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SOLUTIONS CLASSIQUES .
D IFFÉRENCES FINIES .
Alexandre Popier
1 F ORMULES DE G REEN
2 É QUATION DE L APLACE
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉFINITION
Une équation aux dérivées partielles (EDP en abrégé) est une
équation faisant intervenir une fonction inconnue de plusieurs
variables ainsi que certaines de ses dérivées partielles.
On appelle ordre d’une EDP l’ordre de la plus grande dérivée présente
dans l’équation.
Une EDP est linéaire si l’équation est linéaire par rapport aux dérivées
partielles de la fonction inconnue.
E XEMPLE
L’équation de Black-Scholes
D ÉFINITION
L’équation est elliptique si b2 − 4ac < 0, parabolique si b2 − 4ac = 0 et
hyperbolique si b2 − 4ac > 0.
E XEMPLE
L’EDP de Black-Scholes ou l’équation de la chaleur sont paraboliques.
L’équation de Laplace
d
X ∂2u
∆u = =0
i=1
∂xi2
D ÉFINITION
On appelle problème aux limites une équation aux dérivées partielles
munie de conditions aux limites sur la totalité de la frontière du
domaine sur lequel elle est posée.
D ÉFINITION
Le problème est bien posé si pour toute donnée (second membre,
domaine, données au bord, etc .), il admet une solution unique et si
cette solution dépend continuement de la donnée.
1 F ORMULES DE G REEN
2 É QUATION DE L APLACE
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉFINITION
1
La fonction ν : x ∈ ∂Ω 7→ grad ρ(x) est appelée normale
kgrad ρ(x)k
unitaire orientée vers l’extérieur de Ω.
D ÉFINITION
∂u
Si u ∈ C 1 (Ω̄), on note = ν.grad u la dérivée normale de u le long
∂ν
de ∂Ω.
F ORMULE DE S TOKES
Z Z Xd Z
∂Ui
divU(x)dx = (x)dx = (U.ν)(σ)dσ.
Ω Ω ∂xi ∂Ω
i=1
F ORMULES DE G REEN
1 Si f ∈ C 2 (Ω) et g ∈ C 1 (Ω), on a :
Z Z Z
∂f
∆f (x)g(x)dx = − ∇f (x).∇g(x)dx + (σ)g(σ)dσ.
Ω Ω ∂Ω ∂ν
1 F ORMULES DE G REEN
2 É QUATION DE L APLACE
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉFINITION
Une fonction u de classe C 2 sur Ω satisfaisant l’équation de Laplace
est dite harmonique.
1 F ORMULES DE G REEN
2 É QUATION DE L APLACE
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉFINITION
La fonction
1
− ln(kxk), d = 2;
2π
Φ(x) = pour x ∈ Rd , x 6= 0,
1 1
d ≥ 3;
,
d(d − 2)κ(d) kxkd−2
N OTATION
π d/2
κ(d) = d
est le volume de la boule unité de Rd .
Γ( 2 + 1)
T HÉORÈME
Soit f ∈ Cc2 (Rd ). Alors u = Φ ∗ f :
Z
1
− ln(kx − y k)f (y )dy , d = 2;
2π R2
u(x) = Z
1 f (y )
dy , d ≥ 3;
d(d − 2)κ(d) R3 kx − y kd−2
1 F ORMULES DE G REEN
2 É QUATION DE L APLACE
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
T HÉORÈME
Soit u ∈ C 2 (Ω) ∩ C(Ω) harmonique sur Ω ouvert borné.
1 Alors max u = max u.
Ω ∂Ω
2 De plus si Ω est connexe et s’il existe x0 ∈ Ω t.q. u(x0 ) = max u,
Ω
alors u est constante sur Ω.
R EMARQUE
Avec −u à la place de u, on a les mêmes assertions pour le min.
C OROLLAIRE
Si u ∈ C 2 (Ω) ∩ C(Ω) est harmonique sur Ω et vérifie u = g sur ∂Ω
avec g ≥ 0, u est strictement positive partout sur Ω pourvu que g soit
strictement positive en au moins un point du bord.
T HÉORÈME ( UNICITÉ )
Soit g ∈ C(∂Ω), f ∈ C(Ω). Alors il existe au plus une solution
u ∈ C 2 (Ω) ∩ C(Ω) au problème suivant :
−∆u = f sur Ω,
T HÉORÈME
Si u ∈ C(Ω) est harmonique, alors u ∈ C ∞ (Ω).
R EMARQUE
Attention : u n’est pas nécessairement régulière, ni même continue sur
le bord ∂Ω.
T HÉORÈME
Soit f ∈ Cc2 (Rd ) avec d ≥ 3. Toute solution bornée de −∆u = f sur Rd
est de la forme
Z
u(x) = Φ(x − y )f (y )dy + C, avec C constante.
Rd
Fonction de Green de Ω :
P ROPOSITION
Pour tout (x, y ) ∈ Ω2 , x 6= y , G(x, y ) = G(y , x).
T HÉORÈME
Soit g ∈ C(Rd−1 ) ∩ L∞ (Rd−1 ) et u définie par
Z
d
∀x ∈ R+ , u(x) = g(y )K (x, y )dy .
∂Rd+
r 2 − kxk2 1
K (x, y ) = , x ∈ B(0, r ), y ∈ ∂B(0, r ).
dκ(d)r kx − y kd
T HÉORÈME
Soit g ∈ C(∂B(0, r )) et u définie par
Z
∀x ∈ B(0, r ), u(x) = g(y )K (x, y )dy .
∂B(0,r )
Alors u ∈ C ∞ (B(0, r )) et
1 ∆u = 0 sur B(0, r ),
2 lim u(x) = g(x0 ) pour tout x0 ∈ ∂B(0, r ).
x→x0 ,x∈B(0,r )
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3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
∂u
É QUATION HOMOGÈNE : − ∆u = 0.
∂t
∂u
É QUATION INHOMOGÈNE : − ∆u = f .
∂t
D ONNÉES
initiales et de bord à préciser !
f : R∗+ × Ω → R, Ω ⊂ Rd ouvert.
I NCONNUE : u : R∗+ × Ω → R.
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Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉFINITION
La fonction
kxk2
1
exp − t > 0, x ∈ Rd ,
(4πt)d/2 4t
Φ(t, x) =
0 t < 0, x ∈ Rd
L EMME
Z
Pour tout t > 0, Φ(t, x)dx = 1.
Rd
T HÉORÈME
Soit g ∈ C(Rd ) ∩ L∞ (Rd ). Soit
Z
u(t, x) = Φ(t, .) ∗ g = Φ(t, x − y )g(y )dy , t > 0, x ∈ Rd .
Rd
Alors u ∈ C ∞ (R∗+ × Rd ) et
1 ut (t, x) − ∆u(t, x) = 0 pour (t, x) ∈]0, +∞[×Rd ,
2 lim u(t, x) = g(x0 ) pour x0 ∈ Rd .
(t,x)→(0,x0 ),t>0
3 Si g ≥ 0, avec g 6= 0, alors pour tout t > 0 et tout x ∈ Rd ,
u(t, x) > 0.
A. Popier (Le Mans) EDP, solutions classiques. 26 / 52
P ROBLÈME NON HOMOGÈNE .
À RÉSOUDRE :
∂u
− ∆u = f , t > 0, x ∈ Rd ,
∂t
t = 0, x ∈ Rd .
u=0
T HÉORÈME
Soit f ∈ C01,2 (R+ × Rd ). Soit
Z tZ
u(t, x) = Φ(t − s, x − y )f (s, y )dsdy , t > 0, x ∈ Rd .
0 Rd
P ROPOSITION
E N COMBINANT LES DEUX THÉORÈMES :
Z Z tZ
u(t, x) = Φ(t, x − y )g(y )dy + Φ(t − s, x − y )f (s, y )dsdy
Rd 0 Rd
est solution de
∂u
− ∆u = f , t > 0, x ∈ Rd ,
∂t
t = 0, x ∈ Rd .
u=g
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Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉFINITION
Soit Ω ouvert borné de Rd et T > 0.
Cylindre parabolique : ΩT =]0, T ] × Ω.
Bord parabolique de ΩT : ΓT = ΩT \ ΩT = {0} × Ω ∪ [0, T ] × ∂Ω.
T HÉORÈME
Soit u ∈ C 1,2 (ΩT ) × C(ΩT ) solution de l’équation de la chaleur sur ΩT .
1 Alors max u = max u.
ΩT ΓT
2 Si Ω est connexe et s’il existe (t0 , x0 ) ∈ ΩT t.q. u(t0 , x0 ) = max u,
ΩT
alors u est constante sur Ωt0 .
D ÉFINITION
Soit Ω ouvert borné de Rd et T > 0.
Cylindre parabolique : ΩT =]0, T ] × Ω.
Bord parabolique de ΩT : ΓT = ΩT \ ΩT = {0} × Ω ∪ [0, T ] × ∂Ω.
T HÉORÈME
Soit g ∈ C(ΓT ) et f ∈ C(ΩT ). Il existe au plus une solution
u ∈ C 1,2 (ΩT ) × C(ΩT ) au problème :
ut − ∆u = f dans ΩT ,
u=g sur ΓT .
2
et satisfaisant |u(t, x)| ≤ Aea|x| (avec A, a constantes). Alors
sup u = sup g.
[0,T ]×Rd Rd
T HÉORÈME ( UNICITÉ )
Soit g ∈ C(Rd ) et f ∈ C([0, T ] × Rd ). Il existe au plus une solution
u ∈ C 1,2 (]0, T ] × Rd ) × C([0, T ] × Rd ) au problème :
2
satisfaisant |u(t, x)| ≤ Aea|x| (avec A, a constantes).
T HÉORÈME ( RÉGULARITÉ )
Si u ∈ C 1,2 (ΩT ) satisfait l’équation de la chaleur sur ΩT , alors
u ∈ C ∞ (ΩT ).
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Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
D ÉRIVÉE :
du u(x + h) − u(x) u(x + h) − u(x)
(x) = lim ≈ , si h est assez petit.
dx h→0 h h
L EMME ( EN EXERCICE )
Si u est de classe C 2 au voisinage de x, alors
!
|u 00 (y )|
(x) − u(x + h) − u(x) ≤
du
dx sup h.
h
y ∈[x,x+h0 [ 2
D ÉFINITION
Une approximation est consistante d’ordre p s’il existe une constante
C positive indépendante de h, t.q. cette erreur soit majorée par Chp .
D ÉRIVÉE :
du u(x + h) − u(x − h) u(x + h) − u(x − h)
(x) = lim ≈ .
dx h→0 2h 2h
L EMME ( EN EXERCICE )
Si u est de classe C 3 au voisinage de x, alors
!
|u (3) (y )|
du u(x + h) − u(x − h)
h2 .
(x) − ≤ sup
dx 2h 6
y ∈]x−h0 ,x+h0 [
D ÉRIVÉE D ’ ORDRE 2 :
P ROPOSITION
Si u est de classe C 4 au voisinage de x, alors
2 !
|u (4) (y )|
d u u(x + h) − 2u(x) + u(x − h)
h2 .
dx 2 (x) −
≤ sup
h 2 2
y ∈[x,x+h0 [
1 F ORMULES DE G REEN
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Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
d 2u
− (xi ) + c(xi )u(xi ) = f (xi );
dx 2
u(xi + h) − 2u(xi ) + u(xi − h)
− + c(xi )u(xi ) ≈ f (xi );
h2
ui+1 − 2ui + ui−1
− + c(xi )ui ≈ f (xi ), i ∈ {1, . . . , N}.
h2
P ROPOSITION
Si c ≥ 0, Ah est symétrique et définie positive.
I NÉGALITÉ DE STABILITÉ
1
Si c ≥ 0,
(Ah )−1
≤ .
∞ 8
D ÉFINITION
On appelle erreur de consistance du schéma la quantité obtenue en
remplaçant l’inconnue par la solution exacte dans le schéma
numérique :
u(x1 )
εh (u) = Ah πh (u) − bh , πh (u) = ..
.
.
u(xN )
Le schéma est consistant d’ordre p s’il existe C > 0 et h0 > 0 t.q. pour
tout 0 < h < h0 , kεh (u)k ≤ Chp .
P ROPOSITION
Supposons la solution u de classe C 4 sur [0, 1]. Alors le schéma est
consistant d’ordre 2 pour la norme infinie :
h2
kεh (u)k∞ ≤ sup |u (4) (y )|.
12 y ∈[0,1]
T HÉORÈME
Soit u : [0, 1] → R solution exacte de
d 2u
− 2 (x) + c(x)u(x) = f (x) pour 0 < x < 1,
dx
u(0) = g0 , u(1) = g1 .
h2
kπh (u) − Uk∞ ≤ sup |u (4) (y )|.
96 y ∈[0,1]
R EPOSE SUR
πh (u) − U = −(Ah )−1 εh (u).
A. Popier (Le Mans) EDP, solutions classiques. 42 / 52
P LAN
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Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
E N UN POINT RÉGULIER :
∂2u
C ORRECTION : (P1 ) + O(h) = αu(P̃2 ) + βu(P̃1 ) + γu(P3 ).
∂x 2
Formule de Taylor :
1 F ORMULES DE G REEN
2 É QUATION DE L APLACE
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
3 É QUATION DE LA CHALEUR
Domaine Rd tout entier
Domaine borné
S CHÉMAS D ’E ULER :
u(x + h) − u(x)
E XPLICITE : u 0 (x) ≈ , d’où
h
u(x + h) = u(x) + hf (u(x)).
u(x) − u(x − h)
I MPLICITE : u 0 (x) ≈ , d’où
h
Soit u solution de
∂u ∂2u
(t, x) − (t, x) = 0 pour x ∈]0, 1[, t ∈]0, T [
∂x 2
∂t
u(0, x) = u0 (x) ∀x ∈]0, 1[,
u(t, 0) = u(t, 1) = 0 pour t ∈]0, T [.
T HÉORÈME
Si u0 ∈ C(]0, 1[), il existe une unique solution
u ∈ C 2 (]0, T [×]0, 1[) ∩ C([0, T ] × [0, 1]). De plus
u ∈ C ∞ (]0, T [×]0, 1[).
Si u0 ≥ 0, u(t, .) ≥ 0 pour tout t ≥ 0.
Si u ∈ L∞ (]0, 1[), alors u ∈ L∞ (]0, T [×]0, 1[) et kuk∞ ≤ ku0 k∞ .
D ISCRÉTISATION :
[0, T ] divisé en tn = nk , n = 0, . . . , M, pas k = T /M,
[0, 1] divisé en xi = ih, i = 0, . . . , N + 1, pas h = 1/(N + 1).
∂u u(tn+1 , xi ) − u(tn , xi )
(tn , xi ) ≈
∂t k
∂2u 2u(tn , xi ) − u(tn , xi+1 ) − u(tn , xi−1 )
− (tn , xi ) ≈ .
∂x 2 h2
(n)
A PPROXIMATION ui de u(tn , xi ), i = 1, . . . , N et n = 1, . . . , M.
D ISCRÉTISATION :
[0, T ] divisé en tn = nk , n = 0, . . . , M, pas k = T /M,
[0, 1] divisé en xi = ih, i = 0, . . . , N + 1, pas h = 1/(N + 1).
D ISCRÉTISATION :
[0, T ] divisé en tn = nk , n = 0, . . . , M, pas k = T /M,
[0, 1] divisé en xi = ih, i = 0, . . . , N + 1, pas h = 1/(N + 1).
(n+1) (n)
S CHÉMA EXPLCITE car ui explicite en fonction de (ui )i=1,...,N :
D ÉFINITION
Un schéma est L∞ -stable si la solution approchée est bornée dans L∞
indépendamment du pas du maillage.
P ROPOSITION
k (n)
Si h2
≤ 1/2, alors le schéma est stable : supi,n |ui | ≤ ku0 k∞ .
T HÉORÈME
Si la condition de stabilité est satisfaite, alors il existe C ≥ 0 t.q. pour
tout n = 1, . . . , M :
(n) (0)
sup u(tn , xi ) − ui ≤ sup u(0, xi ) − ui + TC(k + h2 ).
i=1,...,N i=1,...,N
N OTATIONS :
λ = k /h2 .
(n)
Pour n = 1, . . . , M, U n = (ui )i=1,...,N .
U 0 = (u0 (xi ))i=1,...,N .
S YSTÈME LINÉAIRE : U n = AU n−1 avec
1 − 2λ −λ 0 ... 0
−λ ..
1 − 2λ −λ 0 .
A=
.. .. ..
0 . . . 0
..
. 0 −λ 2 −λ
0 ... 0 −λ 1 − 2λ
k 1
2
≤ .
h 2(1 − 2θ)