victimes
des attaques meurtrières
menées par des terroristes
venus du Pakistan. Sandra
a sauvé la vie de l’enfant
et l’a ensuite rapatrié en
Israël chez ses grands
parents.
Israël
regarde vers
les étoiles
1300 millions de
shekels par an durant les
cinq prochaines années.
L’ambitieux nouveau
programme spatial a été
récemment présenté au
Premier ministre Binyamin
Netanyahou et au président
Shimon Peres.
Le directeur général du
ministère des Sciences
et de la Technologie,
Menahem Greenblum, et
le responsable de l’agence
spatiale nationale, Yitzhak
Ben Yisrael, ont élaboré
ensemble ce nouveau plan
d’action.
S’il est approuvé,
le programme a pour
première mission d’aider
25 entreprises du secteur,
telles Elbit et Rafael, à
étendre leurs activités vers
le marché civil. Israël se
caractérise en effet par un
fossé entre ses capacités
spatiales militaires – il fait
partie des huit pays ayant
la capacité de lancer des
satellites – et sa présence
sur le marché civil relative-
ment petite.
Nouveaux gestes de Netanyahou pour l’AP
Shraga Blum
Comme il s’y est engagé
auprès de Barack Obama,
le Premier ministre israé-
lien a annoncé qu’il avait
l’intention d’accomplir une
nouvelle série de gestes
en faveur d’Abou Mazen
afin de forcer ce dernier à
accepter d’aborder les négo-
ciations directes avec Israël.
Netanyahou a révélé lors
de la réunion du « Forum
des sept ministres » quelles
étaient les décisions qu’il
comptait prendre: inter-
rompre les opérations de
Tsahal dans les villes arabes
palestiniennes de Tulkarem,
Ramallah, Jericho, Beth-
Lehem, Salfit et Kalkilya,
en Judée-Samarie, et laisser
USA : Quels sont les Rabbins
les plus influents ?
Tal Cohen
Le magazine américain
« Newsweek » a eu l’idée
insolite de faire une enquête
sur les Rabbins les plus
influents aux Etats-Unis,
au sein de la communauté
juive ou même dans le grand
public ! Il ressort que la
palme revient au Rav Haïm
Yehouda Karinsky (en 4e
position en 2009), qui n’est
autre que l’ancien secré-
taire personnel du Rabbi
de Loubavitch zatzal, et qui
dirige aujourd’hui le mouve-
ment H’abad aux Etats-
Unis. Les responsables de
l’étude ont utilisé plusieurs
critères pour établir
leur palmarès, tels que
l’influence des Rabbins au
l’entière responsabilité
sécuritaires aux forces de
l’Autorité palestinienne.
Ceci répond aussi à une
insistante demande palesti-
nienne. Autre mesure, auto-
risation donnée à la « Police
palestinienne » d’opérer en
dehors des « Zones A » (sous
entier contrôle palestinien).
Les milices d’Abou Mazen
auraient le droit de tenir six
postes dans les « Zones B
» (contrôle mixte israélo-
palestinien) et même peut-
être en « Zone C » (contrôle
exclusif israélien)!! Les
compétences des policiers
palestiniens dans les zones «
B » et « C » seraient réduites
au maintien de l’ordre et à la
lutte contre les délinquants!
D’autres mesures sont
encore envisagées, telles que
sein de leur propre commu-
nauté, leur popularité en
dehors de leur communauté
voire de leur pays, leur taux
de présence dans les médias,
leur influence politique dans
l’Administration américaine
dans le domaine de la vie
juive aux Etats-Unis ou pour
le peuple juif en général
etc. Parmi les autorités
rabbiniques « nominées »,
le Rav Shmouel Boteah’,
très médiatique, ami de
Michael Jackson, et auteur
d’un ouvrage audacieux sur
la sexualité et la Halakh’a,
également le « Rabbi »
Yehouda Berg, l’un des diri-
geants du « Centre Mondial
de la Kabbale », très
contesté chez les autorités
rabbiniques traditionnelles
pour sa manière d’aborder
la suppression de certains
barrages, et surtout, le
transfert de zones entières à
l’Autorité palestinienne afin
qu’elle puisse construire une
route qui relierait Ramallah
à la nouvelle ville palesti-
nienne prévue de Rawabi.
L’Autorité palestinienne
n’a pas encore réagi à cette
annonce de gestes entière-
ment gratuits, unilatéraux
et très risqués de la part
d’Israël, mais on peut
supposer qu’elle les rejet-
tera également puisque l’AP
exige l’arrêt total de toute
construction juive en Judée-
Samarie et à Jérusalem-Est
pour se mettre à la table de
négociations, qu’elle ne
souhaite d’ailleurs pas du
tout.
ce domaine, notamment
avec Madonna et Demi
Moore comme adeptes !
Autre présent dans ce «
Who’s Who » rabbinique,
le Rav Yehiel Eckstein,
connu pour son combat en
faveur d’Israël et sa grande
popularité dans les milieux
évangélistes pro-sionistes.
Là-aussi, certaines auto-
rités rabbiniques en Israël
sont réticentes, car le Rav
Eckstein dirige un Fonds
d’Amitié pour Israël,
qui obtient des sommes
astronomiques en faveur
d’Israël dans les milieux
chrétiens, ce qui fait planer
pour certains le doute sur les
intentions réelles des dona-
teurs, notamment sur le plan
du missionnarisme.
Dany Dayan dénonce
la « traîtrise de ‘Betselem’
Shraga Blum
Dany Dayan, Président du
Conseil de Judée-Samarie,
s’insurge contre ce qu’il qual-
ifie « d’acte de pure traîtrise
nationale de la part du mouve-
ment ‘Betselem’ ». Cette
organisation a en effet préparé
un Rapport dans lequel elle
prétend « que 21% des terrains
sur lesquels sont construites
les localités juives de Judée-
Samarie sont en fait propriétés
privées de familles palesti-
niennes ». Mais plus grave que
cela, « Betselem » a demandé
et obtenu de la part des grands
quotidiens d’attendre mardi
pour publier les grandes lignes
de ce Rapport, afin de mettre
sérieusement en difficulté le
Premier ministre Binyamin
Netanyahou qui doit rencon-
trer Barack Obama ce jour
là. Dany Dayan dénonce «
l’aspect mensonger du Rapport
», et rappelle « que contraire-
ment à d’autres époques, les
implantations juives en Judée-
Samarie ne se sont pas créées
sur la base d’une seule expro-
priation forcée de familles
Arabes ». Le Rapport de «
Betselem » « signale » aussi «
que le gouvernement accorde
des avantages aux familles
qui seraient susceptibles de
s’installer en Judée-Samarie »,
et « que la plupart des localités
de Yesha sont incluses dans
les secteurs de développe-
ment prioritaire ». Dany
Dayan dément catégorique-
ment ces allégations égale-
ment, et rappelle « qu’il y a
effectivement eu une intention
d’inclure certaines localités
16 Juillet 2010 - 136 / 6
dans le secteur ‘A’, mais que
sous la pression de la gauche
israélienne et des USA, cela
n’avait pas été appliqué ».
Mais plus que tout, c’est sur
le « timing » de cette parution
que Dany Dayan a exprimé
sa colère. « Cette volonté de
faire un croche-pied à son
propre Premier ministre lors
d’une visite si importante et
délicate peut être qualifiée
d’un véritable acte de traî-
trise, et ‘Betzelem’ confirme
par là qu’elle est devenue
une organisation ennemie
qui prend part à la campagne
internationale de délégitima-
tion d’Israël ». « Dans les
premières années », poursuit
Dayan, « même si l’on pouvait
fortement critiquer son action,
‘Betselem’ était encore dans
le giron du Sionisme, avec
des personnes telles que Haïm
Oron ou Dedi Zucker. Mais
peu à peu, elle est devenue
la propriété d’éléments post-
sionistes et radicaux, qui
soutiennent le droit de retour
des Palestiniens, et qui utilisent
l’argument des Droits de
l’Homme comme un tremplin
pour faire avancer leur agenda
post-sioniste et transformer
Israël en tout autre chose ».
Dayan est allé très loin dans
son attaque en qualifiant cette
attitude « d’antisémite, qui
nécessiterait un traitement
psychiatrique ». Enfin, il a
décoché ses traits en direc-
tion des médias, les accusant
de « collaborationnisme avec
l’organisation anti-israélienne
» et de vouloir « saboter la
visite du Premier ministre aux
Etats-Unis ».
Infos
En bref
Décès
d’Avraham
Ben-Artzi
Celui qui fut le gendre d’Itshak
Rabin, mais qui fut surtout
connu pour avoir été « l’un des
plus grands miracles médicaux
de Tsahal », est décédé des
suites d’une attaque cérébrale.
Avraham Ben-Artzi, qui avait
été le premier mari de Dahlia
Rabin-Pilosoff, a été enterré au
cimetière d’Herzliya où il vécut
durant ces 20 dernières années.
Il avait fait partie de la célèbre
unité « Sayeret Matkal » dans
Tsahal, et avait même composé
l’hymne de cette unité. Ses
amis, sous la direction du chan-
teur Yehoram Gaon, on chanté
cet hymne lors de ses obsèques.
Ben-Artzi avait participé à de
nombreuses opérations mili-
taires périlleuses et à l’âge de
29 ans, il avait été très griève-
ment blessé lors d’un entraîne-
ment dans les forces blindées,
lorsque sa jeep se précipita dans
un ravin. Il resta dans le coma
durant quatre mois, paralysé
des quatre membres, et les
médecins lui donnaient très peu
de chances de survie. En dépit
des pronostics, il se réveilla et
entama un long processus de
rééducation. Trois ans après son
accident, il dut subir un divorce
très médiatisé d’avec Dahlia, la
fille d’Itshak Rabin. Avec des
efforts surhumains, il récupéra
la parole, et exigea même de
réintégrer les rangs de Tsahal,
dans les Renseignements. Il
quitta Tsahal il y a 15 ans.
Durant sa retraite, il poursuivit
et termina son doctorat sur « la
politique de défense israélienne
depuis les années 1950 jusqu’à
la Guerre des Six Jours ». Les
oraisons funèbres ont toutes
souligné son courage et le fait
qu’il ait complètement recon-
struit sa vie depuis son accident
et sa séparation. Certains sont
même allés jusqu’à dire que «
sans cet accident, il aurait pu
devenir chef d’état-major ». Il
laisse derrière lui six enfants,
dont quatre de son premier
mariage, et trois petits-enfants.
E l a r g is s e z v o t r e h o r iz o n a v e c E s c a p e T o u r s
p e T o u rs,
Esca s raël…
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Le discours de
Netanyahou
a clarifié
les enjeux
L’afflux de réactions au discours du Premier ministre sur l’Affaire Shalit montre à quel point la population est
partagée de manière tragique face à l’ignoble chantage entretenu par le Hamas depuis quatre ans.
Shraga Blum
Après avoir défini ouverte-
ment ce qu’il était prêt à faire
– et ce qui est déjà énorme –
Binyamin Netanyahou a égale-
ment exprimé les lignes rouges
de sa politique, en prenant le
contre-pied du mouvement
populaire en faveur de la libéra-
tion de Guilad Shalit : « Je ne
suis pas prêt à payer n’importe
quel prix pour sa libération
». Netanyahou a notamment
évoqué les deux lignes rouges de
sa politique : « Non à la libéra-
tion des terroristes notoires
ayant du sang sur les mains, et
non au retour en Judée-Samarie
des terroristes libérés ».
Le tragique enjeu de cette
affaire se résume à deux réac-
tions entendues de part et
d’autre de la population, dans
les deux camps artificielle-
ment opposés que le Hamas
a cyniquement créés au sein
de la population israélienne :
Escape
« Netanyahou a parlé en véri-
table homme d’Etat », pouvait-
on entendre chez certains, dont
les associations de victimes de
terrorisme, ou « un véritable
homme d’Etat prendrait une
fois pour toutes la décision
qu’il faut pour libérer Guilad
Shalit », entendait-on dans
l’entourage de la famille du
soldat retenu en otage.
Pour Noam et Aviva Shalit, «
le Premier ministre a loupé le
coche, et il a montré qu’il est
sourd aux appels du peuple
». Le père du soldat est allé
jusqu’à accuser le Premier
ministre « de dessiner le diable
sur la muraille en évoquant
les risques de récidive des
terroristes qui seraient libérés
». Ces propos ont d’ailleurs
valu à Noam Shalit pour la
première fois des critiques,
car manifestement, le Premier
ministre abordait un sujet qui
s’est vérifié dans les faits. Le
journal « Makor Rishon »
dans son édition de vendredi,
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Tel: 972 2 671 4653 ou 972 50 434 7211
dresse la liste des 27 Israéliens
assassinés dans des attentats
organisés et commandités
par des terroristes libérés par
le gouvernement Sharon en
2004, lors de la « Transac-
tion Tennenbaum » avec le
Hezbollah.
Les amis de la famille Shalit
voient dans l’afflux de partici-
pants à la grande marche ce
vendredi « une réponse cing-
lante au discours du Premier
ministre de jeudi ». En effet,
depuis jeudi soir, des milliers
de personnes sont venues
se rajouter aux participants,
qui sont évalués vendredi
matin à environ 20.000. Au
Comité pour la Libération de
Guilad Shalit, on a réagi avec
colère au discours du Premier
ministre : « Netanyahou n’a
pas répondu à la question de
libérer ou non des terroristes,
mais à celle de provoquer ou
non la mort de Guilad Shalit !
». « Nous attendions de Netan-
yahou beaucoup plus que de
Yoram Bitane
direction@skpisrael.com
la sympathie, nous attendions
des décisions courageuses ! »
Shimshon Libman, Prési-
dent du Comité, a déclaré «
qu’il aurait mieux valu que le
Premier ministre ne parle pas
du tout, plutôt que de dire des
choses que tout le monde avait
déjà entendues, et qui datent
déjà de l’époque Olmert ».
Libman s’est dit « persuadé
que le peuple aura finalement
raison de ses dirigeants et que
la pression populaire aura
le dernier mot ». « Si Netan-
yahou veut rester avec l’image
d’un dirigeant courageux »,
rajoutait Libman, « il doit prof-
iter de cette vague populaire
pour prendre les décisions qui
s’imposent, sans considérer
sans cesse ce que le Hamas va
penser ou faire ».
De leur côté, les « opposants
» à cette ligne ont souligné «
le courage du Premier ministre
qui ne cède pas à la facilité de
la pression populaire et qui
garde l’intérêt général devant
16 Juillet 2010 - 136 / 8
ses yeux ». Le journaliste Dan
Margalit, dans « Israel Hayom
», résume ainsi l’avis de ceux
qui soutiennent la position du
Premier ministre dans cette
affaire : « Aucun pays au
monde ne serait prêt à échanger
1.000 assassins contre un seul
soldat, aucun pays au monde
ne serait prêt à s’agenouiller
devant une organisation terror-
iste et accepter leurs exigences
démesurées, et aucune popu-
lation ne devrait exercer des
pressions sur son gouverne-
ment pour qu’il cède face aux
revendications des terroristes.
Mais il a fallu que cette situ-
ation s’impose au Premier
ministre Netanyahou. ».
Margalit note cependant trois
erreurs qu’il met sur le compte
du gouvernement actuel
comme sur celui du précé-
dent : de ne pas avoir réussi à
mobiliser la moindre organisa-
tion humanitaire internationale
(celles qui se sont tant mobili-
sées en faveur de l’expédition
turque…), afin qu’il fasse
pression sur le Hamas pour
qu’il accepte au moins une
visite à Guilad Shalit, ne pas
avoir réussi a collecter des
informations suffisantes dans
le domaine du Renseigne-
ment afin d’envisager une
opération militaire, et celle
de ne pas avoir su exercer
suffisamment de pression sur
le Hamas lui-même, à l’image
de l’allègement du blocus sur
la Bande de Gaza, résultat
des pressions internationales
sur Israël. Margalit regrette
également « que malgré la
volonté déclarée de libérer
1.000 terroristes contre un
seuil soldat, aucun pays dans
le monde n’a eu le courage de
se placer résolument du côté
d’Israël dans cette très difficile
épreuve ». Margalit est sévère
avec les partisans de la famille
Shalit qui défilent ces jours-ci
sur les routes du pays : « Ceux
qui pensent qu’en refusant
une reddition face au Hamas,
on condamne Guilad Shalit à
mort, ne pourront jamais tenir
le coup face à des régimes
comme ceux de Damas ou de
Gaza ».
 16 Juillet 2010 - 136 / 9 Infos

«Israël aurait dû avoir un plan B»

« erreurs », il n’y a pas eu de « ont conduit trois soldats à être

Hélène Pages
Des « erreurs » ont été
commises en amont mais durant
l’opération, le commando a fait
preuve d’un courage et d’un
professionnalisme sans faille.
défaillances » dans l’élaboration
puis la réalisation de l’opération
d’arraisonnement. Dans le
rapport, Eiland critique surtout
l’absence d’un « plan B »
lorsqu’il est devenu clair que des
dizaines d’activistes préparaient
jetés des étages supérieurs vers
le pont inférieur avant d’être
secourus par les autres membres
du commando 40 minutes plus
tard encerclés par des passagers
violents. Les soldats ont fait feu
du pont supérieur pour disperser Pour t o

SURMONTEZ
une riposte violente. Selon les passagers et permettre à u t ac ha
Telles sont les conclusions du de t
rapport du général de réserve Eiland, le commandement de la deux membres du commando 2 at tra ticket s de
marine aurait dû alors « recon- c tions
Giora Eiland remis le 12 juillet de s’échapper par la mer. Le
réduct ou plus

au chef d’état-major, Gabi
Ashkénazi. Le général avait
reçu, le mois dernier, la mission
d’enquêter sur l’opération
d’arraisonnement du Marmara,
le 31 mai dernier, qui avait
LA CHALEUR
sidérer » ses options et même « troisième, blessé gravement, a :
retarder » l’opération.
Par ailleurs, le général Eiland
été secouru par la suite.
Le rapport de Giora Eiland de 20%ion
DANS LE
a tenu à féliciter le commando ne fait pas l’impasse sur des s ur c h a
qui a montré « une conduite
courageuse et très profession-
erreurs commises bien plus
en amont, en particulier des
a t t r ac t que
ion

abouti à la mort de 9 personnes
et une nouvelle salve anti-
israélienne à travers le monde.
La commission d’enquête
comptait, par ailleurs, deux
autres généraux de réserve, un
colonel de réserve de la marine
et un haut-gradé du ministère de
la Défense.
Néanmoins, s’il y a bien eu des
Triste :
altercations
GOUSH ETSION
nelle » : « Ils n’ont utilisé la services de renseignement qui
force que lorsque leur vie était auraient dû clairement désigner,
menacée. » Le rapport montre dès le début 2010, la Turquie
également bien en évidence que et l’IHH comme des menaces
la balle extraite du genou de l’un
des soldats était d’un « calibre
potentielles. Même si Ankara
était considérait comme un Etat Yonatan Razel y accueille Arkadi Duchin !
différent que ceux utilisés dans
la marine ».
allié, il faisait guère de doute
que l’IHH, comme des dizaines
Et aussi….2 jours d’activités rafraichissantes
Le rapport détaille, par
ailleurs, les évènements qui
d’autres organisations, souten-
aient activement le Hamas.
pour l’été destinées à toute la famille, des
visites guidées et des réductions de folie sur
toutes les attractions touristiques
arriver, comme si le Premier ministre était à
l’origine de l’enlèvement du jeune soldat. 22 Juillet 2010 - Yonatan Razel accueille
Elle avait même sous les applaudissements, Arkadi Duchin
réfuté l’argument selon lequel « la libération de Ouverture des portes à 20h00.
son fils à n’importe quel prix entraînerait des

dans la tente risques pour le futur ». Vendredi matin, devant Début du spectacle 21h00
la résidence du Premier ministre – qui est encore Prix du billet : 80 Nis ou sur place : 90 Nis
aux Etats-Unis – des représentants de familles Prévoir des vêtements chauds
des Shalit endeuillées par le terrorisme se sont rendues
sous la tente de protestation de la famille Shalit,
Pour commander vos billets : 02 993 7999
afin de lui dire qu’ils ne sont pas d’accord avec 22 et 23 Juillet 2010 – Amusez-vous cet été
La déchirure de la société israélienne, voulue
le concept de libérer Guilad à n’importe quel
par le Hamas, s’est élargie vendredi matin,
prix : « Nous aussi, sommes pour la libération grâce à nos activités touristiques
lorsque de violents échanges de paroles ont eu L’excitation de vos enfants sera à son comble à
lieu dans la tente de la famille Shalit, devant de Guilad, mais pas à n’importe quel prix ! Non
la résidence du Premier ministre à Jérusalem, seulement nous sommes contre la libération de l’aqueduc du "Biyar": eau et sports extrêmes au
entre les partisans d’ « à n’importe quel prix » et tous ces assassins, mais ne nous ne sacrifierons rendez-vous… Ateliers d’expériences scientifiques
ceux de « pas à n’importe quel prix ». pas la vie d’autres israéliens (dans le futur) et d’artisanat, rencontre avec les animaux de notre
Le fossé entre les deux camps s’était déjà contre la liberté de Guilad ». zoo domestique et plein d’autres surprises.
creusé ces derniers jours, au fur et à mesure que Parmi les présents, des militants du « Forum
se rapprochait de Jérusalem la marche en faveur des Pères », qui regroupe des parents qui ont
Heures d’ouverture : 22-07 : 16h00 à 19h00
de Guilad Shalit, et que les parents du jeune perdu des enfants ou d’autres proches lors 23-07 : 9h30 à 15h00
soldat pointaient du doigt le Premier ministre, d’attentats terroristes. Au fur et à mesure, des Prix d’entrée : 35 Nis / personne (à partir de 2 ans) –
lui demandant presque ouvertement de céder à partisans de la famille Shalit se rassemblaient 200 Nis / famille (Le prix du billet comprend l’entrée
toutes les demandes des terroristes immondes autour du groupe et le ton est monté, pendant à l’aqueduc du "Biyar").
du Hamas pour faire libérer leur fils. Lors de que Noam et Aviva Shalit tentaient de rester en
son discours de jeudi soir, Aviva Shalit a eu des Une aventure inoubliable et rafraichissante dans l’eau
dehors des discussions. Des forces de police
mots très durs envers Binyamin Netanyahou, sont arrivées sur place mais n’ont pas eu à inter- de tunnels souterrains, jeux d’orientation, chasse au
le rendant comptable de tout ce qui pourrait trésor, jeux aquatiques, randonnée en Jeep safari,
venir.
visites guidées avec les meilleurs guides du Kfar Etsion
Field School et les délicieux menus estivaux des res-
Begin s’explique taurants du Goush Etsion (avec supplément).
Le ministre Benyamin Begin a voté contre la proposition de loi qui devait empêcher le Premier
ministre Benyamin Netanyahou de céder aux pressions du président américain Obama, et qui Pour tout renseignement Attractions sponsorisées par
devait stipuler que toute prorogation de l’interdiction de construire imposée aux Juifs de Judée- 02-941 0124 La Société de Développement
Samarie devait être entérinée par la Knesset. Pour lui, cet acte n’est pas digne. www.baitisraeli.co.il du Goush Etsion
«La fin ne justifie pas les moyens, a-t-il exprimé. Cette loi cherche à interférer dans la réparti-
et son service de location
Bureau de Relations Publiques – d’autobus desservant
tion du travail entre les instances exécutives et législatives, ça peut aller très loin. Il n’y a aucun Strategic Key Planning 02 671 4653
skpisrael@gmail.com tout le pays : 02 993 7111
lien entre mes opinions et le vote que j’ai exprimé. Je suis absolument d’avis que le « gel » doit
prendre fin à la date prévue. Il faudra retirer l’ordre qui interdit de construire et commencer à
construire. Il ya bien trop de lois, c’est une question de principe qui n’a rien en commun avec le
voyage de Netanyahou. Le 26 septembre, on reprend la construction».
International
En bref
Record des
visites cet été
L’aéroport international
d’Israël nous apprend que
plus de deux millions et
demi de visiteurs sont
attendus au Terminal 3
pour les mois de juillet et
août. Les estimations sont
régulièrement transmises
à la presse et publiées à
la date du 30 juin, chaque
année. D’après les données
dont disposent les respon-
sables, cela signifie que 50
000 personnes devraient
passer par l’aéroport
Ben-Gourion pendant les
journées les plus chargées.
Il s’agit d’une augmen-
tation de 4% par rapport
à l’année dernière. Le
nombre des touristes est
également sensiblement
plus important depuis le
mois de janvier, avec un
total depuis le début de
l’année civile de 5 millions
de passagers. En ce qui
concerne cette période,
le progrès est de 14%, en
comparaison de l’année
dernière. Ces données ne
concernent bien entendu
que les visiteurs qui se
rendront en Israël par voie
aérienne.
Les endroits les plus
visités dans le monde
pour les grandes vacances
sont les Etats-Unis,
l’Allemagne, la France,
l’Italie et l’Angleterre. Par
contre, la Turquie n’est
plus inscrite au palmarès
des lieux les plus visités.
Les responsables de
l’aéroport international
ont avoué qu’ils avaient
été inquiets, en raison des
vives pressions interna-
tionales et médiatiques
exercées contre Israël
depuis l’affaire de la flot-
tille et plus particulière-
ment du navire turc.
Terrorisme et répression en Algérie
Meir Ben-Hayoun
Cela ne fera pas les gros
titres et n’attirera pas
l’attention de quiconque en
Europe. Ce n’est pas non plus
une information recyclée des
années 1954 à 1962 lorsque la
France était empêtrée dans la
répression dans sa principale
colonie. Juste une chronique
de la guerre terroriste loin
des caméras et de l’attention
publique dont le volume des
victimes ferait de la flottille
pour Gaza un épiphénomène
négligeable.
Des unités des forces algéri-
ennes ont été prises en embus-
cade par un groupe terroriste
appartenant à Al-Qaïda au
Maghreb islamique (AQMI),
mercredi 30 juin vers 5h30
du matin à Tinzaouatine, au
Sud de Tamanrasset sur la
frontière avec le Mali. Le bilan
est de onze gendarmes tués et
plusieurs autres blessés.
Un jour plus tôt, un lieu-
tenant d’Al-Qaïda avait été
éliminé par les forces de sécu-
rité algériennes non loin de la
frontière avec la Mauritanie.
Les terroristes semblent avoir
mené cette embuscade pour
venger ce dernier.
Le général de corps d’armée
Ahmed Gaïd Salah, chef
d’état-major de l’Armée
nationale, avait affirmé que
l’Armée était déterminée
à éradiquer le terrorisme «
étranger aux préceptes et à la
tolérance caractérisant notre
religion musulmane » lors
Hamas
L’asile politique pour le «Prince vert» en Lettonie
Hélène Pages
L’asile politique. Un juge fédéral
américain a accédé à la requête de
Mosab Hassan Yousef, le fils de
l’un des fondateurs du mouve-
ment terroriste du Hamas, qui
avait espionné au profit d’Israël.
Le gouvernement américain
avait refusé une première fois sa
demande d’asile en février 2009
car il soupçonnait le fils du leader
du Hamas « d’être impliqué dans
des activités terroristes » et de
représenter un « danger pour la
d’un discours à l’occasion
d’une cérémonie de sortie
de promotions à l’Académie
militaire interarmes (AMIA)
de Cherchell, en présence du
président Bouteflika.
Cette embuscade s’inscrit
dans une série d’attentats qui
sévissent en Algérie. Le 19
juin dernier, 18 gendarmes
avaient été tués près de Bordj
Bou Arreridj, à 200 km au
sud-est d’Alger, l’attentat le
plus meurtrier commis par les
groupes islamistes en Algérie
depuis dix mois.
Les gendarmes escortaient
des ouvriers chinois employés
sur un chantier de la future
autoroute traversant l’Algérie
d’Est en Ouest. C’est une
société chinoise, la CITIC/
CRCC qui avait été chargée
de la construction du tronçon
entre Alger et Bordj Bou Arre-
ridj. Le convoi a été surpris
par des explosions suivies de
tirs. Les terroristes ont réussi à
prendre la fuite.
Les forces algériennes
avec soutien aérien se sont
déployées pour ratisser le
secteur. C’est l’attentat le
plus meurtrier perpétré par les
islamistes affiliés à Al-Qaïda
au Maghreb depuis le mois
août 2008. L’Algérie avait
alors été traversée par une
vague d’attaques suicides
dont une avait fait 48 morts
devant l’Ecole supérieure de
la Gendarmerie aux Issers, à
l’Est d’Alger.
Le 2 juin, huit policiers et
deux enseignants avaient été
tués dans un attentat à la bombe
Marche pro-nazie
sécurité des Etats-Unis ».
Mais un an et demi plus tard,
la représentante du Départe-
ment de la sécurité intérieure,
Kerri Calcador, a changé d’avis
sans en expliquer les raisons. Le
think-tank pro-israélien, EMET,
a aidé Yousef tout au long de ses
démarches pour obtenir l’asile
politique. Mais il a aussi reçu
le soutien de poids de l’ancien
directeur de la CIA, James
Woolsey, qui voit en lui « un jeune
homme remarquable » doté d’un «
courage extraordinaire ».
Durant l’audience, Mosab
visant un convoi de véhi-
cules suivis d’une fusillade à
Timezrit, près de Boumerdès
(50 km à l’Est d’Alger).
Le 26 mai, au moins neuf
militaires avaient trouvé la
mort et une dizaine avaient été
blessés dans une embuscade
près de Biskra (425 km au
Sud-Est d’Alger).
De leur côté, les forces de
sécurité ont infligé de lourdes
pertes aux groupes islamistes
réfugiés dans les massifs
montagneux, principalement
en Kabylie et dans l’Est du
pays. Il se peut fort que lors de
ces opérations telles que des
Hassan Yousef a déclaré au juge
qu’il serait tué s’il était expulsé à
cause de ses précédentes activités
au profit du Shin Bet et de sa
conversion au christianisme : «
Durant 10 ans, il a combattu le
terrorisme en secret, cachant ce
qu’il faisait et qui il était. Il mérite
aujourd’hui de vivre dans un
endroit sûr, loin de la violence et
de la peur », explique son avocat
Steven Seick.
L’histoire de Mosab Hassan
Yousef a fait la une des journaux
israéliens début 2010. Agé de 32
ans, le fils de l’un des fondateurs
du Hamas a livré des informa-
tions capitales à Jérusalem durant
une dizaine d’années avant de
partir s’installer à San Diego en
Californie et de se convertir au
christianisme. Le « Prince vert »
(son surnom) a depuis publié ses
mémoires.
Devant les craintes américaines,
il a expliqué qu’il avait été obligé
de « jouer au terroriste » pour
protéger sa couverture: « Oui,
j’ai porté une arme. Oui, j’ai
assisté à des réunions avec des
terroristes, Yasser Arafat, mon
père et d’autres leaders. Cela
faisait partie de mon travail
». L’objectif du fils damné
du Hamas est aujourd’hui de
devenir citoyen américain.
réfugiés alégriens en ont fait
état, les forces armées algéri-
ennes se soient laissées aller
à des vengeances expéditives
en faisant des victimes parmi
des innocents. Au moins cinq
membres d’un de ces groupes
islamistes ont ainsi été officiel-
lement tués le 12 juin près de
Constantine (430 km à l’Est
d’Alger) ainsi que plusieurs
chefs de l’AQMI dans différ-
entes régions.
Le Président algérien
Abdelaziz Bouteflika, réélu en
avril pour un troisième mandat,
a ouvert dès 1999 une politique
de réconciliation nationale
après une décennie de violences
Shraga Blum
A l’occasion du 69e anniver-
saire de l’invasion allemande en
Lettonie, des partis d’extrême
droite et néonazis ont organisé
une grande marche dans les rues
de la capitale Riga. Le Président
letton et son ministre des Affaires
Etrangères ont tenté d’empêcher
la marche, mais un tribunal local
a eu raison de leur opposition
! Ephraïm Zuroff, Président du
Centre Wiesenthal de Jérusalem,
a déclaré « qu’il s’agissait là
d’un acte grave car c’était la
brisure d’un tabou dans un pays
européen, où un tribunal autorise
officiellement la tenue d’un défilé
nazi pour marquer un événe-
ment lié à la Deuxième Guerre
Mondiale ». Zuroff rappelle «
16 Juillet 2010 - 136 / 10
lancée par les islamistes dans
les années 90 qui ont fait au
moins 200 000 morts (?!).
Cette vague de terrorisme
et la répression en résultant
qui sévissent en Algérie ne
suscitera pas la mobilisa-
tion des ONG, des organisa-
tions humanitaires, ni ne
motivera des manifestations
de citoyens européens. Le
Conseil de Sécurité de l’ONU
n’y consacrera pas de séance
spéciale. La Maison Blanche et
le Département d’Etat, l’Union
européenne ne s’y réfèreront
pas lors de leurs briefings à la
presse.
que c’est d’autant plus grave du
fait que l’antisémitisme relève la
tête dans les pays baltes ». Il y a
quelques mois, une marche offi-
cieuse d’anciens « Waffen-SS »
avait eu lieu dans la même ville
de Riga, et qui avait attiré une
foule nombreuse. Le Dr. Zuroff
déplore « que les gouvernements
actuels d’Europe de l’Est soient
parfois aussi insensibles à ce
phénomène de recrudescence de
l’antisémitisme car», explique-
t-il, « c’est dans ces pays que la
collaboration avec les nazis a été
la plus active, jusqu’à participer
à l’exécution et l’assassinat des
Juifs ». Il estime également «
que l’image d’Israël véhiculée
aujourd’hui par la propa-
gande arabe et palestinienne,
contribue grandement au regain
d’antisémitisme qui sévit dans de
nombreux pays ».
 16 Juillet 2010 - 136 / 11
Vers une visite historique
d’Ahmadinejad au Liban
Shraga Blum
Les préparatifs vont bon
train à Téhéran pour organiser
ce qui devrait être un événe-
ment historique: la première
visite officielle d’un Prési-
dent iranien au Liban. Elle
constituera indubitablement
un pied-de-nez du régime
iranien en direction des Etats-
Unis et d’Israël, en même
temps qu’une menace à peine
voilée à ces deux pays: si les
Etats-Unis et Israël réussis-
sent à faire pression sur leurs
alliés pour frapper l’Iran de
sanctions de plus en plus
lourdes, Téhéran et ses alliés
n’hésiteront pas à ouvrir un
front par l’intermédiaire du
Liban et du Hezbollah.
La décision d’effectuer ce
voyage a été prise à la fin de
la semaine dernière, suite
à une réunion d’urgence
des dirigeants iraniens, qui
se rendent compte que les
dernières mesures prises par
les Etats-Unis et leurs alliés
commencent à avoir des
sérieux effets sur l’économie
iranienne, notamment dans
le secteur bancaire et de
l’approvisionnement en carbu-
rant. Les premiers détails de
cette visite officielle ont été
discutés lors d’une réunion qui
a eu lieu la semaine dernière à
Beyrouth entre le Président du
Dém
du
Parlement libanais, Nabi Beri,
et le Président de la Commis-
sion des Affaires Etrangères
du Parlement iranien, Alaedin
Bouroujerdi, venu assister
aux obsèques de l’Ayatollah
Hassan Fadlallah. L’invitation
officielle de la part du Prési-
dent libanais Michel Sleimane
devrait arriver à Téhéran dans
les jours qui viennent.
Les autorités iraniennes
ont été réconfortées par les
premiers contacts qu’ils ont
eus avec la Syrie et le Qatar,
et il est fort probable que le
Président Bachar El-Assad et
le Sheikh Hamad Bin Khalifa
Al Thani se rendront égale-
ment à Beyrouth pour être aux
côtés des Présidents libanais et
iranien.
Il ne s’agit pas seulement
d’un atout politique et diplo-
matique pour Mahmoud
Ahmadinejad, mais égale-
ment d’une « sécurité », car
la présence des dirigeants
syrien et qatari à Beyrouth
empêcherait Israël de tenter
quoi que ce soit pour éliminer
le leader terroriste Hassan
Nasrallah, qui sortira de sa
tanière ce jour-là pour parti-
ciper à ce sommet.
` 1
N ag e m ent
én
Selon les analystes de
géostratégie, ce voyage revêt
une extrême importance pour
le régime iranien, qui y voit un
moyen de préparer le terrain
à une crise politico-militaire
préméditée entre le Liban et
Israël d’ici quelques mois,
lorsque les sanctions contre
l’Iran deviendront insup-
portables.
Le Hezbollah se prépare
déjà intensément à cette
éventualité, et des sources
militaires indiquent que le
mouvement terroriste chiite a
déjà déployé 20.000 hommes
dans les régions frontalières à
Israël, sans parler de l’énorme
arsenal dont la présence a
été confirmée par le film que
Tsahal a fait publier la semaine
dernière dans les médias.
Le message lancé par le
Président iranien à Washington
– mais aussi à Moscou et Pékin
– est ainsi clair: « si vous nous
poussez au pied du mur avec
les sanctions, nous ouvrirons
un front contre Israël au sud-
Liban, dont les conséquences
pourraient être incalculables ».
Pour une Alya réussie, un seul interlocuteur
Les Droits de l’Homme à la
rescousse des terroristes
La Cour Européenne
des Droits de l’Homme a
décidé jeudi d’interrompre
le processus d’extradition
de Grande-Bretagne vers les
Etats-Unis de quatre musul-
mans britanniques soupçonnés
de complicité de terrorisme.
Le suspect principal parmi
les quatre réclamés par la
Justice américaine n’est autre
que le prédicateur antisémite
Abou Hamza Al-Masri, que
les Américains soupçonnent
notamment d’avoir voulu
créer un camp d’entraînement
terroriste musulman dans
l’Oregon. Abou Hamza, qui vit
à Londres depuis longtemps,
dirigeait au début une bande
mafieuse, avant de se trans-
former en islamiste radical et
de fonder le groupe « Ansar Al
Chariah ».
Tribun de talent, Abou
Hamza a profité durant de
longues années des bienfaits
de la liberté d’expression en
vigueur en Grande-Bretagne,
ainsi que de la bienveillance
des autorités, pour prêcher la
haine de l’Occident, d’Israël
et des Juifs depuis sa mosquée
londonienne de Finsbury Park,
Journal distribué
en France et en Israel
FRANCE-ISRAEL
ce qui n’est pas sans rappeler
ce qui se passe en Israël.
Admirateur de Ben-Laden et
des Talibans, il avait notam-
ment fait l’éloge des terroristes
du 11 septembre 2001, et c’est
de la mosquée qu’il dirigeait
que sortirent Richard Reed, le
terroriste qui voulut faire sauter
un avion avec des explosifs
cachés dans ses chaussures,
ainsi que l’un des deux terror-
istes qui perpétrèrent l’attentat
au Mike’s Place de Tel-Aviv en
avril 2003.
Abou Hamza avait été arrêté
par la Police britannique en
2005, et jugé pour « incita-
tion à la haine raciale, appel
au meurtre et au terrorisme ».
Abou Hamza et les trois autres
suspects sont tous détenteurs
de passeports britanniques,
et une fois que les tribunaux
locaux eurent autorisé leur
extradition, ils ont fait appel
auprès de la Cour Européenne
des Droits de l’Homme de
Strasbourg, au motif « que les
conditions de détention qui
les attendaient aux Etats-Unis
ne seraient pas conformes aux
Conventions internationales
sur les Droits de l’Homme,
International
qui interdisent la torture, les
humiliations ou toute attitude
inhumaine »… !!!! Les juges
de la Cour de Strasbourg
ont retenu leur demande et
ont ordonné de stopper le
processus, « jusqu’à ce qu’ils
puissent obtenir des détails sur
les peines qu’ils encourent et
sur leurs conditions de déten-
tion » (sauna, jaccuzzi, ordina-
teur privé etc…!!)
Concernant Abou Hamza
lui-même, les juges se sont
engagés « à ce que ses condi-
tions de détention soient iden-
tiques à celles dont il bénéficie
en Grande-Bretagne, du fait de
son état physique » (il fut en
partie défiguré et l’une de ses
mains fut mutilée lorsqu’une
grenade explosa près de lui
lors d’un entraînement en
Afghanistan !). Les magistrats
de la Cour Européenne ont
aussi adressé un ultimatum
au gouvernement britannique
pour qu’il leur fournisse d’ici
le 2 septembre au plus tard des
justifications sur la nécessité
d’extrader ces quatre « philan-
thropes » vers les Etats-Unis.
Sécurité
En bref
Un système
radar iranien
pour la Syrie
La coopération entre
l’Iran et la Syrie se
confirme, si l’on en croit
l’information diffusée
par le très sérieux Wall
Street Journal. Le journal
américain, qui cite des
sources américaines et
israéliennes, indique en
effet que Téhéran a fait
parvenir au régime de
Damas un système radar
sophistiqué lui permettant
d’être informé des manœu-
vres de l’armée de l’Air
israélienne et d’empêcher
ainsi Israël de lancer une
attaque surprise sur les
installations nucléaires de
la république islamique.
D’après le quotidien
national américain, ce
dispositif pourrait être
très utile également aux
terroristes du Hezbollah au
Liban ainsi qu’à la Syrie,
qui pourrait ainsi améliorer
sa défense anti-aérienne.
Les autorités syriennes
et iraniennes auraient
refusé pour l’instant de
réagir. Le représentant
de l’ambassade syrienne
à Washington, qui a nié
l’information, a prétendu
qu’elle avait été lancée
dans le cadre d’une propa-
gande israélienne visant
à détourner l’attention
du public des « horreurs
perpétrées à Gaza ».
Quant au porte-parole de
Tsahal, il a précisé que «
l’Iran était impliqué dans le
développement des Rensei-
gnements syriens », ajou-
tant que »le transfert de
ce nouveau système radar
ne faisait que confirmer la
collaboration étroite entre
les deux pays en matière de
sécurité ».
Révélations de Tsahal
Yéochoua Sultan
Quatre ans après la seconde
guerre du Liban, Tsahal
présente au public un plan des
positions de l’organisation
terroriste du Hezbollah.
Une intense activité montre
que les terroristes sont en
effervescence dans la région
du Sud-Liban évacuée par
Tsahal voici dix ans. Comme
à l’accoutumée, les lieux
favorisés pour les dépôts de
munitions restent à proximité
des écoles et des institutions
publiques.
Le IHH de Francfort jugé illégal
Yéochoua Sultan
Le gouvernement allemand
a déclaré illégal un organisme
qui a récolté des fonds pour
des projets dans la bande
de Gaza. Le ministre alle-
mand de l’Intérieur, Thomas
de Maiziere, a fait savoir
publiquement lundi que
l’«organisme humanitaire
international» est illégal en
raison de son soutien finan-
cier au mouvement terroriste
du Hamas. Il a expliqué que
l’organisme se présentait aux
donateurs comme une asso-
ciation de soutien aux «Pales-
tiniens», mais que l’argent
était directement versé dans
Tsahal a donc publié
mercredi des photos aéri-
ennes qui signalent les
emplacements des armes, des
munitions et autres moyens
de destruction, des quartiers
généraux et des autres
centres de l’activité militaire
illégale de cette organisation
dans le village d’El-Khiam.
Le général Ronen Morali,
commandant de la zone
Ouest de la région frontalière,
a déclaré au sujet de la belli-
gérance de l’organisation
terroriste du Sud-Liban:
«Un incident peut éclater
aujourd’hui ou dans un an.
Je pense qu’ils compteront
sur l’effet de surprise et que
nous ne serons pas avertis
du moment où il se produira.
Nous agissons de plusieurs
manières pour contrer tout
incident susceptible de se
produire, et nous saurons
comment y réagir. »
Le général a fait part égale-
ment des efforts investis
par le Hezbollah pour se
renseigner sur l’armée israé-
lienne, souvent en se servant
d’une surveillance qui se
fait passer pour civile. De
même, d’importants travaux
d’infrastructures et de
les caisses des terroristes.
Ce mouvement, inscrit en
tant qu’organisme humani-
taire à Francfort sous le nom
d’IHH, est donc hors-la-loi
pour les relations finan-
cières qu’il entretient avec
une organisation considérée
comme terroriste par l’Union
Européenne. Le ministre a
déclaré: « Tout organisme
qui conteste à Israël le droit
à l’existence, de façon directe
ou indirecte, ne sera pas auto-
risé à exercer ses activités
en Allemagne. Les gens de
l’IHH, sous couvert d’aide
humanitaire, ont soutenu des
organisations liées au Hamas
pendant une longue période,
et ont par conséquent soutenu
16 Juillet 2010 - 136 / 12
renforcement des positions
sont effectués en vue d’une
prochaine guerre.
Un autre haut fonctionnaire
de l’armée a déclaré que la
collaboration de l’axe Iran-
Syrie-Hezbollah leur proc-
urait un avantage tactique
et rendait plus effective leur
efficacité face à Tsahal.
Le village El-Khiam, dans
lequel Tsahal a dû mener de
nombreuses actions lors de
sa présence au Sud-Liban,
compte aujourd’hui dans les
23 000 habitants. 90 terror-
istes s’y activent actuelle-
ment au niveau logistique, et
ils se préparent à «accueillir»
Tsahal lors de sa prochaine
progression dans la région,
en plus des nombreux
explosifs, fosses bourrées de
dynamite recouvertes d’un
camouflage, et des miAssiles
antichars.
Tsahal informe que le
village dont les images ont
été diffusées n’est qu’un
exemple de la réalité de toute
la région. Quelque 20 000
terroristes s’y tiennent prêts à
faire la guerre contre Tsahal.
une organisation terroriste.
Le Hamas est responsable
de violence à l’encontre
de citoyens israéliens et
représente un danger pour la
stabilité régionale.»
Le Hamas fait partie de la
liste des organisations terror-
istes depuis 2003, et cette
mesure a été prise pour tenter
d’empêcher l’acheminement
de fonds destinés à mener des
attaques contre des citoyens
israéliens. Un tribunal fédéral
a statué, un an plus tard, qu’il
est impossible d’établir une
distinction entre les différentes
factions de l’organisation
terroriste, ou entre ses
branches «humanitaires» et
«politiques et terroristes».
Interview
Ilan Moreno
Propos recueillis par Claire Dana-Picard
Ilan Moreno nous a confié son témoignage particulièrement touchant à l’occasion de l’inauguration d’un parc du KKL dans le Mochav
de Tlamim. Il a été aménagé en souvenir de son fils, le lieutenant colonel Emmanuel Moreno z’l, officier au parcours
exceptionnel qui est tombé au combat pendant la deuxième guerre du Liban.
Claire Dana-Picard : Comment
vous est venue l’idée d’aménager
un parc en souvenir de votre fils
? Pourquoi avoir fait ce choix ?
Ilan Moreno : En fait, l’idée
est venue de membres du KKL
qui nous ont rendu visite pendant
les Shiva (semaine de deuil)
qui se tenaient dans la maison
d’Emmanuel, à Tlamim, où il avait
choisi de s’établir et où il a vécu
trois ans avec sa femme et ses
enfants. Tlamim est un village situé
dans le Sud d’Israël, à quelques
kilomètres de Sdérot. Emmanuel et
ses frères avaient décidé d’habiter
le Sud et plus particulièrement
dans un Mochav avec une popula-
tion déshéritée pour essayer avec
un groupe d’amis de changer les
choses. L’aménagement d’un parc
permettait d’ajouter de la verdure à
ce village, dans le cadre du travail
qu’effectuaient Emmanuel et ses
frères.
CDP : Il est clair que le KKL
s’est beaucoup investi dans ce
projet puisque vous avez été
honorés, pour l’inauguration,
de la présence de son président
mondial, Avraham Douvdevani,
et de celle du président du KKL
France, le docteur Frédéric
Nordmann. Après cette
première visite, comment s’est
poursuivi ce contact entre votre
famille et le KKL ?
IM : Le KKL a cherché, parmi
ses donateurs, ceux qui pouvaient
éventuellement couvrir par leurs
dons les coûts de l’aménagement
de ce parc. Finalement, la dona-
tion est venue d’un médecin
français, décédé à l’âge de 104
ans sans laisser d’héritiers, qui
demandait, dans son testament,
qu’un jardin soit aménagé pour
des enfants. Il s’agissait donc
d’une personne très âgée, rescapée
de la Shoah, alors que mon fils
était jeune avec des enfants, mais
ils avaient en commun le même
prénom, Yehouda (Léon), qui est
le second prénom d’Emmanuel.
Et puis, on a vu là un symbole,
puisqu’Emmanuel a lutté avec
ses compagnons pour qu’il n’y ait
pas une seconde Shoah. Le KKL
mondial et le KKL de France ont
donc mené le projet d’un bout à
l’autre, s’y investissant totalement,
et nous leur en sommes extrême-
ment reconnaissants. Nous avons
été extrêmement touchés par la
manière dont les choses ont été
menées.
CDP : Comment s’est déroulée
la cérémonie d’inauguration
du parc ? Elle a certainement
été très émouvante pour votre
famille.
IM : Il est très rare dans le pays
de pouvoir réunir, comme nous
l’avons fait, tous les chefs des
services de renseignements mili-
taires, civils et secrets. Evidem-
ment, leurs noms ne figuraient
pas sur les cartons d’invitation
mais ils étaient tous présents pour
témoigner des rapports qu’ils
avaient eus avec Emmanuel qui a
servi le pays de différentes façons
en atteignant les échelons les plus
élevés de la hiérarchie.
CDP : Avez-vous l’impression,
avec cette réalisation, de vivre
autrement le deuil d’Emmanuel
? IM : Extrêmement tranquille. Il
IM : Depuis qu’Emmanuel nous
Le KKL honore la mémoire
d’Emmanuel Moreno
a quittés, nous nous attachons
à respecter en quelque sorte un
testament non écrit en œuvrant
dans le cadre d’une associa-
tion que nous avons fondée pour
laisser une certaine empreinte
au sein de l’enfance déshéritée
et nous occuper de jeunes et de
moins jeunes. Nous nous occu-
pons d’éducation non formelle au
sein d’une école portant le nom
d’Emmanuel et au sein de groupes
de jeunes avant l’armée, que nous
préparons à leur service militaire.
Il s’agit généralement de jeunes
gens qui n’avaient a priori aucune
chance d’entrer à l’armée, étant en
rupture de contact avec la société
et avec leur famille. D. merci, nous
réussissons et c’est sans doute
grâce à Emmanuel.
CDP : Emmanuel est le seul
combattant de Tsahal dont la
photo n’a jamais été publiée:
que pouvez-vous nous dire sur
votre fils ?
IM : Je ne peux pratiquement
rien vous dire de son activité mili-
taire, qui était secrète. Par contre,
je peux vous parler de sa person-
nalité. C’était un garçon extrême-
ment humble, capable d’accomplir
des missions impossibles, et
de rentrer ensuite chez lui pour
prendre le fer à repasser ou mettre
de l’ordre dans la maison sans que
personne ne soupçonne la mission
qu’il venait de remplir.
CDP : Il s’agissait d’une sorte
de “père tranquille” ?
adorait ses enfants, et le peu de
temps dont il disposait pour eux
et pour nous, il le donnait de façon
intense. Et sur le plan social, il
s’occupait de “chiens perdus sans
collier”.
CDP : Ilan, quel genre de
famille étiez-vous avant le drame
qui vous a frappés ?
IM : Je suis originaire du Maroc,
ma femme de Tunisie, et nous nous
sommes rencontrés au cours de
nos études en France. Nos quatre
premiers garçons, dont Emmanuel,
sont nés à Paris et le plus jeune a
vu le jour en Israël. Notre décision
de faire notre Alya a été prise après
la Guerre des Six Jours et nous
l’avons concrétisée en 1972. Nous
étions une famille normale avec
un penchant pour une implication
dans la vie sociale, surtout pour
aider ceux qui en ont besoin.
CDP : Votre fils Emmanuel
a laissé trois enfants: quel âge
ont-ils aujourd’hui ?
IM : Ils ont dix ans, cinq ans
et trois ans. Leur mère continue
à cultiver sa mémoire. Elle s’est
remariée et nous l’avons encour-
agée: elle est jeune et les enfants
ont besoin d’un père.
CDP : Comment vivent-ils la
mémoire de leur père, comment
leur parlez-vous de lui ? En fait,
quels sont les traits de caractère,
les qualités de votre fils que vous
souhaitez retrouver en eux ?
IM : Ce sont des enfants
calmes, bien organisés, sérieux
et très humbles, très appréciés
par leur entourage. Je retrouve
chez eux beaucoup de traits de
caractère d’Emmanuel. Il était
calme, souriant, humble, passant
“comme un courant d’air” pour
ne pas déranger la famille ou les
amis. C’était un garçon extrême-
ment discret et c’est sans doute
cette discrétion qui lui a permis
d’accomplir avec succès ses
missions.
CDP : Avant de conclure, Ilan,
pouvez-vous nous dire quelques
mots sur le site Internet qui a été
consacré à votre fils. Quel est son
message ?
IM : Après la mort d’Emmanuel,
nous nous sommes aperçus qu’il
cultivait ses qualités, ses vertus, de
façon systématique. Il se donnait
comme mission d’améliorer
telle vertu et il cochait ce qu’il
avait fait (ou pas fait) durant
le mois. Nous avons pris cela
comme méthode d’éducation non
formelle et nous l’utilisons dans
notre travail avec les trois milieux
dans lesquels nous sommes impli-
qués sur le plan éducatif. C’est le
message essentiel qu’Emmanuel
nous a laissé. Il s’agit en fait de
pouvoir s’améliorer en mesurant
ses progrès, comme quelqu’un qui
se pèse pour savoir s’il a perdu du
poids. On peut, de la même façon,
peser son âme et son cœur.
Notre site a pour but de
diffuser tout ce qui a été écrit sur
Emmanuel. Comme vous l’avez
dit, Emmanuel est le seul soldat,
depuis la création de l’Etat, dont
la photo est interdite à la publica-
tion à cause des missions qu’il a
remplies.
16 Juillet 2010 - 340 / 15
16 Juillet 2010 - 136 / 15
En partenariat avec le site Aroutz 7, l'hebdomadaire Israël Actualité et le site http://lelien.a7fr.com – 29e année – N° 293 / 82
Je t’aime…
"Le peuple de la Bible, sur la terre de la Bible pour y édifier une société sur les valeurs de la Bible
Moi non plus…
Ainsi va la politique : hier Obama et Netan-
yahu étaient comme chien et chat, aujour-
d’hui, “ça baigne”…
Le miracle de la politique, ce sont les élec-
tions, cette magnifique idée centrale de la
démocratie !
Et Obama a une échéance capitale dans
quatre mois et une majorité de membres du
Congrès désapprouve la poli-tique partiale et
désobligeante d’Obama. Les Démocrates son-
nent la sonnette d’alarme.
Obama a montré dès avant sa candidature
à la présidentielle, qu’il savait parfaitement
changer son fusil d’épaule.
Ce ne ce sont pas ses propos à géographie
variable qu’il faut retenir. Pour savoir si
Obama modifie sa politique avec Israël, il faut
analyser l’un de ses projets phares : établir un
partenariat entre les USA et le monde arabo-
musulman dont l’union permettra aux USA de
distancer nettement les Chinois et les Russes
qui sont leurs deux “concurrents” politiques
ma-jeurs.
Les conseillers et experts américains qui
sortent du Council of foreign relations se sont
entichés de la théorie de Zbignew Brzezinski qui
propose de déstabiliser la Russie, la Chine et
l’Asie centrale en déstabilisant ces pays grâce
au ferment islamique. Ce sont ces apprentis
sorciers qui soufflent sa politique extérieure
à Oba-ma. C’est au nom de ce parte-nariat
explosif qu’ils veulent “domestiquer” Israël et
le mettre en tutelle. Dans plu-sieurs articles
de ce même numéro et les précédents nous
revenons sur ces théories soi disant géniales.
On ne voit pas actuellement une modification
en cours de cette stratégie.
On est donc en droit de craindre que cet
“amour” sou-dain pour Israël ne soit qu’une
manoeuvre électorale pour gagner les élections.
Néanmoins deux points pa-raissent intéres-
sants dans cette -conférence commune.
Netanya-hu a obtenu un concession capitale :
que, d’ici septembre, des entretiens directs
face à face avec Abbas soient engagés, ce
qu’Abbas refusait et semble toujours refuser
en l’état actuel des choses. Son but en effet
était d’obtenir toutes les concessions qu’il
souhaite avant l’accord final… où il n’y aurait
plus rien à négocier ! Netanyahu refuse donc de
se laisser entraîner dans cette spirale. Et pour
une fois, Obama le sou-tient. Soyez-en certain
: il a sûrement obtenu en tête à tête quelques
certitudes, par exemple sur Jérusalem.
Second point positif, Abbas a précisé qu’il
reconnaissait d’ores et déjà le droit d’Israël
à reconnaître le Mur des Lamen-tations et
le quartier juif de Jérusalem-est. Cela peut
pa-raître une évidence mais Arafat avait
énergiquement refusé cette éventualité. Le
Mur des Lamentation est en réalité, disait-il, le
mur de Barak, le cheval de Mahomet, attaché
à ce mur, lors de son envol à travers les airs
depuis Médine ! Pas davantage, il n’acceptait la
moindre restitution territoriale sur Jérusalem-
est. Abbas a donc enfin, transgressé un tout
petit peu le dogme arafatien. Il sait donc que
d’ores et déjà il y aura d’autres frontières que
celles de 1949.
C’est très peu de choses mais c’est un début,
d’autant qu’Abbas avait déjà admis que des
échanges de territoires com-penseraient la
conservation juive de certaines parties de la
Judée Samarie
Il est possible qu’Obama soit peut-être un peu
plus ouvert, non seulement pour des raisons
électorales mais parce que son projet d’entente
américano-musulmane ne peut s’enliser sur le
problème, mineur à ses yeux, du conflit israélo-
palestinien. Il a sûrement le désir de faire vite
et il ne le cache pas.
Il est possible que Netanyahu obtienne un
accord à peu près convenable, compte tenu
qu’il n’est même pas souhaitable qu’Israël
conserve des territoires habités de Palestiniens
hostiles.
Laissons donc Obama et son “élite” militaro-
technocratique rêver à une entente avec les
Talibans, les mollahs, le Hez-bollahs et autre
Hamas…
Robert Cotta
www.israel-diaspora.info Le Lien
La version Courriel du Lien
Israël-Diaspora
est diffusée exclusivement par
abonnement
Les enjeux de l’actualité
pour le peuple juif et Israël N°340 –8 juillet 2010 – 30e année
“Le peuple de la Bible, sur la
terre de la Bible pour y édifier une
société sur les valeurs de la Bible”
Le danger des “élites” américaines
Les USA sont sans aucun doute de fidèles alliés d’Israël malgré le peu de sympathie de Barack Obama à notre égard. Malheureusement les analyses
d’une “élite” toute puissante imposent à Israël, aux USA et au monde, une politique catastrophique
Nessim Cohen-Tanugi
Revenons sur le dernier article de Caroline Glick,
reproduit dans ce numéro dont quelques points méritent un
commentaire et des interrogations.
L’emprise américaine
Une simple lecture de ce texte no
us rappelle que Neta-nyahu, élu pourtant le plus légi-
timement et le plus démocrati-quement du monde, n’est pas
libre de son action : il ne sait comment tenir tête aux pres-
sions extrêmement lourdes qu’exercent Obama et son admin-
istration. Pourtant on le tient pour un dirigeant “à la nuque
raide”, capable de tenir tête à ses interlocuteurs. Il cherche
désespérément à négocier directement avec les Arabes et les
Palestiniens, ce qu’ils refu-sent. Il lui faut donc en passer par
l’intermédiaire de George Mitchell chargé de faire la na-vette
entre les deux parties.
Or le gouvernement améri-cain n’est pas un intermédiaire
impartial et neutre comme cela devrait être. Ce n’est pas un
arbitre, c’est un acteur engagé qui cherche l’intérêt américain
et a de lourds moyens de pression
indiscutables sur les deux par-ties.
Comment Israël en est-il arrivé à perdre ainsi une grande
partie de son indépendance ? C’est qu’Israël n’avait guère
d’amis politiques et a choisi de jouer franchement la carte
américaine. Il y trouvait un intérêt certain : militaire, finan-
cier, poli¬tique, idéologique etc. Et, bien entendu, les USA
y trouvaient leur compte. Dans tout le Moyen-Orient aucun
pays, pas même la puissante Turquie, ne pouvait défendre les
intérêts militaires stratégiques américains mieux qu’Israël.
De plus, il existe une grande proximité idéologique entre les
deux pays : démocratie, liberté, prag¬matisme, économie,
technologie, ainsi qu’une particularité commune de leur
population : les deux peuples sont constitués de populations remarquable général et pitoyable homme politique, a été le du plus haut degré de notoriété et de respectabilité alors que
issues de toutes les nations et pourtant habités d’une forte jouet docile de l’administration américaine. Le Lien ne compte guère en com-paraison. Pourtant nous
unité fondée sur des valeurs communes et le sentiment d’une Il a imposé la restitution de Sud Liban, le retour partiel aux prenons le risque, envers et contre tout, de dénoncer leur
identité solide. lignes de 1949, la division de Jérusalem puis la restitution de nocivité et ses prestigieux représentants, tel Zbignew Brzez-
Les USA se sont trouvés par-ticulièrement placés pour
Gaza. inzki, véritable Dr Folamour.
jouer les intermédiaires entre Arabes et Juifs. Les intérêts Barak a été et reste le jouet des USA, non par intérêt mais En effet, le credo de ces or-ganisations est que le monde
pétroliers lient Arabes et Américains, et c’est cette même par conviction et par idéologie pro-américaine. devrait être gouverné par une élite intellectuelle internationale
terre moyen-orientale que se disputent Arabes et Juifs, qui ( comme par hasard essentiel-lement blanche et occiden-
sont tous deux alliés des USA tout en étant engagés longue- Dans son article, Caroline Glick souligne la volonté d’
Ehud Barak d’adopter sans aucune réserve le point de vue tale…) et tirer les ficelles du monde politique trop soumis à
ment dans un dur conflit entre eux. Il y a là une curieuse leurs yeux par l’opinion publique, laquelle est tout sauf une
structure tri-polaire. de l’Ad-ministration américaine. Il estime que l’abandon de
Gaza au Hamas et du Sud-Liban au Hezbollah est une grande élite hors du commun. Sachez-le pourtant : pas un seul Prési-
Il est donc naturel et logique que les USA s’y impliquent. vic-toire. Il souhaite en faire autant avec le Golan, la Judée dent américain n’a pu être élu sans leur appui.
Malheureusement pour les Juifs, la chute de l’Empire Samarie, et la partie arabe de Jérusalem. Leurs méfaits sont innom-brables : le désastre du Viet Nam,
sovié-tique a changé la donne. Hier Israël était une force Pour les Juifs identitaires que nous sommes, Ehud Barak est la chute du Shah et la mise au pouvoir de Khomeyni, la mise
auprès des Américains contre l’URSS. Maintenant que le sur orbite d’Oussama Ben laden, le désastre afghan qui a
le plus dangereux homme politique d’Israël et il œuvre pleine-
danger sovié-tique a disparu, Israël intéresse beaucoup moins ment pour exercer le maximum de pression sur Netanyahu. permis d’ébranler l’URSS mais a lancé le djihadisme inter-
les USA. Nous l’avons maintes fois écrit, Netanyahu a commis une national et l’islamo-nazisme, les Talibans, les Twin Towers
etc. Ils sont très savants mais sans responsabilité électorale.
erreur considérable en l’entrant dans la coalition gouver-
Le jouet des USA nemen-tale. Il faut avoir l’honnêteté de dire que le détestable Ils veulent à tout prix casser Israël. Pourquoi ? Ils rêvent
système électoral israélien ne lui a guère laissé le choix. d’un monde uniformisé économique-ment, politiquement,
culturelle-ment, un monde dirigé par une élite internationale
Après 1989, la politique amé-ricaine a donc changé envers Ainsi donc, Ehud Barak est l’homme d’Obama, ce qui est des meilleurs cerveaux. Or Israël entend garder sa spécificité,
Israël. Les USA ont durci le ton dès 1990 avec la guerre du grave et très préoccupant. son identi-té : un crime majeur.
Golfe puis la conférence de Madrid en soutenant davantage
Plus grave encore, leur ob-jectif est que les USA soient le
les Arabes et en exigeant d’Israël des concessions et même Cauchemar américain ? pivot de ce monde nouveau et pour cela, il faut devancer les
des sacrifices
Russes et les Chinois qui ont l’audace d’être nationalistes.
Il s’est passé beaucoup plus grave encore : lors du premier Il faut revenir enfin sur l’ana-lyse de Caroline Glick concer- Et comment réduire Russes et Chinois ? On utilisant l’Isla-
mandat de Netanyahu, Clinton a choisi de contourner le nant Foreign Policy qui critique très durement la politique de misme pour les déstabiliser de l’intérieur. Brzezinski est
gouver-nement israélien pour prendre en main la politique Netanyahu et veut que les USA aient une nouvelle approche l’esprit malade qui a échafaudé cette entreprise démente.
extérieure sur le Hamas et le Hezbollah. Il faut donc sacrifier Israël et faire une “entente cordiale”
Il faut le savoir, Foreign Poli-cy est l’organe du Council on en tre les USA et l’Islam pour dés-tabiliser la Russie et la
Le danger des élites… Foreign relations sur lequel Le Lien a fait un article dans le Chine…
numéro 327 : “Les élites qui veulent gouverner le monde”. Tel est aujourd’hui selon eux le rêve - ou plutôt le cauchemar
Avec la Trilatérale et le Groupe de Bilderberg, il s’agit de - américain. Et ils s’y emploient.
israélienne en pénétrant en profondeur la politique intéri-
eure israélienne. Ainsi a été promu Ehud Barak en faisant lobbys qui se présentent comme des “think tank”, “des réser- Et nous Juifs, sommes em-menés de force dans cette tour-
d’un très brillant général un homme poli-tique médiocre, voirs d’idées” et travaillent en arrière plan pour gouverner le mente. Si tel est l’avenir qu’on nous promet, il nous faut à tout
mais conditionné pour représenter la vision amé-ricaine des monde. prix nous dégager de cet étau au plus vite.
choses. Avec lui, les USA ont imposé la re-connaissance A nos yeux ils sont le pire des dangers. Nous devons honnê- Gagner du temps, comme le propose Caroline Glick, est
d’Arafat pour prendre la tête du monde pales-tinien et Barak, tement dire à nos lecteurs, que ces personnalités jouissent sûrement nécessaire. Mais après ?
Le Lien
LE S ENJEU X D E L’AC TU A L I T É
Netanyahu doit gagner du temps
Analyste renommée du Jerusalem Post, Caroline Glick a donné au Lien Israël-Diaspora le droit de traduire et diffuser en français ses articles.
Cet article est du 2 juillet 2010
La traduction et les sous-titres
sont de la rédaction
Juste avant la prochaine visite du
premier ministre Binyamin Netanyahu
à Washington la semaine prochaine, le
président de l’Autorité palestinienne,
Mah-moud Abbas, a fait une offensive
de charme auprès des médias israé-
liens.
Le mardi, Abbas a invité les
représentants de la presse en hébreu à
son bureau à Ramallah et leur a assuré
de ses bonnes intentions envers Israël.
Péchés par omission
Nous avons déjà connu cela. Quand
Netanyahou avait été la première fois
Premier ministre, chaque fois qu’il
devait se rendre à Washington, les
conseillers de Bill Clinton mettaient
en place une réunion entre le
prédécesseur d’Abbas, Yasser Arafat,
et les médias israéliens. Arafat disait
combien il voulait la paix avec Israël,
et comment il n’attendait que Netan-
yahu pour qu’il embrasse avec lui la
cause de la paix.
Les médias israéliens, fous
d’enthousiasme pour la paix, rapport-
aient les propos men-songers d’Arafat,
sans remettre en cause ni ses motifs ni
son honnêteté. S’ils avaient fait preuve
d’un minimum de compé-tences jour-
nalistiques, ils au-raient au moins dû
vérifier ce que les médias palestiniens,
contrôlés par Arafat, rapportaient au
sujet de leur rencontre avec le Raïs.
Mais cela aurait ruiné leur ré-cit
anti Netanyahu. Ainsi, on cachait
à l’opinion publique israélienne
que non seulement les médias sous
contrôle d’Arafat ne signalent pas leur
réu-nion,mais que les journaux et la
télévision d’Arafat déclaraient régu-
lièrement au peuple palesti-nien qu’il
ne pouvait y avoir de paix avec les
Juifs. En effet, ils exhortaient quotidi-
ennement les Palestiniens à afficher la
des-truction d’Israël comme leur plus
grand objectif.
Délire génocidaire
De la même manière, cette semaine,
les journaux d’Israël ont publié des
titres extatiques sur la modération
d’Abbas et son désir de paix, alors
que les médias palestiniens contrôlés
par Abbas n’ont fait aucune mention
de la réunion. En outre, ces dernières
semaines, les médias palestiniens
contrôlés par Abbas ont intensifié
leurs provocations contre Israël et les
Juifs. Le Palestinian Media Watch a
rapporté cette semaine, que mardi, la
TV palestinienne contrôlée par Abbas,
a diffusé un sermon prononcé par le
Mufti, Sheikh Muhammad Hussein,
de l’Autorité palestinienne. Le mufti
a dit: «Les Juifs, ces ennemis d’Allah
et de Son Messager, oui, ces ennemis
d’Allah et de Son Messager ! Ces
ennemis de l’humanité en général et
des Palestiniens en particulier ... Le
Prophète a dit:« Vous devez combattre
les Juifs et les tuer ...’”
De même, la semaine der-nière, la TV
palestinienne diffu-sait un film “docu-
mentaire” où la totalité d’Israël est
décrite comme “Palestine occupée”.
Dans un extrait cité par Palesti-nian
Media Watch, le narrateur affirme,
«La Cisjordanie et Gaza possèdent
une autre partie de la Palestine qui va
de la côte pa-lestinienne et s’étend le
long de la mer [Méditerranée], depuis
Ashkelon dans le sud, jusqu’à Haïfa,
dans le les montagnes du Carmel.”
«Haïfa est un port palestinien
bien connu. Il jouit d’un statut élevé
chez les Arabes et les Palestiniens
en particulier avant de tomber sous
l’occupation d’Israël en 1948. Au
nord, on trouve Acre. A l’est d’Acre,
on arrive à une ville historique impor-
tante, la ville de Tibériade, près d’un
lac célèbre, la mer de Galilée. Jaffa est
une ancienne ville côtière, l’épouse de
la mer, et la passerelle entre la Pales-
tine et le monde.”
Mardi, le modéré Mahmoud Abbas
a dit à ses invités israé-liens qu’il est
prêt à tenir des négociations directes
avec Netanyahu dès que le premier
ministre lui donnera ses posi-tions sur
les frontières et la sécurité. Comme
l’exposé com-plet d’Abbas le montre
claire-ment, ce qu’il veut dire par là est
qu’il négociera avec Netanyahu après
que ce dernier se soit engagé à adopter
la position de son prédécesseur, Ehud
Olmert, sur les frontières et la sécurité.
Ces positions incluent un retrait israé-
lien aux lignes d’armistice de 1949 - y
compris la division de Jérusalem - et le
stationne-ment de forces étrangères le
long de la frontière avec la Jor-danie.
Pressions américaines
Pour sa part, l’administration Obama
met sa propre pression sur Netanyahu
pour qu’il fasse plaisir à Abbas et
au président Obama. Au cours des
dernières semaines, l’administration
a aussi fait pression sur Netanya-hu
pour étendre à dix mois l’interdiction
de construction juive en Judée et en
Samarie, au-delà de sa date de fin,
prévue en septembre. Pour aider
Netanyahu à avaler, avec un édul-
corant, cette pilule stratégi-quement
et politiquement désas-treuse, Obama
et ses collabora-teurs affirment que
l’extension de cette politique draco-
nienne et sectaire constituerait une
me-sure de confiance susceptible de
convaincre Abbas à entamer des négo-
ciations directes avec Israël.
La tentative d’Obama pour
convaincre Netanyahu de pro-longer
l’interdiction de la cons-truction
juive, fait de sa politique étrangère
l’équivalent de la tentative d’un
vendeur de voi-tures d’occasion qui
voudrait vendre au même client la
même voiture minable à deux reprises
- en utilisant des mensonges différents
à chaque fois.
L’an dernier, Obama et ses conseillers
ont conseillé à Neta-nyahu d’étrangler
les commu-nautés juives de Judée et
de Samarie en prétendant que cela
pousserait le monde arabe à entamer
une normalisation de ses relations avec
Israël. Un ancien représentant juif du
Congrès, Robert Wexler, a dit à Netan-
yahu en juillet de l’année dernière
qu’en échange d’une limitation de la
construction de jardins d’enfants juifs
www.israel-diaspora.info
dans le cœur d’Israël, Israël verrait
une vingtaine d’ambassades arabes
s’ouvrir à Tel-Aviv.
Bien sûr, non seulement cela ne
s’est pas produit, mais de plus,
quelques instants après que Netan-
yahu ait annoncé l’interdiction des
constructions juives, le médiateur
de paix d’Obama, George Mitchell a
affirmé que cette concession, pour-
tant massive et sans précé-dent, était
insuffisante. En liaison avec Abbas,
Mitchell a déclaré que les États-Unis
attendaient d’Israël qu’il s’engage
à détruire toutes les communautés
juives en Judée et en Samarie et à
se retirer aux lignes d’armistice de
1949. Quelques semaines après les
concessions de Netanyahu en Judée et
Samarie, l’administration a commencé
ses attaques contre les constructions
juives à Jérusalem.
Prochaine visite
et prochaines élections
A l’approche de sa prochaine visite
avec Obama à la Maison Blanche,
Netanyahu fait signe qu’il est disposé
à acheter la même voiture d’occasion
une deuxième fois. Bien que Neta-
nyahu continue d’insister pour qu’il n’y
ait pas de conditions préalables à des
négociations, il a habilité le ministre de
la Dé-fense Ehud Barak à jouer un rôle
de premier plan dans les contacts avec
l’Autorité palesti-nienne.
Mercredi Barak a annoncé qu’il
tiendra des pourparlers directs au sujet
du boycott d’Israël, avec le Premier
ministre Salam Fayyad dans les pro-
chains jours. Plus tôt cette se-maine,
Barak a effectivement annoncé son
soutien à un retrait israélien aux lignes
d’armistice de 1949, même sans traité de
paix. Dans une entrevue avec les médias
Barak a affirmé que le retrait unilatéral
de Gaza et du sud-Liban ont été de
grandes réalisations qui devraient être
répétées.
Le désir de Netanyahu d’évi-ter une
confrontation avec l’ad-ministration
Obama est compré-hensible. Compte
tenu de la nature des médias israéliens,
Netanyahu aurait certainement eu à
payer un prix politique et à être blâmé si
l’administration se tournait contre Israël.
Mais la vérité est que, aujourd’hui plus
que jamais, Obama partage avec Netan-
yahu le désir d’éviter un conflit ouvert.
Les élections du Congrès à
mi-parcours ont lieu dans quatre mois
et les collègues démo-crates d’Obama
prennent peur. Les sondages montrent
que le Parti démocrate est susceptible
de perdre le contrôle de la Chambre des
représentants. Les démocrates vont aussi
proba-blement voir leur contrôle sur le
Sénat affaibli sinon perdu. Comme le
Wall Street Journal, le politologue John
Fonds a déclaré cette semaine, que sur
70 districts du Congrès en com-pétition,
les démocrates vont sans doute en perdre
60 et perdre du même coup le contrôle
de la Chambre.
A l’entrée d’une telle saison élec-
torale problématique, la dernière
chose dont Obama a besoin est une
confrontation ouverte avec Israël. Une
nou-velle querelle avec Netanyahu
ne sera pas seulement préjudi-ciable
aux Démocrates dans des États clés
comme la Floride, New York, New
Jersey, l’Illinois et la Pennsylvanie. Il
nuirait aux efforts de collecte de fonds
des démocrates parmi les Juifs dona-
teurs américains. Au cours des derniers
mois des rapports notaient que les Juifs
Américains sont prêts à réduire radi-
calement leurs dons aux démocrates.
La tendance actuelle va probablement
s’aggraver si Obama coince Netanyahu
dans les cordes, la semaine pro-chaine.
Cela signifie que Netanyahu est bien
placée pour résister aux pressions
d’Obama. S’il joue ses cartes à bon
escient, il peut dire non à Obama et
éviter une confrontation ouverte. Par
exemple, au lieu d’accepter d’étendre
l’interdiction de cons-truire, Netanyahu
devrait dire qu’il est prêt à discuter de
cette demande dans les négociations face
à face avec Abbas. Plutôt que d’agréer
aux conditions d’Abbas, Netanyahu
devrait dire qu’il est prêt à écouter la
position d’Abbas dans des négociations
en face-à-face. Et ainsi de suite. Ces
propositions de Netanyahu allègeront la
pression contre lui et placeraient Obama
et Abbas sous le feu des projecteurs.
La nouvelle doctrine
anti israélienne américaine
Plus important encore, cela fera
gagner du temps à Israël. Et gagner
du temps devrait être l’objectif prin-
cipal d’Israël à l’égard de Washington
aujour-d’hui. Depuis son entrée en
fonction, M. Obama a démontré à
maintes reprises qu’il ne veut pas
revoir sa position, fonda-mentalement
hostile d’Israël. La croyance de base
d’Obama est que la force et la taille
d’Israël sont à blâmer à cause de toute
la violence ; le radicalisme du monde
arabe ne change pas et les événements
sur le terrain prouvent clairement et en
perma-nence ce mal.
Pire encore pour Israël, Oba-ma
n’est pas le seul à penser ainsi. En
effet, comme une étude de Foreign
policy (1) cette se-maine le montre
clairement, la position d’Obama sur
Israël est modérée en comparaison de
celles des cercles politiques influents
dans l’armée améri-caine.
Mercredi, Foreign policy a publié
le contenu d’un mémo rédigé le mois
dernier aux Etats-Unis du Comman-
dement militaire central. La note de
service, de la «Red Team», évalue la
façon dont les États-Unis devraient
se positionner vis-à-vis du Hamas et
du Hezbollah et révèle que, au sein
du groupe des membres clefs qui
élaborent la politique des Etats-Unis,
Israël est consi-déré avec une extrême
hostilité.
La note reflète les vues d’un nombre
important d’officiers supérieurs et
de niveau inter-médiaire dans le
commandement central, Centcom, y
compris un grand nombre d’agents de
Hillary Clinton au C.F.R.
16 Juillet 2010 - 340 / 18
ren-seignement, ainsi que d’un nombre
significatif d’analystes des zones du
Moyen-Orient. Elle fait valoir que les
États-Unis ont tort d’amalgamer en un
seul groupe des mouvements djiha-
distes comme le Hamas, les Frères
musulmans, Al-Qaïda et le Hezbollah.
Rejetant l’importance du dogme
religieux qui est à l’ori-gine iden-
tique pour ces mouve-ments, la note
affirme que le Hamas et le Hezbollah
sont pragmatiques et sont des forces
sociale importantes avec les-quelles
les États-Unis doivent entretenir de
bonnes relations. La note demande aux
États-Unis de soutenir l’intégration
des forces du Hezbollah dans l’ar-
mée libanaise. Il demande éga-lement
aux États-Unis d’encou-rager et de
permettre l’intégration des forces du
Hamas dans les forces américano-
palestiniennes de sécurité.
En ce qui concerne Israël, la note
blâme l’État juif pour l’échec des
USA à adopter à ce jour ces politiques
recommandées. En outre, les auteurs
de la note condamnent le blocus mari-
time de Gaza par Israël et “la zone
sur le point d’effondrement perpétuel
humanitaire.”
La note Centcom condamne égale-
ment la décision d’Israël en juillet
2006 de répondre aux bombardements
sans provoca-tion du Hezbollah dans
le nord d’Israël et son attaque non
pro-voquée transfrontalière contre
une patrouille de Tsahal au cours
de laquelle cinq soldats ont été tués
et deux, enlevés puis assassinés. Il
conteste le lien étroit du Hezbollah
avec le régime iranien, et fait valoir
que la décision d’Israël d’utiliser
la force pour se défendre contre les
actes de guerre du Hezbollah a servi à
renforcer les liens du Hezbollah avec
Téhéran.
Gagner du temps
Cette note de service indique
qu’Israël a peu d’espoir de voir un
changement en mieux dans la politique
américaine dans un proche avenir et
son meilleur pari aujourd’hui est de
gagner du temps.
La semaine prochaine, dans le bureau
ovale Netanyahu devrait tirer parti de
cet avantage que lui donnent quatre
mois de délai avant les élections du
Congrès pour mettre la pression sur
Obama et Abbas pour qu’ils fassent la
preuve de leurs bonnes intentions.
16 Juillet 2010 - 340 / 19
Unilatéralité et “ échanges ” disproportionnés :
Une funeste tradition diasporique
Généreusement, unilatéralement, Israël a donc levé le blocus frappant les denrées civiles entrant à Gaza, ne laissant subsister qu’un
blocus contre les armes, les explosifs et les matériels militaires. Jérusalem voulait ainsi démontrer à la communauté internationale
qu’il agissait seulement pour se protéger des terroristes et nullement pour punir, en l’affamant, une population inno-cente en besoin
de secours humanitaires.
Paul Giniewski
Généreusement, unilatérale-
ment, Israël a donc levé le
blocus frappant les denrées
civiles entrant à Gaza, ne
laissant subsister qu’un
blocus contre les armes, les
explosifs et les matériels mili-
taires. Jérusalem voulait ainsi
démontrer à la communauté
interna-tionale qu’il agissait
seulement pour se protéger des
terroristes et nullement pour
punir, en l’affamant, une popu-
lation inno-cente en besoin de
secours humanitaires.
En réponse, la commu-
nauté internatio-nale a auss-
itôt récompensé Israël par
un retentissant soufflet: les
grands pays civili-sés, réunis
au Canada, ont exigé “la levée
du blocus”, c’est-à-dire du
blocus frappant
les armes, les explosifs et les
matériels militaires !
C’est exactement l’exigence
du Hamas.
Une nouvelle fois, la preuve
a été faite que c’est en pure
perte qu’ Israël aban-donne
des atouts dans l’espoir d’être
payé en retour, de donner à
ses ennemis l’exem-ple de
la modération et aux pays
civilisés 1a preuve de sa bonne
volonté.
Les échecs successifs
d’Israël dans cette voie n’ont
éduqué personne, n’ont
convain-cu personne. Ils n’ont
encouragé ses enne-mis et
les pays civilisés qu’à exiger
toujours davantage.
Un pas dans
la bonne direction ?
Israël est par là co-respon-
sable des maux dont il est
accablé.
Après avoir chassé 1'OLP du
Liban jusqu'à Tunis, Israël a
fait revenir Yasser Arafat et ses
tueurs et installé des milliers
de terroristes à proximité de
ses centres vitaux.
Avec les soi-disant
www.israel-diaspora.info
"modérés" de1' OLP, Israël
a construit l'Autorité palesti-
nienne qui a les mêmes objec-
tifs que les extré-mistes.
Ariel Sharon a abandonné
Gaza sans contrepartie,
permet-tant au Hamas d'en
faire un islamistan à quelques
kilomètres de Tel-Aviv.
Les gouvernements succes-
sifs d'Israël, de droite et
de gauche, ont engendré
l'inflation galopante des
"échanges" de centaines, puis
de milliers de terroristes contre
quelques hommes, un homme,
des osse-ments, en depit de
l'impitoyable et accablant
verdict des statis-tiques, prou-
vant que pour chaque soldat,
chaque cadavre récupérés, des
dizaines d'Israé-liens seront
assassinés par les terroristes
libérés. Quand Israël donne,
ses ennemis répondent qu'il n'a
rien donné, et la com-munauté
civilisée salue "un pas dans la
bonne direction", une "mesure
positive" ce qui revient
pratiquement au même: c'est
l'exigence d'en donner davan-
tage, jusqu'à la satisfaction des
exigences, impossibles à satis-
faire, du Hamas, du Fatah,
du Hezbollah, du Djihad
islamique, de Téhéran. Le pas
dans la bonne direction est un
pas vers le fond de l'abîme.
Extirper
la galouth de nous
La question se pose évi-
demment: pourquoi Israël
agit-il en dépit du bon sens
et de l'en-seignement de
l'expérience ?
La réponse, c'est que les Juifs
sont habitués, et ont habi-tué
les autres, à payer des prix
exorbitants. lls croient qu'ils
assument par là un devoir
éthique venu de leur trésor
culturel, alors qu'il s'agit
sim-plement d'une démesure
que les pouvoirs dominants
leur ont imposée par la force
pendant la durée de la galouth.
Le drame de l'État d'Israël,
qui incarne la victoire sur la
galouth, c'est qu'une partie de
sa population, de ses élites, ne
s'est pas dégagée encore de
cette tradition funeste, véri-
fiant une prophétie de David
Ben-Gourion: "ll nous sera
plus facile de nous extirper
de la galouth que d'extirper la
galouth de nous".
Une partie de ces Israéliens
et de leur hinterland juif de
la diaspora, inconscients de
cette infirmité historique,
prétend aujourd'hui imposer
cette mala-die bi-millénaire
aux Israéliens et aux Juifs qui
out retrouvé la santé: Oui, il
faut ramener à la maison le
soldat séquestré, quel qu'en
soit le prix, il faut donner
mille terroristes si le Hamas
en réclame mille même si
des dizaines d'Israéliens, en
plus du prix démesuré, seront
ensuite assassinés par les
terroristes libérés !
Les "idiots utiles"
Égarés, aveugles à ce qui
pourtant crève les yeux, ces
Israéliens, ces Juifs militent,
font résonner l'univers de leurs
cla-meurs, appellent, pétition-
Le Lien
nent, organisent des manifes-
tations, des marches, mobil-
isent la conscience universelle,
traves-tissant leur erreur
historique et politique en soi-
disant impératif national et
moral. Il fallait, au contraire,
mobiliser Israël et les Juifs
et l'univers pour entendre un
engagement solennel d'Israël à
ne plus pratiquer les échanges
disproportionnés, les gestes
inefficaces et immoraux qui
perpétuent les habitudes crimi-
nelles de leurs ennemis. Et ce
sont les proches des otages
Israéliens, ce sont les élites
politiques et intellectuelles
des Juifs et des Israéliens qui
au-raient dû, qui devraient
mener cette contre- offensive
du réa-lisme et du bon sens et
cesser d'être les "idiots utiles"
et "les porteurs de valises" de
leurs pines ennemis.
 Le Lien
L e s li vr es et l’ histo ir e
Les services secrets et la Shoah
Qui a su quoi et quand de la shoah en train d’être commise à l’Est de l’Europe ? Et qui a fait quoi pour tenter d’enrayer
le génocide ? Et avec quels résultats ?
A juste titre, ces questions n’ont cessé
de mobiliser les curiosités et les tentatives
d’y répondre ont produit d’innom-brables
travaux d’historiens et d’essayistes. On
sait aujourd’hui que tous savaient tout et
que ce savoir n’a produit qu’un minimum
de réactions.
La problématique en question a reçu un
nouvel éclairage grâce aux travaux d’un
colloque récent de l’Université de New
York, paraissant en France sous le titre
Les services secrets et la shoah (1).
La question du “qui-quoi-quand” ne
se posait en réalité pas du tout, et dès
le commen-cement. Les Alliés avaient
réussi à intercepter et décoder la quasi-
totalité des communications secrètes
de l’armée et de la police allemandes.
Encodés sur les machines “Enigma”, les
chiffres exacts des Juifs assas-sinés, la
moindre péripétie de l’acheminement des
“trains de la mort” parvenaient dans les
bureaux des services secrets anglais en
même temps qu’à Berlin.
Un “détail” de l’histoire
Le plus accablant pour les démocraties,
c’est que leur parfaite connaissance des
faits est restée délibérément inexploi-tée.
Un haut fonctionnaire de Département
d’État des États Unis a ainsi exprimé
cette surdi-té volontaire: “Que le nombre
de morts s’élève 0 des dizaines de milliers
ou à des millions ne constitue pas le prob-
lème prin-cipal. Notre objectif principal
est de gagner la guerre et les autres consi-
dérations doivent y être subordonnées”.
Ainsi, la shoah n’était pas l’une des
priorités principales des services de
renseignement. Elle occupa une place
tout à fait secondaire dans la priorité
des cibles des écoutes et déco-dages,
principalement axés sur les problèmes
militaires. La con-naissance ces faits
n’incita nul-lement les Alliés à modifier
leur politique d’immigration en faveur
des rares rescapés des camps.
Le livre nous introduit dans les
coulisses du travail de cueil-lette, de tri et
de l’exploitation des renseignements. Et
nous fournit des données peu connues ou
inédites sur certains points.
Notamment sur la coopération des
services secrets du yichouv – les Juifs
de Palestine avant l’indépendance
d’Israël – avec les Alliés et sur leurs
opérations conjointes en Allemagne et
dans les territoires occupés. “Des milliers
d’immigrants juifs en Palestine étaient
originaires d’Asie, du Moyen-Orient et
de pays européens. Ils parlaient cour-
amment les langues et connaissaient
parfaitement les coutumes locales et le
terrain, les villes et les villages de leurs
pays d’origine. Le yichouv pou-vait
également fournir aux Alliés tout un
réseau de cellules lo-cales (notamment),
les branches des mouvements de jeunesse
juifs et leurs principaux acti-vistes.”
Nous apprenons quelques détails sur la
rencontre de no-vembre 1941 entre Hitler
et le mufti de Jérusalem. Ce fut l’oc-
casion presqu’unique d’une formulation
explicite par le Führer de son objectif
principal : la Vernichtung, la destruction
de tous les Juifs du monde, un terme qu’il
n’avait utilisé que lors de sa fameuse
prophétie du 30 janvier 1939 :”Si les
Juifs parve-naient à nouveau à précipiter
l’Europe dans une guerre, alors le résultat
ne serait pas la des-truction du peuple
allemand, mais l’annihilation de la race
juive”.
Le peuple des exterminateurs
Grâce aux décodages pré-coces des
Alliés, ce peuple allemand qui a tant
argué qu’il “ne savait pas”, apparaît
plei-nement complice du crime nazi. “La
plupart ne remettaient pas en question les
arguments invoqués par les nazis, à savoir
que les Juifs étaient responsables des
maux du continent depuis 1789, qu’ils
complotaient depuis toujours avec les
Juifs d’Amé-rique, que l’Europe devait
être débarrassée des Juifs pour le bien de
l’humanité”.
Pragmatiquement, les Alle-mands
pensaient “qu’il était stupide de tuer les
Juifs trop tôt, avant que la victoire ne
soit assurée. On aurait dû faire travailler
(les Juifs) avec du matériel de guerre
dangereux. Alors la plupart d’entre
eux auraient été tués au travail, et ceux
qui auraient survécu au-raient pu être
assassinés après la victoire”.
Certes, l’Allemagne n’a pas gagné la
guerre. Et les autorités allemandes ont à
peu près fait ce que l’homme du peuple
pré-conisait : l’hitlérisme a presque
gagné la guerre contre les Juifs. Et elle se
continue aujourd’hui. L’idée et la pratique
de 1’ exter-mination des Juifs sont repris
par de nouveaux exterminateurs: les
djihadistes. La victoire des nazis d’hier
et des nouveaux nazis islamistes appa-
raît aussi évidente en 2010 qu’elle était
apparue en 1945.
Paul Giniewski
Les services secrets et la shoah, sous
la direction de David Bankier, Nouveau
monde éditions, 24 rue des Grands
Augustins 75006 Paris, 2007, 478 p, 26 €
www.israel-diaspora.info 16 Juillet 2010 - 340 / 20
A paraître
Un conte de rabbi Nahman de
Braslav
Josy Eisenberg et Daniel Epstein,
que tous nos lecteurs connaissent bien,
publieront le mois prochain Fils de roi,
fils d’esclave le texte de leurs en-tretiens
autour de rabbi Nahman de Braslav,
présenté dans l’émission bien connue La
source de vie.
Les disciples de Rabbi Nah-man de
Braslav sont très nom-breux et très
connus en Israël, mais aussi en Europe
et en Russie. C’est un des plus grands
maîtres de la tradition hassidique, ce
mouvement mystique juif fondé sur la
joie né en Europe orientale au XVIII°
siècle.
Ses enseignements les plus profonds,
il ne les a pas dispen-sés dans des essais,
mais dans des contes, dont les sens mul-
tiples peuvent toucher toutes les âmes,
à tous les âges. L’un des plus connus de
ces contes narre l’histoire du fils d’un roi
et du fils d’une servante échangés à la
naissance et dont les destins se croisent.
Comme toujours avec Rabbi Nahman,
ce conte est une parabole et le symbole
de l’exil du peuple juif et de sa marche
vers la délivrance. C’est aussi, dans une
approche mystique, le symbole de l’exil
de l’âme en ce monde et de son progrès
vers le Roi céleste.
Josy Eisenberg et Daniel Epstein nous
font revivre cette histoire qui est en fait
la nôtre, celle de tous les Juifs vivant ici
bas dans le monde et sa dure réalité mais
aussi baignés dans le monde spirituel. qui, pratiquement tous; ont fait l’objet de l’ère chrétienne. Ces événe-ments
A travers leur dialogue, nos deux d’une recension dans Le Lien : Histoire qui ont eu une incidence considérables
Rabbins expliquent et décodent, la riche de la langue hébraïque, Flavius Josèphe,
le Juif de Rome, Jérusalem contre Rome, sur la suite de l’histoire, au moment
pensée et la spiritualité profonde du
Rabbi vénéré par la “secte” de Brat-slav. L’hébreu : 3000 ans d’histoire, Massada, même où commençait à se diffuser le
histoire et symbole, le Peuple hébreu,
Il faut féliciter les éditions Al-bin christianisme, sont peu présents dans
Hillel, Philon d’Alexandrie….
Michel qui ont entrepris de publier dans la littérature romaine sub-sistante et
la collection Pré-sences du Judaïsme, les Ce récent ouvrage a été pu-blié par les
cé-lèbres entretiens de Josy Eisen-berg Éditions A & J Pi-card, et fait le point des sont de ce fait trop souvent ignorés des
avec ses nombreux habi-tués. relations entre Rome et les Juifs. historiens modernes de la romanité. Cet
Au cours de son expansion en Méditer-
ranée, à partir du IIe siècle avant l’ère ouvrage, qui utilise à la fois des sources
Rome, la Judée et les Juifs chrétienne, Rome ne pouvait manquer littéraires juives, grecques, romaines et
de rencontrer la Judée ainsi que nombre
chré-tiennes, s’appuie autant que faire se
Mireille Hadas-Lebel, norma-lienne, de communautés juives déjà présentes
agrégée et docteur ès-Lettres est profes- dans plusieurs des nouvelles provinces peut sur l’archéologie.
seur à l’université de Paris IV-Sorbonne de son Empire. Elle découvrit alors une
Au-delà du récit des événe-ments, il
où elle enseigne l’histoire des religions. religion très différente de celles qui lui
Elle a longtemps enseigné l’hébreu à étaient familières. Sans qu’il y eût jamais s’attache à analyser la confrontation
l’Institut national des langues et civilisa- de persécution systématique, les relations de ces deux cul-tures. Il devrait ainsi
tions orientales. entre Rome et les Juifs finirent par se contribuer à donner toute leur place à la
Elle a publié de très nom-breux livres, gâter au point de susciter trois révoltes
très connus, large-ment diffusés (en juives antiromaines entre la fin du IIè Judée et aux Juifs sur la carte de l’Empire
particulier par Albin Michel) et appréciés, siècle et la première moitié du 1er siècle romain.
 16 Juillet 2010 - 136 / 22

(ou ce qui en reste) en imposant

La tolérance musulmane
Jacques Kupfer Lors de l’inauguration de la mosquée
d’Argenteuil, M.Fillon a de nouveau
répété que l’islam était une religion
de paix et de tolérance. Cela tourne
haine et fanatisme, qui amène à
réclamer des cocktails « hallal » pour
l’équipe de football de la France, est
une aberration. L’occident cède pour
gagner la tranquillité. En fait il attise
les flammes qui vont le dévorer.

Analyse réellement au réflexe pavlovien! A

peine entendu la clochette de l’islam, Nazisme et islam…
qu’il faut baver « paix et tolérance ».

C’est chez nous ici …

Lors de la récente visite surprise
et confidentielle du président de la
République française Sarkozy dans
les territoires du 93, il a été interpellé
par un « jeune des cités ». Ayant
réussi à contourner les services de
sécurité, ce « jeune » lui a crié:
« Tire- toi. Tu es chez moi ici! ».
Cette affaire a trouvé son épilogue
au tribunal en comparution immé-
diate où ce « jeune », qui refusait au
Président français de la République
française le droit de visite, a été
lourdement condamné à …35 heures
de travaux d’utilité publique. Quelle
utilité publique peut-il amener,
restera sans doute à débattre!
L’affaire a fait peu de bruit. On n’en
a pas entendu parler dans les grands
medias. Pas plus d’ailleurs que des
émeutes qui ont suivi le match de
football impliquant l’Algérie. Pas
plus d’ailleurs que les images des
arabes (pardon des « jeunes ») saccag-
eant des magasins sur l’Avenue des
Champs Elysée. Pas plus que ne sont
reproduites les images d’incendie de
voitures, ce qui fait désormais partie
intégrante des grandes traditions reli-
gieuses de la fiesta arabe.
Le silence le plus total couvre
ces événements afin d’apaiser la
rue musulmane et ne pas mettre en
danger la « paix sociale ». Les actes
antisémites se multiplient, les agres-
sions contre les biens et les personnes
sont en constante augmentation et la
réaction du gouvernement français
est de continuer à imposer une chape
de silence sur ces événements en
s’imposant une autocensure.
La logique Sarkozy
En fait, ce « jeune » de La Cour-
neuve n’a fait que suivre la logique
et les conseils qui émanent des prises
de position présidentielles et de celles
du lamentable ministre des Affaires
Etrangères.
Car enfin, si M. Sarkozy affirme
que moi, fils du peuple d’Israël, je
ne suis pas chez moi à Jérusalem ou
à Hébron, comment peut il prétendre
être chez lui à La Courneuve? Si la
Judée n’est pas reconnue comme terre
juive, pourquoi la Seine Saint Denis
serait-elle considérée comme terre
française?
Si l’existence du Temple construit
par les rois d’Israël sur le Mont
Moriah n’est pas une preuve suffisante
de notre droit à la souveraineté juive,
pourquoi quelques cercueils de rois
de France tellement plus récents
conféreraient un quelconque droit
français sur saint Denis? Si le lancer
de pierres et de rocs sur des Juifs est
un acte de « résistance », pourquoi
s’étonner du caillasage d’autobus
dans la banlieue parisienne?
Apres tout la différence en années de
présence du « palestinien » immigré
en Judée et de l’arabe immigré en
Seine saint Denis ne se monte à
peine qu’à quelques décennies, une
ou deux générations. Si le premier
peut prétendre être à vos yeux un
propriétaire légitime, le second l’est
au moins autant.
A moins de considérer les deux
comme des squatters!
L’incident de La Courneuve n’est
pas un fait anodin car il traduit toute la
philosophie de l’Islam et la mentalité
de ses adeptes.
Nul n’ignore que le but et la solution
finale pour l’Islam est la conquête de
toutes les terres non encore soumises
à la loi du Coran. Nul ne peut ignorer
que la guerre dans ce but est « sainte
» et que mourir en »martyr » ouvre
de luxuriantes perspectives dans le
paradis promis aux terroristes. C’est
justement contre l’Islam que se
battent et meurent les soldats de la
France en Afghanistan et ses polic-
iers dans les cités.
La construction d’une église (sans
oser parler de synagogue) en terre
d’Islam est impensable. Parlez
donc de la tolérance musulmane
aux Maronites exilés du Liban, aux
Chaldéens fuyant l’Irak, aux derniers
Chrétiens de Bethlehem non encore
assassinés, aux Coptes d’Egypte!
Il faut être sourd, aveugle, illettré
ou complice pour oser parler de
tolérance musulmane.
On ne peut imaginer plus lourde
erreur ni acte plus antisémite que
de mettre sur un même plan
l’antisémitisme et l’islamophobie.
! Mettre sur un même niveau la
haine du juif et le combat contre une
philosophie politique de conquête du
monde, d’imposition d’une loi qui
ferait de tous des dhimmi, qui avance
dans toute l’Europe judéo-chrétienne
Nous nous sommes battus contre le
totalitarisme nazi, contre le totalita-
risme communiste liberticide tout
comme il faut lutter contre l’Islam.
Interdire la burqa en inaugurant des
mosquées revient à interdire le port
de la croix gammée en autorisant les
défilés nazis. L’Islam n’est pas inté-
grable ni soluble dans la démocratie.
D’ailleurs, qui pourrait citer le nom
d’une seule démocratie en terre arabe?
Pour paraphraser Winston Churchill,
les dirigeants français veulent
préserver la « paix » aux dépens de
l’honneur national et le résultat sera
des émeutes et le déshonneur.
En fait, le seul et unique barrage qui
tienne contre le déferlement de l’Islam
et contre une lamentable politique muni-
choise, reste le peuple et l’Etat d’Israël.
Alors, Monsieur le Président de la
république française, agissez aujourd’hui.
Demain il sera peut être trop tard et les
loups seront rentrés dans votre Ville.
Quant à nous, tirons définitivement
les leçons de notre histoire et de la
faillite de l’Europe et de ses valeurs.
Pas de concessions, pas de compromis
et pas de négociations avec l’ennemi.
Jusqu’à ce qu’il lève le drapeau blanc
et qu’il comprenne que c’est nous qui
sommes chez nous ici!

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En bref
Les frères
Olmert dans
le collimateur
L’ancien Premier
ministre Ehoud Olmert
a été interrogé dimanche
pour la troisième fois
par la police sur l’affaire
Holyland dans laquelle
il est soupçonné d’avoir
touché des pots-de-vin
pour favoriser le projet
immobilier. Mais cette
fois, ses deux frères Yarmi
et Amram sont eux aussi
dans le collimateur: ils
pourraient avoir servi
d’intermédiaire dans les
versements des sommes.
Cette fois,
l’interrogatoire d’Ehoud
Olmert a été particulière-
ment long. Les enquêteurs
l’ont en effet questionné
pendant sept heures sur ses
liens avec les promoteurs.
En outre, il se pourrait
qu’une partie de l’argent
ait été transféré à un autre
frère d’Olmert, Yossi, qui
se trouve aux Etats-Unis.
Ce dernier aurait connu
de graves difficultés finan-
cières et aurait contracté
de lourdes dettes.
Rappelons qu’Olmert
est soupçonné de fraude,
d’abus de confiance, de
corruption et de blanchi-
ment d’argent. Ces fautes
auraient été commises
lorsqu’il était maire de
Jérusalem et lorsqu’il
occupait les fonctions de
ministre du Commerce et
de l’Industrie.
I D EA L ISM E
Le sionisme religieux en mission en diaspora
Comment rapprocher
d’Israël les communautés
juives de diaspora, bien
souvent mal informées des
réalités du pays ? C’est
pour répondre à un besoin
certain que 400 émissaires,
s’identifiant avec le message
du sionisme religieux, vont
se rendre à l’étranger pour
un séjour d’un à quatre ans.
Il s’agit pour la plupart de
jeunes célibataires qui ont
déjà accompli leur service
militaire, et pour les filles
leur service national, mais
il y a également des jeunes
couples prêts à quitter le
pays pour une période limitée
afin d’apporter leur message
d’Israël.
Cette initiative, lancée sous
l’égide du KKL, a été prise
conjointement par le Bné
Akiva mondial, les asso-
ciations Tora Mitsion, Bat
Ami, Ben Ami, ainsi que par
l’Agence Juive, dans le cadre
d’un projet éducatif. Avant
Bat yam : la revanche d’une ville
A dix minutes au Sud de
Tel-Aviv et vingt minutes de
l'aéroport Ben-Gourion, Bat
Yam, la "fille de la mer", est une
petite ville qui a longtemps été
peuplée d'immigrants arrivés
dans le pays après la Fondation
de l'Etat d'Israël.
Mais depuis sept ans, Bat Yam
est traversée par une frénésie de
rénovations et de constructions.
Les chantiers de modernisation
sont apparus de toutes parts.
Le premier de ces chantiers et
le plus réussi aussi est celui
de l'éducation. Le niveau des
établissements scolaires de
la Ville a été sensiblement
rehaussé. Le taux des réussites
au baccalauréat est supérieur à
la moyenne nationale. Trois des
lycées de Bat Yam figurent main-
tenant au palmarès des dix meil-
leurs établissements secondaires
d'Israël. C'est la raison pour
laquelle de nombreuses familles
ont décidé de faire le pas et de
s'installer à Bat Yam, le souci
pour l'éducation de leurs enfants
étant un facteur essentiel pour
l'élection du lieu de résidence.
Et pourtant sa situation
géographique, proche de Tel-
Aviv et en bord de mer, ne
prédestinait pas Bat Yam à être
l'une des lanternes rouges de
l'agglomération de Tel Aviv.
Mais le front de mer a été long-
temps négligé et abandonné
et très peu d'hôtels existaient
pour accueillir des touristes qui
naturellement lui préféraient les
Prix - Service - Efficacité
Renseignements et réservations :
e-mail : yossibudget@gmail.com
France : 01.73.79.29.84 Israel : 07.22 33 33 20 / 052.7.68 98 59
d’entamer leur mission,
les Shlih’im se sont tous
retrouvés à Jérusalem pour
un congrès qui leur permettra
de mieux définir leurs
objectifs. Parmi les person-
nalités présentes, qui devaient
prendre la parole, on comptait
notamment le président du
KKL, Avraham Duvdevani,
nommé récemment à la tête
de l’Organisation sioniste
mondiale.
Shaï Kremer, directeur du
Centre chargé de recruter les
délégués au sein du sionisme
religieux, a expliqué qu’il
était plus difficile aujourd’hui
de trouver des candidats pour
ce genre de missions exigeant
un séjour assez long en dias-
pora. Et d’expliquer: « Par
le passé, ces voyages étaient
habituels et jouissaient d’une
grande considération de la
part du public, surtout dans
les Kibboutzim. Ce n’est plus
le cas de nos jours. Main-
tenant, il n’est pas facile de
cités balnéaires plus classiques
comme Netaniya, Ashdod,
Ashkelon, Eilat ou même Tel-
Aviv.
Le maire de Bat Yam, Shlomo
Layani, 45 ans, a su relever le défi
et saisir mieux que quiconque le
potentiel non exploité de sa ville
en l'ouvrant à un maximum de
projets. Dans la zone industrielle
sud de Bat Yam, limitrophe de
Rishon Letsion, les entrepre-
neurs qui s'y installeront seront
exonérés d'impôts locaux à
hauteur de 85% pendant 20
ans, ce qui devrait favoriser
l'installation d'un centre de Hi
Tec et d'une zone de restaurants
et de commerces.
La ligne de tramway de
l'agglomération de Tel-Aviv,
dont les travaux ont débuté, arri-
vera jusqu'à la zone industrielle
de Bat Yam et ira jusqu'à Petah
Tiqvah.
Les installations sportives et
de villégiature ne seront pas
en reste. Un centre de sports
extrêmes, le plus grand au
Moyen Orient, doit y voir le
jour. Et on prévoit même à
Bat Yam la construction d'une
patinoire olympique: probable-
ment, la proportion d'immigrants
de l'ancienne URSS n'est pas
étrangère à cet engouement pour
les sports d'hiver.
Et pour en revenir au front de
mer, ressource naturelle la plus
estimable de Bat Yam, il a été
remis en valeur par une prom-
enade et la plage entièrement
CAR.IL
HORS-PAIR
www.car-il.net
-ISRAEL-
16 Juillet 2010 - 136 / 24
trouver des jeunes, qui ont
fait l’armée, prêts à accom-
plir cette tâche alors que la
plupart d’entre eux veulent
entamer leurs études univer-
sitaires ou partir se promener
dans le monde ».
Les participants à ce congrès
ont eu droit notamment à un
spectacle de qualité, où deux
acteurs d’un programme
télévisé pour enfants ont
parlé des dilemmes des émis-
saires israéliens envoyés en
diaspora. Ensuite, ils se sont
constitués en groupe, en fonc-
tion des pays dans lesquels ils
vont exercer leurs activités.
Le directeur général du
Mizrahi mondial, Solly
Sachs, a déclaré aux futurs
« armée d’ambassadeurs ans avec sa famille depuis
délégués: « Vous partez
d’Israël » et de tout le sion- l’Afrique du Sud grâce au
en mission au cours d’une
période qui n’est pas facile: isme et vous serez nos meil- Bné Akiva, il a demandé aux
tout le monde accuse actuel- leurs représentants dans le Shlihim de faire comme leurs
cadre de la hasbara ». Etant prédécesseurs et d’inciter les
lement Israël en oubliant les
problèmes de l’Afrique ou lui-même un immigrant, Juifs qu’ils rencontreront à
de la Chine. Vous êtes une monté en Israël il y a 21 venir s’établir en Israël.
Voile : Les Israéliens
refaite en est l'une des plus belles se distinguent
et des plus propres d'Israël.
De sorte que les projets
immobiliers poussent comme
des champignons et attirent des
investisseurs et des sociétés
de tout le pays et même de
l'étranger.
Un promoteur juif canadien,
Yéhoshoua Gutman, a acquis
trois terrains sur le bord de mer et
a l'intention d'y construire 3000
chambres d'hôtel. Et ce n'est pas
tout: il a également racheté le Le véliplanchiste Shahar Zubari a pris une sérieuse
vieil hôtel San. Gutman prévoit
de le détruire pour construire à option sur la médaille d’or aux championnats d’Europe qui
la place un complexe de 7000 se déroulent à Sopot en Pologne. Le sportif israélien est
mètres carrés comprenant des toujours en tête de la compétition qui doit s’achever dans la
commerces et 370 chambres journée du 9 juillet.
d'hôtel.
Tout cela n'est pas sans Le véliplanchiste âgé de 23 ans avait déjà remporté, l’année
influence sur le marché de dernière, l’or européen lors des compétitions organisées à
l'immobilier. Le prix des
Tel Aviv. Il devrait renouveler l’exploit après avoir terminé à
appartements a augmenté en
moyenne de 30% (?!) l'année la deuxième et quatrième place lors des épreuves du 8 juillet.
passée. Ce qui fait de Bat Yam, Zubari domine de huit points le second du classement, le
où les prix sont encore abord-
Polonais Piotr Myszka, et le grec Byron Kokkalanis de cinq
ables par rapport à Tel-Aviv, une
des villes les plus attractives en
points supplémentaires.
matière d'investissements. L’autre véliplanchiste israélien Nimrod Mashiah, qui avait
Les promoteurs ne s'y trompent remporté la médaille d’argent lors des derniers champion-
pas. L'un des hommes d'affaires nats du monde, est également présent dans le top 10 de la
les plus influents du pays,
Itzhaq Techouva, associé avec compétition européenne même s’il n’a plus aucune chance
la Société IDB avec la Neve de rejoindre le podium final.
Tower sur la Promenade dévoi- Du côté des femmes, une mauvaise chute a malheureuse-
lent ce qui va propulser Bat Yam
comme une ville de proue par ce ment mis fin aux espoirs de la véliplanchiste Lee Korzits,
projet de prestige dans la région redescendu au 17e rang de la compétition.
de Tel-Aviv.
34 agenc
es
a votre
dispos
itio n
Politique
En bref
La Turquie
contre la
commission
israélienne
Le gouvernement a du ministre de la Défense Ehoud
entériné à l’unanimité la
formation de la commis-
sion d’experts, chargée
d’examiner de près les
événements de la Flottille
pour Gaza, survenus il y
a deux semaine au large
des côtes israéliennes. Le
Premier ministre Binyamin
Netanyahou a indiqué
qu’il avait deux objectifs
principaux: d’une part
sauvegarder la liberté de
mouvement des soldats de
Tsahal et la crédibilité des
investigations militaires
et d’autre part, convaincre
les Etats responsables de
la communauté internatio-
nale.
Bien entendu, la Turquie
n’accepte pas cette solution
et affirme à présent qu’elle
n’accordera aucun crédit
aux conclusions de cette
commission. Le ministre
turc des Affaires étrangères,
Ahmet Davutoğlu, a travaillistes d’exiger de la
affirmé: «  Nous n’avons
aucune confiance en Israël
et nous ne pensons pas que
l’Etat qui a attaqué des
civils dans des eaux inter-
nationales puisse faire un
examen fiable des événe-
ments ».
Davutoğlu a insisté sur
la nécessité de créer une
commission d’enquête
internationale sous l’égide
de l’Onu et avec la partici-
pation de délégués d’Israël
et de Turquie.
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Pure, un îlot écologique où il fait bon vivre.
Lieberman mis à l’écart ?
Une crise sérieuse semble avoir éclaté entre le chef du gouvernement Binyamin Netanyahou et son ministre des Affaires
étrangères Avigdor Lieberman. Ce dernier se plaint en effet d’avoir été écarté d’une démarche diplomatique auprès de la
Turquie, dont a été chargé le travailliste Binyamin Ben Eliézer, ministre du Commerce et de l’Industrie.
Claire Dana-Picard
Le ministre des Affaires
étrangères a-t-il été coiffé au
poteau par son collègue Ben
Eliézer ? En tout cas, Avigdor
Travaillistes :
La base se réveille contre la Direction
Lieberman n’apprécie pas que
le ministre du Commerce et de
l’Industrie ait été chargé de tenir
une série de rencontres avec des
responsables turcs sans qu’il en
soit lui-même informé.
Précisons que Binyamin Ben
Pure
Le Rêve Écologique
Respirez la Nature
Eliézer a rencontré mercredi,
à Zurich (Suisse), le chef de
la diplomatie turque, Ahmet
Davutoğlu. Selon le journal turc
Hürriyet, ce rendez-vous aurait
été fixé à la demande du président
des Etats-Unis, Barack Obama,
La base du parti travailliste
se réveille et un nouveau
mouvement interne s’est
créé visant à « demander à
Ehoud Barak et aux ministres
part de Binyamin Netanyahou
d’engager immédiatement des
négociations directes avec
l’Autorité palestinienne, sous
peine de voir le parti travail-
liste quitter le gouvernement
». Ces cadres, responsables de
sections, cellules d’étudiants,
jeunes et militants de terrain
se disent « très inquiets de la
chute du parti travailliste dans
les sondages », et imputent ce
« désamour » au fait « que le
parti travailliste avec Ehoud
Barak à sa tête, est à la botte
de Netanyahou et n’obtient
aucune avancée sur le plan du
processus de paix ».
Voulant ignorer que l’absence
qui aurait fait pression la semaine
dernière sur le Premier ministre
turc Erdogan. Davutoğlu aurait
décollé d’Ankara pour Zurich à
bord de son avion privé, pour ne
pas attirer l’attention. D’après la
presse israélienne, cette mission
aurait été confiée à Ben Eliézer
par Netanyahou, sur les conseils
Barak.
Dans l’entourage de Lieberman,
on dénonce cette démarche
considérée comme contraire à
toutes les normes, et qui de plus
porte sérieusement atteinte à la
confiance qui doit régner entre le
ministre des Affaires étrangères et
le chef du gouvernement.
Apparemment, ce voyage a été
organisé très discrètement, à tel
point que même le cabinet minis-
tériel restreint, qui prend pourtant
toutes les décisions importantes,
n’en a pas non plus été informé.
La seconde chaîne de la télévi-
sion israélienne, Aroutz 2, a
révélé l’information mercredi
soir, suscitant l’indignation dans
la classe politique et au sein du
de négociations directes n’est
peut-être pas forcément due
à une « mauvaise volonté
israélienne », ces membres du
parti travailliste vont entamer
une campagne d’affichage
dans tout le pays, dirigée
dans un premier temps contre
Binyamin Netanyahou, sous
le titre : « Israël s’effondre
! » avec à côté une photo
du Premier ministre. Si les
« résultats » ne sont pas au
rendez-vous, ce nouveau
Forum exercera des fortes
pressions sur Ehoud Barak,
afin qu’il quitte le gouverne-
ment avant le 4 novembre,
date anniversaire de la mort
d’Itsh’ak Rabin.
L’un des leaders de ce
mouvement, Dadi Suissa,
assure « que cette démarche
n’est pas dirigée personnel-
lement contre Ehoud Barak,
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16 Juillet 2010 - 136 / 26
public. Le gouvernement a alors
tenté de minimiser l’ampleur de
la mission dont aurait été chargé
Ben Eliézer et expliqué que ce
silence était dû à des problèmes
purement techniques.
Netanyahou a cru bon d’ajouter
qu’il travaillait main dans la
main avec son ministre des
Affaires étrangères et qu’il
réglerait ce problème avec lui.
Pourtant, d’après le quotidien
Israël Hayom, plusieurs ministres
auraient critiqué dernièrement
l’attitude du chef du gouverne-
ment qui, selon eux, conclurait
certaines affaires très importantes
avec le ministre de la Défense
Barak sans en référer à ses autres
collaborateurs.
Le leader de la coalition, Zeev
Elkin (Likoud), ne semble pas trop
inquiet de ces nouvelles tensions.
Il a estimé, sur les ondes de Galei
Tsahal, qu’elles ne risquaient
pas de causer la dislocation de la
coalition. Et d’ajouter: « J’espère
que pour cette crise également,
nous saurons dissiper les diver-
gences ».
mais elle vise à ramener le
parti travailliste à sa place
naturelle, afin qu’il cesse de
collaborer avec…l’extrême-
droite qui a pris possession du
pays » (sic) !!! Les membres
de ce groupe veulent égale-
ment faire du « lobbying »
auprès des autres ministres
travaillistes afin « qu’ils pren-
nent leurs responsabilité et
cessent de tout accepter ». «
C’est notre dernière chance
avant notre disparition du
paysage politique », prévient
Dadi Suissa, qui a convoqué
un premier congrès politique
le 22 juillet à l’Université de
Tel-Aviv.
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 Economie
En bref
Le retour
des ouvriers
reporté
Le retour à la frontière de
quelque 5000 ouvriers employés
dans la branche du bâtiment,
dont le visa a expiré et qui ne
pouvaient plus par conséquent
poursuivre légalement leur séjour
en Israël, a été reporté de trois
mois par la Cour Suprême, suite
aux plaintes déposées par des
représentants des ouvriers d’une
part, et par l’Union des entrepre-
neurs, d’autre part.
Les ouvriers, dont une bonne
partie est en provenance de
Chine, devaient reprendre
vendredi le chemin de leur pays.
Les ouvriers ont soutenu qu’on
leur avait promis de travailler
au minimum cinq ans dans le
pays. Pour les entrepreneurs, le
motif de la plainte consiste dans
le manque de main d’œuvre dans
la branche du bâtiment et dans
l’urgence de construire le plus
rapidement possible des milliers
d’unités de logement.
En partenariat avec:
www.israelvalley.com
Ne w s
Le Musée des Pays de la Bible de Jérusalem
Gaël Sitruk
Un succès qui se perpétue : Le
Musée des Pays de la Bible de
Jérusalem. Ce Musée des Pays de la
Bible de Jérusalem est situé au cœur
du centre culturel de Jérusalem. On y
trouve des œuvres d’art ancien ainsi
que des trouvailles archéologiques
rares formant une collection unique
au monde. Les œuvres de la collec-
tion permanente sont présentées de
manière chronologique, emmenant
le visiteur dans un périple extraor-
dinaire à travers le temps. C’est en
parcourant les civilisations des temps
bibliques que l’on pourra retracer
l’histoire d’Israël, depuis la nuit des
temps jusqu’à l’époque chrétienne.
Le musée propose également des
expositions temporaires:
•Gloires de La Grèce Antique-
exposition de bijoux et de vases grecs
datant de l’âge de bronze jusqu’à
Le groupe Microsoft,
va t-il se séparer de
nombreux cadres
israéliens ?
ME D I CA L
IOptima, commercialise un traitement laser maladie
oculaire du glaucome
Jacques
Bend-
elac
Michal Feuierstein
L’entreprise IOptima, qui commer-
cialise sa deuxième génération
de traitement laser de la maladie
oculaire du glaucome, vient de signer
l’époque de la Grèce Antique.
•La salle des fresques romaines
comprend l’un des chefs d’œuvre les
plus raffinés de la peinture murale du
premier siècle après JC (ouverture
sous demande).
•Souvenirs d’Égypte photogra-
phies, peintures et lithographies
de l’Égypte du XVI au XIX siècle,
dévoilant la vie quotidienne et la
magnificence de l’Égypte.
•Trois visages du monothéisme
collection d’objets montrant les
parallélismes et les différences entre
les trois religions monothéistes: le
Judaïsme, l’Islam et la Chrétienté.
Le musée est un centre culturel
bouillonnant offrant de nombreuses
activités. Au programme y figurent
des conférences et des débats
autour de sujets bibliques tenus
par d’imminents archéologues et
historiens (le mercredi soir). Pour le
grand public qui y vient de plus en
plus nombreux, le musée propose
un accord de distribution de cinq ans
avec l’entreprise canadienne Clarion
Medical Technologies.
Le contrat de distribution sera
basé sur un modèle de payement «
par procédure » et le bénéfice sera
reversé à part égale entre IOptima et
Clarion.
Clarion est spécialisée dans la
distribution de traitements à base de
laser pour les hôpitaux, les cliniques
privées et les spas à travers le
Canada.
Clarion sera responsable de
l’obtention des autorisations régle-
mentaires pour installer et utiliser
les solutions israéliennes au Canada,
ce qui devrait prendre environ trois
mois. Clarion va aussi assurer la
moitié des coûts de commercialisa-
tion, de distribution, d’installation
et des coûts de maintenance du
système.
des soirées musicales dans un cadre
décontracté autour d’un buffet de
vins et fromages israéliens (le samedi
soir). Les artistes font partie de la
scène locale et internationale.
D’autre part, le musée dispose
d’un théâtre de 200 places où se
tiennent conférences et réceptions.
Juxtaposé à l’auditorium se trouve
un jardin magnifique où se déroulent
des réceptions en plein air. L’équipe
du musée fait preuve de beaucoup
de créativité et propose un grand
nombre de programmes éducatifs
comprenant des visites guidées, des
ateliers de travaux manuels et des
spectacles pour enfants pendant les
vacances scolaires.
Horaires d’ouverture: Tous les
jours de 9h30 . 17h30, mercredi
9h30 . 21h30. Vendredi et veilles de
fêtes 9h30 . 14h00. Ferme le samedi.
Visites guidées : Visites guidées en
français sous réservation. www.blmj.
org. Tél : 02- 5611066
e Wall Street Journal a annoncé hier
une réduction du nombre d’employés
du géant Microsoft. On s’attend à ce
que ces licenciements soient répartis
dans l’ensemble de l’entreprise. Ce
plan de réduction des coûts risque
donc de toucher les ingénieurs israé-
liens. Le nombre de licenciements
n’a pas été confirmé, mais le Wall
Street Journal indique qu’il sera
bien moins important que les 5000
employés licenciés l’année dernière.
L’année fiscale du groupe s’achevant
au 30 juin, il est fréquent que Micro-
soft prenne des décisions stratégiques
à ce moment là de l’année.
Au cours des cinq dernières années,
le budget de Microsoft Israël s’est
accru de centaines de millions de
dollars et s’est accompagné par
l’acquisition de plusieurs sociétés
high-tech israéliennes.
En Israël, Microsoft recrute princi-
palement des ingénieurs en sécurité
informatique. Issus le plus souvent
Pour rappel, IOptima commer-
cialise sa deuxième génération
de traitement laser de la maladie
oculaire du glaucome. Le glaucome
est dû à une augmentation de la
pression intraoculaire à cause de la
présence d’une trop grande quantité
de liquide, l’humeur aqueuse, dans
la partie antérieure de l’oeil. Il doit
être traité et suivi parce qu’il risque
d’évoluer vers la cécité. Le glau-
come touche 2% des personnes de
plus de 50 ans.
Contrairement aux autres procé-
dures existantes pour traiter cette
maladie, la chirurgie au laser
d’IOptima, connue sous le nom
d’OT-134, peut être réalisée sans
risque de toucher les autres struc-
tures de l’œil.
La nouvelle technologie présentée
par la start-up israélienne IOptima se
base sur un laser au gaz carbonique,
16 Juillet 2010 - 136 / 28
des services de renseignement de
l’armée, ces profils sont courtisés
par les plus grands groupes et ils
sont généralement recrutés par
parrainage. Selon Moshé Lichtman,
directeur R&D Israël, plus de 85%
des développeurs logiciel sollicités
par Microsoft acceptent le poste
qui leur est offert. Microsoft Israël
a recruté en 2008 plus de 150 ingé-
nieurs informaticiens.
Déjà en 2006, Microsoft avait
recruté 50 personnes pour ses activ-
ités de recherche et développement
en Israël qui comptent aujourd’hui
400 employés. Parmi eux, 160 parti-
cipent au développement de systèmes
d’aide à distance, une activité qui a
démarré suite à l’acquisition de la
start-up israélienne Gteko. Deux
cents autres salariés développent les
futurs produits de sécurité de Micro-
soft sous la direction d’Avi Nathan.
similaire à celui qui est couramment
employé pour des interventions sur
la peau. Selon ses promoteurs, ce
nouvel instrument, dont un premier
prototype avait déjà été présenté
en novembre 2007, permettrait à
un chirurgien ophtalmologue peu
expérimenté d’opérer un patient
atteint de glaucome aussi simple-
ment et avec aussi peu de risque que
s’il s’agissait d’une simple cataracte.
Le PDG d’IOPtima, Joshua
Dégani, avait récemment fait remar-
quer au journal Futura-Sciences que
si le laser était déjà fréquemment
utilisé dans la chirurgie de l’œil,
c’était essentiellement en matière
de correction de la vision, et non
pour le traitement d’anomalies
physiques. « Notre application pour
traiter l’enveloppe de l’œil lui-même
est en elle-même très originale »,
affirmait-t-il”.
 16 Juillet 2010 - 136 / 29
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