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1. a) Jean-Paul Sartre veut faire comprendre ici que c’est à l’homme de choisir du
type d’amour qu’il voudra obtenir, de l’amour qu’il souhaitera livrer. Il est maître
de constituer sa propre définition de l’amour, tout comme le génie se construit à
partir d’œuvres que l’ont réalises. Ce que nous faisons définit ce que nous
sommes, nos actes créent notre réalité et l’emprunte que nous voudrons laisser.
3. a) Il entend par là que chaque humain constitue une nature bien particulière à lui-
même et donc que l’on ne peut en définir la nature précise. Par contre, nous
pouvons définir la condition humaine qui fait qu’un homme naît dans une région
ou une autre du monde, vit sa vie en ne sachant exactement qu’en est le but, en
ayant aucun plan, et meurt inévitablement.
b) Lorsque monsieur Sartre affirme qu’il n’y a pas une définition précise de la
nature humaine, je suis d’accord avec lui. Au nombre d’humains qui existèrent,
existent et existeront, avec tous les facteurs différents, toutes les possibilités de
créer un être humain, il ne peut y avoir de moule fixe et donc pas de nature fixe.
Un humain se veut être le seul à être ce qu’il est vraiment, voilà pourquoi il
importe à l’homme de se définir non pas par cette nature, mais par ces actes et ce
qu’il veut lui-même être. Si l’on parle de la condition de l’être humain, il est
certain que l’on peut trouver des caractéristiques communes qui se reproduiront
incontestablement chez une personne ou une autre. Il s’agit d’un fait que tout le
monde naît quelque part, peu importe l’endroit, il naît et se retrouve avec cette vie
qu’il doit gérer sans avoir de mode d’emploi, en ayant toutes les possibilités qui
s’offrent à lui. C’est ce qui constitue toute son absurdité, c’est pourquoi il est si
difficile de faire des choix et ce qui crée également, comme en parle d’ailleurs
Sartre, une angoisse profonde relative à cette condition de vie. Non seulement, il
y a cette naissance que l’on ne choisit pas, mais il y a cette mort qui vient nous
chercher qu’on le veuille ou non. En fait, cette absurdité du monde dans lequel on
vit implique toute l’humanité. Se construire soi et le monde constitue donc un
projet individuel à teneur collective à côté duquel nous ne pouvons et ne devons
passer.