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DOSSIER

DE RECHERCHE

PAR : HAJAR LAARICHI


Sigmund Freud (1856-1936) est originaire d'Autriche et commence par
des études de médecine en neurologie avant de s'orienter vers la
psychiatrie.

C'est avec lui que l'on parle, pour la première fois de psychanalyse ou de
cure psychanalytique. Mais à ses débuts, on parlait plutôt de psycho-
analyse.

Il a élaboré de nombreuses recherches pendant des années, recensant


dans plusieurs ouvrages ses techniques d'analyse et ses résultats.
Lorsqu'une psychanalyse n'aboutit pas à une guérison complète, il le dit
sans aucune complaisance – ce fut le cas avec Dora.

Enfin, pour l'élaboration de divers ouvrages sur le développement de


l'enfant, il observe jour après jour l'évolution de sa propre fille et
compulse ses notes.

Les grandes lignes de la psychanalyse freudienne


Plusieurs concepts se rattachent à la psychanalyse freudienne.
Tout d'abord, Freud établit un fonctionnement psychique représenté par
3 instances :

 le Ça, qui représente les désirs pulsionnels d'une personne, c'est


l'inconscient de l'esprit ;
 le Surmoi, en revanche, correspond aux valeurs morales d'un
individu, aux limites qu'il s'est imposées pour bien paraître aux yeux
des autres ;
 le Moi : c'est la conscience de la personne.

Par ailleurs, Freud a développé plusieurs thèmes fondateurs de


la psychologie clinique moderne :

 les différents stades de développement de l'enfant ;


 les rêves des patients pour décrypter les messages de l'inconscient ;
 le rôle de la libido et du désir en général dans le psychisme ;
 les mécanismes de protection du psychisme, notamment
le refoulement (le fait de verser dans l'inconscient ce que l'on ne
veut pas conserver à la conscience).

La psychanalyse freudienne s'est élaborée à partir des patients de Freud,


qui les a décrits dans ses ouvrages. Les plus connus sont les cas :

 Dora : pour le travail sur les rêves dans l'expérimentation d'un


blocage lié à un drame familial) ;
 le petit Hans : qui l'amena à poursuivre un travail sur les phobies et
le complexe d'Œdipe de l'enfant.

Pourquoi commencer une psychanalyse freudienne ?


La psychanalyse freudienne est un moyen d'évoluer sur nos ressentis, nos
émotions, notre monde intérieur, et de comprendre nos différents
blocages face aux situations ou face aux autres.

Il fut une époque où l'on pensait qu'il était nécessaire d'être malade pour
entamer une cure psychanalytique. On part désormais du principe que
même lorsque tout va bien, la psychanalyse freudienne ne peut avoir
que des points positifs.

La psychanalyse nous permettra peut-être :


 d'améliorer nos relations avec autrui,
 de mieux nous connaître.

En tout cas, elle apportera toujours quelque chose de positif. En revanche,


la psychanalyse freudienne sera généralement inadaptée pour traiter
les troubles de la personnalité ou du comportement les plus graves.

Pour suivre une psychanalyse freudienne, on s'adressera à un


psychanalyste, en vérifiant bien l'école à laquelle il se rattache.
Philosophe hollandais d'origine juive et portugaise, né à Amstersam. Côtoyant des
milieux chrétiens libéraux et libres penseurs, Baruch Spinoza est séduit par la
philosophie cartésienne et se montre avide de connaissance. Pour pouvoir se
consacrer à ses activités intellectuelles, il gagne sa vie en polissant des verres de
microscope. Il est excommunié en 1656 à cause de son attitude trop libre par rapport
aux pratiques du judaïsme et vit alors en homme libre sans attache religieuse.

Après un examen critique de la Bible, dont ce fut la première


véritable exégèse rationaliste, Spinoza conclut qu'elle a été écrite pour frapper les
imaginations et qu'elle ne fournit ni enseignement, ni métaphysique et n'apprend rien
sur Dieu. Il introduit ainsi une séparation fondamentale entre la foi et le savoir.

En écrivant "Dieu c'est-à-dire la nature" Spinoza identifie la divinité au tout du monde


réel, contrairement à l'anthropomorphisme religieux classique qui fait de Dieu un
créateur, distinct du monde, agissant selon un objectif. Le Dieu de Spinoza est
impersonnel, ni créateur, ni bienveillant, ni malveillant, sans dessein particulier pour
l'homme, sans morale (la morale est faite par les hommes pour les hommes). Cette
vision de la divinité l'a fait, de son vivant, accuser d'athéisme. Le terme
de panthéiste qui lui conviendrait davantage est apparu au début du XVIIIe siècle.

L'Ethique (1677), l'oeuvre majeure du philosophe hollandais, est rédigée comme un


livre de mathématique, dans un souci de rationalisme absolu. L'auteur y prône la
recherche du salut par la connaissance, le Souverain Bien, qui apporte la joie, la
Béatitude, et sauve du trouble des passions. Ayant été informé des accusations
d'ouvrage athée formulées par les théologiens, Spinoza renonce à sa publication qui
l'aurait certainement conduit au bûcher.

Hormis "Principes de la philosophie de Descartes", "Pensées métaphysiques",


"Traité théologico-politique", ses œuvres, interdites car considérées comme athées
et blasphématoires, sont publiées à titre posthume.

Spinoza est considéré comme l'une des figures les plus importantes de la
philosophie classique à cause de sa rigueur, de son sens critique qui lui vaut d'être
poursuivi et persécuté (il reçoit un coup de couteau). Par son rationalisme, il ouvre la
voie qui conduira à l'athéisme du XVIIIe siècle.
Quelques oeuvres : Court traité de Dieu, de l'homme et de la béatitude (1660),
Traité de la réforme de l'entendement (1661, publié en 1677), Traité théologico-
politique (1670), Les principes de la philosophie de Descartes (1663), Pensées
métaphysiques (1663), L'Ethique (1677), Traité politique (1677).

Emmanuel Kant est l'un des plus grands philosophes allemands, fondateur de la
philosophie critique. Il est issu d'une famille modeste de Königsberg, où il demeurera
toute sa vie. Sa mère piétiste et dévote protestante influence profondément son
esprit. Grâce à un oncle cordonnier aisé, il peut suivre des études complètes de
théologie, de philosophie et de sciences (mathématiques). A la sortie de l'université,
il passe quelques années hors de sa ville natale comme précepteur.

A partir de 1755, Kant enseigne la logique, la métaphysique et les sciences à


l'université de Königsberg où il s'installe définitivement. Après 1794, il se consacre
entièrement à ses recherches philosophiques. Toute sa vie, empreinte d'austérité et
d'une extrême régularité, est tournée vers la méditation, l'étude et l'enseignement.
Kant est un admirateur enthousiaste de la Révolution Française et heureux voir les
idées de Rousseau se concrétiser.

On distingue généralement deux périodes dans la philosophie de Kant. Dans la


première, dite pré-critique, il expose une métaphysique proche de celles de Leibnitz
et de Wolf pour tenter de répondre à la question de l'origine du monde. Mais à partir
de 1770, sa pensée vit un tournant décisif, début de la période dite "critique"
(examen des pouvoirs de la raison), où il va construire la philosophie qui lui est
propre. Kant y aborde notamment la question de l'origine et des limites de la
connaissance (raison théorique) et les possibilités de l'action (raison pratique).

Dans son ouvrage le plus célèbre, "Critique de la raison pure" (1781), Kant réalise ce
qu'il dénomme "une révolution copernicienne" (la Terre tourne sur elle-même et non
le ciel autour de la Terre), considérant dans une vision idéaliste que c'est le sujet qui
construit l'objet de sa connaissance et non les objets qui définissent la connaissance.
Il définit la "raison pure" comme la faculté de connaître a priori (sans recours à
l'expérience) la nature des objets, par la sensibilité et l'entendement. Kant démontre
en particulier l'impossibilité pour la métaphysique d'être une science en raison de
l'absence d'objet réel pouvant lui apporter du contenu. Pour lui, l'homme ne connaît
pas les choses "en soi", mais "telles qu'elles lui apparaissent d'après les principes de
son organisation comme être sentant et pensant". Dit autrement, les connaissances
de l'homme sont celles des phénomènes et il ne lui est donc pas possible, à partir de
la "raison pure" de connaître Dieu, l'immortalité de l'âme, le monde, la liberté, le
moi... qui ne sont que des concepts et n'appartiennent pas au domaine sensible. La
métaphysique, qui en fait des objets, est donc une illusion.

C'est dans la partie "idéal" (traitant de Dieu) de la "Critique de la raison pure" que
Kant réfute les trois "preuves" métaphysiciennes de l'existence de Dieu :

 la preuve ontologique (à partir de l'idée de Dieu);


 la preuve cosmologique (nécessité d'un être suprême pour expliquer toute
existence);
 la preuve physico-téléologique (sur la finalité du monde).

Dieu, aussi indémontrable qu'irréfutable, est considéré par l'auteur comme un idéal
exempt de défauts.

Quelques années plus tard, Kant publie "Critique de la raison pratique" (1788), où il
soutient qu'une action est moralement bonne si elle s'accomplit par pur respect du
devoir sans considération pour un intérêt ou une satisfaction espérée. La moralité se
mesure donc dans l'intention qui conduit à l'action et non sur son aspect extérieur. La
loi morale s'exprime sous forme d'un devoir impératif ("tu dois") tel qu'il puisse être
érigé en règle universelle. Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme ne
sont pas du domaine de la connaissance, mais des postulats nécessaires à la raison
pratique en tant qu'exigence rationnelle de la morale. Pour le philosophe allemand,
l'existence de Dieu est donc une nécessité morale. Sa morale, cependant, ne se
fonde pas sur la religion mais sur l'autonomie de la volonté.

Kant aborde également dans "Critique de la faculté de juger" le jugement esthétique


et la téléologie (étude de la finalité des êtres et des choses). Ne croyant pas à la
Révélation, ni en l'Incarnation de Dieu en Jésus, (lequel perdrait sa valeur d'exemple)
il est cependant persuadé de l'utilité de la religion pour l'ordre et la paix sociale. Kant
défend l'idée d'une religion morale dans laquelle Dieu, dont l'existence ne peut être
démontrée, est l'initiateur de la conscience morale. Bien qu'approuvé, du fait de sa
notoriété, par les théologiens de Königsberg, son ouvrage "La Religion dans les
limites de la simple raison" (1793), en pleine révolution Jacobines, est sévèrement
réprimandé par le roi pour sa "libre pensée". Respectueux de l'autorité constituée,
Kant s'engage à ne plus écrire sur la philosophie de la religion.

Son influence sur la philosophie, qu'il exerce tant par son enseignement que par ses
écrits, est immense en Europe en particulier sur l'idéalisme allemand (Johann
Gottlieb Fichte, Friedrich Schelling, Friedrich Hegel) dont il peut être considéré
comme le fondateur.

Né en 1844 à Röcken, près de Leipzig, mort en 1900 à Weimar, Friedrich Nietzsche est un
philosophe allemand, auteur notamment d'"Ainsi parlait Zarathoustra". Sa pensée déliée et
puissante a marqué le vingtième siècle ; son influence s'étend bien au-delà des cercles
philosophiques traditionnels.

Nietzsche a cinq ans lorsque meurt son père, un pasteur luthérien. À vingt-quatre ans, il
devient, à l'issue de brillantes études, professeur de philologie à l'université de Bâle.
Influencé par Schopenhauer, dont il lit très jeune le principal ouvrage, "Le Monde comme
volonté et représentation", et par Wagner dont il est un temps l'ami, Nietzsche se fait
connaître par un premier livre, "La Naissance de la tragédie", qui divise l'opinion universitaire
allemande.
Mais la santé du jeune philosophe, précaire depuis la fin de son adolescence se dégrade petit à
petit.

Sa carrière

La maladie va libérer Nietzsche de ses obligations universitaires. Il entame en 1875 une vie
errante, dévolue à la pensée et à la recherche d'une forme supérieure de santé. Il écrit à une
vitesse stupéfiante ses ouvrages majeurs.
Citons :
- "Aurore",
- "Par-delà bien et mal",
- "Le Gai Savoir",
- " Ainsi parlait Zarathoustra",
- "L'Antéchrist". Son obsession : délivrer l'homme du christianisme, c'est-à-dire du nihilisme,
et faire advenir le surhomme, dont "La morale des esclaves" vise à interdire l'apparition.
"Deviens ce que tu es" est sa devise. Mais Nietzsche, en tant qu'homme, n'est peut-être pas à
la hauteur de son esprit. La solitude et le peu d'échos que suscite son œuvre finissent par le
torturer. Son dernier livre, témoigne d'une mégalomanie que l'humour n'atténue qu'en partie.
En 1889 à Turin, l'anecdote est restée célèbre, Nietzsche se jette au cou d'un cheval que
fouettait un cocher. Il ne recouvrera pas la raison et mourra aphasique en 1900.

Son action

La pensée de Nietzsche a influencé tout le vingtième siècle. Les nazis ont tenté de la
récupérer, mais il suffit de lire "Ecce homo", par exemple, pour constater que Nietzsche ne
méprisait rien tant que l'antisémitisme. Il est aujourd'hui considéré comme un très grand
philosophe, peut-être celui qui permet de comprendre le mieux notre époque, et il est
désormais évident que sa pensée est irréductible aux idéologies.
Philosophe et épistémologue, né à Vienne de parents juifs convertis au
Protestantisme. Il devra fuir les persécutions nazies et en gardera une vive
sensibilité aux menaces politiques.

Il fait des études universitaires scientifiques, philosophiques et musicales, en


même temps qu'il travaille comme ébéniste, puis comme travailleur social auprès
d’enfants défavorisés, et enfin comme enseignant.

Il obtient le doctorat de philosophie en 1928 et enseigne en Nouvelle-Zélande de


1937 à 1945, puis à Londres, où il sera professeur de logique et de méthodologie
des sciences à la London School of Economics and Political Science (1945-1969)
et à l’université de Londres (1949-1969), tout en donnant de nombreuses séries
de cours dans les grandes universités américaines.

Thèmes majeurs

Relativisme, scepticisme, dogmatisme et pluralisme critique

Dans le domaine des sciences exactes comme dans celui des sciences humaines,
Popper, en tant qu'épistémologue, n’a cessé de s'interroger sur la démarcation
entre science et pseudo science.

Popper critique le relativisme universel et le scepticisme auxquels il oppose le


pluralisme critique.

Paradoxalement, le relativisme universel, théorie selon laquelle à chacun sa


vérité, est pour Popper source de violence et d'intolérance. Le plus célèbre des
relativistes est Protagoras, sophiste adversaire de Socrate qui affirmait
« L’homme est la mesure de toute chose. Telles les choses m’apparaissent, telles
elles sont ; telles les choses t’apparaissent, telles elles sont. » Popper pense que
le relativisme universel conduit à l’intolérance. En effet, le relativisme universel
conduit à deux attitudes opposées : soit au dogmatisme, soit au scepticisme.
Le Scepticisme est la doctrine de ceux qui doutent de tout. Puisque toutes les
opinions les plus contradictoires se valent, on ne peut être sûr de rien et la
connaissance vraie est impossible.

Le dogmatisme au contraire est une attitude d’esprit qui consiste à croire que l’on
détient la vérité absolue de façon indiscutable.

Dans les deux cas, toute discussion rationnelle est rendue impossible. Or, si on ne
peut pas départager les adversaires par des arguments, alors, la seule façon de
régler les conflits d’opinions est de se battre, puisqu’il est impossible
de débattre.

Le pluralisme critique au contraire, est l'attitude qui consiste, à considérer,


contre le dogmatisme, qu’il est impossible de détenir la vérité absolue ; mais à
considérer aussi, contre le scepticisme, qu’il est possible de rectifier ses erreurs et
donc de s’approcher de la vérité. Plusieurs théories peuvent être en concurrence
mais celles qui sont réfutées par l’expérience sont clairement fausses.

L’existence de l’organisation politique humaine présuppose nécessairement


(même si nous en avons perdu la mémoire) l’adhésion réelle et entière des
individus à un socle fondamental de valeurs garantissant l’entente minimale à
partir de laquelle une société peut advenir et être viable. Cette origine
mythique (mythique puisqu’elle donne naissance au sujet de l’histoire,
entendez la société humaine) du social, nous l’appelons : le contrat social.
« Le contrat naturel », tel que Michel Serres s’en fait le chantre, n’invalide pas
le contrat social, il vient, au sens hégélien du terme, le « relever ». Le relever,
c’est à dire, montrer la limite du contrat social, insister sur la nécessité de le
dépasser sans le récuser mais en intégrant au contraire le paradigme dudit
contrat. Ce paradigme quel est-il ? C’est celui du droit, de la justice. Car nous
vivons aujourd’hui dans un autre monde que celui de l’époque dite moderne
où fut pensé, sous différentes modalités, le concept de contrat social. S’il était
juste et nécessaire, pour que, sur le grand paquebot de l’évolution, l’humanité
pusse se poster à la proue de l’histoire, de donner à chaque homme la même
dignité politique en lui accordant, quelles que soient son origine et ses
déterminations, les mêmes droits qu’à n’importe quel autre, il est urgent
aujourd’hui, si l’on ne veut pas vivre dans l’injustice, de faire entrer dans le
pacte cet acteur singulier qui, « curieusement » dit Michel Serres, était jusqu’à
présent absent de notre existence étique : la nature. Certes, la nature nous
l’avons toujours pris en compte puisque nous évoluons en son sein, mais
jamais comme « sujet » et encore moins comme « sujet de droit ». Certes la
science, et particulièrement la science physique a permis de comprendre
l’unité de la nature, mais jusqu’à très récemment nous ne considérions cette
dernière qu’objectivement et n’avions d’autres buts que celui, cartésien, de la
dominer. Or, nous savons aujourd’hui, dans le contexte historique qui est le
notre, qu’il est aussi vain, mais infiniment dangereux, de vouloir maîtriser la
terre que de vouloir maîtriser un homme. Si l’homme a vitalement besoin de la
« stabilité » de la terre, la terre a besoin de la sagesse de l’homme. C’est
pourquoi il est urgent et nécessaire, aujourd’hui que l’homme « voit » la terre
et prend conscience de la nature et que la nature, réfléchie dans la conscience
de l’homme, s’apparaît à elle même, il est urgent que l’humanité contracte
avec la terre en inventant pour elle, à l’instar du contrat social, un contrat
naturel où justice sera faite à la nature désormais comptable d’une déclaration
universelle de droits de la nature.

La méthode Toyota de production automobile, avec son système de contrôle qualité


intégré, a révolutionné l'industrie automobile. Son organisation de la chaîne
d'approvisionnement "just-in-time" est devenu un modèle pour les industriels du
monde entier, et pas seulement dans l'industrie automobile.

Le système de production Toyota (Toyota Production System - TPS) est conçu de


manière à "tirer" le produit fini d'un bout à l'autre de la chaîne de production. Les
pièces détachées sont approvisionnées au bon endroit, au bon moment, et en
quantités suffisantes, sans gaspillage.

Cette méthode était radicalement différente des systèmes traditionnels de fabrication


qui prévoyaient des stocks de pièces importants afin de "pousser" le maximum de
produits sur la chaîne, indépendamment de la demande réelle. Au contraire, le
système TPS est conçu de telle sorte que seule la production répondant à une
demande précise, à un moment donné, sort des chaînes de fabrication, sans stocks
inutiles.
L'accent est mis sur la flexibilité

En basant la production sur la demande réelle plutôt que sur la capacité de


production, Toyota a réussi à maintenir ses stocks au minimum, tant pour les pièces
détachées que pour les produits finis. Mais ce n'est qu'un des avantages évidents de
l'approche non conventionnelle de Toyota. En mettant l'accent sur des ensembles de
production restreinte et en ne produisant que pour répondre à la demande du client,
quand il le demande, Toyota a développé une flexibilité et une réactivité qui
constituent toujours la norme pour le reste de l'industrie.

Le processus d'amélioration constante (Kaizen) mis en place par Toyota a permis


d'atteindre des temps de changement de moules et de reconfiguration de machine
bien inférieurs à ceux de la concurrence. Sa réactivité immédiate aux nouvelles
tendances du marché fait de TPS un système idéal face aux changements rapides
du commerce mondialisé.

Autre principe fondamental : la gestion du contrôle qualité et la fourniture de produits


fiables et sûrs au client. Au moindre problème survenant lors du processus de
production, le système Toyota de détection automatique d'erreurs, ("Jidoka"), donne
l'alarme et permet ainsi aux employés sur la chaîne de prendre les mesures
nécessaires pour le résoudre sur place - même s'il faut pour cela interrompre la
production.

En donnant l'alerte très tôt sur la chaîne de production, dès qu'une erreur survient, le
système Toyota facilite l'identification du problème et empêche le défaut de migrer
vers des étapes ultérieures de la production. Seul un système aussi agile et aussi
centré sur la qualité que le TPS peut rendre de telles mesures économiquement
viables.

Cette méthode permet non seulement de réduire le gaspillage, ce qui rend TPS plus
respectueux de l'environnement, mais il garantit également au client une conformité
aux plus hautes exigences en termes de qualité, de fiabilité et de durabilité.
Le big data, littéralement « grosses données », ou méga données (recommandé3), parfois
appelées données massives4, désignent des ensembles de données qui deviennent
tellement volumineux qu'ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de
gestion de base de données ou de gestion de l'information.

L’explosion quantitative (et souvent redondante) de la donnée numérique contraint à de


nouvelles manières de voir et analyser le monde5. De nouveaux ordres de grandeur
concernent la capture, le stockage, la recherche, le partage, l'analyse et la visualisation des
données. Les perspectives du traitement des big data sont énormes et en partie encore
insoupçonnées ; on évoque souvent de nouvelles possibilités d'exploration de l'information
diffusée par les médias6, de connaissance et d'évaluation, d'analyse tendancielle et
prospective (climatiques, environnementales ou encore sociopolitiques, etc.) et de gestion
des risques (commerciaux, assuranciels, industriels, naturels) et de phénomènes religieux,
culturels, politiques7, mais aussi en termes de génomique ou métagénomique8, pour la
médecine (compréhension du fonctionnement du cerveau, épidémiologie,
écoépidémiologie...), la météorologie et l'adaptation aux changements climatiques, la
gestion de réseaux énergétiques complexes (via les smartgrids ou un futur « internet de
l'énergie »), l'écologie (fonctionnement et dysfonctionnement des réseaux écologiques, des
réseaux trophiques avec le GBIF par exemple), ou encore la sécurité et la lutte contre la
criminalité9. La multiplicité de ces applications laisse d'ailleurs déjà poindre un véritable
écosystème économique impliquant, d'ores et déjà, les plus gros joueurs du secteur des
technologies de l'information10.

Certains[Qui ?] supposent que le big data pourrait aider les entreprises à réduire leurs
risques et faciliter la prise de décision, ou créer la différence grâce à l'analyse prédictive et
une « expérience client » plus personnalisée et contextualisée[réf. nécessaire].

Divers experts, grandes institutions (comme le MIT11 aux États-Unis), administrations12 et


spécialistes sur le terrain des technologies ou des usages13 considèrent le phénomène big
data comme l'un des grands défis informatiques de la décennie 2010-2020 et en ont fait une
de leurs nouvelles priorités de recherche et développement.

Fils d'un plombier devenu par la suite agent de change, Bernard Madoff est né à New York dans
le quartier du Queens en 1938. Entrepreneur autodidacte, il fonde en 1960 à 22 ans sa propre
société d'investissement.
Plus tard la « Bernard L Madoff Investment Securities LLC » devint l'une des principales
sociétés d'investissement de Wall Street et plus particulièrement du marché de valeurs
technologiques NASDAQ (National Association of Security Dealers Automated Quotations), Madoff
lui-même ayant été le président de la NASD entre 1990 et 1993.
Derrière une société de courtage, Bernard Madoff gérait dans le plus grand secret une société de
gestion de portefeuilles selon les méthodes des « hedge funds », garantissant à un petit nombre
de clients (au départ) des rendements annuels oscillant entre 10 % et 17 %.
Ces clients furent bientôt également des établissements financiers américains et européens, qui
placèrent du « Madoff » pour le compte de leurs propres clients, des milliers voire des centaines
de milliers de personnes.
Or pas un seul cent ne fut jamais placé par Madoff dans cette activité à la fois secrète et très
officielle, pour la bonne raison qu'une « pyramide de Ponzi » (du nom de l'escroc des années 1920
Charles Ponzi) expliquait seule la garantie de si improbables rendements : les intérêts des
investisseurs étaient payés avec les apports de capital des nouveaux entrants, et cela à l'infini...
ou presque.

La plus grande fraude financière de l'histoire


Lorsque les marchés d'actions de toutes les grandes places financières du monde commencèrent
à reculer en 2007 (crise des subprimes), puis baissèrent franchement tout au long de l'année 2008
avant qu'un véritable effondrement n'ait lieu à l'automne 2008, Madoff dut rendre des comptes aux
investisseurs désireux de récupérer leur capital investi.
En décembre 2008 il avouait la supercherie à sa famille et bientôt à la haute autorité de la SEC
(Securities and Exchange Commission) ainsi qu'à la non moins haute autorité du FBI : 50 milliards
de dollars se révélaient introuvables, représentant la perte de très loin la plus élevée de tous
les temps causée par la fraude ou même l'erreur d'appréciation d'un opérateur de marché ou d'un
établissement financier.
En mars 2009 devant le « grand jury » de l'Etat de New York, Bernard Madoff plaida coupable de
fraude, parjure, blanchiment d'argent et vol. Emprisonné, il fut condamné le 29 juin 2009, à l'âge
de 71 ans, à la peine maximale prévue par la loi : 150 ans de prison. Il ne fit pas appel de cette
condamnation.

Suites de l'affaire Madoff


Certaines suites de l'affaire Madoff peuvent être qualifiées de « privées » et même d' « intimes » :
ainsi le suicide d'un homme d'affaires français installé à New York, et celui du fils de Bernard Madoff
lui-même, à la fin de l'année 2010. En ce qui concerne les suites purement financières, en dehors
des personnalités du « gotha » escroquées par Bernard Madoff, de célèbres institutions financières
placèrent des fonds dans le pseudo-hedge fund.
Au niveau européen, Fortis, Banco Santander et HSBC y perdirent plus d'1 milliard de dollars.
Natixis, AXA ou encore BNP Paribas limitèrent les dégâts, mais il y en eut.
L'administrateur judiciaire chargé de liquider la société de Bernard Madoff a pour sa part déposé
plus de 1000 plaintes civiles visant à récupérer un montant avoisinant les 50 milliards de dollars :
à cette échelle, il y eut indéniablement des complices et autres bénéficiaires du « système
Madoff ».
Plus de 15 milliards de dollars auraient en tout cas déjà été remboursés par les banques aux
quelques 720000 investisseurs privés concernés en dehors des Etats-Unis.

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