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ANALYSE DE DOC

Sujet : « conflit israélo-palestinien »

Les documents proposés se rapportent tous deux à la question du conflit


israélo-palestinien. Le premier document est un regroupement de deux extraits
provenant de la charte nationale palestinienne datant de 1964 et de 1968, plus
communément appelée « charte de l’OLP », ils relatent les politiques des
nationalistes palestiniens ; le second est une photographie de la poignée de
main historique entre le chef de l’OLP, Yasser Arafat, et le premier ministre
israélien Yitzhak Rabin en septembre 1993. L’analyse de ces deux documents
nous permettra de montrer en quoi les nationalismes palestiniens sont
indissociables des conflits du Proche-Orient. Tout d’abord, nous présenterons
les deux politiques évoquées dans ces documents avant d’expliciter leur
incidence sur les évènements postérieurs aux années 1995’s.

Dans un premier temps, il nous est rappelé dans les articles 2 et 18, que
la Palestine est un territoire confié au Royaume-Uni par la SDN à la suite de la
Première Guerre mondiale, c’est-à-dire que celle-ci est « sous mandat », ce qui
devrait conduire à son indépendance. Néanmoins cette terre reste un foyer de
tensions entre communautés arabes et juives, qui immigrent toutes deux vers
l’Europe. De ces tensions naissent deux nationalismes fondamentalement
opposés : le « panarabisme », ou nationalisme arabe, ainsi que le sionisme, qui,
d’après la déclaration Balfour en 1917 (cf. article 18), est soutenu par le R.U.
dans son projet de création d’un état juif en Palestine. Cet État d’Israël est créé
en 1948 à la suite du partage de la Palestine par l’ONU, ce qui est contesté par
les états arabes et engendre le premier conflit israélo-arabe. Israël ressort
vainqueur et obtient donc une partie majoritaire du territoire Palestinien. L’OLP
est quant à elle créée en 1964, cette organisation revendique un État
Palestinien (cf. article 3) au nom du droit exposé dans l’article 17, c’est-à-dire à
l’autodétermination des peuples, elle conteste donc l’existence d’un État
d’Israël. L’OLP appelle à une lutte armée contre Israël, afin de concrétiser son
objectif d’État palestinien, cité dans l’article 15. Cet appel au conflit est lancé
au nom de « l’unité arabe » (article 1) et mènera à la guerre de Six Jours très
largement gagnée par l’État d’Israël en 1967. Ces victoires multiples
entraineront une radicalisation de l’OLP, qui, en plus d’une lutte armée (cf.
article 9), préconise le terrorisme, et cela sous la direction de Yasser Arafat en
1969.
Néanmoins, à la suite de ces temps de guerres et de conflits entre L’OLP
et l’État d’Israël, un « processus » de paix est mis en œuvre. En effet, dès 1988,
les États Unis tentent de dialoguer avec l’OLP afin qu’elle admette des
frontières reconnues pour Israël. S’en suit alors, en septembre 1993, un
événement historique : une poignée de main unissant deux dirigeants
jusqu’alors ennemis, Yasser Arafat (chef de l’OLP) et le premier ministre de
l’État d’Israël, dans le cadre d’une déclaration diplomatique en vue d’une paix
entre les deux états (cf. Photographie). Malheureusement cette décision va
être remise en cause par l’assassinat de Rabin (par un extrémiste juif contre la
mise en place d’une possible paix) ce dernier laissera place à des ministres
beaucoup moins favorables à celle-ci. En 2000, les États-Unis tentent une
nouvelle fois, cette fois-ci à Camp David, d’aboutir à la paix, mais c’est un
nouvel échec. Les deux nationalismes palestiniens (nationalisme arabe et
sionisme) ressurgissent encore une fois et exposent leur hostilité au processus
de paix. A l’aube du nouveau siècle une seconde intifada est déclenchée : les
résistants islamistes, extrémistes du Hamas, fortement opposés au processus
de paix. Une nouvelle fois, en 2003, les deux états tentent d’instaurer la paix au
Proche-Orient, la création d’un État palestinien indépendant et démocratique
est affirmée. Cependant Abbas, nouveau chef de l’OLP, souhaite la création
d’un État palestinien et propose donc un référendum.

En conclusion, l’analyse de ces documents démontre que les deux


nationalismes émergent à l’issue du mandat britannique et de l’échec du plan
de partage. Ces politiques se radicalisent lors des premières guerres entre les
nations arabes et le nouvel État d’Israël. Les palestiniens vont alors créer un
mouvement de résistance pour défendre leur cause et de nombreux pays
extérieurs vont intervenir afin de permettre instauration d’un processus de
paix, qui est aujourd’hui encore inachevé. Même si la reconnaissance de
l’existence de la Palestine n’est presque plus contestée, les changements
politiques ayant eu lieu ces dernières années laissent l’État d’Israël sur la
réserve.

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