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1. Introduction
Il est important de mettre la lumière sur la notion
de poste1 avant d’entamer la gestion de l’emploi ou
encore des compétences.
En effet, le modèle taylorien et fordien ont
mentionné cette notion mais chacun lui a donné une
définition à part. Pour le premier, le personnel
occupe un poste alors que pour le second, le
personnel est portant de compétences. Cette
opposition débouche sur la mise en question de la
notion de poste. La notion de poste est ancrée dans
1
Le poste comprend une liste de ses aspects qu'on peut
résumer à la rémunération des connaissances, des aptitudes et
des habilités nécessaires à l'exécution des tâches. Les
éléments suivants la constituent : la nature du travail, les
produits ou services engendrés par les activités cités, les
conditions du travail et les caractéristiques des tâches à
accomplir.
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l’histoire, on peut dire que c’est une invention
taylorienne. Cependant, la division du travail était
connue bien avant Taylor, c’est A.Smith qui l’avait
bien conceptualisé (avec l’analyse de la
manufacture d’épingles2).
Pour A. Smith, l’industrie n’existe que parce que la
division technique de travail est possible, et si des
différences de productivité entre pays sont
constatées, cela est dû à la différence
d’organisation du secteur industriel. En résumé, on
peut dire que les caractéristiques de la notion de
poste chez Taylor sont les suivantes :
- La prescription : C'est notion de "one best way"
(la meilleure manière de faire).
Elle a été largement remise en cause par les
théoriciens de la contingence(événements
imprévisibles, circonstances, fortuites.)
- Le caractère procédural est de moins en moins à
la réalité (le poste se ramène à un certain nombre
d’opération à effectuer dans un ordre donné)
Ainsi, c’est plus la qualité du diagnostic.la capacité
de mettre en rapport l’évolution de différentes
variables qui importent. C’est bien pour cela que la
notion de compétence vient se substituer à la notion
de poste.
- Le caractère individuel résiste de moins en moins
à l’analyse de performance dans le cadre de
2
Amrani MR. " HPE et théorie économique contemporaine"
les éditions Toubkal 1988, p67
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processus automatisés. Il faut qu’il y ait une
communication entre les différents opérateurs.
- La stabilité temporelle, car en régime instable, les
prescriptions vont perdre leur validité. Cette
caractéristique est également évoquée.
Ainsi, après avoir mis la lumière sur la notion d’un
post, nous allons voir le schéma de base de la
gestion de l’emploi d'une manière générale.
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ressources de l’entreprise et leur affectation aux
emplois existants(besoin). Par ailleurs, elle
détermine un horizon temporel, souvent fixé entre 3
et 5 ans, qui permet de se donner les moyens de
préparer les évolutions pour éviter d’avoir à réagir
dans l’urgence
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Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase4
Ressources Ressources
actuelles futures
Analyse Politique
des écarts d'ajustement
Emploi Emploi
actuel future
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3. Quelques outils élaborés à partir
du schéma de base.
Comme l’indique le schéma de base de la G-P-E, le
modèle de G-P-E donne lieu à l’utilisation de
différents outils d’analyse.
Activités : nature,
volume, localisation
RS disponibles: études et rythmes
bassins d'emploi,
pyramide ages enquête de
climat et bilan social
Besoins en RH, effectifs et
compétences. Statut,
catégories, fiche de poste et
organigrammes. Filières
professionnelles
Analyse des
écarts-risques
Analyse descriptive
ou stratégique
Moyens d'ajustements.
Recrutement, mobilité,
organisation et promotion
sous-traitance etc.
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3.1. Analyse des ressources
disponibles
A ce niveau, il faut donner une représentation la
plus proche possible de la réalité du potentiel
humain disponible à la fois dans l’entreprise et sur
le marché du travail. Ceci permet d’établir des
diagnostics relativement précis sur au moins deux
dimensions majeures :
- Les données démographiques : effectifs, age,
ancienneté, répartition par sexe, projections à court
terme et moyen terme…
- Les qualifications et les compétences
disponibles : structure des qualifications,
compétences disponibles et potentielles, situation
du marché du travail etc.
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La notion des emplois–type, forgée par le CEREQ,
facilite cette analyse.
Elle prépare le questionnement prospectif qui est à
la base de la G-P-E :
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En effet, la définition des emplois-types permet
d’opérer les regroupements et donc d’identifier les
proximités qui existent entre les activités des
différents emplois–types. On peut les regrouper par
familles professionnelles dans lesquelles on trouve
les emplois qui s’inscrivent dans le même champ
d’activité ou qui correspondent soit à une même
finalité professionnelle, soit à une même technicité.
Par exemple, la famille « commercial » pour
désigner l’ensemble des emplois-types portant sur
des activités de marketing, vente et administration.
Les familles professionnelles peuvent également
être représentées sous forme de cartes de métiers.
Elle met en relief les familles suffisamment
proches pour permettre le passage de l’une à
l’autre.
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particulier, lié au vieillissement général de la
population. La direction a décidé de profiter de
cette croissance et a entrepris d’évaluer ses atouts
en terme de personnel et donc d’analyser
l’évolution probable de ses salariés par rapport aux
besoins prévisionnels.
Au moment de l’étude. Le personnel se décompose
de la façon suivante :
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mesure d’anticiper les caractéristiques de la
population actuelle à un horizon de quatre ans.
La catégorie des cadres, relativement jeune et très
stable.ne devrait perdre qu'une seule personne.
Parmi les techniciens, trois auront
vraisemblablement quitté l’entreprise et deux
auront accédé à la catégorie des cadres.
Le personnel qualifié aura diminué du fait des
départs (huit) et des promotions (trois).
Le personnel non qualifié aura également diminué
principalement en raison d’un taux de rotation
assez élevé. Dix personnes auront quitté
l’entreprise et sept auront été promus.
Le tableau suivant indique l’état des besoins dans
quatre ans. et les écarts avec les effectifs probables.
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Cette connaissance permet à l’entreprise
d’envisager d’ores et déjà des mesures pour
atteindre progressivement l’adéquation recherchée
en évitant le plus que possible les licenciements.
Pour ce faire, Dentine peut procéder à des
ajustements internes ou externes.
Au plan interne, il s’agira de faire évoluer les
ouvriers non qualifiés pour qu’ils puissent accéder
à la catégorie supérieure. Des programmes des
formations adaptés aux besoins identifiés seront
mise en place dés l’année suivante, de même, à
partir des évolutions régulières du personnel
qualifié. Les chefs de services seront invités à
repérer ceux qui présentent les plus fortes chances
de réussir à des niveaux d’agent de maîtrise. Ils
bénéficieront à leur tour de programmes de
formation destinés à les aider à assumer leurs
responsabilités. Si la mobilité interne ne suffit pas à
combler les besoins, il faudra alors recourir au
recrutement.
En ce qui concerne les ajustements externes, le
recrutement devra être fait en tenant compte des
difficultés d’évolution des techniciens, puisque la
catégorie des cadres est excédentaire.
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matière de prévision datent depuis l’aube des temps
c.-à-d. depuis que l’entreprise a vu le jour.
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Les premières tentatives sérieuses de modélisation
portent ainsi, sur la gestion prévisionnelle des
effectifs et s’efforcent de calculer le nombre de
personne nécessaire à chaque niveau de
qualification. Elles sont le fait de société de conseil
concernent, notamment les grandes entreprises tel
que « Renault, Kodak… »
Ainsi il faut être rationnel:
Un directeur peut convertir un employé de bureau
excédentaire en agent commercial. Cependant le
besoin urgent de ce type de personnel oblige de
recruter directement du marché de travail.
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objectif de prévoir les affectations du personnel en
fonction des aspirations individuelles et des besoins
de l’entreprise. »
Cette définition renvoie à des pratiques aussi
variées telle que la rémunération, le recrutement ou
la gestion des carrières et milite pour une
intégration de la gestion de l’emploi à l’ensemble
de la G-R-H.
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poussé ces dernières à tenter de prendre en compte
les évolutions en terme de contenu d’emplois et de
compétences requises.
Ceci s’est traduit par la création de cabinets
spécialisés dans le domaine de l’évolution de
l’emploi. (CEREGE et développement et emploi
notamment)3
3
Caolin L., Guérin F. et Pigeyre F."GRH, pratiques et
éléments de théorie" Edition Dunod, 2002 . 106.
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Avant 1975 Années 80 Depuis les années 90
Gestion(G.P.P) G.P.E(G.P.P.E) Gestion des
Modèle de gestion de
prévisionnelle du gestion prévisionnelle compétences
l’emploi
personnel et préventive de E formalisation
Analyse(porter)
concurrentielle Approche ressource
Modèle stratégique Planification stratégique
-porte feuille de Avantage concurrentiel
technologie(Mckinsey)
Adaptabilité
Réduction d’effectifs
Problèmes centraux en Extrapolation de quantitative et
Métiers émergents
G-R-H tendance qualitative des
Métiers condamnés
personnes aux emplois
Mode de production des Collaboration avec les Collaboration stratégie
« en chambre »
modèles en G-R-H opérationnels (métiers) Métiers/organisation
Acteurs clés Direction du personnel D-R-H et hiérarchie DG-DRH et Hiérarchie
Tableau 1.1: Modèle de gestion de l’emploi et modèle stratégique. Source: Caolin L.,
Guérin F. et Pigeyre F."GRH, pratiques et éléments de théorie" Ed. Dunod, 2002 . 106.
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6. Les vertus et les limites du
schéma de base:
6.1. Les vertus du schéma de base
Nous commencerons d'abord par citer quelques
avantages du schéma de base :
1. Il favorise une analyse précise de l’existant en
ressources disponible(humaines) et les
besoins en emplois.
2. La centralisation des données et leur diffusion
dans l’ensemble des entreprises( le but du
G.P.E).
3. Utilisation rationnelle des données
4. Une meilleure prise de décisions :
la formation
le recrutement
la mobilité
formation ou reconversion
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3. L'entreprise soit capable d’énumérer les besoins
en emplois à partir de la stratégie mise en place.
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d’électronique professionnelle est confrontée à un
double problème.
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leur interdit de franchir le barrage pour obtenir le
titre d’ingénieur, et donc le statut de cadre.
La présence simultanée d’un besoin en emploi et de
ressources disponibles susceptibles d’occuper ces
emplois va se révéler non pertinente. En effet,
comme l’ont montré différentes analyses, l’accès à
la catégorie des ingénieurs fonctionne sur une
logique spécifique qui est celle du diplôme. Dans la
plupart des entreprises industrielle, et surtout dans
les grandes entreprises, seuls les titulaires d’un
diplôme reconnu par la commission des titres
d’ingénieurs peuvent accéder aux fonctions
d’ingénieurs. La compétence réellement exercée
importe moins. C’est ce qu’illustre le cas de ces
techniciens supérieurs capables de « faire »
l’ingénieur, c’est à dire d'exercer les fonctions
habituellement confiées à un ingénieur, mais non
reconnus pour « être » des ingénieurs.
Cette logique essentialiste explique donc pourquoi
un modèle de GPE, révélant un besoin d’un coté et
identifiant une ressource disponible de l’autre ne
peut fonctionner. La réalité obéit dans ce cas à une
logique sociale et culturelle. Dans l’entreprise
Electropro, l’ampleur de cette logique d’ordre
sociale s’explique en grande partie par l’existence
d’une importante proportion d’ingénieurs diplômés
des grandes écoles, qui s’efforcent, ainsi, de limiter
l’accès à leur catégorie.
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Toutes ces limites permettent de comprendre que
de nombreuses entreprises se disent « déçues » par
un modèle qui n’a pas apporté les résultats
escomptés. Peuvent être les attentes à son égard
étaient –elles disproportionnées par rapport à ses
possibilités effectives. La GPE ne devrait-elle pas
être le moyen de limiter, voire d'empêcher les
licenciements ?
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Questions
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