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La décolonisation au Proche-Orient : La

question palestinienne et les relations


Israélo-arabes -

Introduction

La question palestinienne est complexe et est le début d'une décolonisation ratée. Au cœur du
monde arabe, les relations israélo-palestiniennes et israélo-arabes sont tendues et ponctuées
par des conflits. L'Égypte et l'Irak étaient les seules colonies britanniques indépendantes avant
1945.
La situation au Proche-Orient va changer au lendemain de la deuxième guerre mondiale avec
l'indépendance d'Israël, la naissance du nationalisme palestinien et les évènements qui s'en
suivent.

I. Le Proche-Orient au lendemain de la deuxième guerre mondiale

I.1. De l'occupation juive à l'occupation arabe

Plusieurs source témoignent de l'importance de cette région du Proche-Orient. L'histoire de la


Palestine montre qu'elle est une terre convoitée par plusieurs peuples : juifs et arabes. Les
premiers habitants furent certainement les juifs (terre promise) et plus tard contraints à la
migration liée à la conquête romaine au Ie
siècle.

Cette terre sera conquise par les arabes venus de la péninsule arabique dispersés un peu
partout dans le monde, le choix de cette région va être complètement modifié au lendemain de
la deuxième guerre favorisé par un ensemble de facteurs externes.

I.2. Du sionisme vers la création d'Israël

La guerre du sionisme prend son origine de la théorie de Theodor Herzl (1860 − 1904)
dans son ouvrage "L'État juif : idées de solutions modernes à la question juive" publié en
1895.
Dans cet ouvrage, il avance que "Les juifs seront toujours menacés où qu'ils se trouvent, qu'ils
s'intègrent à la société où qu'ils vivent en tant que minorité selon leur tradition. Ils doivent
donc se constituer en nation et fonder leur propre patrie où ils pourront se défendre".

Le mouvement sera accéléré donc en 1917


par la déclaration de Lord Balfour (1840 − 1930).
Ce dernier indique l'avis favorable et le soutient de la Grande Bretagne à la création d'un État
Juif en Palestine ; ce qui favorise une migration massive de la diaspora juive.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, malgré le traumatisme subit par le peuple juif,
les anglais refusent toujours la politique du sionisme. Ce refus est lié à un soucis de maintenir
les relations avec les pays arabes constitués en ligue arabe.

Dès lors, la ligue sera menacée par les juifs à travers son leader David Ben Gourion à
l'intérieur de la Palestine contre la puissance coloniale.

Les organisations comme le Haganah, l'Irgoun, le groupe stern mènent la lutte contre les
anglais. Ainsi, le 22
Juillet 1946, l'explosion perpétrée par l'Irgoun à l'hôtel King David a fait plusieurs victimes
anglaises. Face au poids financier et aux difficultés, la Grande Bretagne décide de quitter et
remettre son mandant à l'O.N.U en 1947.
Un plan de partage est alors adapté.

II. Du plan de partage à l'indépendance d'Israël

Sous la responsabilité de l'assemblé onusienne la résolution 181


est votée. Cette résolution concerne le partage de la Palestine en trois entités :


Un État juif avec 30% de la population pour 55%
du territoire. A cela s'ajoute les bonnes terres offertes pour l'irrigation


Un État arabe : la Palestine


Jérusalem, ville internationalisée avec 5%

Ce partage a été approuvé par les deux super puissances mais rejeté par la Grande Bretagne
qui décide de mettre fin à son mandat le 15
Mai 1948
au lendemain de la proclamation de l'indépendance d'Israël par David Ben Gourion.

Ce retrait va ouvrir une période d'escalade de la violence dans les relation Israélo-arabes.

III. Les relation israélo-arabes à partir de 1948

III.1. La guerre d'indépendance de 1948

Elle est menée par la ligue arabe, une coalition de cinq États arabes (Liban, Syrie, Égypte,
Irak, Transjordanie). Israel est vite dominé mais avec l'aide des deux grands, il réussit à
aligner 30000
soldats contre 40000.
Le soutien en armement de l'U.R.S.S et des Tchèques lui a permis de retrouver son territoire
et d'occuper le Sinaï, d'encercler Jérusalem.

Les accords de Rhodes octroient 78% du territoire à Israël.

III.2. La crise de Suez en 1956

Elle découle de la décision de la nationalisation du canal de suez par Nasser. Ce qui constitue
une atteinte aux intérêts français, anglais et israélien.

Cette décision est motivée par les difficultés pour Nasser de trouver des financements pour la
mise en valeur du projet de construction du barrage d'Assouan et l'acquisition d'armes.

Ainsi, les français, les anglais et les israéliens complotent diplomatiquement et militairement
le 29
Octobre (protocole de Sèvres) contre l'Égypte.

Ainsi, Israël attaque et occupe le Sinaï. Le refus de Nasser d'obéir conduit aux
bombardements des aérodromes égyptiens par les deux puissances coloniales, le 31
Octobre et la prise de port-Saïd par Tsahal le 05
Novembre.

L'intervention des deux super grands conduit à l'échec franco-britannique et au retrait du


Sinaï.

III.3. La guerre des six jours (du 05

au 10

Juin 1967)

La guerre des six jours a été déclenchée par Nasser en décidant de fermer le Golfe d'Akaba.
Ainsi, Israël attaque ces trois voisins et occupe le Golan (Syrie), le Sinaï (Égypte) et Gaza
(Cisjordanie). L'intervention de l'O.N.U se fait par la résolution 242
du 22 Novembre 1967.

Le conseil de sécurité condamne l'occupation israélienne et exige l'instauration de la


navigation et le respect de la souveraineté de chaque État.

III.4. La guerre de Kippour 1973

Elle coïncide avec le jeun musulman et la fête du pardon juif d'où, son appellation : Yom
Kippour.

Cette guerre est menée par la Syrie et l'Égypte d'Anouar El Sadate (successeur de Nasser mort
en 1970).
Après une courte réussite, Israël parvient à percer le canal de suez et encercler l'armée
égyptienne.
L'intervention américaine et soviétique permet un cessé le feu et consacre un statuquo. Elle
débouche à la première crise de pétrole en 1973
(le choc pétrolier). Cette crise pétrolier est marquée par la flambée du pétrole à 10
dollars et instaure un embargo militaire.

Cette même année, la ligue arabe reconnait l'O.L.P (organisation pour la libération de la
Palestine) le 13
Novembre 1974, Yasser Arafat prononce son premier discours à l'O.N.U et le 22 Novembre
1974
l'assemblé des nations unies reconnait le droit des palestiniens de la souveraineté de
l'indépendance.

Les accords du Camp David du 17


Septembre 1978 conduisent à rétablir les relations Israélo-égyptiennes. Ils sont signés par
Sadate (1918 − 1981), Menahem Begin (1913 − 1992) et Jimmy Carter né en 1969,
président des U.S.A (1987 − 1981).

III.5. La guerre du Liban en 1982

Le but de cette guerre menée par Israël contre le Liban est de mettre fin aux exactions du
Hezbollah d'Hassan Nasrallah et l'O.L.P exerçant au Liban.

Après cette guerre, les palestiniens commencent à mener une lutte à l'intérieur du territoire
palestinien par l'intifada (guerre de pierre) qui commence le 07
Décembre 1987.

La même année le Hamas voit le jour, créé par les frères musulmans.

IV. Une paix impossible

La question palestinienne, à partir de 1948


jusqu'à nos jours, reste entière malgré les tentatives menées pour la recherche de la paix.

En effet, plusieurs accords de paix ont été signés depuis les années 90.
Il s'agit notamment des accords d'Oslo signés à Washington : Oslo 1 en 1993 entre Yasser
Arafat et Yitzhak Rabin qui prévoit l'autonomie de la Palestine avec une phase transitoire de 5
ans. Puis Oslo 2 en 1995
qui entend donner l'autonomie de la Cisjordanie.

Les accords seront sans succès avec l'arrivée de Natanyzhu et Yasser Arafat. Jusqu'à la mort
de Arafat le 11
Novembre 2004 la question Israélo-palestinienne est marquée par des accords non respectés.
Son remplaçant Mahmouth Abbas va mener la lutte pour obtenir le 29 Novembre 2012
le statut d'observateur de l'O.N.U par le vote de l'assemblé générale.

Conclusion
Les relations Israélio-palestiniennes et Israélo-arabes restent entières et non résolues.

L'existence des uns et des autres est conditionnée par sa force de défense et les soutiens
internationaux. Il demeure que la situation est le résultat d'une décolonisation ratée dont les
effets se font sentir encore.

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