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Ali Kazma plonge le spectateur dans un monde postapocalyptique aussi beau queffrayant. Photo Ali Kazma
OLJ
25/11/2015
Ali Kazma a tourn sa vido aux Pays-Bas dans une base militaire de l'Otan abandonne. Il montre des objets existants, laisss l'abandon
depuis plusieurs dcennies, qui se voient modifis car la nature reprend ses droits. Avec sa vido double entre, le stanbouliote qui a
tudi la photo Londres fait communiquer ses plans de manire alatoire et plonge le spectateur dans un monde postapocalyptique aussi
beau qu'effrayant. Il a rpondu aux questions de L'Orient-Le Jour.
Pourtant, on ne voit pas un seul tre humain dans vos diffrents plans...
En effet, j'avais l'impression d'tre le seul tre vivant lorsque je tournais. La base militaire tait entirement vide, c'tait presque comme si
une nouvelle arme avait vu le jour et que tout le monde avait disparu. Justement, cela amne se poser la question de ce qu'on laisse
derrire nous aprs notre disparition.
Les plans diffuss sur les deux crans ne sont jamais les mmes, une machine les fait voluer. Ce n'est pas un film, mais plutt une
chane de squences aux temps variables. Pourquoi ?
Les plans et leur chronologie changent chaque visionnage, ce n'est jamais le mme film qui passe. Les deux crans sont ainsi uniques.
Cela me plat de voir comment chaque image fonctionne avec celle d'en face. Aussi, je suis trs intress par le temps qui passe, qui affecte
le paysage et les souvenirs. Je me demande de quelle manire nous tentons de le contrler sans y parvenir puisque, la fin, nous mourrons
de toute manire. Ce temps limit cre des tensions et des possibilits dans nos vies, c'est cela qui me passionne.
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