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PFE - JUIN 2014 2
Sommaire
Remerciements ....................................................................................................................................... 4
Introduction .............................................................................................................................................. 5
1. L’entreprise ...................................................................................................................................... 6
2. L'affaire ............................................................................................................................................ 7
2.1. Contexte .................................................................................................................................. 7
2.2. Situation ................................................................................................................................... 7
2.3. Géométrie de la passerelle .................................................................................................... 10
3. Dimensionnement du tablier de la passerelle ............................................................................... 13
3.1. Prédimensionnement d'après le guide de conception des ponts mixtes du SETRA ............ 13
3.2. Détermination des charges .................................................................................................... 15
3.3. Définition de la structure d’étude ........................................................................................... 16
3.4. Calculs de résistance en section ........................................................................................... 18
3.5. Vérification de la stabilité d’ensemble ................................................................................... 24
3.6. Résumé des vérifications ...................................................................................................... 27
3.7. Optimisation de la structure ................................................................................................... 27
3.8. Vérification ELS ..................................................................................................................... 29
3.9. Dimensionnement de la dalle ................................................................................................ 31
3.10. Dimensionnement de la connexion acier – béton ............................................................. 41
4. Dimensionnement des piles et culées ........................................................................................... 45
4.1. Vérification des consoles ....................................................................................................... 45
4.2. Conception des appuis .......................................................................................................... 48
4.3. Conception de la culée C2 .................................................................................................... 52
4.4. Bossage sur appui ................................................................................................................. 60
5. Étude dynamique ........................................................................................................................... 61
5.1. Classe de passerelle ............................................................................................................. 61
5.2. Détermination des fréquences propres ................................................................................. 62
5.3. Analyse dynamique ............................................................................................................... 63
5.4. Vérification structurelle .......................................................................................................... 64
6. Étude de prix .................................................................................................................................. 65
6.1. Choix de la grue..................................................................................................................... 65
6.2. Chiffrage de la réalisation de la passerelle ........................................................................... 66
Conclusion ............................................................................................................................................. 67
Annexes ................................................................................................................................................. 68
Enfin, je voudrais également remercier mon tuteur d’étude, Guillaume Fargier, qui aura pris ses
responsabilités à cœur afin de m’intégrer au sein de l’entreprise dans son équipe, pour faciliter mon
adaptation dans un milieu qui ne m’était pas familier. Je voudrais le remercier plus spécialement de
m’avoir confié un grand nombre de responsabilités qui m’ont permis de faire mes propres expériences
du domaine de l’ingénierie de conception et du conseil. La réussite de mon stage aurait sans aucun
doute été moindre sans son encadrement de qualité.
Je pense également à la personne qui m’a aiguillé vers BG Lausanne lors de ma recherche de stage,
Laurent Chantron, chef de l’unité infrastructure grands projets France.
Finalement, je voudrais remercier le personnel de BG pour sa disponibilité et son amabilité qui aura
permis à mon stage d’être une expérience gratifiante et enrichissante.
Mon Projet de Fin d’Études (PFE) s’est déroulé du 27 janvier au 13 juin 2014, pour une période de 20
semaines. Il est l'achèvement des 5 années du cycle de formation d’ingénieur et doit constituer un
véritable trait d’union vers la vie professionnelle.
J’ai effectué mon PFE au sein du bureau d’étude BG Ingénieurs Conseils, au siège de Lausanne
(Suisse). Après un premier stage (ST2) effectué chez BG, lors duquel j’étais affilié en direction
technique sur un chantier de rénovation de tunnel ferroviaire à Chamonix (France), j’ai décidé, de
concert avec l’entreprise, de poursuivre l’expérience en stage de fin d’études. Afin de diversifier ma
formation et ma connaissance du milieu professionnel, je me suis dirigé vers un PFE en conception,
en phase d’avant-projet. Je n’avais alors que peu d’expérience dans le domaine des ouvrages d’art et
ce stage était donc pour moi l’occasion d’en faire ma propre expérience et ainsi de parfaire la
polyvalence de ma formation en génie civil.
Je me suis donc dirigé vers l’unité « Infrastructure Ouvrage d’Art et Géotechnique » (IOAG) dont le
chef, Sébastien Nendaz, m’a proposé un sujet de conception d’une passerelle cyclable dans la région
de Bienne (Suisse). La possibilité de concevoir et étudier l’intégralité de l’ouvrage, depuis son tablier
jusqu’à ses appuis en mêlant calculs structurels et méthodes constructives, sans oublier l’aspect
financier, m’a beaucoup plu et m’assurait la vision d’une grande diversité de tâches avec une grande
liberté de manœuvre. Le projet de réalisation de la passerelle s’inclut dans un grand projet de
réhabilitation de l’autoroute A16, actuellement en phase d’étude.
Parallèlement, au sujet de mon projet, j’ai souvent également été amené à intervenir dans des études
relatives à des ouvrages du projet de réhabilitation de l’A16. Ceci m’a permis de mieux saisir les
enjeux du projet dans lequel s’inscrit mon sujet d’étude.
C’est donc entouré d’ingénieurs spécialisés dans les ouvrages d’art que j’ai effectué mon stage. Leurs
conseils et leur expérience m’auront été d’une aide essentielle pour mener à bien l’étude complète de
ma passerelle.
Dans un premier temps sera présentée l’entreprise dans laquelle j’ai évolué, puis nous entrerons dans
le vif du sujet avec la présentation du projet. Viendra ensuite l’étape de conception et
dimensionnement du tablier puis nous redescendrons progressivement vers les appuis de la
passerelle. Nous conclurons l’étude structurelle avec une étude vibratoire. L’étude globale se
terminera avec un devis estimatif du coût de réalisation de la passerelle.
Les prestations de BG sont appréciées par une large clientèle, répartie à 60 % dans le secteur public
et à 40 % dans le secteur privé et semi-public. BG compte parmi ses clients des services et
administrations locales, régionales ou nationales, des grands syndicats et entreprises publiques, des
associations de communes et d’agglomérations, des grands groupes industriels, des constructeurs et
concessionnaires, des sociétés d’économie mixte, des entreprises de travaux publics ou encore des
promoteurs privés.
Côté finance, le groupe annonce un chiffre d’affaire de 87,2 millions de Francs Suisses pour l’année
2013 contre 85,7 Millions en 2012.
2.1. Contexte
L´autoroute suisse A16 dite Transjurane relie la ville de Bienne en Suisse à Belfort en France. Elle a
une longueur de 85 km. Le groupe BG travaille sur la réhabilitation de cet axe majeur du Jura et
particulièrement sur le tronçon situé dans le Taubenloch, à proximité de Bienne. La circulation cycliste
actuelle emprunte l'autoroute sur dérogation spéciale. Afin d'éviter les risques de la circulation
automobile aux cyclistes et piétons et d’augmenter leur confort, la construction d'une passerelle est
commanditée par l'OFROU (Office Fédéral des Routes). Les profondes et étroites gorges du
Taubenloch ne permettent pas de créer un nouvel ouvrage indépendant. Il a donc été décidé d'élargir
le viaduc actuel en lui juxtaposant une passerelle cyclable dans le cadre du mandat « N16 Uplans
Tronçon Bözlingenfeld-La Heutte ».
2.2. Situation
Ce nouvel ouvrage se situe dans le prolongement latéral de l’ouvrage existant, comme le montre la
figure 7 ci-dessous.
La modification des piles de l’ouvrage existant D04A (figure 8) devient donc nécessaire afin de créer
une nouvelle zone d’appui. Elle situera en porte à faux des piles et du tablier existants. Le béton ne
semble donc pas être le matériau adéquat à ce genre d’intervention. On se dirige donc vers la mise en
œuvre de profilés acier en console servant d’appui pour le tablier de la passerelle D04G.
En raison du trafic autoroutier qu’il supporte, on se propose d’intervenir le moins possible sur la
structure du viaduc existant D04A. Un minimum d’intervention causera un minimum de perturbation du
trafic. Les consoles métalliques seront donc ancrées de part et d’autre sur les faces latérales des
chevêtres des piles du D04A (figure 9).
Ce nouvel ouvrage est constitué d'un tablier du type bipoutre mixte acier-béton. Avec 5 appuis,
l’ouvrage comporte 4 travées continues. La longueur de ces travées devrait être optimisée d’après le
TGC12. Cependant, la position des appuis de la passerelle est déterminée par la position des piles de
l’ouvrage D04A. Aucune optimisation de la portée des travées de rive n’est donc possible. On en tire
donc 4 travées de longueur identique : 24,4 m. La passerelle présente donc une longueur totale de
97,6 m.
Le profil en long de la passerelle est présenté sur la page suivante (figure 12).
Les recommandations du guide du SETRA sont données pour des ponts bipoutres routiers. Certaines
extrapolations sont nécessaires pour la conception d’une passerelle. C’est le cas en particuliers des
entretoises : leurs dimensions sont choisies réduites par rapport aux recommandations afin de rester
en cohérence avec les dimensions générales de l’ouvrage (voir figure 18).
Les épaisseurs des semelles sont également extrapolées de dimensions d’ouvrages existants en
gardant toujours à l’esprit que nous sommes dans le cadre de la conception d’une passerelle avec
des charges et dimensions inférieures aux ponts routiers. Les dimensions usuelles de ces ponts sont
alors à diminuer. On se réfère au guide page 57.
Concernant la dalle, nous retenons une épaisseur moyenne entre la valeur déterminée au droit des
poutres et au centre de la dalle.
Les autres dimensions de la section transversale de la poutre métallique sont présentées sur la
figure 17, ci-dessous.
La répartition des entretoises ci-dessus est proposée pour une travée courante, mais s'applique
également pour une travée de rive. Nous choisissons pour les montants, des demi-profilés HEB 220,
simples en travée et doublés sur appui. Le doublement du montant sur appuis permet de rigidifier la
section des poutres vis-à-vis de la descente de charge vers les appuis.
3.2.1. Matériaux
Pour les charges de trafic piéton : on se réfère à la norme suisse SIA 261 « Actions sur les structures
porteuses », paragraphe 9 : Trafic non motorisé.
La norme préconise deux modèles de charge indépendants et non concomitants.
- Le modèle de charge 1 représente le cas d’un fort rassemblement de personnes sur la
construction : charge uniformément répartie de valeur caractéristique qk = 4 kN/m2 agissant
dans la position la plus défavorable.
- Le modèle de charge 2 décrit les sollicitations locales provenant des véhicules d’entretien
légers : charge concentrée de valeur caractéristique Qk = 10 kN, dont la surface d’application,
correspond à un carré de 0,10 m de côté ou à un cercle de 0,11 m de diamètre.
La structure est modélisée manuellement sur un logiciel de calcul aux éléments finis : SCIA.
D’après l’EN 1994-2, 5.4.2.3 (2), certifiée Norme Suisse, pour déterminer les zones fissurées il faut :
- Dans une première analyse globale — appelée « analyse sans fissuration » —, le béton est
considéré comme non fissuré pour le calcul des propriétés de section transversale de toutes
les sections transversales de la poutre principale modélisée.
- Dans une section transversale donnée, si la contrainte de traction exercée dans la fibre
supérieure longitudinale σc de la dalle en béton est supérieure à -2.fctm sous l'effet de la
combinaison à l'ELS caractéristique, le béton de cette section transversale doit alors être
considéré comme fissuré dans la deuxième analyse globale. Ce critère définit donc des zones
fissurées de part et d'autre des appuis intermédiaires.
- Dans une deuxième analyse globale — appelée « analyse avec fissuration » —, la rigidité de
la dalle en béton dans les zones fissurées est réduite à la rigidité de son acier d'armature. Il
convient d'utiliser les sollicitations — ainsi que les distributions de contraintes
correspondantes de cette analyse avec fissuration pour vérifier toutes les sections
transversales du tablier.
Les charges appliquées sur la structure sont combinées aux États Limites de Service Rares.
On cherche ensuite toutes les zones où les contraintes de traction dans le béton sont supérieures à
2x fctm. Pour cela, on cherche le moment dans la section mixte correspondant à cette contrainte : pour
fctm=-3,2 MPa, on obtient un moment de fissuration, M Ed=-123 kN.m. On en déduit aisément les zones
fissurées de la poutre mixte (figure 21).
On supprime alors la dalle dans les zones fissurées. Dans ces zones-là, la section résistante est
métallique, mais le poids propre de la dalle reste présent. On obtient la structure suivante. C’est sur
cette structure que nous nous basons pour les calculs mixtes postérieurs.
Le système statique de la passerelle est relativement simple : c’est une poutre continue à 4 travées de
portées égales (24.4m). Dans le sens longitudinal, on retrouve un appui fixe en culée et les autres
appuis sont glissants.
Avant tout calcul, il faut déterminer la classe de la section métallique. Pour cela, on se réfère à la
norme SIA 263 tableau 5a (pour l’âme) et tableau 5b (pour les semelles). On obtient une section
métallique de classe 3, autorisant des calculs EE (élastique élastique) d’après le tableau 4. Les
calculs sont explicités en annexe 2.
Les contraintes dans les fibres extrêmes sont obtenues de la manière suivante :
Avec :
- zel : axe neutre élastique de la section métallique coté à partir de la semelle inférieure.
- zsup : la position de la semelle supérieure cotée par rapport à la semelle inférieure.
- I : l’inertie de la section métallique.
- : la contrainte dans la semelle inférieure
- : la contrainte dans la semelle supérieure
On passe ensuite à la vérification de la poutre mixte sous sollicitations de courte durée. Les
sollicitations à prendre en compte à ce stade correspondent aux charges de trafic du modèle 2 ainsi
que les gradients thermiques.
Les charges de trafic ont été présentées au 3.2.3 et sont à placer dans la configuration la plus
défavorable d’après les lignes d’influences, sur le principe des charges de chantier (figure 26).
Les sollicitations des gradients thermiques sont déterminées selon la SIA261 tableau 7 (figure 29) :
Les contraintes induites par les gradients thermiques sont déterminées directement sur le modèle de
calcul SCIA. Le diagramme ci-dessous présente un exemple de sortie graphique pour les contraintes
dans la poutre sous gradient thermique. On y voit aisément l’influence de la fissuration de la dalle
dans le mécanisme de transmission des efforts dus aux dilatations thermiques : les zones fissurées
sont plus faiblement sollicitées en contraintes.
Figure 30 : enveloppe des contraintes de traction dans la poutre sous gradients thermiques
Pour les contraintes dues aux charges de trafic, nous raisonnons avec le moment calculé sur la
section homogénéisée mixte avec le modèle de calcul SCIA. La classe de section 3 nous permet de
procéder à un calcul Elastique-Elastique. Dans ce type de calcul, la répartition des contraintes est
triangulaire. L’homogénéisation de la section avec le coefficient d’équivalence est nécessaire afin de
calculer les caractéristiques de la section et de déterminer son axe neutre. En tenant compte de l’axe
neutre mixte (axe sur lequel s’applique le moment sollicitant) et du coefficient d’équivalence (n=6),
nous pouvons déterminer les contraintes dans les fibres extrêmes avec les formules suivantes
(d’après TGC 10 4.7.4) :
Ces formules sont identiques à celles énoncées au 3.4.4.1. Elles présentent la particularité de faire
intervenir le coefficient d’équivalence acier-béton pour transformer une contrainte acier en une
contrainte béton. On notera que h est la hauteur totale du profilé et Med,trafic = 398 kN.m, déterminé
avec SCIA (figure 31).
Dans un premier temps, il faut déterminer la valeur du retrait spécifique à 100 ans. On se réfère à la
norme SIA 262 3.1.2.5 et au TGC12 13.2.2 et l'on obtient une valeur de retrait spécifique
εcs(100ans)=0,35 ‰.
Le TGC 12 recommande des valeurs de retrait spécifique comprises entre 0.2 et 0.3 ‰ pour une dalle
de 300 mm en C30/37. En extrapolant ces valeurs au cas de notre étude, à savoir une classe de
résistance du béton supérieure C35/45, le retrait calculé présente une valeur tout à fait cohérente.
Cette déformation de retrait est imposée à la dalle non fissurée de la structure mixte présentée plus
haut. On obtient les résultats de sollicitations suivants :
On observe qu’en travée, le moment dû au retrait est toujours négatif. Il engendre donc un effet
favorable par rapport aux sollicitations de flexion positives. Nous ne prenons donc pas en compte les
effets du retrait pour les calculs de sections en travée.
Les charges correspondantes à cette durée de chargement sont les glissières et le revêtement. Leurs
valeurs ont été présentées au 3.2.2. Appliquées sur le modèle de calcul SCIA, on obtient un moment
maximum en travée de 235 kN.m. On suit alors la même méthodologie pour la détermination des
contraintes dans les fibres extrêmes qu’au 3.4.4.2 en prenant un coefficient d’équivalence « longue
durée » de 18. On obtient les résultats suivants :
Il faut noter que les charges permanentes du poids propre de la structure métallique et de la dalle sont
déjà intégralement reprises par la structure métallique seule avant liaison mixte. Il n’y a donc pas lieu
de considérer ces charges ici.
Les états de contraintes des différents éléments sont sommés avec leurs coefficients respectifs ELU
type 2. On compare ensuite cette sommation à leur capacité de résistance. Un taux de travail inférieur
à 100 % est synonyme de justification pour l’élément.
Montage Courte durée Retrait Longue durée Somme Résistance Vérification Travail
σa_inf 59 53 0 22 134 328 vérifié 41 %
σa_sup -74 -17 0 -12 -104 -328 vérifié 32 %
σbéton - -6 0 -1 -7 -22 vérifié 32 %
La section résistante considérée pour ce paragraphe est constituée de la section métallique et des
aciers d’armatures. D’après le guide du SETRA pour le prédimensionnement des ponts mixtes, nous
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avons retenu un taux de ferraillage de 250 kg/m , équivalent à 128 kg/m de dalle. On en déduit une
2
section d’armature longitudinale d’environ 163,1 cm . On compare cette valeur à la section de la dalle
2
(3,1*0,165=5115 cm ) et l'on obtient un taux d’armature d’environ 3 %. Le TGC12 recommande une
valeur de 1.5 % sur appui. Étant donné que les valeurs du guide du SETRA sont données pour des
ponts routiers nous décidons de réduire ce taux à 2 % de la section, répartis de la manière suivante
dans la dalle :
- 2/3 du taux en partie haute de la dalle
- 1/3 en partie basse de la dalle
Cette répartition est choisie de la sorte, afin de s’adapter au mieux à la contrainte de traction régnant
dans la dalle sous moment négatif. Elle prend une valeur maximale dans la partie la plus tendue de la
dalle, c’est-à-dire celle-là plus éloignée de l’axe neutre.
Les charges considérées sont les mêmes que pour le cas « poutre métallique – montage en travée »
(3.4.4.1). Les charges de chantier et de béton frais sont placées selon les lignes d’influence de
manière à maximiser la valeur du moment sur appui. Le logiciel de calcul SCIA nous donne les
valeurs de moments suivantes (voir enveloppes de moments – figures 27 et 28) :
- Moment dû aux charges permanentes :
- Moment dû aux charges de chantier :
Pour ce cas d’étude, l’historique du chargement n’est pas à considérer, car nous nous intéressons à
une section purement métallique sans coefficient d’équivalence.
Les valeurs de contraintes correspondant à ces sollicitations sont obtenues de la même manière qu’au
3.4.4 en considérant une section hybride « poutre métallique+armature » conformément à l’annexe 6.
Avec :
- : la contrainte dans le béton de la dalle
- : la contrainte dans l’acier de la semelle inférieure de la poutre
- : la contrainte dans l’acier de la semelle supérieure de la poutre
- : la contrainte dans l’acier des armatures inférieures de la dalle
- : la contrainte dans l’acier des armatures supérieures de la dalle
- Les coefficients correspondants à une combinaison ELU type 2.
Les états de contraintes des différents éléments sont sommés avec leurs coefficients respectifs ELU
type 2. On compare ensuite cette sommation à leur capacité de résistance. Un taux de travail inférieur
à 100 % est synonyme de justification pour l’élément.
Pour ces vérifications, on se réfère à la norme SIA 263 4.4 pour la détermination des résistances à la
traction et à la compression du métal.
Pour cette étude, on se réfère à la norme SIA 263 4.5.2.et à l’Annexe B de la même norme. Le
schéma de la répartition des entretoises est revu pour des raisons géométriques et pour optimiser
l’efficacité de leur placement. Cette disposition est explicitée en Annexe 7.
Il existe sur une poutre continue, deux zones critiques, à vérifier au déversement :
- En travée, la semelle supérieure au stade de montage n’est pas bloquée transversalement
par le béton de la dalle encore frais. Cette semelle est comprimée en travée sous l’action du
moment de flexion positif des charges permanentes et de chantier. Sous cette action de
compression, il y a un risque que la semelle supérieure se dérobe latéralement. La résistance
au déversement dans cette zone dépend fortement de la rigidité des entretoises de travée
(IPE 270).
- Sur appui au stade de service, la semelle inférieure de la poutre est également comprimée
sous l’action du moment négatif. La poutre reposant sur des appuis simples n’est bloquée
latéralement que par l’entretoise d’appui. La résistance au déversement dans cette zone
dépendra donc fortement de la rigidité de l’entretoise d’appui (IPE 500).
Avec :
- : rigidité flexionnelle de la barre de section de la poutre
- : la distance entre entretoises
- : le déplacement de l’appui latéral pour une charge unitaire agissant dans la direction de
l’appui (explicité en annexe 8)
Comme précédemment, ces sollicitations sont déterminées sous une combinaison ELU type 1
« durables et transitoires » conformément à la SIA260. On retient les facteurs de charge suivants :
- Actions permanentes → charges permanentes :
- Actions variables → charges de chantier :
- Actions variables d’accompagnement → gradients thermiques :
L’étape suivante consiste à déterminer l’effort tranchant agissant. Nous considérons les mêmes
charges et les mêmes combinaisons qu’énoncées au 3.5.1.2 (ELU type 1). Avec la modélisation sur
SCIA de la structure on obtient au droit des appuis.
→ La résistance au voilement est donc vérifiée et l'on ne constate pas d’interaction moment – effort
tranchant.
La contre-flèche de la poutre métallique est conçue pour équilibrer les charges permanentes. D’après
la modélisation de la structure sur SCIA on tire les diagrammes de flèches sous charges permanentes
de montage (poids propre de la poutre métallique et du béton frais) sur la poutre métallique ainsi que
les charges permanentes sur la poutre mixte (revêtement, glissières et retrait). Il s’agit de contre
flécher la poutre métallique avec les valeurs de flèches obtenues en combinant toutes ces valeurs de
flèches (figure 39).
Sont à déduire des diagrammes de flèches, les valeurs de contre-flèches. Nous ne prendrons donc
pas en compte dans notre modélisation, les charges des poids propres de la structure métallique, de
la dalle et des superstructures ainsi que le retrait.
D’après l’article de la norme SIA260 énoncé plus haut, nous obtenons les flèches admissibles, qu’il
nous faut comparer avec celles des diagrammes ci-dessus.
ELS fréquent
Flèche limite (mm) Formule Flèche calculée (mm) Vérification
Aptitude au fonctionnement (joint) 5 - 0 vérifié
Confort 49 l/500 6,7 vérifié
- Choix du dispositif
On se réfère à la directive de l’Office Fédéral des Routes (OFROU) pour les détails de construction
des ponts – Chapitre 4 : Bordure de pont et terre-plein central. L’article relatif au choix du dispositif de
retenue est présenté en annexe 15.
On retient le dispositif suivant : Système 21 – GSA 60/140_2m. Les détails du dispositif sont
présentés à l’Annexe 16. Il présente l’avantage d’assurer la double fonction de dispositif de retenue
pour le véhicule de services et les vélos ainsi que de garde-corps avec une main courante pour les
piétons.
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IPE 100 → W pl,y = 39,4 cm
Acier S355 → fu = 510 MPa (ép. Acier < 40 mm)
- Section de contrôle
Les efforts du choc se diffusent dans la dalle en béton sur une certaine largeur. L’angle de diffusion
vaut 45°. Le schéma ci-dessous représente ce mécanisme de diffusion et la section de contrôle de
l’effort de choc engendrée.
Le tableau 17 de la norme SIA 262 (ci-dessous) préconise la mise en œuvre d’une armature minimale
pour le contrôle des fissures. Le tablier de la passerelle se situe en exigences accrues. On fixe
l’espacement des barres à 150 mm. Le contrôle des fissures est permis en limitant les contraintes
dans les armatures ( ). Les lettres A, B et C correspondent à des courbes de contraintes limites
dans les armatures en fonction de l’espacement des barres (voir SIA262 4.4.2.3.9).
La dalle est modélisée sur SCIA afin de pouvoir déterminer les efforts dans le sens de flexion
transversale.
Avec :
γG = 1,35 si favorable
γG = 0,80 si défavorable (cas des glissières en flexion positive entre les deux poutres)
γQ_trafic = 1,50
Sous cette combinaison, on obtient les moments agissants maximaux pondérés suivants :
-
MEd = -4,25 kN.m → flexion transversale sur la poutre maîtresse
+
MEd = 7,94 kN.m → flexion transversale entre les deux poutres maîtresses
Avec : Ψ2_trafic = 0
Sous cette combinaison, on obtient les moments agissants maximaux pondérés suivants :
La dalle en béton est située dans la classe d’exposition XF1 (attaque de gel modéré sans agent de
déverglaçage). L’enrobage des armatures transversales est fixé à 35mm en raison de la faible
épaisseur de la dalle. Une attention particulière devra donc être portée à la réalisation dans les règles
de l’art du bétonnage de la dalle.
Afin d’avoir un point de comparaison possible ultérieur avec la situation de projet ELU Choc, l’étude
est faite sur la même section de contrôle (voir 3.8.1). Les calculs de résistance en section sont faits
sur le logiciel FAGUS.
Pour une largeur de 1 m : φ12, e150/m → S = 754 mm²/m. Pour une largeur de contrôle de 0,415 m
on obtient un ratio d’armatures de S = 754*0,415 = 313 mm² en lit supérieur et inférieur (voir
« armature minimale »). Les résultats de cette analyse sont présentés en annexe 19. Cette situation
de projet concerne la zone de la dalle sollicitée en flexion sous les chargements autres que le choc,
c’est-à-dire la zone de dalle entre les poutres.
On obtient un facteur de charge ultime de 224 % > 100 %. L’armature minimale est donc vérifiée pour
cette situation de projet.
On procède à la même vérification qu’au paragraphe précédent (voir annexe 19). L’étude sur Fagus
donne un facteur de charge ultime de 54 % < 100 %. L’armature minimale n’est donc pas vérifiée.
L’armature transversale est dimensionnée sous la sollicitation la plus défavorable, à savoir la situation
de projet choc. On procède à l’étude sous Fagus et l'on obtient les résultats présentés en Annexe 20
pour un facteur de charge ultime de 100 %.
Section d'armatures dimensionnées sur Fagus
Lit d’armatures haut mm2/m 1581 → ϕ18 e150
Lit d’armatures bas mm2/m 754 → ϕ12 e150
- Armature de prédimensionnement
Se référer à la détermination de l’armature minimale de la partie 3.8.2. Les calculs sont identiques.
ϕ12 e=150
ϕ12 e=150
Déterminons dans un premier temps la section d’armature pour une largeur d’influence de dalle de
1,55 m. φ12 e150 correspondent à une section de 754 mm²/m. Donc pour une largeur de 1,55 m nous
aurons : 754*1,55=1169 mm². L’enrobage de ces armatures est déterminé par la position des
armatures transversales comme le montrent les schémas suivants (on fait l’hypothèse simplificatrice
et sécuritaire de l’existence de ϕ18 sur toute la largeur de la dalle pour la détermination des enrobages).
L’état de contrainte dans les sections d’armatures est déterminé selon la même méthode qu’à la
vérification de la section métallique sur appui (voir 3.4.5.2). Les sollicitations et combinaisons sont les
mêmes qu’au paragraphe 3.4.5.2 avec la section de la poutre métallique optimisée. On obtient ainsi
les états de contraintes suivants :
L’armature longitudinale minimale n’est pas vérifiée. Il faut donc dimensionner l’armature longitudinale
en augmentant la section des armatures supérieures.
La répartition des contraintes dans les sections d’armatures se fait de manière identique à la
vérification précédente. Pratiquement, on se sert du classeur Excel élaboré pour les vérifications de la
structure mixte et on fait varier la section d’armature supérieure jusqu’à obtenir un taux de travail de
ces dernières inférieur à 100 %. On choisit ensuite une section d’armature du commerce proche et
supérieure à cette valeur dimensionnée. Les résultats de cette étude sont présentés ci-dessous :
- Charge de trafic
Les charges de trafic sont issues de la norme SIA 261 « trafic non motorisé », modèle de
charge 2 (9.2.3) :
On appliquera donc une charge concentrée Qk=10kN sur un carré de 10 cm de côté, placé de manière
défavorable dans le sens transversal de la dalle.
- Section de contrôle
Dans la couche de revêtement ainsi que dans le béton les efforts se diffusent suivant un angle de 45°.
On obtient donc une largeur diffusée de 465 mm. Pour la définition des efforts et moments résistants
c’est cette largeur de contrôle que nous considérerons : 165 mm x 465mm. Les armatures mises en
œuvre dans cette section sont définies en 3.9.3.
Nous étudions sur SCIA 1m de longueur de dalle en y appliquant le modèle 2 de charge d’exploitation
à intervalles réguliers dans le sens de la largeur afin de mettre en évidence la section la plus sollicitée
en effort tranchant. La démarche de vérification au poinçonnement fait référence à la norme SIA 262
et à la publication de l’IBéton en accord avec l’OFROU concernant « Le dimensionnement et la
vérification des dalles de roulement des ponts routiers » en précision de la SIA 262 (AGB 028).
- Sollicitations
. Poids propre dalle : 25 kN/m² → calcul direct SCIA
. Glissière : 1 kN/m
3
. Revêtement : 24 kN/m → 2,4 kN/m²
. Modèle de trafic 2 : 10 kN/0,1x0,1m² → 1000 kN/m²
La charge de trafic type 2 n’est pas concomitante avec le modèle de trafic 1. Sa position la plus
défavorable en effort tranchant est à environ 2d de l’appui, avec
- Vérification
La vérification au poinçonnement concerne deux zones du tablier : entre les poutres et la zone de la
dalle en console. Dans chacune de ces zones critiques il faut alors étudier la résistance des armatures
transversales et longitudinales à l’effort tranchant induit par la sollicitation poinçonnement.
- Charge de trafic
- Section de contrôle
On se réfère à la norme SIA 262 et à l’AGB 028. La figure 54, ci-contre issue de l’AGB 028 présente la
détermination du périmètre de contrôle. La formule proposée par l’ouvrage est la suivante :
- Sollicitations
Les sollicitations correspondent aux charges de trafic relatées plus haut, affectées du coefficient ELU :
2003
γQ_trafic2 = 1,50. D’après AGB 028 et SIA262 4.3.6.2.2, la sollicitation de poinçonnement est définie
comme :
Avec Vd, la somme des charges incluses dans le périmètre de contrôle u. Vd correspond donc à la
charge de trafic du modèle 2 (10kN).
Le processus de calcul tiré de l’AGB 028 est exposé en annexe 24. Il en est de même pour les détails
des calculs de la présente étude en annexe 25. La méthodologie du calcul est identique à celui de la
vérification des armatures transversales. On trouve ainsi la résistance au poinçonnement de la dalle
dans le sens longitudinal :
La dalle est donc vérifiée au poinçonnement pour la zone entre les deux poutres maitresses.
- Charge de trafic
- Section de contrôle
On se réfère à la norme SIA 262 et à l’AGB 028. La figure 56 ci-après présente la détermination du
périmètre de contrôle. Le tableau ci-dessous transcrit les résultats de cette étude.
- Sollicitations
Le processus de calcul tiré de l’AGB 028 est exposé en annexe 24. Il en est de même pour les détails
des calculs de la présente étude en annexe 26. On trouve ainsi la résistance au poinçonnement de la
dalle dans le sens transversal :
Le processus de calcul tiré de l’AGB 028 est exposé en annexe 24. Il en est de même pour les détails
des calculs de la présente étude en annexe 26. On trouve ainsi la résistance au poinçonnement de la
dalle dans le sens longitudinal :
Le but du présent paragraphe est de dimensionner la liaison entre la semelle supérieure de la poutre
métallique et la dalle en béton. Cette liaison donne au tablier son caractère de structure mixte acier-
béton.
La dalle de la passerelle sera constituée d’éléments préfabriqués. Ces éléments seront de deux types
et sont présentés annexe 27. La trame des dalles préfabriquées est uniforme sur l’intégralité du tablier
avec des éléments de 2,40 m (type 2). Seuls les deux éléments de rives sont plus courts avec une
longueur de 2 m (type 1). Cette trame est représentée sur l’annexe 28.
Dans le sens longitudinal seront disposées deux rangées de goujons. D’après la norme SIA 264
concernant la construction mixte et le TGC12, on retient les valeurs d’espacements suivantes :
Transversalement :
Longitudinalement :
Longitudinalement, on choisit une valeur de 150 mm en raison de l’espacement des armatures
transversales de 150 mm. La hauteur des goujons est choisie à 110mm.
Figure 57 : géométrie
- Répartition des goujons dans les réservations des goujons
Le calcul de la connexion se fait d’après le chapitre 13.5 du TGC12 « connexion acier-béton ». Nous
suivons la méthodologie du calcul élastique.
- Effort rasant
Dans un premier temps, il faut calculer l’effort rasant issu des différents chargements et de leur
chronologie.
L’effort rasant doit être calculé pour une combinaison ELS et ELU. Les diagrammes ci-dessous sont
établis pour la moitié du tablier, mais sont valables pour son intégralité par symétrie. En effet, la
passerelle présente une géométrie symétrique et donc une répartition symétrique de l’effort tranchant.
200
150
100
50
0
0 10 20 30 40 50 60
Abscisse du tablier (m)
La résistance des goujons déterminera le nombre de ces derniers à mettre en œuvre dans chaque
réservation. Les goujons sont choisis en diamètre φ16.
Dans la pratique, il faudra retenir la plus petite valeur de ces deux résistances. Notre calcul aboutit
aux résultats suivants :
- Écrasement du béton :
- Rupture de la tige du goujon :
On retient donc la valeur de calcul de la résistance de la connexion, la plus faible de ces deux
valeurs :
On en déduit facilement le nombre de goujons par réservation en fonction de l’effort rasant agissant. Il
faut noter qu’une réservation présente une largeur d’influence de 2,40 m pour la reprise de l’effort
rasant. Il nous faudra donc résonner par paliers d’effort rasant moyens.
La répartition des goujons présentée ci-dessous correspond au cas le plus défavorable des deux
combinaisons ELU et ELS.
14
12
goujons par réservations
10
2 12 50 10
4,4 6 52,4 8
6,8 6 54,8 6
9,2 4 57,2 6
11,6 4 59,6 4
14 6 62 4
16,4 8 64,4 6
18,8 10 66,8 8
21,2 10 69,2 10
23,6 12 71,6 12
26 12 74 12
28,4 10 76,4 10
30,8 8 78,8 10
33,2 6 81,2 8
35,6 4 83,6 6
38 4 86 4
40,4 6 88,4 4
42,8 6 90,8 6
45,2 8 93,2 6
47,6 10 95,6 12
Brut ELS quasi perm ELS rares ELS fréquents ELU Brut ELU
2 197 127 197 155 277
3 476 358 476 405 660
4 364 291 364 320 502 476 660
5 472 355 472 402 655
6 193 123 193 151 271
La structure est modélisée sur SCIA. On lui applique les charges définies par la norme SIA261
combinées d’après la SIA260 en ELS Fréquent avec la charge de trafic modèle 1.
Les sections des consoles sont présentées ci-dessous. Il faut noter que la géométrie en section de la
console 5 a dû être modifiée par rapport au prédimensionnement afin de satisfaire aux conditions de
flèches. Sont donc énumérés ci-dessous uniquement les résultats des vérifications des sections
modifiées.
On ne considère pas dans cette combinaison ELS les charges permanentes du tablier ainsi que le
poids propre des consoles. Ces sollicitations seront prises en considération lors du dimensionnement
ultérieur de la contre-flèche des consoles.
La vérification de la combinaison sous ELS quasi permanents n’est pas faite, car toutes les
sollicitations des poids propres sont prises en compte dans la contre-flèche. De plus, cette
combinaison affecte aux charges de trafic un coefficient ψ2=0. Il n’y a donc pas de charge à
considérer dans cette combinaison.
On se réfère à la SIA260 tableau 8 pour la vérification des flèches. Les résultats des calculs sont
relatés dans le tableau suivant :
Les consoles sont contre fléchées pour les charges permanentes des descentes du tablier (poids
propre dalle et métal, revêtement, glissières, retrait) ainsi que leur poids propre.
Les figures 65 à 67 explicitent les contre-flèches à mettre en œuvre en usine avant le montage de la
structure métallique.
Les consoles sont vérifiées sous combinaison ELU type 2 d’après la SIA 260. Les efforts agissants
sont obtenus par une modélisation sur SCIA. Nous vérifierons la section des consoles au droit de
La deuxième étape consiste à déterminer la charge verticale minimale (Ndmin) et maximale (Ndmax) sur
les appuis. Ndmin est déterminé sous combinaison de charges permanentes ELS et Ndmax sous
combinaison ELU type 2. On obtient les valeurs de charges suivantes :
Ensuite, on s’intéresse à la rotation maximale des appuis déterminée sous combinaison ELS :
Et finalement, on peut déterminer les dimensions de l’appui néoprène comme la plus petite des
combinaisons préconisées par le constructeur :
a (longitudinal) mm 200
b (transversal) mm 250
t (épaisseur) mm 52
Déterminons dans un premier temps les sollicitations sismiques à prendre ne considération dans notre
cas d’étude, d’après la SCIA 261 paragraphe 16 :
Ces caractéristiques sismiques sont rentrées directement dans le logiciel SCIA pour le calcul des
réactions sismiques.
D’après SCIA, on obtient les réactions sismiques sur les différents appuis. On ne considère ici que le
séisme transversal pour la vérification des butées transversales :
Appui RY
2 41 kN
4 122 kN ← dimensionnant
6 42 kN
Les butées transversales de ces deux appuis sont composées des mêmes profilés. Nous vérifierons
donc uniquement la butée avec la géométrie la plus défavorable, à savoir celle de l’appui 6. En effet,
elle présente le plus grand bras de levier comme le montrent les figures ci-après.
Les ancrages précontraints sont choisis de diamètre M12 et de classe 10,9 pour un nombre total de 6
ancrages. La vérification à la traction et au cisaillement est faite d’après le TGC10 8.4.4 explicitée ci-
après.
Les calculs sont détaillés en annexe 41. On obtient un taux de travail à l’interaction traction-
cisaillement de 62 %. Les ancrages précontraints de l’appui 6 sont donc vérifiés sous combinaison
sismique transversale.
Les calculs du présent paragraphe font référence au guide du SETRA « Ponts en zone sismique »,
complément à l’EC8 et à la norme SIA261 paragraphe 16 « Séisme ».
Ces deux cas d’étude conduisent respectivement aux résultats suivants (calculs détaillés en
annexe 44 et 45) :
-
-
On retiendra la plus grande de ces deux valeurs ( ) pour les vérifications ultérieures. À
noter également qu’aucun calcul de poussée statique n’est nécessaire. En effet, les calculs de
poussée dynamique selon l’EC8 incluent directement la part statique de la poussée.
En considérant la section transversale de la culée (annexe 46), ainsi que la valeur de l’accélération
sismique déterminée sur le spectre ci-contre (a=f(T)) établi avec SCIA, on peut déterminer la valeur de
l’effort sismique sur la culée.
On peut noter que le calcul de l’effort sismique est fait en utilisant la valeur d’accélération sismique du
palier. Cette démarche est sécuritaire.
Séisme X
Appui RX (kN)
2 188 ← dimensionnant
Séisme Y
Appui RY (kN)
2 41
4 122 ← dimensionnant
6 42
3
Revêtement : 24 kN/m → ⁄ avec 0,1 m l'épaisseur de revêtement.
Pour une largeur d'excavation de 2,61 m :
Les valeurs du poids propre du tablier proviennent des descentes de charges déjà énoncées au 4.1.1.
On ne considère que la descente de charge des charges permanentes du tablier :
ka :
On fait l'hypothèse d'un remblai à surface horizontale : β=0 → inclinaison du terrain
par rapport à l'horizontale.
δ/φ'=2/3=0,66 → coefficient de frottement remblai/béton
φ'k=2/3*δik=2/3*32°=21,3°, γφ=1,2 → ( ) ( )
On se réfère au graphique issu de l'EC 7 Annexe C (figure 74, page suivante).
Sollicitations horizontales
Ed=68kN
Rx=188kN
Rsis=31kN
Rth* k0=19.4*0.69=13,4 kN
Edestab= Ed+ Rx+ Rsis+ Rth* k0=300kN
( ) ( )
ΤRd = [σv*tan(φrd) + crk/γc]*Ssemelle = Pstab*tan(φrd)+γc*cr* Ssemelle
AN : ΤRd = 425*tan(28,4°)+50*2.47*3.5/1,2=590 kN
Afin de vérifier la stabilité au renversement de la culée, nous faisons la somme des moments
déstabilisants et la somme des moments stabilisants. Le point de réduction de ces moments est
symbolisé sur la figure 76 ainsi que l’intégralité des bras de levier des forces. Ces moments sont
calculés sous combinaison accidentelle sismique (coefficients égaux à 1). En suivant cette démarche,
nous obtenons les résultats suivants :
Moments déstabilisants
Sollicitation Force Valeur Bras de levier Moment Total Coefficients
- - kN m kN/m kN/m -
Poussée dynamique des terres Ed 68 1,11 75,5
Poussée due au revêtement Rth 13,4 1,11 14,9
294 1
Réaction sismique tablier Rx 188 0,995 187,1
Réaction sismique culée Rsis 31 0,54 16,7
Moments stabilisants
Sollicitation Force Valeur Bras de levier Moment Total Coefficients
- - kN m kN/m kN/m -
poids propre remblais arrière P1 126 1,97 248,2
poids propre culée Ps 172 1,19 204,7 544 1
descente de charge tablier Pt 127 0,72 92,2
Σ moments stabilisants
= 1,85 > 1,5
Σ moments déstabilisants
La reprise de charges verticales se fait par l’intermédiaire d’appuis en néoprène sous chaque poutre
dimensionnés au 4.2.2 (250*200*52 – voir annexe 48).
La géométrie est présentée en annexe 49. La mise en place des appuis a nécessité de légères
modifications de la culée qui ne viennent cependant pas remettre en cause la vérification de stabilité
précédente, car ces modifications sont minimes et le facteur de sécurité de la stabilité est assez élevé.
Le point fixe est réalisé à l’aide d’un buton HEB140. Il est fixé sous l’entretoise et se glisse dans une
réservation de la culée. Les mouvements sont bloqués dans toutes les directions, mais les rotations
restent possibles grâce à un léger jeu entre le profilé HEB et sa réservation.
Les butées doivent être vérifiées à la flexion déviée et au cisaillement dévié selon la SIA263 5.1.6. Les
sollicitations sont identiques à celles déterminées au 4.3.3.3. Ces réactions sismiques sont rappelées
dans le tableau suivant, avec X la direction longitudinale et Y la direction transversale.
Séisme X
Appui RX (kN)
2 188
Séisme Y
Appui RY (kN)
2 41
Il faut étudier 2 combinaisons :
- Une combinaison de RX avec 0,3.RY (1)
- Une combinaison de 0,3.RX avec RY (2)
La norme SIA 263 préconise que sous une sollicitation de flexion déviée, la somme taux de travail
dans les deux sens de flexion reste inférieure à 100 %. Concernant les vérifications de cisaillement, ce
sont deux éléments distincts du profilé HEB qui reprennent l’effort longitudinal (âme et raidisseurs –
figure 78 en vert) et transversal (semelles – figure 78 en rouge). Chacune de ces vérifications d’effort
tranchant suit donc le processus de vérification classique de résistance - ⁄ . On
vérifiera également le risque d’interaction moment effort tranchant de manière classique - ⁄
. Il faut donc déterminer les efforts tranchants et les moments associés dans les deux directions X
et Y. Les moments associés sont calculés avec l’excentricité de l’effort tranchant sur la butée par
rapport à son encastrement sur l’entretoise d’appui. Ce bras de levier (250mm) est visible sur le
schéma ci-dessous :
Les détails des vérifications sont exposés en annexe 50. Nous retiendrons les résultats suivants :
- Sous combinaison (1) :
. Taux de travail à la flexion déviée → 64 %
. Taux de travail au cisaillement longitudinal → 24 %
. Taux de travail au cisaillement transversal → 2 %
- Sous combinaison (2) :
. Taux de travail à la flexion déviée → 42 %
. Taux de travail au cisaillement longitudinal → 7 %
. Taux de travail au cisaillement transversal → 6 %
Le profilé de butée du point fixe de la culée C2 est donc vérifié sous combinaison accidentelle
sismique.
D’après le guide du SETRA, il faut déterminer les fréquences propres à vide et la passerelle chargée
2
sur toute sa surface à raison d’un piéton de 700N/m .
L’étude se fait avec le logiciel SCIA : le logiciel génère automatiquement les masses correspondant
aux charges usuelles de la passerelle, avec lesquelles nous avons mené les calculs précédents. Pour
l’étude vibratoire, nous étudions la structure avec une dalle en béton fissurée établie au 3.3.2
présentée ci-dessous :
On suit exactement la même démarche qu’au paragraphe précédent en ajoutant la masse des piétons
sur la passerelle (700kN/m²). On retrouve le même mode propre critique que précédemment : 0,8 Hz
en mode propre transversal. Les calculs sont exposés en annexe 52.
Pour le mode propre critique mis en évidence, le guide du SETRA demande de faire une analyse sous
charge dynamique dépendante de la fréquence du mode afin de déterminer si les accélérations
engendrées sont compatibles avec les conditions de conforts requises par la norme ou le maitre
d’ouvrage. La démarche à suivre est explicitée dans le guide au paragraphe 2.4.
2
Direction du mode considéré Charge par m à appliquer
Verticale ( )
Longitudinale ( )
Transversale ( )
Avec :
2 2
- d : la densité de piétons au m dépendant de la classe de passerelle 0,5 piéton/m dans
notre cas.
- 280N : la valeur de charge associée à un piéton pour l’analyse dynamique
- fv : la fréquence de vibration critique considérée
- : le pourcentage d’amortissement critique 0,6 % dans notre cas.
- : le nombre total de piétons sur la passerelle
- : facteur de réduction dépendant de la fréquence.
Pour les passerelles de classe III, seul le cas de foule « peu dense et dense » est à considérer.
On applique donc ces charges sur la structure fissurée de la passerelle pour le mode propre critique
mis en évidence. Les résultats d’accélérations maximales obtenues lors du calcul sont à comparer
avec les données du tableau suivant :
Les exigences de confort sont donc respectées et il n’y aucune nécessité de mettre en œuvre des
amortisseurs. Le risque de mise en résonnance est également écarté. Les calculs détaillés sont
présentés en Annexe 53.
Le présent paragraphe traite du choix de la grue mobile pour le levage de la structure métallique
préfabriquée du tablier de la passerelle D04G. Le choix de cette dernière est conditionné par le poids
de la structure métallique, élément le plus lourd à soulever.
Chaque travée de 24,4 m sera préfabriquée en usine. Ces travées seront soudées sur appui pour
assurer la continuité de la poutre puis l’entretoise d’appui sera soudée sur chaque appui. Pour une
travée, on compte 3 entretoises de travée et 2 entretoises d'appui montées en usine. L’annexe 55
présente la structure préfabriquée d’une travée.
Pour une distance de levage de 16m – on tient compte d’une marge de sécurité par rapport à la
position de dépose de la travée préfabriquée avant le levage et de l’encombrement de la grue
(12m+4m) – la grue peut soulever 11t. Cette grue correspond sur le plan technique au contexte de la
Les prix indiqués sont le fruit de calculs détaillés à partir de prix unitaires qui ne seront pas divulgués
pour cause de confidentialité. Les détails du chiffrage des travaux préparatoires sont présentés dans
le tableau ci-dessous en exemple.
TRAVAUX PRÉPARATOIRES,
200 SÉCURISATION, TERRASSEMENTS
Préparation du chantier
201 Nettoyage - Débroussaillage m² 488,00 2 440 F 116 Défrichement
203 Dépose de glissières profil A m 100,00 2 000 F 117 Démolitions/démontages
204 Repose de glissières profil A m 100,00 5 000 F 281 Dispositifs de retenue
205 Pose + enlèvement de varioguard m 150,00 18 000 F 113 Installations de chantier
206 Location de varioguard m / mois 600,00 51 000 F 113 Installations de chantier
Terrassements
210 Déblais en terrain rocheux pour fouilles culée C2 m³ 37,50 30 000 F 211 Fouilles et terrassement
211 Autres fouilles en terrains de toutes natures m³ 3,75 375 F 211 Fouilles et terrassement
212 Remblais de fouilles C2 m³ 25,00 2 000 F 211 Fouilles et terrassement
On retiendra donc un prix estimatif de 1,33 Million de CHF pour la construction de la passerelle D04G.
Près de 40 % du prix provient des travaux de construction métallique. Si l’on cherchait dorénavant à
optimiser les dépenses relatives à la construction de l’ouvrage, c’est sur ce domaine-là qu’il faudrait
concentrer nos efforts.
En plus de dimensionner cette passerelle, il a fallu l’intégrer à l’ouvrage existant, de la manière la plus
simple possible, sur le plan de l’esthétique et de la réalisation. De nombreuses variantes ont fait l’objet
d’une étude poussée et celle développée dans ce projet de fin d’étude en fait partie. La démarche de
conception qui exploite les atouts déjà présents sur le site, en s’appuyant sur le viaduc existant,
propose d’optimiser les structures entre elles. Le viaduc est une structure massive en comparaison
des sections élancées de la passerelle. C’est le même esprit d’élancement et de légèreté que nous
avons voulu donner à ses appuis en la posant sur des consoles bien ancrées dans les piles massives
du viaduc. Un devis estimatif joue finalement le rôle d’ultime argument pour guider le client parmi les
différentes variantes qui lui seront proposées.
Mon projet de fin d’études chez BG à Lausanne m’a donné une bonne appréciation du fonctionnement
d’un grand bureau d’étude.
Je noterai les grands points suivants de cette expérience :
- La structuration préalable d’une étude par la mise en place d’un « plan de route » est
primordiale pour perdre un minimum de temps et avoir une démarche de calcul et de
conception cohérente, sans perdre le souci des détails primordiaux comme les butées
parasismiques.
- Une étude se fait en équipe, car on ne peut pas maitriser la connaissance et l’expérience
dans tous les domaines de pointe. Il faut donc savoir quand se documenter et se renseigner
auprès de spécialistes judicieusement.
- Le calcul n’est pas une fin en soi. L’exploitation des normes doit se faire à bon escient, sans
considérer le résultat positif d’une vérification comme seul argument d’une bonne étude. Il faut
s’assurer de trouver un équilibre harmonieux entre capacité de résistance, aisance de
réalisation et budget raisonnable. C’est là que le génie de l’ingénieur doit s’exprimer.
Classe de section 3
ε 0,814
Semelle supérieure - compression
B m 108
t m 25
b/t - 4,30
9ε - 7,32
10ε - 8,14
14ε - 11,39
Classe - 1
Semelle inférieure - compression
b m 148
t m 30
b/t - 4,92
9ε - 7,32
10ε - 8,14
14ε - 11,39
Classe - 1
Âme - flexion simple
b m 1045
t m 15
b/t - 69,67
72ε - 58,58
83ε - 67,53
124ε - 100,89
Classe - 3
15 135
30
310
Figure 87 : membrure comprimée de la poutre sur appui
Des vérifications de la sécurité structurale ne doivent pas seulement être effectuées pour l'élément de
construction directement touché par un choc, mais aussi par principe pour les éléments voisins. Il
s'agit alors de vérifier que ces éléments résistent également aux forces et moments produits par le
choc.
La figure 4a) montre l'exemple d'un parapet encastré de manière rigide au bord d'un pont. La
vérification de la sécurité structurale de la console de pont voisine doit porter dans ce cas sur les
forces Vd et moments Md produits par la force due au choc Qd,y dans la section de contrôle. Lors
d'un choc contre un élément de construction en acier, en comparaison peu rigide comme la glissière
représentée dans la figure 4 b, ce sont les forces et moments maximaux transmis par le poteau qui
sont déterminants lors de la vérification de la sécurité structurale de la console du pont.
Les valeurs de calcul Vd et Md de ces actions sont calculées à partir de la résistance plastique à la
flexion MR,pl des poteaux en acier. Lors d'une déformation plastique, la résistance à la flexion
s'obtient avec le moment de résistance plastique Wpl et la résistance à la traction fu donnée dans la
norme SIA 263 [26].
Le moment maximal Md transmis au bord du pont par le poteau d'une glissière et qui doit être
employé comme valeur de calcul est égal à 1,4 fois la résistance plastique à la flexion MR,pl de ce
même poteau. Le facteur 1,4 tient compte de la différence entre les fractiles 5 % déterminants pour la
résistance et les fractiles 95 % déterminants pour les actions.
L'effort tranchant Vd correspondant au moment agissant Md se calcule avec la hauteur d'action
déterminante hQ du poteau en acier. On peut ainsi admettre que la force due au choc agit au niveau
de la glissière, resp. au milieu dans le cas de plusieurs glissières. »
Armatures
Aire armatures sup Aas mm2/m 1581
diamètre armatures sup φs mm 18
bras de levier des armatures sup ds mm 121 ep-c-φs/2
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95
ge
ncra
t d'a
Tiran ancrage 1 ancrage 2
660 kN 660 kN
ge
cra
'an
nt d
Tira
2791 kN
1315 kN
760.76
502 kN 502 kN
ge
cra
'an
nt d
Tira
2414 kN
553 kN
760.76
e
crag
t d'an
Tiran
655 kN 655 kN
1897 kN
760.76
e
crag
t d'an
Tiran
196 kN
271 kN 271 kN
737 kN
Thermique
Acier 10^-6/°C 10
Coefficient de dilatation thermique Béton 10^-6/°C 10
Mixte /°C 0,00001
Variation uniforme de température °C 25
Allongement relatif mm/100m 0,00025
Longueur totale pont m 97,6
position m 0
appui 2
allongement mm 0
position m 24,4
appui 3
allongement mm 6,1
position m 48,8
appui 4
allongement mm 12,2
position m 73,2
appui 5
allongement mm 18,3
position m 97,6
appui 6
allongement mm 24,4
Retrait
Retrait (100ans) ‰ 0,35
position m 0
appui 2
allongement mm 0
position m 24,4
appui 3
allongement mm 4,1
position m 48,8
appui 4
allongement mm 4,5
position m 73,2
appui 5
allongement mm 5
position m 97,6
appui 6
allongement mm 9,1
Déplacement total par appui
position m 0
appui 2
allongement mm 0
position m 24,4
appui 3
allongement mm 10,2
position m 48,8
appui 4
allongement mm 16,7
position m 73,2
appui 5
allongement mm 23,3
position m 97,6
appui 6
allongement mm 33,5 ←max
Vxyd max mm 33,5
- Il faut ensuite déterminer la charge verticale minimale (Ndmin) et maximale (Ndmax) sur les
appuis :
Charges verticales
appui 2 kN 127,5
appui 3 kN 350,4
appui 4 kN 291,0
Charges permanentes ELS
appui 5 kN 347,0
appui 6 kN 122,8 ←min
Ndmin kN 122,8
Charges max ELU Ndmax kN 650,0
cas de charge 1
Vxyd mm 8,375
a mm 200
avec taquets
b mm 250
t mm 63
cas de charge 2
Vxyd mm 16,75
a mm 200
sans taquet
b mm 250
t mm 52
cas de charge 3
Vxyd mm 33,5
a mm 200
avec taquets
b mm 300
t mm 63
ß²²»¨» íì 105
ݱ«°» ÝÝ ó ß°°«· ì ÓßÍÛ Û½¸»´´»
ÜðìÙ îìòðìòïì ïñîð»
ß²²»¨» íì 106
107
ßß
ÝÝ
ß²²»¨» íê
109
Annexe 40 : vérification des butées transversales – appuis 4 et 6
Géométrie
Choix profilé de butée HEB 140
b mm 140
h mm 140
tf mm 12
h-tf mm 128
Cisaillement transversal
Av mm2 1308 Catalogue
Ty MPa 205 tab. 1
γM1 - 1,05 4.1.3
Vrd kN 255 5.1.4.1 (41) τy.Av/γM1
Taux de travail 48 % Ved/Vrd
Vérification pas d'interaction M-V 5.1.5.1 Ved/Vrd<50 %
Flexion
Wel_y mm3 215600
fy MPa 355
Mrd kN.m 73 Wel_y*fy/γM1
Taux de travail 36 % Medx/Mrd
ÓßÍÛ Û½¸»´´»
ß²²»¨» íé Ý«´7» î ÜðìÙ
íðòðìòïì ïñîð»
112
β kh + kv θ φk γφ φd
rad - - rad ° rad - rad
arctan(kh/(1+kv)) arctan(tanφd/γφ)
Condition 0 0,061 0,031 0,06 32 0,56 1,2 0,48
β < φd-θ
0 < 0,42
β kh - kv θ φk γφ φd
rad - - rad ° rad - rad
arctan(kh/(1-kv)) arctan(tanφd/γφ)
Condition 0 0,061 -0,031 0,06 32 0,56 1,2 0,48
β < φd-θ
0 < 0,42
La vérification sous combinaison sismique Y suit exactement le même cheminement que sous
combinaison X. Les étapes des déterminations des efforts et des résistances ne sont donc pas
rappelées ici.
Combinaison (2)
Combinaison X Ved,l kN 56 0,3.Rx
Combinaison Y Ved,t kN 41 Ry
Bras de levier de la butée e m 0,25
Moment de la combinaison X Med,y kN.m 14 CYx.e
Moment de la combinaison Y Med,z kN.m 10 CYy.e
Flexion déviée
Moment plastique résistant axe local y Mpl,y kN.m 83 Wpl,y.fy/γM1
Moment plastique résistant axe local z Mpl,z kN.m 41 Wpl,z.fy/γM1
Taux de travail vérifié 42 % Med,y/Mpl,y+Med,z/Mpl,z
Cisaillement longitudinal
résistance à l'effort tranchant longitudinal Vrd,l kN 778 τy.Av/γM1
Taux de travail vérifié 7% Ved,l/Vrd,l
Vérification pas d'interaction M-V Ved,l/Vrd,l<50 %
Cisaillement transversal
résistance à l'effort tranchant transversal Vrd,t kN 656 Ved,t/Vrd,t
Taux de travail vérifié 6% Ved,t/Vrd,t<50 %
Vérification pas d'interaction M-V
- SETRA
. Guide méthodologique « Passerelles piétonnes » (2006)
. Guide méthodologique « Eurocode 3 et 4 » (2007)
. Guide méthodologique « Ponts en zone sismique » (2012)
. Guide de conception « Ponts mixtes acier-béton »
- Projet de recherche AGB 2002/028 « Dimensionnement des dalles de roulement des ponts
routier » par Ruiz – Rodrigues – Muttoni (2009)
- « Catalogue des articles normalisés » par le Centre suisse d’étude pour la rationalisation de la
construction (CAN Construction 2013)