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UFR SFA, Licence 2e année, MATH326

Les séries numériques — Généralités

• K = R ou C

• (un )nØ0 suite dans K

ı On forme les sommes


n
ÿ
S0 = u 0 , Sn = u 0 + u 1 + . . . + u n = uk
k=0

1 ≠ xn+1
ı un = xn avec x ”= 1, Sn = 1 + x + x2 + . . . + xn =
1≠x
ı Pour x = 1/2, Sn = 2 ≠ 2 , pour x = 2, Sn = 2
≠n n+1
≠ 1.

• Étude de la suite (Sn )nØ0

ı On peut souvent dire si (Sn ) est convergente ou pas : cv pour x = 1/2, dv x = 2


ı Calcul de la limite difficile en général !

1. Définitions et Exemples.
• Notation : si (un ) est une suite dans K, on note
n
ÿ
S0 = u 0 , ’n Ø 1, Sn = u0 + u1 + . . . + un = uk
k=0

Définition. Soit (un )nØ0 une suite dans K. Sn = u0 + . . . + un .

1. Si la suite de t.g. Sn est convergente, on dit que la série de t.g. un est convergente ou
q
encore que la série un converge.

2. Si la suite (Sn )nØ0 n’est pas convergente, on dit que la série de t.g. un est divergente
q
ou que la série un diverge.
q
• Sn = somme partielle de la série un

ı un = 2≠n , Sn = 2 ≠ 2≠n !
q
• Si la série un est convergente, la limite de la suite (Sn )nØ0 s’appelle la somme de la
q
série un et se note

ÿ ÿ
un ou encore, un
n=0 nØ0

1 Ph. Briand, 2012/2013


ı un = 2≠n , Sn = 2 ≠ 2≠n et limnæ+Œ Sn = 2 soit


ÿ +Œ
ÿ
2≠n = 2≠k = 2.
n=0 k=0

q
• Étudier la nature de la série un c’est dire si cette série est convergente ou divergente

Remarque. 1. Si la suite (un ) est définie seulement pour n Ø n0 , on peut considérer la


q
série un ; les sommes partielles sont alors
n
ÿ
Sn = un0 + . . . + un = uk
k=n0

q+Πq
Si ces sommes partielles convergent, la limite est k=n0 uk = kØn0 uk

n
ÿ
• un = 2≠n , 2≠k = 1 ≠ 2≠n .
k=1

2. Soit n0 œ N. On a, pour n Ø n0 ,

Sn = u0 + . . . + un0 + un0 +1 + . . . + un

(Sn ) est cv ssi (Sn ≠ Sn0 ) est cv.


La nature d’une série ne dépend pas des premiers termes de la suite ! Par
contre, la valeur de la somme si !


ÿ 1 2 +Œ
ÿ 1 2
2≠n = næŒ
lim 2 ≠ 2≠n = 2, 2≠n = lim 1 ≠ 2≠n = 1.
næŒ
n=0 n=1

q q
3. Lorsque un est cv, notons S la limite de (Sn ) i.e. S = nØ0 un . Pour n Ø 0, le reste
d’ordre n est
ÿ
Rn = S ≠ Sn = uk ≠æ 0, si n æ Œ.
k>n

q
Proposition. Si un converge, alors lim un = 0.

• En effet, un = Sn ≠ Sn≠1 .

q
Définition. Lorsque (un ) ne converge pas vers 0, on dit que la série un est grossièrement
divergente (GDV).
q
Remarque. Attention, la réciproque est fausse ! ! ! On peut avoir lim un = 0 et un diver-
gente.

2
Exemples fondamentaux.
q n
1. Série géométrique. Soit z œ C. On étudie z , un = z n .
Y
]n + 1,
_ si z = 1,
Sn = 1 + z + . . . + z n = 1≠z n+1
_
[ , si z ”= 1.
1≠z

• Si |z| Ø 1, |un | = |z n | = |z|n Ø 1. La série est GDV !


• Si |z| < 1, z n+1 æ 0 et

ÿ 1
lim Sn = zn = .
næŒ
n=0 1≠z

• Plus généralement, pour |z| < 1 et l œ N,



ÿ zl
zn = .
n=l 1≠z

n
ÿ 1
2. Série harmonique. Pour n Ø 1, un = 1/n. On note Hn = . On a limnæŒ (1/n) =
k=1 k
ÿ 1
0 et pourtant diverge !
n
3 4
1 1
• Puisque ln(1 + x) Æ x, Ø ln 1 + = ln(k + 1) ≠ ln(k) et Hn Ø ln(n + 1).
k k
• On peut aussi remarquer que
1 1 1 1
H2n ≠ Hn = + ... + Øn◊ =
n+1 2n 2n 2
q ≠1
Si n convergeait, on aurait lim (H2n ≠ Hn ) = 0 ! !

Proposition. Soit (an )nØ0 une suite de K. On note, pour n Ø 0, un = an ≠ an+1 .


q
La série un est convergente ssi (an ) est convergente et dans ce cas
ÿ
un = a0 ≠ lim an .
nØ0

• En effet,
n
ÿ
Sn = uk = (a0 ≠ a1 ) + (a1 ≠ a2 ) + . . . + (an≠1 ≠ an ) + (an ≠ an+1 ) = a0 ≠ an+1 .
k=0

ÿ 1 1 1 1
Exemple. 1. cv : = ≠ .
n(n + 1) n(n + 1) n n+1
3 4 3 4
ÿ 1 1
2. ln 1 + diverge : ln 1 + = ln(n + 1) ≠ ln(n)
n n

3
2. Opérations sur les séries.
q q q
Proposition. 1. Si les séries un et vn cv, alors (un + vn ) cv et
ÿ ÿ ÿ
(un + vn ) = un + vn .
nØ0 nØ0 nØ0

q q
2. Si un cv, alors, pour tout ⁄ œ K, (⁄un ) cv et
ÿ ÿ
(⁄un ) = ⁄ un
nØ0 nØ0
q q
Corollaire. Soit ⁄ ”= 0. Les séries un et (⁄un ) ont même nature.
Remarque. 1. La somme d’une série convergente et d’une série divergente est divergente

2. On ne peut rien dire pour la somme de deux séries divergentes :


q
(a) un = vn = 1/n, (un + vn ) diverge
q
(b) un = 1/n, vn = ≠1/(n + 1), un + vn = 1/(n(n + 1)), (un + vn ) converge
Proposition. Soit (un ) une suite complexe ; un = an + ıbn .
q q q
un cv ssi an et bn cv et dans ce cas
Q R Q R
ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ ÿ
un = an + ı bn , Re a un b = Re(un ), Im a un b = Im(un ).
nØ0 nØ0 nØ0 nØ0 nØ0 nØ0 nØ0

3. Convergence absolue.
q q
Définition. Soit un une série dans K. Si la série |un | est convergente, on dit que la
série de t.g. un est absolument convergente (ACV).
q q
Théorème. Une série absolument convergente est convergente et | un | Æ |un |
ein◊
Exemple. La série de t.g. un = est cv pour tout ◊ œ R et
n(n + 1)
- +Π-
-ÿ
- ein◊ -- +Œÿ 1
- -Æ =1
n=1 n(n + 1) n=1 n(n + 1)
- -

• Attention : la réciproque est fausse.


(≠1)n
ı Série harmonique alternée. un = .
n
q q
Définition. Si la série un est convergente et la série |un | divergente, on dit que la série
de t.g. un est semi-convergente (SCV).

• La série harmonique alternée est SCV.

4
q q
Remarque. Si |un | est GDV, un est aussi GDV !

Preuve du théorème. • On montre que le suite (Sn ) est de Cauchy


q qn
• Puisque |un | est cv, Tn = k=0 |uk | est de Cauchy.

• Soit Á > 0, il existe p Ø 0 tel que |Tn ≠ Tm | < Á dès que p Æ n Æ m.

• D’après l’inégalité triangulaire, si p Æ n Æ m,

|Sn ≠ Sm | = |un+1 + un+2 + . . . + um | Æ |un+1 | + |un+2 | + . . . + |um | = |Tn ≠ Tm | < Á.


q
• On suppose que |un | cv.

• Pour l’inégalité, on envoie n æ Œ, dans l’inégalité


- n -
-ÿ - n
ÿ
- -
|Sn | = -
-
uk -- Æ |Tn | = |uk |.
k=0 k=0

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