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ous allons voir comment il est possible, à partir des coefficients de simi-
N litude, de faire les premiers grands choix. En particulier, nous montrerons
comment trouver une vitesse de rotation qui conduise à des niveaux de rende-
ment convenables, à des dimensions aussi faibles que possible et à un NPSH
requis compatible avec la hauteur disponible à l’entrée de la pompe.
Deux exemples seront ensuite traités, l’un dans le cas des pompes centrifuges,
l’autre dans le cas des pompes hélices ; ils permettront de définir les dimensions
1 - 1997
sous pression ou du graissage, etc. Les études industrielles ne sont pas traitées
non plus, pour les mêmes raisons. On pourra se reporter aux règles ordinaires
du domaine considéré, comme celles de la fonderie, qui s’appliquent parfaite-
ment aux constituants des pompes.
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1. Similitude.
Application au choix
d’une pompe
1.1 Coefficients sans dimension de Rateau
Les coefficients sans dimension de Rateau ont pour objet de
répondre de façon simple à deux questions :
— Comment se modifient les caractéristiques d’une pompe
lorsque l’on change sa vitesse de rotation ?
— Quelles sont les caractéristiques d’une pompe géomé-
triquement semblable à une autre pompe ?
Q′ = Q -------NN-′ N′
2
; h ′t = h t -------
N
1.1.2 Fonctionnement comparé
Cherchons comment évoluent les pertes et, par conséquent, le
de deux pompes homothétiques
rendement dans les mêmes conditions. Les pertes par choc et
discontinuité varient comme U 22 (avec U2 vitesse périphérique) ou
Considérons deux pompes homothétiques, tournant à des vitesses
N 2 ; il en va de même des pertes par frottement si le coefficient de de rotation telles que leurs vitesses périphériques U 2 soient iden-
frottement n’est pas modifié. L’expérience montre que les pertes par tiques. Elles ont, pour des points de fonctionnement homologues,
recirculation varient aussi comme le carré de la vitesse. les mêmes triangles des vitesses, aussi bien à l’entrée qu’à la sortie
La hauteur théorique h t ainsi que les pertes varient donc comme de la roue. Ces deux pompes fournissent donc la même hauteur h t
N 2, pour deux points homologues, ayant même valeur de Q/N. Il [[B 4 302] relation (50)].
en est de même pour la hauteur utile h [B 4 302] et la valeur du Les vitesses étant conservées, les débits sont proportionnels aux
rendement hydraulique η h [B 4 302], relation (21)] est conservée. Les sections de passage, c’est-à-dire au carré des dimensions.
pertes par frottement de disque et par fuites internes varient, dans
les mêmes conditions, également comme le carré de la vitesse.
En combinant ce qui vient d’être dit, on voit que le débit est
Le rendement global est donc lui aussi conservé, de façon exacte 2
si les pertes mécaniques peuvent être négligées, de façon approchée proportionnel, d’une part, à N (ou à U 2), d’autre part, à r 2 (r 2
si elles ne peuvent pas l’être. étant le rayon de sortie de la roue), et que la hauteur est pro-
2
portionnelle à N 2 (ou à U 2 ).
Pour des pertes mécaniques faibles, la puissance absorbée P a est
proportionnelle au produit ρQh t ; elle varie donc, pour des points
homologues, comme le cube de la vitesse. La figure 1 montre
comment se transposent les courbes caractéristiques h (Q ) et η (Q ) 1.1.3 Coefficients de Rateau
d’une pompe lorsque sa vitesse est réduite par un facteur 0,7, le
point optimal O venant en O’. Les coefficients sans dimension de Rateau résument de façon très
simple le texte des paragraphes 1.1.1 et 1.1.2 ; on a :
Q
— Coefficient de débit δ = ----------------
2
- (1)
U2 r 2
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h
— Coefficient de hauteur manométrique : µ = ---------
2
(2)
U2
P
— Coefficient de puissance : τ = ----------------------
3 2
- (3)
ρU2 r 2
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30 g
3⁄4
δ
1⁄2
Q
1⁄2 1.3 Coefficient sans dimension
3⁄4
- = N -------------
N S = ---------------------------------- 3⁄4
- (6) de vitesse spécifique S
π µ H
1⁄4 1⁄4 Nous avons vu, paragraphe 1.2, que les coefficients N S et D S ont
2 µ H le désavantage de ne pas être des coefficients sans dimension et
1⁄4 1⁄2
- = D ------------
D S = ------------------------ 1⁄2
- (7)
g δ Q qu’ils dépendent ainsi du système d’unité utilisé. On a remédié à
cette difficulté en introduisant une vitesse spécifique angulaire sans
dimension ω S .
Les équations (4), (5), (6) et (7) établissent, pour une famille En substituant la vitesse angulaire ω (= 2π N/60) à la vitesse de
de pompes donnée, caractérisée par des coefficients N S et D S rotation N, l’équation (4) s’écrit :
particuliers, une relation directe entre, d’une part, la hauteur H
et le débit Q demandés et, d’autre part, les grandeurs de dimen- 1⁄2 3⁄4
δ h
sionnement que sont le diamètre D et la vitesse N. ω = -----------
- ------------
Les coefficients N S , vitesse spécifique, et D S , diamètre µ3 ⁄ 4 Q1 ⁄ 2
spécifique, ne sont pas sans dimension ; ils se modifient numé-
riquement lorsque l’on passe d’un système d’unités à un autre. ce qui conduit à :
1⁄2 1⁄2
Il est d’usage, en France et le plus souvent en Europe, d’évaluer δ Q
N S et D S en utilisant un système où la hauteur est exprimée ω S = ----------
3⁄4
- = ω ------------
3⁄4
(8)
en mètres, le débit en mètres cubes par seconde et la vitesse µ h
de rotation en tours par minute. avec h exprimée en J/kg, c’est-à-dire en (m/s)2,
ω en rad/s,
Exemple : pour une pompe tournant à N = 1 500 tr/min, fournissant
une hauteur H = 80 m et délivrant un débit Q = 0,25 m 3/s, on a : Q en m3/s.
N S = 28.
Si cette même pompe a un diamètre de roue D = 0,5 m : On vérifie ainsi que ω S est sans dimension et qu’il ne se
DS = 3 modifie pas lorsque l’on passe d’un système d’unités cohérent
à un autre.
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■ Une solution à cinq étages est, par contre, difficile, elle conduirait
Tableau 1 – Premier exemple : choix d’une pompe en effet à N S /étage = 34, ce qui est trop pour une pompe multicellu-
dont la vitesse de rotation n’est pas imposée laire. La limite se situe approximativement à N S /étage = 30 (sauf cas
des pompes à bulbe qui n’est pas traité ici).
Solution
Caractéristique
1.6.2.3 Troisième exemple
A B C D E
Soit à déterminer une pompe entraînée par un moteur électrique
Hors cavitation à quatre ou six pôles sur un réseau à 60 Hz. Le fluide véhiculé est
de l’eau froide, la hauteur H = 15 m, le débit Q = 0,65 m3/s.
N .......... (tr/min) 2 950 1 480 980 735 590
Les deux vitesses imposées sont N = 1 770 et N = 1 175 tr/min
N S .................... 82,1 41,2 27,3 20,5 16,4 qui conduisent respectivement à N S = 187 et N S = 124.
D S .................... 1,4 2,2 3,1 4 4,9 Ces deux pompes (la première étant une pompe hélice et la
D ..................(m) 0,3 0,47 0,67 0,86 1,06 seconde une pompe hélicocentrifuge) semblent toutes les deux
convenir. Un choix objectif ne sera possible qu’en sortant du cadre
η g ..................... 0,89 0,87 0,81 0,74 0,67 des coefficients de similitude. Pour des conditions d’exploitation
P a ..............(kW) 238 243 261 286 316 standard, la hauteur limite d’une pompe hélice est 11 m [B 4 300].
La seule solution possible est celle à 1 175 tr/min qui conduit à
Sous cavitation une roue de 0,45 m avec, pour la valeur N S = 124, une certaine lati-
tude dans le choix du diamètre. On peut prévoir un rendement global
S (1) 643 323 214 160 129
de 0,885 et une puissance absorbée de 108 kW.
S (2) 1 386 695 460 345 277
(1) (NPSH)disp = 5 m
(2) (NPSH)disp = 1,8 m
1.6.3 Choix sous les contraintes de la cavitation
D S /étage ......................... 9 3,6 3 Dans l’expression (9), le (NPSH) requis [(NPSH)req] peut corres-
pondre à n’importe quel critère de cavitation ; ordinairement, si S
D/étage .......................(m) 0,35 0,2 0,185 n’est suivi d’aucun indice ou d’aucune mention, il est exprimé en
ηg ..................................... 0,41 0,77 0,81 fonction de (NPSH)3 % .
P a totale....................(kW) 11,5 6,1 5,8 Au point de rendement optimal, 120 < S < 160 représente une
qualité relativement standard.
S = 300 représente une valeur réalisable sur une roue aspiratrice,
sans avoir à recourir à l’usage d’un inducteur.
■ La solution monocellulaire est évidemment possible, mais peu
favorable : le rendement est médiocre et la roue relativement grande. On l’obtient en concevant un œillard élargi, tant en section méri-
Une solution multicellulaire est à envisager. dienne qu’en section de passage utile, calculé pour un débit plus
grand que le débit nominal. Un tel dessin permet une amélioration
■ La seule condition qui soit modifiée en variante trois étages est la importante du (NPSH)3 % qui se traduit favorablement sur la valeur
hauteur qui devient H /étage = 13,3 m. L’intérêt de cette solution est de S, mais dont l’effet est presque toujours négatif sur la cavitation
évident (tableau 2) : la puissance est réduite de presque la moitié, érosive.
avec un gain de 5,4 kW et une économie annuelle de 47 MWh. La Les roues aspiratrices conduisent, en outre, à des écoulements
pompe ne sera pas plus lourde, sera moins encombrante et son plus instables, à une apparition précoce des recirculations à l’entrée
niveau de bruit sera inférieur. de la roue et à des conditions de fonctionnement plus délicates à
■ Une solution à quatre étages serait également possible débit réduit. Nous essayerons dans ce qui suit de tenir compte de
(tableau 2), avec un nouveau gain de rendement d’environ 4 points. ces différents aspects souvent difficiles à chiffrer et donc surtout
Une étude économique est à faire entre les deux solutions en qualitatifs.
consultant les constructeurs. Nous exposerons comment opérer le choix d’une pompe soumise
à des conditions de cavitation limitatives en traitant deux exemples.
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1.6.3.2 Choix du NPSH requis Nous reprenons l’exemple du paragraphe 1.6.2.1, mais avec :
Il n’est pas possible de traiter du choix et de l’évaluation d’une (NPSH)disp = 1,8 m
pompe, sans absorber le problème de la marge sur le NPSH.
qui ne peut être amélioré que par une modification lourde du génie
civil.
Il est déconseillé d’introduire la notion de marge sur la hauteur
ou le débit d’une pompe, cela afin d’éviter un surdimensionne- ■ Pour satisfaire à la marge nécessaire de 30 %, il faut :
ment, un surcoût, une surconsommation d’énergie et le besoin (NPSH)3 % requis 1,38 m
d’un laminage ou d’un by-pass qui sont générateurs de bruit.
avec des nouvelles valeurs de S (tableau 1).
Dans le domaine de la cavitation, cette marge dépend du critère Dans ces conditions, les pompes A, B, C ne sont pas réalisables,
de NPSH que l’on a retenu. Il n’est pas nécessaire de prendre de même avec une roue double. La solution D est réalisable avec une
marge si l’on considère le (NPSH)D . Le seul critère, toutefois, pour roue double, la solution E est réalisable avec une roue simple.
lequel on dispose d’informations numériques et statistiques en
■ Il existe une autre solution qui consiste à relever le (NPSH)disp au
grand nombre et d’origines diverses est (NPSH)3 % , qui est aussi le
moyen d’une pompe de gavage. Il sera alors possible de revenir aux
plus utilisé. Pour faire le choix d’une pompe, sans faire le choix
solutions A ou B avec le gain de puissance considérable qu’elles
préalable d’un constructeur, il convient donc de prendre pour réfé-
permettent.
rence (NPSH)3 % . (NPSH)3 % ne marque pas le seuil d’apparition
d’un phénomène, mais une étape intermédiaire dans un processus En prévoyant une pompe de gavage fournissant une hauteur
dont le développement est déjà très avancé, puisqu’il conduit à une de 7 m, le NPSH disponible de la pompe principale passe à
perte de 3 % sur la hauteur de la pompe. 1,8 + 7 = 8,8 m conduisant à :
Ne pas prendre de marge nécessiterait de concevoir la pompe (NPSH)3 % requis = 8,8/1,3 = 6,77 m.
avec une hauteur supérieure de 3 % au besoin. Pour ne pas avoir
à surdimensionner la pompe, la marge doit correspondre au moins La valeur de S des solutions A et B, pour une réalisation en roue
à l’écart qui sépare (NPSH)D de (NPSH)3 % , au point nominal et pour simple, devient ainsi respectivement 421 et 211.
tous les débits situés à droite du point nominal, où la caractéristique La pompe A est réalisable avec une roue double et
h (Q ) chute naturellement. S /ouïe = 421/ 2 = 298 . La pompe B est directement réalisable en
Le rapport (NPSH)D /(NPSH)3 % dépend du type de pompe version roue simple. Une étude économique permettra de choisir
considéré et de son dessin. En l’absence de données spécifiques entre A et B.
concernant la pompe à utiliser, on admet : La pompe de gavage sera réalisée à 735 tr/min, avec une roue
(NPSH)disp = 1,3 (NPSH)3 % double, N S /roue = 72, D = 0,38 m, η g ≈ 0,89 et S /ouïe = 244.
Il convient, maintenant que la solution a été définie au point
c’est-à-dire une marge de 30 %. C’est sur cette base que sont donnés nominal, de procéder à un examen des conditions de fonctionne-
les exemples qui suivent. ment pour tous les débits appartenant au domaine d’opération de
Nota : pour se prémunir de toute chute de caractéristiques à débit réduit, il la pompe et, éventuellement, de faire des retouches au dimension-
conviendrait de prendre une marge supérieure à 30 %.
nement de celle-ci.
1.6.3.3 Exemples
Nous reprenons l’exemple du paragraphe 1.6.2.1, en précisant : 1.7 Écarts par rapport aux lois
(NPSH)disp = 5 m de similitude
Pour respecter la marge de 30 %, il convient de choisir une
pompe avec :
Ces écarts sont dus aux effets d’échelles et à l’influence de la
(NPSH)3 % requis 3,85 m vitesse, de la rugosité et de la viscosité.
Le tableau 1 reste valable, mais il doit être complété par la valeur
de la vitesse spécifique d’aspiration S.
1.7.1 Généralités
Les solutions A et B ne sont réalisables en roue simple qu’avec
l’assistance d’un inducteur, et dans le cas de la solution A assez
Les lois de similitude ne sont valables que si les coefficients de
difficilement. La solution C est réalisable facilement, en prévoyant
frottement internes ne sont pas modifiés lorsque l’on change la
une roue aspiratrice d’un dessin aisé et ne présentant pas de risque
vitesse de rotation ou la taille de la pompe ou la viscosité du fluide.
d’instabilité exagéré à débit partiel. Les solutions D et E sont
Nous savons que les coefficients de frottement sont liés à ces trois
réalisables avec un œillard standard.
variables, qui ne sont pas indépendantes. Il est possible de les
La solution C apparaît donc comme satisfaisante, mais il existe regrouper sous la forme d’une variable unique, sans dimension, qui
une autre solution qui consiste à réaliser la pompe B dans une est le nombre de Reynolds :
version à roue double ; dans ce cas :
Re = U ν (10)
Q /ouïe = 0,18 m3/s et S = 228
avec U et vitesse et dimension choisies pour être représentatives
Les deux pompes ont alors sensiblement le même S et elles de l’écoulement et ν viscosité cinématique.
auront la même aptitude à fonctionner à débit partiel si cela est
nécessaire. La solution B roue double permet en outre d’obtenir un On sait aussi que les coefficients de pertes de charge (4 fois les
très bon rendement de l’ordre de 0,89. Malgré une complexité un coefficients de frottement f ) sont influencés par la rugosité relative
peu plus grande, elle représente le meilleur choix, grâce à ses Ru et que Re et Ru ne sont pas des variables indépendantes (figure 9).
dimensions plus réduites et la qualité de son rendement. La valeur des pertes par frottement P f = f (Re, Ru ) ne peut pas être
décomposée en P f = g 1 (Re ) + g 2 (Ru ).
La pompe A ne permet pas une réalisation en roue double, en
effet, on aurait encore S = 455, malgré la réduction par deux du L’objet du paragraphe 1.7 est de voir comment il est possible de
débit par ouïe. prévoir l’influence de ces différents paramètres sur les pertes et sur
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η
d
1 – ----------- d
3,15 3,15
------- = - 1 – ------------ (14)
1.7.2 Formules de correction globale η0 1,6 1,6
0
------
ν
ν
pompe de référence et de celle de la pompe transposée. Elles ne N0
----------------------------- = - (16) 0,718
tiennent compte que de façon implicite de l’influence des jeux et ( 1 ⁄ η0 ) – 1 0
ne traitent pas séparément les pertes mécaniques.
Ces formules ont par contre été confrontées avec l’expérience dans (1) Hauteur admise proportionnelle à U 22 η
des domaines d’usages particuliers. Malgré cela, elles conduisent L’indice « 0 » correspond à la valeur de fonctionnement de référence
à des résultats dispersés (§ 1.7.3). Elles offrent cependant l’avantage
d’être d’un emploi simple. Nous ne citerons que les plus représen-
tatives (tableau 3). (0) ■ Canaan a proposé l’expression (12), où l’on admet comme précé-
■ Ackeret a proposé l’expression (11) qui suppose que la moitié des demment que la moitié des pertes seulement dépend du nombre de
pertes est constituée par les pertes visqueuses. Reynolds.
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■ Pfleiderer a proposé l’expression (13) qui est, sans doute, la plus 1.7.4 Analyse prenant en compte la rugosité
utilisée. et la géométrie de la pompe
Les expressions (11) et (12) ne sont pas compatibles et la première
ignore l’influence de la viscosité. L’expression (13) suppose, au 1.7.4.1 Méthode
contraire des précédentes, que la totalité des pertes est dépendante
du nombre de Reynolds. Dans la méthode qui va être exposée [16], on se réfère directement
aux courbes de pertes dans les conduites rugueuses (figure 9) qui
■ Rutschi a proposé une expression (14) purement empirique donnent le coefficient de pertes de charge en fonction du nombre
basée sur des essais systématiques de pompes monocellulaires de Reynolds et de la rugosité relative. L’analyse est basée sur le fait
véhiculant de l’eau à la température ordinaire. Dans (14), d repré- que, dans un canal de turbomachine centrifuge, la vitesse relative
sente le diamètre extérieur de l’œillard exprimé en centimètres. moyenne n’est pas très différente de U 2 /2 et que le diamètre hydrau-
Cette expression ne prend en compte ni l’influence de la viscosité, ni lique moyen D h , entre l’entrée du canal et sa sortie, n’est pas très
l’influence de la vitesse. différent, statistiquement, de 2 b 2 (b 2 étant la largeur de la roue à
la sortie).
■ Pantell a proposé l’expression (15), avec une correspondance
entre K et D donnée par (0) ■ Dans ces conditions, le nombre de Reynolds, qui représente
l’écoulement dans la roue dans les meilleures conditions, n’est pas
D basé sur U2 et D [cf. relation (10)], mais s’exprime par :
100 150 200 250 300 350
(mm) ( U2 ⁄ 2 ) ( 2 b2 ) U2 b2
Re = ---------------------------------------- = ----------------- (17)
K 20 5 2 1,2 1,02 1 ν ν
On a essayé en plate-forme et à sa vitesse de rotation normale Nota : le fondement de cette méthode peut évidemment être critiqué, puisque l’écou-
lement dans un canal de roue de pompe est assez éloigné de l’écoulement établi que l’on
une pompe de faibles dimensions avec de l’eau froide dont la vis- rencontre dans un tuyau. Cependant, la méthode de transposition, matérialisée par la
cosité ν = 10 –6 m 2/s. Le rendement optimal mesuré était de 0,78. On formule (19), a pu être vérifiée sur un grand nombre de cas et s’est avérée fournir des
cherche le rendement de cette pompe, avec un fluide de viscosité valeurs de correction particulièrement satisfaisantes.
7 · 10 –6 m 2/s.
On remarque d’abord que seules les formules (12), (13) et (16) 1.7.4.2 Exemple
sont applicables, les autres expressions ne prenant pas en compte Nous reprenons l’exemple du paragraphe 1.7.3.2 en précisant
l’influence de la viscosité. que, pour la pompe, U 2 = 28 m/s, b 2 = 9 mm et que R a = 15 µm. Les
Les valeurs de rendement prédites pour la pompe, dans ses pertes mécaniques sont, en outre, négligeables.
conditions d’exploitation normales, sont données tableau 3. On Durant les essais de plate-forme en eau, on a, d’après (17) :
constate, comme précédemment, une dispersion au niveau des cor-
rections, puisqu’elles varient de – 4,7 points pour (13) à – 6,9 points Re 0 = 28 × 0,009/10–6 = 2,52 · 105
pour (12). L’écart sur la grandeur de la correction est proche de 50 %.
et dans les conditions d’exploitation normales :
Il convient donc d’être très prudent dans l’usage des formules de
correction globale. Re = 3,6 · 104
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La rugosité relative [relation (18)] est R r = 0,015/9 = 1,67 · 10 –3. Pour la viscosité ν = 7 · 10 –6 m2/s, il n’y a pas de correction sur
À partir des valeurs précédentes, on déduit λ as = 0,022, la hauteur et le débit et seulement une correction de – 3,2 points
λ0 = 0,022 5, λ = 0,027 (figure 9 ou formule de Colebrook). sur le rendement. Cette valeur n’est pas très éloignée de la correc-
tion de – 3,1 points du paragraphe 1.7.4.2.
En introduisant ces valeurs dans (19), on obtient la valeur du
rendement prévisible avec le fluide de procédé η = 0,749, soit une Lorsque l’on dispose d’informations spécifiques à la pompe
correction sur le rendement (η 0 = 0,78) de – 3,1 points. (rugosité, dimensions, vitesse), il est préférable de calculer la
correction par la méthode du paragraphe 1.7.4, les informations de
Si la pompe avait été parfaitement polie , et de rugosité la figure 10 offrant cependant une possibilité de recoupement.
négligeable, on aurait trouvé η = 0,67, montrant ainsi une très
grande influence de la rugosité sur le terme correctif.
Si la rugosité de la pompe avait été 10 fois plus grande, les coef-
ficients de frottement seraient restés dans la zone où ils ne
dépendent plus de Re, et l’on aurait trouvé une influence nulle de
2. Conception et calcul
la viscosité, c’est-à-dire le même rendement en eau qu’avec le fluide d’une pompe centrifuge
de procédé.
Nota : avec une telle rugosité, le rendement de référence de la pompe essayée en eau
aurait été largement inférieur à 0,78.
2.1 Dimensionnement préliminaire
1.7.5 Informations pour fluides très visqueux Nous prenons pour exemple la solution B du tableau 1 (§ 1.6.2.1).
Le dessin est fait en supposant un NPSH disponible suffisant pour
Un certain nombre de lois empiriques, résultant de la corrélation ne pas avoir à dessiner une roue aspiratrice élargie, ce qui conduirait
entre de nombreux essais, ont été publiées. Elles se trouvent résu- à des règles de dessin particulières alors que nous voulons présenter
mées par les courbes de la figure 10. des règles de dessin de caractère général. Pour traiter le problème
de façon complète, nous supposerons, dans une première étape, que
Elles donnent en fonction de la viscosité cinématique ν du
la roue est suivie d’un diffuseur aubé (§ 2.4) et, dans une deuxième
liquide pompé la valeur de trois facteurs correctifs concernant :
étape, que la roue est suivie directement d’une volute (§ 2.5).
— le débit k Q = Q 2 /Q1 ;
— la hauteur k H = H 2 /H 1 ; Cette pompe véhicule de l’eau froide et a les caractéristiques
— le rendement k η = η 2 /η1 ; suivantes (tableau 1) :
l’indice 1 désignant le fonctionnement en eau froide et l’indice 2 en N = 1 480 tr/min η g = 0,87
fluide visqueux. Q = 0,36 m3/s N S = 41,2
Reprenons, à l’aide de la figure 10, l’exemple des paragraphes H = 60 m soit h = 588,6 J/kg D S = 2,20
1.7.3.2 et 1.7.4.2. D = 0,47 m soit r 2 = 0,235 m
D’après la figure 7, on a : η h = 0,90
et les coefficients sans dimension de Rateau [relations (1) et (2)]
sont :
µ = 0,443 et δ = 0,179
De plus, la roue est montée en porte-à-faux. La poussée axiale est
équilibrée par un piston porté par la roue et ayant le même diamètre,
et la même géométrie, que la garniture d’ouïe. Celle-ci, comme le
piston, comporte deux étages de détente.
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1 1,5 + 1,1 ( β 2a ⁄ 90 ) ■ Nous allons maintenant devoir choisir entre les diverses solutions
----- = 1 + -------------------------------------------------
-
σ z 1 – (r 1 ⁄ r 2) du tableau 5.
Nous écarterons la solution à 5 ailes parce qu’elle conduit à un
En première approximation (§ 2.2.1.2) : r 1e = 124 mm. On en angle de sortie très petit et une roue très large, ce qui engendrerait
déduit, par comparaison avec des roues existantes, le rayon à des difficultés de raccordement avec l’entrée de la roue.
l’entrée du filet 1/2 (qui partage l’écoulement en deux tubes de
courants égaux) : r 1 = 95 mm, d’où r 1 /r 2 = 95/235 = 0,404. Nous écarterons aussi la solution à 7 ailes car l’énergie cinétique
correspondant à la vitesse débitante représente 5 % de la hauteur
Nous ne connaissons pas encore la valeur exacte de β 2a , mais utile.
nous savons par expérience qu’il sera de l’ordre de 20o, et c’est Nota : cette condition n’est pas favorable lorsque la roue est suivie directement d’une
cette valeur que nous admettrons pour un premier calcul. volute où l’écoulement méridien subit à l’entrée de la volute un élargissement brusque
ou, au moins, très rapide.
Le tableau 4 récapitule les résultats. On rappelle que le coefficient
µ t∞= V u2∞ /U 2 correspond au coefficient de hauteur pour un nombre Nous retiendrons donc la solution à 6 ailes, en conservant
d’ailes infini. intégralement les valeurs du tableau 5. Il convient tout de même de
remarquer qu’une petite variation de l’ordre de 5 à 10 % en dessous
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de la vitesse débitante V m2 serait acceptable et qu’un projet avec ■ Le même calcul effectué sur le filet extérieur conduit à
β 2a = 20o, et b 2 = 66 mm serait aussi un bon projet. W 1e = 20,66 m/s et à un ralentissement W 2 /W 1 = 0,916, ce qui est un
Nota : lorsque l’on dispose d’un logiciel de calcul de l’écoulement 3D, ou quasi-3D, même ralentissement modéré et acceptable.
non visqueux, on a la possibilité d’affiner le choix en comparant les distributions de vitesses
fournies par le programme, pour différentes valeurs du groupement β 2a , V m2 , b 2 . Les valeurs ci-dessus de W 2 /W 1 seront légèrement réduites par
On éliminera les solutions conduisant à des décélérations fortes sur la partie terminale rapport au calcul avec une vitesse moyenne, par suite de la dis-
des aubes, tout en cherchant à réduire les surfaces frottantes, c’est-à-dire les pertes par torsion de l’écoulement dans l’œillard. Cependant, les marges dont
frottement. on dispose sont suffisantes pour ne pas avoir à modifier le rayon
extérieur de l’œillard r 1e = 124 mm admis en première approxima-
2.2.1.5 Triangle des vitesses à la sortie de la roue tion.
Il est présenté figure 11.
2.2.2.2 Tracé de la vue méridienne
Il n’y a pas de règles spécifiques pour le tracé de la vue méri-
2.2.2 Calcul et dessin de la vue méridienne dienne. Il convient surtout d’éviter les survitesses et de construire
un canal conduisant à des distributions de vitesses aussi uniformes
2.2.2.1 Contrôle des ralentissements que possible.
Nous avons estimé (§ 2.2.1.2) V m1 = 7,6 m/s et r 1e = 0,124 m Ce travail est grandement facilité si l’on dispose d’un logiciel de
(rayon du filet extérieur) et (§ 2.2.1.3) r 1(1/2) = 0,095 mm (rayon du calcul de l’écoulement méridien. Sinon, on cherche à assurer, sur
filet 1/2). chacun des deux contours, la continuité de la dérivée seconde,
c’est-à-dire l’absence d’un changement brutal dans les rayons de
■ Au niveau du filet 1/2, la vitesse périphérique est U 1 = 14,72 m/s courbure. Une définition au moyen de cercles tangents est donc
et la vitesse relative W 1 = 16,56 m/s, en supposant une vitesse déconseillée.
moyenne uniforme dans l’œillard.
La vue méridienne de la figure 12 n’a pas fait l’objet d’un calcul
À la sortie de la roue, W 2 = 18,93 m/s. L’écoulement sur le filet de distribution de vitesses à la paroi ; ce n’est donc qu’une
1/2 est donc légèrement accéléré, ce qui est satisfaisant. ébauche, mais elle est indispensable pour achever notre exemple
de calcul.
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On procédera exactement de la même façon pour tracer les Z auront une origine quelconque, par exemple le bord d’attaque du
triangles des vitesses à l’entrée du filet i (intérieur), du filet 1/4, du filet 1/2 pour θ et le fond de roue pour Z.
filet 3/4, et du filet e (extérieur). On note que la relation entre r et Z a déjà établie lors de la
Sur la figure 13 on a porté, en outre, la vitesse méridienne V m1 ′ constitution de la vue méridienne (figure 12), et que la ligne en
qui tient compte de l’encombrement des aubes, en supposant une tireté constitue cette relation pour le filet 1/2, représentée également
épaisseur des ailes à l’entrée de 4 mm. Le triangle des vitesses est tableau 6.
ainsi dédoublé : (0)
— le triangle constitué par V m1 , β1 , W1 représente l’écoulement
juste avant son entrée dans la roue ; Tableau 6 – Représentation d’une aube sur le filet 1/2
— le triangle constitué par V m1 ′ , β 1′ , W 1′ représente l’écoule-
ment juste après son entrée dans la roue. Z..............(mm) 121 90,5 64,6 45,5 35 31
Sauf conditions particulières, telles que celles qu’impose le dessin r ..............(mm) 98 115 138 167,5 200,5 235
d’une roue aspiratrice, on prendra à l’entrée dans la roue, comme θ ...................(o) 0 31,8 60,83 87,07 110,9 133,2
angle des aubes, β 1a = β 1′ . Le raccordement entre l’entrée et la sortie
des aubes devrait se faire dans de bonnes conditions, au moins sur
le filet 1/2, puisque les angles d’entrée et de sortie ne sont pas très L’angle β est, pour un point donné de la courbe, relié aux accrois-
différents. sements différentiels ds et dθ par cotan β = r dθ /ds. En utilisant des
accroissements finis, on peut calculer de façon assez approchée θ
pour satisfaire à la loi d’angle retenue. Nous admettrons, pour
l’exemple, une loi d’angle β linéaire (tableau 6).
2.3 Détermination finale de la roue
Le tracé tridimensionnel de l’aile sur le filet 1/2 est entièrement
2.3.1 Deuxième itération défini par les termes r, θ, Z du tableau 6. La représentation complète
dans un plan n’est évidemment pas possible.
Normalement, à ce stade de l’étude, il convient de revenir sur les La figure 14 montre, pour l’exemple choisi et le filet 1/2, la
valeurs approchées de la première itération et, si cela est nécessaire, projection de l’aile dans un plan perpendiculaire à l’axe (tableau 6).
d’apporter des retouches, au premier calcul ; elles seront presque Malgré le découpage rudimentaire en cinq tronçons auquel nous
toujours petites. avons procédé, on voit que l’aile satisfait à l’angle de sortie demandé,
Dans l’exemple traité, une deuxième itération ne sera pas néces- elle n’est sans doute pas très différente de ce que donnerait un calcul
saire. En effet, le rayon extérieur de l’œillard n’a pas été modifié, plus détaillé réalisé avec un découpage plus fin.
le rayon d’entrée du filet 1/2 a été estimé à 95 mm pour une valeur L’angle d’entrée, qui apparaît sur la figure 14, est très inférieur à
réelle de 98 mm, et l’angle β2a a été estimé à 20o pour une valeur l’angle de 31,3o, ce qui est normal ; en effet, l’angle de la figure
réelle de 21,2o. n’est pas l’angle vrai de l’aube, mais l’angle projeté sur le plan de
Les écarts sont trop faibles pour justifier une deuxième itération représentation.
(par exemple, le déplacement de β 2a de 20o à 21,2o modifie la valeur
de σ de moins de 0,3 %). Il en irait différemment si le projet à sept 2.3.2.3 Définition de l’aube dans son ensemble
ailes avait été retenu, car l’écart sur β2a est trop grand pour être
■ Il convient de recommencer (à partir du § 2.2.2.3), pour les autres
négligé.
filets, le calcul fait pour le filet 1/2. On obtient ainsi la représentation
de l’aile sur cinq filets.
2.3.2 Tracé des aubes de la roue
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■ Il est nécessaire ensuite de vérifier que les cinq filets, ainsi 2.4.1 Choix du nombre d’ailes z d
calculés, constituent une surface cohérente. Des modifications, por-
tant par exemple sur la forme de la ligne CAD des bords d’attaque Ce choix est conditionné d’abord par des considérations méca-
(figure 12), peuvent s’avérer nécessaires. L’usage d’un programme niques. On optera pour un nombre d’aubes qui soit premier avec
de lissage est recommandé pour terminer cette phase de définition celui de la roue et l’on évitera un nombre d’ailes qui ne diffère de
des aubes dans de bonnes conditions. celui de la roue que d’une unité.
■ L’étape suivante consiste à habiller la surface des aubes d’une Dans l’exemple, avec une roue portant 6 ailes, nous aurons à
épaisseur, compatible avec les problèmes mécaniques et de réa- choisir, pratiquement entre 11, 13, 17 et 19.
lisation par fonderie. Ce choix peut être influencé par des conditions d’encombrement
Il faut, enfin, transposer la définition « hydraulique » des aubes ou de rapport diamétral du diffuseur. En effet, plus un diffuseur
de la roue (qui suit les surfaces d’écoulement et les prend pour réfé- comporte un nombre d’aubes faible, plus il nécessite un encombre-
rence), vers une définition « industrielle » ou encore « mécanique », ment diamétral important.
permettant un contrôle facile de la géométrie et une réalisation Enfin, d’un point de vue hydraulique, il est préférable d’avoir un
simple des modèles de fonderie. Cette nouvelle définition, sans rap- diffuseur dont la section d’entrée ait un facteur de forme pas trop
port avec les surfaces d’écoulement, peut être constituée de coupes différent de la section carrée, ainsi que cela ressort de la valeur du
successives de la roue par une série de plans perpendiculaires à l’axe facteur K [formules (44d) et (44e) en [B 4 302].
et également espacés.
L’usage d’un programme de transposition en interface avec la
DAO est vivement recommandé. 2.4.2 Choix de la largeur du diffuseur
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Figure 15 – Triangle des vitesses à l’entrée du diffuseur aubé Nous calculons, d’abord, l’angle de divergence optimal [[B 4 302],
relation (44a)] 2 θ d = 11,8 (2 + 0,510)/3 = 9,87o.
Avec cet angle de divergence, il faudra prévoir une longueur de
une bonne précision. On sait seulement que ce facteur ne dépend diffusion égale à 12,68 cm.
pratiquement que de la roue et qu’il est d’autant plus grand que On peut maintenant tracer le diffuseur avec : z d = 11 ; α 3′ = 12,2
o
celle-ci est chargée (peu d’ailes, facteur de glissement important).
(figure 15) ; c 3 = 3,37 cm ; 3 = 6,6 cm ; c 4 = 5,56 cm ; longueur de
Pour l’exemple, où l’on peut considérer que la roue est modé- diffusion séparant le col d’entrée du col de sortie 3 ⁄ 4 = 12,68 cm.
rément chargée, on admet un facteur de blocage b l = 10 %. Il
La poursuite du tracé se fait graphiquement en prenant soin
convient encore de tenir compte du ralentissement qui intervient
d’assurer la continuité des surfaces et des rayons de courbure.
entre le rayon d’entrée du diffuseur r 3 et le rayon au centre du col
r 3′ ≈ r 3 + ( c 3 ⁄ 2 ) . Pour un diffuseur de largeur constante, V m , V u ,
V varient comme 1/r. Dans ces conditions, la section d’entrée s’écrit : 2.4.7 Rendement du diffuseur
c3
1 + 2--------r
0,36 2
S col = c 3 3 z d = ----------------------------------------- (en m ) Il est donné par l’expression (44) de [B 4 302], avec :
17,44 ( 1 – 0,1 ) 3 K θ = 1, K Re = 0,994, K = 0,969 , K Rc = 0,99 (estimé), K bl = 0,9.
Il est ainsi possible de dresser le tableau 7 en fonction du nombre Le rendement, hors K bl , exprimant les qualités propres du diffu-
d’aubes du diffuseur. Nous choisirons la solution z d = 11, qui est celle seur est de 0,868. Le rendement global, tenant compte de la qualité
conduisant pour la section d’entrée au facteur de forme le plus favo- de l’écoulement délivré par la roue, ηd = 0,781.
rable au rendement ( K maximal). Les pertes exprimées sous forme de hauteur, qui correspondent
(0) à ce rendement global, sont :
( 17,44 ) 2 – ( 10,46 ) 2
Tableau 7 – Choix d’un diffuseur en fonction -------------------------------------------------------- ( 1 – 0,781 ) = 2,17 m
29
du nombre d’aubes
zd 11 13 17 19
2.5 Calcul et détermination d’une volute
S col .............................(cm2) 245 242,5 239,2 238,1
S col /canal...................(cm2) 22,3 18,65 14,1 12,53
La volute prise pour exemple est celle qui se situe directement
largeur 3 ................... (cm) 6,6 6,6 6,6 6,6 en aval de la roue ; en effet, c’est la disposition que l’on rencontre
col c 3 ........................... (cm) 3,37 2,83 2,13 1,90 le plus couramment dans la pratique. Le cas d’une volute qui suit
un diffuseur ne sera donc pas traité, mais il est tout à fait similaire.
c 3 ⁄ 3 .................................. 0,510 0,429 0,323 0,288
Nous avons vu en [B 4 302] quel était le rôle de la volute, et
15 + ( c ⁄ ) 0,969 0,964 0,957 0,955
K = ----------------------------- ................ comment elle était constituée de deux parties (figure 22).
16
[[B 4 302] (44e)]
2.5.1 Calcul et détermination de la première partie
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Pour l’exemple, nous proposerons, comme une tendance Pour l’exemple, on prend un entrefer de 8 %, soit un peu plus
moyenne, de réaliser une volute centrée sur l’axe de la roue, que pour le diffuseur aubé, conduisant pour le bec de volute à un
comportant un très petit diffuseur de transition et se poursuivant, diamètre de 508 mm.
pour des raisons mécaniques autant qu’hydrauliques, par une par- On donne quelquefois à ce diamètre le nom de diamètre d’enrou-
tie cylindrique (volute ➃). lement. Il marque la frontière entre la partie de transition qui est
Une telle volute est représentée sur la figure 17. Le rôle du petit axisymétrique et la partie non axisymétrique où les sections
diffuseur de transition est de permettre une récupération partielle évoluent avec leur rang, et leur éloignement du bec de volute.
de l’énergie cinétique présente sous forme de vitesse débitante. On considère, dans ce qui suit, que les sections débitantes de la
Pour une pompe de petite taille et de petite puissance, une forme volute sont celles qui se situent au-dessus du diamètre d’enroule-
de section plus simple peut être envisagée. ment.
Pour l’exemple, on adoptera comme largeur du petit diffuseur de
transition la même largeur que pour le diffuseur aubé, soit 6,6 cm. 2.5.1.3 Calcul des sections
La détermination des sections de la volute nécessite, d’une part,
2.5.1.2 Choix de l’entrefer
l’estimation d’un coefficient de blocage K bl , d’autre part, la
Ce qui a été dit, au paragraphe 2.4.3, s’applique à la volute, que connaissance et la prise en compte de la distribution des vitesses
l’on peut considérer comme un diffuseur aubé à une seule aube. à l’intérieur de la volute.
Toutefois, le choix de l’entrefer n’est pas réellement indépendant
de la longueur du diffuseur de transition, et cela peut conduire à ■ L’estimation de K bl pose les mêmes problèmes et les mêmes
choisir un entrefer un peu plus grand. difficultés que pour le diffuseur (§ 2.4.4). Pour l’exemple, nous choi-
sirons comme pour le diffuseur aubé K bl = 0,1.
■ À l’intérieur de la volute, les vitesses ne sont pas uniformes.
Comme elle ne comporte pas d’aubes et que sa surface extérieure
est une ligne de courant, on a exactement comme dans un diffuseur
lisse : rV u = Cte = r 2 V u2 .
Puisque l’on considère des sections droites situées dans un plan
passant par l’axe de la pompe, la composante de la vitesse à prendre
en compte, pour le calcul du débit, est la composante tangentielle
V u ; la composante radiale n’intervient pas.
Le débit élémentaire dq d’une petite section de hauteur dr et
largeur ( r ) (figure 17) est dq = V u d r conduisant à un débit
total de la section :
r4
Q s = r 2 V u2 ( ⁄ r ) dr (20)
r3
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La condition ∆p /q 1 < 0,5 peut s’exprimer en terme de ralentisse- — au pied des aubes : C z2 < 1,2 ;
ment. En effet : — à tous les niveaux du redresseur : C z2 < 0,9 (ou même
∆p = q 1 [1 – (V 2 /V 1)2] η C z2 < 0,8, pour s’assurer d’une certaine réserve et délivrer un écou-
lement sain vers le diffuseur final sur une plage élargie de débit).
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Le profil avec cambrure en avant (avec une flèche maximale On voit qu’une roue large (figure 22a ) facilite l’accroissement de
à 35 ou 40 % de la corde en partant du bord d’attaque) a un diamètre de l’écoulement débitant, et qu’il faudrait, sur une roue
comportement très différent. En effet, si l’on considère que très étroite (figure 22b ), des changements de direction brusques
l’apparition d’un décollement dépend à la fois de la décélération et pratiquement irréalisables pour obtenir le même effet centrifuge
locale, mais aussi de l’épaisseur de la couche limite qui s’accroît en que sur la roue large.
même temps que x, on voit que toute la partie arrière du profil Le pas relatif étant imposé par des considérations de charge sur
décollera en même temps, avec une évolution retardée, mais les profils, la largeur de la roue est inversement proportionnelle au
rapide, des pertes ε /q 1 (figure 21a ). nombre d’aubes. Ainsi, la figure 22a pourrait correspondre à une
Pour une pompe hélice, où l’on recherche une évolution progres- roue portant huit ailes et la figure 22b à une roue en portant
sive de la courbe caractéristique, et où peuvent exister des vingt-cinq.
problèmes de cavitation, on préférera des profils ayant une ligne Il est ainsi possible d’améliorer la forme de la courbe en favori-
moyenne circulaire, parce qu’ils donnent lieu à une évolution sant l’effet centrifuge par une réduction du nombre d’ailes. En
progressive des pertes et parce qu’ils conduisent à des survitesses contrepartie de l’élargissement de la roue qui en résulte, corres-
plus faibles, et plus étalées, ce qui permet de retarder l’apparition pondent une augmentation des surfaces frottantes sur les cylindres
de la cavitation commençante (NPSH). qui limitent la veine, une augmentation de la masse de la roue et
une réalisation de plus en plus difficile d’un système à pales
orientables utilisant un moyeu sphérique.
3.3.2 Loi d’épaisseur
Le choix du nombre d’ailes est donc généralement une solution
de compromis.
Pour éviter des survitesses locales en tête du profil comme au
paragraphe 3.3.1, on préférera une loi situant l’épaisseur maximale
à 50 % de la corde ou au-delà. On évitera les grands rayons au bord
d’attaque. Sur ces 2 points, la loi d’épaisseur des profils NACA 65 3.4 Exemple de calcul d’une pompe hélice
est relativement satisfaisante.
L’épaisseur maximale des aubes est : 3.4.1 Données
— au pied des aubes, et pour des raisons mécaniques, comprise
entre 8 et 10 % de la corde (selon les contraintes de flexion, les Nous ne procéderons pas au calcul d’établissement complet
conditions de raccordement avec le moyeu, etc) ; d’une pompe hélice, mais nous en tracerons les grandes lignes,
— au sommet des aubes, et pour des raisons hydrauliques, de pour bien montrer comment il convient d’appliquer les règles
3 % de la corde (éventuellement 3,5 ou 4 % pour de petites précédentes (§ 3.2). En particulier, nous définirons entièrement les
machines). profils de l’aube mobile, en pied et au sommet de la roue, la déter-
mination des sections intermédiaires ne posant plus après cela de
problèmes majeurs.
3.3.3 Conditions pour améliorer la forme Nous prenons, comme exemple, une pompe ayant les caractéris-
de la courbe caractéristique tiques suivantes :
H = 8,5 m soit h = 83,38 J/kg
Une des grandes difficultés pour les pompes hélices est de pouvoir Q = 1,5 m3/s
éviter des parties à pente positive (dH/dQ > 0) sur la courbe carac-
N = 740 tr/min
téristique.
NPSH (disponible) = 11,8 m
Le risque apparaît lorsque le débit descend en dessous de 80 ou
75 % du débit normal, c’est-à-dire dans une région où l’écoulement Le fluide véhiculé est de l’eau froide. De plus, on dispose d’une place
se réorganise pour passer d’un type de compression axial à un suffisante pour réaliser un diffuseur de sortie à l’angle optimal et un
type de compression partiellement centrifuge (figure 22). coude à grand rayon.
Ces données conduisent :
On voit sur les figures 22, deux types d’écoulements :
— d’après la relation (6), à N S = 182 : la pompe se situe bien dans
— d’une part, des débits recirculants qui se referment sur
le domaine des pompes hélices (figure 6) ;
eux-mêmes sans participer au débit utile de la pompe ;
— d’après la relation (9) à S = 142 ;
— d’autre part, un écoulement débitant ; cet écoulement
— et à σ = 1,39 pour le σ de Thoma (σ = NPSH/H ).
(hachuré) bénéficie d’un apport d’énergie important sous forme
centrifuge, le diamètre de sortie φ B étant sensiblement plus grand Ces valeurs sont à considérer comme des valeurs limites,
que le diamètre d’entrée φA . puisqu’elles ont été calculées à partir du NPSH disponible, c’est-à-dire
sans marges.
À partir des informations de caractère statistique concernant la
cavitation, et des valeurs de S, σ et N S , on peut voir que le NPSH
demandé est un objectif réalisable, mais qui nécessitera tout de
même une certaine prudence dans le dessin et une vérification du
NPSH requis en cours de calcul (§ 3.4.3).
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Le calcul s’effectue maintenant par itérations successives, car les Dans cette expression, où la tension de vapeur de l’eau froide a
principales grandeurs du projet sont dépendantes les unes des été négligée, W 1s est la vitesse relative à l’entrée des aubes au
autres. Par exemple, modifier V m change la valeur des pertes, et par sommet. L’expérience donne, pour λ, des valeurs comprises entre
conséquent la hauteur théorique. La pratique montre que le pro- 0,17 (0,16 réalisable) et 0,24.
cessus itératif converge rapidement. Pour la première itération, Une valeur de λ = 0,2 peut être envisagée sans risque, à condition
nous avons admis un rendement hydraulique de 0,88 (pertes de la d’adopter au sommet de la veine des aubes peu chargées, minces
transmission incluses), conduisant à H t = 9,65 m. (2,5 à 3 % de la corde), ayant un bord d’attaque fin, et dont la
Le ralentissement au pied des aubes, W 2 /W 1 est une fonction de cambrure maximale est à 50 % de la corde (circulaire), ou même
φ b et de V m simultanément. Pour satisfaire à la condition légèrement reportée vers l’arrière.
W 2 /W 1 > 0,67, on est amené à faire un choix. Nous avons retenu
comme valeur de compromis φ b = 0,38 et V m = 7,25 m/s (figure 23), Pour l’exemple on arrive à W 1s = 26,20 m/s (figure 23b ) d’où
pour limiter les pertes dues à la vitesse débitante. NPSH requis = 9,67 m, soit une marge de 2,13 m ou de 22 % avec le
NPSH disponible. Cette marge est acceptable, car on peut espérer pour
Un autre choix, tel que φ b = 0,37, U b = 14,33 m/s, V m = 7,5 m/s λ une valeur un peu inférieure à 0,2.
aurait été possible.
Il convient maintenant de recalculer le diamètre extérieur de la 3.4.3.2 Pertes dans la transmission hydraulique
roue, tel qu’il soit compatible avec les valeurs φ b et Vm choisies.
Pour cela, on détermine d’abord : ■ Pertes dans le diffuseur axial
Dans le diffuseur axial qui suit le redresseur, nous ralentirons la
2 2 2
S f = π ( φ s – φ b ) ⁄ 4 = Q ⁄ V m k = 0,218 m vitesse de 7,25 m/s à 3,9 m/s, soit un rapport de section égal à 0,54.
Nous choisirons un angle de divergence global équivalent à 7o,
avec pour coefficient de blocage, k = 0,95 [B 4 302], d’où correspondant à un coefficient de pertes de 0,085.
φs = 0,650 m, U s = 25,18 m /s, et β1 s = arctan (7,25/25,18) = 16,06o La perte dans le diffuseur s’établira à 0,23 m.
(β1s étant compatible avec nos hypothèses).
■ Pertes dans le coude terminal
La vitesse de 3,9 m/s à la sortie du diffuseur correspond à un
3.4.3 Calcul du NPSH et des pertes diamètre de 0,7 m, et un nombre de Reynolds de 2,7 · 106. On
dans la transmission hydraulique retiendra un coude ayant un rapport du rayon de courbure du coude
du tuyau à son diamètre D de 1,3, équivalent à une longueur droite
de 13 D conduisant à un coefficient de perte d’environ 0,2 soit à une
Avant de poursuivre le calcul, il convient de s’assurer que le perte de 0,15 m.
NPSH disponible sera compatible avec le NPSH requis de la
pompe et que les pertes dans le diffuseur terminal et dans le
coude de sortie permettront d’obtenir un rendement 3.4.4 Hauteur théorique. Triangles des vitesses
convenable.
L’étage de la pompe (roue + redresseur) doit fournir, entre l’entrée
3.4.3.1 Évaluation du NPSH requis de la roue et la sortie du redresseur, une hauteur égale à la hauteur
utile plus les pertes dans la transmission hydraulique, soit 8,88 m.
Nous l’estimerons par la relation : On admet un rendement hydraulique η = 0,92 pour l’étage, ce qui
2 2 conduit à une hauteur théorique H t = 9,65 m (rendement global
NPSH requis = ( V m ⁄ 2 g ) + λ ( W 1s ⁄ 2 g ) sans pertes mécaniques 0,880, compatible avec les hypothèses
faites en 3.4.2).
Nous pouvons maintenant tracer (figures 23a et b ) les triangles
de vitesses à la base et au sommet de la veine, les éléments
manquants ∆V ub et ∆V us étant calculables à partir de H t .
L’établissement des triangles des vitesses à des niveaux intermé-
diaires s’effectue selon la même procédure et ne présente pas de
difficultés particulières.
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____________________________________________________________________________________________________________ POMPES ROTODYNAMIQUES
Le calcul est fait pour des aubes ayant une ligne moyenne circu-
laire. Nous commençons par admettre une incidence nulle. Dans
ces conditions, l’expression simplifiée (28) est applicable. Elle
nécessite cependant une itération puisqu’au début du calcul, l’angle
de calage γ n’est connu que de façon approchée.
Au pied des aubes, t ⁄ = 0,75 , ∆ β = 14,92o, γ ≈ 37o, m = 0,332
(tableau 8), d’où a = 0,287 5 et d = 6,02o. Cette valeur conduit à
β 2a = 47,16o, Φ = 20,94o et γ = 36,69o. La valeur vraie de γ est suffi- Figure 24 – Aubes de la pompe hélice traitée en exemple
samment proche de la valeur admise, pour que nous ne fassions
pas une nouvelle itération.
En procédant de la même façon au sommet de la roue, on (4) Calcul des redresseurs : on choisit un nombre d’aubes qui n’a
pas de commun multiple avec celui de la roue et qui en diffère de
obtient, avec t ⁄ = 1,75 et une incidence nulle : d = 3,12o, d’où
plus d’une unité. Pratiquement, on choisira entre 11, 13, 14, 16, 17
β 2a = 21,82o, Φ = 5,76o et γ = 18,94o. avec une préférence pour les nombres faibles, comme 11 et 13,
La figure 20 montre que : pour plusieurs raisons, mais en particulier parce qu’ils permettent
— au pied des aubes, l’incidence optimale est environ + 2,5o ; nous d’avoir des nombres de Reynolds plus favorables (il faut réaliser
conserverons donc pour ce profil une incidence nulle (§ 3.2.5) ; partout des nombres de Reynolds supérieurs à 3 · 105).
— au sommet des aubes, il y a intérêt à prévoir une incidence On peut soit redresser complètement l’écoulement, soit laisser
positive ; cela n’est pas surprenant pour un profil que nous avons, une très faible composante de rotation, ce qui décharge les aubes,
volontairement, peu chargé (cf. et C z2). et améliore le comportement du diffuseur situé en aval. Le calcul
Nous retiendrons finalement, pour le profil du sommet, une des redresseurs ne présente pas de difficulté. Il suffit de respecter
incidence un peu plus petite que celle de la figure 20 (qui corres- les règles du paragraphe 3.2.
pondrait à un profil plat), soit i = 3,0o, ce qui conduit, en conservant (5) Finaliser le dessin du diffuseur droit et du coude de sortie.
d = 3,12o, à β 1a = 19,06o, β 2a = 21,82o, Φ = 2,76o et γ = 20,44o.
3.4.8 Loi d’épaisseur. Tracé des profils 3.5 Pluralité des solutions
On retient, pour épaisseur maximale, du profil au pied de l’aube
e max = 14 mm soit 8 % de la corde et au sommet e max = 3,9 mm soit Comme cela était le cas pour la pompe centrifuge, la solution que
3 % de la corde. nous venons de définir n’est pas unique. Le problème aurait pu
trouver une solution convenable en faisant d’autres choix, sur la
La loi d’épaisseur sera celle des profils NACA de la série 65, vitesse débitante, sur les diamètres, sur la charge des aubes, sur le
ajustée à l’épaisseur maximale retenue, et très légèrement épaissie nombre d’aubes, sur les incidences, etc. Ceux qui disposent d’un
dans sa partie arrière pour faciliter la réalisation des aubes. Les patrimoine de pompes hélices introduiront dans le dessin des
figures 24a et b représentent les aubes, à l’échelle 1/3 ainsi que particularités qui leur sont propres.
l’évolution du canal et des sections de passage.
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4 - 1997
78
en pour-cent
54
Rotors .............................. 37
(%)
10
2
11,5
S Le tableau B donne les causes d’arrêt pour ces pompes.
Cette statistique est basée sur l’analyse de 343 sinistres. (0)
Impuretés dans le fluide,
obstruction d’un conduit ................. 17 10,5
Air dans le fluide, niveau
de pression anormal, cavitation ..... 7 8
Tableau B – Causes d’arrêt des pompes des circuits Paliers ............................................... 12 10
de refroidissement (%) Balourds, flexion d’arbre,
désalignement.................................. 17 24
Paliers ......................................... 29 Aubages directeurs ..................... 6 Accouplement, moteur,
Arbre, rotor................................. 22 Fixations....................................... 4 mauvais montage pompe ............... 13 10
Aubes du rotor (roues) .............. 21 Vannes, filtres.............................. 2
(Total rotor) ................................ (43) Équipement de protection.......... 1
Carter, stator .............................. 7 Autres........................................... 8 Cette étude diffère des précédentes en ce sens que la statistique ne porte
pas sur le nombre des incidents, mais sur le coût qu’ils ont généré, tant en
maintenance qu’en indisponibilité de l’installation.
Les coûts d’indisponibilité sont 1,6 fois supérieurs aux coûts de la mainte-
Les causes de défaillance sont imputables :
nance et représentent la dépense principale (coût de l’indisponibilité 240
— au produit (61 %) ; millions de FIM – monnaie finlandaise – par an, contre 150 millions de FIM par
— à l’exploitation (20 %) ; an pour la maintenance).
— à d’autres causes (19 %).
On notera qu’il n’y a pas de proportionnalité entre les dépenses de mainte-
Causes d’arrêt des pompes utilisées dans l’industrie chimique nance et les coûts d’immobilisation. La même notion ressort de plusieurs
ou pétrochimique autres études et les coûts d’indisponibilité y sont toujours supérieurs aux
L’étude, dont les résultats sont donnés tableau C, a été menée en Espagne coûts de la maintenance.
et porte sur 178 pompes centrifuges [3]. On remarquera que les joints sont encore responsables du plus grand coût
On remarquera la très grande participation des systèmes d’étanchéité (93 de maintenance et du plus grand coût d’indisponibilité.
soit 65 %) et des paliers (22, soit 16 %). Réunis, ils représentent 115 causes Industrie chimique et pharmaceutique
d’arrêt, soit plus de 80 % du total. Nous retrouverons cette tendance dans
d’autres enquêtes. (0) Ce qui suit est extrait d’une étude effectuée par Rhône-Poulenc et publiée
dans la référence [5].
Les pompes représentent en moyenne 9 % d’un budget d’entretien, à
l’intérieur d’une fourchette allant de 4 à 21 % selon les unités.
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dont la publication est prévue en 1997/1998
S E 44-092 10-1985
bon fonctionnement et la prévention
des accidents.
Pompes. Guide d’exploitation pour le
Les valeurs alphanumériques entre [ ] correspondent à l’indice de classement
dans la normalisation française. Celles qui sont en tête de ligne correspondent
A bon fonctionnement et la prévention
des accidents.
à la référence dans la normalisation ISO/CEN. Les valeurs numériques entre ( )
correspondent à la date probable de publication.
O NF U 61-060 04-1994
acceptable.
Matériel agro-alimentaire. Pompes.
Règles de construction pour assurer
EN 12262 ou [E44-005] (06-1998) Pompes rotodynamiques. Documents
techniques.
Terminologie. Étendue de la fourniture,