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THEME 2 : Objet de travail conclusif

Le Moyen-Orient : conflit régionaux et tentatives de paix impliquant des acteurs étatiques ou


non étatiques.

DEFINITIONS

Monde arabe : zone géographique regroupant les États où la culture et la langue arabe sont
majoritairement représentées. Ne pas confondre avec le monde musulman, incluant des pays
non-arabes (Pakistan, Inde, Indonésie, qui regroupent le + de musulmans).

Proche-Orient : Régions de l’Est du bassin méditerranéen, n’incluant pas l’Iran ni les pays du
Golfe.

Moyen-Orient : Zoné organisée autour de la péninsule arabique, une région aux spécificités
historiques, culturelles, économiques et politiques. Le Moyen-Orient ne compose qu’une
partie du monde arabe. Il inclut un État non-musulman (Israël), et des États non-arabes
(Turquie, Iran).
D’ouest en est : de la Turquie à l’Iran (voire Afghanistan)
Du nord au sud : du Caucase à la péninsule arabique, + Égypte
Interface entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Région propice aux échanges et diverses
dominations.

Pourquoi le Moyen-Orient est-il devenu depuis 1948 un foyer de conflits majeurs dans le
monde, malgré́ plusieurs tentatives pour maintenir la paix ?

JALON 1 : Du conflit Israélo-Arabe au conflit Israélo-Palestinien : les tentatives de


résolutions, de la création de l’État d’Israël à nos jours.

1 – De multiples facteurs de conflictualités

a. Une mosaïque de peuples et de religions

Moyen-Orient : espace qui ne se limite pas au monde Arabe, mosaïque de peuples divisé en 4
grandes familles :
- Turcs (Nord)
- Perses (Afghanistan, Iran)
- Arabes (Péninsule arabique, Égypte, Irak)
- Kurdes (Territoire divisé entre Turquie, Syrie, Irak, Iran)
On rajoute des populations juives issues d’Europe, D’Afrique du Nord et d’Amérique avec la
création d’Israël.

C’est aussi un territoire berceau des trois grandes religions monothéistes, symbolisé par la
ville de Jérusalem (trois fois sainte).

Le territoire est essentiellement musulman mais divisé entre chiites et sunnites. Si la division
au sein de la communauté́ musulmane ne doit pas être négligée, la question religieuse est
souvent instrumentalisée par les états pour servir leurs intérêts géopolitiques. De nombreuses
minorités chrétiennes sont présentes en Égypte, en Syrie et au Liban. Le Moyen Orient
représente une mosaïque imbriquant différentes religions et populations au sein même des
états (ex Liban qui regroupe 18 communautés religieuses officielles et 22 groupes ethniques).

b. Des ressources convoitées et disputées

- 1ère richesse de ces régions ; Hydrocarbure


Moyen-Orient = 1ère réserve de pétrole et de gaz au monde.
Le contrôle du pétrole devient un enjeu majeur pour les grandes compagnies européennes et
américaine qui exploitent les gisements et ne laissent qu’une faible part du profit aux pouvoirs
locaux.
Progressivement les pays producteurs s’émancipent jusqu’à créer en 1960 l’Organisation des
Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). = Déséquilibre entre les pays riches en pétrole qui sont
riches et développés grâce à la rente pétrolière : Monarchies du Golfe (Arabie Saoudite,
Qatar, Abu Dhabi) et les pays sans hydrocarbures (Syrie, Égypte, Afghanistan).

Les écarts de développement et de richesse se creusent : le pétrole devient source de conflit >
1ère guerre du Golfe

- Moyen-Orient = région pauvre en eau


Zone désertique et ressources en eau inégalement réparties + fleuves et lacs rares.
Demande d’eau en forte augmentation > Croissance de l’urbanisation + de la démographie
+ agriculture irriguée
Partage des eaux des fleuves = Problématique
Ex : Barrages et prélèvements sur le Jourdain, le Tigre ou L’Euphrate alors que le projet
gap Turc menace l’approvisionnement syrien et irakien.
Ex ; Bassin du Jourdain disputé entre Israël, l’Autorité Palestinienne et la Jordanie.

= Si l’eau n’est pas ici un facteur de Guerre, sa rareté aggrave les tensions déjà présentes.

c. Des États marqués par une fragilité structurelle

- Les frontières sont contestées car imposées par des puissances étrangères après la
1GM : Accords de Sykes Picot en 1916 + chute de l’empire ottoman
- Après la 2GM : disparition de l’influence européenne + la zone devient un enjeu
majeur pendant la Guerre Froide > Pétrole
- Nombreux régimes autoritaires dans cette zone = Organisations sociales traditionnelles
(patriarcat, peu de place pour la démocratie) MAIS SURTOUT régimes personnels
mis en place pour compenser la fragilité et le manque de vécu historique des états du
MO > mise en place de dynasties.

2 – Des conflits Israélo-Arabes au conflit Israélo-Palestinien


a. Le temps des conflits Israélo-Arabes

La naissance d’Israël = Apparition du mouvement sioniste à la fin du 19ème + réclamation de


la création d’un état juif en Palestine > Migration des juifs qui colonisent progressivement la
région sous mandat britannique.
MAIS : mouvement nationaliste juif ≠ mouvement sioniste
En Israël = 80% de juifs + 20% d’arabes (chrétiens ou musulmans)

1917 : Les Anglais promettent aux juifs sionistes un état juif en Palestine > Déclaration de
Balfour (Obtenir le soutien de la population juive dans l’effort de guerre)

1947 : L’ONU se charge d’une médiation pour aboutir au partage de la Palestine en deux états
mais plan rejeté par les pays arabes.
14 mai 1948 : Ben GOURION (ancien 1er ministre d’Israël) proclame la naissance d’Israël

Traumatisme de la shoah qui pèse dans la décision de l’ONU


 Les juifs d’Israël ont tout fait pour se démarquer des juifs d’Europe = rupture avec
l’histoire européenne.

19ème : Idéologie de gauche (Kibboutz) + Peut se rapprocher d’un village anarchiste


Aujourd’hui : le mot Kibboutz est lié à la colonisation (village juif en terre Palestinienne)

1949= Guerre Israélo-Arabe : Après la proclamation de l’État d’Israël : Attaqué par les États
Arabes voisins > Écrasés par Tsahal (armée Israélienne).
Les territoires qui auraient dû constituer un État Palestinien sont soit annexés par Israël, soit
rattachés à la Jordanie (Cisjordanie), et à l’Égypte (Gaza).
Jérusalem n’appartient pas à l’Israël > ville indépendant gérée par Jordanie et Israël

En 1967 : L’Égypte ferme le canal de Suez aux Israéliens.


 Israël déclenche et gagne la guerre des Six jours
Cisjordanie + Gaza deviennent des territoires occupés dont les habitants Palestiniens sont
administrés par Israël.
 Tsahal prend le contrôle du Golan (Syrie) + du désert du Sinaï (Égypte)
L’ONU demande en vain l’évacuation de ces territoires (Résolution 242)

En 1973 : Guerre du Kippour > restitution du Sinaï à l’Égypte.

CONSEQUENCES DE TOUT CA :
Pour les Palestiniens : Nakba = Grande catastrophe en Arabe
: entre 700 000 et 1m se réfugient dans les pays voisins = Liban Sud (Sabra + Chatila = camps
de réfugiés)
Les chrétiens du Liban se sentent menacés par l’afflux de Palestiniens = Instabilité
 Les milices chrétiennes du Liban ont massacré les deux camps en 1982 durant 3 jours
MAIS Liban sous occupation Israélienne.

En 1977 : Le président égyptien Anouar el-Sadate se rapproche de Washington et signe les
accords de Camp David en 1978 avec le Premier ministre Israélien, Menahem Begin.
C’est la première paix entre Israël et un pays arabe + reconnaissance de l’État d’Israël.

b. L’Intifada : une guerre asymétrique


Hezbollah : Milice terroriste, groupe Islamiste financé par l’Iran, au sud Liban = mènent des
attentats
Hamas : Milice terroriste qui a attaqué la bande de Gaza dans les 80’s + soutien de l’Extrême
droite Israélienne.

FATA : Gouvernement Palestinien


A partir de 1967 : Tsahal occupe les territoires Palestiniens dont Gaza et Cisjordanie.

1980 : L’Annexion de Jérusalem-Est renforce le nationalisme palestinien


 Création de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), sous la direction de
Yasser Arafat ; L’OLP multiplie les actes terroristes. (Connu pour des attentats
terroristes en 1972 = JO de Munich, prise d’otage d’Athlètes Juifs).
 Pour détruire l’OLP : Invasion du Liban = massacre Sabra et Chatila

A partir de 1987 : les jeunes palestiniens de territoires occupés se soulèvent et déclenchent


l’INTIFADA (guerre des pierres), guerre asymétrique. ( 1000 morts palestiniens et 100
israéliens)
 Pas de soutien officiel de l’ONU car les USA = Droit de Véto (développement de
l’antiaméricanisme)
 Cette 1ère insurrection populaire dure jusqu’en 1993.
 Conflit multiforme : Boycott des marchandises israéliennes, lutte contre le peuple
Israélien, désobéissance civile.
 Rehaussement du prestige de l’OLP qui devient un acteur indispensable pour la paix +
détérioration de l’Image d’Israël.

Les guerres israélo-arabes sont caractéristiques des conflits tels que les a théorisé von
Clausewitz pour des raisons nationalistes : les conflits prennent bien le chemin d’une guerre
réelle où chaque belligérant se dispute le tracé des frontières de son État ; la montée jusqu’aux
extrêmes de ces conflits trouve sa source dans la puissance de frappe de Tsahal, due en grande
partie au soutien et au financement des Etats-Unis.

La radicalisation des positions dans chaque camp ; ainsi que des Palestiniens, tend à
transformer les conflits en guerre absolue, puisqu’il est question de défendre la survie ou de
nier le droit d’existence de l’État d’Israël. Les initiatives de paix défendues par l’ONU font
souvent figure de paix négative car elles ne parviennent pas à mettre un terme aux tensions,
entant donné qu’elles n’intègrent pas les extrémistes de chaque partie.

Les accords de paix soutenus par les Etats-Unis à Camp David en 1978 s’acheminent
davantage sur la voie de la paix positive puisqu’ils associent Israël à l’un des vaincus,
l’Égypte. Cependant ses accords ne donnent pas satisfaction aux extrémistes israéliens, qui
souhaitent étendre la colonisation, ni aux extrémistes arabes, qui refusent de reconnaitre
l’existence d’Israël, d’où l’assassinat du président al-Sadate en 1982.

1990 : des espoirs de paix naissent grâce à la rencontre organisée par Bill Clinton entre les
deux camps.
 Yitzhak Rabin : 1er ministre d’Israël, travailliste, veut modérer la politique étrangère
d’Israël et un rapprochement avec les Palestiniens pour en finir avec les révoltes dans
la bande de Gaza (Intifada).
 Yasser Arafat : lutte terroriste contre Israël depuis les 60’s
 Rencontre à Oslo en 1993 mais contestée par les extrémistes de chaque parti. =
Yitzhak Rabin tué par un extrémiste + Hamas continue la lutte terroriste.

= Aujourd’hui, ces mêmes extrémistes rendent les espoirs de paix illusoires.

JALON 2 : La guerre du Golfe, guerre interétatique (1990-1991)

Cette guerre répond au schéma de Clausewitz :


 Coalition internationale menée par les Etats-Unis qui mène une guerre réelle, conflit
interétatique, avec un motif politique, au service de la politique.
La guerre est un moyen de faire respecter le droit international.
 L’Irak envahit son voisin le Koweït en 1990 (pétrole= motif économique, n’existe pas
chez Clausewitz). Pour les Etats-Unis, il ne s’agit pas d’envahir l’Irak, ni de destituer
Saddam Hussein. Les armées s’arrêtent au frontières fu Koweït et imposent un blocus
économique. = Ne pas déstabiliser la région.
Principe westphalien d’équilibre des puissances non-respecté puisque hégémonie d’une
superpuissance légitimée (Etats-Unis).
La communauté internationale condamne l’invasion de Saddam Hussein et donne son accord
pour que les coalitions d’états mènent la guerre contre lui.
 Elles attaquent l’Irak, le Koweït est restauré, les Irakiens rentrent en Irak mais Saddam
Hussein reste au pouvoir.
= Cette guerre illustre le triomphe du droit international.

Que s’est-il passe en Irak en 2003 ?


Georges W Bush Junior décide d’intervenir en Irak. Il dénonce le pays comme détenant des
armes de destructions massives. Il tente d’abord d’avoir l’aval de L’ONU. La France s’y
oppose (Dominique de Villepin + Chirac), et de nombreux pays suivent.
Les États Unis interviennent quand même et s’en suis une traque de Saddam Hussein, qui est
arrêté le 13 décembre 2003.

1ere conséquence : Cette intervention a plongé toute la zone dans le chaos car le
gouvernement mis en place par les États Unis après la mort de Saddam Hussein n’a jamais été
reconnu par la population et est considéré comme illégitime.
Le pays plonge dans la guerre civile. Cela entraine une radicalisation et l’émergence de d’Al
Qu’aida et Daesh. La zone est plongée dans une profonde déstabilisation de toute la zone,
d’autant qu’à partir de 2010, la Syrie plonge à son tour à la suite de la répression menée par
Bachar El Assad contre son peuple, ce qui élargit encore la zone de déstabilisation et de
chaos.
2e conséquence : L’Iran se renforce et devient un acteur politique majeur de la zone.
3e conséquence : Le profond discrédit jeté sur les États Unis et sur les autres pays de
l’occident, puisqu’il est prouvé que Bush a menti.

On assiste dans cette zone a un déchaînement de violence, avec l’usage de gaz (Bachar El
Assad), décapitation d’otages filmées, des volontés d’anéantissement de l’ennemi = le chaos.

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