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OS6.1.

L’IMPORTANCE GEOSTRATEGIQUE DU MOYEN-ORIENT

Introduction

Le Moyen-Orient désigne pour les Britanniques une région allant de l’Égypte à l’Afghanistan et du Sud
du Caucase à la Péninsule arabique, en englobant le Proche-Orient, expression française désignant les
États bordiers de l’Est méditerranéen. Il a une importance géostratégique.

1. Le carrefour entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe


Le Moyen-Orient est le lieu de jonction de trois continents : l’Asie - l’Europe- l’Asie. C’est ainsi que les
pays de la région comme l’Egypte, l’Irak, l’Israël et autres, jouent des rôles déterminant dans les
relations internationales.

2. Le carrefour des peuples et de religions


Le Moyen-Orient est composé de plusieurs peuples, à savoir, les Arabes, les Juifs, les Perses, les
Arméniens, les Iraniens, les Turcs et les Kurdes. Il est aussi le ‘’Berceau’’ des trois grandes religions
monothéistes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.C’est là que se trouvent leurs lieux saints et leurs
villes saintes : le Saint Sépulcre, le mur des lamentations, la mosquée Al Aksa à Jérusalem, la Mecque
(Arabie saoudite)…

3. Le carrefour des communications maritimes et terrestres


Le Moyen-Orient est un important nœud de communications maritimes, des mers Rouge,
Caspienne, Noire et Méditerranée ; des Détroits de Bab el Mandab, d’Ormuz, des Dardanelles et du
Bosphore ; des Golfes Persique et d’Oman et du canal de Suez.Ce canal est un passage stratégique de 1 re
importance. Construit dans les années 1860 par les Français, le canal est géré jusqu’en 1956 par une
compagnie franco-britannique qui capte les immenses profits qui découle du passage de la principale
voie maritime mondiale. Avec la prise d’importance de l’activité pétrolière, Suez renforce sa position
stratégique.
Les communications terrestres sont représentées par le Chemin de fer transiranien reliant le Golfe
Persique à la mer Caspienne ; l’oléoduc de Mossoul vers le port de Tripoli (Liban) sur la méditerranée ;
l’oléoduc de Kirkouk vers Haïfa (Israël) sur la Méditerranée et l’oléoduc de Koweït vers Bakou
(Azerbaïdjan) sur la mer Caspienne.
4. L’enjeu des puissances mondiales
Le Moyen-Orientpossède d’énormes ressources pétrolières. L’approvisionnement en pétrole étant
vital pour les USA, les gouvernements américains développent une politique interventionniste dans la
région. Pour contrer l’influence américaine, les Russes arment les pays dits "progressistes" comme la
Syrie, l’Egypte et l’Irak, ainsi que les milices palestiniennes et libanaises.

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5. La diversité des régimes politiques
Le Moyen-Orient est constitué d’une diversité des régimes politiques. On y trouve des républiques laïcs
et démocratiques (Turquie, Israël, Irak, Egypte) ; une république islamique (Iran) ; des monarchies
(Royaumes d’Arabie Saoudite et Jordanie, Emirats : Koweït, Qatar, Emirats Arabes unis : Dubaï, Abu
D’habi…

6. L’importance économique et stratégique


L’importance économique du Moyen-Orient vient de la puissance considérable que représentent les
sources et les voies d’acheminement du pétrole.Le Moyen- Orient est une zone de passage favorisée par
la géographie : il est établit à la jonction de trois continents, ce qui représente une position stratégique de
premier plan.

Conclusion
Le Moyen-Orient est une région d’importance géostratégique majeure. Malgré la fin de la guerre froide,
il demeure un enjeu pour les grandes puissances pour diverses raisons.

Sujet : Expliquez l’importance géostratégique du Moyen- Orient dans les relations Est- Ouest.

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OS6.2. LES GRANDES CRISES DU MOYEN-ORIENT ET LEURS CONSEQUENCES

Introduction
La création de l’Etat d’Israël en 1948 et l’opposition entre Juifs et Arabes ont entrainé l’éclatement de
plusieurs crises à savoir la guerre des six jours ; le problème des réfugiés palestiniens, la guerre du
Kippour et le terrorisme.

1. La guerre des six jours


C’est la troisième guerre qui oppose Israël à ses voisins arabes du 5 au 10 juin 1967. Elle ades causes,
des manifestations et des conséquences.
1.1. Les causes
Le président égyptien NASSER, après avoir exigé le départ des casques bleus qui stationnaient depuis
1956 entre les deux pays dans le contexte de la crise de Suez, entreprend le blocus du Golfe d’Aqaba à
tout trafic israélien pour empêcher le ravitaillement d’Israël. Il conclut en outre les accords militaires
avec quelques pays Arabes comme la Jordanie, la Syrie et l’Irak en mars 1967.
1.2. Les manifestations
Face à la décision de NASSER, Israël déclenche une guerre éclair contre l’Egypte et ses alliés, la Syrie
et la Jordanie le 5 juin. Après six (6) jours de combat, Tsahal, l’armée israélienne menace les trois
menace les trois capitales adverses et les contraint au cessez- le- feu. L’Israël annexe Jérusalem, occupe
Gaza, le Sinaï, le Golan et la Cisjordanie. Mais les pays arabes refusent la résolution 242 de l’ONU.
1.3. Les conséquences
Elles se traduisent par la défaite militaire des Etats arabes ; la défaite politique de Nasser ; l’occupation
par Israël de vastes territoires et le début des divisions dans les camps arabes.

2. Le problème des réfugiés palestiniens


2.1. Les causes
En 1948, la création de l’Etat d’Israël et les guerres à répétition entre Israël et les pays arabes
provoquent un exode massif des Palestiniens qui quittent le nouvel Etat pour se réfugier dans les pays
voisins : près de 750.000 réfugiés (en 1948) ; en 1949 on dénombre 280.000 en Cisjordanie, 70.000 en
Transjordanie, 190.000 dans la bande de Gaza, 100.000 au Liban, 75.000 en Syrie ; 500.000 en 1967…
C’est la Nakba pour les palestiniens : la catastrophe.

2.2. Les manifestations


Le peuple palestinien n’a jamais formé un Etat nation et a le statut de réfugié dans les différents pays
d’accueil. Dans ces pays, ils sont cantonnés dans des camps administrés par l’ONU et font face à de
sévères difficultés économiques, sociales et d’intégration. Certains font face à des restrictions en matière
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d’emploi, d’accès à la propriété et à l’ensemble des services sociaux. Ce qui favorise l’éveil de la
conscience national et la création de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) en 1964. Aussi,
le droit de retour dans leurs foyers d’origine devient une revendication fondamentale palestinienne. Mais
l’Israël avec le soutien des USA et de l’Europe refuse cette revendication qui fera perdre le caractère juif
à l’Etat d’Israël. Les Palestiniens quant à eux rejettent tout accord de paix qui n’accorde pas aux réfugiés
le choix de pouvoir s’installer en Israël dans les territoires occupés. C’est pourquoi l’OLP présente la
lutte armée comme la seule voie possible de libération de la Palestine.

2.3. Les conséquences


Le refus du retour de ces réfugiés par Israël est resté constant jusqu’à nos jours. Ces réfugiés n’ont pas
été intégrés dans leurs pays d’accueil; d’où le développement de l’intifada (la révolte des pierres) dans la
région et du terrorisme international.

3. La guerre du Kippour (1973)


C’est la quatrième (4è guerre déclenchée par l’Egypte sous la présidence d’Anouar el Sadate et la Syrie
contre l’Israël.

3.1. Les causes


La guerre du Kippour, est occasionnée par la tentative des Arabes de récupérer les territoires occupés par
Israël pendant la guerre des six jours de 1967.

3.2. Les manifestations


Le 6 octobre 1973, le jour du Grand Pardon (Yom Kippour), la date la plus sacrée du calendrier juif, les
Egyptiens franchissent le canal de Suez et attaquent l’armée israélienne dans le Sinaï, tandis que les
Syriens lancent une offensive sur le plateau de Golan. Les irakiens, les palestiniens du Fatah et les
jordaniens apportent leur soutien à l’Egypte et la Syrie. Après des combats acharnés, Tsahal, l’armée
israélienne parvient à repousser les armées arabes. Les Soviétiques, les Américains et le Conseil de
sécurité de l’ONU exigent un cessez- le – feu que les combattants acceptent le 25 octobre 1973.

3.3. Les conséquences


La guerre du Kippour possède une dimension internationale: elle devient un enjeu de la guerre froide
entre Israël soutenu par les Etats-Unis et les pays arabes armés par le bloc soviétique; il provoque aussi
le choc pétrolier de 1973 décidé par les pays arabes de l’OPEP. Mais alors que l’hostilité à Israël était un
puissant élément de cohésion, les humiliations militaires successives fissurent le camp arabe. Sous
l’égide des Etats Unis, l’Egypte et Israël signent une paix séparée en 1978 à Camp David; la Jordanie
fait de même en 1994, tandis que la Syrie refuse toute "normalisation".
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4. Le terrorisme
Le terrorisme est le recours illégal et médiatique à la violence pour intimider des individus, des sociétés,
des Etats, pour imposer par la terreur des objectifs politiques, religieux ou idéologiques.

4.1. Les causes


Le terrorisme au Moyen- Orient tire ses origines du Sionisme (Idéologie nationaliste fondée au XIXe
siècle qui milite pour la création d’un Etat juif en Palestine). Depuis les années 1960, les Israéliens
poussent en exil des milliers de Palestiniens qui deviennent sans Etat. A cette cause s’ajoute la pauvreté,
l’humiliation et la politique étrangère des grandes puissances traitée d’injuste, arrogante et guerrière. Le
terrorisme est ainsi leur moyen légitime de lutte contre la colonisation israélienne.

4.2. Les manifestations


Le terrorisme est dirigé contre les Etats- Unis (Al Qaïda : base) et les Européens ainsi que contre l’Israël
par le Hamas et le Fatah qui sont les fractions palestiniennes ; le Hezbollah libanais. Les terroristes
agissent à travers les kamikazes responsables d’attentats ; la guérilla ; l’intifada ; les prises d’otage.

4.3. Les conséquences


Elles sont constatées au niveau local et international. On note la misère, le choc moral, l’émigration, les
prises d’otage, les attentats provoquant ainsi les pertes en vies humaines…

Conclusion
Le Moyen-Orient demeure donc au cœur de "l’arc des crises" et plusieurs conflits engagés ou potentiels
fragilisent la région. Ces conflits périphériques ont des conséquences internationales.

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