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BINET Alfred - Psychologie Des Grands Calculateurs Et Joueurs D'échecs (1894)
BINET Alfred - Psychologie Des Grands Calculateurs Et Joueurs D'échecs (1894)
calculateurs et joueurs
d'échecs / par Alfred
Binet,...
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque H. Ey. C.H. de Sainte-Anne
Binet, Alfred (1857-1911). Psychologie des grands calculateurs et joueurs d'échecs / par Alfred Binet,.... 1894.
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Hachette
Paris 1894
Symbole applicable
pour tout, ou pa~t!e
des documents microfilmés
N F 243-120-~
Symbote applicable
pour tout, ou partie
des documents microfitmés
Or<g<naH«<s<bte
NPZ43-120 ~!0
PSYCHOLOGIE
DES
GRANDS CALCULATEURS
ET
JOUEURS D'Mt~CS
PAR
ALFRED BINET
Utt'Ct'teur
adjoint
du Laboratoire de p«ycho!û{tic des Hautoa Ktudos
ph;'s!o!ogi({uo
ta Sorhonne
~<
Co
S
PARIS
BOULEVAHD 19
~9, SAtNT'GERMAtN,
18~4
FSYCH~LCGtE
n):s
GKAND8 CALCULATEURS
MT
JOUEURS
D'i~CHECS~
AUTRES OUVHAGË~ DE M. A. BtNKT
,I, r
(Par:s,F.A!can.)
?'!)
~n-AJ-
A~fHC
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fA T ftïT A Tti'TÏDC
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JOUEURS
D'ËCHECS
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ALFRED BINET
th) de Uirectem'
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L<tbfn'a<oirM <!f<t
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Études
p!'yc!Mto~!c
physiotog!qM<î
H!aSofbottne
PARIS
LIBRAIRIEHACHETTE ETC~
ROULKVAtW
79, SAtNT-GEHMAtX,
'?
DroIte
ci' 1894
tt.1'de
"p,odtletlon
rit4rt4t
A
M. H. BEAUNIS
OH LA SOMttONK!!
PRÉFACE
DES
$MND~CALGUM~
ET JOUEURS D'ÉCHECS
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE i
!Ï!STOR!QUE.
pu!ssancc;
grande u avmt en outre Ïe coup d'œU très
(,
qu'a un Age relativement précoce, avant vingt ans, il
un devctoppement complet
phalanges. des trois
Col-
hurn partageait cette poïydactyne avec deux (ou trois)
i
de ses frères it h tenait de son père et de son arri6rc<-
grand'mere.
~~Mw~. C'était un petit pâtre sictUc~j~ui
vint en 183~ âge d~dt~anë,~ Paris, pour se faire
examiner par Arago. U était fils d'un pauvre paysan,
qui n'avait eu les moyens de lui donner aucune ins-
truction. U avait trouvé lui-même des procèdes de
caïcuï mental qui lui servaient à résoudre des pro-
b!6mes compliqués, mais qu'on n'a jamais cxpHquës
d'une manière satisfaisante. Man~tameÏe fut présenté
Arrêtons-nous un moment A
~condtHons !ndtquées.
au calculateur.
i~K'rcs jeune
n de Fautre des nom.
Quand s'agit mutt!pHer Ï'unpar
pour tbrmcr le ou
~qu'tt etnp!o!c<uors produit pïutut
2
ÏS P8YCHOLOC!B DES CHAMPS CALCULATEURS.
indiqué divers
moyens de simtp!if!er les opérations de
qttt t'cnvtronne.
Hcnrt Mondeux doit beaucoup à M.Jacoby. Lorsque
celui-ci consentit à scrvtr de père et de maître au jeune
complètement Henri
Mondeux de ses autres pension-
naires et de lui donner une éducation toute spéctaïe.
L'éducation, l'instruction de renfant sont-cltes autour-
d'hui assez. avancées pourpouvoir être continuées et
avons vu trois
fois le jeune calculateur à la Salpetriérc,
amphithéâtre de la Salpêtrière.
Nous comptons réunir ici, dans une étude dénnitivc,
au moinspour nous, ces différents documents, en
faire leurs
comptes il se montrait aussi dans les cafés,
et résolvait avec une grande rapidité toutes les opéra-
tions d'arithmétique qu'on lui proposait. Un impresario
1. Il Citt plus petit que tous ses ft'èrcs, qui sont, m'a-t-on dit,
de tau!c ordtnMn'c.
2. Chez qui n'en tt'ouvc't-on aucun?
M; CAtCU~TBUtt JACQUES ÏNAUM. 31
d'indépendance.
On le dit sujet à de nombreuses distractions, et ses
oub!t8 des choses de la vie quotidienne forment un
pt'otong~ la durée.
D'ordinaire, il demande qu'on lui dise des dates, se
38 P8YCHOLOOÏE DES GRANDS CALCULATEUnS.
nous ne en t'exactitudc.
main, pouvons garantir
~cntHttotts
publiques.
CHAPÎTREÏV
M. tKAUD!. MÉMOÎREDRSCHH'TRES.
M. Ribote~ ~LCharcot o~
tout Fintéret psychologique de ces curieuses disscc-
tions tncntate~ que la nta!ad!c arrive parfbîs a opérer.
La Ïtttérature de ~aphasie est trcs abondante. Nous
/'<eMr, etc.
L'étude des calculateurs prodiges nous présente !a
tneme qucstton sous un autre aspect chez eux, aucune
tnefnoirc n'est détruite; mais une des tncmo!res, cc!!c
des chtH'res, acquiert
une extension anormate, qui
excite !'étonnctncnt et î'adm!rat!0t), tandis que tes
autres tnétttoh'es, constdér~es dans leur ensemble, ne
démique de M. Charcot.
M. tNAUOï. MÉMOtME CES CHtPPHRS, 45
rythmée 9;
3*~Quand îes chifffes spn~ gmu~s ;~r d~
4° Quand les chiffres sont groupés par deux et en
outre 12.
rythmes
t'<petât4~0'.
A propos de ce n~nnn'e
de 42, qui <t, connnc disent t
h'}t auteurs Mn~ain, !e w<?~ d'tnaudi, je doin
pt'<~enter une remarque importante. M. ïnaudi a pein~
.< adnt<'ttre que ce chinrc soit !a nnnte de sa n~ntoire~
H inHi~te ~ur ta facuttc q!i'it a de r~p~tcr, à t'i~HUt:
d'une séance, tous teM ctnn're~ avec h'squetH il a tra-
t. S' f<ttt<n<il t'~ft pt'tx <ttn' cx~Hf'atf~tt p~m* «tt fuit <ÏoMt tfi
)«tttt<* tttMtf'<t<'t!<t tt <'f~ 4~ntM<ttt'<'< tt~Mtt dh't~ttX '}tt'<ttt p~Mt'-
ptttt
nt{t v<'«!t«'t<thtMb!<'tM<'ttt for«' utHjth~uc ri <:<«)
f«tt<: titt t~tn' dt*
possède une
signification que si la contraction a été
~3~ 75
t2' ~0
Si nous faisons
la part des vanat!ons de l'attention
et de la fatigue au cours de t'expericnce, nous consta-
tons ici, pour cette magnifique mémoh'e, la métne règtc
de progression du temps qu'Ebbinghaus a si bien mise
en lumière par des
expériences faites sur ïu!-mcme.
Les 36 premiers chiffres ont été appris en une minute
et demie; si cette v~csse d'acquisition avait pu être
conservée, la série des 100 chtfTt'es aurait été retenue
en quatre minutes et deunc~ or il a tattu près du tt'tpte
de ce temps-tà, ce qui montre bien que ïe temps n'est
~fe~~MC de wc~M~rc.
grande facilité.
La disparition du souvenir de 9 chiures
est presque
infaillible quand nous cherchons, après les avoir
yeux contre
le mur, dit ï'un d'eux, je vois simuhanc-
ment tout Féchiquier et toutes tes pièces telles qu'cHes
étaient en réatité, je vois la pièce, la case et la cou-
îeur exactement telles que le tourneur les a faites,
c'est'à"dire que je vois Ï'échiquier qui est devant mon
adversaire, etnon paa~un auÏrc "cc~iqu~
un dernier trait qui montre l'étendue de cette mémoire
visueïte le joueur
précédent a souvent fait des parties
d'échec montâtes avec un de ses amis qui avait la même
faculté que lui, en se promenant sur les quais et dans
les rues'.
Cet ensemble de documents explique comment il
existe une sorte de théorie toute faite sur les procédés
des calculateurs prodiges. On est natureUement porté
à croh'e que tous opèrent de même, par un développe~
ment considérable de la mémoire visuelle. L'étude des
images auditives.
Calculer est une opcratîon qui, envisagée sous sa
forme la plus simple, consiste a mettre en œuvre des
associations plus ou moins automatiques, et ce travail
d'association peut se faire sous des formes bïen d<H'e-
5
? PSYCHOLOGÏB DES GRANDS CALCULATEURS.
personne du
type visuel pour multiplier mentalement
ces deux nombres? Elle verra, dans son esprit, le.
Si M. Inaudi n'est
point un calculateur visuel, qu'est-
il donc? S'it ne se sert pas d'images visuelles, quelles
itnages emptoie-t-il? Nous avons laissé supposer qu'il
emploie des images auditives. Cette supposition n'est
l'image auditive.
Voici maintenant quelques détails curieux sur tes
i.M<~c~, p. 200.
M. INAUDI. CALCULATEUR DU TYPE AUHïTÏP. 71
<
da
dn 428 38~
~2fi 38r~ ti~i1
631
227 M9 472,
300 X 8 = 2MO
25 x 30 =. 750
25 x 8 == 200
tement.)
3" Trouver un nombre de quatre chînrcs dont la
somme est 25, étant donné que la somme des chiffres
des centaines et des mille est égatc au chiure des
dizaines, que la somme des chiffres des dizaines et des
mille est
égale au chiffre des unités, et que si l'on
renverse te nombre, il augmente de 8082.
~cotntnodc
Cetui que nous avons adopté, après bien des taton-
.$nemcnts, a la première de ces deux quaMtés~ non ta
Depu! que ces t!gnc<; ont été cc~M, ta !acunc que nMts
~))d!qnftnsH <'t<'<<nb!<'c pat' M. t'abbc RoHssc!o~donttctn!ct'<t-
un tt'cs «me. Kco~tMn'ons t'occn*
~)b<nt<' h)sct'!{ttcm'c!<t uppm'cit
de utt toin de ce
~!on ptn'tcf peu plus nttct'ophonc.
84 PSYCHOÏ.OGÏR DES CKANDS CALCULATEURS.
e.
est par un diapason
contrôlée électrique. L'expérience ¡-
est faite dans les condUtons aujourd'huï cîassïques que
M. Marey a décrites. Un aide surveille le tracé du pré- );
mtor pneumographe et le tracé du second; Ï'expert- r
mentateur a soin, en donnant te signal verbal, de parter
plus précis.
Nous avons d'abord mesure te temps nécessaire pour i
extrah'e une racine carrée; voici les temps, mïs en
temps. i
Les dtvtstons ont donne les résultats savants
M. ÏXAUM. RAPÏOtTB DES CALCULS MENTAUX. 86
2
Demande 2& 15. Réponse 1 Temps 0',9S.
-)-
9. 9-{-2. 1'
388 M. 16-{-20. 3',30.
MO SC. 13+2. 4',S6.
35 8. ~3. 0',79.
quaient.
Ce procéda nou~ & d'abord servr à ettîdiëf une "scrîc
parables à celles
qui ont été faites avec le cylindre
aux nombres 22, 3S, 47, 52, 64. Dès que M. ïnaudi
A avait terminé une des cinq additions, H donnait !e total
a haute voix, et passait à Faddition suivante. On mesu-
mit !e temps à ta seconde; on ne mesurait pas Ïe temps
g parttcuuer à chaque addition, mais Ïe temps total des
cinq additions, en prenant comme point de départ te
moment où t'en découvrait les chiffres devant M. Inaudi,
et comme point d'arrivée te moment où M. Inaudi
disait te nombre de ta cinquième addition; en dtvi-
sant ce nombre par 5, on a le temps moyen d'une
addition unique.
En regard de chaque groupe de cinq additions, on
trouve le temps total et te temps moyen.
88 PSYCHOLOGIE DES GKANDSCALCUL~TEURS.
Apres cette
expUcatton~ je pense qu'on n'aura pas de
pcme à cotHprendt'c Ïes autres tabÏes, qm cont!ennent
Ïes r~suhats d'cxpenenccs anatogucs, exécutées sur des
soustractïons~ des muïHpÏïcattons et des disions.
TRMt'~MOVttX
M)ttTtO!<!< fRMt'aTOTAt. p~M UtMttOMtc
op<;pati~.t.
22 + M== <;5
38-~ == 81
47 + == 90 4' 0',8
58 + === 95
64 + == 107
75- ~== lt8\ j
~+ == 1~3
27 + === &'
¡J' 1~0
1',0
70} )
39-~ == 72~
38~ = ~)
S25+ S25== HMt
4~+ = ~2~/
767 + == 1 5U2 U' 3'~
625 + ~~C~
3&S + ==~1 t7a )J
822 + ?5=== 1M7~
:~7+ ït72/
&25-t- 1:~0~ 7' l',4
328- HM~
~5 + =: 1 270 )
825 == 1 3 1
522 -{-
633 + == 1458.
288-<- == ~13 <&5 1~2
827 + =s 1C52
637 + == 1 J
7 42~ -{- C35 == U 064
6 O~S-t- == <t 728
8025 + == il<!eo } îl'
1111 2%2
2',2
734C+ ==iOU8t~
3282 + == C917)
482~ + 8725
8 == Ï3554
C C2~ ==: <5 348 j
32'.8
+ + =
==Ï1973.
U 973 -171
i7' 3'
3'/1.
8273 + 16998
6458-{- ==15183
M. tNAUNÏ.– KAPÏDÏTÉ DES CALCULS MBKTA~X. 89
9– 2
7==+ +
& ==– 2
2– ==– 5 4' o',8
4 ==–3
8– ==+ 1
22– ~~==–21\
47--
I.i =
==-)-+ fj 4'
/101 0%8
0',8
4
52-- =+ 9\
64– =-{- M)
U2H8 ==-~560~
6 :49;)
M:~5– = + 2700
==-~2760 22*
22' 4',4
'j',It
8 2:;8 === 4 603
72M ==-}-3GtU
6 4=1~2
==3/4
=1-{-~ 4' 0%8
:) =21/4
2 ==1/2
22 «. t6=t+ G
? .=:2-{-
6j
~7
fJ7 =
==2+2 + 15
~5 jsg
73 'Pl.
t%4
&2 =::< 4
64 ==~ 4 (
522 M2==t+ HO
<m ==!-{- 221
~;)8
9~'8 =
==2+2 + 174
1 ¡II. 12',5 5
12-,5 2',$
2',5
827 ==2+ 3
637 ~=1+ 225 (
? PSYCHOLOGIE DES GKANMS CALCULATEURS.
a~< == 21
()~< == 0 0',C
8X ==
5t;
2X == t4
~x 825==
?8~5~
433 X ==
3a7325/
9<;7 x
9n1 ==
= ?97 77~
7977¡r) ~2'
32' 6'/t
O"i
}
625 X == 6t5625~
348 X === 287t~;
624~x 3C35i== 3268G~5 { 2t'
ctnq ans).
Les opcrattons d'arithmétique qu'ils résolvent à Ïeur
<'a!sse sont des additions, composées partbts de ton-
<t
.s~
§ n
S__
.a g..
'rs
sa
?ï
ë
<j
M*
x t
-J–JLJL_JL_
<o
X M
3_
<B
i~
C^
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&
i s
0i
.2 S
i
S g s'
et
?
M. ÏNAUM. RAPÏMTÉ DES CALCUM MENTAUX. M
tant ce tra\'att
y'o~ 408.
102 PSYCMOLOCtE ~?8 GRANDS CALCULATEURS.
/~M~:5848.
5. a 848.
3, 6, t8, 1, 8;
3, 3, 9, 10,1, 0;
3,1,3,1,4;
408.
4, 6, 24, 2, 4
4, 3, 12, 2, 1~ 1, 4;
4, 1, 4. 1, 5;
r.44.
5848.
A cette économie de
prcmicre temps, qui supprime
tous les mots !nuti!cs, on en une autre.
{ peut ajouter
3, 6, 18,1, 8,
on dira
K, 6,18, 8;
3, 3, 9, 1, 10,
en dira
3, 3. 9, 10 <.
~.<8~ t
~~9,t0;
Y
S. 4;
408.
M. Ï~A~D!. RAPtMTÉ DES CALCULS MENTAUX. 105
~.24;
~i3,M4;
~<-4,5;
'M4.
~8.
<~
~t!fs (un choc sur UHC pïecc de bots), tactiles (un con-
tact sur te dos de la main gauche) et visuels (~ per-
ccpdon de la mtse en mouvement de FatguHÏe du cadran).
J. ÏNAUDÏ
TE~n'S CE R~ARTÎOK
.~«~«oH (brMtt t!c ho!<t).
Bans les
premiers mois de l'année 1893, un jeune
homme grec, M. PcricÏcs Diamandi, se fit présenter à
Ï'Acadcmie des Sciences, où il était désireux de mon-
trer ses aptitudes pour Ïe calcul mental. L'Ac&demïe
eon~ l'examen de M. Bmmandt à la commission qui
avait cté chargée de faire le rapport sur M. Inaudi.
Cette comttusston assista & quelques expériences, mais
ne fit aucun rapport. M. Darboux, membre de la com-
nusston, voulut bien m'adresser M. D!amandt au ïab~-
ratotre de la Sorbonnc; et M. Charcot~ avec qui je
m'entretins de ces questions
peu après, me proposa
de faire avec lui une étude sur les procédés psycbolo-
gtqucs et sur la mémoire de M. Diamandi. Notre étude
fut pubUee, en juin 18~3, dans la ~c~~ ~o~M~
sous la forme d'une courte note.
Je me propose maintenant d'étudier ce cas nouveau
avec les développements qu'il mérite. Iï sera surtout
intéressant de marquer les différences qui séparent
M. MAMANM~ CALCULATEUR MENTAL.
t. C'est ccqut est dtt (tana une M~cde t'<u'Hc!e pubUc en cot*
!ab<n'MHonuvec M. Chut'cot. Ïi fnut supp~uncr ccH.c note, (lui
fuM~cnt unecrt'cut'.
8
il4 PSYCHOLOGtB DES GMAN08 CAM~LATBUKS.
figures pïuscompttquees.
~ous donnons ci-dcssuH le schème numéral de
M. Diamandi. C'est un schème zigzague qui ne présente
aucune particularité rcmarquabtc~ en le comparant
aux
stat istiqucs qui on!, ét~ pubHee& pap tes atitcuT~
sur ces questions, on constate qu'il fait pat'~ecïu genre
le plus cotnmun; il oi!rc les caractères suivants, qui
sont usuels direction de gauche à droite; ~gncs
bt'{~ec8j: espace relattvement pïus cons!derabïe occupa
par les premiers chUfres de la série. Ajoutons que la
ïocansaHon de ce schéme se fait a gauche, dans ht
tête
(~c qui est plus curieux, c'est que ce prcn~er schéme
est localisé dans un second schème qui lui sert de
cadre.
Cette b{xarrcne d'images mcntaïcs n'a peut-être pas
encore été signalée jusqu'ici essayons de nous faire
bien comprendre. M. Diamandinous cassure que, toutes
les fois qu'H pense visueUement à un objet, i! Ïe vo!t
'~r''CR'iï'e"tottt'cet~sign:r~'
A deux
reprises, nous lui avons demandé sa liste de
couteurs et ses réponses ont été concordantes. Les
noms ont aussi des couleurs Inaudi, bleu; Charcot,
blanc luisant,; psychologie, noir, etc.
Donnons maintenant quelques détails sur les images
se sert ,,1
visuelles dont M. Diamandi.
~ptjLt c& <~ui suit,
H Mtnm~ toutce (~ur prccéue, repose sur son témoignage,
mandi nous a ce
appris qu'iï pouvait, ayant appris
!ab!eau cœur, chitfre a
par indiquer n'importe quet
du et apparaissent nettement.
gent nuage
cmprmEÏX
pois ferme les yeux, appUque tes deux poings sur ses
t~ 1"
.'1 1. 1
? f ('<it~es,"et ~st~un moment îmNbBtÏ~ fête pëncM~'
faisant entendre un 1res Ïég~er murmure; ensuite il jette
tin nouveau regard sur le papier, referme les yeux, et
recommence cette suite d'opérations jusqu'à ce que tous
{' chIHres soient appr~.
Ainsi, quand il apprend par les yeux, t'cxpénence
s<' divise très nettement en deux temps le pretnier~ où
tt regarde renonce écrit, et ïe second, où i! fait des
< ttot'ts évidents qui ont pour but de vivifier l'image
visuelle des chiffres. Ces deux opérations, qui chez
hn sont constamment distinctes, et dont la seconde
d'expériences.
Le nombre de chiffres que M. Diamandi a eu à
Temps n<!cG<«;:<h'e
pottf «ppfCKttrc
NfXtthfo<!e~titTrcBa{tpr!s. tesf'h!t!r<"t.
M. !7'
1"
20. 2'ty
:?. ~,20'
50. 7~
1~ 25'"
SfO. 3'
M. MAMANM. MÉMOÏKR BBS CHtFFKBS. 12&
Ii.
128 PSYCHOLOGtB DES GKAKD8 CALCULATEUHS.
Nous observons
que c~uaud il exécute ces opérations,
M. Diamandi n'attend de conna!trc la somme
pas
totale pour t'écrire it écrit à mesure qu'il calcule,
128 PSYCHOLOCïB DES CMAN&BCALCULATEURS.
analyse.)
4C 273
72U
~tIC~~7
i
~2~
323~H 1
33 733 un
M. Diamandi cotunicncc
par rnubipUcr par 3 27;
iÏ pose, au produit total, 7, et retient 2; ensuite, i!
muhtplie 9 par 7 == 63; ii ajoute 2 de retenue ===65;
M. t)!AMAN!M. MBMOÏRE DES CHtPFRES. i~
Dans un HvM récent, des plus curieux, que nons avons dejA
c!té, M. Ï* toMt'noy fait Ï'obscfvntion sutvantc, M propos de certains
'«hentes vtsuels, qu'il appelle des scbemcs écrits parce q~ïs
conttcttncnt des mots d'écrîturc Le sujet sa!~ que sont achcmc
<ont!cnt tel mot, par exemple les noms des mois ou des jours;
il !c suit, mais le pïus souvent il ne peut pas lire distinctement
<*cs mots do<t8 son image mentale, comme il te fet'<t!t s'îts étaient
ccr!ts yee!te<nc<tt MM' une fc«i!tc de pcp!er. J'a! pense qu'U pou-
vait ~tt'e utUc de rapprocher ce faït de ceux que je donne dans
le texte, relativement n ÏM mémoire vtsueUe des enfants et des
cah'Mtuteufa prodiges; le rapppochctnent tne panut d'autant plus
Ïeg!tttne que, scton toute vt'oiscmbttthcc, les sch~mctt visuels sont
f<nts de la Htèmc~toNb que tes hno~cs v!suûlics, Dans tous ces
<'<ts, on voit que tmng~c visuelle ne contient pas, nmtgt'6 les
!'ppat'cnccs, de signes typo~t'aptuques lisibles.
Qucïqucf pcMonnce, d'après ut<c técente enquête de M. Th,
R!bot, pensent et se rcpt'éscntcn~ les objets pMf imuge visuelle
typogfttphtquc. Quand on leur demande ce qui se passe dans
leur esprit au moment où on leur nomme un objet familier, cMca
répondent ne v!suattscnt pas cet objet, mais se repré-
quittes
sentent son nom écrit. La queKt!on est de savoir si cette t'ept'e-
sentation typographique est recttcntCttt visuelle, ou si elle n'est
pas plutôt auditivo-visuelle; d'après cette dermerc tntet'pt'etn-
Hon, on aurait une image visuelle très vague, presque !t!îsibtc.
(}u! donnerait la suggcstion de r!M«g~e audUtve du mot.
PSYCHOLOG!E DES GRANDS CALCULATEURS.
58245
69287
10~95
–g-
·
~5927
~onate.
~.mche à droite, et de
qu'il éprouvait beaucoup plus
V'M~M ~C 9~ C~hCN.
!ans tous les sens. Ceux qui Font cru se sont trompés.
t y a dams t'iïnage visueUe de ce catcutateur des dïrec-
ions que son attention suit plus facilement
que les
mtres ce sont les directions que son attention a sui-
tes en apprenant les chtnres.
IL en e&t de même pour te tableau,. composé de
25 petits carrés de couleur, que nous avons fait
significatif.
~a~/<* ~<~<? 7~ M. ~M/~L Ce pa-
ta!tè!e a porté principalement sur rexpér!ence dont
ttotts venons de partcr, expérience' qui constste à faire
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ÏO
1M PSYCHOLOGIE DES GRANDS CALCULATRUHS.
prendre. On également
peut réciter te carré paj
cotonnes ou descendantes,
ascendantes en commençai
par !a droite ou par la gauche, ceci se compret~
encore sans figure. On peut encore suivre des sécant
tes, comme t'indiquent les nèches de ta ttgure 4, ou Ïc~
sécantes sont dirigées de droite à gauche et de basLea,
on pcutenun suivre une ligne capricieuse indi*
f~ydftn~
s~n iwagn?, î<s cM fh'ë énoncer, ou B!en H
est obligé de compter et de faire un raisonnement.
Nous donnons ct-après les résultats obtenus sur
M. MamamH. M. htaM<H. i
:1
L'examen de ce tableau montre tout d'abord que
M. Inaudi fixe
beaucoup p!us rapidement que M. Dîa'
mandi une même quantité de chiH'resdans sa mémoire:~
M. Inaudi est environ quatre fois plus rapide que.~
M. Diamandi; i! est par conséquent, à part son typc~
de mémoire, dans de meilleures conditions généraÏes~
que son concurrent pour conduire à bonne fin Ïcs~
expériences. ?
Les deux calculateurs sont à peu près aussi rapides
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150 P8YCHOLOGÏB DES GRANDS CALCULATEURS.
gutderpar ~a ~~M~~
par colonnes ascendantes, il prendra d'abord les unités
de chaque nombre, puis les dtza!ncs,puis les centaines
et ainsi de suite; dans la diagonaïc, il prend l'unité
du premier. nombre, la dizaine du second, la centa!ne
du troisième, etc., ce qut t'obttgc à se remémorer le
nombre entter. De là la longueur de Ï'opératïon
En ce qui concerne M. Diamandi, nous pouvons
constater qu'il se tire brillamment de ces expériences,
mais qu'il n*amve point à réciter tes cinftres suivant
la diagonale avec autant de rapidité que de gauche à
droite. Nous avions déjà constate cette dinerencc dans
une expérience anter!eure.
Je termine sur ce point par quelques observations
personnelles.
J'a! appris derntcrement un tableau de 25 chiffres.
Les 2 premiers nombres, de 5 chiffres chacun, sont de
fantaisie. Le 3° est une date 1415, augmenté du
chiffre 6, pour comptétcr la ligne; au-dessous, j'ai
inscrit deux dates encore, 1893 et 1789, et, pour com-
3 .Si
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153 PSYCHOLOCÏR DES GttANDS CALCULATEURS.
différence qui
paraît me
insignifiante, étant donnée
`
rimportancc de la variation moyenne.
J*ai ensuite répété par colonnes descendantes j'ai
mis 55% 40% 45% 40", 27% 35% ~5% 55% 35% 37". Temps
moyen 40", 5.
Puis, par colonnes ascendantes, 60", 45% 40', 40*,
38% 35% 22% 37". Temps moyen 39%5.
53'
Séf'tUttM. 112'
La plupart des
opérations psychologiques peuvent
être simulées, c'est-à-dire remplacées par d'autres qui
ne leur ressemblent que par l'apparence et qui diffè-
rent en nature. On peut simuler plus ou moins; il y a
des simulations légères souvent insignifiantes
auxquelles personne n'échappe; un auteur a dit avec
raison qu'on simule toujours quand on parle de soi-
même il y a aussi des simulations grossières et bru-
tales, cotnme on en voit se produire parfois dans les
pt'attquent
Pour t'anesthésïe de ï*odorat, on passait raptdement
devant ses narines un paquet d'allumettes soufrées en
ptus facilement.
Nous ne décrirons pas Ïonguement les procédés de
la mnémotcchnic. C'est un art d'une origine très
ancienne, et qui a joui, it y a cinquante ans, en France,
d'une certaine vogue 1; la vogue a passée et la mné-
motechnie est aujourd'hui bien délaissée; personne ne
lit plus les deux volumes, pourtant intéressants et
nourris, d'Aimé Paris un des maîtres en la matière;
on ne perdrait pourtant pas son temps en jetant un
premiers chtnrcs du
rapport de la c!rconfcrcnce au
diamètre, et il se mit à les cnumérer. « Que vous êtes
« mal tombé! m'écnaï-~e. Je sais le rapport de la cir-
« conférence au diamètre avec cent v~ngt-hutt dectmates~
« et si vous me demandez les dix chHires successifs à
« du sotxanUcme~ vous dtrat 4,4~ 5, 9~ 2, 3,
partir je
« 0, 7, 8, i. H m'arrêta~
presque courrouce. M
Les choses qu'on indique comme pouvant être rete-
nues par la mnctnotcchn!e sont d'ordre très divers; les
ingéniosité d'esprit.
La traduction des chiffres en mots se fait d'après
les principes suivants On a établi une concordance
entre les dix chiffres et les différentes consonnes de
duire dans
Ïc squelette tes voyelles qu'H désire} d'où
Ïa possibintc d'inventer plusieurs mots dinerents à 1
squelette w. c/f.
devenir~ peut en.ymtt~dtM~nfi~s~
yoyeit@s;4e!? d~ax n<ots d'amitié w~ ~M'<?.
Encore dans le but d'augmenter la facilité de tra- i
1. 2. :{. a. C. 7. 8. ih 0. <
de lie tnc t'c le je ~ttc vc pc se
te gnc ch tto fe bc zc -a
t?"~
te ic ic t'o
d<! t! de re
idohttt'f,
tUttcidnu<th'c,
ct6}nttrc,
H!
considère))' i" 2~
l'étendue; ht rapidité d'acqui~onr
3~ ia erbatc.
ra~j[d~ de ~pedfion
bres.
!V
Towpa tM~ceaaMra
pour apprcMttfe !ca chttîrca.
Nombro
de eMttfe~NpppM*. M < 0!am<mdtt Mt AMtOMM:
10. ~7' i 20'
s
~5. ~5' ~4S'
t
20. 2"t&' 3~0'
25. 3~0'
90. n <t"'2&* 3~'
50. 7" ?
!00. 25"* 15"
200. 1"1~2&* 45~
~ctMpsqueHennMondcux.
mamtenant les résultats ob-
Essayons d'mterpféter
40 chtHres se fera en un
approx!mat!vemcnt temps
veaux.
1. Le
l. ~sC mtteodtotechntctctt
111t1t;tlÿUtG~C~ltilCïCl1 nut'nit
tiltt't11~ u~sa cct'tatnc
une ~eine MconvcrUf
~e~·tuinc pctttc i~ eanverf:ir
c<t tnota des scrK's de chtiTrcs seotMabîcs, cotMtMc tro!~ &,
8Îx$, etc., séries qu'iï acfatt MUccHtran'e fnetîc de t'ctcn! MYec
la Mtctnoh'e nat<tt'clïc.
t,A StMULATtON DE LA MEMOtRË OE8 CHtPFRES. 1?7
les 25 chiffres,
otnmentah'e, que, pour apprendre
tgure 6.
cuÏatton.
Pout*
répéter, par chiffres, ce tableau de 25 chtn'res,
M. Arnoutd a mis un temps sensiblement plus long,
soit 31 secondes (voit. fig. 12). Ce temps exprime
bien la vttcsse de la rcpétttton, car il ne s'est produit
aucun oubli, et les intervalles entre les mots sont régu<
liers. M. Arnould nous a fait remarquer à ce propos
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sentent certains
mots). Le temps total ~0 S
variant le nombre
quer souvent, ne
préoccupese point des chtu'rcs
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i8~ PSYCHOLOGIE DR8 (mAMB8 CALCULATEURS.
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tcchtttCMM q~e chex !cs deux aMtt'cs personnes. C'est donc it\
qu' fun~ cbcfchcp te n!~nc d!st!tt<'t!f. Nous chet'ons, sans ms!«-
tct~ tes cxpet'tCMR~sttivnntcs 0<t <nc~sous les yeux desSttjt'ts
un tabtcfttt muet, ott tes 25 cht~t'es qn'!tx v!ctment d'Kppt'cttdt'e
so~t i~titqués pxr des po!nti4 )es aa~cts dcuvt'ut, dt s qu'~n pt't'-
ttmtcc tM chitTrR, tndt~nct' sa p!a<'<;dans te tn~tcMt; pouf
ctn'c~tstrot* !c montfttt cxnct où !c eht~rc est pt'omtncc, on sf
sept du <Htcropbouc;!e sujet, d'tuttpc part, n etth'c !c~ ttnmtf nn
pct!t tnartcau pouf (h'~i~ttct' mt po!<ttqMc!cunqjttedu taht<'<tu; et
t'c tnat't~Mtt, un tMomcnt tncntc on ott ruppmc sut' Ïc tableau,
interrompt, un Mm'tmt <'t ag~tt sur ntt stgttut Dcsprcx. Avec <t'
dii<po8)t.tfd'cxppr!ence~ <to<tsavotts c~Mstutc que M. Aynuutdcst
beaucontp plus tcHt qnc tcit deux pt'é<;cd<*tttsc~Ctttatcttt's !t;
tc<np8 tt~ycn pouf <~st~ttct' Ïa phn*c d'utt <:h!HMsm' te tab~'mt
muet €8~ pou? M. ïmmdt, de 2 Mcondc~ pom* M. DttttMKndî,de
S secondes; pttMfM.At'tM~utd, de 4 seconde' Nous <tv<mse~utc-
ment futtheaucoup d'fxpcnettt'c!! sn<* îa pépétittw du tahtctUt
sunant dcx d!u~un<dt:s M. est chcorc, A ce pomt de
~ue, cït retard sur M. tMnuwndï
Ï.A S~MU~ATÏON DE LA MÉMOÏBB DES CHÏPFRB9. ~85
part des cas, sans y avoir été prépare par une hérédité
bien marquée, et il est assez étonnant que cette faculté
de calcul mental, qui est bien un don de naissance, une
jamais manifestée.
Nous avons dit que chez Zerah Cotburn on trouve
un caractère de dégénérescence, un doigt surnuméraire.
mténonté InteUeetueHe
pas été quelquefbïs
n'a ptus
apparente que ~éeUe, et due à ce que l'entant s'absor- `:
j,
bait dans des problèmes que l'on ne soupçonnai pas.
Quox qu'il en soit, ce qui est d'évidence même, c'est
que rien dans le milieu extérieur où se sont dévetoppés
les cateutateurs prodÏ~es ne cous donner Ï'expîtcation
d~ tctrrs ÏacuItc8:Hs n'ont subi l'influence d'aucun
maître et d'aucun
exemple ils n'ont point été entraînes
dans leur voie par des conseils ou par une instruction
<ompttquées.
Les calculateurs proprement dits, ceux cmi restent
toute leur vie des spécialistes du chiffre, ont souvent
montre une intelligence médiocre; ils ont même été
i3
M~ PSYCHOLOGÏR DES GRANDS CALCULATEURS.
rexpériencc.
En résume, nous voyons que les calculateurs pro-
diges forment réellement une famille naturelle, dont les
caractères distinctifs sont les suivants pas d'influence
héréditaire, ni d'influence de milieu, naissance dans
un milieu miscrabie, précocité très grande (8 ans en
moyenne), aptitude au calcul se manifestant chez fcn-
fant encore illettré, absorption de toute rintcUigcncc
par les chin'rcs, et cnnn aptitudes se devcïoppant par
rcxcrcice et dimmuant rapidement par le non-usage.
APPENDICE
800 X 30 == 24000
r., r ~>< X
800 (r=.w,~2~oOO
30 4~
Total ~ü U2t~
30X 36== i080(
4 x 36 == i~4 }
25 X :~i G7a
Total 7*-)9
'=1~
position
700 X
20 ) 1 ouou ¡30
730 X 27 = Ï9710
700 X 7 ( 27 27
30 X 20 (
XO X 7 ) Résult
Rcsuttat. lu (?3
Ut
CHAPITRE 1
jouer sans voir les échumiers <, voici comment j'ai été
amené à m'occuper de cette question. U y a un peu
l'interrogeaient.
Les auteurs qui ont consenti à écrire plus clairement
ont tous admis que le tour de force repose sur la me~
moire visuelle. Lowcntha!, par exemple, considère
comme indispensable au jeu sans voir la faculté de
1. De ~<c~Mcc, t. p. 80.
208 P8YCHOLOGÏB HES JOUEURS B~CHECS.
rogcai M. Gœtx.
M. Go'tz, consulté sur cette question, me répondit qu'il
avait à cœur de me démontrer que la mémoire visuelle
ne joue aucun rôle dans le jeu sans voir. Nous primes
un rcndez-vous, et il m'exposa ses impressions pcr-
sonnelles. Je dois avouer que je ne le compris pas
bien. C'était le premier
joueur d'échecs que je voyais,
et ses explications, pour être bien comprises, auraient
eu besoin d'être cciaircies par les explications d'autres
tcphque.
Mais, d'autre part, l'article de M. Gcctz prouve que
ce distingué Joueur d'échecs ne se sert pas d'une
mémoire visuelle concrète; il n'a pas le sentiment dj
h KotmtcpubHonsci-ujM'M en Mp~cndïce.
212 PSYCHOLOCtE DB8 JOUEURS D'ECHECS.
Cf2" Etes-vous un
joueur de première force ou de
force moyenne ? (Prière de répondre sans vanité et sans
fausse ïnodestie.)
« 3~ Avez-vous, d'une manière généraÏe, une bonne
2t4 PSYCKOLOCtB DB8 JOUEURS B'éCHBCS.
mémoire 1
?(Rxemp!cs à l'appui.) Avez-vous desdisposi.
tiens pour les mathëmatïques? Etes-vous un bon cat-~ 1
cuïateurdctétc?
a 4~ Comment vous représentez-vous les positions J
dans une partie jouée sans voir ? Pour bien connaître i~
ïa manière dont vous
vous !es représenta, H est bon ""<
depënsct'a Ïa manière dont vous ïesr~r<w<~s quand
vous revcncx a une partïc que vous avez abandonnée
pour jouer une parttû dnÏ~rente ?
« 5" Vous représentez-vous réchiqutenndtVtdueÏ dont
vous vous servez, avec ses déta! particuliers, ott !a
forme des pïèces et leurs accidents (forme Rcgcncc,
Staunton, etc.), ou bten est-ce un ëchtqmer sans came.
tores tndtvtduets ? Vous représentez-vous ïa positon
de t'cchtquïcr par rapport à vous (a drotMou à gauche,
devant ou derrière) et ïa per<;onnaÏ!te de votre adver-
saire
« (Ï° Vous représentez-vous rcchïquicr et ses pttcccs
StmuÏtancment dansÏcur enscmbtc, eu bien seulement
par parties qm vous apparaïsscnt d'une manière suc-
cessive ?
« 7~ Avcx"vous Ïc sentiment de w/~ dans votre
esprit, l'échiquier, ou bien de ne 'pas !e voh' du tout?
« 8" S! vous Ïc voyez, dans votre esprit, est-ce que
votre représentation est comparahtc à une photogra-
phie de Ï'et'htqnicr et de ses pièces? Voycx<'vous nette-
tnpnt Ïa co~t~' des et des cases? ï)istingucx-
vous, par Ïcur couÏcur, les Mânes et les noirs des deux
camps ? Distinguez'vous Ta couïcur du buis ou du païis-
sandre ou de !a peau qui ~ont ïa matière de t'cchiquier ?
En resuinc, votre imacc de rérhinuier ost-eMe coÏorce?
BNQU&TE SUR t~E JEU D'ÉCHECS A !/A~EUGLE. St8
La tonne des
pièces et leur position ne lui seraient
connues que par le toucher. Sa main lui donnerait tes
renseignements que nous devons à notre cet!. Vous
semMe-t-H que, lorsque vous jouez les yeux fermés,
vous vous représente:! une pièce par le contact des
comme cctÏcs
~prcTBrë de Beaucoup Ïcso~~
comme un canevas, et a
questionnaire que qui exposé
à sa manière Ïa du sans
J cotnptctctnent question jeu
voir.
CHAPITRE H
t~tf cchccM. C < tout~ a f«!t pot* cxccptton que <'ct'ta!ns d en~'c
? eux ttt'r!vettt a <!onnet' des Ïccotts K <Ïcs prix cteves. T~chi~m'hM*
ne professe pas il H étc notnntc dh'c<'teut'<tM CcMte des Échecs de
S:t!nt.-P6~et'8hcn<t'~) et ~ttchc pt'ubahtctncnt de ce chef de hotts
{tppotntcmcnts; de plus, il t'cdtge une colonne dcchcc:; dans un
df~ journaux politiques tcit pîu<( !<npot'ta<tttt de son p<tys. Steinitz
et Guttsbcrg gagnent de FMt'~cnt sm'tnut cutntne ~out'ntdtstcs.
tMuc~burnc ~te par tM séunces de jeu sans voir, et par les
scunccs des pMfttcs sunMttnncca qu'H donne constatntnent. On
nous tt afSrnt~ qu'une sca~ce sans voir lui ctHÏt payée 10 Hvt'cs
'`~
stct'ttng (250 ft'uncs~ et Mnc séance de parties s!tnu!tan<:cs de
t à 2 Hvrcs stct'ttng seutcntCHt.
Quant & ce que peut Mtpportct* t'cnjcu des pm'ttcs d'uchccs, un
shilling & Londres, un franc A Parts, c'est très M~atoh'c; en
définitive, sauf ccyttuns cas d'hHbUctc pcMMnncttc, de conduite,
ptutôt que de tatent, ht pt'ofesston de joueur d'uchecs est peu
îucrMttvc.
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223 PSYCHOLOGIE CBS JOUEURS O'~CHBCS.
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~asSS~asoseCM MMM~w~
IS
226 t'SYCHOLOGÏE CES JOUEURS t)'RCHBCS.
LE JEU A L'AVEUGLE.
Paris, huit
parties simultanées sans échiquier~ U !es
toutes. On a conservé le procès-verbal
gagna presque
de ces parties ce sont, à ce qu'on assure, de vérita-
bles modéïes de profondeur et d'élégance, qui restent
un sujet d'admiration pour !es connaisseurs. A jpeu
présve?stam@MC~)oque,P~ en Amérique
dix parties sans voir; et a Londres, en 1861, à Simp-
son's Divan, il en joua douze. Le nombre de parties
le plus é~cvé apparttent au médeetn Zukertort, qui, le
21 décembre 1876, a Saint George's Chess Club, &
qui ont joué en public et dont les parties ont été impri-
mées. Chacun a son nom sur une cote, qui n'est écrite
nn!ie part, mais que tous les connaisseurs ont dans la
mémoire. Pour à quel
montrer point les idées sont
que, n'a jamais joué que quatre parties sans voir, .ce
tM<<t!ques.
CHAPITRE ÏV
LES SÉANCES.
à Fautre, et dit au «
d'un cchiquier joueur L'échiquier
t~ tel & La
joue coup, que répondez-vous réponse
et toute
question l&mponse~ et ams~ de suite pour
consiste donc à
~mtultanement pÏusteurs parties passer
à d'une *a l'autre.
~ucccsstvement chaque coup partïe
au îa a iaîssée sur
Pour rappeler joueur position qu'il
de et te dernier de i'adver'-
numéro rcduquter coup
sah'e.
mieux se rendre de
f~tetques personnes, pour compte
<onsuttat!on.
personnes.
En revanche, ce qui aide un peu !ejoueur sans voir,
c'est qu~on lui énonce le dernier coup de l'adversaire;
c'est une indication qui le met sur la voie et lui apprend
de quoi il est question. Si on demandait simplement
au joueur « Que faites-vous à t'cchiquier 4 ? ? il aurait
cu~eux.
points.
D~'cc ~c~ ~~Kc&'s. La durée des séances est assez
variabte. général, Enune séance de huit parties,
conduite jusqu'à la fin, dure de cinq à six heures. Ce
obïïgé de laisser
prendre son roi et de perdre par
conséquent la partie; on prévoit alors le mat en un
GAMBÏT CENTRAI
MLAKCS KOtKS
(~<<M~<.) } ~/«Kf~<H<
1 P4R P4H
2 'P4Ï) 2 PxP
P3FD a F4F6
4 F4F~ 4 D~FR
5 C~~R & PâTR
<; Ppt'.f 6 F3CO
7 C~FÏ) 7 C2R
P5R 8 DSCR
FM!) P4FM
1M P p< P en pttSMttt t) pt*. PF
25~ PSYCHOMMMB DES JOUEUH8 D'ÉCHBCS.
BLANCS K<MR8
(~<'<M~t.) (Jf«::<~tM).)
11 C4R 11 D2FR
12 C&R 12 t)3R
13 D &TR <.<'hec 13 P 3 CR
14 D4TR 14 C4FR
15 C 6 FR ~chcc 15 R 1 F
i<; ~pf.C 1S F 4 TD échec
.t-P" 17 D pp. F
`
Les personnes compétentes que nous avons consul-
tées sur ce point nous ont fait remarquer qu'il y a mat
et mat; quand il s'agit d'une position simple, quand
l'adversaire a des réponses forcées, on peut, *à !a
rigueur, prévoir ses réponses onze coups d'avance et
annoncer le mat. II en est tout autrement quand il y a
des variantes, c'est-à-dire quand l'adversaire a le choix
entre plusieurs coups; alors l'annonce d'un mat en
onze coups est considérée comme impossible. Dans la
p!ns facile
de jouer sans voir un grand nombre de par-
ties mais il est bien évident que la valeur d'une séance
dépend moins du nombre des parties que de la beauté
des combinaisons.
Les erreurs par le Joueur sans voir ne pro-
commises
viennent pas en général d'une perte subite de mémoire; r
cela peut arriver, mais ce n'est pas fréquent. La
source la ptus ordinaire des erreurs tient à une parti.
ctuarite du jeu. On joue un coup sur chaque échiquier,
puis l'on passe à Fechiquter suivant; or le joueur,
jeu sans voir. Puisqu'on ne peut pas éluder cette ques* >
tion dans une recherche qui doit être scientifique, il
faut l'aborder franchement. Dans mon questionnaire
j'ai demandé aux joueurs d'échecs « Connaissez-vous
les trucs et ficelles qui peuvent être employés pour
jouer sans échiquïer? ? Les uns ont répondu négative-
ment; les autres m'ont indiqué beaucoup de procédés
illicites et j'en ai dressé une liste assez longue. Cer-
taines supercheries sont grossières. Des joueurs à
LBS SÉANCES. 259
tton~ sent r
<p'ïtdamc~t~e~ f~tM
L'ërudtHon;
L'tmagtnattott
La mémoire.
je viens de s~gnater.
mémoire
KMUOn'tOK ET t'MATtQUB DB L'ÉCtitQUtBH. ?3
C'est aussi
t'opmton émise par M. Taubenhaus~ par
M. Cœtx, par M. Tarrasch. Ce dernier, précisant un
grand nombre.
Mais laissons là ces considérations anecdotiques.
Pour le grand joueur, ce ne sont pas des faits de cet
<dre qui marquent d'un caractère une partie;
spécial
ce caractère dépend du type même des combinaisons.
tï faut savoir que Fart des échecs est aussi une science,
et que l'on a écrit
ce jeu plus de mille votuntes
sur
peseta avec
beaucoup de chance de tomber juste, qu'un
coup qui sort des lignes tracées par la théorie est infé-
rieur. Résumons ou bien la partie se classe dans un
seute <
qu'une partie je me représente
sans voir, Fechï" [
quier et les pièces p!accs devant moi dans la posttton j
habituelle employée pour jouer. Si je joue deux part!cs
adressé de questions
beaucoup aux personnes qui me
paraissaient capables de s'analyser et je suis arrivé à
tnc convaincre que le mode de projection et de locali-
sation des images varie avec les personnes et aussi
avec les circonstances n
6~/w~~Mr ~Vw~ Apres la localisation de
t–P4R C 4R
2 C 3 m c~m
C H) p ~t)
4–Pp)'P P5R
f;–t)~ F&CK
~–CprP PprC
7–CppCtnnt.
ttq<tes.
Cependant nous ne croyons pas qu'on puisse com-
<}UC'S. ?
y<<j'Ar/x y C~w~.<. « de mieux répondre
pcUt de et vu cetéchtquter
échtquter poche~ que j'eusse
< et les en ordre de batatUe, avant
petites ptèces rangées
sur cette
pièces posées i'echiquier~ représentation est
Ïa on exacte de et
toujours copie image Féchiquier dcn~'
<.S!tnm<~cmn~Tpt'Ptt4t), Tp~T
Tpt'T Tpt'T
DpfT DprPcch
FS Cd D~ C~
t''pt'D Hptt''
P4 Td
géométrie de situation. »
Un élève distingué du !aborato!ye de la Sorbonne, i
i
M. Vtctor îïenr!, s'est essaye à jouer sans voir une
"bÏiquc.
Nous avons dit en commençant notre travail que Jes
explications de M. Gfctx sur sa mémoire nous avaient
vaut à peu près & trois pions, qui, pouf le moment, est 3
peut-être mal p!acce au bord de rechtquîcr, ou qui est :j
sur te point de faire une attaque décisive, ou que l'ad-
versaire menace de clouer sur p!ace~ etc. EnSn, il ne
voit pas une poupée de bois, tïn'en voit pas la madère, ~<
il voit la valeur de la pièce comme cavalier. Plus !a Ï
pensée s'engage dans !esconr)bmaisons, moins les yeux
s'aperçoivent de ta matière de Pechïquier et de ses
incapab!e de répondre.
Voici un autre exempte. La
dame bïanche des échecs dont je me sers a la maison a
aproyimitc.
?
~f. ~ose~ constaté sut* ces questions, m~écrit
répétition
en murmurant
avec rapidité. Le fait est quc~t J
t'epresentation de saugurc.
représentation pïastiquc.
Quelques-uns des correspondants, y entre autres
MM. Tarrasch et Moriau, ont eu ridée d'exptiqucr la
312 PSYCHOLOCtEDES JOUBUnSO'UCHECS.
~oc. c~ p. 83.
CHAPrmH YÎH
MÉMOtRE VRRBAm.
Lamemotrcdcsycux;
La mémotre du toucher;
La mémotrc vcrbaïe
visjon cxteneure
recHe.
La mémoire du toucher est un souvenir de sensa*
tions éprouvées par la peau, tes articulations et les
muscles; c'est, si l'on veut, la mémoire de la main. On
quelconque, un tableau
qu'on a vu, une
émotion qu'on
a éprouvée, ou une décision qu'on a prise, ce souvenir
constructton de
l'image visuelle, l'image visuelle de' v;
pièces.
Cette faculté de reconstruire ï'échiqu!cr parrimag~
nation visuelle est, d'après de bons juges, la plus neces-
~ah'e le jeu à l'aveugle.
pour « Je ne regarde pas,
dit M. Tarrasch, la Metnoire comme la condition mdts-
portance. ?
M. Heydebrand von der Lasa, qui a eu l'obligeance
~tc traduire et d'annoter les difp&rents documents qu'il
m'a envoyés, a écrit, au sujet du souvenir du mot, une
note instructive, que je donne ici parce qu'elle éctaire
un peu le mécanisme de cette mémoire. Au sujet de
observation de M. Tarrasch, il dit « !i me parait
début, tout
joueur sait quêtes deux pions sont en
synthèse d'observattons
provenant de personnes
tufterentes, je vai$ me risquer a dire quetques mots en
tcnnmant (les parts respectives de la mémoire verhate
et (le la memotrc visuelle dans Ïcjeu sans voir. Ce qui
326 t~YCHOt.OCtE OM JOUKUM8 D'MCHHCS.
est ne Ïe croient.
beaucoup plus grande que ïes joueurs
!t est possible que Ïe mot ~~esou~e~nt dan~ te~pien*
LA RÉCAPITULATtOK t) UKEPART!
qu'il y eut peut-être tel petit pion qui s'y fut gMssé~ et
(I)P~ P~tR,
~3)C ~FR,
sous les M
quier yeux.
rarctnent les
recaphutc que coups précédents, parce
Ïa à comme un
que position m'apparaît chaque coup
senter Ïa du troisi~nte »
position cchtqmer.
Cet est très intéressant et très
exennue suggestif.
COXCLUSïOK.
L'imagination.
~ous ne faisons f;ue
rcprodutre ici roptnion des
usation assez
pu!ssantc pour percevoir tes retatton~
exactes de sur un
nombreuses pièces échiquier.
souvent c'est-a-du'e
abstraite, ~u'cHe ahstrat~ (jp~'c~e
¡¡
t!tcs étant !a des et ïcur
posÏtton réctproquc ptt'ces
du est une de
mouvement, t'imagc joueur ïmage posï- 1
de mémoire vtsue!!e.
:(
Nous avons montre en outre cette ntémoire n'est
que
les trous.
tnemotrc de et !a tncmoh'c de
pos!t!on rccapttutatïon.
Cette dtstincHon
para!! être beaucoup pîus mtpot'tantc
a été un notnhre de
proposée spontanément {)ar ~rand
à
joueurs t aveugte.
ÏÏ~Ax~5s:ct.
vant, etc.
Certainement cette
explication est bien rudtmen taire,
et cependant i! paraît difficile de dire davantage sur ce
ia méïodie a !a it faut
mais, mémoire,
pour que parïc
de ~ur ta Ii;
diversité; de
compte ph~ionôhne~
La <t
du record du nombre et de ta vitesse
questtoti
de et ne rentre
dépend t'organisatton indi\'tdueï!e
i! ne se rend
hardi, suffisamment des dim-
pas compte
de fort iï
et lui
degré rcssembïe,
joueur pour emprunter
une au de
comparaison, professeur mathématiques qui
davantage.
Mais qucUcs sont tes timites de cette vue en détail?
tJn échiquicr est-il, dans son ensemble, j)our nous un
Meissohterou un Rubens? Question déticatcs'it en fut.
Pour moi c'est cette dernière supposition qui
est ta
spectateur.
Ce que la configuration ptasttquc donne par le chan-
joueurs.
Mais non, c'est la mémoire des conclusions, la
mémoire des raisonnements qui préside exclusivement t
aux ébats de notre jeu, qu'il soit joué devant t'échi-
Fégat d'une série de faits !iés les uns aux autres. Les
accidents d'une partie sont logiquement connexes, ce
torique d'une
partie que de retenir par cœur un petit
poème. Quand je tiens mentatcment présente la posi-
tion actuelle du jeu contrôle par la mémoire des taits,
PREMtËRE PAME
Cn~ftTKE Historique. 1
Il.
Ut Le cutctttatcttf
caletctateur Jacques
Jacda~es Innttdi.
tnnud! ~~t·é-
Hét'c-
dtté. Entancc. État achicÏ. 24
ttî. –M.ïnaud!ExcfCtcesdccatcutmcnta!. 3~
tV. –M.tnaud!M6mo!yc des c!ttCh'es. 40
V.–M.ïnaud!CutcutateurdMtypcnudit!f. CO
VL –M. !<Mmd!Opet'a~Mts de cntcut. 73
~iL M. tnMudi.–LarMptdttcdesca!cutsmctt-
taux. 80
VIII, M. PtaMMttdt.– CatcutateuftMcntat. ~t0
IX. M. Dtatunnd!. M6mo!re des ch!{ft'cs
et ctdctd mentat. Ï20
X. Mfmoh'e visuelle et mëmott'e auditive. ï~
XI. –Lnshnutattottdctantcmoh'cdcschtBfrcs. ta~
Xï!. Lu fMnuHc tta~n'cïÏe dc~ caÏcutatctu's
pt'odt~es. t87
DEUXtÈME PART!E